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Info - Chambre de Métiers et de l'Artisanat des Bouches-du-Rhône

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LE MONDEDESRETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CMArtisansÉDITION<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneBimestriel n°75 • mars-avril 2010 • 1 €© Pierre-Elie <strong>de</strong> Pibrac© THG distribué par RichardsonÉLECTIONSRÉGIONALESET ARTISANAT P. 6RECRUTER UN APPRENTI,POURQUOI PAS VOUS ?P. 10© CMA 13 - Lisa Ricciottiwww.cma13.fr


P ANORAMAForte <strong>du</strong> succès remporté par l’opération en2009, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône (CMA 13) vous proposed’explorer la 2 e édition <strong>de</strong> la Route <strong>de</strong>s Métiersd’Art. P 4■ ÉVÉNEMENT4 TOUJOURS PLUS DE DÉCOUVERTESsur la Route <strong>de</strong>s métiers d’art■ ACTUALITÉS6 LES CANDIDATS AUX RÉGIONALESPACA ont signé un pactepour l’artisanat8 UN PARTENARIAT EN CONSTRUCTIONle pays d’Aix à grand pas versl’artisanat10 RECRUTER UN APPRENTI pourquoipas vous12 S’IMPLANTER EN ZONE FRANCHEURBAINE À MARSEILLE 4 raisonsd’y réfléchirS TRATÉGIESGabriel <strong>et</strong> Martine conseillent en fonction<strong>du</strong> besoin, <strong>du</strong> budg<strong>et</strong>, <strong>de</strong> la sensibilité <strong>du</strong> client.Ils veillent à m<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<strong>de</strong> qualité selon les normes en vigueur P 14■ STYLE DE VIE16 VERS DES ZONES franches rurales■ ÉCLAIRAGE14 LA PEINTURE couleur Terre19 PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE : protégezvotre créativité22 MARKETING :créez votre marque-qualité■ 1 JOUR AVEC…24 UN FABRICANT DE PUNCHS rec<strong>et</strong>tesancestrales dans écrins <strong>de</strong> luxe■ CAS D’ENTREPRISE26 SOIN À LA PERSONNE <strong>et</strong> adaptationD OSSIERMONTREZ VOTRE TALENT !Il ne suffit pas d’être bon dansvotre métier, il faut aussi le fairesavoir <strong>et</strong> donc communiquer survotre entreprise <strong>et</strong> votre savoirfaire.Vous pourrez ainsi offrirune image claire sur vos forces<strong>et</strong> vos pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> peut-être attirer<strong>de</strong> nouveaux clients. P. 29 - 32P RATIQUECérémonie <strong>de</strong>s vœux <strong>de</strong> la CMA 13 :que l’artisanat <strong>de</strong>vance toutes les mo<strong>de</strong>sen 2010. P 36■ FORUM33 PAROLES D’ÉLU, artisan, apprenti■ PRATIQUE34 ÉTABLIR UN DEVIS dans les règles<strong>de</strong> l’art36 MÉTIER DE LA RESTAURATION ETLA CONSERVATION DUPATRIMOINE faites-vousreconnaître par vos pairs■ AGENDA37 LUNDI RÉUSSITE À MARSEILLEmotiver <strong>et</strong> fidéliser vos salariéssans dépenser plus■ MÉTÉO38 BRÈVES <strong>et</strong> tableau <strong>de</strong> bord■ FORUM40 LE RSI m<strong>et</strong> en place un parcourspréventionR EGARDS■ PRESTIGE42 SANDIE JANCOVEK une visionpoético-in<strong>du</strong>strielle <strong>du</strong> soulier■ INITIATIVES44 41 es OLYMPIADES <strong>de</strong>s métiers : lessélections régionales ont démarré45 LES CMA ONT FAIT rec<strong>et</strong>te avec leurcampagne nationale■ OPINION46 PIERRE PERRET, auteur-compositeur<strong>et</strong> interprète : « L’artisanat est laau logement : Vivartis ai<strong>de</strong> à domicile <strong>de</strong>rnière noblesse qu’il nous reste »Ce numéro comprend <strong>de</strong>s pages spécifiques entre les pages 1 à 16 <strong>et</strong> 33 à 48 pour les abonnés <strong>du</strong> <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône.Ce magazine contient un dépliant <strong>et</strong> une affiche « Artisans 13 ».© CMA 13 - Sylvie FinocchiÉ DITOAuto-entrepreneur :le miroir aux alou<strong>et</strong>tes »Au 1 er janvier 2009, le très médiatiquerégime d’« auto-entrepreneur » étaitlancé malgré la ferme opposition<strong>de</strong>s artisans <strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs représentants.Le réseau <strong>de</strong>s <strong>Chambre</strong>s, aidé <strong>de</strong>sorganisations syndicales artisanales,a <strong>de</strong>puis lors obtenu <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>-fousà la concurrence déloyale faiteaux entrepreneurs dûment inscritsau Répertoire <strong>de</strong>s Métiers.Avec un an <strong>de</strong> recul, on commenceà pouvoir apprécier l’impact <strong>du</strong> régimesur la création d’entreprise <strong>et</strong> l’activitééconomique. Le nombre <strong>de</strong> nouvellesentreprises indivi<strong>du</strong>elles classiques esten recul <strong>de</strong> 20 % avec 3 727 entreprisesimmatriculées dans les <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône en 2009. Un chiffre à m<strong>et</strong>tre enrelation les 4 275 auto-entrepreneursqui y ont créé une activité dans un<strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> l’artisanat en 2009.Mais là est le constat le plus marquant :68 % <strong>de</strong>s auto-entrepreneurs n’avaientpas déclaré, au 31 octobre 2009,un chiffre d’affaires témoignant d’uneactivité réelle*. Cela confirme à mes yeuxla nature même <strong>du</strong> régime d’autoentrepreneur: un miroir aux alou<strong>et</strong>tes !Car enfin, créer son entreprise est unproj<strong>et</strong> qui doit être mûrement réfléchi,pesé <strong>et</strong> habilement préparé. Ce n’est paspour rien que les <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat ont pour missiond’accompagner les futurs entrepreneursdans c<strong>et</strong>te démarche. Cela constitue ungage <strong>de</strong> viabilité <strong>et</strong> <strong>de</strong> réussite à court,moyen <strong>et</strong> long terme. Ne l’oubliez pas :<strong>de</strong>rrière chaque artisan, il y a la CMA 13.* Rapport d’information <strong>du</strong> Sénat n°174, 2009-2010André BendanoMaître-artisanPrési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CMA<strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneLe Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans n°75 – Mars-avril 2010 – Édition <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône – Comité <strong>de</strong> rédaction : André Bendano, Jacques Coll<strong>et</strong>ti, Guillaume Manfredi, Marc Marcellin – Rédactrice en chef :Marge Van<strong>de</strong>ndries – Rédaction :Augustin Aubert, Amélie Beaucart, Céline De Stefanis, Marge Van<strong>de</strong>ndries – Ont collaboré à ce numéro : Aurélie Baschiou, Carole Chabannes, Laurent Giordanengo,Jean-Luc Herraiz, Alexis Kotenko, Irène Aubert, Florence Brunel, Guillaume Geneste, Florent Lacas, Sophie Simonin – Éditeur délégué : Stéphane Schmitt – Rédaction : ATC-ÉDIMÉTIERS, rédactrice enchef : Charlotte <strong>de</strong> Saintignon, Tél. 01 42 74 28 32, fax 01 42 74 28 35, e-mail : c.saintignon@groupe-atc.com – Secrétariat <strong>de</strong> rédaction : M. Anthony, J. Clessienne, J. Neisse – Publicité : ATC-ÉDIMÉTIERS, 84 bd<strong>de</strong> Sébastopol, 75003 Paris – Chef <strong>de</strong> publicité : Philippe Saint Etienne, Tél. : 01 42 74 28 96, e-mail : p.saint-<strong>et</strong>ienne@groupe-atc.com – Édition nationale : Directeur commercial Mathieu Tournier, Tél.01 42 74 28 73, fax 01 42 74 28 35, e-mail : m.tournier@groupe-atc.com – Éditions départementales sud-ouest : Thierry (Tél. 06 22 69 30 22) <strong>et</strong> Cédric Jonquières (Tél. 06 10 34 81 33), fax 05 61 59 40 07, e-mail :thierry.jonquieres@wanadoo.fr – Éditions départementales nord <strong>et</strong> est : François Be<strong>de</strong>rstorfer, Tél. 03 87 69 18 12, fax 03 87 69 18 14, e-mail : f.be<strong>de</strong>rstorfer@groupe-atc.com – Photographies : LaurentThe<strong>et</strong>en, responsable image – Conception éditoriale <strong>et</strong> graphique : TEMA|presse, Tél. 03 87 69 18 01 – Fabrication : Pixel image, I. Marlin, J.-M. Tappert, Tél. 03 87 69 18 18 – Éditeur : ATC, 23 rue Dupont <strong>de</strong>sLoges, 57000 METZ, Tél. 03 87 69 18 18, fax 03 87 69 18 14 – Directeur <strong>de</strong> la publication : François Grandidier – N° commission paritaire : 0311 T 86957 – Dépôt légal : mars 2010 – Impression : Groupe Socosprintimprimeurs / 88000 Épinal - Certifiée PEFC CTP/1-013. Ce pro<strong>du</strong>it est issu <strong>de</strong> forêts gérées <strong>du</strong>rablement <strong>et</strong> <strong>de</strong> sources contrôlées.Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 3


