6 LE FAIT DU MOISJOURNAL DE SAINT-GERMAIN - 56153Selon une <strong>en</strong>quête de l’Institut de Veille Sanitaire,53 noyades ont eu lieu dans les piscines françaises<strong>en</strong>tre juin et septembre 2009I À LA PISCINE INTERCOMMUNALE IUn sauvetage à <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>(DR.)1 2 3(DR.)(DR.)Pour Ali Taalbi,la surveillance par ordinateurest un juste complém<strong>en</strong>tau travail des maîtres-nageurs.Jusqu’à 18h16, le mardi du 19janvier était une journéecomme les autres pour AliTaalbi, l’un des maîtres-nageurs quisurveillait ce jour-là le bassin olympiquede la piscine intercommunale.Une journée sans vague avec son lotde visiteurs de tous âges v<strong>en</strong>us nagerou plus simplem<strong>en</strong>t se dét<strong>en</strong>dre.Tout a soudainem<strong>en</strong>t basculé lorsqu’unjeune homme de 21 ans victimed’une crise d’épilepsie, a coulé aufond du bassin à 4,80 m et décl<strong>en</strong>chél’alarme anti-noyade de Poséidon, unsystème électronique de vidéo-surveillance(lire par ailleurs).Le Journal de <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>.- Quela été votre premier réflexe lorsque lescris de la sirène ont ret<strong>en</strong>ti ?Ali Taalbi.- J’étais <strong>en</strong> surveillancesur les bords du bassin. J’ai immédiatem<strong>en</strong>tcouru jusqu’à la table des maî-tres nageurs où se trouve un écran decontrôle qui affiche une vue sousmarinede la zone concernée parl’alarme. Découvrant alors un corpsimmobile, j’ai aussitôt plongé pouraller chercher cette personne.Le JSG.- Tout a été très vite etpourtant les secondes doiv<strong>en</strong>t semblerdes heures…Ali Taalbi.- Poséidon a décl<strong>en</strong>chél’alarme après dix secondes d’immobilité.Il ne m’<strong>en</strong> a pas fallu plusd’une tr<strong>en</strong>taine pour extraire le nageurde l’eau. Tout s’est donc joué <strong>en</strong>moins d’une minute.Cette rapidité de réaction est évidemm<strong>en</strong>tcruciale. L’objectif est delimiter au maximum le temps d’immersionet d’interv<strong>en</strong>ir le plus rapidem<strong>en</strong>tpossible pour éviter uneissue dramatique.Tous les maîtres-nageurs suiv<strong>en</strong>tpour cela un <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t régulier etconnaiss<strong>en</strong>t par cœur les procéduresà suivre <strong>en</strong> cas d’accid<strong>en</strong>t.Le JSG.- Sauver ainsi une personnede la noyade est un événem<strong>en</strong>t quimarque dans la vie d’un maître-nageur…Ali Taalbi.- Je me félicite bi<strong>en</strong> sûrde ce dénouem<strong>en</strong>t heureux. Êtreainsi sur le qui-vive et plonger pourporter secours fait toutefois partie demon quotidi<strong>en</strong>.Il y a les personnes qui saut<strong>en</strong>t duplongeoir alors qu’elles ne sav<strong>en</strong>tpas plonger et qui se retrouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>difficulté. Il y a aussi les <strong>en</strong>fants quiéchapp<strong>en</strong>t à la vigilance des par<strong>en</strong>ts.S’y ajout<strong>en</strong>t parfois celles qui pratiqu<strong>en</strong>tl’apnée, oubliant que c’est interditdans notre bassin, et fontret<strong>en</strong>tir l’alarme.En outre, tout le mérite du sauvetag<strong>en</strong>e me revi<strong>en</strong>t pas. Je suis lemaillon d’une chaîne globale. Etlorsque j’ai remonté le nageur à lasurface, ce sont mes collègues qui ontpris le relais <strong>en</strong> le plaçant <strong>en</strong> “positionlatérale de sécurité” et <strong>en</strong> luiprodiguant les premiers soins.Tout s’est passé alors aussi bi<strong>en</strong>que possible et la victime a même reprisconnaissance avant l’arrivéepourtant rapide des pompiers.Le jeune homme ne s’est pas exprimétout de suite mais il nous serraitrégulièrem<strong>en</strong>t la main. Ayantcessé de respirer p<strong>en</strong>dant sa crised’épilepsie au fond du bassin, il n’afort heureusem<strong>en</strong>t pas avalé d’eau.La surveillance d’un bassin est un travaild’équipe.Le JSG.