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Surveillance prudentielle et évolution des normes comptables : un ...

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ÉTUDES<strong>Surveillance</strong> <strong>prudentielle</strong> <strong>et</strong> évolution <strong>des</strong> <strong>normes</strong> <strong>comptables</strong> : <strong>un</strong> enjeu de stabilité financièreEncadré 1Bâle II <strong>et</strong> données <strong>comptables</strong>En dépit d’<strong>un</strong> recours accru aux modèles internes, le nouveau régime prudentiel demeure très largement assis sur lesdonnées <strong>comptables</strong>, dans le cadre de Bâle II proprement dit comme dans le cadre de la directive européenne 2000/12révisée.Le dispositif relatif aux exigences de fonds propres au titre <strong>des</strong> risques de marché est inchangé <strong>et</strong> fait appel aux valeursde marché enregistrées dans la comptabilité <strong>des</strong> établissements.Le nouveau régime applicable au risque de crédit repose encore très largement sur les données issues de lacomptabilité :• les valeurs <strong>comptables</strong> servent directement de base au calcul <strong>des</strong> exigences de fonds propres dans le cadre du modèlestandard ainsi que, dans les cas d’utilisation de modèles internes, pour le calcul <strong>des</strong> expositions en risque relatives auxactions <strong>et</strong> actifs immobiliers notamment ;• en pratique, le calcul <strong>des</strong> expositions en risque relatives aux produits de taux (prêts <strong>et</strong> actifs obligataires) demeureratrès largement assis sur le coût historique comptable de ces actifs.L’APPRÉCIATION DES NORMESPAR LES SUPERVISEURSConscients de l’importance <strong>des</strong> <strong>normes</strong> <strong>comptables</strong>pour la supervision bancaire <strong>et</strong> la stabilité financière,les superviseurs <strong>et</strong> les banques centrales ontdéveloppé <strong>des</strong> réflexions approfondies quant auxqualités souhaitables d’<strong>un</strong> référentiel comptable.Le Comité de Bâle a ainsi publié, en avril 2000, <strong>un</strong>rapport sur les <strong>normes</strong> <strong>comptables</strong> internationalesdans lequel il identifiait plusieurs critères d’évaluationdu point de vue <strong>des</strong> superviseurs bancaires.De même, la Banque centrale européenne <strong>et</strong> leSystème européen de banques centrales ont engagé<strong>un</strong>e réflexion visant à évaluer les IFRS du point devue de l’objectif de stabilité financière.De manière synthétique, deux grands types de critèresrevêtent <strong>un</strong>e importance cruciale dans l’évaluation<strong>des</strong> référentiels <strong>comptables</strong> au regard de la stabilitéfinancière :• la capacité à donner <strong>un</strong>e information pertinenteau marché ;• la capacité à promouvoir la mise en œuvre de sainespratiques de gestion <strong>et</strong> de maîtrise <strong>des</strong> risques.La capacité à donner <strong>un</strong>e information pertinenteau marché peut être évaluée en premier lieu parla fiabilité <strong>des</strong> métho<strong>des</strong> de valorisation utilisées,tenant notamment compte de la liquidité <strong>des</strong>positions. Elle dépend également de la qualité del’information comm<strong>un</strong>iquée sur la nature <strong>et</strong> surl’ampleur <strong>des</strong> risques pris, ainsi que sur la solvabilité<strong>et</strong> sur la profitabilité <strong>des</strong> établissements. Enfin, elledoit favoriser la comparabilité, la transparence <strong>et</strong>l’intelligibilité <strong>des</strong> états financiers publiés.La capacité à promouvoir la mise en œuvre <strong>des</strong>aines pratiques de gestion <strong>et</strong> de maîtrise <strong>des</strong> risquess’apprécie notamment au regard de la possibilitéde m<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>un</strong>e vision prospective dela couverture <strong>des</strong> risques. Il convient égalementque les <strong>normes</strong> <strong>comptables</strong> ne pénalisent pas ledéveloppement de saines pratiques de gestion,au risque d’engendrer <strong>des</strong> modifications decomportement peu souhaitables de la part <strong>des</strong>établissements de crédit, qui assurent le financementde l’économie.52 Banque de France • Revue de la stabilité financière • N° 7 • Novembre 2005

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