vénements<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneForte <strong>du</strong> succès remporté par l’opération en 2009, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône (CMA 13) vous propose d’explorerla 2 e édition <strong>de</strong> la Route <strong>de</strong>s Métiers d’Art.DU 1 er AVRIL AU 31 OCTOBRE 2010Toujours plus <strong>de</strong> découvertessur la Route <strong>de</strong>s Métiers d’ArtDécouvrez l’un <strong>de</strong>sfon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> notrepatrimoine culturel <strong>et</strong>artistique au traversd’ouvertures d’ateliers encore plusnombreuses. En vous baladant près<strong>de</strong> chez vous, vous rencontrerez <strong>de</strong>sgens exceptionnels <strong>et</strong> <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>suniques. Pas besoin <strong>de</strong> partir trèsloin pour faire <strong>de</strong>s découvertes !Au programme…Avec près <strong>de</strong> 70 ouvertures d’atelierssur tout le département (un<strong>et</strong>rentaine <strong>de</strong> plus que l’an <strong>de</strong>rnier),ce sont plus <strong>de</strong> 20 métiers différentsqui s’offrent à la découverte. Sur laRoute <strong>de</strong>s Métiers d’Art, vous avezl’occasion <strong>de</strong> voir les artisans àl’œuvre dans leur univers voire <strong>de</strong>dénicher <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>s exceptionnels<strong>et</strong> <strong>de</strong> contribuer, dans une démarcheéthique, au maintien <strong>de</strong> l’économielocale.Services pour son impact positif surle développement <strong>du</strong> commerce <strong>de</strong>proximité.Les partenairesProposée <strong>et</strong> mise en place en 2009par la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’artisanat <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône,la Route <strong>de</strong>s Métiers d’Art 2010est officiellement ouverte <strong>de</strong>puis1 er avril grâce au financementrenouvelé <strong>du</strong> Conseil général <strong>de</strong>s<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône <strong>et</strong> au soutienprécieux <strong>du</strong> Comité départemental<strong>du</strong> Tourisme <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’AssociationMarseille-Provence 2013.PLUS D’INFOS :www.m<strong>et</strong>iersdart.cma13.frLe gui<strong>de</strong> compl<strong>et</strong> est disponibledans les Offices <strong>de</strong> Tourisme<strong>du</strong> département, les points d’accueil<strong>de</strong> l’Aéroport Marseille-Provence, ceux<strong>de</strong> la CMA 13 <strong>et</strong> <strong>du</strong> Conseil général.Nouveauté 2010 :un site web dédiéwww.m<strong>et</strong>iersdart.cma13.frPratique ! La Route <strong>de</strong>s Métiersd’Art se dote c<strong>et</strong>te année d’unsite dédié sur lequel vous r<strong>et</strong>rouverezl’ensemble <strong>de</strong>s participantsainsi que diverses fonctionnalitéspour concevoir vos itinéraires surmesure. Le vol<strong>et</strong> web <strong>de</strong> la Route<strong>de</strong>s Métiers d’Art a reçu le soutien<strong>de</strong> la Direction Générale <strong>de</strong> laCompétitivité, <strong>de</strong> l’In<strong>du</strong>strie <strong>et</strong> <strong>de</strong>s4 ●Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


Du 23 au 25 avril à l’Hôtel <strong>du</strong> Département :prenez un temps <strong>de</strong> respiration sur Artisans 13Pour la 9 e année consécutive, <strong>et</strong> grâce au soutien <strong>du</strong> Conseil général, la CMA 13donne ren<strong>de</strong>z-vous au grand public <strong>du</strong> 23 au 25 avril sur Artisans 13.Devenue incontournable, c<strong>et</strong>te manifestation conviviale perm<strong>et</strong>tra au plusgrand nombre <strong>de</strong> découvrir, au travers <strong>de</strong> démonstrations permanentes <strong>et</strong>d’animations variées, toute la richesse <strong>de</strong> l’artisanat <strong>du</strong> département <strong>et</strong> <strong>du</strong>pays invité c<strong>et</strong>te année : la Suisse.Pour c<strong>et</strong>te édition hors <strong>du</strong> temps, artisans chevronnés <strong>et</strong> jeunes créateurs <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong><strong>du</strong>-Rhôneprésenteront, au travers <strong>de</strong> démonstrations permanentes, la variété <strong>et</strong> laprécision <strong>de</strong> leurs savoir-faire. Pendant ces trois jours, les visiteurs découvriront près<strong>de</strong> 60 métiers, <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong> calissons à la restauration <strong>de</strong> tableaux, en passantpar le travail <strong>du</strong> cuir, la maçonnerie ou la lutherie. Des défilés <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> ainsi que <strong>de</strong>sshows associant création florale, esthétique <strong>et</strong> coiffure finiront d’émerveiller lesvisiteurs. Comme à l’accoutumée, les enfants ne seront pas en reste puisque plusieursanimations leur perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> s’essayer à la fabrication <strong>de</strong> sablés, à la réalisation <strong>de</strong>santons, à la peinture sur faïence… De jolis souvenirs <strong>et</strong> peut-être l’éveil <strong>de</strong> vocationsen perspective !La Suisse, invitée d’honneur, apportera une touche <strong>de</strong> dépaysement grâce à ses spécialités<strong>et</strong> animations typiques.Avec un tel programme, c’est sûr, <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong> visiteurs, aventuriers ou habitués,se presseront pour profiter <strong>du</strong> spectacle <strong>de</strong>s savoir-faire. Y serez-vous ?ADRESSE ET PROGRAMME :Hôtel <strong>du</strong> Département - 52 avenue <strong>de</strong> Saint-Just - 13004 MarseilleEntrée libre <strong>de</strong> 10 à 19 heuresSamedi <strong>et</strong> dimanche, shows fleurs, coiffure <strong>et</strong> esthétique à 14h30 <strong>et</strong> 16h30, défilés <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> à 15h30 <strong>et</strong> 18h.Programme disponible sur www.cma13.fr <strong>et</strong> dans vos points d’accueil CMA 13Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 5


ctualités<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneLES CANDIDATS AUX RÉGIONALES PACA ONT SIGNÉ UN PACTE POUR L’ARTISANAT« VOUS NOUS AIMEZ ?ALORS AGISSEZ ! »À quelques jours <strong>du</strong> premier tour <strong>de</strong>s élections régionales, plusieurs têtes <strong>de</strong> listes en PACA signaient le« Pacte pour l’artisanat », élaboré <strong>et</strong> présenté par la <strong>Chambre</strong> régionale <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat. Véritableprofession <strong>de</strong> foi en faveur <strong>de</strong>s entreprises <strong>du</strong> secteur, le pacte a permis à l’Union Professionnelle Artisanale(UPA) PACA d’ouvrir le débat pour faire <strong>de</strong> l’artisanat un acteur majeur <strong>de</strong> la gouvernance économique régionale.Le 3 mars <strong>de</strong>rnier, <strong>de</strong>s représentants <strong>du</strong> PS, <strong>de</strong> l’UMP, d’EuropeÉcologie <strong>et</strong> <strong>du</strong> Front <strong>de</strong> Gauche ont redit leur souhait<strong>de</strong> voir les artisans jouer ce rôle central lors d’échanges avecAndré Bendano, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’UPA PACA, <strong>et</strong> ses responsablesrégionaux.« J’accepte d’intégrer dans mon programme les engagementspris dans le pacte artisanal Provence-Alpes-Côte d’Azur <strong>et</strong> <strong>de</strong>les transformer au cours <strong>de</strong> mon mandat, si je suis élu(e), enactions concrètes <strong>et</strong> adaptées. » C’est la première fois que lesecteur <strong>de</strong>s métiers interpellait directement <strong>de</strong>s candidats dansle cadre d’une élection pour faire en sorte que « ses représentantssoient associés en amont à tous les proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> dispositifsen matière économique <strong>et</strong> <strong>de</strong> formation », <strong>et</strong> que « l’impact <strong>de</strong>sentreprises artisanales soit systématiquement pris en comptepour toute orientation ou engagement <strong>de</strong> la collectivité régionale.»Quatre têtes <strong>de</strong> liste aux élections régionales en PACA ontsigné au bas <strong>de</strong> ce paragraphe en mars <strong>de</strong>rnier : Michel VauzelleDe gauche à droite, Marc Venaut, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union régionale CAPEB, Pascale Gérard, candidate PS, André Bendano, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’UPAR,Jean-Louis Clément, Prési<strong>de</strong>nt régional <strong>de</strong> la CGAD, Albert Mozzatti, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CRMA PACA, <strong>et</strong> Bernard Deflesselles, candidat UMP.© Georges Majol<strong>et</strong>6 ●Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


