12.07.2015 Views

(Fabaceae) surexploités au Togo - Bois et forêts des tropiques - Cirad

(Fabaceae) surexploités au Togo - Bois et forêts des tropiques - Cirad

(Fabaceae) surexploités au Togo - Bois et forêts des tropiques - Cirad

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

B O I S E T F O R Ê T S D E S T R O P I Q U E S , 2 0 1 0 , N ° 3 0 6 ( 4 )PTEROCARPUS ERINACEUS / LE POINT SUR…51Densité (N/ha)807060504030201001,25 3,75 6,25 8,75 11,25 13,75 > 15Centre de classes de h<strong>au</strong>teur (m)Zone exploitéeZone protégéeFigure 3.Distribution <strong>des</strong> arbres en classe de h<strong>au</strong>teur dans les deuxmilieux étudiés.<strong>et</strong> 7,5 à 10 m pour la population de la zone protégée. Il est ànoter que, dans la Rfa, la h<strong>au</strong>teur totale minimale <strong>des</strong> arbresdont la circonférence à h<strong>au</strong>teur d’homme est supérieure à10 cm est estimée à 5 m (figure 3).Impacts de l’exploitation sur la dynamique<strong>des</strong> peuplements de P. erinaceusLa distribution <strong>des</strong> arbres en classes de diamètre montreune situation différente en fonction <strong>des</strong> deux milieux. Enmilieu exploité, la répartition <strong>des</strong> arbres montre une distributionen « L » avec une prédominance <strong>des</strong> individus de p<strong>et</strong>itdiamètre traduisant une dynamique régulière <strong>des</strong> populationsde P. erinaceus dans c<strong>et</strong>te zone (figure 4a). La distributionde la surface terrière montre que les arbres de diamètrecompris dans la classe 30 à 40 cm cumulent l’essentiel dela surface terrière totale. Par contre, la structure diamétrique<strong>des</strong> pieds de P. erinaceus recensés dans la Rfa montre unedistribution en cloche symétrique (figure 4b). C<strong>et</strong>te répartitionmontre une prédominance <strong>des</strong> individus de diamètremoyen compris entre 20 à 40 cm. La répartition de lasurface terrière indique une configuration similaire <strong>au</strong> premiercas, traduisant également que les arbres de diamètre30 à 40 cm cumulent l’essentiel de la surface terrière totale.Le comptage de la régénération (table<strong>au</strong> II) montre unedensité plus importante de plants d’avenir dans la zoneexploitée (232 tiges/ha) que dans la zone protégée(44 tiges/ha). En considérant les stratégies de multiplication,la régénération par rej<strong>et</strong>s de souches semble être laplus utilisée par l’espèce dans les deux milieux. Les densitésde rej<strong>et</strong>s de souches sont évaluées à 132 tiges/ha <strong>et</strong> à24 tiges/ha respectivement dans la zone exploitée <strong>et</strong> dansla zone protégée. La régénération par semis est égalementutilisée par l’espèce <strong>et</strong> la densité <strong>des</strong> jeunes plants régénéréspar semis est évaluée à 88 tiges/ha (zone exploitée) <strong>et</strong> à20 tiges/ha (zone protégée). Les <strong>au</strong>tres mo<strong>des</strong> de multiplicationvégétative tels que le drageonnage <strong>et</strong> le marcottagesont observés uniquement <strong>au</strong> sein de la zone exploitée(table<strong>au</strong> II).DiscussionImpact de l’exploitation forestière sur la structure<strong>des</strong> peuplements forestiersC<strong>et</strong>te étude a permis d’analyser l’importance <strong>des</strong> pressionsanthropiques, en particulier l’exploitation forestièresélective, sur les caractéristiques structurales <strong>des</strong> peuplementsnaturels de P. erinaceus <strong>au</strong> <strong>Togo</strong>. Les caractéristiquesstructurales sont <strong>des</strong> indicateurs majeurs pour mesurerl’évolution qualitative <strong>et</strong> quantitative <strong>des</strong> peuplementsforestiers (Oosterhoom, Kapelle, 2000). Les densités <strong>des</strong>peuplements de P. erinaceus observées <strong>au</strong> <strong>Togo</strong> (zoneexploitée ou zone protégée) sont relativement supérieures àcelles trouvées par d’<strong>au</strong>tres <strong>au</strong>teurs dans <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> similaires.En eff<strong>et</strong>, l’étude <strong>des</strong> caractéristiques dendrométriques<strong>des</strong> formations naturelles de la zone soudanienne àla même latitude <strong>au</strong> Centre du Bénin a révélé <strong>des</strong> densitésde population égales à 22,86 arbres/ha en savane <strong>et</strong> à91,4 arbres/ha en forêt (Glele <strong>et</strong> al., 2008). De même,l’analyse de l’eff<strong>et</strong> du raccourcissement du temps dejachère sur la régénération du P. erinaceus dans différentesformations, dans la région de Casamance <strong>au</strong> Sénégal, a permisde trouver <strong>des</strong> densités de population variant entre 35<strong>et</strong> 111 arbres/ha (Camara, 1997). La différence de densité<strong>des</strong> peuplements pourrait être liée <strong>au</strong>x caractéristiques écologiques<strong>des</strong> milieux d’étude, notamment les types de sol,la topographie, le climat, le recouvrement.Une différence significative est notée pour les caractéristiquesstructurales mesurées (diamètres moyen <strong>et</strong> dominant,surface terrière, h<strong>au</strong>teurs moyenne, dominante <strong>et</strong> fût)entre les populations de P. erinaceus de la zone exploitée <strong>et</strong>celles de la zone protégée. En ce qui concerne la différencede densité de population de P. erinaceus entre zone protégée(136 ± 1,6 arbres/ha) <strong>et</strong> milieu exploité (114 ± 1,1 arbres/ha),c<strong>et</strong>te situation s’expliquerait par le fait que dans la zoneexploitée, en dehors de l’exploitation de l’espèce, l’agricultureconstitue la principale activité de la population ; lesterres sont régulièrement défrichées pour l’installation <strong>des</strong>cultures. L’impact négatif <strong>des</strong> différentes pressions anthropiquesexercées sur les peuplements forestiers du couloir duDahomey est reconnu depuis par de nombreux <strong>au</strong>teurs(Sinsin <strong>et</strong> al., 2004 ; Bouko <strong>et</strong> al., 2007 ; Glèlè <strong>et</strong> al., 2008 ;Adjonou <strong>et</strong> al., 2009 ; Adjonou <strong>et</strong> al., 2010). Ces <strong>au</strong>teurs ontmontré que les activités humaines telles que l’exploitationforestière, l’élevage, l’agriculture, l’expansion incontrôlée<strong>des</strong> habitations, les feux de brousse provoquent la <strong>des</strong>truction<strong>des</strong> écosystèmes forestiers <strong>et</strong> la disparition <strong>des</strong> espècesforestières. Ces pressions sont encore plus fortes sur certainesespèces de h<strong>au</strong>te valeur commerciale, comme c’est lecas pour l’engouement à propos de P. erinaceus.Contrairement <strong>au</strong>x arbres adultes, la régénération deP. erinaceus est plus abondante en milieu exploité(232 tiges/ha) qu’en milieu protégé (44 tiges/ha). Cecigrâce <strong>au</strong>x différentes stratégies de multiplication végétativedéveloppées par l’espèce telles que le rej<strong>et</strong>, le drageonnage<strong>et</strong> le marcottage. C<strong>et</strong>te prédominance relative de la régéné-

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!