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Surveillance prudentielle et évolution des normes comptables : un ...

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ÉTUDES<strong>Surveillance</strong> <strong>prudentielle</strong> <strong>et</strong> évolution <strong>des</strong> <strong>normes</strong> <strong>comptables</strong> : <strong>un</strong> enjeu de stabilité financière<strong>et</strong> comprend de ce fait <strong>un</strong> ensemble hétérogèned’instruments financiers non dérivés. Ces actifssont mesurés à leur juste valeur <strong>et</strong> les plus oumoins-values latentes sont enregistrées directementen capitaux propres <strong>comptables</strong> 11 . D’<strong>un</strong> point de vueprudentiel, le traitement de ce type de portefeuillepose <strong>des</strong> difficultés dans la mesure où il inclut <strong>un</strong><strong>et</strong>rès grande variété d’instruments (obligations, prêts,actions) dont la détention répond à <strong>des</strong> intentionsde gestion très différentes.En conséquence, les plus ou moins-values latentesinscrites directement en capitaux propres <strong>comptables</strong>peuvent ne pas répondre aux critères de qualité requispour être intégrées dans les fonds propres prudentiels.Ces éléments d’incertitu<strong>des</strong> justifient que, pour lesbesoins prudentiels, ces variations de valeurs, <strong>et</strong>plus particulièrement les plus-values latentes, nesoient pas totalement prises en compte dans les fondspropres, voire neutralisées pour les produits de taux,notamment dans <strong>un</strong> objectif de stabilité financière.En revanche, les moins-values latentes inscritesdirectement en déduction <strong>des</strong> capitaux propress’agissant <strong>des</strong> actions, ainsi que les dépréciationspour risque de crédit comptabilisées au compte derésultat, <strong>et</strong> qui diminuent de ce fait les fonds propresde base, ne seront pas r<strong>et</strong>raitées <strong>prudentielle</strong>ment,car elles représentent <strong>un</strong>e perte de valeur probableque le principe de prudence justifie de déduire <strong>des</strong>fonds propres.OPÉRATIONS DE COUVERTURECertaines opérations de couverture, relevant dela norme IAS 39, ont pour obj<strong>et</strong> de couvrir <strong>des</strong>opérations futures. Les conséquences <strong>comptables</strong>immédiates de ces couvertures d’opérations futuressont inscrites dans les capitaux propres <strong>comptables</strong>,ce qui devrait susciter <strong>un</strong>e plus grande volatilité deces derniers. Ces variations de valeur étant <strong>des</strong>tinéesà être « recyclées » dans le compte de résultat aumoment où les opérations couvertes se réaliseronteffectivement, elles ont, de fait, <strong>un</strong> caractèr<strong>et</strong>emporaire, de sorte que la volatilité <strong>des</strong> capitauxpropres qui en résulte apparaît artificielle.Il a donc semblé nécessaire de neutraliser, pour lesbesoins prudentiels, l’impact en fonds propres deces opérations.IMMOBILISATIONS CORPORELLESET IMMEUBLES DE PLACEMENTLes <strong>normes</strong> IFRS perm<strong>et</strong>tent de réévaluer, sur option<strong>et</strong> selon <strong>des</strong> modalités légèrement différentes,les immobilisations corporelles 12 (IAS 16) <strong>et</strong> lesimmeubles de placement 13 (IAS 40). Les <strong>normes</strong>françaises autorisent également la réévaluation <strong>des</strong>immobilisations corporelles <strong>et</strong> financières, maisselon <strong>des</strong> modalités plus contraignantes <strong>et</strong> moinsfréquentes.S’agissant d’<strong>un</strong>e option, dont les règles d’applicationdiffèrent de surcroît en IFRS <strong>et</strong> en <strong>normes</strong> françaises,c<strong>et</strong>te possibilité de réévaluer les immobilisationscorporelles <strong>et</strong> les immeubles d’investissement crée<strong>des</strong> divergences de comptabilisation tant entreétablissements appliquant les <strong>normes</strong> françaises<strong>et</strong> ceux appliquant les IFRS qu’au sein même <strong>des</strong>établissements appliquant les IFRS. De plus, cesréévaluations ne sont pas forcément opérées sur<strong>des</strong> actifs facilement évaluables <strong>et</strong> négociables.Les critères de disponibilité <strong>et</strong> de fiabilité exigés <strong>des</strong>éléments inclus dans les fonds propres prudentielsne sont donc pas forcément respectés. Leur montantdoit donc être appréhendé avec prudence, ce quia justifié <strong>un</strong> traitement prudentiel dissymétriqueentre les moins-values latentes (déduites <strong>des</strong> fondspropres de base) <strong>et</strong> les plus-values latentes, intégréesdans les seuls fonds propres complémentaires <strong>et</strong> demanière partielle.3| LA COEXISTENCEDE DEUX RÉFÉRENTIELSCOMPTABLESLes filtres prudentiels, en « corrigeant » certainseff<strong>et</strong>s <strong>des</strong> nouvelles <strong>normes</strong> <strong>comptables</strong>, perm<strong>et</strong>tentd’apporter <strong>un</strong>e solution partielle aux interrogations11À l’exclusion <strong>des</strong> dépréciations liées à <strong>un</strong> risque de crédit sur <strong>un</strong> instrument de taux d’intérêt ou à <strong>un</strong>e baisse prolongée de la valeur <strong>des</strong> actions qui sont enregistréesen compte de résultat12Il s’agit <strong>des</strong> éléments nécessaires à l’exploitation de l’établissement.13Immeubles détenus afin d’en r<strong>et</strong>irer <strong>un</strong> rendement ou <strong>un</strong> gain en capital58 Banque de France • Revue de la stabilité financière • N° 7 • Novembre 2005

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