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Plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés

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Liberté – Egalité – Fraternité-----------------------------------REPUBLIQUE FRANCAISEPREFECTURE DU CALVADOSPLAN DEPARTEMENTAL D’ELIMINATIONDES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILESDU DEPARTEMENT DU CALVADOS* * *<strong>Plan</strong> révisé approuvé le 27 mai 2002* * *


PREAMBULELa loi du 13 juill<strong>et</strong> 1992, modifiant la loi du 15 juill<strong>et</strong> 1975 (codifiée au Titre IV du Livre V duCode de l’Environnement) relative à l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> à la valorisation <strong>des</strong> matériaux, énonceque chaque département doit être couvert par un plan <strong>départemental</strong> ou inter<strong>départemental</strong> d’élimination<strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong>. L’autorité compétente pour l’élaboration <strong>et</strong> la révision du plan<strong>départemental</strong> est le préf<strong>et</strong> ou, éventuellement, le Conseil Général si celui-ci en fait la demande.Les plans ont pour obj<strong>et</strong> de coordonner l’ensemble <strong>des</strong> actions à mener, tant par les pouvoirspublics que par <strong>des</strong> organismes privés pour assurer l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> ainsique <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> qui par leur nature peuvent être traités dans les mêmes installations que les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong><strong>ménagers</strong>. Ils fixent notamment <strong>des</strong> objectifs <strong>et</strong> <strong>des</strong> orientations <strong>et</strong> définissent un cadre général pour lagestion de ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. Les décisions prises par les personnes morales de droit public <strong>et</strong> leursconcessionnaires dans le domaine de l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> notamment les décisions prises enapplication de la réglementation sur les installations classées doivent être compatibles avec les plans.Dans le département du Calvados, l’autorité compétente est le Préf<strong>et</strong> <strong>et</strong> le plan a été approuvépar arrêté préfectoral du 18 juin 1997. Son élaboration a été l’occasion, pour les collectivités, d’engagerune réflexion sur la modernisation de la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, qui s’est traduite, notamment, par undéveloppement de la collecte sélective, l’implantation de déch<strong>et</strong>teries, un développement conséquent dela valorisation matière <strong>et</strong> la ferm<strong>et</strong>ure d’installations non conformes.Ce plan prévoyait une organisation du département en 4 secteurs (dont un intégré dans le plande l’Orne) dans lesquels devaient se constituer <strong>des</strong> groupements intercommunaux chargés de m<strong>et</strong>tre enœuvre la filière d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> r<strong>et</strong>enue : collecte, tri <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>recyclables, déch<strong>et</strong>teries, compostage <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux, incinération <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> résiduels <strong>et</strong>enfouissement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ultimes. Deux nouvelles usines d’incinération devaient notamment êtreconstruites dans le Calvados.3


Conformément au décr<strong>et</strong> du 18 novembre 1996, le plan devait être actualisé pour reprendre lesobjectifs nationaux relatifs à la valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages <strong>et</strong> au recyclage <strong>des</strong> matériaux.De plus, depuis l’approbation du plan en juin 1997, un certain nombre de dispositions <strong>et</strong> deréorientations concernant la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ont été édictées au niveau national, notamment dans lacirculaire du 28 avril 1998 du ministère de l’aménagement du territoire <strong>et</strong> de l’environnement.C<strong>et</strong>te circulaire affiche, en particulier, un objectif national selon lequel, à terme, la moitié <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dont l’élimination est de la responsabilité <strong>des</strong> communes doit être collectée pour récupérer lesmatériaux en vue de les diriger vers la valorisation matière (réutilisation, recyclage, traitement biologique,épandage agricole). Elle apporte également <strong>des</strong> précisions sur la notion de déch<strong>et</strong> ultime. Celui-ci ne peutplus être défini systématiquement comme correspondant aux seuls résidus de l’incinération. En fait, cesréorientations ont pour but de renforcer la valorisation matière afin de limiter le recours à l’enfouissement<strong>et</strong> à l’incinération <strong>et</strong> de rétablir un équilibre entre ces deux types de traitement.C’est donc dans ce cadre <strong>et</strong> sur la base du décr<strong>et</strong> du 18 Novembre 1996 relatif aux plansd’élimination que M. le Préf<strong>et</strong> du Calvados a prescrit la révision du plan <strong>départemental</strong> par arrêté du 24novembre 1998. Les nouvelles unités de traitement prévues étant remises en question, l’économiegénérale du plan se trouvait concernée <strong>et</strong> cela a donc nécessité une procédure de révision complète avecenquête publique.L’élaboration d’un nouveau proj<strong>et</strong> de plan a donc été engagée. Les travaux ont été menés sousla responsabilité de l’Etat, mais, dans un souci de concertation avec les élus. Approuvé par la commission<strong>départemental</strong>e le 9 février 2001, le proj<strong>et</strong> a ensuite fait l’obj<strong>et</strong> <strong>des</strong> consultations prévues par le décr<strong>et</strong> du18 novembre 1996 puis d’une enquête publique. A l’issue de c<strong>et</strong>te procédure, le plan révisé a été présentéà la commission <strong>départemental</strong>e puis approuvé par arrêté préfectoral du 27 mai 2002.4


SOMMAIREI – LA REVISION DU PLAN ....….…..……………………………………………..….…………….…91 - LA DEMARCHE……..…………………..……………………….………………..…..……….…...112 - LES DECHETS A CONSIDERER DANS LE PLAN…….……………………….….…………….15II – DIAGNOSTIC ……………..…………………………………………………………………………171 - LE DEPARTEMENT DU CALVADOS …….……………………………….…………………..…192 - LE CADRE REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES DECHETS……....………….…..…..…233 - LES STRUCTURES INTERCOMMUNALES……………………….………………………...…...254 - LA COLLECTE……………………………………………………………………………….……..274.1 Collecte <strong>des</strong> ordures ménagères…………………………………………………………....274.2 Collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables...…………………………………………….…314.3 Collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentescibles…...………………………………………….………334.4 Collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants ..……………...….…………………………………….334.5 Les déch<strong>et</strong>teries………………………………………………………….………………...344.6 Bilan global de la collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> …………………………………………364.7 Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à filières dédiées...………………………………………………………….…374.8 Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> liés au littoral…………………………………………………………….……385 - TRI – VALORISATION ……………………………………………...……....…………………….395.1 Les centres de tri……………………………………………………………………….…..395.2 Les filières de récupération <strong>et</strong> de recyclage...………………………………………….…..395.3 La valorisation <strong>des</strong> mâchefers <strong>et</strong> <strong>des</strong> métaux d’incinération.……………………………...405.4 La valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentescibles……………………………………………….406 - TRANSFERT………………………………………………………………………………….……..417 – TRAITEMENT DES DECHETS MENAGERS RESIDUELS.......…….…………………….……..437.1 L’organisation <strong>des</strong> communes .…………………………….……………………....……....437.2 Les installations de traitement ...………………………….………………………………..437.3 Bilan <strong>des</strong> tonnages de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> traités ...……………………………...…..……..…….……497.4 Les décharges de classe 3 ……………………………….…...…....……………….………497.5 Les décharges brutes…………………………………….………….………………...……498 - LES DECHETS INDUSTRIELS BANALS ……………………………………...…….…………...518.1 Collecte………………………………………………….………………………….………518.2 Valorisation……………………………………………………………………….………..528.3 Elimination……...……………...…………………………………………………….….…539 - LES DECHETS DE L’ASSAINISSEMENT……………………………………………………..….559.1 Les boues de station d’épuration <strong>des</strong> collectivités locales …………...………….….….….559.2 Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de curage <strong>des</strong> systèmes d’assainissement ...….…….……..…….…………….569.3 Les matières de vidange..…………………………………………………….…....…....….569.4 Les graisses ...………………………………………………………………….……...…...579.5 Les boues de potabilisation ………………………………………………….. ...…………5710 - LES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS - LES MEDICAMENTS NON UTILISES ….……575


III – LES DONNEES FINANCIERES – L’EMPLOI.…………………………………………….591 - LES COUTS .………………………………………………….………………….………….…..…..612 - LE FINANCEMENT DU SERVICE .……………………………………………………….………673 - L’IMPACT SUR L’EMPLOI .………………………………………………………………..……...71IV – LA PRODUCTION DE DECHETS ET SON EVOLUTION ..…………………..…..….731 - LA POPULATION DU CALVADOS ET SON EVOLUTION PREVISIBLE …………...….…….751.1 La population en 1999……………………………………………………………….…….751.2 La capacité d’accueil touristique…………………………………………………….…….751.3 Evolution de la population aux échéances 2005 <strong>et</strong> 2010…………………………….…….762 - LE GISEMENT ACTUEL DES DECHETS MENAGERS……..…………………………………..772.1 Composition moyenne <strong>des</strong> ordures ménagères en France…………………………………772.2 Le gisement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> dans le Calvados………………………….…………..783 - L’EVOLUTION DE LA PRODUCTION DES DECHETS RELEVANT DU SERVICE PUBLIC..794 - LES DECHETS INDUSTRIELS BANALS ………………………………………………...………815 - LES DECHETS DE L’ASSAINISSEMENT ……………...…………………………….….………836 - LES DECHETS CONTAMINES D’ACTIVITES DE SOINS ………………………….….………85V – OBJECTIFS ET ORIENTATIONS …………….…………………………………………..……871 - RAPPELS DES ORIENTATIONS NATIONALES ET EUROPEENNES …………….…………..892 - ORIENTATIONS ET OBJECTIFS GENERAUX DU PLAN ..…………………………….………912.1 Fermer les décharges brutes ……………………………………………………….………912.2 Généraliser les collectes sélectives ………………………………………………….…….912.3 Développer la valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> biodégradables …………...………….…...…..….922.4 Utiliser l’énergie ……………...……………………………………………….…...…..….932.5 Collecter les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> liés au littoral …………………………………………………….…932.6 Equiper les stations d’épuration de fosses pour les matières de vidange ...…………….…942.7 M<strong>et</strong>tre en place un réseau de décharges de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> inertes (Classe 3) …..……….…….…942.8 Développer les actions de communication………………………………………………...943 - ACTIONS DE PREVENTION - REDUCTION DES DECHETS A LA SOURCE ………….….954 - OBJECTIFS DE COLLECTE EN VUE DE LA VALORISATION MATIERE .…....……………..974.1 Déch<strong>et</strong>s recyclables ……………………………………………………...………………...974.2 Déch<strong>et</strong>s fermentescibles …………………………………………………...………………984.3 Déch<strong>et</strong>s encombrants………………………………………………………………………984.4 Déch<strong>et</strong>s Ménagers Spéciaux……………………………………………………………….994.5 Boues de station d’épuration <strong>des</strong> collectivités locales ….....………………………………99VI – QUANTITES VALORISEES ET ELIMINEES………..…………………………………...1011 - PERSPECTIVES AUX ECHEANCES 2005 ET 2010……………………………………...….…..1032 - BILAN DE LA COLLECTE ET DE LA VALORISATION DES DECHETS MUNICIPAUX .....1052.1 Bilan de la collecte <strong>et</strong> de la récupération ………………….…………………………1052.2 Taux de collecte en vue de la valorisation ...………………………………………...1052.3 Taux de valorisation ………………….……..…….…………………………….…...1063 - DECHETS MENAGERS ET ASSIMILES RESIDUELS ……….……………....……………...…1074 - VALORISATION DES DECHETS D’EMBALLAGES …………………………………...…..…1095 - PROGRAMME DE RESORPTION DES DECHARGES BRUTES ………...…..….………....….1116 - REDUCTION DE L’ENFOUISSEMENT DES DECHETS BIODEGRADABLES ………….…..1136


VII – PERIMETRE D’ACTION DU PLAN ..…………………………………………...…….…1151 – CONTOUR DU PLAN ET ORGANISATION INTERNE …….……………....……...…..…….1171.1 Le contour du plan du Calvados …………………………...…………..…………1171.2 L’organisation dans le département du Calvados …………….....….……………1172- LA GESTION INTERDEPARTEMENTALE DES DECHETS ..………….…………..…………1182.1 La gestion inter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> …...…………….……...…1182.2 La gestion inter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> non <strong>ménagers</strong> banals .…....……..…121VIII – LES EQUIPEMENTS…………..……………………………………………….…….………123A - COLLECTE – TRI – VALORISATION – TRANSFERT………….………….…….………1251 - LA COLLECTE…………………………………………………………………….…….………1252 - LES DECHETTERIES ….………………………………………………………………….……1273 - LES CENTRES DE TRI…………………………………………………………….……………1274 - LES PLATES-FORMES DE COMPOSTAGE………………………………...…….…….….…1295 - LES CENTRES DE TRANSFERT………..………………………………………....….…….….129B – TRAITEMENT DES DECHETS RESIDUELS.……………………….…………...…..…….1311 - DECHETS ADMISSIBLES DANS LES INSTALLATIONS DE TRAITEMENTDECHETS ULTIMES…………………………………………………………………………….1312 - EVOLUTION DE LA SITUATION A MOYEN ET LONG TERME ...…………..……..….…..1332.1 Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à considérer ……….……………....…………....………...……..……...1342.2 L’évolution <strong>des</strong> sites de traitement <strong>et</strong> le suivi de la situation ….………..……….1363 - LES POSSIBILITES D’AUGMENTATION DES CAPACITES DE TRAITEMENT…….…....141ANNEXE I - CARTES …..……………………………………..……………………….…….143ZONAGES D’ASSAINISSEMENT …………………………………………………………...……145VOIES ROUTIERES ………………………………...………………………………………...……146VOIES SNCF ………………………………………………………………..……………….…..….147ANNEXE II - PRESENTATION DES TECHNIQUES …....…………….……………..…..……...1491 – LES COLLECTES ..………………………………………………...….….………...…..……....1512 – TRANSIT, TRANSPORTS ALTERNATIFS A LA ROUTE..……….……..…………..…...…1533 – CENTRE DE TRI .……………………….………………………………..…..….....…..…….…1544 – TRAITEMENT - ELIMINATION ..…….…………………………………..……..…..…….…1555 – LES PROCEDES NOUVEAUX…….….…………...………..…………………….….…..…….160ANNEXE III - GLOSSAIRE .…………….…………………………………..……...………....…..….1617


ILA REVISION DU PLAN9


1 / LA DEMARCHEDans chaque département est créée une commission consultative chargée d’assister l’autoritécompétente pour l’élaboration (ou la révision) du plan <strong>départemental</strong>. La composition de la commissiondu Calvados a été fixée par arrêté préfectoral du 24 novembre 1998 :- M. le préf<strong>et</strong> du Calvados, président de la commission,- Madame le président du Conseil Général,- 2 Conseillers Généraux,- 4 Maires de communes du Calvados,- 20 groupements intercommunaux compétents dans le domaine <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>,- les services de l’Etat,- l’ADEME,- les chambres consulaires (chambre d’agriculture, chambres de commerce <strong>et</strong> d’industrie deCAEN, du Pays d’Auge, chambre <strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> métiers),- les organisations professionnelles concourrant à la production <strong>et</strong> à l’élimination <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> : FNAD (fédération nationale de l’activité du déch<strong>et</strong>), FEDEREC (fédérationfrançaise de la récupération pour la gestion industrielle de l’environnement <strong>et</strong> du recyclage),ECO-EMBALLAGES, ADELPHE, fédération <strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> syndicats agricoles,- le CREPAN (comité régional pour la protection <strong>et</strong> l’aménagement de la nature)- le GRAPE (groupement régional <strong>des</strong> associations de protection de l’environnement deBasse Normandie).La commission a été réunie le 8 janvier 1999 afin de définir les principes <strong>et</strong> les modalités dec<strong>et</strong>te révision.Le plan approuvé le 18 juin 1997 prévoyait une organisation du Calvados en 4 grands secteurs(carte ci-après) : EST, AGGLOMERATION CAENNAISE, OUEST (regroupant le Bessin <strong>et</strong> la Plaine de CAEN),constituant le périmètre du plan du Calvados <strong>et</strong> SUD intégré dans le plan de l’Orne. La commission aproposé que les réflexions se poursuivent sur la base de ces secteurs.Dans ce travail de réflexion, chacun <strong>des</strong> secteurs, « représenté » par un syndicat d’étu<strong>des</strong>, saufl’agglomération caennaise pour laquelle le représentant est le syndicat de traitement, a été chargé de fairepart de ses propositions.Les services de l’Etat ont accompagné les démarches <strong>des</strong> collectivités lors de nombreusesréunions de travail <strong>et</strong> d’information. De plus, une concertation a eu lieu avec les quatre départementslimitrophes, <strong>et</strong> en particulier l’Orne, car chacun <strong>des</strong> plans actuels de l’Orne <strong>et</strong> du Calvados comporte <strong>des</strong>communes de l’autre département.11


Un groupe de travail regroupant les présidents <strong>des</strong> syndicats d’étu<strong>des</strong>, l’union amicale <strong>des</strong>maires, le Conseil général, l’ADEME <strong>et</strong> les services de l’Etat s’est réuni à deux reprises le 4 mai 1999 <strong>et</strong>le 4 mai 2000.La commission <strong>départemental</strong>e s’est ensuite réunie le 19 juin 2000 pour valider les objectifs <strong>et</strong>les principales orientations en vue de la rédaction d’un proj<strong>et</strong> de plan. Enfin, lors de la réunion du 9février 2001, la commission a approuvé le proj<strong>et</strong> de plan sous réserve de quelques amendements.Par la suite, le proj<strong>et</strong> modifié a été soumis pour avis, au Conseil Général du Calvados <strong>et</strong> auxConseils Généraux <strong>des</strong> départements limitrophes, au Conseil Départemental d’Hygiène <strong>et</strong> à lacommission chargée de l’élaboration <strong>et</strong> de l’application du plan d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industrielsspéciaux.Il a également été transmis aux préf<strong>et</strong>s <strong>des</strong> départements limitrophes <strong>et</strong> porté à la connaissance<strong>des</strong> établissements publics de coopération intercommunale intéressés.Ces consultations ont donné lieu à <strong>des</strong> avis favorables assortis, dans certains cas, de remarques.Après avoir fait l’obj<strong>et</strong> <strong>des</strong> modifications nécessaires, le proj<strong>et</strong> de plan a été soumis à enquête publique du22 octobre au 23 novembre 2001. Le commissaire enquêteur a émis un avis favorable en date du 27décembre 2001.Enfin, une réunion de la commission <strong>départemental</strong>e a été organisée le 21 mars 2002 afin deporter à la connaissance de ses membres les résultats <strong>des</strong> consultations <strong>et</strong> de l’enquête publique.A l’issue de c<strong>et</strong>te procédure, Monsieur le Préf<strong>et</strong> du Calvados a approuvé le plan <strong>départemental</strong>par arrêté préfectoral en date du12


SECTEURAgglomérationcaennaise SECTEUR ESTD.D.A.S.S. Du Calvados - Santé EnvironnementSECTEURS DU PLAN APPROUVELE 18 JUIN 1997Syndicat d’étu<strong>des</strong> dela Région Ouest CalvadosSECTEUR OUESTSyndicat de laRégion Est Calvados(syndicat d’étu<strong>des</strong>)13Syndicat d’étu<strong>des</strong> dela Région Plaine de CaenSECTEUR SUDSyndicat d’étu<strong>des</strong> dela Région Sud Bas Normande(secteur intégré dans le plan de l’Orne)


2 / LES DECHETS A CONSIDERER DANS LE PLANL’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> ménages est une compétence obligatoire pour les communes ouleurs groupements (article L 2224-13 du Code Général <strong>des</strong> Collectivités Territoriales).Mais ces mêmes collectivités assurent également l’élimination <strong>des</strong> autres <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> qui, eu égard àleurs caractéristiques <strong>et</strong> aux quantités produites, peuvent être collectés <strong>et</strong> traités sans sujétions techniquesparticulières (article L 2224-14).Il relève donc de la responsabilité <strong>des</strong> communes de fixer l’étendue <strong>des</strong> prestations qu’ellesfournissent dans le cadre de ce service public.Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à considérer par le plan sont les suivants :- les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> qui relèvent de la compétence obligatoire <strong>des</strong> collectivités,- les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> que les collectivités ont souhaité prendre en charge,- les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> autres, qui sont susceptibles d’être traités dans les mêmes installations que les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> (car ils ont une incidence sur la capacité <strong>des</strong> sites de traitement).Déch<strong>et</strong>s de lacollectivitéArticle L 2224-14 duC.G.C.T.Déch<strong>et</strong>sprovenant :- <strong>des</strong> espaces vertspublics- <strong>des</strong> foires <strong>et</strong>marchés- du n<strong>et</strong>toiement<strong>des</strong> voiriesDéch<strong>et</strong>s de l’assainissement :- Boues d’épuration<strong>des</strong> eaux usées- Boues de curage,- Graisses,- Boues depotabilisationDéch<strong>et</strong>soccasionnels<strong>des</strong> ménages :- encombrants- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts,- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dubricolage,- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> liés àl’usage del’automobile :huiles usagées,batteries,…Matières devidangeDéch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong>Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong>Article L 2224-13 du C.G.C.T.Ordures ménagères (au sens habituel)Ordures ménagères(au sens strict)Fractionrésiduellecollectée enmélangeFraction collectéesélectivement :- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages<strong>ménagers</strong>,- journaux-revues- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>spéciaux,- fractionfermentescible <strong>des</strong>ordures ménagèresDéch<strong>et</strong>s municipauxArticle L 2224-14 duC.G.C.T.Déch<strong>et</strong>s banals <strong>des</strong>entreprises <strong>et</strong> <strong>des</strong>administrationscollectés enmélange par leservice publicDéch<strong>et</strong>s <strong>assimilés</strong>Déch<strong>et</strong>s banals<strong>des</strong> entreprises <strong>et</strong><strong>des</strong>administrationsnon collectés parle service publicDéch<strong>et</strong>s noncontaminésd’activités <strong>des</strong>oinsN.B. : Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels spéciaux, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> spéciaux de l’agriculture <strong>et</strong> les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’activités de soins sontpris en compte dans les plans régionaux ou interrégionaux d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels spéciaux.Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> du bâtiment <strong>et</strong> <strong>des</strong> travaux publics font l’obj<strong>et</strong> d’un plan <strong>départemental</strong> actuellement en coursd’élaboration.15


IIDIAGNOSTIC17


1 / LE DEPARTEMENT DU CALVADOSLe département du Calvados, d’une superficie de 5548 km2 dispose d’une façade littoraled’environ 120 km, ce qui lui confère un caractère touristique prononcé, surtout en période estivale.L’organisation administrative repose sur 705 communes, 49 cantons <strong>et</strong> 4 arrondissements(BAYEUX, CAEN, LISIEUX <strong>et</strong> VIRE). Au recensement de 1999, la population municipale est de647 271 habitants, la population avec doubles comptes étant de 663 408.Les 705 communes sont réparties en 629 communes rurales <strong>et</strong> 76 communes urbaines (1). Lescommunes rurales représentent 248 000 habitants <strong>et</strong> les urbaines 399 000.Entre 1990 <strong>et</strong> 1999, la population <strong>des</strong> communes rurales a augmenté de 5,7% alors que celle<strong>des</strong> communes urbaines a progressé de 4,2%. Mais à ce suj<strong>et</strong>, il convient de préciser que les 5communes les plus peuplées (BAYEUX, CAEN, HEROUVILLE SAINT CLAIR, LISIEUX <strong>et</strong> VIRE)ont vu leur population quasiment stagner. Le développement s’est produit dans les secteurspériurbains.La façade littorale joue un rôle important dans la mesure où certaines communes voient leurpopulation multipliée par 5, voire par 10, en période de pointe. C<strong>et</strong>te caractéristique n’est pas sansconséquences sur le plan de la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> : augmentation <strong>des</strong> tonnages à traiter, adaptation<strong>des</strong> modalités de collecte, information du public,…(1) : les communes urbaines sont les communes appartenant à une unité urbaine, celle-ci étant constituée d’uneou plusieurs communes présentant une continuité entre elles <strong>et</strong> comportant au moins 2000 habitants au total.19


CricqueboeufVillervilleTrouvilleDeauvilleTouquesEquemauvillePennedepieBarnevilleSt Gatien<strong>des</strong> BoisBonnevillesur EnglesquevilleSt TouquesArnoultCanapville TourvilleTourgéville St Martinaux CoudrayChartrains RabutSt EtienneGlanville LA ThillayePontReux l'EvêqueBeaumonten AugeClarbec SaintValseméHymerPierrefitteenAugelaPipardle Breuilen AugeBonnebosqLeTorquesneFormentin Coquainvilliersle Fourn<strong>et</strong>Auvillarsla RoqueBaignardSt OuenLisieuxle Pré d'AugeSaint DésirLa la BoissièreHoublonnièrelesMonceaux StPierreLécaude<strong>des</strong> IfsCoupesarteCastillonSteMargueritele MesnilSimonLessard <strong>et</strong>le ChêneStMartin duMesnil O.StMichelManerbeLeMesnilDurandle MesnilEu<strong>des</strong>St Germainde Liv<strong>et</strong>le MesnilGermainOuillyle VicomteCheffrevill<strong>et</strong>onnencourtSteMarguerite<strong>des</strong> Logesde Liv<strong>et</strong>Le LivarotMontvi<strong>et</strong>te MesnilBacleyBellouSt OuenHeurtevent le Houxla BrévièreLa ChapelleHaute SteGrue FoyTortisambertdeLes Autels Montgommery LisoresSaintStBazileGermainde MontgommeryVespière20GefosseFontenayDDASS du Calvados - Santé EnvironnementSteHonorine<strong>des</strong>PertesDEPARTEMENT DU CALVADOSCommunes <strong>et</strong> cantonsBenervilleVauvilleStAnnebaultDrubecMontreuilDameSt Julienle fauconPontGeorgesen augePort enOsmanville St GermainLonguevilleBessindu PertHuppainManvieuxCanchy Aignerville Surrain RussyCommesLongues Tracy Arromanches VerSaint AsnellesGrayeMonfrévilleEcrammevilleIsignyEtrehamCômeBernièressur MerMandevilleMaisonsMagny Ryes Meuvaines Ste CroixVauxCourseulles St AubinColombièresBlonvilleen BessinCréponVouillyTrévièresMoslessur AureBanvilleTourLangruneAubervilleVillersLesSullyBricquevilleen BessinBazenville ColombiersLucOubeauxRubercyLionVaucellesSommervieuTierceville Reviers DouvresBlayle Manoir VilliersBényCresseronsNeuillyCastillylaBernesqCussySt VigorHoulgateSt AmblieHermanvillela ForêtSaonViennedélivrandeVaast PierreBarbeville BayeuxCreullyla FolieSaonn<strong>et</strong>Esquay FontaineGonneville en Auge AzifCottunSt GabrielOuistrehamHenryBasly Plum<strong>et</strong>ot Colleville-Merville Cabourg DivesSt Marcoufle Breuil CrouaySaint St Martin Vaux Brécysur merLantheuilMontgomeryFrancevilleSt Martinen BessinLoup- <strong>des</strong> EntréesColombyRanchyBranvilleHorsRucquevillele FresneAngernySt Aubin SallenellesVaraville PériersLisonde BlagnyCampignyMonceauxGrangues HeulandCartignyMartragnyThaonPériers d'Arq.GonnevilleenGuéronCully CamillyBourgeauvilleMathieuDouvillel'Epinayle Molay LittrySublesCoulombsen AugeAnisyAmfrévilleAugeTournièresAgyNonant BénouvilleCarcagny Ste Croix SecquevilleBrucourtDanestalArganchyBiévilleP<strong>et</strong>ivilleAngervillele Tronquay NoronEllonGd TonneCairon Villons BeuvilleSte MargueriteDucy LoucellesLassonCambesRanville BrévilleCricqueville Cresseveuilled'ElleCondé Blainvilleen AugePutotBr<strong>et</strong>tevilleJuayeRosel SaintSt LégerVaubadonSt Paulen B.l'Orgueil.BaventMondaye ChouainGoustranville DozuléContestEpronduBrouayHérouville Hérouvill<strong>et</strong>tePutot St Jouin BeaufourAudrieuRotsSt ClairCastillonVernayAuthieTrungyLeEscovilleBasseneville en AugeDruvalCristotMesnilMontfiqu<strong>et</strong>SaintSt GermainCaen Colombelles TouffrévilleBalleroyBuceelsPatrySaintBeuvronRepentignyManvieu Carpiqu<strong>et</strong>CuvervilleSamsonTillyen Auge GerrotsFontenayNorreyLingèvresBr<strong>et</strong>tevilleGiberville SannervilleTroarnRumesnilCahagnollessur le Pesnel Cheuxsur OdonDémouvilleHototLéaupartieLitteau <strong>Plan</strong>querySeullesVersonMondeville BannevilleSt PierreLaSt du Jonqu<strong>et</strong> en AugeLongrayeJuvignyPair VictotBazoqueLouvignyTesselFoulognesHottotMouenCormelles CagnyJanville St OuenPontfolTorteval les Bagues Ven<strong>des</strong> Mondrainville EtervilleEmiévilledu MesnilCambremerSte Honorine QuesnayStGrainvilleFontaineOgerFleuryGrenthevilleCormolainIfsVimont ClévilleCorbonde DucyVaastTourville EtoupefourSt LaurentStNoyersMontsMaltotHubert FrénouvilleBocageBaronSt AndréFolie SoliersArgences Canteloup Notre DameSallenGermainLivryen Bessin MissyMéry d'Estréesd'EctotGavrus Vieuxsur Orne StEsquayMartinBellengrevilleCorbonCrèvecoeurFeuguerollesBourguébusLa CaumontAnctovilleVillyBougyde FontenayMoultBiévilleBocage le LocheurBullyTilly laQuétiéville Notre Vacquerie l'EventéMay CampagneSt Lou<strong>et</strong> ParfouruEvrecy Avenay ChichebovilleCroissanvilleSaintAmaye surGarcellesMagnyLoup MonteilleRocquancourtAmayéTournayVillersVacognessur Orne Secquevillele Freulela Landede Friboissur Seulles BocageNeuillyOrne Clinchamps FontenayConteville BillyAiransur Drômele Marmion St AignanCesnyTracyLan<strong>des</strong>Ste Maiz<strong>et</strong>Laizede Cramesnilaux VignesBocage Epinay sur AjonPoussyOuezy MézidonGranchampSept VentsCahagnesHonorinesur OdonStMaisoncellesMaisoncelles du FayFresneyCanonFierville Brayle Mesnil MaugerJeanPelveyBanneville surMutrécyPréauxle Puceux CintheauxCoulvain<strong>des</strong> Lesle Mesnil Ajon Bocage St SylvainPercyLongvillers Br<strong>et</strong>tevilleVieux FuméDampierre Essartiers Loges St Pierreau Grain SaintTroisen Augeles AuthieuxAgnan MontignyGrimbosqdu FresneMontsBoulon sur Laize CauvicourtMagnySt Ouenle M.la CampagneOuvilleSt Georges<strong>des</strong> BesacesBauquayla Caine GoupillièresGouvixCondéd'AunayBr<strong>et</strong>tevilleVieux JurquesCourvaudonSt LaurentLe Bû sur IfsThiéville Br<strong>et</strong>tevilleSt MartinAunayOuffières les Moutiersde Condelle Rab<strong>et</strong>la BigneUrvilleSoignollessur Dives<strong>des</strong> BesacesHamarsen Cinglaissur OdonMaizièresBarberyEstréesSt Pierre HiévilleCurcyGrainvilleBoisseyBrémoyBonnemaisonFresneyLangannerieErnessurEspinsle VieuxSt DenisRouvresDivesOndefontaine RoucampsCroisillesSt GermainMittoisMontbertrand Maisoncellesle MesnilMoulines le VassonOuillyThuryCesnyVendeuvreAuzoufCampandréSt Martinle Tessonle Tourneur MontamyHarcourt Bois HalboutSt DanvouValcongrainde Sallenla FerrièrePlacySoumontSassyBuresHarangSt PierreCampeauxEssonAcqueville Fontaine St QuentinlesTarentaineCuleyle Pin Potignyle PlessisOlendonJortPont Farcy Monts le PatryTournebuPerrièresCourcyMallouéGrimoultMeslayL’OudonPontMontchauv<strong>et</strong>Cauville CaumontBons TassillySte MarieCarvilleBellangerLe Bénysur OrneMartainvilleSt JeanVicquesOutre l'EauCombray AngovilleUssySt MartinBocagele Blanc LénaultSt LambertBernières Louvagny VaudelogesSoulangyEpaneySt RémyDonMontchampDonnayVillersLandellesSte Marie Beaulieu Std'AillyPérignySt OmerBonnoeilCaniv<strong>et</strong>Barou<strong>et</strong> CoupignyLaumontCharlesStSt PierreSten Augele Reculeyde PercyLassyle VeyGermainPierreDamblainvillela Vill<strong>et</strong>teVersainvilleMorteauxBeaumesnilleSt Vigor la VielleDésertla PommerayeLangotLeffard Caniv<strong>et</strong>CouliboeufEstry<strong>des</strong> Mézer<strong>et</strong>sNorreyCampagnolles Etouvyle Bô PierrefitteAubignyVillyen Augela GraverieClécyErainesLe Mesnil Robertla RocquePontécoulantTrépelNoronLezla ChapelleCossessevilleFalaise Beaumais les Moutiersle MesnilPresles le TheilPierrepont l'AbbayeEngerboldFalaiseen AugeSept Frères BenoistProussyMartignyCouloncesFresnéBurcyPont d'OuillylaLe MaraisCoursonle MesnilVassySt Denisle DétroitSt MartinPerthevillePierresStMereCrocyla ChapelleCaussoisde Méréles Loges de MieuxNersMesnilSaulcesPierreVire VaudryFourneauxClinchampsChênedolléSt Condédu BûRapillyle ValGermainLe Mesnil VillementsurFourchesSt Aubindu CrioultCordey<strong>des</strong> Bois Noireaula Hogu<strong>et</strong>te VignatsFontenermont St ManvieuRoulloursles IslesRullySt Sever Calvados BocageBardelViessoixle GastGrandcampMaisyCricquevilleen BessinChampdu BoultSt Pierredu MontEnglesquevilleLa PercéeLouvièresAsnièresDeuxCardonvillela Cambe JumeauxViervilleSt LaurentCollevilleFormignySt Germainde TallevendeTruttemerla Lande Vaumontle GrandMaisoncellesla JourdanTruttemerleP<strong>et</strong>itBernièresle PatryHonfleurGonnevillesur HonfleurLaRivièreSt SauveurAblonFourneville GennevilleLeTheil Qu<strong>et</strong>tevilleSt Benoitd'HébertotVieux Bourg St Andréd'HébertotSurvilleSt JuliensurCalonneMannevilleles Authieuxsur CalonneSt Philbert<strong>des</strong> ChampsNorollesFauguernonBonnevillela Louv<strong>et</strong>le Mesnilsur BlangyFiervilleBlangyle Chateau LeLeFaulqBrévedentSt Martinde la LieueRocquesHermivalles VauxBeuvillers GlosSt Jeande Liv<strong>et</strong>PrêtrevilleLe PinMoyauxFumichonOuillydu HouleyFirfolCourtonnela Meurdracle MesnilGuillaume StDenisde MaillocSt Martinde St JulienMailloc de MailllocAuquainville St CyrFervaquesla CroupteNotre Damede Coursonles MoutiersHubertLimite d’arrondissementLimite de cantonL'HotellerieMarollesCordebugleCourtonneles DeuxEglisesSt Pierre Lade Mailloc ChapelleYvonTordou<strong>et</strong> StMartindeBienfaite OrbecLaCernayCerqueux FriardelPréauxMeullesFamillyla Foll<strong>et</strong>ièreAbenonChef-lieu de canton