(PS), Thierry Mariani (UMP), Laurence Vichnievsky (EuropeÉcologie), Jean-Marc Coppola (Front <strong>de</strong> Gauche) <strong>et</strong> JacquesBompard (Ligue <strong>du</strong> Sud). Ils ont ainsi reconnu le rôle majeur<strong>et</strong> moteur <strong>de</strong> l’artisanat dans l’économie <strong>et</strong> l’emploi régional.Ils ont aussi promis aux artisans <strong>de</strong> répondre à leurs besoinsdans les politiques publiques régionales <strong>de</strong> la mandature 2010-2016, à la hauteur <strong>de</strong> leur contribution au développement <strong>et</strong> àla qualité <strong>de</strong> vie <strong>du</strong> territoire.Le pacte comporte neuf thèmes qui regroupent l’essentiel <strong>de</strong>spréoccupations <strong>du</strong> secteur <strong>de</strong>s métiers : l’emploi, l’orientation<strong>de</strong>s jeunes, l’apprentissage, la formation continue, la reprise <strong>et</strong>la création d’entreprises artisanales, l’engagement <strong>de</strong> l’artisanatdans la nouvelle économie, l’artisanat acteur <strong>du</strong> développement<strong>du</strong>rable, les savoir-faire <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its artisanaux, l’artisanatacteur majeur <strong>du</strong> développement <strong>de</strong>s territoires.À partir <strong>de</strong> ces thèmes, 24 axes <strong>de</strong> travail sont développés.Parmi les plus marquants, on peut citer l’accompagnement <strong>de</strong>sentreprises dans la gestion <strong>de</strong> leurs compétences, l’accès <strong>de</strong>sfemmes aux métiers dits masculins, la valorisation <strong>du</strong> statut<strong>de</strong>s apprentis, la réponse au besoin <strong>de</strong> qualification <strong>de</strong>s artisans<strong>et</strong> <strong>de</strong> leurs salariés dans le plan régional <strong>de</strong> formation, laconstruction d’une politique incitative d’entrepreneuriat dansl’artisanat, l’intégration <strong>de</strong>s technologies <strong>de</strong> l’information <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’environnement au cœur <strong>de</strong>s métiers, un programme d’actionsspécifiques à l’export, un foncier économique plus accessibleaux artisans…Quelques-unes <strong>de</strong> ces idées sont nouvelles, d’autres sont déjàmises en actes par les <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>et</strong>par l’Union Professionnelle Artisanale, parfois avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> laRégion. L’objectif <strong>du</strong> pacte, c’est que les vainqueurs <strong>du</strong> scrutinmaintiennent c<strong>et</strong> effort <strong>et</strong> aillent plus loin…Ils étaient là, ils ont dit…◾ Christian Caroz,pour Europe Écologie« Laurence Vichnievsky, notre tête <strong>de</strong> liste en PACA,a signé le pacte <strong>et</strong> nous sommes d’autant pluscontents <strong>de</strong> le signer qu’il s’inscrit dans le travailréalisé par nos élus avec les artisans lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnièremandature. Il est clair que la plupart <strong>de</strong>s points<strong>de</strong> ce pacte rejoignent notre programme, dont l’axepremier est la transformation écologique <strong>de</strong> l’économiepour sortir <strong>de</strong> la crise. Les TPE artisanalesont pour nous un grand rôle à jouer. »◾ Jean-Marc Coppola,pour le Front <strong>de</strong> Gauche« Tête <strong>de</strong> liste <strong>du</strong> Front <strong>de</strong> Gauche, je signe le pacte,<strong>et</strong> vous remercie <strong>de</strong> votre invitation. Des enjeuxrégionaux <strong>de</strong> l’artisanat, je r<strong>et</strong>iens que 100 000 entreprises<strong>de</strong>vront être transmises dans les prochainesannées. Pour soutenir la pérennisation <strong>et</strong> le développement<strong>de</strong> l’activité <strong>et</strong> <strong>de</strong>s emplois, nous proposons<strong>de</strong> créer un fonds régional d’investissement enm<strong>et</strong>tant les banques autour <strong>de</strong> la table. »◾ Bernard Deflesselles,pour la liste UMP-Nouveau centre« Au nom <strong>de</strong> Thierry Mariani, tête <strong>de</strong> liste en PACA,je signe le pacte. Vous avez eu raison <strong>de</strong> nous réveiller,nous interpeller, on s’était endormis. Nous n’avonspas été à la hauteur <strong>de</strong> vos exigences. La Régions’est dispersée dans <strong>de</strong>s compétences qui ne sontpas les siennes. Nous <strong>de</strong>vons recalibrer notre budg<strong>et</strong><strong>et</strong> le rem<strong>et</strong>tre sur nos compétences <strong>de</strong> droit,notamment l’apprentissage. »◾ André Bendano,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’UPA PACA« Ce que nous voulons, c’est la prise en compte<strong>de</strong> l’Artisanat dans toutes les politiques régionales,sur le mo<strong>de</strong> <strong>du</strong> Small Business Act : penser aux p<strong>et</strong>itsd’abord. Notre légitimité est claire. Avec plus <strong>de</strong>100 000 entreprises, 300 000 actifs <strong>et</strong> 22 milliardsd’euros <strong>de</strong> chiffre d’affaires, nous sommes le socle<strong>de</strong> l’économie régionale. Nous avons donc <strong>de</strong>mandéaux candidats <strong>de</strong>s engagements concr<strong>et</strong>s en faveur<strong>de</strong> nos entreprises, indispensables au développementéconomique <strong>et</strong> social régional. »◾ Pascale Gérard,pour l’Alliance <strong>de</strong> l’Olivier (PS-PRG-MRC)« Au nom <strong>du</strong> candidat Michel Vauzelle, je m’engagedans le pacte régional pour l’Artisanat. En créant<strong>de</strong>s emplois non-délocalisables, en entr<strong>et</strong>enantla cohésion sociale <strong>et</strong> territoriale, les artisans nousont aidés à résister à c<strong>et</strong>te crise qui signe l’échec<strong>de</strong> la globalisation. Alors oui, il faut penser aux p<strong>et</strong>its,mais en pensant en grand l’économie, dont la reprise<strong>de</strong>vra beaucoup aux entreprises <strong>de</strong>s métiers. »Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 7


ctualités<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneUN PARTENARIAT EN CONSTRUCTIONLE PAYS D’AIX À GRAND PASVERS L’ARTISANATComme pour le Pays d’Aubagne <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Étoile (voir Le Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Artisans n°74), la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône (CMA 13) travaille à une meilleure prise en compte <strong>de</strong> l’artisanat dansles politiques <strong>de</strong> développement économique con<strong>du</strong>ites par la Communauté d’agglomération <strong>du</strong> Pays d’Aix.Après réalisation d’un diagnostic, un programme d’actions <strong>et</strong> une convention <strong>de</strong> partenariat sonten préparation.Même objectif que pour le Pays d’Aubagne (plus <strong>de</strong> placepour l’artisanat dans la décision économique), mêmemétho<strong>de</strong> (un diagnostic basé sur la participation d’artisansengagés dans la vie locale), même résultat : l’artisanat, premièreentreprise <strong>du</strong> territoire. Entre les <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s réaliséesfin 2008-début 2009 par la CMA 13, il existe bien sûr <strong>de</strong>ssimilitu<strong>de</strong>s : <strong>du</strong> Garlaban à la Sainte-Victoire, l’Artisanat présentela même utilité au service <strong>de</strong> la croissance, <strong>de</strong> la créationd’emploi, <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s jeunes, <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie encœur <strong>de</strong> ville <strong>et</strong> dans les villages.Mais les artisans ne sont pas non plus une armée <strong>de</strong> clones.Ceux <strong>du</strong> Pays d’Aix ont <strong>de</strong> fortes spécificités.Outre le poids économique <strong>de</strong>s métiers (voir chiffres ci-contre),le diagnostic relève par exemple l’importance <strong>de</strong> l’artisanaten sous-traitance in<strong>du</strong>strielle <strong>et</strong> commerciale, avec laforte valeur ajoutée <strong>du</strong> secteur <strong>du</strong> travail <strong>de</strong>s métaux (153milliers d’euros par entreprise en moyenne) <strong>et</strong> la présence surle territoire d’un quart <strong>de</strong>s entreprises <strong>du</strong> bois/ameublement<strong>du</strong> département.Sont également mises en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> nombreuses opportunités<strong>de</strong> développement pour les métiers sur un territoire au niveau<strong>de</strong> vie assez élevé, où la population progresse avec ses besoins<strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> proximité, où <strong>de</strong>s leviers <strong>de</strong> croissanceexistent (économie dynamique, activités diversifiées, présence<strong>de</strong> grands proj<strong>et</strong>s : ITER, pôles <strong>de</strong> compétitivité…), oùles filières <strong>du</strong> développement <strong>du</strong>rable <strong>et</strong> <strong>du</strong> tourisme offrentd’importantes perspectives.Afin <strong>de</strong> transformer ce climat favorable en bénéfices concr<strong>et</strong>spour l’artisanat, la CMA 13 a proposé à la Communauté d’agglomération<strong>du</strong> Pays d’Aix <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> travail pour enrichirsa politique économique : parmi elles, faciliter l’implantation<strong>et</strong> le développement <strong>de</strong>s artisans dans les zones d’activité,assurer la présence artisanale à long terme en centre-ville <strong>et</strong>cœur village, améliorer la compétitivité <strong>de</strong>s entreprises par lamise en commun <strong>de</strong> moyens <strong>et</strong> le partage d’expérience…+<strong>Info</strong>Repères sur l’artisanaten Pays d’Aix■ 6 100 entreprises dans les <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône,soit près d’une entreprise artisanale sur cinq■ 20 % <strong>du</strong> tissu économique <strong>du</strong> Pays d’Aixen nombre d’établissements■ 15 000 emplois, soit 11 % <strong>de</strong>s emploisen Pays d’Aix■ Trois quarts <strong>de</strong>s entreprises font vivrel’économie <strong>de</strong> proximité (bâtiment, services…)■ 10 % <strong>de</strong> l’emploi artisanal en Pays d’Aixsont concentrés sur le travail <strong>de</strong>s métaux■ + 22 % d’entreprises artisanales entre 2003<strong>et</strong> 2008■ 1 gérant d’entreprise artisanale sur 3a plus <strong>de</strong> 50 ans■ 989 apprentis sur le territoire© Fotolia8 ●Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