- Quelles sont justem<strong>en</strong>t lesdifficultés de votre travail ?Ali Taalbi.- Plus l’afflu<strong>en</strong>ce est grande,plus c’est difficile. Le bruit est fortet perman<strong>en</strong>t. L’eau agitée et les refletsà sa surface ont t<strong>en</strong>dance àbrouiller la vue.La vigilance t<strong>en</strong>d aussi à se relâcherau fil des heures. La taille du bassinolympique (50 x 20 m) et sa profondeur(jusqu’à 4,80 m sous le plongeoir)ajout<strong>en</strong>t à la difficulté.Le JSG.- Vous estimez donc que lasurveillance assistée par ordinateur estprécieuse dans ces conditions ?Ali Taalbi.- C’est un juste complém<strong>en</strong>t.Jamais aucune machine, aussiperfectionnée soit-elle, ne pourraremplacer l’interv<strong>en</strong>tion d’un maître-nageur.Mais Poséidon fait gagnerdes secondes qui peuv<strong>en</strong>t fairela différ<strong>en</strong>ce. Là où il reposait, lelong d’une paroi à 4,80 m de profondeur,le corps du jeune hommeétait très difficile à voir. ❖I PRÉVENTION DES NOYADES IComm<strong>en</strong>t Poséidonveille sur les nageursnstallé depuis 1998 à la piscineintercommunaleI(<strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong> était alorssite pilote <strong>en</strong> France), Poséidon estDix secondes d’immobilitéau fond du bassinet Poséidon donne l’alerte.un système de prév<strong>en</strong>tion desnoyades.Conçu et commercialisé par Vision-IQ,une société française, il reposesur un groupe de cinq doublescaméras scellées aux parois qui balay<strong>en</strong>tle fond de la fosse du bassinolympique.Elles sont coupléesà un ordinateur quiscrute les trajectoiressuspectes (coulée l<strong>en</strong>te,immobilité au fondsupérieure à dix secondes).Les images s’inscriv<strong>en</strong>tsur un écranplacé à la table des maîtres-nageurs.Si le nageur suivipar l’ordinateur restetrop longtemps immobile,l’alerte est donnée: une sirène ret<strong>en</strong>tit,une lampe clignotantes’allume, la positionexacte de lapersonne <strong>en</strong> difficultéest indiquée sur unécran à LED et unecaméra reste braquéesur lui. ❖>Mardi 19 janvier,c’est sur cet écran de contrôleque Ali Taalbi a vu le corps immobiledu nageur victimed’une crise d’épilepsie.“LA SÉCURITÉ EST UN SOUCI CONSTANTQUI A UN PRIX”Directeur de la piscine olympique intercommunale depuis 2006,Gilles Ranc fait de la sécurité des nageurs sa priorité. “C’est un souciconstant. La piscine compte une équipe de sept maîtres-nageurs, r<strong>en</strong>forcéeponctuellem<strong>en</strong>t par trois vacataires. Tous suiv<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>trigoureux et sont prêts à appliquer à la lettre les procéduresprévues <strong>en</strong> cas d’accid<strong>en</strong>t. Ri<strong>en</strong> n’est laissé au hasard”.Compte t<strong>en</strong>u de l’ét<strong>en</strong>due du bassin et de sa profondeur, la surveillancehumaine a toutefois ses limites. D’où le recours à Poséidon.Cette sécurité sans faille (aucun accid<strong>en</strong>t mortel n’est arrivé à <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>) a un prix. Le système représ<strong>en</strong>te un investissem<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>viron200 000 euros auxquels s’ajoute un contrat de maint<strong>en</strong>ance.