Population0 à 500501 à 2 0002 001 à 5 0005 001 à 10 00010 001 à 25 000Nombre decommunes48217831851Populationcorrespondante109 740177 618107 76957 78385 390112 971POPULATION MUNICIPALESource recensement INSEE-199921DDASS du Calvados - Santé EnvironnementSupérieure à 100 000


2 / LE CADRE REGLEMENTAIRE DE LA GESTION DES DECHETSLe cadre réglementaire de la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> repose sur trois axes.〈 La loi n° 75-633 du 15 Juill<strong>et</strong> 1975 modifiée relative à l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> à larécupération <strong>des</strong> matériaux, codifiée au Titre IV du Livre V du Code de l’Environnement.Elle définit le cadre général de la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> notamment le rôle <strong>des</strong> collectivitésterritoriales. La loi fixe quatre grands objectifs :4 prévenir <strong>et</strong> réduire la production <strong>et</strong> la nocivité <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>,4 organiser <strong>et</strong> limiter le transport <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>,4 valoriser les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> par réemploi, recyclage ou tout autre action visant à obtenir <strong>des</strong>matériaux réutilisables ou de l’énergie,4 assurer l’information du public sur les eff<strong>et</strong>s pour l’environnement <strong>et</strong> la santé publique<strong>des</strong> opérations de production <strong>et</strong> d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.En outre, la loi a introduit la notion de déch<strong>et</strong> ultime <strong>et</strong> précise qu’au 1 er Juill<strong>et</strong> 2002, seulsles <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ultimes pourront être admis en décharge.〈 La loi du 19 Juill<strong>et</strong> 1976 relative aux installations classées pour la protection del’environnement, codifiée au Titre Ier du Livre V du Code de l’Environnement.Elle définit le cadre réglementaire pour les installations pouvant présenter <strong>des</strong> dangers <strong>et</strong> <strong>des</strong>inconvénients pour la santé, la sécurité, l’environnement.Les installations recevant <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sont ainsi soumises, en fonction de la nomenclature<strong>des</strong> installations classées, soit à autorisation après enquête publique, soit à déclaration.23


〈 La loi n° 99-586 du 12 juill<strong>et</strong> 1999 relative au renforcement <strong>et</strong> à la simplification de lacoopération intercommunale.Elle a défini de nouvelles dispositions en matière d’intercommunalité <strong>et</strong> modifié notammentcertaines dispositions du Code Général <strong>des</strong> Collectivités Territoriales (CGCT) concernant le serviced’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> son financement.En particulier, le service peut être effectué par les communes ou leurs groupements (article5212-21 du CGCT). Les communes peuvent transférer à un établissement public de coopérationintercommunale (EPCI) ou à un syndicat mixte, soit l’ensemble de la compétence d’élimination <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> ménages, soit la partie comprenant le traitement, la mise en décharge ainsi que lesopérations de transport, de tri ou de stockage qui s’y rapportent.24


3 / LES STRUCTURES INTERCOMMUNALESLa gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> dans le Calvados repose majoritairement sur <strong>des</strong>groupements intercommunaux. Ces groupements sont présentés dans <strong>des</strong> chapitres spécifiques ciaprès.En 2001, on note que 28 groupements ont la compétence collecte (312 600 habitants) <strong>et</strong> 26,la compétence traitement (598 700 habitants). 81 communes (51 000 habitants) n’adhèrent à aucungroupement pour la collecte <strong>et</strong> le traitement.La taille <strong>des</strong> groupements est variable. Pour la collecte elle va d’environ 600 habitants pourle plus p<strong>et</strong>it à 50 000 pour le plus grand <strong>et</strong>, concernant le traitement, de 600 à 250 000.S’il y a une population plus importante qui concerne les groupements compétents pour l<strong>et</strong>raitement, cela est lié au fait que les communes se sont regroupées, il y a environ une vingtained’années pour créer <strong>des</strong> unités d’élimination (décharges contrôlées <strong>et</strong> usines d’incinération) <strong>et</strong> que cessyndicats existent encore à ce jour même si la plupart <strong>des</strong> installations sont aujourd’hui fermées.A ces groupements, on doit ajouter deux autres structures ayant pris <strong>des</strong> compétencesspécifiques :! Le SEROC (Syndicat mixte d’Etu<strong>des</strong> <strong>et</strong> de Réalisation pour l’élimination <strong>et</strong> le traitement <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> de la Région Ouest Calvados) qui regroupe, en 2001, 8 syndicats <strong>et</strong> 2 communesindépendantes <strong>et</strong> représente environ 95 000 habitants. Son territoire correspond aujourd’hui ausyndicat d’étu<strong>des</strong> de la Région Ouest Calvados, créé pour l’élaboration du 1 er plan (cf carte page 13),moins le syndicat du Pré Bocage qui s’est r<strong>et</strong>iré.De par ses statuts, il a pour obj<strong>et</strong> d’étudier les modalités de traitement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, d’assisterles collectivités dans leurs négociations avec les différents organismes, d’étudier, réaliser <strong>et</strong> gérerdéch<strong>et</strong>teries <strong>et</strong> plates-formes de compostage.Ce syndicat a permis la généralisation de la collecte sélective <strong>et</strong> l’émergence d’un proj<strong>et</strong> de11 déch<strong>et</strong>teries <strong>et</strong> d’une plate-forme de compostage pour son territoire.25


! Le SMESTOM (Syndicat Mixte d’Etu<strong>des</strong> pour le Schéma de Traitement <strong>des</strong> OrduresMénagères du Pays d’Auge) qui regroupe, en 2001, 6 syndicats, 1 District <strong>et</strong> 6 communesindépendantes représentant environ 140 000 habitants. Son territoire correspond au syndicat d’étu<strong>des</strong>créé pour l’élaboration du 1 er plan, c’est à dire le secteur Est (à signaler que le SICDOM d’OrbecLivarot Vimoutiers a prévu de quitter ce syndicat).Il a pour obj<strong>et</strong> l’étude de la chaîne de traitement <strong>des</strong> ordures ménagères comprenant le tri, l<strong>et</strong>ransfert, le compostage <strong>et</strong> le traitement. Il s’est pour l’instant consacré à la réalisation d’une étudepour la création d’une plate-forme de compostage <strong>et</strong> d’un centre de tri.A signaler que le syndicat d’étu<strong>des</strong> de la Région Plaine de Caen (RPC) <strong>et</strong> le syndicatd’étu<strong>des</strong> de la Région Sud Bas Normande (zone Ouest du 1 er plan de l’Orne) ont cessé leur activité.Les groupements composant le syndicat RPC, n’ont pas souhaité poursuivre la démarche <strong>et</strong>certains ont fait le choix d’aller vers le SIVEDAC (Syndicat Intercommunal pour la Valorisation <strong>et</strong>l’Elimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de l’agglomération Caennaise), ou éventuellement le SMESTOM.L’avenir du syndicat de la région Sud bas-normande est lié à l’évolution de la situation dansle département de l’Orne dont le plan fait également l’obj<strong>et</strong> d’une révision. En eff<strong>et</strong>, l’incinérateur quiétait prévu pour le secteur Ouest-Orne ne sera pas réalisé <strong>et</strong> les réflexions pourraient être relancées.26


4 / LA COLLECTE4-1) Collecte <strong>des</strong> ordures ménagèresEn 2001, la collecte <strong>des</strong> ordures ménagères est organisée dans le cadre de groupementsintercommunaux pour près <strong>des</strong> 3/4 de la population (carte page 29) :- structures intercommunales ayant la compétence collecte : 28- communes concernées : 488 – 69,2 %- population concernée : 312 590 – 48,3 %En 2000, c<strong>et</strong>te collecte était assurée en régie pour 10 groupements (163 communes - 106 545habitants) <strong>et</strong> 40 communes indépendantes (76 184 habitants).La prestation de service concernait 18 groupements (326 communes - 206 045 habitants) <strong>et</strong>176 communes indépendantes (258 497 habitants).Les sociétés intervenant sont CGEA-ONYX, COVED, Ouest N<strong>et</strong>toiement, SEA, S.N.N.,auxquelles il faut ajouter 6 entreprises locales.Quantité d’ordures ménagères 1998 272 800 tonnescollectées pour les 705 communes duCalvados (collectes sélectives exclues) 1999 268 000 tonnes27


DEPARTEMENT DU CALVADOSCollecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>Situation en 200028D.D.A.S.S. Du Calvados - Santé EnvironnementSociétés privéesEntreprises locales Régies


DDASS du Calvados - Santé EnvironnementSIVOM de la Rive droite de l' Orne ( 4 361 )SIVOM de DOZULE ( 4 490 )SIDEOM de la région d' ARGENCES ( 17 170 )GROUPEMENTS INTERCOMMUNAUX COMPETENTS EN MATIEREDE COLLECTE DES DECHETS MENAGERSJanvier 200129SIROM de CREULLY ( 24 904 )SIVOM de OUISTREHAM ( 16 314 )Syndicat d'Osmanville ( 745 hab. ) *SIVOM <strong>des</strong> Trois Vallées (27 654 )SIRASM de MEZIDON-CANON ( 9 233 )SMAR de St PIERRE / DIVES ( 7 785)SIVOM de CORMOLAIN ( 767 )SIVOM de la Seulles ( 572 )SICTOM Orne - Odon ( 9 089 )SIVOM de JORT ( 568 )SIROM de PORT-EN-BESSIN ( 5 868 )SIVOM de JUAYE-MONDAYE ( 1 203 )Communauté de communes <strong>des</strong> Rives de l'Odon ( 5 939 )SIVOM de HONFLEUR ( 13 581 )SIVOM du PRE-BOCAGE ( 13 093 )Syndicat de gestion <strong>des</strong> o.m DE VILLERS-BOCAGE ( 8 449 )Communauté de communes de la Suisse Normande ( 6 011 )SIVOM de PONT-L'EVEQUE ( 10 610 )C.C. Du BENY BOCAGE ( 7 074 )* population - recensement 1999C. C. Du Pays de Condé <strong>et</strong> de la Druance ( 9 657 )C. C. de VASSY ( 5 420 )Adhèrent auSIRTOM deFLERS CONDESICDOM de la Bruyère ( 23 676 )Communauté de Communes du Pays de FALAISE ( 22 265 )Syndicat de LISIEUX <strong>et</strong> <strong>des</strong> Environs ( 50 686 )SIVOM de LIVAROT ( 5 496 )


4-2) Collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclablesElle concerne les emballages en verre, plastique, papier-carton, composite (« tétrapak » ou« briques »), acier <strong>et</strong> aluminium ainsi que les journaux-magazines <strong>et</strong> prospectus. On les désigne par lestermes de « propres <strong>et</strong> secs » ou bien « corps plats » (journaux magazines, papiers cartons) <strong>et</strong> « corpscreux » (briques, flacons plastique, acier <strong>et</strong> aluminium).La collecte de ces matériaux avec contrat Eco Emballages concerne début 2001, 93 % de lapopulation du Calvados (carte page suivante). Seuls deux groupements intercommunaux <strong>et</strong> 41communes indépendantes ne collectent pas encore les cinq matériaux. Pour ces collectivités, lacollecte sélective concerne au minimum le verre <strong>et</strong> pour certaines également le plastique <strong>et</strong>/ou lepapier.L’apport volontaire est le système majoritaire actuellement.Bilan de la collecte sélective <strong>des</strong> recyclables : Bilan global1998 : 23 600 tonnes collectées1999 : 26 200 tonnes collectées Bilan <strong>des</strong> contrats ECO EMBALLAGES pour 1999 (388 000 habitants concernés) :Trié : 17 700 tonnes, Refus : 900 tonnes, Total collecté : 18 600 tonnesCertains contrats ont débuté en cours d’année 1999. Au total, 14 groupements, représentant305 600 habitants, ont réalisé la collecte, dans le cadre d’un contrat Eco Emballages, sur toute l’année1999. Le bilan de ces 14 contrats est le suivant :MatériauxDéch<strong>et</strong>s triés Maximum Type Minimumobservé d’habitat observéTotal Kg/hab/an Kg/hab/an (1) Kg/hab/anRefusVerre 8 005 26,19 26,19 41,8 S.U. + R. 11,60 -Corps Papier carton 1 371 4,49 12,0 S.U. 1,4018,96plats Journaux magazines 4 423 14,4724,8 S.U. + R. 3,20Briques 139 0,46 1,8 S.U. 0,10Flacons plastique 705 2,31 5,0 S.U. 1,70#700Tsoit10 %TotalcollectéCorps3,91creux Acier 336 1,10 2,8 S.U. + R. 0,10Aluminium 12 0,040,1 S.U. + R. 0,02TOTAL 14 991 49 # 700 15 700(1) U. = urbain - S.U. = semi-urbain - R. = rural Bilan <strong>des</strong> contrats ECO EMBALLAGES pour 2000 (498 000 habitants concernés) :Trié : 26 050 tonnes, Refus : 1 450 tonnes, Total collecté : 27 500 tonnesRendements observés en 2000 sur les 23 contrats ayant fonctionné toute l’année :verre Corps plats Corps creuxEn Kg / hab / an Collecté : 56,8 Trié :Total trié : 53,827 22,4 4,431


Collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclablesSituation en 2001Collectivités ayant mis en oeuvre la collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables- emballages ( verre, papiers-cartons, plastiques,acier, aluminium)- journaux revuesSource Société Eco EmballagesCollecte mise en oeuvre Prévisions pour fin 2001 <strong>et</strong> courant 2002Collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux - situation en 2000Communes <strong>et</strong> groupements disposant d’une collecte(porte à porte, bennes, déch<strong>et</strong>teries)DDASS du Calvados Santé EnvironnementCollectivités ayant une collecte de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétauxsur tout ou partie de leur territoire (déch<strong>et</strong>terie, bennes, porte à porte)32


4-3) Collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentesciblesAujourd’hui, la collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentescibles ne concerne que les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts (cartepage précédente).La collecte en vue de la valorisation est organisée de plusieurs façons :- collecte au porte à porte,- dépôt en points d’apport volontaire (bennes),- apport en déch<strong>et</strong>terie.Une partie de la population pratique le compostage individuel. C<strong>et</strong>te pratique relèveaujourd’hui de la seule initiative individuelle <strong>et</strong> la population concernée est difficile à évaluer.Dans certains secteurs, l’utilisation de décharges brutes subsiste encore pour l’élimination<strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts. C<strong>et</strong>te pratique disparaît progressivement avec la création <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>teries.BILAN DE LA COLLECTE DES DECHETS VERTSCollecte hors Apports en(en tonnes)TOTALdéch<strong>et</strong>teries déch<strong>et</strong>teries1998 9 800 10 000 19 8001999 18 000 16 400 34 4004-4) Collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants (hors <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts)Comme pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts, la collecte se fait soit au porte à porte, soit par apportvolontaire dans <strong>des</strong> bennes, soit par apport en déch<strong>et</strong>terie.Le bilan ci-<strong>des</strong>sous concerne les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> volumineux tels que ferrailles, bois, tout venant, àl’exception <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts :Bilan de la collecte <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants(hors <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts)en tonnes :annéeCollecte horsdéch<strong>et</strong>teriesApports endéch<strong>et</strong>teriesTOTAL1998 7 600 10 500 18 1001999 7 800 12 700 20 50033


4-5) Les déch<strong>et</strong>teriesLe nombre de déch<strong>et</strong>teries progresse régulièrement <strong>et</strong> en 2001, 22 sont en fonctionnementdans le Calvados (carte page suivante). On doit signaler que de nombreux proj<strong>et</strong>s sont en cours.Maître d’œuvreCommune d’implantationCommunes<strong>des</strong>serviesPopulationconcernéeCapacitéd’accueiltouristiqueMise en serviceCollecteD.M.S.VIRE VIRE 1 12 800 1 000 janvier 1993 nonCOVED HONFLEUR 9 13 600 7 500 mars 1994 OUISIVOM <strong>des</strong> Trois Vallées COLOMBELLES 5 27 700 800 mai 1994 nonVille de LISIEUX LISIEUX 7 28 600 3 000 octobre 1994 nonSIVU de LUC LUC SUR MER 2 7 850 4 800 décembre 1994 nonSyndicat intercommunald’HERMANVILLEHERMANVILLE SUR MER 5 8 200 12 000 juin 1995 nonCommune de OUISTREHAM OUISTREHAM 2 9 300 13 000 janvier 1996 nonSIVU de Saint Aubin LangruneBernièresST AUBIN SUR MER 3 5 400 15 000 mai 1996 OUINORON L’ABBAYE septembre 1996 nonCommunauté de communes duSOULANGY 47 22 265 2 500Pays de Falaiseavril 1999 nonLE MESNIL VILLEMENToctobre 2000 nonSociété FRANCE DECHETS CAUVICOURT 43 (1) 23 700 1 600 septembre 1996 nonTOUQUES 6 13 500 70 000 avril 1997 nonDistrict de Trouville-Deauville<strong>et</strong> du CantonVILLERS SUR MER 2 3 500 50 000 avril 1997 nonVILLERVILLE 2 2 800 10 000 mai 1997 nonLIVAROT 21 5 900 2 000 octobre 1997 OUISICDOM d’ORBECORBEC 12 5 800 1 500 novembre 1997 OUILIVAROT VIMOUTIERSLE SAP (Orne) 10 2 600 - novembre 1997 OUIVIMOUTIERS (Orne) 26 8 800 - janvier 1998 OUISociété SEA ESQUAY SUR SEULLES 48 (2) 35 300 15 000 octobre 1998 OUISIROM PORT EN BESSINPORT EN BESSINHUPPAIN12 5 900 8 600 juill<strong>et</strong> 1999 OUISIRTOM FLERS CONDE CONDE SUR NOIREAU 9 11 200 1 900 janvier 2000 OUISITOM DIVES CABOURGHOULGATEPERIERS EN AUGE 26 19 700 91 000 Juill<strong>et</strong> 2000 OUICommunauté de communes dela Suisse NormandeST REMY SUR ORNE 15 6 000 650 Juill<strong>et</strong> 2001 OUI(1) toutes les communes du syndicat de la Bruyère ont un droit d’accès à la déch<strong>et</strong>terie(2) toutes les communes du syndicat du Bessin ont un droit d’accès à la déch<strong>et</strong>terieLe bilan 1999 pour les 14 déch<strong>et</strong>teries ayant fonctionné toute l’année, fait apparaître que les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>et</strong> les gravats représentent chacun environ un tiers du tonnage entrant. On note aussi queseulement 9 déch<strong>et</strong>teries sur 22 disposent d’un local pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux.matériauxapports entonnespropres<strong>et</strong> secsBILAN 1999 pour 14 déch<strong>et</strong>teries (157 000 habitants)<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> Encombrantstoutferrailles boispneus DMS batteries huiles gravats TOTALvertsvenant195 14 660 5 261 2 489 1 757 2 833 46 18 23 100 13 075 40 457% 0,48 36,2 13 6,15 4 ,3 7 0,10 0,04 0,05 0,24 32,3 100kg / hab 1,2 93,3 33,5 15,8 11,2 18 0,29 0,11 0,14 0,63 83,2kg / HE 1 77,6 27,8 13,2 9,3 15 0,24 0,09 0,12 0,53 69,234


VILLERVILLEDDTOUQUESLIVAROTDVIMOUTIERSHONFLEURLISIEUXDDDLE SAPDORBECDRESEAU DE DECHETTERIESSituation début 2001PORT EN BESSINDESQUAY SUR SEULLESS.E.A.SAINT AUBIN SUR MERDDHERMANVILLESUR MERLUC SUR MERD D DOUISTREHAMDPERIERS EN AUGEVILLERS SUR MERDDCOLOMBELLES35DCAUVICOURTFRANCE DECHETSSAINT REMYSUR ORNEVIRE NORON L'ABBAYEDDDCONDE SUR NOIREAUDLE MESNILVILLEMENTDSOULANGYDD.D.A.S.S. Du Calvados - Santé EnvironnementDDéch<strong>et</strong>terieen service <strong>et</strong>zone désservie


Proj<strong>et</strong>s de déch<strong>et</strong>teries en cours d’étude en 2001Maître d’ouvrage Commune d’implantation ObservationsCommunauté de communes de la Suisse Normande THURY HARCOURT dossier en cours d’instructionDistrict du Pays de Falaise PERTHEVILLE-NERS ouverture envisagée courant 2001SEROC 11 communes dossier <strong>et</strong>/ou recherche de sites en coursSICTOM Orne Odon BARON SUR ODON dossier déposéSIVOM du Pré-Bocage MAISONCELLES-PELVEY dossier en cours d’instructionSIVOM de PONT L’EVEQUE PONT L’EVEQUE ‘’SIVEDAC BRETTEVILLE SUR ODON ‘’4-6) bilan global de la collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> pour le CalvadosMatériaux collectés 1998 1999Ordures ménagères 272 800 268 000recyclables 23 600 26 200Déch<strong>et</strong>s verts 19 800 34 400Encombrants, ferrailles 18 100 20 500Gravats 12 100 13 100TOTAL 346 400 362 200L’augmentation <strong>des</strong> tonnages collectés entre 1998 <strong>et</strong> 1999 est donc de 15 800 tonnes soit4,5 %. Elle est surtout liée aux <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts (+ 14 600 tonnes). Mais il est difficile d’en déduire que legisement de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> a réellement augmenté de 4,5 %, car l’amélioration du service decollecte, notamment pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts, perm<strong>et</strong> aujourd’hui de mieux capter <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> quin’étaient pas tous mis dans la poubelle auparavant (décharges brutes <strong>et</strong> brûlage notamment).36


4-7) Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à filières dédiées& Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciauxIls sont généralement accueillis dans les déch<strong>et</strong>teries. Cependant, pour certains d’entre eux,<strong>des</strong> collectes spécifiques sont également mises en oeuvre.®Les pilesEn dehors de quelques initiatives locales, la collecte <strong>des</strong> piles n’était pas jusqu’alors trèsdéveloppée. Par contre, avec la publication <strong>des</strong> récents textes réglementaires, la récupérationcommence à se m<strong>et</strong>tre en place, notamment chez les distributeurs.®Les huiles usagéesLa filière est organisée <strong>et</strong> les récupérateurs agréés assurent la collecte à la fois chez lesgaragistes <strong>et</strong> dans les points de collecte mis en place par les collectivités.Outre certaines déch<strong>et</strong>teries qui disposent de conteneurs, 13 communes ont mis en place <strong>des</strong>points d’apport volontaire.En 1998, 3 044 tonnes d’huiles ont été collectées, soit environ 88 % du gisement potentiel <strong>et</strong>en 1999, 2 856 tonnes (soit environ 84 %).& Les appareils électriques <strong>et</strong> électroniquesIls sont, soit déposés en déch<strong>et</strong>teries, soit repris par les professionnels.De plus, <strong>des</strong> associations se sont créées en France dans le cadre de la réinsertion <strong>des</strong> personnesen difficulté. C’est le cas, dans le Calvados, de l’association R’PUR à CAEN qui concerne ledémantèlement <strong>des</strong> produits électroniques en fin de vie.EMMAUS recueille également ce type de matériel en plus <strong>des</strong> divers autres <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>encombrants.& Les textilesQuelques associations locales ont mis en œuvre la collecte au porte à porte <strong>des</strong> textiles. Cescollectes sont complétées depuis quelque temps par la mise en place de conteneurs d’apport volontairesur la voie publique par le GIE « Recollect ».Du fait de la baisse <strong>des</strong> cours, l’équilibre financier de ces opérations n’est pas garanti.37


4-8) Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> liés au littoral& Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> plagesLes portions du littoral fréquentées par le public sont toutes équipées de poubelles qui sontcollectées périodiquement, en fonction de la fréquentation.Avec le développement de la collecte sélective dans les communes, les touristes peuventassurer le tri de leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sur la majeure partie du littoral aujourd’hui.Concernant l’entr<strong>et</strong>ien <strong>des</strong> plages, un n<strong>et</strong>toyage régulier en saison est effectué. La fréquence<strong>et</strong> les métho<strong>des</strong> utilisées varient en fonction de l’importance de la commune.Les communes les plus fréquentées disposent de moyens mécaniques <strong>et</strong> procèdent à unn<strong>et</strong>toyage quotidien de leur plage en saison. Pour les autres, le rythme est variable <strong>et</strong> il s’agit la plupartdu temps d’un n<strong>et</strong>toyage manuel.Ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> rejoignent la collecte <strong>des</strong> ordures ménagères.& Les alguesCelles-ci posent parfois un problème lorsqu’elles s’échouent massivement sur l’estran. Ellesne sont pas collectées actuellement mais repoussées vers le large. Une étude menée par la commune deGRANDCAMP MAISY n’a pas permis, pour l’instant, d’aboutir à une solution. Récemment, unecollaboration a été mise en œuvre avec <strong>des</strong> agriculteurs.& Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> portsPlusieurs communes ont un port de plaisance à flots : GRANDCAMP-MAISY,COURSEULLES-SUR-MER, OUISTREHAM, CAEN, DIVES-SUR-MER, DEAUVILLE,HONFLEUR ou un port de plaisance d’échouage : ISIGNY-SUR-MER, PORT-EN-BESSIN-HUPPAIN, MERVILLE-FRANCEVILLE-PLAGE, CABOURG.huiles.Ils sont dotés de points de collecte pour les ordures ménagères <strong>et</strong> de conteneurs pour les& Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de la conchylicultureCes <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ne sont pas sans poser de problème du fait de leur quantité <strong>et</strong> de leur nature (unepartie est fermentescible). Une réflexion au niveau inter<strong>départemental</strong>, a priori dans le cadre du Parc<strong>des</strong> Marais du Cotentin, devrait être engagée sur ce point.38


5 / TRI – VALORISATION5-1) Les centres de triSept centres de tri ont été autorisés mais quatre n’ont pas été réalisés (carte page 42).Maître d’ouvragecommuned’implantationDated’autorisation type de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> admis CapacitéautoriséeTonnagereçu en1999CGEA ONYX GIBERVILLE 1993 Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> DIB 500 T/jour 66 180Les Carrières de BILLY BILLY 1996 DIB 60 000 T/an 20 930GUY DAUPHINENVIRONNEMENTROCQUANCOURT 1996SIREC BLAINVILLE / ORNE 1996Claude DAUPHIN COLOMBELLES 1997GUY DAUPHINENVIRONNEMENTDéch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong>DIBPapiers, cartonsplastiquesPapiers cartons, DIB,métaux9 000 T/an9 000 T/an1 500 T/mois100 T/mois6 000 T/anVIRE 2001 DIB 5 800 T/anFrance Déch<strong>et</strong>s CAUVICOURT 1995 DIB 20 000 T/anSEA ESQUAY / SEULLES 1997 DIB 30 000 T/anCOVED HONFLEUR 1998 Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> DIB 15 000 T/anCOVED BELLENGREVILLE 1998 Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> DIB 35 000 T/an5 7007 880nonréalisés5-2) Les filières de récupération <strong>et</strong> de recyclagePour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> propres <strong>et</strong> secs, les filières de recyclage sont définies dans le cadre <strong>des</strong>contrats Eco Emballages.Pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants plusieurs entreprises locales assurent la reprise <strong>des</strong> matériauxcollectés tels que ferrailles, bois, cartons,…Un répertoire de la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels en Basse Normandie a été réalisé en 1995(ASENORED, DRIRE, ADEME). Il recense les entreprises de collecte, de valorisation <strong>et</strong> derécupération <strong>des</strong> D.I.B. (matériel informatique, métaux, papier carton, plastiques, bois, verre, textiles,véhicules hors d’usage). Près de 65 établissements ont été recensés dans le Calvados <strong>et</strong> 150 en régionBasse Normandie. L’actualisation de c<strong>et</strong> inventaire est actuellement en cours.39