Du Garlaban à la Sainte-Victoire,l’Artisanat présente la même utilitéau service <strong>de</strong> la croissance, <strong>de</strong> la créationd’emploi, <strong>de</strong> la formation <strong>de</strong>s jeunes,<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie en cœur <strong>de</strong> ville<strong>et</strong> dans les villages.Cinq axes <strong>de</strong> travail ont été définis suite aux premiers échangesentre la CMA 13 <strong>et</strong> le Pays d’Aix :■ la connaissance partagée <strong>et</strong> la collaboration en matière d’étu<strong>de</strong>s<strong>et</strong> <strong>de</strong> mises en œuvre <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> développement local <strong>et</strong>d’aménagement <strong>du</strong> territoire ;■ un soutien commun aux entreprises artisanales <strong>du</strong> territoirepar le biais d’actions concrètes d’information <strong>et</strong> d’accompagnementencore à définir ;■ la promotion <strong>de</strong> l’apprentissage, <strong>de</strong> la formation <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’emploidans le secteur <strong>de</strong>s métiers auprès <strong>de</strong>s différents publics ;■ la valorisation <strong>et</strong> la mise en réseau <strong>de</strong>s métiers d’art, <strong>de</strong>s goûts<strong>et</strong> <strong>de</strong>s saveurs dans la perspective <strong>de</strong> Marseille 2013, Capitaleeuropéenne <strong>de</strong> la culture ;■ la mise en place <strong>de</strong> prestations sur le thème <strong>du</strong> développement<strong>du</strong>rable.Une convention est en préparation pour matérialiser l’engagement<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partenaires : sa signature aboutirait notammentà un accompagnement renforcé <strong>de</strong>s entreprises artisanales dansles 34 communes <strong>du</strong> Pays d’Aix.D’ores <strong>et</strong> déjà, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> la Communauté d’agglomérationsont en relation sur plusieurs dossiers tels quel’animation commerciale <strong>de</strong> proximité (Fisac en cours), la place<strong>de</strong> l’artisanat dans les zones d’activité en création, ou encorel’usage par les communes <strong>du</strong> droit <strong>de</strong> préemption pour préserverles activités artisanales en centre-ville.Les artisans membres<strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> travail• Christian B<strong>et</strong>ton, entreprise d’étu<strong>de</strong>, conseil <strong>et</strong>vente <strong>de</strong> systèmes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction d’utilisation <strong>de</strong>sénergies renouvelables à Bouc-Bel-Air• Maurice Farine, fabricant <strong>de</strong> calissons à Aix-en-Provence, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Pays d’Aix Développement<strong>et</strong> <strong>du</strong> Pôle Aix La Pioline• Philip Farrugia, entreprise <strong>de</strong> peinture en bâtimentà Vitrolles, membre <strong>du</strong> Centre <strong>de</strong>s Jeunes Dirigeantsd’Entreprises• Renée Fernan<strong>de</strong>z, entreprise <strong>de</strong> coiffure à Vitrolles,administratrice CMA 13, membre <strong>de</strong> l’association<strong>de</strong>s artisans <strong>et</strong> commerçants <strong>de</strong> la commune• Alain Gatti, céramiste à Saint-Cannat, responsable<strong>de</strong>s foires Artisans à Ciel Ouvert• Alain Lejosne, entreprise <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risquesincendie à Saint-Cannat, membre <strong>du</strong> pôle <strong>de</strong> compétitivitéCapénergies• Jacques Lemeray, Prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Groupement d’Artisans<strong>du</strong> Pays d’Aix (GAPA)• Fabien Monachino, entreprise <strong>de</strong> maçonnerie généraleà Simiane-Collongue, formateur CFA bâtiment• Didier Raggi, commerce <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>s <strong>et</strong> traiteurà Saint-Paul-lez-Durance, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’association<strong>de</strong>s artisans <strong>et</strong> commerçants <strong>de</strong> la commune• Pascal Rolland, liquoriste à Venelles, Entreprise<strong>du</strong> Patrimoine Vivant (EPV)• Pascal Sacqu<strong>et</strong>, entreprise d’ébénisterie <strong>et</strong> restauration<strong>de</strong> meubles à MeyreuilSolutions Eovi Entreprises :Jean-Clau<strong>de</strong> D.charpentierHélène S.comptableMichel B.plombierAlain F.électricienJocelyne R.fleuristeMarie T.gérante <strong>de</strong> sociétéVous protégercommevous êtes !SANTÉ • PRÉVOYANCEÉPARGNE • RETRAITEAntony F.photographeHélène A.patissierAlex F.commercial <strong>de</strong> PMEwww.eovi-novalia-mutuelle.fr0 969 39 89 13Fev 2010Mutuelle soumise aux dispositions <strong>du</strong> livre II <strong>du</strong> co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Mutualité. Registre national <strong>de</strong>s mutuelles n° 317 442 176Avec plus <strong>de</strong> 900 collaborateurs <strong>et</strong> plus <strong>de</strong>115 implantations sur 14 départements,le groupe Eovi mutuelles protège plus d'unmillion <strong>de</strong> personnes <strong>et</strong> compte plus <strong>de</strong>5 000 entreprises adhérentes.


ctualités<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneC’EST LE MOMENT D’Y PENSERRECRUTER UN APPRENTI,POURQUOI PAS VOUS ?La crise, la crainte d’embaucher, le coût, la difficulté <strong>de</strong> trouverle bon profil font douter les chefs d’entreprise artisanale <strong>de</strong>l’opportunité d’accueillir <strong>et</strong> <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s jeunes ? Pour gui<strong>de</strong>r <strong>et</strong>conforter leur choix, quelques arguments <strong>et</strong> conseils utiles…Former <strong>de</strong>s apprentis : étape indispensablepour l’avenir <strong>de</strong> l’artisanatLes apprentis d’aujourd’hui sont les ouvriers qualifiés <strong>de</strong><strong>de</strong>main <strong>et</strong> les artisans d’après-<strong>de</strong>main.L’apprentissage reste la seule voie <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s savoirfaire<strong>et</strong> <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong>s métiers. L’oublier, c’est entr<strong>et</strong>enirles difficultés <strong>de</strong> recrutement dans certains secteurs <strong>et</strong> les fairenaître dans d’autres.Les financements : la bonne nouvelleen temps <strong>de</strong> criseL’apprentissage perm<strong>et</strong> à l’artisan <strong>de</strong> compter sur un collaborateursupplémentaire présent en moyenne 70 % <strong>du</strong> temps <strong>de</strong> travail. Enoutre, le chef d’entreprise artisanale qui recrute un ou plusieursapprenti(s) bénéficie <strong>de</strong> 1 000 € par année <strong>de</strong> formation effectuée,jusqu’à 3 200 € <strong>de</strong> crédit d’impôts sur 24 mois <strong>et</strong> <strong>de</strong>s exonérations<strong>de</strong> cotisations sociales, patronales <strong>et</strong> salariales.À ces ai<strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinées à alléger la charge financière <strong>de</strong> l’apprenti pourl’entreprise s’ajoute le soutien financier potentiel <strong>du</strong> Conseil régionalPACA en faveur <strong>de</strong> l’égalité <strong>de</strong>s chances d’un montant minimum <strong>de</strong>400 € par année <strong>de</strong> formation. Toutes ces ai<strong>de</strong>s sont cumulativespour chaque critère respecté (cf encadré ci-<strong>de</strong>ssous).L’apprentissage restela seule voie <strong>de</strong> transmission<strong>de</strong>s savoir-faire <strong>et</strong> <strong>de</strong>renouvellement <strong>de</strong>s métiers.© CMA33+<strong>Info</strong>Combien coûte un apprenti ?■ Coût minimum d’un apprenti pour un employeur dans la Charcuterie artisanale : 209 €/mois *■ Coût minimum d’un apprenti pour un employeur soumis à la Convention Collective <strong>du</strong> Bâtimenten électricité : 398 €/mois *Pour avoir une idée <strong>de</strong> ce que coûte un futur apprenti à son employeur, simulez son salaire sur :www.salaireapprenti.pme.gouv.fr/SalaireApprenti/in<strong>de</strong>x.jsp* Charges patronales comprises : acci<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> travail <strong>et</strong> maladie professionnelle. Calcul effectué à partir <strong>de</strong>s informations suivantes : apprentis <strong>de</strong> 16 ans au 01/09/2010,premier contrat d’apprentissage <strong>de</strong> 24 mois, SMIC en vigueur au 01/01/2010 soit 8.86 €/heure, primes régionales à l’effort <strong>de</strong> formation dé<strong>du</strong>ites (1 000 € par année <strong>de</strong> formation),crédit d’impôt dé<strong>du</strong>it (1 600 € par an), hors primes optionnelles régionales, taux AT/MP <strong>de</strong> base charcuterie artisanale : 3.10 %, taux AT/MP <strong>de</strong> base électricité : 3.70 %10 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