PORTRAITJOURNAL DE SAINT-GERMAIN - 56159recettes“La cuisine d’Abdel” (éditions Hugo & cie),c’est un livre de 59 recettes décalées et humoristiques :le bobo, le fauché, l’écolo…7I IL VIENT D’OUVRIR SON RESTAURANT À SAINT-GERMAIN IAbdel Alaoui :un comédi<strong>en</strong> “aux poêles”Il manie le wok aussi bi<strong>en</strong>que le verbe, mitonne ses interv<strong>en</strong>tionscomme un bonpetit plat et met la main à la pâtepour écrire ses sketches…Nourri par deux passions, la cuisineet la comédie, Abdel Alaouiréussit à être au four et au moulin.Car, à 30 ans, celui qui animechaque midi “Les recettes d’Abdel”sur Canal+ vi<strong>en</strong>t aussi d’ouvrir “Wokand Co”, son restaurant saint-germanois,publie un livre de recettes etprépare un one-man-show qu’il prés<strong>en</strong>terasalle Jacques-Tati !Au tout début février, pour le Journalde <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>, cet <strong>en</strong>fant duBel-Air a accepté de se faire cuisiner.Show devant !Le Journal de <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>. -Quand la passion pour la cuisinevous est-elle v<strong>en</strong>ue ?Abdel Alaoui. - Vers 11 ans. C’estma mère qui a développé mon goûtpour cet art. Je la voyais, dans la cuisine,inv<strong>en</strong>ter de nouvelles saveurspour nous donner <strong>en</strong>vie de mangerdes légumes. Elle n’avait pas de balance,elle savait doser intuitivem<strong>en</strong>t.Le JSG. - Enfant, vous habitiez leBel-Air. Comm<strong>en</strong>t vos copains ontilsréagi à cette “révélation” ?Abdel Alaoui. - Ils m’ont charrié !Au Bel-Air, on a plutôt <strong>en</strong>vie de dev<strong>en</strong>irMaradona que chef cuisinier !Et comme, à l’époque, Maïté faisaitdes émissions à la télé, j’<strong>en</strong> ai <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du!Le JSG.- Comm<strong>en</strong>t êtes-vouspassé du souhait à la concrétisation?Abdel Alaoui. - J’ai arrêté mesétudes <strong>en</strong> 3 e , quand j’étais au collègedes Hauts-Grillets et j’ai comm<strong>en</strong>cémon appr<strong>en</strong>tissage dans une pizzeriaà Fourqueux.Je me suis vite dit que ce n’étaitpas ce que je voulais faire, mais j’aiappris à découper vite les champignons! Ensuite, j’ai travaillé à <strong>Saint</strong>-<strong>Germain</strong>, d’abord au Manège puischez Cazaudehore.Dans la gastronomie française,tout se fait par le bouche-à-oreille !J’ai construit mon curriculum commeça. J’ai <strong>en</strong>chaîné avec le Méridi<strong>en</strong>,le Fouquet’s et deux chefs étoilés…Le JSG. - Pourquoi ne pas avoirouvert un restaurant gastronomique ?Abdel Alaoui. - Parcequ’il faut desmoy<strong>en</strong>s et du temps.La cuisine au wok, cette poêleasiatique que j’utilise dans mon restaurant,permet de proposer des alim<strong>en</strong>tssains et puis, j’aime le côtéspectacle de la cuisine faite devantles cli<strong>en</strong>ts !Le JSG.- Et voilà le comédi<strong>en</strong> quipr<strong>en</strong>d le pas sur le cuisinier…Abdel Alaoui. - En fait, je mêlesans cesse les deux. Que ce soit dansl’émission de cuisine que je co-animeau Maroc ou dans Canaille+, programmedédié aux <strong>en</strong>fants, ou <strong>en</strong>corepour la pièce que je suis <strong>en</strong>train d’écrire avec le groupe “LesWanted”, que je vais répéter salleJacques-Tati, où j’aimerais aussi laprés<strong>en</strong>ter.Ce sera une galerie de portraitsde personnages r<strong>en</strong>contrés : deschefs, des plongeurs, des cli<strong>en</strong>ts et…ma mère !Wok and co, 87, rue Léon-Désoyer.❖Wok and Co propose de la cuisineau wok, une poêle asiatique quipermet de faire cuire les alim<strong>en</strong>tspresque sans matières grasses.SAINT-GERMAIN-EN-LAYESAINT-GERMAIN-EN-LAYESAINT-GERMAIN-EN-LAYEEXCLUSIVITE1 690 000,00 € FAIQuartier rech., calme et proche c<strong>en</strong>tre. Belle maisonde 230 m² batie <strong>en</strong> 1983 sur terrain de 686m². Entrée, grande réception de 57 m² avec cheminéesur jardin sans vis-à-vis, cuis. aménagée,chbre au rdc avec dressing et SdB. 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