5-3) La valorisation <strong>des</strong> mâchefers <strong>et</strong> <strong>des</strong> métaux d’incinérationLe Calvados est doté d’une usine d’incinération de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> les mâchefersproduits font l’obj<strong>et</strong> d’une valorisation. Après passage en plate-forme de tri, ils sont utilisés entechniques routières. Les métaux contenus dans les mâchefers sont extraits afin d’être recyclés.Deux plates-formes ont été autorisées mais une seule a été réalisée (carte page 42) :commune Date Origine <strong>des</strong> Tonnage TonnageMaître d’ouvraged’implantation d’autorisation mâchefers autorisé 1999Société <strong>des</strong> MatériauxQuart Nord-OuestBLAINVILLE / ORNE 1997100 000 48 000 (1)Caennaisde la FranceFrance Déch<strong>et</strong>s CAUVICOURT 1999 40 000 non réalisé(1) dont les 2/3 provenant de l’usine de COLOMBELLES5-4) La valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentesciblesCinq plates-formes de compostage sont en fonctionnement. Une sixième qui avait étéautorisée n’a pas été réalisée (carte page 42).Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> compostés sont <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux. L’expérimentation tentée sur la plateformede GIBERVILLE (<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts, algues, coquillages, fientes de volailles) n’a pas été poursuivie.Maître d’ouvrage Commune d’implantationAnnée type de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> tonnage tonnage reçud’ouverture reçus autorisé en 1999SOCOMPOST CARPIQUET 1994 <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux 6 000 T/an 5 960Les Carrières de Billy BILLY 1995 <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux 50 T/jour 4 262CGEA ONYX GIBERVILLE 1997 <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux 9 000 T/an 8 267Ville de VIRE VIRE 1998 <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux 2 000 T/an 1 688SD COMPOST MAISONCELLES PELVEY 2000 <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux 5 000 T/an -COVED HONFLEUR non réalisée 800 T/an -N.B. : une demande a été déposée par la Société GUY DAUPHIN ENVIRONNEMENT, en 2002, pourl’exploitation d’un plate-forme de compostage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux (6 000 tonnes/an) à ROCQUANCOURT.Bilan du compostage <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts (en tonnes) :Collectés reçus sur plates-formes1998 19 400 16 1301999 34 400 20 2000 Dans quelques communes, une partie <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux fait l’obj<strong>et</strong> d’un simplebroyage pour être ensuite utilisée sur les espaces verts publics.0 Dans certains secteurs, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts sont dirigés directement vers l’agriculture, sanscompostage (éventuellement après broyage).0 Le compostage individuel relève actuellement de l’initiative individuelle <strong>et</strong> est a prioripeu pratiqué en milieu urbain ou semi-urbain. Par contre, en milieu rural, il est manifestement plusdéveloppé. Des estimations nationales indiquent qu’environ 10 % de la population rurale réalise uncompostage individuel.40


6 / TRANSFERTQuatre collectivités disposent d’un centre de transfert. Un cinquième centre a été réalisé parla société CGEA-ONYX pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> les D.I.B (carte page 42).Maître d’ouvrageCommuned’implantationDate demise enserviceType de Déch<strong>et</strong>sconcernésnombre decommunespopulationTonnage1999Ville de VIRE VIRE 1983 1 12 800 4 328SIROM de CREULLY AMBLIE 1984 44 24 900 13 516SIVOM d’HONFLEUR HONFLEUR 1988 Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> 9 13 600 7 648District de TrouvilleDeauville <strong>et</strong> du CantonTOUQUES 199612 19 900 24 015CGEA ONYX LISIEUX 1997Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong>D.I.B.70-50 700-16 00041


TRI - TRANSFERT - TRAITEMENT DE MÂCHEFERSsituation en 2001TTOUQUEST OMDIBHONFLEURTT DIBESQUAYSUR SEULLESTAMBLIEBLAINVILLET MCOLOMBELLEST DIBOMDIBGIBERVILLET OMDIBT OMDIBROCQUANCOURTT OMDIBTDIBBELLENGREVILLETLISIEUXT DIB MCAUVICOURTTT OMDIBT DIBTCentres de tri de<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong><strong>et</strong>/ou de DIBInstallation autorisée mais non réaliséeMTTBILLYCT DIBVIREDDASS - Santé EnvironnementPlate-forme de maturation de mâchefersCentre de transfert d'ordures ménagèresCentre de transfert de DIB <strong>et</strong>de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>COMPOSTAGEsituation en 2001HONFLEURCCARPIQUETCGIBERVILLECMAISONCELLES PELVEYCBILLYCVIRED.D.A.S.S. du Calvados Service Santé EnvironnementCCPlate-forme de compostagede <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétauxPlate-forme autorisée <strong>et</strong> non réaliséeDDASS - Santé Environnement42


7 / TRAITEMENT DES DECHETS MENAGERS RESIDUELS7-1) L’organisation <strong>des</strong> communesLes groupements intercommunaux pour le traitement concernent une population plusimportante que pour la collecte (carte page 47). Cela est dû au fait que les communes s’étaientregroupées il y a plusieurs années afin de créer <strong>des</strong> sites de traitement (dont certains sont aujourd’huifermés).- structures intercommunales : 26- communes concernées : 625 – 88,6 %- population concernée : 598 769 – 92,5 %7-2) Les installations de traitement7-2-1 – Les installations du CalvadosDébut 2001, 9 installations sont en fonctionnement dans le Calvados (carte page 45) :- 4 décharges contrôlées,- 4 centres d’enfouissement technique (C.E.T.),- 1 usine d’incinération.Les décharges contrôlées sont <strong>des</strong> installations anciennes, <strong>et</strong> avaient été soumises à <strong>des</strong> normesmoins sévères qui ont ensuite évolué, alors que les C.E.T., beaucoup plus récents, ont pris en compteles dernières évolutions réglementaires.Les 4 décharges <strong>et</strong> l’usine d’incinération sont de maîtrise d’ouvrage publique (syndicatsintercommunaux) <strong>et</strong> <strong>des</strong>servent une population de 315 000 habitants (dont environ 10 000 dansl’Orne). Les 4 C.E.T., sont de maîtrise d’ouvrage privée.Les décharges contrôlées (qui fermeront vers 2002) ont fait l’obj<strong>et</strong> d’un étude de mise enconformité, conformément à l’arrêté ministériel du 9 Septembre 1997 relatif aux décharges existantes<strong>et</strong> aux nouvelles installations de stockage. Ces étu<strong>des</strong> sont liées à la poursuite de l’exploitation après1999 <strong>et</strong> concernent notamment l’établissement de garanties financières <strong>et</strong> le réaménagement final.Ces décharges ne reçoivent pratiquement pas de D.I.B. en dehors de ceux qui sont collectésen mélange avec les ordures ménagères.Les quatre C.E.T. ont également fait l’obj<strong>et</strong> d’une procédure de mise en conformité avec lesdispositions de l’arrêté du 9 Septembre 1997. Les D.I.B. non collectés dans le cadre du service publicreprésentent au total 50 % du tonnage entrant pour l’année 1999.43


L’usine d’incinération du syndicat de l’agglomération caennaise a fait l’obj<strong>et</strong> d’une mise auxnormes conformément à l’arrêté ministériel du 25 Janvier 1991. Elle traite généralement assez peu deD.I.B. (environ 10 % du tonnage entrant). Elle est autorisée à recevoir <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’activités de soins.Centre d<strong>et</strong>raitementTraitement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> dans le Calvados en 1999Maître d’ouvrageDécharges contrôléesSt GERMAIN DUPERTST REMY SURORNEMEULLESPERIERS ENAUGES.I.R.T.O.M.d’Isigny-TrévièresCommunauté decommunes de laSuisse-NormandeS.I.C.D.O.M.d’Orbec-Livarot-VimoutiersS.I.T.O.M. deDives-Cabourg-HoulgateExploitantTonnageannuelmaximalS.N.N. 5 000Communauté decommunes -S.I.C.D.O.M.-Date deferm<strong>et</strong>ureprévisibleJuin2001Tonnag<strong>et</strong>raité en 1999Tonnage<strong>déch<strong>et</strong>s</strong><strong>ménagers</strong>TonnageDIB4 249 3 971 2782002 5 429 4 755 6742002 7 058 7 058S.I.T.O.M. 2002 16 122 16 122-Autres<strong>déch<strong>et</strong>s</strong>Centres d’enfouissement techniqueLIVRY Société VALNORSociétéVALNOR70 000 (1) 2010 55 489 30 051 25 439BILLYSociété Carrières Société Carrièresde Billyde Billy28 000 2005 20 473 9 521 7 937 3 014CAUVICOURTSociétéSociété FRANCEFRANCEDECHETSDECHETS120 000 (2) 2013 113 782 50 236 63 546ESQUAY SURSEULLESSociété S.E.A. Société S.E.A. 80 000 2013 44 600 24 000 600(1) limité actuellement à 55 000 tonnes / an(2) une demande d’extension de capacité pour 250 000 tonnes / an a été déposée fin 2001Usines d’incinérationCOLOMBELLESSyndicat del’agglomérationCaennaiseS.I.R.A.C. 125 000 - 119 164 100 060 12 157 6 947LISIEUX Ville de LISIEUX INOR Fermée en avril 1999 4 820 4 820TOTAL 391 186 250 594 130 631 9 9617-2-2) Le traitement hors CalvadosLes sites suivants reçoivent <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> provenant du Calvados :DEPARTEMENTEUREMANCHEMAYENNEORNESITES DE TRAITEMENTDécharge du SICDOM du ROUMOIS à MALLEVILLE SUR LE BECC.E.T. de LA S.N.N. à ISIGNY-LE-BUATC.E.T. de Ouest Propr<strong>et</strong>é à LA FEUILLIEC.E.T. du SIVOM du Point Fort à SAINT FROMONDC.E.T. de Laval Services à CHANGEC.E.T. de la SNN à FEL44


CENTRES DE TRAITEMENT DES DECHETS MENAGERS ET ASSIMILESACTUELLEMENT UTILISES - COMMUNES DESSERVIESSituation début 200145D.D.A.S.S. Du Calvados - Santé EnvironnementUsines d’incinérationUsine du Syndicat de l'agglomération caennaise(SIVEDAC) à COLOMBELLESCentres d'enfouissement techniqueC.E.T. de la Société SNN à FEL ( ORNE )C.E.T. de la société ESDBN à ISIGNY LE BUAT ( MANCHE )C.E.T. de la S.E.A. à ESQUAY SUR SEULLESC.E.T. de la société VALNOR à LIVRYC.E.T. de la société Les Carrières de Billy à BILLYC.E.T. de la société Laval Services à CHANGE (MAYENNE)C.E.T. de la société France Déch<strong>et</strong>s à CAUVICOURTC.E.T. de la société Ouest Propr<strong>et</strong>é à LA FEUILLIEC.E.T. de CAUVICOURT, LIVRY OU ESQUAYDécharges contrôlées d'ordures ménagèresDécharge du SIRTOM d'Isigny-Trévières à St GERMAIN-DU-PERTDécharge du SIVOM du Val d'Orne à St REMY / ORNEDécharge du SIVOM du Roumois à MALLEVILLE LE BEC (EURE)Décharges contrôlées d'ordures ménagères broyéesDécharge du SICDOM d'Orbec-Livarot-Vimoutiers à MEULLESDécharge du SITOM de Dives-Cabourg-Houlgate à PERIERS-EN-AUGE


DDASS du Calvados - Santé EnvironnementCommunauté de Communes du Pays de Falaise ( 22 265 )Syndicat Intercommunal pour la Valorisation <strong>et</strong> l'Elimination<strong>des</strong> Déch<strong>et</strong>sde l'agglomération caennaise ( 245 477 )SITOM de DIVES CABOURG HOULGATE ( 19 392 )GROUPEMENTS INTERCOMMUNAUX COMPETENTS EN MATIEREDE TRAITEMENT DES DECHETS MENAGERSJanvier 200147SIVOM du Pré Bocage ( 13 580 )SIROM de CREULLY ( 24 904 )SIVOM du Point Fort ( 1 703 - Calvados )SIVOM de JUAYE MONDAYE ( 1 203 )Communauté de communes <strong>des</strong> Rives de l'Odon ( 5 939 )SIRTOM d' ISIGNY / MER - TREVIERES ( 10 747 hab. )SIVOM de La Seulles ( 572 )SICTOM Orne Odon ( 9 089)Syndicat intercommunal du Bessin ( 41 195 )Syndicat de VILLERS BOCAGE ( 8 449 )SIDEOM de la Région d'ARGENCES ( 17 170 )District de TROUVILLE DEAUVILLE <strong>et</strong> du Canton ( 19 866 )SIVOM d'HONFLEUR ( 13 581 )SIVOM de PONT L'EVEQUE ( 10 610 )SMISUM de MEZIDON - SAINT PIERRE SUR DIVES ( 17 586 )SIVOM de CAUMONT L'EVENTE ( 3 334 )C.C. Du BENY BOCAGE ( 7 074 )C. C. Du Pays de Condé <strong>et</strong> dela Druance ( 9 657 )C. C. de VASSY ( 5 420 )Adhèrent auSIRTOM deFLERS CONDESICDOM de la Bruyère ( 23 676 )Communauté de communes de la Suisse Normande ( 6 011 )Syndicat de LISIEUX <strong>et</strong> <strong>des</strong> environs ( 50 686 )SICDOM d'ORBEC - LIVAROT - VIMOUTIERS ( 9 583 - Calvados )


7-3) Bilan <strong>des</strong> tonnages de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> traitésTonnages reçus sur les sites du Calvados :Décharges contrôlées Centres d’enfouissement technique Usines d’incinérationDéch<strong>et</strong>sDéch<strong>et</strong>sDéch<strong>et</strong>sD.I.B.D.I.B.D.I.B. D.A.S.<strong>ménagers</strong><strong>ménagers</strong><strong>ménagers</strong>1998 32 583 719 85 697 95 547 123 179 11 525 7 0081999 31 906 952 113 808 117 522 104 880 12 157 5 688D.I.B. : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals D.A.S. : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’activités de soinsEvolution 1998 - 1999Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong>éliminés dans leCalvadosDéch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong>éliminés horsCalvadosDéch<strong>et</strong>s d’Activitésde Soins incinérésDéch<strong>et</strong>s IndustrielsBanals1998 241 459 (1) 30 000 7 008 107 791 (2)1999 250 594 (1) 28 000 5 688 130 631 (3)(1) dont environ 4 000 provenant de l’extérieur(2) dont environ 14 000 provenant de l’extérieur(3) dont environ 16 500 provenant de l’extérieur7-4) Les décharges de classe 3Les décharges dites de classe 3 sont <strong>des</strong>tinées à recevoir <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> inertes (déblais, gravats).Quelques entreprises ont créé leur propre décharge. Concernant les décharges <strong>des</strong> collectivités, leréseau est pour l’instant peu développé dans le Calvados. Les gravats sont souvent éliminés dans lesdécharges brutes, éventuellement dans le cadre de leur réaménagement.7-5) Les décharges brutesLes décharges brutes qui avaient été créées par les communes pour l’élimination de leursordures ménagères ont vu leur nombre progressivement diminuer.Il y en avait plus de 300 au début <strong>des</strong> années 1970 <strong>et</strong> 39 lors de l’approbation du précédentplan. 16 sont aujourd’hui recensées <strong>et</strong> aucune ne reçoit plus d’ordures ménagères mais seulement <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux <strong>et</strong> <strong>des</strong> gravats (carte page suivante).La collecte sélective <strong>des</strong> encombrants <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>et</strong> en particulier la mise en place dedéch<strong>et</strong>teries a permis de fermer ces décharges dont certaines pourraient être réutilisées en décharges declasse 3.49


DECHARGES BRUTES DE RESIDUS URBAINSSituation début 2001Types de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>Déch<strong>et</strong>s de jardin<strong>et</strong> éventuellementdéblais <strong>et</strong> gravatsSite de déchargeDDASS du Calvados - Santé EnvironnementCommune <strong>des</strong>servie50


8 / LES DECHETS INDUSTRIELS BANALS (DIB)Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals comportent les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its artisans <strong>et</strong> commerçants quisont collectés par les communes ou leurs groupements en mélange avec les ordures ménagères <strong>et</strong> les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> banals de l’artisanat <strong>et</strong> <strong>des</strong> entreprises gérés en interne <strong>et</strong> dont la <strong>des</strong>tination finale est soit unevalorisation, soit un site d’élimination.L’enquête effectuée par l’Association <strong>des</strong> Entreprises Bas Norman<strong>des</strong> pour l’Elimination <strong>et</strong>le Recyclage <strong>des</strong> Déch<strong>et</strong>s (ASENORED) en 1994 auprès <strong>des</strong> entreprises de plus de 10 salariés apermis d’estimer le gisement total de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals à 270 000 tonnes.8-1) Collecte <strong>des</strong> D.I.B.Collecte en dehors du service publicLes collectes de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals sont principalement effectuées par <strong>des</strong> entreprisesprivées. La répartition de la collecte est la suivante (en % du tonnage) :Entreprises privéesEntreprisesproductricesCollectivités locales57 % 42 % 1 %Collecte <strong>des</strong> DIB par le service public, en mélange avec les ordures ménagèresSelon l’ADEME, au niveau national, la part de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals collectée enmélange avec les ordures ménagères est actuellement d’environ 20 % <strong>et</strong> représente en moyenne 80kg/habitant <strong>et</strong> par an.Si on applique ce ratio (80 Kg) au département du Calvados, on obtient un gisement de<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals collecté en mélange avec les ordures ménagères de l’ordre de 52 000 tonnestonnes/an.51


8-2) ValorisationPour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals <strong>des</strong> entreprises, l’ASENORED avait estimé que 71% dugisement faisait l’obj<strong>et</strong> d’une valorisation (valorisation matière : 60 %, énergétique : 40 %) <strong>et</strong> 25 %était dirigé vers <strong>des</strong> centres de stockage de classe 2 ou décharges contrôlées.8-2-1) - Le triLe tri <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals se m<strong>et</strong> progressivement en place, en vue notamment derespecter l’obligation de valorisation <strong>des</strong> emballages dont les détenteurs ne sont pas les ménages,imposée par le décr<strong>et</strong> du 13 Juill<strong>et</strong> 1994. Il s’effectue de plus en plus au sein même <strong>des</strong> entreprises.Le bilan pour 4 centres de tri du département du Calvados est le suivant :Centre de triTonnages DIB reçus1997 1998 1999GIBERVILLE - CGEA ONYX 50 350 53 415 58 180BILLY - Les Carrières de Billy+ (encombrants) (1)15 862(5 075)ROCQUANCOURT - Guy DAUPHIN 578 687 8 126BLAINVILLE / ORNE - PINEL RECYCLAGE 7 880(1) ce sont essentiellement <strong>des</strong> encombrants provenant de déch<strong>et</strong>teries8-2-2) - La valorisation matière <strong>des</strong> emballagesLa proportion d’emballages dans les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals a été estimée à 21 % dutonnage total. Ces emballages feraient l’obj<strong>et</strong> d’une valorisation à hauteur de 68 %.Le taux de valorisation est élevé pour le verre, les métaux, le bois <strong>et</strong> les papiers cartons. Parcontre, les emballages de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals en mélange sont peu valorisés.Les entreprises suivantes sont agréées pour la valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages dont lesdétenteurs ne sont pas les ménages :NOM DE L’ENTREPRISESARL Normandie Pal<strong>et</strong>tes - MEZIDON-CANONGDE Division Papier Carton - ROCQUANCOURTPINEL RECYCLAGE - BLAINVILLE-s/-ORNEMANINE PALETTES - MESNIL-CLINCHAMPSCentre de tri CGEA ONYX - GIBERVILLECentre de tri LES CARRIERES DE BILLY - BILLYInstallations non réalisées :Centre de tri COVED - BELLENGREVILLECentre de tri S.E.A. - ESQUAY-s/-SEULLESCentre de tri COVED - HONFLEURTYPE DE DECHETS REÇUSPal<strong>et</strong>tesPapiers - cartonsPapiers - cartons - plastiquesEmballage - bois - pal<strong>et</strong>tesPapiers - cartons - plastiques - verres - métauxPapiers - cartons - verres - bois - pal<strong>et</strong>tesplastiques - métauxPapiers - cartons - verres - bois - pal<strong>et</strong>tesplastiques - métauxPapiers - cartons - plastiquesPapiers - cartons - plastiques52


8-2-3) - L’incinération avec récupération d’énergieActuellement, l’usine d’incinération d’ordures ménagères du SIVEDAC à COLOMBELLESreçoit <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals qui représentent environ 10 % du tonnage de l’ensemble <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> reçus par l’usine. En 1999, 12.157 tonnes de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals ont été reçues <strong>et</strong> ontdonc fait l’obj<strong>et</strong> d’une valorisation énergétique.8-3) Eliminationbanals.L’enfouissement reste encore la voie majoritaire pour l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industrielsPour les exploitants de centres d’enfouissement, l’appellation <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banalscomprend les apports <strong>des</strong> industriels mais aussi les refus <strong>des</strong> centres de tri de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>, voire,pour certains d’entre eux, tout ce qui n’est pas de l’ordure ménagère <strong>et</strong> qui est collecté par benne.Evolution <strong>des</strong> tonnages de refus de tri reçus sur lescentres d’enfouissement technique de classe 21997 33 0001998 40 0001999 46 000⇒ Déch<strong>et</strong>s industriels banals reçus sur les sites d’élimination du Calvados (en tonnes) :1994 1995 1996 1997 1998 1999en usine d’incinération 18 986 17 200 12 324 14 393 11 525 12 157dans les C.E.T. de classe 2 45 600 48 400 32 800 47 100 96 300 118 474Total 64 586 65 600 45 124 61 493 107 825 130 631(dont tonnage provenant de l’extérieur) (14 000) (16 500)Les quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals reçues sur les sites d’élimination avaient étéestimées à 64 000 tonnes dans le plan approuvé en 1997 avec une perspective de stabilité. Mais onconstate que les quantités éliminées dans le Calvados ont fortement augmenté à partir de 1998. Face àla variation <strong>des</strong> chiffres, plusieurs explications peuvent être apportées :- avant 1998, une part du gisement de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals du département du Calvadosétait éliminée hors département dans l’attente de l’ouverture ou de l’extension <strong>des</strong> centresd’enfouissement technique de LIVRY, CAUVICOURT <strong>et</strong> ESQUAY SUR SEULLES, <strong>et</strong> suite auxferm<strong>et</strong>ures <strong>des</strong> décharges de TOUFFREVILLE <strong>et</strong> SANNERVILLE ;- tous les C.E.T. du Calvados <strong>et</strong> <strong>des</strong> départements voisins sont autorisés à recevoir <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>Industriels banals <strong>des</strong> départements limitrophes, ce qui favorise les échanges ;53


- la reprise de la croissance économique a certainement favorisé une augmentation de l’activité<strong>des</strong> entreprises alors que le tri <strong>des</strong> emballages commence seulement à se développer ;- les collectes sélectives, notamment <strong>des</strong> emballages <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants <strong>ménagers</strong>sont en augmentation <strong>et</strong> les refus, comptabilisés comme DIB par les exploitants font augmenter leschiffres.En conclusion, si l’on exclut, sur les 130 000 tonnes éliminées en 1999, les refus de tri de<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> (déjà comptés dans l’évaluation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> résiduels) <strong>et</strong> les DIBprovenant de départements limitrophes, les quantités de DIB résiduels provenant <strong>des</strong> entreprises duCalvados <strong>et</strong> éliminées dans les sites du département se situent plutôt actuellement aux environs de100 000 tonnes par an.54


9 / LES DECHETS DE L’ASSAINISSEMENTLes collectivités doivent prendre en charge les dépenses d’élimination <strong>des</strong> boues, graisses <strong>et</strong>matières de curage <strong>des</strong> systèmes d’assainissement collectif.Par contre, concernant l’assainissement non collectif, ce sont les particuliers qui prennent encharge la dépense de fonctionnement, notamment la vidange <strong>des</strong> installations (sauf si la collectivité adécidé de prendre en charge l’entr<strong>et</strong>ien <strong>des</strong> dispositifs).Parmi les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de l’assainissement, les matières de curage <strong>et</strong> les boues <strong>des</strong> stationsd’épuration sont susceptibles d’être éliminées dans les mêmes installations que les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>.9-1) Les boues de station d’épuration <strong>des</strong> collectivités localesLe département comptait en 1999, 131 stations d’épuration représentant une capacité nominal<strong>et</strong>otale d’environ 1 117 000 équivalents-habitants.Toutes les agglomérations de plus de 2 000 habitants sont raccordées sur une stationd’épuration.Parmi les communes de moins de 2 000 habitants, un certain nombre ont leur propre stationd’épuration ou sont raccordées sur une autre agglomération.Le traitement par boues activées est majoritaire <strong>et</strong> prévaut sur les moyennes <strong>et</strong> grosses stationsd’épuration. Pour les stations de moins de 1 000 équivalents-habitants, le lagunage naturel est autantrépandu que la technique boues activées.Dans son bilan pour l’année 1998, le SATESE considérait que 36 % <strong>des</strong> stations d’épurationavaient une production insuffisante de boues.En 1999, la production de boues exprimée en matières sèches a été d’environ 9 300 tonnes.Trois filières ont été utilisées : l’épandage agricole, l’incinération <strong>et</strong> la mise en décharge.De nombreux plans d’épandage existent, dont la plupart ont été élaborés dans le cadre de laMission Boues. Mais, les collectivités éprouvent parfois <strong>des</strong> difficultés à m<strong>et</strong>tre en œuvre l’épandageen raison de réticences de la part <strong>des</strong> agriculteurs. Dorénavant, le décr<strong>et</strong> du 8 Décembre 1997 <strong>et</strong>l’arrêté du 8 Janvier 1998 fixent les dispositions applicables à l’épandage <strong>des</strong> boues issues dutraitement <strong>des</strong> eaux usées.L’incinération concerne les deux stations d’épuration les plus importantes qui ont un four surle site : stations du District du Grand Caen <strong>et</strong> du District de Trouville-Deauville <strong>et</strong> du Canton. La miseen décharge représente une part peu importante actuellement.55


Bilan 1999 pour les boues de station d’épuration <strong>des</strong> collectivités locales :matières sèchesnombre de%(en tonnes)stations d’épurationEpandage 4 105 43,8 74Incinération 4 187 44,7 2Mise en décharge 1 075 11,5 3Valorisation agricole :Epandageboues brutes (en tonnes)10 92820 58059 010Siccité14 à 20 %4,6 à 7 %2,2 % en moyenneEn conclusion, 90 500 tonnes de boues brutes ont été valorisées en agriculture, ce quireprésente environ 78 % de la quantité totale.9-2) Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de curage <strong>des</strong> systèmes d’assainissementLes <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de curage <strong>des</strong> réseaux <strong>et</strong> de dégrillage <strong>des</strong> stations d’épuration suiventgénéralement la filière <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> sont éliminés vers la décharge ou l’incinération. Ilsreprésentent un faible tonnage dans la catégorie <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de l’assainissement (quelques centaines d<strong>et</strong>onnes).La station d’épuration du syndicat de la Vallée du Dan à BLAINVILLE SUR ORNE <strong>et</strong> lastation du syndicat mixte de la Côte de Nacre à BERNIERES sont équipées d’une unité de traitement<strong>des</strong> matières de curage, ce qui perm<strong>et</strong> notamment de réutiliser les graviers <strong>et</strong> les sables.9-3) Les matières de vidangeIl n’y a pas eu d’évaluation récente du gisement qui est difficile à chiffrer précisément. Eneff<strong>et</strong>, la fréquence <strong>des</strong> vidanges est irrégulière <strong>et</strong> les capacités <strong>des</strong> fosses sont mal connues. De plus, uncertain nombre de vidanges sont réalisées par les agriculteurs, donc non répertoriées. La réalisationactuellement en cours <strong>des</strong> zonages <strong>et</strong> schémas d’assainissement va perm<strong>et</strong>tre de préciser un peu mieuxla situation (carte en annexe).Deux mo<strong>des</strong> d’élimination sont mis en œuvre :- l’épandage (entreprises de vidange ou agriculteurs)- le dépotage en station d’épuration de taille suffisanteLes stations d’épuration concernées sont celles du syndicat d’épuration de l’estuaire de laDives (CABOURG), du District de Trouville Deauville <strong>et</strong> du Canton (TOUQUES), du syndicat mixtede la Côte de Nacre (BERNIERES SUR MER), du District du Grand Caen (MONDEVILLE). Lesfutures stations d’épuration du syndicat intercommunal de traitement <strong>des</strong> eaux à LISIEUX, en cours deconstruction, <strong>et</strong> celles en proj<strong>et</strong> <strong>des</strong> agglomérations de VIRE, BAYEUX <strong>et</strong> du SIVOM d’HONFLEURseront également équipées.56


9-4) Les graissesLes producteurs appartiennent à trois catégories :- les ménages,- les commerces (boucheries, charcuteries) <strong>et</strong> les activités de restauration (restaurants,cantines),- les industries agro-alimentaires,Ce suj<strong>et</strong> fait l’obj<strong>et</strong> d’une étude au niveau régional financée par le Conseil Régional,l’ADEME <strong>et</strong> l’Agence de l’Eau. C<strong>et</strong>te étude avait pour mission d’estimer le flux régional de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>graisseux <strong>et</strong> les mo<strong>des</strong> d’élimination / valorisation auxquels les récupérateurs-vidangeurs <strong>et</strong> lesindustriels ont actuellement recours <strong>et</strong> ceux envisageables à terme.9-5) Les boues de potabilisationA signaler que les boues issues du traitement de potabilisation de l’eau captée dans l’Orne àLOUVIGNY sont évacuées vers la station d’épuration du District du Grand Caen.10 / LES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINSLES MEDICAMENTS NON UTILISESLes établissement de soins publics <strong>et</strong> privés génèrent <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> domestiques banals (<strong>déch<strong>et</strong>s</strong>de restauration, papiers de bureau, végétaux, notamment) qui sont <strong>assimilés</strong> aux <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong>pris en compte dans le plan <strong>départemental</strong>.Par contre, ces établissement, ainsi que les professions libérales (infirmiers, médecins,dentistes, vétérinaires), produisent également <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’activités de soins à risque infectieux.Ceux-ci sont pris en compte dans le plan régional d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels spéciaux <strong>et</strong> lerecensement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ainsi que les sites de traitement sont étudiés dans ce cadre.Cependant, il y a lieu de signaler que l’usine d’incinération de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> duSIVEDAC à COLOMBELLES est autorisée à traiter <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’activités de soins à risqueinfectieux. C<strong>et</strong>te usine reçoit actuellement les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> provenant du Calvados <strong>et</strong> de départementsextérieurs, ce qui a représenté en 1999 un total de 5 688 tonnes.Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> issus de médicaments non utilisés relèvent également du plan régional. Ces<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sont en majorité composés d’emballages. Les médicaments sont, soit incinérés, soit réutiliséspar l’intermédiaire d’organisations non gouvernementales.L’association CYCLAMED, agréée par les pouvoirs publics, a mis en place au niveau <strong>des</strong>pharmacies un système de récupération.57


IIILES DONNEES FINANCIERESL’EMPLOI59


Ce chapitre est <strong>des</strong>tiné à donner une indication sur les coûts de gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> lesemplois correspondant aux différents types de collecte <strong>et</strong> de traitement.Les coûts actuellement constatés (année 2000) sont très variables. Ils dépendent de nombreuxparamètres (technique utilisée, pratique mise en œuvre, contraintes d’implantation, normes appliquées,…)<strong>et</strong> <strong>des</strong> conditions particulières propres à chaque marché. Il s’agit donc d’un ordre d’idée.Le nombre d’emplois est également tributaire de divers paramètres (organisation, technologie,…).Ce sont donc <strong>des</strong> chiffres moyens qui sont présentés.N.B : Les coûts, présentés en francs, reflètent les chiffres rencontrés en 1999 – 2000. Les valeurscorrespondantes en euros (arrondies) sont indiquées à titre d’information.60