+<strong>Info</strong>Le recrutement commence dès maintenant !Les contrats d’apprentissage se signent entre juill<strong>et</strong> <strong>et</strong> novembre. L’idéal est <strong>de</strong> préparer l’embauche dès le mois<strong>de</strong> mars. Le service CAD Emploi <strong>de</strong> la CMA 13 ai<strong>de</strong> les artisans à cerner leurs besoins <strong>et</strong> les m<strong>et</strong> en relation avec<strong>de</strong>s candidats potentiels ajustés à leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>et</strong> à la situation <strong>de</strong> leur entreprise. Les candidats présentésne s’engagent pas à la légère : ils ont réfléchi <strong>et</strong> validé leur proj<strong>et</strong> professionnel, avec la CMA 13 ou via l’un <strong>de</strong>ses partenaires <strong>du</strong> service public <strong>de</strong> l’emploi (Mission locale, <strong>et</strong>c.).CONTACTCentre d’Ai<strong>de</strong> à la Décision <strong>de</strong> la CMA 13 (CAD Emploi) : pour trouver l’apprenti qui vous convient• Métiers <strong>du</strong> Bâtiment : Véronique Cambornac, 04 91 32 24 63, bra@cm13.org• Autres métiers : Liliane Casana, 04 91 32 24 47, bra2@cm13.orgService Apprentissage CMA 13 : pour tout renseignement sur le contrat d’apprentissage : 04 91 32 24 24, apprentissage@cm13.orgRencontres MAAFPriorité à la sécurité<strong>de</strong>s jeunes <strong>de</strong>s CFA <strong>du</strong> 13© CMA13Parce que les acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> la route constituentla première cause <strong>de</strong> mortalitéchez les 15/24 ans,MAAF Assurances a organiséle 2 mars 2010, avec le soutien<strong>de</strong> la CMA 13, une opération<strong>de</strong> sécurité routière à l’attention<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 550 jeunes<strong>de</strong>s CFA <strong>du</strong> départementau Parc Chanot à Marseille.Ces rencontres sur le thème« Alcool, drogue, médicaments: les dangers <strong>de</strong> lacon<strong>du</strong>ite sous influence »ont permis <strong>de</strong>puis un an <strong>de</strong>sensibiliser près <strong>de</strong> 3 000 jeunesà travers la France auxcomportements routiers àrisques.La CMA 13 souhaite qu<strong>et</strong>ous les messages <strong>de</strong>prévention enten<strong>du</strong>slors <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te journée se transformenten actes concr<strong>et</strong>ssur la route.Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 11


ctualités<strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneS’IMPLANTER EN ZONE FRANCHE URBAINE (ZFU) À MARSEILLE4 RAISONS D’Y RÉFLÉCHIRÀ Marseille, <strong>de</strong>ux zones franches urbainesredynamisent l’économie <strong>et</strong> l’emploi dans <strong>de</strong>s quartiersjugés prioritaires. Pour une entreprise artisanale,s’implanter sur ces périmètres comporte <strong>de</strong> nombreuxavantages : exonérations multiples, opportunitésd’embauche en proximité, accompagnements divers,espaces <strong>de</strong> travail plus grands…1. Un considérable allégement<strong>de</strong> charges pendant plusieurs annéesUne implantation en ZFU perm<strong>et</strong> à une entreprise <strong>de</strong> bénéficierd’exonérations fiscales <strong>et</strong> sociales réservées aux p<strong>et</strong>ites entreprises(moins <strong>de</strong> 50 salariés, moins <strong>de</strong> 10 millions d’euros <strong>de</strong>chiffre d’affaires) à 100 % pendant les cinq premières années(avec plafonnement), puis à taux dégressifs pendant les annéessuivantes (sauf taxe foncière).■ Exonérations fiscales : impôts sur les bénéfices, taxe professionnelle,taxe foncière sur les propriétés bâties.■ Exonérations sociales : cotisations sociales patronales <strong>de</strong>Sécurité sociale, cotisations au titre <strong>du</strong> fonds national d’ai<strong>de</strong>au logement, cotisations <strong>de</strong> versement transport, cotisationssociales personnelles <strong>et</strong> maternité.2. Une implantation dans <strong>de</strong>s zones économiquesactives <strong>et</strong> bien situéesProches <strong>de</strong>s accès autoroutiers A7/A55, à 10 minutes <strong>du</strong> centre-ville<strong>et</strong> <strong>de</strong> la gare, au cœur <strong>de</strong> l’agglomération marseillaise<strong>et</strong> d’un bassin <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> 1,5 million d’habitants, <strong>de</strong>ux ZFUpeuvent intéresser les entreprises artisanales, notamment dansle secteur <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction, <strong>de</strong>s services <strong>et</strong> <strong>du</strong> bâtiment.■ La ZFU Nord Littoral s’étend sur 210 hectares à l’entréenord <strong>de</strong> Marseille, à proximité <strong>de</strong>s grands donneurs d’ordre<strong>du</strong> port autonome.■ La ZFU 14 e <strong>et</strong> 15 e Sud couvre 433 hectares au pourtourd’une zone <strong>de</strong> développement économique majeur surMarseille : les Arnavants <strong>et</strong> le Marché d’intérêt national <strong>de</strong>sArnavaux.Ces <strong>de</strong>ux périmètres sont parmi les plus attractifs <strong>et</strong> dynamiques<strong>de</strong> l’aire marseillaise : 5 500 entreprises y sont installées,3 000 établissements <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 12 000 emplois y ont été créés<strong>de</strong>puis le lancement <strong>du</strong> dispositif en 1996.Une importante proportion d’activités <strong>de</strong> services <strong>et</strong> <strong>de</strong>construction est observée, en forte progression ces <strong>de</strong>rnièresannées avec l’installation <strong>de</strong> nombreux artisans.La proximité <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s urbains majeurs (Euroméditerranée,Grand Proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> Ville) contribue au renouveau économique<strong>et</strong> à l’amélioration <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong> vie dans les ZFU.+<strong>Info</strong>2 opportunités d’implantationen ZFU 14 e <strong>et</strong> 15 e sud• Altitu<strong>de</strong> 180 (location) : proche villageSaint-Antoine, 12 lots <strong>de</strong> 120 m 2 au sol + 30 m 2<strong>de</strong> bureau en mezzanine+ 2 parkings par lot, le tout sécurisé (terrain clos,portail automatique). Regroupement possible<strong>de</strong> lots. Climatisation réversible.• Cap Méditerranée (acquisition) : à quelquesmètres <strong>de</strong> la mairie <strong>du</strong> 15 e arrondissement,2 070 m 2 <strong>de</strong> locaux d’activités (lots à partir <strong>de</strong>139 m 2 ) <strong>et</strong> 913 m 2 <strong>de</strong> bureaux (lots à partir <strong>de</strong> 84 m 2 ),avec 32 places <strong>de</strong> parking.Contact : Communauté Urbaine Marseille ProvenceMétropole - Marion Demoulin 04 95 09 50 103. Un réservoir <strong>de</strong> main-d’œuvre pour les métiersEn 2008, près d’une embauche sur <strong>de</strong>ux réalisée par les entreprisesen ZFU a bénéficié aux rési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>s quartiers environnants.De 1997 à 2007, le recul <strong>du</strong> nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ursd’emplois est très significatif dans les arrondissements concernés: - 42 % dans le 14 e , - 43 % le 15 e , - 49 % dans le 16 e contre- 37 % sur l’ensemble <strong>de</strong> la ville.4. Des réseaux <strong>et</strong> accompagnements utiles■ La Communauté Urbaine Marseille Provence Métropoleassure l’accueil <strong>et</strong> l’ai<strong>de</strong> à l’implantation <strong>de</strong>s entreprises artisanalesen ZFU, avec l’appui <strong>de</strong> la CMA 13.■ L’association EZF rassemble les expériences <strong>de</strong>s entrepreneurs<strong>de</strong>s zones franches <strong>de</strong> Marseille, fait connaître leurs préoccupations<strong>et</strong> attentes aux différents acteurs politiques, économiques <strong>et</strong>sociaux <strong>et</strong> contribue à ancrer leurs entreprises dans la <strong>du</strong>rée.Contact : CMA 13 - Éric Tocu 06 28 59 09 62 ou 09 50 40 04 92■ Un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> redynamisation <strong>du</strong> commerce <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanatdans les 15 e <strong>et</strong> 16 e arrondissements est en préparation : il associeraoutils <strong>de</strong> communication, animations commerciales <strong>et</strong>accompagnement <strong>de</strong>s entreprises.Contact: Fédération <strong>de</strong>s associations <strong>de</strong>s commerçants <strong>et</strong> artisans<strong>du</strong> Littoral Nord - Ay<strong>et</strong>te Bou<strong>de</strong>laa 09 52 29 65 51 ou 06 66 79 04 00© MPM12 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