1 / LES COÛTS1-1 ) Le coût de la collecte <strong>et</strong> du tri3La collecte <strong>des</strong> ordures ménagèresLes coûts de collecte au porte à porte de la fraction résiduelle <strong>des</strong> ordures ménagères se situent,pour l’habitat individuel, entre 250 F <strong>et</strong> 350 F HT / tonne (38 – 53 €) <strong>et</strong>, en zone urbaine, entre 250 <strong>et</strong> 420 F(38 – 64 €).3La collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> vertsPour la collecte au porte à porte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts, les chiffres rencontrés se situent au mêmeniveau que pour les ordures ménagères.3La collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclablesLe coût de la collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables varie selon les matériaux <strong>et</strong> le type de collecte :en francs H.T. / tonne au porte à porte en apport volontaireCorps creux – corps plats ( hors verre)VerreJournaux revues700 à 1 000 F(106 à 152 €)500 à 700 F(76 à 107 €)200 à 270 F(30 à 41 €)200 à 250 F(30 à 38 €)3Le tri <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclablesComme pour la collecte, le coût du tri est variable. Les paramètres déterminants pour le coût defonctionnement sont la performance <strong>des</strong> trieurs, les taux de refus, le taux d’utilisation <strong>des</strong> matériels, laqualité de la collecte sélective. En moyenne, le coût peut varier entre 600 F / tonne entrante pour un tri trèsperformant sur 2 fractions (corps creux – corps plats) <strong>et</strong> 1 300 F / tonne entrante pour un tri sur 4matériaux en mélange (soit 91 à 198 €).En francs H.T. / tonneCorps creuxCorps platsJournaux uniquementMatériaux issus decollectes au porte à porte1 800 à 2 000 F(274 à 305 €)350 à 550 F(53 à 84 €)Matériaux issus del’apport volontaire1 100 à 1 600 F(167 à 244 €)250 à 400 F(38 à 61 €)220 à 270 F(33 à 41 €)61


3La déch<strong>et</strong>terie⇒ investissementLe coût d’investissement est fonction de l’équipement <strong>et</strong> de la taille de la déch<strong>et</strong>terie <strong>et</strong> se situeentre 600 000 F <strong>et</strong> 1 900 000 F HT (91 500 – 289 700 €).⇒ coût de fonctionnementLe coût de fonctionnement est très variable en fonction <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>teries. Il est lié, en moyennepour les 2/3, aux quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> apportées (<strong>et</strong> à leur <strong>des</strong>tination) <strong>et</strong> se situe, selon les cas, entre 45 <strong>et</strong>130 F H.T. / habitant / an (6,9 – 19,8 €).1-2 ) Le coût du traitement3Le compostage individuelLe compostage individuel peut être pratiqué en bacs ou « composteurs » de formes, dimensions <strong>et</strong>natures variées.Les coûts se situent entre 200 <strong>et</strong> 500 F H.T. (30 – 76 €) pour <strong>des</strong> bacs « individuels » de 250 à800 litres <strong>et</strong> entre 1 000 <strong>et</strong> 1 500 F H.T. (152 – 229 €) pour les bacs de p<strong>et</strong>its collectifs.3Les centres de triDes étu<strong>des</strong> menées par <strong>des</strong> collectivités du Calvados perm<strong>et</strong>tent de donner les chiffres suivants :Tonnage à traiter 12 000 tonnes / an 4 300 tonnes / anInvestissement (infrastructure,matériel, maîtrise d’œuvre)Fonctionnement (équipements,entr<strong>et</strong>ien, salaires, divers,…)Coût d’exploitation global annuel(avec 20 % de subvention <strong>et</strong> horsfrais financiers <strong>et</strong> rec<strong>et</strong>tes)18 000 000 F HT(2 744 000 €)6 500 000 F HT(990 900 €)630 F / tonne entrante(96 €)11 700 000 F HT(1 783 700 €)2 550 000 F HT(388 750 €)830 F / tonne entrante(126 €)62


3Le compostageUne étude menée en 1998 par une collectivité du Calvados, pour la réalisation d’une plate-formede compostage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux (11 000 tonnes / an), a abouti aux chiffres suivants :InvestissementCoût de fonctionnement incluant :InfrastructureMatériel3 470 000 F HT (529 000 €)2 651 000 F HT (404 200 €)Total 6 121 000 F HT (933 200 €)- broyage- transport vers la plate-forme- compostage160 F HT / tonne (24,4 €)Les écarts de coûts (du simple au double) qui peuvent être observés au niveau national entre lesdifférentes plates-formes sont liés à plusieurs paramètres : capacité de l’installation, technologie mise enœuvre, taux de refus, nécessité éventuelle d’ajouter du structurant, qualité du compost produit.Dans le Calvados, le coût actuel pour le compostage <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts se situe entre 150 <strong>et</strong> 190 FHT / tonne, hors transport (23 – 29 €).3L’incinération⇒ investissementPour une usine d’incinération le coût d’investissement est lié à la capacité <strong>et</strong> se situe entre 18 <strong>et</strong> 30millions F / tonne / heure (2,74 – 4,57 M€). Rappel : 1 tonne/heure équivaut à environ 7 500 tonnes/an.⇒ répartition du coût d’incinérationLes coûts d’incinération sont variables d’une usine à l’autre en fonction de la capacité de l’usine,du taux de remplissage, <strong>des</strong> normes de rej<strong>et</strong>, du mode de valorisation.Répartition du coût :- réception <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, combustion, emplois,… 60 % du coût brut total- traitement <strong>des</strong> fumées 10 % ‘’- valorisation énergétique 8 % ‘’- extraction mâchefers 2 % ‘’- gestion <strong>des</strong> sous-produits 20 % ‘’63


⇒ ordre d’idée <strong>des</strong> coûts d’incinération fréquemment rencontrés :Capacité nominale en t/an 18 700 37 500 37 500 75 000 150 000Nombre de lignes 1 1 1 2 3Traitement <strong>des</strong> fumées Sec Sec Sec Semi humide HumideValorisation énergétique Electricité Electricité Chaleur ElectricitéInvestissementRec<strong>et</strong>tesCoût n<strong>et</strong> totalF HT/t(€ HT/t)F HT/t(€ HT/t)F HT/t(€ HT/t)360 à 410(55 – 63 )70 à 80(10,6 – 12,2 )780 à 860(119 – 131 )275 à 320(42 – 49 )70 à 80(10,6 – 12,2 )605 à 670(92 - 102 )Source SOFRES CONSEIL – Avril 1998265 à 330(40 – 50 )125(19)565 à 670(86 - 102)255 à 300(39 – 46)70 à 80(10,6 – 12,2 )530 à 590(81 - 90 )Cogénération avec productionmaximale d’électricité275 à 340(42 – 52 )150 à 155(23 – 23,6 )435 à 525(66 - 80)3Le centre d’enfouissement⇒ investissementL’investissement est surtout lié à la capacité du site <strong>et</strong> aux contraintes physiques du terrain. Il sesitue au minimum à 40 millions de francs HT <strong>et</strong> varie ensuite en fonction de son évolution.⇒ coût de fonctionnementLe coût d’enfouissement évalué au niveau national se situe entre les valeurs suivantes :En F (ou €) par tonne Minimum MaximumPour l’investissement 40 (6,1) 60 (9,15)Pour le fonctionnement 195 (29,7) 500 (76,2)Les coûts actuellement rencontrés dans les Centres d’Enfouissement Technique du Calvados sontd’environ 300 F/tonne Hors TGAP <strong>et</strong> Hors TVA, ce qui représente, avec la TGAP à 60 F/T <strong>et</strong> la TVA à5,5%, un coût d’environ 380 F TTC / tonne (58 €).N.B. : la TGAP (Taxe Générale sur les Activités Polluantes), instituée par la loi de finances n° 98-1266 du30 décembre 1998 intègre désormais la taxe sur la mise en décharge <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong>qui avait été instaurée au profit de l’ADEME par la loi du 13 juill<strong>et</strong> 1992.C<strong>et</strong>te taxe est majorée de 50% lorsque les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> réceptionnés proviennent de l’extérieur du périmètre duplan d’élimination, sauf si cela a été explicitement prévu dans le dispositif même du plan d’élimination(circulaire du 3 mai 1993).64


SYNTHESE DES COUTS AU PLAN NATIONAL - PARAMETRES DETERMINANTSGamme deEquipementscapacité• < 5 000 hab.(déch<strong>et</strong>terie simple)Déch<strong>et</strong>teries(2)CompostageDéch<strong>et</strong>s verts(DV)CompostageFractionfermentescible<strong>des</strong> orduresménagères(+ DVéventuellement)• 5 000 à 10 000 hab.(quai de 6 modules)• 20 à 25 000 hab.(quai de 8 modules)• 30 à 35 000 hab.(quai de 12 modules)• < 2 500 t/an• 2 500 à 6 000 t/an• > 6 000 t/an• De l'ordre de6 000 t/an• 22 000 t/anInvestissements0,6 MF HT(0,091 M€)1,2 MF HT(0,183 M€)1,5 MF HT(0,22 M€)1,9 MF HT(0,29 M€)1 200 F HT/t/an(183 €)750 F HT/t/an(114 €)400 FHT/t/an(61 €)30 à 40 % ducoût total(3)Coûts techniques<strong>des</strong> coûts (1)75 à 130 F HT/hab.Principaux déterminants(11,4 – 19,8 €)• Capacité nominale70 à 100F HT/hab.• Choix <strong>et</strong> dimensionnement <strong>des</strong>(10,6 – 15,2 €)équipements• Niveau d utilisation45 à 65 F HT/hab. • Conditions de valorisation <strong>et</strong>(6,8 – 9,9 €) d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> collectés200 à 550 F HT/t(30,5 - 83,8 €)< 650 F HT/t(99 €)> 250 F HT/t(38 €)• Capacité nominale• Choix <strong>des</strong> équipements• Type de traitement biologique• Qualité du compost recherchée• Variations saisonnières <strong>des</strong> apports• Capacité nominale• Choix technologiques• Quantité <strong>et</strong> coûts <strong>des</strong> éventuelsstructurants• Taux de refus• Qualité <strong>et</strong> conditions de valorisationdu compostUsinesd’incinérationd’orduresménagèresCentres <strong>des</strong>tockage• 3 à 5 t/h(20 000 à 40 000 t/an)• 5 à 30 t/h(40 000 à 250 000t/an)• 20 000 t/an• 50 000 t/an• 100 000 t/an20 à 30 MF(3 – 4,5 M€)HT/t/heure18 à 25 MF(2,7 – 3,8 M€)HT/t/heure40 à 95 MF HT(6 – 14,5 M€)(4)90 à 200 MF HT(13,7 – 30,5 M€)(4)165 à 300 MF HT(25,1 – 45,7 M€)(4)500 à 900 F HT/t(76,2 – 137,2 €)470 à 700 F HT/t(71,6 – 106,7 €)450 à 600 F HT/t(68,6 – 91,5 €)300 à 400 F HT/t(45,7 - 61 €)240 à 320 F HT/t(36,6 – 48,8 €)• Capacité nominale (très sensible en<strong>des</strong>sous de 5 t/h)• Taux d'utilisation• Valorisation énergétique• Nombre de lignes d’incinération• Mode de traitement <strong>et</strong> de transport <strong>des</strong>sous-produits• Taille du site• Catégorie ( D ou E) <strong>et</strong> densité <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> stockés• Géométrie du CET• Durée d'exploitation• Périmètre de sécurité effectivementacquis• Travaux liés à la nature du sous- sol• Technologie de traitement <strong>des</strong> lixiviats• Type de couverture• Montant <strong>des</strong> garanties financièresMF : millions de francsM€ : millions d’euros-1- Coût total moins les rec<strong>et</strong>tes industrielles, hors subventions d'investissement <strong>et</strong> de fonctionnement.-2- Population de référence à 10 minutes de la déch<strong>et</strong>terie.-3- C<strong>et</strong>te filière étant émergente, les conditions de sa mise en œuvre, <strong>et</strong> notamment les montants <strong>des</strong> investissements correspondants, s'avèrent encore trèsvariables, ce qui justifie une présentation en % du coût total.65


-4- Total <strong>des</strong> investissements de long terme (équipements roulants, génie civil, étu<strong>des</strong>, torchères, station météo, station d'épuration...) <strong>et</strong> de court terme (création<strong>des</strong> alvéoles, étanchéïfication <strong>et</strong> réaménagement...), comprenant la remise en état avec couverture végétale, mais hors aménagement paysager <strong>et</strong>remodelage du site. Les coûts techniques sont mentionnés hors garanties financières.66


1-3 ) Le coût global de la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>Une enquête réalisée au niveau national par l’ADEME situe le coût d’une gestion moderne <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> en 1999 entre 580 <strong>et</strong> 820 F HT / Tonne en milieu urbain (88 – 125 €), <strong>et</strong> 300 à 420 FHT / habitant / an (46 – 64 €).Ces coûts s’avèrent généralement plus élevés en milieu rural, notamment en raison d’uneorganisation plus complexe de la collecte, de la diminution <strong>des</strong> performances horaires <strong>et</strong> de la tailleplus p<strong>et</strong>ite <strong>des</strong> unités de traitement.Dans le Calvados, pour une gestion optimale <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> comprenant la collecte <strong>des</strong> orduresménagères <strong>et</strong> leur élimination dans un site aux normes (CET ou usine d’incinération), la collectesélective <strong>des</strong> emballages <strong>et</strong> journaux revues, la collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>et</strong> leur compostage, lacollecte <strong>des</strong> encombrants <strong>et</strong> l’existence d’une déch<strong>et</strong>terie, le coût envisagé se situe entre 650 <strong>et</strong> 800 FTTC / Tonne (99 – 122 €) <strong>et</strong> 300 à 400 F / habitant / an (45 – 61 €).Les écarts de coûts sont dus aux raisons évoquées ci-<strong>des</strong>sus. Le département comporte à la fois<strong>des</strong> communes ou groupements de type urbain, semi-urbain <strong>et</strong> rural <strong>et</strong> de tailles différentes.67


2 / LE FINANCEMENT DU SERVICELes collectivités ont le choix entre le financement fiscal (budgétisation ou taxe d’enlèvement)<strong>et</strong> la redevance.- La budgétisationDans ce cas, c’est le budg<strong>et</strong> général de la commune qui finance les dépenses. Mais c<strong>et</strong>tesolution n’est pas très lisible pour l’usager <strong>et</strong> ne le responsabilise pas.- La taxe d’enlèvement <strong>des</strong> ordures ménagères (TEOM)La TEOM est une taxe due par les personnes assuj<strong>et</strong>ties à la taxe foncière sur les propriétésbâties. Elle est recouvrée par le Trésor Public.Elle est parfois sans rapport avec la quantité de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> produite <strong>et</strong> donne lieu dans certainscas à <strong>des</strong> exonérations (services publics, usines,…).- La Redevance d’Enlèvement <strong>des</strong> Ordures Ménagères (REOM)Conformément à l’article L 2333-76 du C.G.C.T., les communes, les établissements publics decoopération intercommunale ou les établissements locaux qui assurent l’enlèvement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>peuvent instituer une redevance calculée en fonction de l’importance du service rendu.Elle est perçue auprès de chaque usager <strong>et</strong> est incompatible avec les autres mo<strong>des</strong> definancement. Elle est recouvrée, soit par la commune ou l’EPCI, soit par le concessionnaire. Sonproduit doit équilibrer les dépenses du service d’élimination qui est alors géré comme un servicepublic industriel <strong>et</strong> commercial.- La Redevance spécialeElle concerne les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’origine tertiaire ou artisanale qui, eu égard à leurs caractéristiques<strong>et</strong> aux quantités produites, peuvent être collectées <strong>et</strong> traitées sans sujétions particulières.Les communes ou les EPCI qui n’ont pas institué la redevance créent c<strong>et</strong>te redevance spéciale.Elle est demandée pour toute personne physique ou morale (en dehors <strong>des</strong> ménages) dès lors qu’ellebénéficie du service de collecte.La redevance spéciale est créée à compter du 1 er janvier 1993 <strong>et</strong> se substitue notamment à laredevance sur les campings (article L 2333-78 du CGCT).68


Financement du service - résumé :Mo<strong>des</strong> de financement Textes Possibilités de cumulBudg<strong>et</strong> généralCumul :- possible avec la TEOM- obligatoire avec la redevance spécialesi le service spécifique est assuréPas de cumul possible :Redevance d’enlèvement <strong>des</strong>CGCT : L.2333-76- avec la TEOMordures ménagères (REOM)- avec la redevance spécialeTaxe d’enlèvement <strong>des</strong>ordures ménagères (TEOM)Redevance spécialeCGI :1520 (communes),1521 à 1526 (dispositions générales),1609 bis, quater, quinquies <strong>et</strong> quinqiesC, nonies B <strong>et</strong> D (EPCI)CGCT : L.2333-78CGCT : Code Général <strong>des</strong> Collectivités TerritorialesCGI : Code Général <strong>des</strong> ImpôtsPas de cumul possible :- avec la REOMCumul :- obligatoire avec la redevance spéciale- possible avec le budg<strong>et</strong> généralPas de cumul possible- avec la REOMCumul obligatoire :- avec la TEOM- avec le budg<strong>et</strong> général⇒ T.V.A. réduite sur le service d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> :En application de l’article 31 de la loi de finances n° 98-1266 du 30 décembre 1998 (article279 h du code général <strong>des</strong> impôts), le taux de T.V.A. de 5,5% est applicable aux prestations decollecte de tri <strong>et</strong> de traitement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> pour les collectivités ayant mis enœuvre la collecte sélective multi-matériaux dans le cadre d’un contrat avec un organisme agréé au titrede la loi du 15 juill<strong>et</strong> 1975.Les conditions d’application du taux réduit ont été définies dans l’instruction du 12 mai 1999.⇒ Ai<strong>des</strong> financières :® Les sociétés agréées dans le cadre du tri sélectifLes sociétés agréées par les pouvoirs publics (Adelphe, Eco Emballages) assurent, dans lecadre d’un contrat, pour les collectivités qui ont mis en place la collecte sélective multi-matériau <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages <strong>ménagers</strong>, un prix de reprise à la tonne <strong>et</strong> une aide à la tonne triée qui augmenteen fonction <strong>des</strong> performances.L’aide financière concerne également la communication <strong>et</strong> les ambassadeurs de tri.69


® Autres organismes! L’ADEME apporte <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> financières, notamment :- pour les dépenses d’équipement à <strong>des</strong> taux allant de 20 à 30 % ;- pour les communes qui accueillent <strong>des</strong> installations intercommunales de traitement <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> (C.E.T., usines d’incinération) créées après mai 1999 ;- pour les communes disposant d’une plate-forme de compostage, d’un centre de tri ou d’uneusine d’incinération d’ordures ménagères, créés entre avril 1993 <strong>et</strong> mai 1999 ;- pour la réhabilitation <strong>des</strong> décharges d’ordures ménagères ;- pour la communication,…! L’Agence de l’Eau apporte une aide pour l’équipement de stockage <strong>des</strong> DMS dans lesdéch<strong>et</strong>teries ainsi que pour le traitement de ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.! Le Conseil Régional <strong>et</strong> le Conseil Général sont également <strong>des</strong> partenaires financierspotentiels pour les collectivités territoriales.70


3 / L’IMPACT SUR L’EMPLOILe nombre d’emplois est tributaire de divers paramètres <strong>et</strong> sera donc variable en fonction <strong>des</strong>techniques utilisées, <strong>des</strong> moyens de productivité,…Les chiffres ci-après sont extraits d’une étude de l’ADEME réalisée en 1998 :Pour 100 000 habitantsCollectePorte à porte(hebdomadaire)Apport volontaireBi-flux corps creux-corps plat hors verre 12 à 15Verre 1Tri-flux verre-corps plats-corps creux 3Ambassadeurs de tri 2Déch<strong>et</strong>terie(selon le nombre <strong>et</strong> la taille <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>teries)Centre de tri bi-flux (corps creux-corps plats) hors verre8 000 tonnes entrantes6 à 14 *Centre de transfert (vidage <strong>et</strong> reprise) 1 à 2* selon la taille <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>teries14Plate-forme de compostage- sur la base de 4 500 tonnes / an- sur la base de 8 000 tonnes / anUsine d’incinération- 40 000 t / an- 100 000 t / an- 220 000 t / anCentre d’enfouissement- 40 000 t / an- 80 000 t / an1,5319324148Sur la base de l’organisation actuelle de l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> dans le Calvados<strong>et</strong> du nombre d’installations, on peut indiquer, au vu <strong>des</strong> ratios énoncés ci-<strong>des</strong>sus, que le nombred’emplois déjà créés dans le Département jusqu’en 2000 est de l’ordre de 450. Selon les choix quiseront faits dans l’avenir, les dispositions du présent proj<strong>et</strong> de plan pourraient être à l’origine de lacréation de 100 à 150 nouveaux emplois.72


IVLA PRODUCTION DE DECHETSET SON EVOLUTION73


1 / LA POPULATION DU CALVADOS ET SON EVOLUTION PREVISIBLE1-1 ) La population en 1999La production de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> est, bien entendu, en rapport avec l’importance de la population,mais aussi avec le type d’habitat. Pour l’évaluation de la production de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, trois types d’habitatont été définis : urbain, semi-urbain ou rural.Dans le présent chapitre, le caractère urbain concerne les communes de plus de 10 000habitants. Les communes de type semi urbain sont celles de plus de 2 000 habitants, ou ayant <strong>des</strong>zones pavillonnaires importantes ou situées dans une grande agglomération ou bien encore en bordurelittorale. Les autres sont considérées de type rural.Au recensement 1999, la population municipale du Calvados était de 647 271 habitants, soit4,7 % de plus qu’en 1990 <strong>et</strong> une croissance annuelle moyenne d’un peu plus de 0,5 %.Milieu urbain : 187 933 habitantsSemi urbain : 283 135Rural : 176 203--------------TOTAL 647 271C’est le secteur semi-urbain, en particulier l’agglomération caennaise, qui a connul’augmentation la plus forte. Par contre, les secteurs urbains ont vu leur population stagner, voirediminuer.1-2 ) La capacité d’accueil touristiqueLe Calvados est un département dont la population touristique est importante en périodeestivale. Pour certains secteurs, on constate que la fréquentation touristique va au-delà de l’été.L’inventaire 1998 de l’INSEE donne les capacités d’accueil suivantes :Résidences secondaires : 313 950 habitantsHébergement hôtelier : 85 813--------------TOTAL 399 763Afin de déterminer la population équivalente correspondant à c<strong>et</strong>te capacité d’accueil, il a étér<strong>et</strong>enu le principe d’une occupation de 2 mois sur 12, sauf pour certains secteurs à plus fortefréquentation touristique où une occupation de 3 mois sur 12 a été comptée.La capacité d’accueil équivalente ainsi calculée est de 87 079 habitants.75


1-3 ) Evolution de la population aux échéances 2005 <strong>et</strong> 2010Pour estimer la population municipale aux échéances 2005 <strong>et</strong> 2010, la croissance observéeentre 1990 <strong>et</strong> 1999 pour chaque type de secteur a été soit maintenue, soit très légèrement augmentée,ce qui perm<strong>et</strong> de se rapprocher <strong>des</strong> prévisions de l’INSEE (692 000 habitants en 2010).La croissance annuelle moyenne de la population entre 1999 <strong>et</strong> 2010 représente ainsi 0,6 %.La population touristique équivalente a été considérée comme stable jusqu’en 2010.En conséquence, l’évolution prévue pour la population municipale <strong>et</strong> la population équivalentedu Calvados est la suivante (présentation par secteurs du plan approuvé en 1997) :Recensement Année de référence du plan révisé Hypothèses proposéesPopulation municipale 1999 2005 2010Capacité PopulationPopulationPopulationPopulationPopulationPopulationPOPULATION 1990 1999d’accueil total<strong>et</strong>otal<strong>et</strong>otalemunicipalemunicipalemunicipaleéquivalente équivalenteéquivalenteéquivalenteCalvados 618 478 647 271 647 271 87 079 734 350 670 800 757 800 691 600 778 600Agglomérationcaennaise232 770 245 477 245 477 8 912 254 389 256 000 264 900 265 600 274 500Est Calvados 143 378 148 182 148 182 63 439 211 621 152 600 216 000 156 400 219 800Région OuestCalvados107 523 112 937 112 937 11 024 123 961 117 000 128 000 120 500 131 500Plaine de Caen 56 919 61 456 61 456 678 62 134 64 800 65 500 67 600 68 300Sud Calvados 77 888 79 219 79 219 3 026 82 245 80 400 83 400 81 500 84 50076


2 / LE GISEMENT ACTUEL DES DECHETS MENAGERS2-1) Composition moyenne <strong>des</strong> ordures ménagères en FranceL’ADEME a fait réaliser en 1993 une caractérisation de la composition <strong>des</strong> ordures ménagèresen France (MODECOM). Il s’agit bien entendu de valeurs moyennes qui n’ont pas été réactualisées <strong>et</strong>qui ne peuvent bien entendu être généralisées, mais elles donnent un bon ordre d’idée de la proportion<strong>des</strong> différentes catégories de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. A titre d’information, ces valeurs sont présentées ci-<strong>des</strong>sous.Dans c<strong>et</strong>te évaluation, le terme « ordures ménagères » est pris au sens large <strong>et</strong> comprend les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> ménages <strong>et</strong> les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux. Il intègre également les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> banals<strong>des</strong> artisans <strong>et</strong> commerçants collectés en mélange avec les ordures ménagères.Valeurs moyennes constatées en France en fonction <strong>des</strong> types d’habitat en 1993 :Quantités exprimées enUrbain Semi urbain RuralKg/hab/anNonNonglobal emballagesglobal emballagesglobal emballagesemballagesemballagesPutrescibles [ ffom (1) +<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> ménages ]122 122 120 0 120 93 93Papier 78 5 73 50 5 45 40 4 36Emballages 5 5 4Journaux revues 18 12 9Magazines 24 15 14Autres 31 18 13Cartons 43 40 3 31 29 2 25 24 1Composites 7 7 0 6 6 5 5Textiles 10 1 9 10 1 9 7 7Textiles sanitaires 13 13 13 0 13 9 9Plastiques 50 44 6 40 34 6 33 28 5Bouteilles PVC 5 6 4 3Emballages PVC 1 1Emballages PET 2 1,5 1Flacons polyoléfines 4 3 2Films PE/PP 28 20,5 18Emballages polystyrène 5 4 3Autres plastiques 6 6 5Verre 60 59 1 51 51 36 36vert 33 30 20blanc 23 17 14brun 3 4 2autres 1Métaux 18 11 7 16,6 13 3 12 9 3Acier 9 6 12 1 8 2Aluminium 2 1 1 1Autres 1 1 1Combustibles 16 3 13 11 3 8 8 1 7Incombustibles 30 0 30 30 30 18 18DMS (2) 3 0 3 1,1 1 1 1NonemballagesTOTAL 450 170 280 379,7 142 237 287 107 180(1) : fraction fermentescible <strong>des</strong> ordures ménagères (2) : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux (piles, huiles, solvants,…)77


2-2) Le gisement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> dans le CalvadosLa composition <strong>des</strong> ordures ménagères dans le Calvados n’est pas très éloignée <strong>des</strong> chiffres dutableau précédent, mais pour la révision du plan, le gisement de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> a été évalué entenant compte <strong>des</strong> tonnages constatés dans chacun <strong>des</strong> secteurs du plan approuvé en 1997 (Est,Agglomération caennaise, Plaine de Caen, Ouest <strong>et</strong> Sud).On constate en eff<strong>et</strong> que la production n’est pas la même pour toutes les communes urbainesou semi-urbaines de chaque secteur.Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> compris dans c<strong>et</strong>te évaluation comprennent l’ensemble <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> ménages,les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> banals <strong>des</strong> artisans <strong>et</strong> commerçants collectés en mélange avec les ordures ménagères ainsique les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> communes. Les chiffres obtenus sont les suivants :® Ordures ménagères - <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> ménages, <strong>et</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> banals <strong>des</strong> artisans <strong>et</strong> commerçants inclus,- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux exclus- commune de type « urbain » de 420 à 430 kg/équivalent-habitant/an selon les secteurs du plan ;- commune de type « semi-urbain » de 400 à 420 kg/équivalent-habitant/an selon les secteurs du plan ;- commune de type « rural » 300 kg/équivalent-habitant/an sur tous les secteurs.® Déch<strong>et</strong>s Ménagers Spéciaux (DMS)- toutes communes 3 kg/équivalent-habitant/an® Tout venant, encombrants <strong>et</strong> gravats- toutes communes 80 kg/équivalent-habitant/an® Déch<strong>et</strong>s végétaux <strong>des</strong> collectivités- toutes communes 60 kg/équivalent-habitant/anPour l’année 1999, sur la base de la population équivalente évaluée précédemment, laproduction théorique dans le Calvados serait la suivante :Ordures ménagères sans les DMS :288 300 tonnesDéch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> spéciaux 2 200Tout venant, encombrants <strong>et</strong> gravats 58 800Déch<strong>et</strong>s végétaux <strong>des</strong> collectivités 44 000----------393 300On constate que la production totale estimée pour l’année 1999 - 393 300 tonnes – estsupérieure aux quantités collectées qui ont été d’environ 362 000 tonnes.Plusieurs raisons peuvent expliquer c<strong>et</strong>te différence : les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ne sont pas tous actuellementcollectés (notamment les végétaux <strong>et</strong> les encombrants), il y a encore quelques décharges brutes, lapopulation touristique est variable selon les années, la production de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts dépend du climat, lacollecte en mélange <strong>des</strong> D.I.B. <strong>des</strong> artisans <strong>et</strong> commerçants par les collectivités n’est pas maîtrisée,…78


3 / L’EVOLUTION DE LA PRODUCTION DES DECHETS RELEVANT DUSERVICE PUBLICIl y a aujourd’hui une incertitude quant à l’évolution future de la production <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. Siune augmentation importante a été constatée au cours <strong>des</strong> deux dernières décennies, il sembleraitcependant que la tendance à l’augmentation soit maintenant moins forte.Au vu de l’évolution observée ces dernières années (de l’ordre de 2% par an, voire plus), <strong>et</strong> enconsidérant que <strong>des</strong> mesures de réduction à la source seront développées, le principe d’uneaugmentation de la production <strong>des</strong> ordures ménagères de 1 % par habitant-équivalent <strong>et</strong> par an a étér<strong>et</strong>enu.Pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux municipaux <strong>et</strong> pour les encombrants <strong>et</strong> gravats, le principe d’unestabilité de la production a été r<strong>et</strong>enu.L’évolution de la production prévue pour les 705 communes du Calvados est la suivante :2000 2005 2010Population municipale 651 000 670 800 691 600Population totale équivalente 738 000 757 800 778 600Déch<strong>et</strong>s Ménagers <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> relevant du service publicProduction totale 398 610 424 730 453 290Production en kg/habitant/an 612 633 655Production en kg/Equivalent-habitant/an 540 560 582dont Ordures ménagères(<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> ménages, DMS <strong>et</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>banals <strong>des</strong> artisans commerçants collectés parle service public inclus)295 270 318 580 344 240en kg/habitant/an 454 475 498en kg/Equivalent-habitant/an 400 420 442dont tout venant encombrants gravats 59 050 60 650 62 300dont <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> collectivités 44 290 45 500 46 750dont <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux 2 220 2 280 2 34079


Les taux d’évolution r<strong>et</strong>enus sont inférieurs aux chiffres observés en France ces dernièresannées <strong>et</strong> s’inscrivent dans une tendance à la réduction de la production <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. Ils constituentune hypothèse de calcul pour évaluer les quantités à gérer dans les prochaines années. Mais, bienentendu, c<strong>et</strong>te hypothèse ne dispense pas de poursuivre les actions en vue d’essayer de réduire encorel’augmentation de la production dans l’avenir.En conclusion, en reprenant les hypothèses avancées pour l’évolution de la population duCalvados <strong>et</strong> pour la production <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> par habitant (sédentaire <strong>et</strong> touristique), la production totalede <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> collectés par le service public évoluerait d’environ 1,3 % par an entre2000 <strong>et</strong> 2010, ce qui est n<strong>et</strong>tement inférieur aux évolutions constatées ces dernières années.80


4 / LES DECHETS INDUSTRIELS BANALS ( DIB )Dans son enquête réalisée en 1994, l’ASENORED avait estimé à 270 000 tonnes par an laproduction de DIB dans le Calvados. L’enquête s’étant essentiellement intéressée aux entreprises deplus de 10 salariés, ce tonnage n’inclut pas la partie <strong>des</strong> DIB collectés avec les ordures ménagères(<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its artisans <strong>et</strong> commerçants).Il est très difficile d’estimer de façon précise le gisement <strong>et</strong> surtout son évolution, compt<strong>et</strong>enu, notamment :- du lien entre production de DIB <strong>et</strong> contexte économique.Quel sera le rythme de la croissance économique <strong>et</strong> quelles seront les conséquences de lacroissance sur la production de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ?- du rythme du développement du tri sélectif <strong>et</strong> de la valorisation dans les entreprises.Il existe en eff<strong>et</strong> une obligation de valoriser les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages !- <strong>des</strong> actions de réduction <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à la source menées par certaines entreprises, notammentdans le cadre de la normalisation ISO 14 000.Il est néanmoins nécessaire, dans le cadre du plan <strong>départemental</strong>, d’évaluer les quantités deDIB qui rejoindront les sites d’élimination communs aux <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>des</strong> collectivités.Une partie non négligeable de DIB a rejoint ces sites d’élimination en 1999 :- les DIB collectés en mélange avec les ordures ménagères (mais qui sont comptabilisésavec celles-ci dans les calculs d’évolution du gisement),- les DIB collectés séparément <strong>et</strong> non valorisés qui représentent 130 000 tonnes.Comme cela a été indiqué au chapitre II – 8 page 54, les DIB non valorisés provenant <strong>des</strong>entreprises du Calvados peuvent être estimés pour 1999 à environ 100 000 tonnes dans les sitesd’élimination.L’évolution <strong>des</strong> tonnages de DIB reçus sur les sites d’élimination du Calvados est difficile àprévoir avec précision compte tenu de l’évolution du contexte économique, <strong>des</strong> apports variables deDIB en provenance <strong>des</strong> départements limitrophes (les arrêtés d’autorisation perm<strong>et</strong>tent de recevoir <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> départements limitrophes) <strong>et</strong> du développement encore mal organisé <strong>des</strong> actions de tri <strong>et</strong>de réduction <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à la source dans les entreprises.81


Cependant, on peut penser que l’ouverture prochaine du site de stockage spécifiquement dédiéaux DIB en Seine Maritime (Centre de stockage du HODE) pourrait perm<strong>et</strong>tre de réduire les quantitéséliminées dans le Calvados.En conclusion, on peut envisager que la quantité de D.I.B. éliminée par les entreprises dans lessites du Calvados se situe en 2005 aux environs de 130 000 tonnes <strong>et</strong> se stabilise ensuite, grâce à lapolitique de réduction à la source, au niveau national <strong>et</strong> au niveau local, au respect de l’obligation devaloriser les emballages, au développement du recyclage <strong>des</strong> autres DIB <strong>et</strong> à <strong>des</strong> actions <strong>des</strong>ensibilisation auprès <strong>des</strong> entreprises.82


5 / LES DECHETS DE L’ASSAINISSEMENTLa réalisation <strong>des</strong> zonages <strong>et</strong> schémas d’assainissement qui est déjà très avancée devraitapporter un certain nombre d’enseignements relatifs aux systèmes d’assainissement. La situationévoluera tant pour l’assainissement collectif que pour le non collectif.ο Les boues <strong>des</strong> stations d’épuration <strong>des</strong> collectivités localesLes quantités de boues actuellement produites sont inférieures à ce qu’elles devraient être dufait de l’insuffisance de certaines stations d’épuration. L’amélioration progressive <strong>des</strong> filières d<strong>et</strong>raitement <strong>des</strong> eaux devrait avoir pour conséquence une augmentation de la production de boues.Au vu <strong>des</strong> premiers zonages d’assainissement réalisés, on peut penser qu’il y aura création denouveaux systèmes collectifs (de p<strong>et</strong>ite taille) ou extension de ceux qui existent.Par ailleurs, dans beaucoup d’agglomérations, l’option choisie est d’accepter le raccordementde certaines industries sur la station d’épuration (sans qu’il soit possible d’en évaluer l’importance).Au vu de ces éléments, on peut indiquer que les quantités de boues produites devraient subirune augmentation. Elles pourraient représenter en 2005 environ 120 000 tonnes de boues brutes <strong>et</strong>16 000 tonnes de matières sèches.Pour 2010, les chiffres de 125 000 tonnes de boues brutes <strong>et</strong> 17 000 tonnes de matières sèchessont r<strong>et</strong>enus.ο Les matières de vidangeLa définition <strong>des</strong> zonages d’assainissement perm<strong>et</strong>tra d’avoir une meilleure idée de lapopulation susceptible d'être concernée (la carte est présentée en annexe, page 145).En outre, la mise en œuvre obligatoire du contrôle <strong>des</strong> dispositifs d’assainissement par lescommunes ainsi que la réhabilitation éventuelle d’une partie <strong>des</strong> dispositifs devrait avoir pourconséquence une augmentation <strong>des</strong> quantités à gérer par rapport à la situation actuelle.A signaler qu’une partie de ces matières de vidange devrait rejoindre les stations d’épuration<strong>des</strong> collectivités locales.83


ο Les boues de curage <strong>des</strong> systèmes d’assainissementL’évolution de la production est difficile à chiffrer mais les quantités concernées (quelquescentaines de tonnes) ne représentent en fait qu’un faible pourcentage du total <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>.Le traitement d’une partie de ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> en vue de leur réutilisation devrait se développerpour certaines stations d’épurations.84


6 / LES DECHETS CONTAMINES D’ACTIVITES DE SOINSLes quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> contaminés incinérées à l’usine de COLOMBELLES ne représententqu’une faible proportion par rapport à l’ensemble <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> reçus.En 1999, moins de 6 000 tonnes ont été incinérées. Dans ce tonnage figurent <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>provenant de l’extérieur de la Normandie. Les quantités devraient sans doute augmenter dans l’avenir,mais elles resteront limitées.Pour la région, on peut envisager, pour l’avenir, une quantité d’environ 6 000 tonnes àincinérer à l’horizon 2005 <strong>et</strong> 7 000 tonnes à l’horizon 2010.85


VOBJECTIFS ET ORIENTATIONS87


1 / RAPPEL DES ORIENTATIONS NATIONALES ET EUROPEENNESLes objectifs <strong>et</strong> les orientations à définir sont liés aux textes réglementaires (en particulier laloi de 1992 codifiée) <strong>et</strong> aux orientations définies au niveau national. Deux circulaires ont insisté surplusieurs points, en particulier :Les circulaires du 24 Février 1997 <strong>et</strong> du 28 Avril 1998 du ministère del’aménagement du territoire <strong>et</strong> de l’environnement.⇒ Application stricte de la réglementation pour les installations de traitement.⇒ Objectif national : à terme, la moitié <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dont l’élimination relève de la responsabilité <strong>des</strong>communes doit être collectée pour récupérer <strong>des</strong> matériaux en vue de les diriger vers la valorisationmatière (réutilisation, recyclage, valorisation organique, épandage agricole).⇒ A partir du 1 er Juill<strong>et</strong> 2002, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> bruts ne pourront plus être mis en décharge. C<strong>et</strong>te restrictions’appliquera également aux autres installations de traitement telles que l’incinération.⇒ La définition du déch<strong>et</strong> ultime prend en compte les particularités locales.⇒ Résorption <strong>des</strong> décharges brutes.⇒ Renforcement <strong>des</strong> normes de rej<strong>et</strong>s atmosphériques pour les nouveaux incinérateurs.89


Les orientations définies au niveau européen concernent notamment la mise en décharge <strong>et</strong>l’incinération :Directive européenne du 26 avril 1999 concernant la mise en décharge <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.- Seuls les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> traités sont autorisés à la mise en décharge.- La réduction de la fraction biodégradable <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> municipaux est planifiée. Par rapport autonnage produit en 1995, ne pourront être mis en décharge que 75 % en 2006, 50 % en 2009,35 % en 2016.Proj<strong>et</strong> de directive européenne concernant l’incinération <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.Renforcement <strong>des</strong> normes de rej<strong>et</strong>s liqui<strong>des</strong> <strong>et</strong> atmosphériques avec notamment pour cesderniers <strong>des</strong> valeurs limites pour les dioxines furannes <strong>et</strong> oxy<strong>des</strong> d’azote.90


2 / ORIENTATIONS ET OBJECTIFS GENERAUX DU PLANCes orientations <strong>et</strong> objectifs constituent un ensemble de mesures, basées sur les obligationsréglementaires <strong>et</strong> les orientations nationales. Ils doivent inciter à poursuivre <strong>et</strong>, le cas échéant,renforcer les actions nécessaires à la modernisation de la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tre d’atteindreles objectifs fixés.2-1) Fermer les décharges brutesLe programme de ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> décharges brutes de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> est en bonne voie puisqueseulement 16 sont encore recensées à la fin de l’année 2000.La résorption doit se poursuivre avec le développement <strong>des</strong> collectes sélectives <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>et</strong> <strong>des</strong>encombrants, en particulier par l’intermédiaire <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>teries.Ce programme doit perm<strong>et</strong>tre d’aboutir à une ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> décharges restantes au plus tard en 2002.2-2) Généraliser les collectes sélectivesLa poursuite du développement <strong>des</strong> différentes collectes sélectives est une orientationincontournable afin « d’arriver au déch<strong>et</strong> ultime ».⇒ la collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables.En 2002, l’ensemble du département doit être couvert par une collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>d’emballages <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> journaux revues.Les modalités de collecte (porte à porte, apport volontaire) relèvent du choix <strong>des</strong> collectivités enfonction <strong>des</strong> caractéristiques locales <strong>et</strong> <strong>des</strong> objectifs fixés.⇒ le réseau de déch<strong>et</strong>teries.Il est nécessaire de développer le réseau de déch<strong>et</strong>teries existant afin d’assurer une <strong>des</strong>serte adaptée del’ensemble du département en 2002.Concernant les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> artisans, il appartient aux collectivités d’accepter ou non leur admission <strong>et</strong>d’en définir, le cas échéant, les modalités techniques <strong>et</strong> financières de réception.91


⇒ la collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux.Ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sont généralement toxiques (batteries, huiles, restes de peintures,…) <strong>et</strong> leur collecte doitêtre organisée sur l’ensemble du département. Il est donc important que toutes les déch<strong>et</strong>teries soientdotées d’équipements adaptés pour les recevoir. Cependant, ceci n’exclut pas la mise en place d’autresmo<strong>des</strong> de collecte : collecte en points mobiles, campagnes spécifiques,…Concernant les piles, les obligations édictées dans le décr<strong>et</strong> du 12 Mai 1999 vont perm<strong>et</strong>tre d’enorganiser la reprise <strong>et</strong> le traitement. L’obligation de reprise gratuite par les distributeurs <strong>et</strong> détaillants,l’élaboration de conventions entre les fabricants, les distributeurs <strong>et</strong> les sociétés de traitement vontperm<strong>et</strong>tre d’asseoir la filière de récupération.2-3) Développer la valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> biodégradables⇒ Généraliser le compostage <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux.Le compostage <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux produit un amendement de bonne qualité <strong>et</strong> son développementva perm<strong>et</strong>tre de r<strong>et</strong>irer de la poubelle une proportion non négligeable de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.La réalisation de plates-formes de compostage <strong>et</strong> le compostage individuel constituent <strong>des</strong> solutions àétudier au niveau local. Le compostage individuel peut être favorisé notamment en habitat individuel,en zone rurale <strong>et</strong> semi-urbaine.⇒ Engager la réflexion sur le compostage de la fraction fermentescible <strong>des</strong> ordures ménagères.Un premier élément essentiel est d’avoir <strong>des</strong> garanties à la fois sur la qualité du produit <strong>et</strong> sur lesdébouchés potentiels.La réduction <strong>des</strong> quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> biodégradables mises en décharge <strong>et</strong> les objectifs de valorisationmatière fixés dans le plan impliquent que l’on réfléchisse au traitement biologique de la fractionfermentescible <strong>des</strong> ordures ménagères.⇒ Privilégier la valorisation agricole <strong>des</strong> boues de station d’épuration.Devant les difficultés actuellement rencontrées vis-à-vis de l’épandage agricole, une structure deréflexion regroupant les élus, la Chambre d’Agriculture <strong>et</strong> les services de l’Etat a été constituée par lepréf<strong>et</strong> afin de perm<strong>et</strong>tre la mise en place de solutions durables.Sous réserve du respect <strong>des</strong> dispositions réglementaires <strong>et</strong> de la prise en compte <strong>des</strong> contraintessanitaires <strong>et</strong> environnementales, la valorisation agricole est une solution intéressante sur le planagronomique <strong>et</strong> peut être privilégiée.Il sera utile d’accompagner la valorisation matière <strong>des</strong> boues de station d’épuration d’actions decommunication.92


2-4) Utiliser l’énergie⇒ Toute unité d’incinération de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> devra obligatoirement valoriser l’énergieproduite.⇒ Le plan « Bois Energie <strong>et</strong> développement local »Elaboré dans le cadre du contrat de plan Etat-Région, ce plan devrait perm<strong>et</strong>tre la réalisation dechaufferies collectives à bois. Cependant, l’existence de bois traités nécessite de bien identifier les boisdirigés vers la valorisation.2.5) Collecter les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> liés au littoral⇒ Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> plagesLes plages doivent être dotées de moyens de collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> adaptés à la nature de ceux-ci <strong>et</strong> auxcaractéristiques écologiques <strong>des</strong> lieux.⇒ Les alguesLa collecte <strong>des</strong> algues doit pouvoir être assurée en cas de nécessité. Celles-ci devront faire l’obj<strong>et</strong> d’untraitement adapté en vue d’une valorisation.⇒ Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> portsLa collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> en particulier la collecte sélective <strong>des</strong> emballages <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> toxiquesdoit être assurée pour tous les ports de plaisance.⇒ Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de la conchylicultureUne réflexion s’engage actuellement dans le cadre du parc <strong>des</strong> marais du Cotentin pour étudier leproblème posé par les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de la conchyliculture dans la Baie <strong>des</strong> Veys. Ces dispositions seront àprendre en compte dans le plan régional d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels spéciaux.93


2-6) Equiper les stations d’épuration de fosses de réception <strong>des</strong> matières de vidange.Les stations d’épuration les plus importantes sont déjà équipées de fosses de dépotage pour lesmatières de vidange.C<strong>et</strong>te solution reste la mieux adaptée <strong>et</strong>, dans le cas où la station présente une capacité suffisante, leproj<strong>et</strong> (reconstruction, extension) devra prévoir la réception <strong>des</strong> matières de vidange, au minimumpour le secteur de collecte <strong>des</strong> eaux usées.Cependant, dans certaines zones du département, il n’y a pas de stations d’épuration de taille suffisantepour prévoir un tel équipement. Il y aura donc lieu d’étudier les solutions à m<strong>et</strong>tre en œuvre dans cessecteurs, sur la base <strong>des</strong> textes réglementaires applicables (décr<strong>et</strong> <strong>et</strong> arrêté relatifs aux boues <strong>des</strong>stations d’épuration).2-7) M<strong>et</strong>tre en place un réseau d’installations de stockage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> inertes (classe 3)Si la valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> inertes doit être privilégiée dans la mesure du possible, il n’en reste pasmoins que l’existence d’installations de stockage est nécessaire.Ce point pourra d’ailleurs être abordé dans le cadre du plan <strong>départemental</strong> de gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dubâtiment <strong>et</strong> <strong>des</strong> travaux publics qui est actuellement en cours d’élaboration.Il est donc nécessaire de pouvoir disposer d’un réseau suffisamment dense afin d’avoir <strong>des</strong> solutionsde proximité notamment pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> inertes collectés en déch<strong>et</strong>terie.2-8) Développer les actions de communication.La communication reste un élément essentiel de la politique de modernisation de la gestion <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. Il restera nécessaire de sensibiliser régulièrement la population aux objectifs de tri <strong>et</strong> devalorisation <strong>et</strong>, d’une manière générale, de favoriser le développement de l’éducation àl’environnement. Les ambassadeurs de tri constituent un élément de c<strong>et</strong>te politique d’information.Dans ce cadre, l’obligation réglementaire pour les communes ou leurs groupements de réaliser unrapport annuel sur le prix <strong>et</strong> la qualité du service d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> jouera un rôle utile.Concernant le secteur artisanal <strong>et</strong> industriel, <strong>des</strong> actions de communication s’avèrent égalementnécessaires pour encourager une politique de réduction à la source <strong>et</strong> de valorisation matière <strong>des</strong> D.I.B.Les chambres de commerce <strong>et</strong> la chambre <strong>des</strong> métiers sont <strong>des</strong> partenaires qui auront bien entendu unrôle à jouer, en particulier pour ce qui concerne la réduction <strong>et</strong> la valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> non<strong>ménagers</strong>.94


3 / ACTIONS DE PREVENTIONREDUCTION DES DECHETS A LA SOURCECes mesures ont pour but de réduire la quantité de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à traiter mais aussi, dans certainscas, leur caractère polluant.Jusqu’à présent, la réduction <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> constituait un objectif intéressant mais néanmoinsdifficile à traduire en mesures concrètes au plan local.Trois catégories d’acteurs ont un rôle à jouer dans ce domaine : les instances nationales, lescollectivités locales, les usagers.Les instances nationales ont engagé une action de réduction du poids <strong>et</strong> de la nocivité <strong>des</strong>emballages dans le cadre du Conseil National de l’Emballage. La réalité de c<strong>et</strong>te action a été résuméedans un catalogue de la prévention <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages.Concernant l’échelon local, diverses actions peuvent être envisagées :⇒ « Verdissement » <strong>des</strong> administrations :- Développement de la collecte sélective dans les administrations ;- Prise en compte <strong>des</strong> critères environnementaux dans l’achat <strong>des</strong> matériels.⇒ Favoriser les actions de recyclage <strong>et</strong> de récupération :- Privilégier les produits recyclables ou réutilisables ;- Choisir les produits les moins toxiques (Ecolabel, NF Environnement,…) ;- Favoriser la reprise <strong>des</strong> produits usagés ;- Soutenir les initiatives locales qui favorisent la récupération <strong>et</strong> la réutilisation de certains produits.95


⇒ Réduire la « production » <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentescibles :- Développer le compostage individuel dans les secteurs d’habitat individuel en zones rurale <strong>et</strong> semiurbaine.- Réutiliser certains <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux sur les espaces verts (par exemple la réutilisation <strong>des</strong> résidusd’élagage broyés).⇒ Intégrer les facteurs environnementaux <strong>et</strong> la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans les marchés publics.- Définir <strong>des</strong> critères dans les cahiers <strong>des</strong> charges <strong>des</strong> marchés, en matière de prescriptionsenvironnementales <strong>et</strong> de gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> (privilégier la valorisation).⇒ Développer la communication- Réaliser <strong>des</strong> campagnes d’information sur les raisons <strong>et</strong> les objectifs <strong>des</strong> collectes sélectives ;- Publier régulièrement <strong>des</strong> bilans ;- Rappeler la réglementation.⇒ M<strong>et</strong>tre en place une fiscalité motivante- M<strong>et</strong>tre en place la redevance basée sur le service rendu (REOM).- Instaurer la redevance spéciale pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> artisans <strong>et</strong> commerçants dans les secteurscouverts par la TEOM.96


4 / OBJECTIFS DE COLLECTE EN VUE DE LA VALORISATION MATIERELes objectifs spécifiques ci-<strong>des</strong>sous s’inscrivent dans le cadre <strong>des</strong> objectifs nationaux.4-1) Déch<strong>et</strong>s recyclablesLes objectifs de collecte sélective sont présentés en kg/habitant/an, ce qui est apparupréférable à un pourcentage calculé sur un gisement mal connu.Les taux de collecte <strong>et</strong> de refus de tri ont été évalués sur la base <strong>des</strong> chiffres actuellementrencontrés dans les secteurs ayant les meilleurs rendements. Ils peuvent varier selon le typed’urbanisation, mais, seule une différence a été r<strong>et</strong>enue pour la collecte du verre.OBJECTIFS :⇒ 100 % de la population couverte par une collecte au 1 er juill<strong>et</strong> 2002⇒ Matériaux collectés, en kg par habitant <strong>et</strong> par an :VerreEn 2005 En 2010CollecteRefusRefusCollectede tride triSecteur urbain 25 à 30 30 à 35Secteur semi-urbain 35 40Secteur rural 35 40Corps creux Secteur urbain 10 10(flacons plastique, acier, Secteur semi-urbain 10 14 % 10 10 %aluminium, briques) Secteur rural 10 10Corps plats Secteur urbain 28 33(papier, carton, journaux Secteur semi-urbain 28 7 % 33 5 %revues) Secteur rural 28 33TOTALSecteur urbain 63 à 68 73 à 78Secteur semi-urbain 73 83Secteur rural 73 8397


4-2) Déch<strong>et</strong>s fermentescibles (végétaux + fraction fermentescible <strong>des</strong> ordures ménagères)OBJECTIFS :⇒ collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux sur l’ensemble du département en 2002(déch<strong>et</strong>terie, porte à porte, compostage individuel,…)N.B. : pour le respect de ces objectifs, le compostage individuel est considéré comme unecollecte sélective.⇒ Collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentescibles en vue de leur valorisation,en kg par habitant par an :2005 2010Refus deRefus deCollecteCollectecompostagecompostageDéch<strong>et</strong>s verts Secteur urbain 90 110<strong>et</strong> éventuellement Secteur semi-urbain 100 7 % 130 5 %ffom Secteur rural 100 130Les ratios mentionnés sont <strong>des</strong> moyennes. Ils intègrent toutes les formes de valorisationorganique <strong>et</strong> tous les mo<strong>des</strong> de collecte, en particulier le compostage individuel.4-3) Déch<strong>et</strong>s encombrants (hors <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts)OBJECTIFS :⇒ 100 % de la population couverte par une collecte <strong>des</strong> encombrants en 2002(déch<strong>et</strong>terie, porte à porte,…)⇒ Valorisation pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants reçus dans les déch<strong>et</strong>teriesPourcentage du tonnage entrantvalorisé2005 201040 % 45 %Pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants collectés en dehors <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>teries, les mêmes pourcentages devalorisation sont applicables.98


4-4) Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> spéciauxOBJECTIFS :⇒ 100 % de la population couverte par une collecte en 2002(déch<strong>et</strong>terie, porte à porte,…)⇒ Collecte en vue du traitement dans <strong>des</strong> sites spécifiques :Taux de collecte en pourcentage dupoids du gisement2005 201050 % 75 %Ces pourcentages sont <strong>des</strong> ratios minimum. Le chiffre de 50 % en 2005 est issu du planrégional pour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels spéciaux. Mais il est évident que pour certains <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> ratiosplus élevés sont à envisager. C’est le cas <strong>des</strong> huiles usagées pour lesquelles le chiffre est déjà supérieurà 75 %. Ce sera aussi le cas <strong>des</strong> piles dont la récupération s’organise au niveau national.4-5) Boues <strong>des</strong> stations d’épuration <strong>des</strong> collectivités localesOBJECTIFS :Actuellement, environ 80 % du tonnage, exprimé en boues brutes, est épandu en agriculture.En développant <strong>des</strong> filières garantissant à la fois la qualité <strong>des</strong> boues <strong>et</strong> de bonnes pratiquesd’épandage, l’objectif de valorisation peut être maintenu à ce niveau de 80 %.99


VIQUANTITES VALORISEES ETELIMINEES101


1 / PERSPECTIVES AUX ECHEANCES 2005 ET 2010Un <strong>des</strong> buts du plan est notamment d’évaluer les proportions de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> qui seront à terme de5 ans <strong>et</strong> 10 ans collectées, valorisées <strong>et</strong> éliminées.Sur la base de l’évolution du gisement définie au chapitre IV - 3 <strong>et</strong> en reprenant les objectifsdéfinis au chapitre V - 4, le bilan prévisible <strong>des</strong> quantités collectées, valorisées <strong>et</strong> éliminées est lesuivant pour les communes du département du Calvados :Calvados 2005 2010Population municipale 670 800 habitants 691 600 habitantsPopulation équivalente 757 800 équivalents-habitants 778 600 équivalents-habitantsDéch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong><strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> produits424 730 tonnes 453 290 tonnesBilan <strong>des</strong> collectesTraitementCollecté Valorisé Refussélectives (en tonnes)spécifiqueCollecté Valorisé RefusVerre 24 950 24 950 29 500 29 500Déch<strong>et</strong>srecyclablesCorps creux 7 580 6 520 1 060 7 790 7 010 780Corps plats 21 220 19 950 1 270 25 700 24 410 1 290TraitementspécifiqueTotal <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables 53 750 51 420 2 330 62 990 60 920 2 070Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> spéciaux 1 140 1 140 1 760 1 760Déch<strong>et</strong>s fermentescibles 70 100 65 190 4 910 91 500 86 930 4 570Compostage individuel (1) 3 590 3 590 5 400 5 400Encombrants <strong>et</strong> gravats 60 630 24 250 36 380 62 300 28 040 34 260TOTAL 189 210 144 450 43 620 1 140 223 950 181 290 40 900 1 760Bilan global (en tonnes):Collectes sélectives 189 210 223 950Elimination :Elimination directe (2) 235 520 229 340Refus de valorisation (2) 43 620 40 900Traitements spécifiques (3) 1 140 1 760Valorisation matière 144 450 181 290(1) assimilé à une collecte sélective(2) traitements prévus dans le cadre <strong>des</strong> plans départementaux (enfouissement, incinération,…)(3) traitements prévus dans le cadre <strong>des</strong> plans régionaux103


2 / BILAN DE LA COLLECTE ET DE LA VALORISATION DES DECHETSMUNICIPAUX2-1) Bilan de la collecte <strong>et</strong> de la récupérationCe tableau reprend les chiffres de la page précédente <strong>et</strong> présente le bilan détaillé de la collecte <strong>et</strong>de la récupération <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> municipaux (<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> communaux) en vue de lesdiriger vers <strong>des</strong> filières de valorisation matière (recyclage, réutilisation, épandage agricole,…).- Quantités exprimées en tonnes - 2005 2010Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> 424 730 tonnes 453 290 tonnesCollectes sélectivescollectéesnonvaloriséesvaloriséescollectéesnonvaloriséesvaloriséesDéch<strong>et</strong>s recyclables 53 750 2 330 51 420 62 990 2 070 60 920Déch<strong>et</strong>s fermentescibles 70 100 4 910 65 190 91 500 4 570 86 930Compostage individuel 3 590 3 590 5 400 5 400Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> spéciaux 1 140 1 140 1 760 1 760Déch<strong>et</strong>s encombrants <strong>et</strong> gravats 60 630 36 380 24 250 62 300 34 260 28 040TOTAL 189 210 44 760 144 450 223 950 42 660 181 290Pourcentage du total <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> 44,5 % 34 % 49 % 40 %Mâchefers produites éliminées valorisées produites éliminées valoriséesMâchefers d’incinération 29 000 26 500 28 800 26 500Métaux extraits <strong>des</strong> mâchefers 2 500 2 300Boues de station d’épuration- exprimées en boues brutes 120 000 24 000 96 000 125 000 25 000 100 000- exprimées en matière sèche 16 000 4 800 11 200 17 000 5 000 12 0002-2) Calcul du taux de collecte en vue de la valorisationLa circulaire du 28 avril 1998 a fixé un objectif : à terme, la moitié <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dont l’éliminationest de la responsabilité <strong>des</strong> collectivités doit être collectée pour récupérer <strong>des</strong> matériaux en vue de leurvalorisation matière. Compte tenu <strong>des</strong> objectifs fixés dans le plan, le taux de collecte est le suivant :Déch<strong>et</strong>s<strong>ménagers</strong>Boues de stationsd’épurationTOTALTonnages collectésTaux de collecteGisement424 730100 %120 000100 %544 730100 %2005 2010Collecte pourCollecte pourrecyclage Gisementrecyclage (1)organique (2)73 690 453 290Collecte pourrecyclage (1)80 50019 %80 50014,8 %250 19045,9 %17,4 %96 00080 %169 69031,1 %100 %125 000100 %578 290100 %93 33020,6 %93 33016,2 %290 23050,2 %Collecte pourrecyclageorganique (2)96 90021,4 %100 00080 %196 90034 %(1) <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables collectés + encombrants valorisés + métaux extraits <strong>des</strong> mâchefers(2) <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentescibles collectés + compostage individuel + boues brutes de station d’épuration valorisées105


2-3) Taux de valorisationLes taux de valorisation sont <strong>des</strong>tinés à évaluer la proportion de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> effectivement valoriséssous différentes formes (matière <strong>et</strong> énergie). Dans le cas présent, ils sont calculés sur la base <strong>des</strong> typesd’installations qui sont en fonctionnement à ce jour. La création de nouvelles unités de traitement oul’augmentation <strong>des</strong> capacités actuelles ne modifierait pas le taux de recyclage, mais augmenterait le tauxde valorisation énergétique dans l’éventualité de l’augmentation <strong>des</strong> capacités d’incinération.GisementDéch<strong>et</strong>s<strong>ménagers</strong>Recyclage matière Recyclage organiqueRecyclables 51 420+ Encombrants 24 250+ Métaux (1) 2 500424 730 tonnes = 78 17018,4 %Boues de stationd’épuration enmatière sèche16 000 tonnes (2)Total440 730 tonnes78 170(3)17,7 %Fermentescibles 65 200+ Compostageindividuel 3 590= 68 79016,2 %11 20070 %79 99018,1 %2005Recyclageglobal146 96034 ,6%11 20070 %158 16035,9 %Valorisationénergétique108 00025,4 %108 00024,5 %Valorisationmâchefers26 5006,2 %- -26 5006 %Eliminationsansvalorisation172 27040,6 %4 80030 %177 07040,2 %(1) : métaux extraits <strong>des</strong> mâchefers,(2) : pour le calcul du taux de valorisation, les boues sont exprimées en matière sèche <strong>et</strong> non pas en bouesbrutes comme pour le calcul du taux de collecte (chapitre précédent),(3) : le total <strong>des</strong> pourcentages est supérieur à 100 %, car certains <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> vont en valorisation matière aprèsla valorisation énergétique.GisementRecyclage matière Recyclage organique2010RecyclageglobalValorisationénergétiqueValorisationmâchefersEliminationsansvalorisationDéch<strong>et</strong>s<strong>ménagers</strong>Recyclables 60 920+ Encombrants 28 040+ Métaux 2 300Fermentescibles 86 930+ Compostageindividuel 5 400453 290 tonnes = 91 26020,1 %Boues de stationd’épuration(matières sèches)17 000 tonnesTotal470 290 tonnes 91 26019,4 %= 92 33020,4 %12 00070 %104 33022,2 %183 59040,5%12 00070 %195 59041,6 %107 00023,6 %107 00022,8 %26 5005,8 %- -26 6005,6 %165 00036,4 %5 00030 %170 00036,1 %106