É clairage <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneS’il est une couleur dont nombre <strong>de</strong>multinationales aiment se peindreactuellement, c’est bien le vert. Mais,on le sait, l’avenir <strong>de</strong> la planète abesoin d’actes plus que <strong>de</strong> mots,<strong>de</strong> respect <strong>de</strong>s réglementationsplus que <strong>de</strong> communication. Artisanspeintres à Auriol, Gabriel <strong>et</strong> MartineRos ont choisi les actes.© CMA 13 – Patrice TerrazGABRIEL ET MARTINE ROSLa peinture couleur TerreSur les hauteurs d’Auriol,dans le quartier <strong>de</strong>s Côtes.Gabriel Ros <strong>et</strong> Martine, sonépouse composent la totalité<strong>de</strong> l’effectif <strong>de</strong> l’entreprise <strong>de</strong> peinturequ’ils ont créée en avril 2001.Le carn<strong>et</strong> <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> est plein à<strong>de</strong>ux mois : un peu <strong>de</strong> pub, beaucoup<strong>de</strong> bouche-à-oreille… Le couple estconnu <strong>et</strong> apprécié dans le secteur.Peinture décorative, papiers peints,revêtements traditionnels (stuc) ouplus contemporains (béton ciré)…Une p<strong>et</strong>ite pièce par ci, une gran<strong>de</strong>villa par là… La clientèle est composéeà 100 % <strong>de</strong> particuliers sur <strong>de</strong>schantiers <strong>de</strong> rénovation.Rencontrer les Ros rassure. À l’heure<strong>de</strong>s tempêtes économiques, ils sontl’exemple d’une TPE artisanale quirésiste <strong>et</strong> qui avance, parfois contrele vent. Le mauvais vent <strong>de</strong>s licenciements,par exemple. Gabriel <strong>et</strong>Martine ont en commun d’avoir vécula perte d’emploi. Pendant 16 ans,Gabriel a travaillé chez Saint-MarcelFerroviaire, un <strong>de</strong>s grands employeurs<strong>de</strong> la vallée <strong>de</strong> l’Huveaune… Jusqu’en1994, année <strong>de</strong> la liquidation.Martine, elle, a œuvré pendant 30 ansdans la vente en pap<strong>et</strong>erie <strong>et</strong> fournitures<strong>de</strong> bureau, avant d’être remerciéepar une entreprise en difficulté.Le beau <strong>et</strong> le bioC’est par l’artisanat qu’ils ont rebondi.Gabriel en r<strong>et</strong>ournant dans uneentreprise <strong>du</strong> bâtiment m<strong>et</strong>tre à profitle savoir-faire acquis au fil <strong>de</strong>sannées 60-70, par l’apprentissagedès 14 ans, un CAP un peu plus tar<strong>de</strong>t un poste <strong>de</strong> peintre dans le BTP.Martine en r<strong>et</strong>ournant… à l’école,pour décrocher son CAP peintreapplicateur<strong>de</strong> revêtement, doubléd’une formation en gestion<strong>de</strong>s entreprises <strong>du</strong> bâtiment. « J’aitoujours aimé le métier <strong>de</strong> monmari », dit-elle en passant sans effort<strong>de</strong> la compta au rouleau. Lui renchérit: « Le peintre, c’est celui qui vientdonner le cach<strong>et</strong> final à l’intérieur,c’est le <strong>de</strong>rnier homme sur le chantier,celui par qui le beau arrive. »Leur <strong>du</strong>o fonctionne parfaitement.« J’ai longtemps hésité à créerma propre entreprise, se souvientGabriel Ros. On me parlait <strong>de</strong> milliers<strong>de</strong> francs <strong>de</strong> cotisation la premièreannée <strong>et</strong> je me sentais découragé.Je me suis finalement lancé,Martine m’a rejoint. On est libres,on choisit le travail. J’aurais dû yaller avant. » 10 ans déjà. Pendantc<strong>et</strong>te décennie <strong>de</strong> prise <strong>de</strong> conscienceécologique, Gabriel <strong>et</strong> Martine ontvu venir les nouvelles attentes <strong>de</strong> laChaque année,2 000 artisanspeintres <strong>du</strong> 13pro<strong>du</strong>isent près<strong>de</strong> 300 tonnes<strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s.clientèle : la peur <strong>de</strong>la pollution intérieureliée aux composésorganiques volatils contenusdans les peintures (maispas seulement), le r<strong>et</strong>our aux matériauxnaturels, le décollage <strong>de</strong> laconstruction bio. Dans le match quiles oppose <strong>de</strong>puis la nuit <strong>de</strong>s temps,la peinture à l’huile a per<strong>du</strong> face à lapeinture à l’eau.Gabriel <strong>et</strong> Martine conseillent enfonction <strong>du</strong> besoin, <strong>du</strong> budg<strong>et</strong>, <strong>de</strong>la sensibilité <strong>du</strong> client. Ils veillent àm<strong>et</strong>tre en œuvre <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> qualitéselon les normes en vigueur. Leurproblème écologique est ailleurs : laréglementation classe la peinture <strong>et</strong>tout ce qu’elle touche comme déch<strong>et</strong>sdangereux, dont l’élimination est <strong>de</strong>la responsabilité <strong>du</strong> peintre. Lequela obligation <strong>de</strong> disposer en permanence<strong>de</strong>s bor<strong>de</strong>reaux <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong>s14 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


Caisse Régionale d'Assurances Mutuelles Agricoles. Entreprise régie par le co<strong>de</strong> <strong>de</strong>s assurances. Document non contractuel. Février 2009. Crédit photo : G<strong>et</strong>ty images-Fotolia Jumpfrance. Illustration : ODEKA.GROUPAMA FIL 24/24 - 7/70,12 € TTC / MIN D’UN POSTE FIXEGroupama100%avec les ProsNos offresd'assurancessont adaptées àchaque métierau milimètre près.Etre "100% avec les Pros", c'est : Un diagnostic personnalisé <strong>et</strong>gratuit,une gamme <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> <strong>de</strong>services adaptés à votre métier, un conseiller spécialisé pourvous garantir un service <strong>de</strong>professionnel.www.groupama.fr


É clairageD’après l’Observatoire <strong>de</strong> la Fédération<strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> gestion agréés (janvier2010), plus d’un entrepreneur sur cinqs’est engagé dans une démarchequalité (certification, labellisation…).On peut y voir un signe <strong>de</strong>s temps :avec la crise, c<strong>et</strong>te démarche améliorele fonctionnement <strong>de</strong> l’entreprise touten constituant un atout mark<strong>et</strong>ing.Dossier réalisé par Florent LacasDes marqueurs qualité sur vos pro<strong>du</strong>itsou leurs emballages amélioreront toujoursla relation <strong>de</strong> confiance qui vous lie à votre client.LABELLISATIONLe signe qualité,accélérateur <strong>de</strong> clientèle© Bernard BAILLY / FotoliaSITE :www.afnor.org/profils/situation/artisansLes moyens <strong>de</strong> distinguer sonentreprise avec un « label »qualité ne manquent pas. Àl’heure d’Intern<strong>et</strong>, les clientspeuvent <strong>de</strong> mieux en mieux comparerles professionnels. La démarche<strong>de</strong> prouver la qualité <strong>de</strong> vos pro<strong>du</strong>itsou services <strong>et</strong> <strong>de</strong> votre savoir-fairen’est donc pas vaine. Pourquoi nepas apposer en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> sa marqueou <strong>de</strong> son logo le p<strong>et</strong>it sigle quifera la différence ?Les normes sont un <strong>de</strong>s moyens lesplus réputés pour attester d’unebonne gestion <strong>de</strong> l’entreprise <strong>et</strong> <strong>de</strong> laqualité <strong>de</strong> ses pro<strong>du</strong>its. Ce sont <strong>de</strong>sdocuments <strong>de</strong> référence ayant traità <strong>de</strong>s questions techniques <strong>et</strong> commerciales.Elles sont pour la plupartfacultatives, à la différence <strong>de</strong>s réglementations: sur 28 000 références,seules 500 sont d’application obligatoire.Elles sont établies par consensusd’un groupe <strong>de</strong> spécialistes. EnFrance, c’est l’Association française<strong>de</strong> normalisation (Afnor) qui estchargée <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te mission par l’État.« Sur le site afnor.org, vous disposezd’un moteur <strong>de</strong> recherche perm<strong>et</strong>tant<strong>de</strong> connaître les normes en vigueurdans votre domaine d’activité »,explique Pascal Gautier, responsabledéveloppement management <strong>et</strong>services à l’Afnor. « Les artisans ontencore un réflexe <strong>de</strong> réticence parrapport aux normes : ils les perçoiventcomme <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> plus.Mais c’est un moyen <strong>de</strong> se différencier<strong>de</strong> la concurrence. » Et cela perm<strong>et</strong><strong>de</strong> renforcer le lien <strong>de</strong> confiancequi vous lie au client. « Je comprendsque les artisans aient tendance à sefocaliser sur leur savoir-faire ; maisla normalisation peut leur perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre celui-ci d’autant plus envaleur », estime Pascal Gautier.La certification pour gagner<strong>de</strong>s marchésMais être aux normes est seulementdéclaratif ; vous pouvez le dire auclient, le stipuler dans un contrat,Les normes pouvant intéresserles artisansSur le site <strong>de</strong> l’Afnor, une liste <strong>de</strong>s normes <strong>et</strong>certifications pouvant intéresser les entreprisesartisanales a été mise en ligne. Elle est réalisée parle Comité <strong>de</strong> concertation normes <strong>et</strong> artisanat (CCNA),créé en 2003. Une liste <strong>de</strong>s normes obligatoires parmétiers est également accessible à la même adresse.Vous pouvez aussi vous renseigner dans votre CMA.mais rien ne le certifie. L’autodéclarationvous perm<strong>et</strong> donc d’obtenirun label qualité, tout en engageantvotre propre responsabilité.Pour être encore plus crédible auprès<strong>du</strong> client, il y a la certification, quifait entrer en jeu un organisme certificateurindépendant agréé parle Comité français d’accréditation(Cofrac). Une certification implique<strong>de</strong>s contrôles réguliers, afin <strong>de</strong>s’assurer que vous respectez certainsréférentiels, s’appuyant sur<strong>de</strong>s normes ou <strong>de</strong>s réglementations.Les coûts sont donc plus importants,mais l’image <strong>de</strong> l’entreprise n’en estque bonifiée. Beaucoup d’artisansn’ont pas pris en compte c<strong>et</strong> aspectd’image <strong>et</strong> ne se soum<strong>et</strong>tent aux normesseulement lorsque leurs clientsLe mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 17