3 / DECHETS MENAGERS ET ASSIMILES RESIDUELSDans les chapitres précédents, ont été déterminées les quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> qui seront recyclés,valorisés <strong>et</strong> éliminés, ce qui perm<strong>et</strong> d’évaluer la capacité nécessaire pour les sites d’élimination <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> à terme de 5 ans <strong>et</strong> 10 ans.A ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, il y aura lieu d’ajouter les autres catégories de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à éliminer dans les mêmesinstallations telles que les boues de station d’épuration, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> contaminés d’activités de soins(incinération), les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals <strong>des</strong> entreprises.Après tri, recyclage <strong>et</strong> valorisation matière, les quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> résiduels à éliminerdans les installations relevant du plan <strong>départemental</strong>, pour l’ensemble de la population du Calvados,seraient les suivantes (cf tableau page 103) :En tonnes 2005 2010Fraction résiduelle après collectes sélectives(élimination directe)235 520229 340Refus de tri <strong>et</strong> de valorisation43 620----------TOTAL279 140N.B. : les DMS collectés sont éliminés dans <strong>des</strong> installations spécifiques.40 900----------270 240A titre indicatif, en prenant en compte les installations d’élimination actuelles, la répartition <strong>des</strong>tonnages pour l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> résiduels serait la suivante :Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong>relevant du service public2005 20103 000 276 140 3 000 267 240DIB <strong>des</strong> entreprises 130 000 130 000Déch<strong>et</strong>s contaminés d’activitésde soins (1)6 000 7 000Boues de station d’épuration (2) 3 000 3 000Déchargede classe 3Incinération,C.E.T. de classe 2ou autre techniqueDéchargede classe 3Incinération,C.E.T. de classe 2ou autre technique(1) les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> contaminés d’activités de soins sont <strong>des</strong>tinés à être incinérés(2) sur les 20 % de boues non valorisées en agriculture, une partie sera éliminée dans <strong>des</strong> filièresspécifiques (incinération sur site). En conséquence, seules sont comptées les boues faisant l’obj<strong>et</strong> d’unesolution alternative, c’est à dire à titre exceptionnel.107


4 / VALORISATION DES DECHETS D’EMBALLAGES4-1) Objectifs nationauxLe décr<strong>et</strong> du 18 novembre 1996 relatif aux plans départementaux, reprenant les dispositions de ladirective européenne du 20 décembre 1994 relative aux emballages <strong>et</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages, a défini lesobjectifs suivants pour l’ensemble <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages (<strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> non <strong>ménagers</strong>) :En pourcentage du poids <strong>des</strong> emballagesObjectifs fixés au 30 juin 2001minimummaximum- ensemble <strong>des</strong> matériaux 25 % 45 %RECYCLAGE- par matériau 15 %VALORISATION - ensemble <strong>des</strong> matériaux 50 % 65 %Il y a donc lieu d’observer l’état de la situation au regard de c<strong>et</strong> objectif.4-2) La situation actuelleConcernant les emballages <strong>ménagers</strong>, au dernier trimestre 1999, la collecte <strong>des</strong> 5 matériauxd’emballages concernait 60 % de la population du Calvados, le reste de la population collectant 1, 2 ou 3matériaux : verre, verre - papier, ou verre - papier - plastique. Au vu <strong>des</strong> quantités collectées en 1999,on peut établir le bilan suivant :Concernant les emballages non <strong>ménagers</strong> le bilan suivant peut être réalisé au regard <strong>des</strong> donnéesde l’ASENORED, réajustées avec les ratios nationaux de l’ADEME :Emballages non<strong>ménagers</strong>Année 1999VerreEmballages <strong>ménagers</strong>PapiercartonemballagesTotal <strong>des</strong>VerrePlastiques Acier Aluminiumannée 1999Gisement estimé (tonnes) 38 000 32 500 28 300 6 200 960 105 960Recyclage (1) 42 % 11 % 6 % 36 % 32 % 20 %Valorisation (2) 42 % 43 % 42 % 36 % 42 % 42 %PapiercartonPlastiques Métaux Bois MélangeTotal <strong>des</strong>emballagesGisement estimé (tonnes) 300 17 200 3 400 2 400 15 400 17 000 55 700Recyclage (1) 99 % 88 % 75 % 94 % 72 % 16 % 62 %Valorisation (2) 99 % 89 % 78 % 94 % 92 % 19 % 68 %(1) : pour l’acier <strong>et</strong> l’aluminium, sont comptées les quantités extraites <strong>des</strong> mâchefers d’incinération(2) : valorisation = recyclage + incinération avec récupération d’énergie109


Situation pour l’ensemble <strong>des</strong> emballages en 1999 :4-3) La situation futureEn 1999, les seuils de recyclage <strong>et</strong> de valorisation fixés dans le décr<strong>et</strong> du 18 novembre 1996étaient déjà respectés, sauf pour le recyclage <strong>des</strong> plastiques qui est inférieur à 15 % (6 % pour lesplastiques <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> 13,4 % pour l’ensemble <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages plastique).Au début de l’année 2001, 93 % de la population du Calvados assure la collecte <strong>et</strong> le recyclage<strong>des</strong> 5 matériaux d’emballages <strong>ménagers</strong>, ce qui perm<strong>et</strong> d’augmenter de façon conséquente les taux devalorisation observés en 1999.Pour les emballages non <strong>ménagers</strong>, en raison <strong>des</strong> obligations réglementaires <strong>et</strong> de lasensibilisation croissante <strong>des</strong> industriels, on peut considérer que le recyclage devrait se maintenir à <strong>des</strong>taux assez élevés.En conséquence, compte tenu <strong>des</strong> actions en cours <strong>et</strong> <strong>des</strong> obligations réglementaires, les objectifsde recyclage <strong>et</strong> de valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages fixés dans le décr<strong>et</strong> du 18 novembre 1996peuvent être respectés à l’échéance du 30 juin 2001.Concernant l’avenir, à titre d’exemple, on peut avancer les prévisions suivantes pour l’horizon2005 en considérant les objectifs fixés dans le plan :EmballagesVerreTotal <strong>des</strong> EmballagesPapiercartonVerreAnnée 1999Plastiques Acier Aluminium Métaux Bois Mélange TotalGisement estimé(en tonnes)38 300 49 700 31 700 6 200 960 2 400 15 400 17 000 161 660Recyclage (1) 42,4 % 37,6 % 13,4 % 36 % 32 % 94 % 72 % 16 % 35,8 %Valorisation (2) 42,4 % 58,9 % 45,9 % 36 % 42 % 94 % 92 % 19 % 51,0 %PapiercartonPlastiques Acier aluminium Bois AutresTotal <strong>des</strong>emballagesGisement estimé 41 900 55 200 33 500 10 200 1 600 18 400 20 300 181 100Recyclage (1) 60 % 73 % 21 % 51 % 59 % 72 % 20 % 53 %Valorisation (2) 80 % 83 % 51 % 51 % 65 % 92 % 21 % 68 %110


5 / PROGRAMME DE RESORPTION DES DECHARGES BRUTESL’existence de ce type de décharge est essentiellement liée à l’absence d’un service de collectepour les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants <strong>et</strong> les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts.A la fin de l’année 2000, on recense 16 décharges brutes utilisées pour l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>verts <strong>et</strong> <strong>des</strong> gravats.La ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> décharges brutes, <strong>et</strong> éventuellement leur transformation en décharge de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>inertes, interviennent généralement à l’occasion de la mise en place de services de collectes séparatives,en particulier l’installation de déch<strong>et</strong>teries.En conséquence, au vu <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s actuels, on peut présenter le programme de résorptionsuivant :Décharge brute existanteECRAMMEVILLEFONTENAY LE PESNELGRANDCAMP MAISYTILLY SUR SEULLESSolution de remplacementProj<strong>et</strong>s de déch<strong>et</strong>teries du SEROC dans les secteursd’ECRAMMEVILLE, de GRANDCAMP <strong>et</strong> deFONTENAY LE PESNELEchéanceprévueFin 2001Proj<strong>et</strong>s de déch<strong>et</strong>teries du SIVEDAC :BRETTEVILLE SUR ODON à BRETTEVILLE SUR ODON 2001PERIERS SUR LE DAN au Nord de l’agglomération caennaise (non défini) 2002VERSONLE MESNIL VILLEMENTPONT D’OUILLYProj<strong>et</strong> de déch<strong>et</strong>terie de la Communauté deCommunes <strong>des</strong> Rives de l’OdonDéch<strong>et</strong>terie à LE MESNIL VILLEMENT2002Fin 2000,début 2001FONTAINE ETOUPEFOUR Proj<strong>et</strong> de déch<strong>et</strong>terie du SICTOM Orne Odon 2002BREVILLERANVILLESALLENELLESSolution à trouver au Nord-Est du SIVEDAC 2002SAINT MARTIN DES BESACES Dossier de ferm<strong>et</strong>ure constitué 2001SAINT CYR DU RONCERAYMOYAUXSolution à étudier pour l’Est du syndicat de LISIEUX 2002111


La généralisation de la collecte pour tous les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> en particulier la mise en placede collectes séparatives, que ce soit par l’intermédiaire <strong>des</strong> déch<strong>et</strong>teries ou du porte à porte, perm<strong>et</strong>tradonc de résorber les décharges brutes.En outre, cela perm<strong>et</strong>tra également d’éviter la création de décharges sauvages. Mais il est évidentque ces actions devront être accompagnées d’une politique de communication adaptée.112


6 / REDUCTION DE L’ENFOUISSEMENT DES DECHETS BIODEGRADABLESLa directive européenne du 26 avril 1999 concernant la mise en décharge <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> prévoit <strong>des</strong>dispositions relatives à la réduction de la mise en décharge <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> biodégradables :On ne pourra m<strong>et</strong>tre en décharge, au maximum que :- en 2006 : 75 % du poids <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> biodégradables produits en 1995- en 2009 : 50 % ‘’- en 2016 : 35 % ‘’La directive n’est pas encore traduite en droit français <strong>et</strong> les modalités de calcul ne sont pasencore définies. Cependant, compte tenu du niveau de valorisation actuel, <strong>des</strong> objectifs fixés dans le plan<strong>et</strong> <strong>des</strong> sites d’élimination actuels, on peut estimer que la part <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> biodégradablesenfouis pourrait se situer entre 50 <strong>et</strong> 60 % en 2005 <strong>et</strong> entre 40 <strong>et</strong> 50 % en 2010 (en excluantl’enfouissement <strong>des</strong> boues de station d’épuration.113


VIIPERIMETRE D’ACTION DU PLAN115


1 / CONTOUR DU PLAN ET ORGANISATION INTERNELe périmètre d’action du plan a une importance particulière notamment en ce qui concernel’évaluation <strong>des</strong> quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à gérer dans les installations du Calvados <strong>et</strong> le calcul de la TGAP(taxe générale sur les activités polluantes) applicable sur l’enfouissement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.Le principe généralement r<strong>et</strong>enu par les départements est de baser le contour du plan sur leslimites du département en prévoyant <strong>des</strong> possibilités de gestion inter<strong>départemental</strong>e pour certainssecteurs (c’est à dire la possibilité d’éliminer <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans un autre département sans majorationde la TGAP).La taxe est en eff<strong>et</strong> majorée de 50 % lorsque les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> reçus dans le centred’enfouissement proviennent de l’extérieur du plan d’élimination où se trouve le centre, sauf si cela aété prévu dans le dispositif même du plan d’élimination.1-1) Le contour du plan du CalvadosConcernant la définition du contour du plan, il y a lieu de noter qu’il existe deuxgroupements intercommunaux comportant une population assez importante dans l’Orne <strong>et</strong> leCalvados : le SIRTOM de FLERS CONDE (inclus dans le plan initial de l’Orne) <strong>et</strong> le SICDOMd’ORBEC LIVAROT VIMOUTIERS (inclus dans le plan initial du Calvados).Il a été convenu de ne pas fragmenter ces groupements <strong>et</strong> de les rattacher au plan dudépartement contenant le poids de population le plus important. De plus, le SICDOM d’ORBECLIVAROT VIMOUTIERS a demandé à être rattaché au plan de l’Orne.En conséquence, le SIRTOM de FLERS-CONDE <strong>et</strong> le SICDOM d’ORBEC-LIVAROT-VIMOUTIERS sont rattachés au plan de l’Orne. Les autres groupements <strong>et</strong> communes du Calvadossont donc rattachés au plan du Calvados.1-2) L’organisation dans le département du CalvadosIl n’a pas été défini de sectorisation particulière à l’intérieur du département afin que lescollectivités puissent m<strong>et</strong>tre en concurrence plusieurs solutions pour le traitement de leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. Lecritère « proximité » pourra néanmoins constituer un <strong>des</strong> paramètres du choix.117


L’optimisation <strong>et</strong> la maîtrise <strong>des</strong> coûts nécessitent généralement <strong>des</strong> démarchesintercommunales <strong>et</strong> à ce suj<strong>et</strong>, il est important de remédier à l’insuffisance de l'intercommunalité quiperdure dans certains secteurs <strong>et</strong> qui ralentit l’évolution de la situation. L’organisation administrativepour la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> devra donc s’appuyer sur les groupementsintercommunaux compétents en matière de collecte <strong>et</strong>/ou de traitement.Une gestion optimale <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> (réduction <strong>des</strong> coûts, cohérence <strong>des</strong> équipements,réalisation d’installations importantes,…) nécessite la plupart du temps l’existence de structuresspécifiques qui concernent <strong>des</strong> secteurs plus grands. C’est le cas <strong>des</strong> syndicats que sont le SEROC, leSIVEDAC <strong>et</strong> le SMESTOM (cf pages 25 <strong>et</strong> 26) qui ont engagé <strong>des</strong> démarches <strong>et</strong> se sont fixés <strong>des</strong>objectifs <strong>des</strong>tinés à optimiser la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sur leur territoire. Ils ont donc vocation à mener<strong>des</strong> réflexions <strong>et</strong> <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s concernant <strong>des</strong> poids de population importants.2/ LA GESTION INTERDEPARTEMENTALE DES DECHETS2-1) La gestion inter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>〈 La situation actuelleEn 2001, plusieurs communes ou groupements de communes du Calvados font traiter leurs<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans un département extérieur :∧ dans la Manche :- 45 communes situées dans les cantons de LE BENY BOCAGE, SAINT SEVER <strong>et</strong> VIRE :C.E.T. d’ISIGNY LE BUAT <strong>et</strong> de LA FEUILLIE ;- 5 communes du Bessin appartenant au SIVOM du Point Fort : C.E.T. d’ISIGNY LEBUAT ;∧ dans l’Orne :- la Communauté de Communes du Pays de Falaise : C.E.T. de FEL ;∧ dans l’Eure :- deux communes du Pays d’Auge : C.E.T. de MALLEVILLE SUR LE BEC ;∧ dans la Mayenne :- le communauté de communes du Pays de Condé <strong>et</strong> de la Druance <strong>et</strong> la communauté decommunes de Vassy qui ont transféré leur compétence au SIRTOM de FLERS CONDE :C.E.T. de CHANGE.Inversement, <strong>des</strong> communes de l’extérieur viennent dans le Calvados :Manche : la commune de SAINT JEAN DE SAVIGNY qui adhère au syndicat du Bessin <strong>et</strong>10 communes de la Manche : C.E.T. de LIVRY <strong>et</strong> d’ESQUAY SUR SEULLES ;Orne : le secteur de VIMOUTIERS – LE SAP qui appartient au SICDOM D’ORBEC118


LIVAROT VIMOUTIERS possédant la décharge contrôlée de MEULLES.〈 Les dispositions prévues dans les plans voisinsLes dispositions suivantes sont prévues dans les plans <strong>des</strong> départements limitrophes :! la Manche : le plan, prévoit que seules les communes <strong>des</strong> cantons du Calvados limitrophesdu département de la Manche pourront traiter leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sans majoration de la TGAP dans un sitede la Manche. Par réciprocité, les communes <strong>des</strong> cantons de la Manche limitrophes du Calvadospourront traiter leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans le Calvados également sans surtaxe.! l’Orne : le plan de l’Orne, précise que la communauté de communes du Pays de Falaise,qui élimine actuellement ses <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans un C.E.T. de l’Orne proche, conserve la possibilitéd’éliminer ses <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans ce département. Pour ce qui concerne « l’exportation » <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> del’Orne vers les autres départements, il préconise que la distance entre le point de regroupement <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ou le barycentre de la zone de collecte <strong>et</strong> le lieu de traitement doit être au maximum de 60 kmenviron.! l’Eure : la gestion inter<strong>départemental</strong>e est actuellement très limitée avec ce département(deux communes du Calvados éliminent leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> actuellement dans ce département) <strong>et</strong> le plan del’Eure actualisé mentionne que, de manière marginale <strong>et</strong> dans la mesure <strong>des</strong> capacités disponibles, <strong>des</strong>échanges avec les départements limitrophes pourront toujours être envisagés dans un sens ou dansl’autre. Ce plan a en outre inscrit la possibilité de mener <strong>des</strong> réflexions communes avec le secteur Estdu Calvados.! la Seine-Maritime : compte tenu <strong>des</strong> potentialités futures en matière de traitement, le plan,dont la procédure de révision doit être engagée prochainement, ne devrait pas fixer de contraintesparticulières pour l’acceptation de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> du Calvados en Seine-Maritime. En conséquence, dans lamesure où les capacités résiduelles le perm<strong>et</strong>tent, le SIVOM de Honfleur, voire d’autres groupementspourraient traiter leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans un site de Seine-Maritime. A l’inverse, il est peu probable que <strong>des</strong>communes de Seine Maritime éliminent <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans le Calvados. En eff<strong>et</strong>, les communes <strong>des</strong>cantons limitrophes du Calvados se sont regroupées en syndicat (le SEVEDE) qui doit engager laréalisation d’une usine d’incinération.〈 La gestion inter<strong>départemental</strong>eAfin d’optimiser l’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> sur les plans technique <strong>et</strong> économique,il est souhaitable de favoriser une gestion inter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. Mais, il convientd’harmoniser les dispositions avec les départements voisins (principe de réciprocité).119


En tenant compte <strong>des</strong> interactions existantes, <strong>des</strong> souhaits <strong>des</strong> collectivités locales <strong>et</strong> <strong>des</strong>dispositions envisagées dans les plans <strong>des</strong> départements voisins, les principes suivants sont proposéspour déterminer le périmètre d’action du plan du Calvados :120


⎨ Les communes <strong>des</strong> cantons du Calvados limitrophes du département de la Manche pourrontéliminer leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans ce département sans majoration de la TGAP. Selon le même principe, lescommunes <strong>des</strong> cantons de la Manche limitrophes du département du Calvados pourront éliminer leurs<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans les installations du Calvados, également sans surtaxe ;⎨ La Communauté de Communes du Pays de Falaise qui élimine actuellement ses <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>dans un site du département de l’Orne conserve c<strong>et</strong>te possibilité, sans majoration de la TGAP. Parréciprocité, <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, en quantités limitées, provenant de communes incluses dans le plan de l’Ornepourront être éliminés dans un site du Calvados, sans surtaxe.⎨ Concernant le département de l’Eure, en dehors <strong>des</strong> interactions actuelles (qui concernentdeux communes du Calvados), il pourra être envisagé <strong>des</strong> échanges avec ce département, de manièremarginale <strong>et</strong> dans la mesure <strong>des</strong> capacités disponibles.⎨ Les communes <strong>et</strong> groupements du Calvados proches du département de la Seine Maritimepourront éliminer leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans ce département. Par réciprocité le même principe est applicable àla Seine Maritime.⎨ Toutes ces dispositions s’appliquent sous réserve <strong>des</strong> conditions fixées dans les plans <strong>des</strong>départements concernés <strong>et</strong> <strong>des</strong> disponibilités <strong>des</strong> sites de traitement. En outre, la gestioninter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ne doit pas se faire au détriment <strong>des</strong> communes internes au contour duplan qui doivent rester prioritaires pour les sites de leur département.⎨ Ces dispositions ne font pas obstacle à l’engagement de réflexions <strong>et</strong> de recherches <strong>des</strong>olutions inter<strong>départemental</strong>es pour l’avenir.⎨ Dans l’hypothèse de la création de nouveaux sites de traitement ou d’une modificationnotable du rythme d’évolution de la production <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, une actualisation <strong>des</strong> dispositions du planpourra alors être engagée.2-2) La gestion inter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> non <strong>ménagers</strong> banalsComme c’est le cas actuellement, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> non <strong>ménagers</strong> banals produits dans le Calvadospourront être traités dans les installations <strong>des</strong> départements limitrophes. Par réciprocité, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>provenant <strong>des</strong> départements limitrophes pourront être traités dans le Calvados.Cependant, c<strong>et</strong>te gestion inter<strong>départemental</strong>e ne devra pas être à l’origine de difficultés pourl’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> du Calvados, notamment en rem<strong>et</strong>tant en cause les perspectives ou leséchéances prévues dans le plan.Pour certains types de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> exigeant <strong>des</strong> filières particulières, la gestioninter<strong>départemental</strong>e peut aller au delà <strong>des</strong> départements limitrophes.121


VIIILES EQUIPEMENTS123


Concernant les équipements dont la réalisation peut être (ou doit être) envisagée dansl’avenir, il n’est pas fixé de limitation, la condition étant qu’ils soient compatibles avec lesdispositions du plan. En tout état de cause, les seuils de rentabilité en limiteront le nombre.Des orientations <strong>et</strong> <strong>des</strong> hypothèses sont présentés ci-après. La situation <strong>des</strong> installations <strong>et</strong>leur nombre sont mentionnés à titre indicatif, car les décisions définitives relèvent du choix <strong>des</strong>collectivités, en fonction <strong>des</strong> opportunités <strong>et</strong> contraintes locales.Dans certains cas, il pourra s’avérer préférable, afin de limiter les transports, de créerplusieurs installations de moindre capacité plutôt qu’une unité centrale. Seules <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> localesperm<strong>et</strong>tront de faire les choix pour le nombre <strong>et</strong> l’emplacement <strong>des</strong> divers équipements.Au suj<strong>et</strong> du traitement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, l’évolution <strong>des</strong> techniques pourra être un élémentd’orientation <strong>des</strong> choix (cf Annexe II – PRESENTATION DES TECHNIQUES).124


A / COLLECTE - TRI - VALORISATION - TRANSFERT1 / LA COLLECTELa collecte <strong>des</strong> ordures ménagères est assurée sur l’ensemble du territoire <strong>et</strong> évoluera enfonction de l’évolution <strong>des</strong> matériels <strong>et</strong> techniques de collecte.Les exigences réglementaires avaient été fixées par le décr<strong>et</strong> n° 77-151 du 7 février 1977 <strong>et</strong>reprises dans l’arrêté préfectoral du 9 novembre 1981.L’article L 2224-15 du CGCT énonce que les communes ou leurs groupements doiventdéfinir l’étendue <strong>des</strong> prestations afférentes au service d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> ménages, dans lecadre <strong>des</strong> plans départementaux. Le maire peut également régler la présentation <strong>et</strong> les conditions deremise <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> en fonction de leurs caractéristiques <strong>et</strong> fixer les modalités de collectes sélectives(article L 2224-16).Les dispositions actuelles fixées par les communes sont donc susceptibles d’évoluer. En toutétat de cause, elles devront perm<strong>et</strong>tre de respecter les objectifs du plan.Concernant la collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables (5 matériaux), le choix du type decollecte se fait localement. L’apport volontaire est souvent préférable en secteur d’habitat à faibledensité. Par contre, dans les collectivités à plus forte population, le porte-à-porte est souvent mieuxadapté. Les rendements, meilleurs que pour l’apport volontaire, perm<strong>et</strong>tent de compenser le surcoût liéà la collecte.En 2001, environ 95 % de la population est concernée par la collecte <strong>des</strong> cinq matériaux. Lescommunes qui n’ont pas encore atteint ce stade devront prendre les dispositions pour organiser c<strong>et</strong>tecollecte dans les meilleurs délais, <strong>et</strong> en tout état de cause, avant le 1 er Juill<strong>et</strong> 2002.Afin d’améliorer l’efficacité de la collecte sélective, la création de postes d’ambassadeurs d<strong>et</strong>ri devrait se développer.125


VILLERVILLEDDTOUQUESLIVAROTDDVIMOUTIERSHONFLEURLISIEUXDDDSecteur potentiel à <strong>des</strong>servirpar une déch<strong>et</strong>terieLE SAPDORBECDDDDPORT EN BESSINDSAINT AUBIN SUR MERDRESEAU DE DECHETTERIEShypothèses (fin 2001)DDLUC SUR MERVILLERS SUR MERDDDESQUAY SUR SEULLESS.E.A.DD D DHERMANVILLESUR MEROUISTREHAMDPERIERS EN AUGEDDDDCOLOMBELLES126DDDDDCAUVICOURTFRANCE DECHETSDSAINT REMYSUR ORNEVIRE NORON L'ABBAYEDDDCONDE SUR NOIREAUDLE MESNILVILLEMENTDSOULANGYDDD.D.A.S.S. Du Calvados - Santé EnvironnementDDéch<strong>et</strong>terieen service <strong>et</strong>zone désservieDDossier en cours<strong>et</strong> communes adhérentes


2 / LES DECHETTERIESLe réseau de déch<strong>et</strong>teries se densifie progressivement <strong>et</strong> de nombreux proj<strong>et</strong>s émergent.Le SEROC a engagé la réalisation de 11 déch<strong>et</strong>teries qui, s’ajoutant à celle de PORT ENBESSIN, perm<strong>et</strong>tront à 95 000 habitants d’être <strong>des</strong>servis dans l’Ouest du département. Des proj<strong>et</strong>ssont également à l’étude au niveau de l’agglomération Caennaise, du Pays d’Auge <strong>et</strong> du Sud OuestCalvados.Au vu de l’avancement <strong>des</strong> réflexions, on peut penser que fin 2001 début 2002, unequinzaine de déch<strong>et</strong>teries supplémentaires pourrait être réalisée.Le réseau devra être organisé afin que tous les habitants puissent disposer d’une déch<strong>et</strong>terie àdistance raisonnable. L’emplacement dépendra en fait <strong>des</strong> voies de circulation, de l’attractivité dusecteur, de la densité de population <strong>et</strong> de la disponibilité de terrains.La carte ci-contre donne un aperçu <strong>des</strong> orientations actuelles <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de visualiser ce quepourrait être le réseau de déch<strong>et</strong>teries à terme. Il représente environ une cinquantaine d’installations.La localisation est indicative <strong>et</strong> les secteurs potentiels à <strong>des</strong>servir correspondent le plus souvent à <strong>des</strong>réflexions ou <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s actuellement à l’étude. Dans certains cas, en raison de l’étendue du secteur à<strong>des</strong>servir ou de l’importance de la population, une seule déch<strong>et</strong>terie pourrait s’avérer insuffisante. Lenombre de déch<strong>et</strong>teries mentionné ci-<strong>des</strong>sus est donc un ordre d’idée.Par ailleurs, l’accueil de certains <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> non <strong>ménagers</strong> (<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> artisans <strong>et</strong>commerçants) n’est pas une obligation <strong>et</strong> relève de la seule décision <strong>des</strong> maîtres d’ouvrage. Ceux-cidoivent donc, le cas échéant, en fixer les conditions d’acceptation.3 / LES CENTRES DE TRILes centres de tri existants perm<strong>et</strong>tent de gérer les flux de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> actuels, mais, pourl’avenir, la réalisation de nouveaux centres de tri est tout à fait envisageable. Deux structuresintercommunales ont fait réaliser une étude de faisabilité d’un centre de tri. Il s’agit du SIVEDAC <strong>et</strong>du SMESTOM. Aucune suite n’a été donnée pour l’instant à ces étu<strong>des</strong>. En outre, <strong>des</strong> centres de triprivés qui avaient été autorisés n’ont pas été construits.La situation est résumée sur la carte page 128, mais est susceptible d’évoluer en fonction del’avancement <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s <strong>des</strong> collectivités.127


CENTRES DE TRI DE DECHETS MENAGERS ET ASSIMILEST OMDIBHONFLEURT DIBESQUAY SUR SEULLESTAGNEAUX(S. Du Point Fort)BLAINVILLETT DIBCOLOMBELLESOMDIBGIBERVILLET OMDIBROCQUANCOURTT OMDIB BELLENGREVILLET OMDIBT DIBBILLYT DIBCAUVICOURTTLINGREVILLETISIGNY LE BUATT DIBVIRETSAINT PIERRE DU REGARDT OMDIBTCentre de tri de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> existantCentre de tri de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> hors CalvadosTProj<strong>et</strong>s étudiésInstallation autorisée mais non réaliséeDDASS - Santé EnvironnementCOMPOSTAGECHONFLEURCCARPIQUETCGIBERVILLECMAISONCELLES PELVEYCBILLYCVIRECPlate-forme de compostage existanteD.D.A.S.S. du Calvados Service Santé EnvironnementProj<strong>et</strong> étudiéou à l’étudeCPlate-forme autorisée <strong>et</strong> non réalisée128


4 / LES PLATES-FORMES DE COMPOSTAGELa réalisation <strong>des</strong> plates-formes de compostage doit tenir compte de l’existence d’ungisement suffisant <strong>et</strong> de débouchés fiables, ce qui ne devrait pas poser de problèmes dans le cas <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts.Concernant les installations actuelles dans le Calvados, il apparaît qu’elles seront bientôtinsuffisantes. Une augmentation <strong>des</strong> capacités de compostage est donc à prévoir.Dans les proj<strong>et</strong>s, deux options sont généralement envisagées : une plate-forme centralecaptant l’ensemble du gisement d’un secteur ou bien <strong>des</strong> plates-formes déconcentrées de moindrecapacité. Le choix se fera en fonction <strong>des</strong> caractéristiques du secteur concerné <strong>et</strong> ne peut être définidès maintenant. En outre, la réalisation d’aires de broyage perm<strong>et</strong>tra de réduire les volumes àtransporter.Le SEROC a engagé la réalisation d’une plate-forme de compostage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts prochede l’agglomération bayeusaine.Le SMESTOM a fait réaliser une étude pour la valorisation organique <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts surson territoire. Pour l’instant, c<strong>et</strong>te étude n’a pas encore été concrétisée.Le Communauté de communes du Pays de Falaise envisage la possibilité de créer une plateforme.5 / LES CENTRES DE TRANSFERTLes centres de transfert perm<strong>et</strong>tent d’optimiser les circuits de transport <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. Danscertains cas, il pourra donc s’avérer utile de réaliser <strong>des</strong> centres de transfert. Une telle décision seranotamment liée aux quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à transporter <strong>et</strong> à l’emplacement <strong>des</strong> sites de traitement quiseront r<strong>et</strong>enus, où, le cas échéant, créés.S’agissant <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> de transfert, deux possibilités sont envisageables pour le Calvados : laroute <strong>et</strong> le rail. Les cartes <strong>des</strong> principales voies routières <strong>et</strong> du réseau SNCF sont présentées enANNEXE I.129


B / TRAITEMENT DES DECHETS RESIDUELS1 / DECHETS ADMISSIBLES DANS LES INSTALLATIONS DE TRAITEMENTDECHETS ULTIMESL’article L 541-24 du code de l’environnement indique qu’à compter du 1 er juill<strong>et</strong> 2002, lesinstallations d’élimination <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> par stockage ne seront autorisées à accueillir que <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>ultimes.La circulaire du 28 avril 1998 du ministère de l’aménagement du territoire <strong>et</strong> del’environnement précise que le déch<strong>et</strong> ultime est déterminé en fonction <strong>des</strong> conditions locales <strong>et</strong> qu’ilse définit comme la part résiduelle après mise en œuvre <strong>des</strong> collectes séparatives.En conséquence, afin d’orienter l’organisation <strong>des</strong> filières d’élimination, il convient dedéterminer quels sont les caractéristiques du déch<strong>et</strong> ultime. Les conditions sont les suivantes :∧ Pourront être admis dans les C.E.T., les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> résiduels après mise en œuvre <strong>des</strong> collectessélectives suivantes :- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables (verre, papier, carton, plastiques, métaux,..)- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentescibles (au minimum les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> végétaux)- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants (ferrailles, bois, électroménager,…)- <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux (piles, huiles,…).∧ Ces conditions s’imposent également aux secteurs ayant recours à l’incinération.∧ Concernant les D.I.B. assimilables aux <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>, les dispositions ci-<strong>des</strong>sus sontégalement applicables.S’agissant <strong>des</strong> boues de station d’épuration, leur admission en centre d’enfouissement pourraêtre acceptée dans le cadre de la mise en œuvre de solutions alternatives, donc à titre exceptionnel.Les refus de tri-compostage <strong>et</strong> les mâchefers non valorisés sont considérés comme ultimes.131


2 / EVOLUTION DE LA SITUATION A MOYEN ET LONG TERMELa capacité <strong>des</strong> unités de traitement existantes dans le Calvados peut perm<strong>et</strong>tre aujourd’huide traiter les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> résiduels de toutes les communes du Calvados. C<strong>et</strong>tecapacité perm<strong>et</strong> également de recevoir les DIB non valorisés <strong>des</strong> entreprises.C<strong>et</strong>te capacité est suffisante pour le court terme mais, pour le plus long terme, il estnécessaire d’appréhender la situation en fonction, d’une part, de l’évolution <strong>des</strong> quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> àéliminer <strong>et</strong>, d’autre part, de la capacité <strong>et</strong> de la durée de vie <strong>des</strong> sites. Plusieurs questions sont doncposées.En premier lieu, il y a aujourd’hui une incertitude en ce qui concerne l’évolution future de laproduction de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals. Il sera donc nécessaire d’observerc<strong>et</strong>te évolution qui pourrait éventuellement conduire à un réajustement <strong>des</strong> chiffres énoncés dans leplan aux chapitres IV « La production de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> son évolution » <strong>et</strong> VI « Quantités valorisées <strong>et</strong>éliminées ».S’ajoute ensuite à c<strong>et</strong>te incertitude, la potentialité <strong>des</strong> sites d’élimination dans le Calvadosmais aussi dans les départements voisins qui devrait évoluer dans les années à venir (cf tableaux pages137 <strong>et</strong> 138).Concernant la gestion inter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, actuellement, les « échanges »présentent un « solde favorable » pour le département du Calvados : environ 20 000 tonnes sontéliminées à l’extérieur alors que 4 000 proviennent d’autres départements. Au vu <strong>des</strong> souhaits émis parles collectivités <strong>et</strong> <strong>des</strong> orientations actuelles <strong>des</strong> plans <strong>des</strong> départements voisins, la situation devrait apriori se maintenir à peu près au même niveau pour le court <strong>et</strong> moyen terme (50 communes duCalvados seront incluses dans le plan de l’Orne <strong>et</strong> plus de 60 communes prévoient d’éliminer leur<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans <strong>des</strong> sites de la Manche <strong>et</strong> de l’Orne) . Mais, à plus long terme, il est probable que c<strong>et</strong>tesituation évolue.133


2 – 1 ) Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à considérer pour l’examen <strong>des</strong> perspectives d’évolutionSi l’on considère l’ensemble de la population du Calvados, les sites d’élimination actuelsperm<strong>et</strong>traient de recevoir la totalité <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> résiduels jusqu’en 2013 sur la base de leursconditions actuelles d’exploitation.Mais, bien entendu, il est nécessaire de savoir si la capacité restante est suffisante pourrecevoir les autres <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> résiduels : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’activités de soins, boues de station d’épuration nonvalorisées, mâchefers non valorisés, <strong>et</strong> surtout les DIB éliminés directement par les entreprises.π Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> contaminés d’activités de soinsCes <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> relèvent du plan régional, mais, ils sont incinérés pour partie à l’usine deCOLOMBELLES. Ils représentent en fait une faible part de l’ensemble <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> résiduels duCalvados (moins de 6 000 tonnes éliminées en 1999, y compris les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> provenant d’autresdépartements). Même si les quantités risquent d’augmenter un peu dans l’avenir, elles resterontnéanmoins limitées. Comme indiqué au chapitre IV-6 page 85, elles pourraient représenter environ6 000 tonnes à l’horizon 2005 <strong>et</strong> 7 000 en 2010.π Les boues de stations d’épurationA leur suj<strong>et</strong>, il y a une interrogation. Les solutions alternatives qui doivent être prévues dansles plans d’épandage correspondent, en principe, à <strong>des</strong> situations temporaires (liées à un problèmeponctuel) <strong>et</strong> ne nécessitent pas a priori, de prévoir <strong>des</strong> capacités importantes.Par contre, dans l’hypothèse d’une réorientation partielle de la filière épandage vers la filière<strong>des</strong>truction, le problème sera fonction <strong>des</strong> quantités mises en jeu.L’enfouissement n’est pas une solution d’avenir (nécessité de réduire l’enfouissement <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> biodégradables) <strong>et</strong> restera donc très limité. L’autre possibilité actuelle est l’incinération. Cellecipourrait se faire dans une usine d’ordures ménagères, de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels ou dans une unitéspécifique pour les boues (comme c’est le cas actuellement pour deux stations d’épurations).En raison de ces incertitu<strong>des</strong>, le « dossier boues » fait actuellement l’obj<strong>et</strong> de réflexions auxniveaux national qui devraient perm<strong>et</strong>tre d’apporter <strong>des</strong> orientations. Au niveau local, M. le préf<strong>et</strong> duCalvados a mis en place un groupe de réflexion rassemblant les différents partenaires concernés afinde définir <strong>des</strong> orientations <strong>et</strong> <strong>des</strong> solutions.π Les mâchefersIls présentent actuellement une qualité perm<strong>et</strong>tant leurs valorisation en technique routière. Apriori, il n’y a pas de raison pour que leur qualité se détériore, ce qui perm<strong>et</strong>tra ainsi de poursuivre leurvalorisation. Les centres d’enfouissement ne devraient pas être mobilisés pour ce type de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.134


π Les Déch<strong>et</strong>s Industriels BanalsLes quantités produites sont liées à l’activité économique. Même avec le développement <strong>des</strong>circuits de valorisation, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> résiduels à éliminer dans le Calvados devraient encore représenter<strong>des</strong> quantités importantes par rapport au tonnage total de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à éliminer (au moins un tiers <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> résiduels).135


2 – 2 ) L’évolution <strong>des</strong> sites de traitement <strong>et</strong> le suivi de la situationLa capacité, la durée de vie <strong>et</strong> l’emplacement <strong>des</strong> sites du Calvados <strong>et</strong> <strong>des</strong> départementslimitrophes susceptibles d’être concernés sont présentés dans les tableaux <strong>et</strong> la carte <strong>des</strong> pagessuivantes.On peut constater que la capacité <strong>des</strong> sites du Calvados, sur la base <strong>des</strong> autorisationsactuelles diminuera progressivement <strong>et</strong> représentera, a priori 408 000 tonnes en 2005, 380 000 tonnesen 2010 <strong>et</strong> 125 000 en 2014 (cf ligne 1 du tableau page 137).Sur la base <strong>des</strong> évolutions envisagées pour la production <strong>et</strong> la valorisation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> enconsidérant la totalité <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> du Calvados – <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> résiduels, D.I.B., <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>contaminés d’activités de soins (qui sont incinérés) – <strong>et</strong> sans tenir compte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> éliminés dansles autres départements, la capacité <strong>des</strong> sites du Calvados serait très légèrement insuffisante à courtterme <strong>et</strong> un peu plus n<strong>et</strong>tement après 2005 (cf ligne 2 du tableau).Mais, il faut intégrer la gestion inter<strong>départemental</strong>e : SIRTOM de FLERS CONDE <strong>et</strong>SICDOM d’Orbec Livarot Vimoutiers intégrés dans le plan de l’Orne, communauté de communes duPays de Falaise traitant ses <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans l’Orne <strong>et</strong> les secteurs de VIRE <strong>et</strong> de SAINT SEVER dans laManche. La capacité <strong>des</strong> sites du Calvados parait alors suffisante jusqu’en 2005 mais a priorilégèrement insuffisante par la suite (ligne 3 du tableau).Cependant, tous ces chiffres sont à m<strong>et</strong>tre en regard <strong>des</strong> incertitu<strong>des</strong> liées à l’évolution réelle<strong>des</strong> quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> de DIB, à l’évolution de la gestion inter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, à la date exacte de ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> sites <strong>et</strong> à l’avancement <strong>des</strong> divers proj<strong>et</strong>s dans le Calvados <strong>et</strong>les départements limitrophes. Il y a donc une relative incertitude à moyen terme. A l’horizon 2010, lescapacités <strong>des</strong> sites du Calvados seront probablement insuffisantes. Après 2013, la situation est, danstous les cas, très n<strong>et</strong>tement déficitaire.Il sera donc nécessaire de prévoir pour l’avenir la création de capacités nouvellesd’élimination. Cependant, il conviendra de prendre en compte l’existence de délais incompressiblesliés à la conception <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> à leur réalisation.Il est donc indispensable d’assurer un suivi de l’évolution de la production <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, <strong>des</strong>niveaux de valorisation atteints <strong>et</strong> de l’avancement <strong>des</strong> proj<strong>et</strong>s d’équipements. Un état de la situationsera régulièrement présenté à la commission <strong>départemental</strong>e du plan afin de prévoir, le cas échéant,une réorientation <strong>des</strong> dispositions prévues.N.B. : à signaler que la société France Déch<strong>et</strong>s vient de déposer, fin 2001, une demande d’autorisationd’augmentation de capacité annuelle, de 120 000 à 250 000 tonnes / an, pour le CET de CAUVICOURT, ce quiaurait pour conséquence de réduire sa durée de vie d’environ 5 ans. Le dossier est en cours d’instructionadministrative.136


Evolution prévisible <strong>des</strong> capacités <strong>des</strong> sites actuellement ouverts dans le CalvadosCentres de traitement 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014Décharges contrôléesSAINT GERMAIN DU PERT 4 500 2 500SAINT REMY SUR ORNE 5 000 5 000 2 500MEULLES 7 000 7 000 3 500PERIERS en AUGE 18 000 18 000 9 000total décharges 34 500 32 500 15 000 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0C.E.T.LIVRY 55 000 55 000 55 000 55 000 55 000 55 000 55 000 55 000 55 000 55 000 55 000 (1)BILLY 28 000 28 000 28 000 28 000 28 000 28 000 (1)ESQUAY SUR SEULLES 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 80 000 (1)CAUVICOURT 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 120 000 (1)total C.E.T. 283 000 283 000 283 000 283 000 283 000 283 000 255 000 255 000 255 000 255 000 255 000 200 000 200 000 200 000 0Usines d'incinérationCOLOMBELLES 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000LISIEUXtotal incinération 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 000 125 0001 [a] Capacité totale <strong>des</strong> sites du Calvados 442 500 440 500 423 000 408 000 408 000 408 000 380 000 380 000 380 000 380 000 380 000 325 000 325 000 325 000 125 000Déch<strong>et</strong>s produitspar toutes lescommunes duCalvados[b]Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong>résiduels336 000 276 000 272 000 267 000 267 000 267 000[c] DIB résiduels <strong>des</strong> entreprises 110 000 130 000 130 000 130 000 130 000 140 000[d] Déch<strong>et</strong>s d'activités de soins 6 000 6 000 6 000 7 000 7 000 8 000[e] Boues de station d'épuration 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000 3 0002 Capacité [a] - <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> produits [b+c+d+e] = -12 500 -7 000 -31 000 -27 000 -82 000 -293 000"échanges interdépartementaux"prévus (2)Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> éliminéshors CalvadosDéch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> provenantd'autres départements20 000 19 000 19 000 ? ? ?4 000 500 500 ? ? ?3 Capacité restante 3 500 11 500 -12 500 -27 000 -82 000 -293 000N.B. : les chiffres annoncés pour l'année 2000 sont théoriques(1) : l'année de ferm<strong>et</strong>ure <strong>des</strong> sites indiquée est théorique car elle est tributaire du rythme de remplissage qui n'atteint pas toujours le tonnage autorisé.(2) : les "échanges interdépartementaux" corespondent aux intentions actuelles <strong>des</strong> collectivités mais sont difficiles à chiffrer au delà du moyen terme


Sites de traitement <strong>et</strong> de stockage du CalvadosSites <strong>des</strong> départements limitrophes susceptibles de concerner le CalvadosInstallation Localisation Maître d'ouvrageCapacité entonnes paranType de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>admis (1)Find'exploitation(2)RemarquesUsine d'incinération COLOMBELLES SIVEDAC 125 000 D.M.- D.I.B.- D.A.S. -C.E.T. BILLY Société Carrières de BILLY 28 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B. # 2005Usine aux normes - Génie civil pour un 3èmefourC.E.T. CAUVICOURT FRANCE DECHETS 120 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B. # 2013CALVADOSC.E.T. ESQUAY SUR SEULLES S.E.A. 80 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B. # 2013C.E.T. LIVRY VALNOR 70 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B. # 2010Tonnage actuellement limité à 55 000 tonnes saufaménagement d'une nouvelle route d'accèsC.E.T. SANNERVILLE VALNOR - D.I.B. <strong>et</strong> refus de tri -(proj<strong>et</strong> initial : 60 000 t) Demande d'autorisationrefusée par arrêté préfectoral du 1er août 2001C.E.T. ISIGNY LE BUAT E.S.D.B.N. ( S.N.N.) 50 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B. 2 023C.E.T. SAINT FROMOND Syndicat mixte du Point Fort 70 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B. 2 023 Ouverture en 2000MANCHEC.E.T. LA FEUILLIEC.E.T. MESNIL AUBERTOUEST PROPRETE (CGEAONYX)SIRTOM de BREHAL -MONT MARTIN100 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B.42 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B.Usine d'incinération Arrondissement de CHERBOURG SETRIDEC (syndicat) 90 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B. proj<strong>et</strong>Extension prévue - (le tonnage correspond àl'extension)Extension prévue - (le tonnage correspond àl'extension)ORNE C.E.T. FEL SNN 35 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B. # 2005 extension envisagéeEURE C.E.T. MALLEVILLE SUR LE BEC SIDOM du Roumois 80 000 D.M. <strong>et</strong> D.I.B.SEINEMARITIMEUsine d'incinération SAINT JEAN DE FOLLEVILLE 180 000 D.M.<strong>et</strong> D.I.B. Proj<strong>et</strong> en coursMAYENNE C.E.T. CHANGE Société Laval Services > 200 000 D.M.<strong>et</strong> D.I.B. concerne actuellement le SIRTOM de Flers Condé(1) D.M. = <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> ; D.I.B. = <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals ; D.A.S. = <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d'activités de soins.(2) C<strong>et</strong>te date peut varier en fonction du rythme d'exploitation.


MALLEVILLE SUR LE BECCOLONARD CORUBERT2?Sites de traitement NormandsSituation à moyen terme2Centre d’enfouissement1Extension à l’étudeSAINT JEAN DE FOLLEVILLEUsine d’incinération23Proj<strong>et</strong>Extension envisagéeESQUAY SUR SEULLES1LA FEUILLIESAINT FROMONDCOLOMBELLESLIVRYBILLYCAUVICOURT1391MESNIL AUBERT3FELISIGNY LE BUATPONTMAINSAINT FRAIMBAULTDE PRIERESARCONNAY


3 / LES POSSIBILITES D’AUGMENTATION DES CAPACITES DE TRAITEMENTLes réflexions à engager pour l’évolution <strong>des</strong> capacités de traitement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> doiventprendre en compte la capacité résiduelle <strong>des</strong> sites, les délais d’instruction <strong>des</strong> dossiers mais aussi, lecas échéant, l’évolution <strong>des</strong> technologies.Pour l’avenir, plusieurs possibilités se présentent dans le cadre de l’augmentation <strong>des</strong>capacités de traitement.i Le 3 ème four de l’usine d’incinération de COLOMBELLESL’usine dispose du génie civil pour la réalisation d’un 3 ème four, ce qui perm<strong>et</strong>trait de limiterl’investissement. Les deux fours actuels sont relativement anciens <strong>et</strong> un autre four apporterait un peuplus de souplesse dans l’exploitation de l’usine.C<strong>et</strong>te solution pourrait perm<strong>et</strong>tre de créer une capacité supplémentaire d’environ 60 000tonnes, mais le secteur susceptible d’être concerné reste à déterminer.i L’extension <strong>des</strong> C.E.T. existantsSans préjuger de la faisabilité technique <strong>et</strong> administrative de l’extension <strong>des</strong> sites actuels, ils’agit d’une possibilité qu’il ne faut pas écarter.i La création d’un nouveau site de traitementEn tenant compte <strong>des</strong> sites existants <strong>et</strong> <strong>des</strong> possibilités accordées par la gestioninter<strong>départemental</strong>e <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, l’Ouest <strong>et</strong> le Centre du département sont actuellement en situationplus favorable que l’Est. Pour le Sud Calvados, la situation est tributaire de l’évolution de la situationdans le département de l’Orne.Ces points seront à considérer dans l’hypothèse de la création d’un nouveau site.A signaler que le proj<strong>et</strong> de C.E.T. à SANNERVILLE (60 000 tonnes / an pour les D.I.B.),dont le dossier était en sursis à statuer, vient de faire l’obj<strong>et</strong> d’un refus d’autorisation141


i La création de nouvelles capacités dans les départements limitrophesDes extensions ou <strong>des</strong> créations de sites sont engagées ou envisagées dans les départementslimitrophes. La réalisation effective ou non de ces proj<strong>et</strong>s influera sur la situation dans le Calvados.En conséquence, pour le traitement de la fraction résiduelle <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong><strong>assimilés</strong>, la situation peut être plus ou moins « confortable » en fonction de l’évolution de laproduction <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> de l’avancée <strong>des</strong> différents proj<strong>et</strong>s, dans le Calvados <strong>et</strong> dans lesdépartements limitrophes.Le choix <strong>et</strong>/ou la réalisation <strong>des</strong> équipements devra tenir compte de divers objectifs <strong>et</strong>contraintes : optimisation, voire péréquation <strong>des</strong> coûts, harmonisation <strong>des</strong> pratiques, cohérence <strong>des</strong>équipements, limitation <strong>des</strong> transports,… C’est pourquoi, l’engagement <strong>des</strong> réflexions doit reposer sur<strong>des</strong> structures de taille adaptée. Le SEROC, le SIVEDAC <strong>et</strong> le SMESTOM sont <strong>des</strong> groupementintercommunaux qui représentent chacun un poids de population important <strong>et</strong> constituent <strong>des</strong>structures privilégiées pour l’engagement <strong>des</strong> réflexions.142


ANNEXE ICARTES :ZONAGES D’ASSAINISSEMENTVOIES ROUTIERESVOIES S.N.C.F.143


Communes ou groupements de communes ayantengagé une étude de zonage d’assainissementZONAGES D’ASSAINISSEMENTEtat d’avancemlent - début 2002(source Conseil Général)145DDASS du Calvados - Santé Environnement


ANNEXE IIPRESENTATION DES TECHNIQUESSource - Ministère de l’aménagement du territoire <strong>et</strong> de l’environnement - ADEME149


1 / LES COLLECTES1-1 ) La pré-collecteLa pré-collecte regroupe toutes les opérations nécessaires à l’évacuation <strong>des</strong> orduresménagères depuis le logement jusqu’au lieu de prise en charge par le service de collecte.Le maire doit réglementer les conditions de présentation à la collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sur ledomaine public. Il n’intervient pas sur le domaine privé, donc sur la pré-collecte, sauf dispositionsparticulières convenues entre les usagers <strong>et</strong> l’autorité municipale.1-2 ) La collecteLa responsabilité <strong>des</strong> collectivités locales porte sur les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> suivants, produits par lesménages, les établissements publics, ou sur les lieux publics : ordures ménagères <strong>et</strong> DIB collectés enmélange, <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux, <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants, <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> ménages <strong>et</strong> <strong>des</strong> espacespublics, <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de n<strong>et</strong>toiement <strong>et</strong> de voirie, <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> foires <strong>et</strong> marchés.Le décr<strong>et</strong> n° 77-151 du 7 février 1977 a fixé les exigences minimales suivantes qui avaient étéreprises dans un arrêté préfectoral du 9 novembre 1981 :- <strong>des</strong>serte en porte-à-porte au moins hebdomadaire dans les agglomérations de plus de 500habitants ;- <strong>des</strong>serte au moins hebdomadaire <strong>des</strong> autres zones en porte-à-porte ou par mise à disposition d’unou plusieurs lieux de réception (collecte par points de regroupement) ;- <strong>des</strong>serte au moins hebdomadaire <strong>des</strong> terrains de camping ou de caravaning <strong>et</strong> <strong>des</strong> zonesregroupant plus de 500 habitants en saison.L’article L 2224-15 du Code Général <strong>des</strong> Collectivités Territoriales précise que les prestationsafférentes au service public sont fixées par les communes dans le cadre du plan <strong>départemental</strong>.La collecte par point de regroupement est particulièrement favorable en milieu rural disperséou groupé. Ce système perm<strong>et</strong> de diminuer le nombre de points <strong>et</strong> le temps de collecte, ainsi que lecoût supporté par la collectivité.Les communes ne sont pas tenues d’assurer de façon obligatoire la collecte <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> autresque les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> ménages. Mais, si elles assurent une telle collecte, la loi n° 92-646 du 13 juill<strong>et</strong>1992 a prévu la création d’une redevance spéciale à compter du 1 er janvier 1993, calculée en fonctionde l’importance du service rendu (fréquence, tonnages,…), ou fixé de façon forfaitaire pour les p<strong>et</strong>itesquantités.151


1-3 ) Les collectes sélectivesLa collecte sélective vise certains flux de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> préalablement séparés par les producteurs,en vue d’une valorisation ou d’un traitement spécifique. Sa qualité conditionne la réussite du recyclagematière.Deux organismes agréés par les pouvoirs publics (Eco-Emballages, Adelphe), financés par unecontribution <strong>des</strong> conditionneurs, en application du décr<strong>et</strong> n° 92-377 du 1 er avril 1992, aident lescollectivités à m<strong>et</strong>tre en place une organisation efficace de la collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>d’emballages, <strong>et</strong> leur apportent <strong>des</strong> ai<strong>des</strong> financières en fonction <strong>des</strong> tonnages aptes à la valorisation.Par ailleurs, Cyclamed a mis en place une collecte spécifique <strong>des</strong> emballages de médicaments <strong>et</strong> <strong>des</strong>médicaments non utilisés, par l’intermédiaire <strong>des</strong> officines de pharmacie.On distingue deux types principaux de collecte sélective :- la collecte sélective <strong>des</strong> matériaux propres <strong>et</strong> secs (verre, papiers-cartons, journaux-magazines,plastiques, acier, aluminium) ;- la collecte sélective de la fraction fermentescible <strong>des</strong> ordures ménagères (FFOM).1-4 ) La déch<strong>et</strong>terieLa déch<strong>et</strong>terie est un espace aménagé, gardienné, clôturé, où le public peut apporter ses<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants <strong>et</strong> éventuellement d’autres <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> triés en les répartissant dans <strong>des</strong> contenantsdistincts en vue de valoriser <strong>et</strong> traiter au mieux les matériaux qui les constituent.Les trois catégories de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> généralement admis en déch<strong>et</strong>terie sont :- les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants, qui sont constitués <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts, de gravats <strong>et</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> inertes, <strong>et</strong>d’autres encombrants (appareils <strong>ménagers</strong> usagés, ferrailles, bois,…) ;- les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> spéciaux : huiles minérales <strong>et</strong> végétales, batteries, piles, peintures,phytosanitaires, solvants, tubes fluorescents,…- les matériaux recyclables <strong>ménagers</strong> : papiers-cartons, plastiques, verre, acier, aluminium, textiles.Les déch<strong>et</strong>teries sont <strong>des</strong> installations classées rattachées depuis le 11 mars 1996 à larubrique 2710 <strong>des</strong> installations classées. A ce titre, leur exploitation est régie par un arrêté ministérieldu 2 avril 1997. Elles sont soumises à autorisation si la surface utile totale excède 2 500 m2, mais àdéclaration seulement en deçà de c<strong>et</strong>te superficie.152


2 / TRANSIT, TRANSPORTS ALTERNATIFS A LA ROUTE2-1 ) La station de transitLa station de transit ou centre de transfert reçoit les flux de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> ramassés par lesvéhicules de collecte, <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> leur stockage dans une fosse, <strong>des</strong> conteneurs ou sur une aire. Les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, éventuellement compactés, sont ensuite acheminés, par un mode de transport à grandecapacité, vers une installation de traitement ou de stockage.Les stations de transit doivent recevoir une autorisation d’exploitation au titre <strong>des</strong> rubriquesn° 322.A ou 167.A de la nomenclature sur les installations classées suivant la nature <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>reçus.2-2 ) Le transport ferroviaire <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>Pour transporter de grosses quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sur <strong>des</strong> distances supérieures à 50 km que cesoit en vrac ou par conteneur, le rail peut constituer une solution pertinente.Lorsque le centre de transit <strong>et</strong> le centre de traitement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sont « embranchés », c’est-àdireraccordés au réseau ferroviaire, <strong>des</strong> wagons tombereaux classiques, bâchés pour éviter les envols,peuvent être utilisés. Cela étant rarement le cas, <strong>des</strong> matériels spécifiques sont employés.Aujourd’hui, la société EcoRail, filiale du groupe SNCF, propose deux techniquesintermodales fer-route ne nécessitant pas obligatoirement d’embranchement ferroviaire :- le système Multi-berces : il perm<strong>et</strong> le transport de caisses jusqu’à 30 m3 <strong>et</strong> nécessite <strong>des</strong> wagonsspéciaux <strong>et</strong> un véhicule routier équipé d’un bras hydraulique ;- le système Polyrail : il perm<strong>et</strong> le transfert de caisses de grande capacité, jusqu’à 50 m3 à l’aided’un transbordeur <strong>et</strong> peut être utilisé avec <strong>des</strong> wagons plats standards.153


3 / CENTRE DE TRILe centre de tri constitue un maillon essentiel dans l’opération de collecte sélective. C’est lelieu où sont acheminés les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> recyclables <strong>ménagers</strong> (DRM). C<strong>et</strong>te installation perm<strong>et</strong> le tri de ces<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> afin d’en extraire <strong>des</strong> matériaux conformes à <strong>des</strong> prescriptions techniques minimales, quiseront recyclés par les repreneurs. Le tri est effectué en partie manuellement par <strong>des</strong> employés« trieurs » qui séparent les différents types de matériaux.Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> admissibles peuvent être classés en deux types selon le mode de collecte :- les corps creux : verres, plastiques (PET, PEHD, PVC), briques alimentaires, acier, aluminium ;- les corps plats : journaux-magazines, papiers, cartons, briques alimentaires (ces deux derniersmatériaux peuvent être triés en tant que corps creux ou corps plats selon la technique de trichoisie).Le verre est le plus souvent collecté en conteneurs spécifiques <strong>et</strong> acheminé directement versl’industrie du recyclage car son mélange aux autres matériaux les pollue <strong>et</strong> augmente les taux de refus.Les centres de tri peuvent aussi recevoir les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels banals (DIB), soit dans uncentre spécialisé, soit sur une ligne spécifique dans un même centre ; on parle alors de centre de trimixte.Les activités de tri de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> sont répertoriés sous les rubriques <strong>des</strong> centres d<strong>et</strong>ransit 167.A <strong>et</strong> 322.A de la nomenclature <strong>des</strong> installations classées. Ils sont donc soumis àautorisation préfectorale.154


4 / TRAITEMENT - ELIMINATION4-1 ) Les traitements biologiquesLes traitements biologiques ont pour eff<strong>et</strong> de transformer les matières fermentescibles en unproduit plus stable, susceptible d’être utilisé en tant qu’amendement organique ou support de culture.Deux mo<strong>des</strong> de dégradations de la matière organique sont possibles : en présence d’oxygène(aérobiose), il s’agit du compostage <strong>et</strong> en absence d’oxygène (anaérobiose) c’est la méthanisation.4-1-1 Le compostageLe compostage est un procédé de traitement biologique aérobie (en présence d’oxygène) <strong>des</strong>matières fermentescibles dans <strong>des</strong> conditions contrôlées. Il produit du gaz carbonique, de la chaleur <strong>et</strong>un résidu organique stabilisé riche en composés humiques : le compost.Le compostage répond à deux types d’objectifs :- un traitement par dégradation <strong>des</strong> matières fermentescibles perm<strong>et</strong>tant de stabiliser les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong>,- <strong>des</strong> objectifs de production d’un amendement organique ou d’un support de culture dequalité ; il perm<strong>et</strong> ainsi de répondre aux dispositions de la directive européenne du 26 avril1999, relative à la mise en décharge <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong>, qui prévoit laréduction progressive <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> biodégradables stockés en décharge.L’existence de débouchés suffisants pour le compost constitue une contrainte majeure,d’autant plus forte que la taille de l’installation est plus importante.base :Le compostage est un procédé relativement simple qui suppose le respect de trois règles de- composition équilibrée <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> traités (rapport carbone/azote de l’ordre de 30 à 35,porosité adaptée au mode de compostage).- maintien d’une humidité proche de 60 % en phase initiale.- maintien d’une bonne aérationLes <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> concernés sont :¤ la fraction fermentescible <strong>des</strong> ordures ménagères (ffom) : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> putrescibles, textilessanitaires, papiers, cartons (pour ces deux dernières catégories, il conviendra de privilégier lerecyclage matière) ;¤ les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> ménages <strong>et</strong> ceux <strong>des</strong> collectivités ;¤ éventuellement les boues de station d’épuration.155


Pour les ordures ménagères, il est impératif de m<strong>et</strong>tre en place une collecte sélective de lafraction fermentescible <strong>des</strong> ordures ménagères pour produire un compost de qualité. Le compostaged’ordures brutes ne perm<strong>et</strong>tra pas à terme de répondre aux exigences de qualité <strong>des</strong> utilisateurs <strong>et</strong> auxcaractéristiques proj<strong>et</strong>ées par les futurs textes réglementaires.Il existe deux grands mo<strong>des</strong> de compostage :- le compostage lent ou rustique : l’aération est assurée naturellement par <strong>des</strong> r<strong>et</strong>ournementsréguliers <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> à composter ;- le compostage accéléré qui peut être réalisé soit en aération forcée, par insufflation ou aspirationd’air dans la masse à composter, soit par un dispositif perm<strong>et</strong>tant <strong>des</strong> r<strong>et</strong>ournements très fréquentsde la masse à composter.Dans le cadre de la réglementation Installations classées, trois rubriques sont concernées :- Rubrique 322.b3 : compostage d’ordures ménagères <strong>et</strong> autres résidus urbains. Cesinstallations sont soumises à autorisation quelle que soit la quantité traitée.- Rubrique 2170 : fabrication d’engrais <strong>et</strong> supports de culture à partir de matièresorganiques. C<strong>et</strong>te rubrique concerne les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> agricoles <strong>et</strong> les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> industriesagroalimentaires. Dans ce cas, l’installation est soumise à déclaration ou autorisation en fonction dutonnage de compost produit.- Rubrique 2260 : broyage, concassage, criblage,… de tous produits organiques naturels.L’installation est soumise à déclaration ou autorisation selon la puissance de l’ensemble <strong>des</strong>machines fixes concourant au fonctionnement de l’installation.4-1-2 La méthanisationLa méthanisation est un traitement biologique par voie anaérobie de matières fermentescibles,produisant du biogaz <strong>et</strong> un digestat.A l’inverse du compostage qui nécessite de l’oxygène, la méthanisation se fait en conditionanaérobie (en l’absence d’oxygène). Le biogaz est composé majoritairement de méthane (60 à 65 %),de C0 2 (35 à 40 %). Le digestat, après maturation par compostage, constitue un amendementorganique dont les caractéristiques sont voisines de celles du compost.156