É clairage Comment distinguer son entreprise ?les y obligent. « 80 %d’entre eux sont dans ce cas, tandisque 20 % se soum<strong>et</strong>tent aux normespar bon sens », nous indique OlivierDurniak, spécialiste <strong>de</strong> la question àla chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat<strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>.Dans le bâtiment, lors d’appels d’offres,certaines certifications sont eneff<strong>et</strong> obligatoires pour pouvoir obtenirun marché. La plus réputée d’entreelles : l’ISO 9001. « Un jour,mon meilleur client est passé à l’ISO9001. Je n’ai pas eu d’autres choixque <strong>de</strong> le suivre », explique GuyMourer, gérant <strong>de</strong> la SARL Anger(Strasbourg, 12 salariés), spécialiséedans la réparation <strong>et</strong> l’usinage<strong>de</strong> pièces unitaires ou en p<strong>et</strong>ite série.Il est moyennement satisfait <strong>de</strong> c<strong>et</strong>tedémarche qui lui a été imposée. « Maclientèle est beaucoup plus exigeante<strong>de</strong>puis que je suis certifié ISO. Etça ne m’a pas apporté <strong>de</strong> nouveauxclients ! »« L’ISO 9001 perm<strong>et</strong>d’analyserle fonctionnement<strong>de</strong> son entreprise »© D.R.« Ma clientèle estbeaucoup plus exigeante<strong>de</strong>puis que je suis certifiéISO. Et ça ne m’a pasapporté <strong>de</strong> nouveauxclients ! », Guy Mourer,gérant <strong>de</strong> la SARL Anger.Vous pouvez vous adresser à votre chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat qui vousconseillera <strong>et</strong>, le cas échéant, vous proposera d’utiliser son dispositif Capea (Cycled’amélioration <strong>de</strong> la performance <strong>de</strong>s entreprises artisanales). Celui-ci consisteen un accompagnement progressif <strong>et</strong> mo<strong>du</strong>laire qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en placele système <strong>de</strong> management requis par les normes <strong>et</strong> d’obtenir par la suitela certification ISO 9001 ou ISO 14001 (normes environnementales).Toutefois, la majorité <strong>de</strong>s artisansayant fait les efforts <strong>de</strong> la certificationISO 9001 en ont tiré un bénéfice.Comme le fait valoir VincentGendr<strong>et</strong>, dirigeant <strong>de</strong> Sivrea(Amiens, 8 salariés), entreprise spécialiséedans la réparation <strong>de</strong> matérielélectrique professionnel, qui aobtenu la certification ISO 9001en 2007 : « Nous étions déjà assezorganisés, donc le processus s’est faitrelativement facilement. L’idée étaitdans l’air <strong>de</strong>puis quelques années,puis il a fallu un an pour monter ledossier avec l’ai<strong>de</strong> d’un cabin<strong>et</strong> spécialisé.» Le chef d’entreprise confirmeque l’ISO 9001 a surtout un eff<strong>et</strong>sur ses clients professionnels, plusque sur les particuliers. « L’année <strong>de</strong>ma certification, mon chiffre d’affairesa augmenté <strong>de</strong> 15 %. Je penseque l’ISO y a contribué, même si c’estdifficilement quantifiable. » Quoiqu’il en soit, il assure que le processusapporte son lot <strong>de</strong> perfectionnementsà tous les niveaux <strong>de</strong> l’entreprise.« Sans moyens <strong>de</strong> contrôle, onn’a que <strong>de</strong>s impressions. Il faut s’enméfier ! En analysant en profon<strong>de</strong>ur,on perçoit <strong>de</strong>s défauts dans le fonctionnement<strong>de</strong> notre entreprise quinous auraient échappé sinon. »SatisfaitouRembourséUn certificat ou un label ne vaut rien s’il n’est pas bien communiqué à vos clients.© Marie-Thérèse Guihal/FotoliaSe différencier à l’heure<strong>de</strong> l’auto-entrepreneurMais les processus assez lourds <strong>de</strong>certification restent réservés auxentreprises ayant affaire à <strong>de</strong> grosclients, comme l’estime OlivierDurniak (CMA Giron<strong>de</strong>). Ou <strong>du</strong>moins aux entrepreneurs qui ont legoût <strong>de</strong> l’organisation. La Capeb 13estime également que « ce genre <strong>de</strong>certifications s’applique davantageà <strong>de</strong>s TPE <strong>de</strong> plusieurs salariés.À la Capeb, nous essayons <strong>de</strong> proposer<strong>de</strong>s labels qui soient accessiblesaux TPE avec peu, voire pas <strong>de</strong>salariés. » Après le label, AB5, quiassurait <strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s travaux,l’Eco-artisan a pris le relais. « Avecce label, les entreprises s’engagentà optimiser les performances thermiques<strong>du</strong> logement. Cela rejointles engagements qualité qui étaientdéveloppés dans AB5. »Pour améliorer la crédibilité <strong>du</strong> label,les audits <strong>de</strong> contrôle ne seront plusréalisés par la Capeb 13, mais parQualibat. « Les clients nous m<strong>et</strong>tentdavantage en concurrence, notamment<strong>de</strong>puis l’apparition <strong>du</strong> régime<strong>de</strong> l’auto-entrepreneur. Les artisansauront donc <strong>de</strong> plus en plus tendanceà se raccrocher aux labels », conclutla Capeb.Ceux-ci existent dans tous les corps<strong>de</strong> métiers, <strong>et</strong> ont <strong>de</strong>s zones d’influencedifférentes (internationales,nationales, régionales…).Dans le domaine <strong>de</strong> l’alimentationen détail, un expert conseille <strong>de</strong> sefier aux « signes officiels <strong>de</strong> la qualité<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’origine, propriétés <strong>de</strong>spouvoirs publics <strong>et</strong> gérés par l’Institutnational <strong>de</strong> l’origine <strong>et</strong> <strong>de</strong> laqualité (Inao) ».Un bon label, allié à une bonnecommunication autour <strong>de</strong> celui-ci,constitue un moyen meilleur marché<strong>et</strong> tout aussi efficace <strong>de</strong> certifier laqualité <strong>de</strong> votre travail.18 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