4-2 ) Les traitements thermiquesLes traitements thermiques, qui regroupent les traitements par incinération mais aussi lestraitements par thermolyse, ont pour finalité de dégrader les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> sous l’eff<strong>et</strong> de la chaleur pourréduire leur volume <strong>et</strong> leur masse. Ils peuvent s’accompagner d’une valorisation énergétique.4-2-1 L’incinérationL’incinération vise la minéralisation totale <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> par combustion de la phase organiquedans <strong>des</strong> fours spéciaux adaptés à leurs caractéristiques. Outre c<strong>et</strong>te minéralisation quasi totale <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, l’incinération perm<strong>et</strong> une réduction de 70 % environ de la masse <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> entrants <strong>et</strong> de90% du volume.Les sous-produits soli<strong>des</strong> générés, mâchefers <strong>et</strong> REFIOM, sont <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ultimes.Les installations de traitement thermique <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> sont référencéssous le n° 322.B.4 de la nomenclature <strong>des</strong> installations classées. Ces installations sont soumises auxprescriptions de l’arrêté du 25 janvier 1991.Les mâchefers d’incinération <strong>des</strong> ordures ménagères (MIOM) sont les scories résultant del’incinération. La quantité de mâchefers générés représente de 25 à 30 % en tonnage ou environ 10 %en volume <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> incinérés. Les conditions de valorisation de ces mâchefers sont précisées par lacirculaire du 9 mai 1994.Les résidus de l’épuration <strong>des</strong> fumées d’incinération d’ordures ménagères (REFIOM)regroupent les cendres volantes, les résidus de neutralisation <strong>des</strong> fumées, les gâteaux de filtration <strong>des</strong>eaux de lavage <strong>des</strong> fumées ainsi que les cendres sous chaudières.4-2-2 Les usine à fours à lits fluidisés : un transfert de technologie à confirmer.Dans un four à lit fluidisé, la combustion a lieu au sein d’un mélange de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> de sablesmaintenu en suspension par de l’air injecté sous pression.L’une <strong>des</strong> particularités <strong>des</strong> fours à lits fluidisés est qu’ils nécessitent un broyage préalable <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, avant enfournement. Aussi, deux fosses de stockage sont-elles nécessaires : une premièrepour la réception <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> bruts, une seconde pour le stockage <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> préparés.4-2-3 La thermolyse : un procédé nouveau à validerLa thermolyse, ou pyrolyse, est une décomposition provoquée par un chauffage intensif enatmosphère inerte ou fortement réductrice. La thermolyse appliquée aux <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> génère <strong>des</strong>sous-produits combustibles.Les sous-produits formés sont :- <strong>des</strong> gaz combustibles (H2,CH4,CO, CO2,…).- un résidu solide ou coke de pyrolyse (composé d’une fraction minérale <strong>et</strong> d’une fractionorganique carbonée combustible).- <strong>des</strong> poussières (noir de carbone essentiellement) <strong>et</strong> <strong>des</strong> résidus d’épuration <strong>des</strong> gaz.157


4-3 ) Le stockage4-3-1 Les installations de stockage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels spéciaux <strong>et</strong> stabilisés (classe 1)Ces installations relèvent du plan régional <strong>et</strong> reçoivent notamment les REFIOM.4-3-2 Les installations de stockage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> (classe 2)Au 1 er juill<strong>et</strong> 2002, elles n’adm<strong>et</strong>tront plus que <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ultimes, définis, en fonction <strong>des</strong>objectifs de recyclage <strong>et</strong> de valorisation de chacun <strong>des</strong> <strong>Plan</strong>s, comme la fraction non « récupérable » <strong>et</strong>non valorisable de ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>.A l’issue <strong>des</strong> filières de tri <strong>et</strong> de traitement, certains résidus ultimes <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> sontencore actifs (partiellement biodégradables) <strong>et</strong> possèdent encore un potentiel polluant. Les installationsqui les accueillent doivent perm<strong>et</strong>tre de maîtriser les flux de polluants (les lixiviats <strong>et</strong> le biogaz).L’arrêté du ministère de l’aménagement du territoire <strong>et</strong> de l’environnement du 9 septembre1997 définit les prescriptions pour l’aménagement <strong>et</strong> l’exploitation <strong>des</strong> installations de stockage crééesà compter du 9 septembre 1998.4-3-3 Les installations de stockage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> inertes (classe 3)Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> admissibles sont <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> qui ne subissent aucune modification physique,chimique ou biologique importante. Ils ne se décomposent pas, ne brûlent pas, ne produisent aucuneréaction physique ou chimique, ne détériorent pas d’autres matières avec lesquelles ils entrent encontact, d’une manière susceptible d’entraîner une pollution de l’environnement ou de nuire à la santéhumaine. Ils proviennent essentiellement de certaines activités de construction ou de démolition (terre,gravats, sables, stériles,…).L’ouverture de ce type d’installation est soumise à autorisation préalable du maire, au titre del’article R 442-2 du Code de l’urbanisme. Les installations ne doivent notamment pas porter atteinte àla salubrité <strong>et</strong> à la sécurité publique, à l’intérêt <strong>des</strong> lieux avoisinants, à la conservation <strong>des</strong>perspectives monumentales <strong>et</strong> aux paysages naturels, ainsi qu’à l’exercice <strong>des</strong> activités agricoles <strong>et</strong>forestières <strong>et</strong> à la conservation <strong>des</strong> milieux naturels. La localisation du site doit tenir compte <strong>des</strong>dispositions d’urbanisme applicables dans la commune <strong>et</strong> de la loi sur l’eau. Une autorisationpréalable au titre du droit <strong>des</strong> sols pour les installations <strong>et</strong> travaux divers doit être demandée. Lemaire fixe les prescriptions techniques de fonctionnement <strong>et</strong> d’exploitation.Pour l’avenir, il est envisagé d’instaurer une procédure d’autorisation au titre <strong>des</strong> installationsclassées au-<strong>des</strong>sus d’un certain volume de stockage (75 000m 3 ).158


Un proj<strong>et</strong> de réglementation <strong>des</strong> installations de stockage de classe 3 est actuellement à l’étudeau niveau national. Les éléments actuels de ce proj<strong>et</strong> prévoient, selon le type d’aménagement du site(mode de stockage <strong>et</strong> couverture finale, notamment), l’accueil <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> suivants :Type Contraintes Déch<strong>et</strong>s admissibles Principaux <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> interditsF Stockage séparé PlâtreGHContraintes modéréesContraintes faiblesDéch<strong>et</strong>s minéraux inertes dematériaux de constructionDéblais de terrassement <strong>et</strong>terres non polluéesTerres polluéesDéch<strong>et</strong>s dangereuxDéch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong>Déch<strong>et</strong>s organiques fermentesciblesDéch<strong>et</strong>s liqui<strong>des</strong>,…N.B. Le déch<strong>et</strong> uniquement composé de plâtre n’est pas un déch<strong>et</strong> inerte <strong>et</strong> doit être déposé en CET de Classe 2159


5 / LES PROCEDES NOUVEAUXD’une manière générale, il y a lieu de considérer comme nouveau tout dispositif ou procédéqui ne bénéficie pas encore de références industrielles en marche continue <strong>et</strong> qui n’a pas atteint unephase de diffusion significative.Pour éviter d’être confronté à d’importantes difficultés, il est conseillé d’adopter vis-à-vis <strong>des</strong>procédés nouveaux l’attitude suivante :- En premier lieu, il est indispensable de s’assurer que la technique proposée ait atteint unniveau suffisant de maturité.- En second lieu, il convient que les collectivités gardent bien à l’esprit la nécessité d’adopterune filière globale (de la collecte au stockage en décharge <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ultimes), fiable <strong>et</strong> cohérente,assortie d’objectifs précis de traitement <strong>et</strong>/ou de valorisation. En aucun cas, les choix ne doivent êtreexclusivement articulés autour d’un procédé, aussi séduisant <strong>et</strong> novateur soit-il.- Enfin, en cas d’adoption d’un procédé nouveau, il est indispensable d’opter pour un montagejuridique ne faisant pas porter à la collectivité la majeure partie <strong>des</strong> risques liés à l’innovation. Lapremière réalisation industrielle, véritable opération de démonstration, doit être considérée comme uneétape ultime de développement.160


ANNEXE IIIGLOSSAIRESource ADEME <strong>et</strong> Ministère de l’aménagement du territoire <strong>et</strong> de l’environnement161


Aérobiose : conditions d’un milieu riche en oxygène (ou en air)qui perm<strong>et</strong>tent une dégradation de la matière organique dégageantdu gaz carbonique <strong>et</strong> de l’eau. Appliquée aux <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong>, lerésultat de c<strong>et</strong>te dégradation est la production de compost.Amendement organique : matières fertilisantes composéesprincipalement de combinaisons carbonées d’origine végétale,fermentées ou fermentescibles <strong>des</strong>tinées à l’entr<strong>et</strong>ien ou à lareconstitution du stock de la matière organique du sol. Lesamendements organiques sont définies par la norme AFNOR NFU44051.Anaérobiose : conditions d’un milieu privé d’oxygène (ou sansair) qui perm<strong>et</strong>tent une dégradation de la matière organiquedégageant un mélange de gaz appelé biogaz composéprincipalement de méthane <strong>et</strong> produisant un résidu organique, ledigestat.Collecte par apport volontaire : mode d’organisation de lacollecte dans lequel un contenant de collecte est mis à ladisposition du public.Collecte sélective : collecte de certains flux de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>(recyclables secs <strong>et</strong> fermentescibles), préalablement séparés parles producteurs, en vue d’une valorisation ou d’un traitementspécifique.Collecte séparative : on utilise ce terme pour la collecte <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> séparés en plusieurs flux différenciés(recyclables secs, fermentescibles, encombrants, <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>dangereux <strong>des</strong> ménages <strong>et</strong> ordures ménagères résiduelles). Dansce cas, l’utilisation du terme de collecte sélective est réservé auxcollectes <strong>des</strong>tinées à une valorisation matière.Collecte simultanée : enlèvement d’un ou plusieurs flux en mêm<strong>et</strong>emps.Biogaz : gaz produit par la dégradation de la matière organique enabsence d’oxygène (anaérobiose) ; il comprend du méthane, dugaz carbonique <strong>et</strong> d’autres gaz à l’état de traces (notammentmalodorants à base de soufre <strong>et</strong> de mercaptan).Compost : amendement organique relativement riche encomposés humiques, issu du compostage de matièresfermentescibles.Compostage : procédé de traitement biologique aérobie dematières fermentescibles dans <strong>des</strong> conditions contrôlées.Cendres volantes : résidus <strong>des</strong> usines d’incinération comprenantles fines sous chaudières, les résidus de dépoussiérage. Ils doiventsubir un traitement avant mise en décharge.Compostage individuel : compostage par les particuliers de leurspropres <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> organiques (<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts, <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de cuisine, depotager, <strong>et</strong>c). Le compostage individuel peut être réalisé soit entas, soit dans <strong>des</strong> bacs spécifiques appelés composteurs.Centre d’Enfouissement Technique (C.E.T.) : lieu de stockagepermanent <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, appelé également Centre de Stockage deDéch<strong>et</strong>s Ultimes (CSDU). On distingue :. La classe I recevant <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> industriels spéciaux, ultimes <strong>et</strong>stabilisés, appelé maintenant « centre de stockage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>spéciaux ultimes <strong>et</strong> stabilisés »,. La classe II recevant les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong>,. La classe III recevant les gravats <strong>et</strong> déblais inertes.Centre de stockage (voir ci-<strong>des</strong>sus).Co-compostage : compostage en mélange de différents types de<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> organiques dont les caractéristiques sont complémentaires(teneurs en eau, en azote <strong>et</strong> carbone, porosité).Collecte : ensemble <strong>des</strong> opérations consistant à enlever les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>pour les acheminer vers un lieu de tri, de traitement oud’élimination.Décharge (contrôlée) : appellation usuelle <strong>des</strong> installationsd’enfouissement ne répondant pas aux prescriptionsd’aménagement <strong>et</strong> d’exploitation définies dans l’arrêté du 9septembre 1997 pour les installations nouvelles.Décharge brute : toute décharge faisant l’obj<strong>et</strong> d’apportsréguliers de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> non inertes, exploitée ou laissée à ladisposition de ses administrés par une municipalité, sansautorisation préfectorale au titre de la législation sur lesinstallations classées.Déch<strong>et</strong> : tout résidu d’un processus de production, d<strong>et</strong>ransformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produitou plus généralement tout bien meuble abandonné, ou que sondétenteur <strong>des</strong>tine à l’abandon.Collecte au porte à porte : mode d’organisation de la collectedans lequel le contenant est affecté à un ou plusieurs usagersnommément identifiables ; le point d’enlèvement est situé àproximité immédiate du domicile ou du lieu de production <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.163


Déch<strong>et</strong>s Dangereux <strong>des</strong> Ménages (DDM), ou Déch<strong>et</strong>sMénagers Spéciaux (DMS) : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>des</strong> ménages qui nepeuvent être pris en compte par la collecte usuelle <strong>des</strong> orduresménagères, sans créer de risques pour les personnes ou pourl’environnement. Ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> peuvent être explosifs, corrosifs,nocifs, toxiques, irritants, comburants, facilement inflammables oud’une façon générale dommageables pour l’environnement,(exemple : les insectici<strong>des</strong>, piles, huiles de moteur usagées,aci<strong>des</strong>,…).Déch<strong>et</strong>s d’emballages : emballages, matériaux d’emballages dontle détenteur, qui sépare l’emballage du produit qu’il contenait, sedéfait, à l’exclusion <strong>des</strong> résidus de production d’emballages.Déch<strong>et</strong>s municipaux : ensemble <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dont l’élimination(au sens donné par les textes législatifs) relève de la compétence<strong>des</strong> communes. Parmi les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> municipaux, on peut distinguerles catégories suivantes : les ordures ménagères, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>encombrants <strong>des</strong> ménages, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dangereux <strong>des</strong> ménages, les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de n<strong>et</strong>toiement, les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de l’assainissement collectif,les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> collectivités locales.Déch<strong>et</strong>s primaires <strong>et</strong> secondaires : les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> primaires sont <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> n’ayant pas encore subi de tri ou de traitement eninstallations collectives, par opposition aux <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> secondairesqui résultent du tri ou traitement de ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> primaires (résidusd’incinération par exemple).Déch<strong>et</strong>s de l’assainissement collectif : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> résultant dufonctionnement <strong>des</strong> dispositifs d’épuration <strong>et</strong> de l’entr<strong>et</strong>ien <strong>des</strong>réseaux d’évacuation <strong>des</strong> eaux usées <strong>et</strong> pluviales.Déch<strong>et</strong>s du n<strong>et</strong>toiement : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> provenant du balayage <strong>des</strong> rues<strong>et</strong> autres espaces publics ou du vidage <strong>des</strong> corbeilles disposées surles voies publiques.Déch<strong>et</strong>s encombrants <strong>des</strong> ménages : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de l’activitédomestique <strong>des</strong> ménages qui, en raison de leur volume ou de leurpoids, ne peuvent être pris en compte par la collecte usuelle <strong>des</strong>ordures ménagères. Ils comprennent notamment : <strong>des</strong> biensd’équipement <strong>ménagers</strong> usagés, <strong>des</strong> déblais, <strong>des</strong> gravats, <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> ménages.Déch<strong>et</strong>s fermentescibles ou organiques : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> composésexclusivement de matière organique biodégradable. Ils sontsusceptibles d’être traités par compostage ou méthanisation.Déch<strong>et</strong>s Industriels Banals (DIB) : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ni inertes, nidangereux, générés par les entreprises <strong>et</strong> dont le traitement peutéventuellement être réalisé dans les mêmes installations que lesordures ménagères : cartons, verre, <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de cuisine, emballages.Déch<strong>et</strong>s Industriels Spéciaux (DIS) : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> qui regroupent les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dangereux autres que les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dangereux <strong>des</strong> ménages<strong>et</strong> les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’activités de soins <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> à risques infectieux.Déch<strong>et</strong>s inertes : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> qui ne subissent aucune modificationphysique, chimique ou biologique. Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> inertes ne sedécomposent pas, ne brûlent pas <strong>et</strong> ne produisent aucune réactionphysique ou chimique, ne sont pas biodégradables <strong>et</strong> n’ont aucuneff<strong>et</strong> dommageable sur d’autres matières avec lesquelles ils entrenten contact, d’une manière susceptible d’entraîner une pollution del’environnement ou de nuire à la santé humaine.Déch<strong>et</strong>s <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> <strong>assimilés</strong> : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> non dangereux <strong>des</strong>ménages ou provenant <strong>des</strong> entreprises industrielles, <strong>des</strong> artisans,commerçants, écoles, services publics, hôpitaux, services tertiaires<strong>et</strong> collectés dans les mêmes conditions.Déch<strong>et</strong>s putrescibles : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> fermentescibles susceptibles de sedégrader spontanément dès leur production. Ils ont un pouvoirfermentescible intrinsèque. Il s’agit, par exemple, de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> delégumes ou de fruits, de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de viande, de reliefs de repas, d<strong>et</strong>ontes de gazons, <strong>et</strong>c. Le bois ou les papiers <strong>et</strong> cartons, parexemple, qui peuvent être stockés séparément sans évolutionnotoire, ne sont pas putrescibles.Déch<strong>et</strong>s Recyclables Ménagers (DRM) : c<strong>et</strong>te notion intègre les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages <strong>ménagers</strong> <strong>et</strong> les journaux-magazines,matériaux qui sont très souvent collectés dans le cadre dudispositif de la collecte sélective <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> d’emballages<strong>ménagers</strong>.Déch<strong>et</strong>s Toxiques en Quantité Dispersée (DTQD) : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>toxiques non <strong>ménagers</strong> produits en p<strong>et</strong>ites quantités à l’occasiond’une activité professionnelle <strong>et</strong> dont le gisement est épars.Déch<strong>et</strong>s ultimes : au sens de l’article 1 de la loi du 15 Juill<strong>et</strong> 1975modifiée (codifiée au Titre IV du Livre V du Code del’Environnement), est un résidu ultime « un déch<strong>et</strong>, résultant ounon du traitement d’un déch<strong>et</strong>, qui n’est plus susceptible d’êtr<strong>et</strong>raité dans les conditions techniques <strong>et</strong> économiques du moment,notamment par extraction de la part valorisable ou par réductionde son caractère polluant ou dangereux ». Dans un premier temps,le déch<strong>et</strong> ultime a été interprété comme étant le résidu del’incinération. Cependant, la circulaire du 28 Avril 1998 redéfinitle déch<strong>et</strong> ultime afin de ne pas le limiter à ces seuls résidusd’incinération, <strong>et</strong> précise que peut être considéré comme déch<strong>et</strong>ultime « la fraction non récupérable <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> », c’est-à-direaprès extraction de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> polluants (DMS…), recyclage matière(emballages <strong>et</strong> textiles, pneumatiques,…) <strong>et</strong> organique(compostage de la fraction fermentescible,…).Déch<strong>et</strong>s verts : résidus végétaux de l’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> durenouvellement <strong>des</strong> espaces verts publics <strong>et</strong> privés (parcs <strong>et</strong>jardins, terrains de sports, <strong>et</strong>c… <strong>des</strong> collectivités territoriales, <strong>des</strong>organismes publics <strong>et</strong> parapublics, <strong>des</strong> sociétés privées <strong>et</strong> <strong>des</strong>particuliers).Déch<strong>et</strong>terie : espace aménagé, gardienné, clôturé, où le particulier<strong>et</strong>/ou les entreprises peuvent apporter leurs <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> encombrants <strong>et</strong>d’autres <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> triés en les répartissant dans <strong>des</strong> contenantsdistincts en vue de valoriser, traiter ou stocker au mieux lesmatériaux qui les constituent.164


Dépôt sauvage : dépôt clan<strong>des</strong>tin de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> réalisé par <strong>des</strong>particuliers ou <strong>des</strong> entreprises sans autorisation communale, <strong>et</strong>sans autorisation préfectorale au titre de la législation sur lesinstallations classées.Lixiviats : eaux ayant percolé à travers les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> stockés enC.E.T. en se chargeant bactériologiquement <strong>et</strong> chimiquement ; parextension, eaux étant entrées en contact avec <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.Digestat : résidu organique issu de la méthanisation.Ecolabel : certains produits présentant <strong>des</strong> avantages écologiquesse voient attribuer un label officiel (Marque NF Environnement ouEcolabel européen) : c’est le cas pour certaines peintures, colles,filtres à café, sacs poubelles,…Eco-produits : produits dont le cycle (ou une partie du cycle)« production/consommation/élimination » présente <strong>des</strong> avantagesenvironnementaux.Elimination : dans la pratique, élimination signifie <strong>des</strong>tructionsans valorisation énergétique, ou stockage final <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>. Dansla loi de 1975, l’élimination regroupe l’ensemble <strong>des</strong> opérations decollecte, transport, tri, traitement <strong>et</strong> enfouissement technique <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, soit toute la gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>.Mâchefers : résidus résultant de l’incinération <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong>sortant du four. Ils peuvent être valorisés, essentiellement eninfrastructure routière, ou stockés en CET de classe II. Ils sontégalement dénommés « scories ».Matière organique du sol : la matière organique du sol estconstituée d’une fraction dite « libre » (résidus animaux <strong>et</strong>végétaux, substances organiques chimiquement bien définies,biomasse microbienne) <strong>et</strong> d’une fraction dite « liée » formée deproduits relativement stables, adhérant à la fraction minérale,regroupés sous le terme d’humus.Matières Premières Secondaires (MPS) : matériaux issus durecyclage de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> <strong>et</strong> pouvant être utilisés en substitution totaleou partielle de matière première vierge.Méthanisaiton : traitement biologique par voie anaérobie dematières fermentescibles produisant du biogaz <strong>et</strong> un digestat.Fraction Fermentescible <strong>des</strong> Ordures Ménagères (FFOM) :Elle comprend la fraction putrescible <strong>des</strong> OM (<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> de cuisine<strong>et</strong> certains <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> verts <strong>des</strong> ménages présents dans la poubelle)ainsi que les papiers-cartons.Gestion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> : ensemble <strong>des</strong> opérations <strong>et</strong> moyens mis enœuvre pour limiter, recycler, valoriser ou éliminer les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> :opérations de prévention, de pré-collecte, collecte, <strong>et</strong> transport <strong>et</strong>toute opération de tri, de traitement, jusqu’au stockage.Neutralisation : processus chimique consistant à traiter les aci<strong>des</strong><strong>des</strong> fumées <strong>des</strong> incinérateurs en les faisant réagir avec une base(de la chaux en général ou de la soude). C<strong>et</strong>te réaction provoque laformation d’eau <strong>et</strong> d’un sel. L’acide chlorhydrique étant en plusgrande quantité que les autres, on utilise souvent le terme dedéchloruration pour celui de neutralisation.NIMBY : « Not in my back yard : Pas dans mon jardin ! ».Phénomène de rej<strong>et</strong> par la population locale d’un proj<strong>et</strong>d’installation classée dès lors qu’il est localisé dans la zone de viede c<strong>et</strong>te population.Incinération : combustion <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans un four adapté auxcaractéristiques de ceux-ci.Installations Classées pour la Protection de l’Environnement(ICPE) : installations dont l’exploitation peut être source dedangers ou de pollutions. Leur exploitation est réglementée. Ondistingue celles soumises à déclaration à la préfecture, <strong>et</strong> cellessoumises à autorisation préfectorale après enquête publique. Laquasi-totalité <strong>des</strong> installations de traitement de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> font partiede c<strong>et</strong>te dernière catégorie. Les installations classées sontréglementées par la loi n° 76-663 du 19 Juill<strong>et</strong> 1976 codifiée auTitre Ier du Livre V du Code de l'environnement.Nm3 : Normal mètre cube : unité de volume standard perm<strong>et</strong>tantde comparer entre elles <strong>des</strong> mesures effectuées dans <strong>des</strong>conditions de températures <strong>et</strong> de pressions différentes. Lesconditions du Nm3 sont : une température de 273 Kelvin (0°C) <strong>et</strong>une pression de 101.3 Kilopascals. Pour les fumées d’incinération,ces conditions sont complétées par une teneur en oxygène de 11%ou une teneur en gaz carbonique de 9 % avec déduction de lavapeur d’eau (gaz secs). Avant l’arrêté du 25 Janvier 1991, leNm3 était calculé sur gaz humi<strong>des</strong>. Il faut donc être attentif avantde comparer <strong>des</strong> valeurs de polluants en Nm3, en s’assurantqu’elles font références aux mêmes conditions.Ordures Ménagères (OM) : <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> issus de l’activitédomestique <strong>des</strong> ménages, pris en compte par les collectes usuellesou séparatives.165


Point d’apport volontaire : emplacement en accès libre équipéd’un ou de plusieurs contenants <strong>des</strong>tiné à perm<strong>et</strong>tre de déposervolontairement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> préalablement séparés par leursproducteurs.Point de regroupement : emplacement pour la collecte au porte àporte, équipé d’un ou plusieurs contenants affecté à un grouped’usagers nommément identifiables.Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) : représente la quantité dechaleur dégagée par la combustion d’une unité de masse deproduit (1 kg) dans <strong>des</strong> conditions standardisées, l’eau forméeétant à l’état de vapeur. Plus le PCI est élevé, mieux le produitbrûle. L’unité officielle est le joule/kilo mais il est en généralexprimé en kilocalories/kilo (kcal/kg) ou thermie/tonne (th/t). LePCI du pétrole est de 10 000 th/t, celui <strong>des</strong> ordures ménagères estde l’ordre de 2 000 th/t mais varie d’un lieu à l’autre, d’une saisonà l’autre. (1 calorie = 4,18 Joules ; 1 thermie = 1 000 000 calories ;1 kWh = 0,86 thermie).Pré-collecte : ensemble <strong>des</strong> opérations d’évacuation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>depuis leur lieu de production jusqu’au lieu de prise en charge parle service de collecte.Réemploi : opération par laquelle un bien usagé conçu <strong>et</strong> fabriquépour un usage particulier est utilisé pour le même usage ou unusage différent.Redevance d’enlèvement <strong>des</strong> ordures ménagères (REOM) ouredevance générale : les collectivités peuvent substituer à la taxed’enlèvement <strong>des</strong> ordures ménagères, la redevance prévue parl’article L 2333-76 du Code général <strong>des</strong> collectivités territoriales.Taxe <strong>et</strong> redevance ne peuvent coexister. C<strong>et</strong>te redevance estcalculée en fonction du service rendu pour l’enlèvement <strong>des</strong>ordures ménagères.Redevance spéciale : redevance pour l’enlèvement <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong><strong>assimilés</strong> ne provenant pas <strong>des</strong> ménages. La loi du 13 Juill<strong>et</strong> 1992mentionne l’obligation d’instituer la redevance spéciale à compterdu 1 er Janvier 1993, dans le cas où la collectivité perçoit la taxed’enlèvement <strong>des</strong> ordures ménagères (si elle a instauré laredevance générale, elle n’est pas contrainte d’instaurer laredevance spéciale). La redevance spéciale est calculée enfonction de l’importance du service rendu, <strong>et</strong> notamment de laquantité de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> éliminés.Réduction à la source : voir prévention.Prévention : toute action amont (notamment au niveau de laconception, de la production, de la distribution <strong>et</strong> de laconsommation d’un bien) visant à faciliter la gestion ultérieure <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, notamment par la réduction <strong>des</strong> quantités de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>produits <strong>et</strong>/ou de leur nocivité ou par l’amélioration du caractèrevalorisable.Pyrolyse : décomposition ou <strong>des</strong>truction par l’action de la chaleuren atmosphère inerte. Désigne quelquefois la première étape decombustion.Résidus d’Epuration <strong>des</strong> Fumées d’Incinération <strong>des</strong> OrduresMénagères (REFIOM) : résidus issus du dépoussiérage <strong>et</strong> de laneutralisation <strong>des</strong> fumées <strong>des</strong> incinérateurs.Régénération : opération visant à redonner à un déch<strong>et</strong> lescaractéristiques physico-chimiques qui perm<strong>et</strong>tent de l’utiliser enremplacement d’une matière vierge.Réutilisation : opération par laquelle un bien de caractéristiquesdéfinies à c<strong>et</strong>te fin est utilisé à nouveau sans transformation uncertain nombre de fois pour un usage identique à celui pour lequelil a été conçu (cas <strong>des</strong> bouteilles en verre récupérées entières).Récupération : opération qui consiste à collecter <strong>et</strong>/ou trier <strong>des</strong><strong>déch<strong>et</strong>s</strong> en vue d’une valorisation <strong>des</strong> biens <strong>et</strong> matières lesconstituant.Recyclage : terme générique regroupant recyclage matière <strong>et</strong>organique.Recyclage matière : opération visant à introduire aux fins de leurfonction initiale ou à d’autres fins les matériaux provenant de<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> dans un cycle de production en remplacement total oupartiel d’une matière première vierge.Scories : voire mâchefers.Stabilisation : un déch<strong>et</strong> est considéré comme stabilisé quand saperméabilité à l’eau <strong>et</strong> sa fraction lixiviable ont été réduites <strong>et</strong>quand sa tenue mécanique a été améliorée de façon à ce que sescaractéristiques satisfassent aux critères d’acceptation <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>stabilisés. Le terme de stabilisation regroupe, selon la CommissionAFNOR, les opérations telles que solidification, fixation physique,fixation chimique, visant à réduire le flux de polluants.Recyclage organique : traitement aérobie ou anaérobie par <strong>des</strong>micro-organismes <strong>et</strong> dans <strong>des</strong> conditions contrôlées <strong>des</strong> partiesbiodégradables de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> avec production d’amendementsorganiques (ou autres produits) stabilisés ou de méthane, ouépandage direct de ces <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> pour perm<strong>et</strong>tre leur r<strong>et</strong>our au sol.L’enfouissement en décharge ne peut être considéré comme uneforme de recyclage organique.Structurant : produits susceptibles d’améliorer la porosité d’unmélange <strong>et</strong> de faciliter son aération. Les <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> ligneux ontl’avantage d’être à la fois structurants <strong>et</strong> carbonés, <strong>et</strong> sontparticulièrement bien adaptés à <strong>des</strong> mélanges avec <strong>des</strong> produitscompacts <strong>et</strong> azotés (boues, gazons, <strong>et</strong>c).166


Support de culture : produit organique contenant <strong>des</strong> matièresd’origine fermentée essentiellement végétale ou susceptibles defermenter, mais qui se différencient <strong>des</strong> amendements organiquespar une teneur plus élevée en matières inertes ; matériauperm<strong>et</strong>tant l’ancrage du système racinaire de la plante, lacirculation de substances nutritives exogènes, <strong>et</strong> jouant ainsi lerôle de support. Les supports de culture font l’obj<strong>et</strong> de la normeAFNOR NFU 44551.Taxe d’enlèvement <strong>des</strong> ordures ménagères (TEOM) : taxeprélevée par la collectivité auprès <strong>des</strong> ménages, calculée enfonction de la surface bâtie <strong>et</strong> non en fonction du service rendu deramassage <strong>des</strong> ordures ménagères.Thermolyse : synonyme de pyrolyse. S’emploie pour qualifiercertains procédés de pyrolyse à <strong>des</strong> températures plus basses, ouopérant sous pression réduite.Traitement : ensemble de procédés visant à transformer les<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> pour notamment en réduire, dans <strong>des</strong> conditionscontrôlées, le potentiel polluant initial <strong>et</strong> la quantité ou le volume,<strong>et</strong> le cas échéant, assurer leur recyclage ou leur valorisation.Traitement biologique : procédé de transformation contrôlée dematières fermentescibles produisant un résidu organique plusstable susceptible d’être utilisé en tant qu’amendement organiqueou support de culture.Traitement thermique : traitement par la chaleur (incinération,thermolyse).Tri à la source : opération de séparation <strong>des</strong> différents flux de<strong>déch<strong>et</strong>s</strong> par les producteurs.Valorisation : terme générique recouvrant le recyclage matière <strong>et</strong>organique, la valorisation énergétique <strong>des</strong> <strong>déch<strong>et</strong>s</strong>, ainsi que leréemploi, la réutilisation <strong>et</strong> la régénération.Valorisation énergétique : utilisation de <strong>déch<strong>et</strong>s</strong> combustibles entant que moyen de production d’énergie, par incinération directeavec ou sans autres combustibles, ou par tout procédé, mais avecrécupération de la chaleur.167

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