É clairageÀ l’évi<strong>de</strong>nce, le terme <strong>de</strong> propriétéin<strong>du</strong>strielle semble bien éloigné <strong>de</strong>sréalités <strong>de</strong> la p<strong>et</strong>ite entreprise.Mais n’oubliez pas qu’une innovationbien pensée peut la plupart <strong>du</strong> tempsse convertir en débouchés.Un brev<strong>et</strong>age ou un dépôt <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinsmodèlesconstituent égalementun réflexe défensif à avoir dans uncontexte <strong>de</strong> concurrence parfois ru<strong>de</strong>.© HP_Photo - Fotolia.comAvoir une idée à brev<strong>et</strong>er, c’est bien. Encore faut-il qu’elle débouchesur <strong>de</strong>s revenus.PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLEProtégez votre créativitéDans une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Institutnational <strong>de</strong> la propriétéin<strong>du</strong>strielle (Inpi) encollaboration avec Oséo,publiée en janvier 2009, les chiffresconfirment une tendance lour<strong>de</strong> : lesTPE ont peu recours aux brev<strong>et</strong>s.En eff<strong>et</strong>, en 2007, les entreprises <strong>de</strong>moins <strong>de</strong> dix salariés ont constitué5,1 % <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s totales publiées.Ceci pour plusieurs raisons. En premierlieu, la relative lour<strong>de</strong>ur <strong>du</strong>processus. Déposer un brev<strong>et</strong> pren<strong>de</strong>n eff<strong>et</strong> <strong>de</strong>ux ans au minimum, <strong>et</strong>coûte entre 3 000 <strong>et</strong> 5 000 euros (lesCMA pouvant assumer une partie <strong>de</strong>la charge). À ces dépenses doiventdonc correspondre <strong>de</strong>s débouchésqui perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> les rentabiliser.À la CMA d’Alsace, en pointe surle suj<strong>et</strong>, on insiste sur c<strong>et</strong>te démarche.« On ne brevète pas pour sonégo, mais pour rencontrer un marché! Dans certains cas, on n’a doncpas intérêt à lancer le processus. » Ilne faut pas confondre invention <strong>et</strong>innovation ; la première s’apparenteà <strong>de</strong> « l’art pour l’art » ; la <strong>de</strong>uxièmea <strong>de</strong>s applications in<strong>du</strong>striellesconcrètes <strong>et</strong> rapportera <strong>de</strong> l’argent.Ainsi, le brev<strong>et</strong>age ne constitue pastoujours une arme défensive afin <strong>de</strong>se protéger <strong>de</strong> la contrefaçon.Un brev<strong>et</strong> peut être un outil<strong>de</strong> croissance« C’est aussi un moyen offensif, entermes d’images <strong>de</strong> l’entreprise parexemple. Une innovation est un actifimmatériel, qui peut se vendre. »Pendant 20 ans après le dépôt <strong>du</strong>brev<strong>et</strong>, <strong>et</strong> si vous payez les annuitésqui, chaque année, vous en confèrentl’exclusivité, vous pourrez vendreSi le cycle <strong>de</strong> vie <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it est court,pas la peine <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>er puisquele processus prend 2-3 ans« Je dépose <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins<strong>et</strong> modèles »Nicolas Meyrat, ébéniste, Allez-<strong>et</strong>-Cazeneuve(Lot-<strong>et</strong>-Garonne)« En tant qu’ébéniste, je fais <strong>du</strong> mobilier contemporainà partir <strong>de</strong> bois <strong>et</strong> d’autres matériaux, comme le corianou le plexiglas. » Nicolas Meyrat est un artisan d’artqui expose ses œuvres lors d’expositions, <strong>de</strong> Salons.« Le fait <strong>de</strong> protéger mes créations me perm<strong>et</strong> d’avoirl’esprit tranquille lorsqu’elles sont montrées au public. » Il travaille avec <strong>de</strong>s clientsprofessionnels, ce qui l’amènera à avoir <strong>de</strong> plus en plus recours au dépôt. « Ma clientèleprofessionnelle m<strong>et</strong> plusieurs artisans en concurrence, <strong>et</strong> pourrait faire parvenir mes<strong>de</strong>ssins à une autre entreprise qui les réaliserait pour moins cher que moi », expliqueNicolas Meyrat. La protection constitue également la <strong>de</strong>rnière étape <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ctiond’une œuvre. « Une fois un modèle déposé, rassuré, je peux passer à autre chose.».© D.R.<strong>de</strong>s licences à d’autres entreprises. Etcelles-ci vous payeront pour utiliservotre procédé. C’est ce que comptefaire Gilles Dubourdieu, pépiniéristeà Feugarolles (47). « J’ai inventéune machine perm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> taillerles plants <strong>de</strong> peupliers. Elle perm<strong>et</strong>d’aller six fois plus vite. J’ai fait la<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> brev<strong>et</strong> il y a un an, ilme reste donc un an avant <strong>de</strong> l’obtenir.» S’il s’est lancé, c’est parcequ’il a une idée <strong>de</strong>rrière la tête. « Il ya dix millions <strong>de</strong> plants <strong>de</strong> peupliersen Europe, <strong>et</strong> 250 pépiniéristes enFrance. J’ai parlé <strong>de</strong> ma machine à<strong>de</strong>s collègues, certains sont déjà intéressés.Je verrai dans un an ce que jeferai, mais pourquoi ne pas commercialisermon pro<strong>du</strong>it, s’il trouve sesclients ? »Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 19


É clairage « On peutaussi préférergar<strong>de</strong>rle secr<strong>et</strong> plutôtque <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>er »Gilles Dubourdieu s’est assuré qu’ilexistait bien une clientèle potentiellepour son invention. « Il est égalementpossible, nous rappelle la CMAd’Alsace, que <strong>de</strong>s artisans n’ayantpas les moyens d’utiliser leur procédéinnovant brevètent tout <strong>de</strong> mêmeune technique pour la vendre ensuiteà <strong>de</strong>s entreprises étant en mesure <strong>de</strong>l’appliquer. » Autrement dit, quelleque soit votre position, si une bonneidée vous passe par la tête <strong>et</strong> que lemarché existe, mieux vaut la fairebrev<strong>et</strong>er. Les chambres <strong>de</strong> métierssont là pour vous conseiller, ainsique <strong>de</strong> nombreux cabin<strong>et</strong>s <strong>de</strong> conseilprivés. À la CMA d’Alsace, on vousengagera parfois à éviter le brev<strong>et</strong>age.« Pour ce qui est <strong>de</strong> la propriétéin<strong>du</strong>strielle, il n’existe pas <strong>de</strong> règles.Il faut faire <strong>du</strong> cas-par-cas. On peuttrès bien préférer gar<strong>de</strong>r le secr<strong>et</strong>plutôt que <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>er une innovation.Si le cycle <strong>de</strong> vie <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it estcourt, pas la peine <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>er puisquele processus prend 2-3 ans. »Quel est l’avantage <strong>de</strong> maintenir lesecr<strong>et</strong> ? D’une part, cela ne coûtepas grand-chose.D’autre part, cela perm<strong>et</strong> qu’il n<strong>et</strong>ombe jamais dans le domaine public,comme c’est le cas pour un brev<strong>et</strong> aubout <strong>de</strong> 20 ans ou même plus tôt,si les annuités ne sont pas payées.Beaucoup d’inventions brev<strong>et</strong>ées tombentainsi dans le domaine public aubout <strong>de</strong> 6-7 ans, faute <strong>de</strong> règlements àLe brev<strong>et</strong>age est un gage <strong>de</strong> compétence.Il peut être utilisé en termes d’image auprès<strong>de</strong> ses clients ou <strong>de</strong> son banquier.jour. Sans compter qu’un brev<strong>et</strong>, quiest ren<strong>du</strong> public au bout <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux anslorsqu’il est délivré, peut donner <strong>de</strong>sidées à vos concurrents. Même s’ilsn’appliquent pas la même métho<strong>de</strong>,ils peuvent s’inspirer <strong>de</strong> vos travauxpour faire d’autres découvertes. Ledépôt <strong>de</strong> brev<strong>et</strong> s’apparente ainsi àun coup <strong>de</strong> poker ; il faut oser, maisen ayant bien réfléchi <strong>et</strong> calculé seschances. D’une autre manière, <strong>et</strong> plusclassiquement, le dépôt est un moyen<strong>de</strong> se protéger d’attaques <strong>de</strong> la part<strong>de</strong> vos concurrents, que ce soit survos innovations brev<strong>et</strong>ées ou sur vos<strong>de</strong>ssins <strong>et</strong> modèles déposés.Une arme <strong>de</strong> dissuasion« Dernièrement, un <strong>de</strong> nos artisansqui fabriquait <strong>de</strong>s meubles dont© Ic<strong>et</strong>eaimages/ FotoliaMaintenir son brev<strong>et</strong>en vigueurIl est possible <strong>de</strong> maintenirl’exclusivité <strong>de</strong> votre inventionpendant 20 ans au maximum (25 anspour les <strong>de</strong>ssins <strong>et</strong> modèles), pério<strong>de</strong>à l’issue <strong>de</strong> laquelle il tombe dansle domaine public. Pour cela, il faudraverser chaque année une annuitéà l’Inpi, au plus tard le <strong>de</strong>rnier jour<strong>du</strong> mois anniversaire <strong>du</strong> dépôt <strong>de</strong>la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. En cas <strong>de</strong> nonversement,le brev<strong>et</strong> <strong>de</strong>viendraitpublic <strong>et</strong> pourrait donc être utilisépar n’importe qui gratuitement.Les cinq premières annuités sont<strong>de</strong> 18 euros pour les PME, <strong>et</strong> vontjusqu’à 760 euros pour la vingtième<strong>et</strong> <strong>de</strong>rnière annuité. L’ensemble<strong>de</strong>s annuités représente la moitié<strong>du</strong> coût total <strong>du</strong> dépôt.le <strong>de</strong>ssin était déposé a découvertqu’un <strong>de</strong> ses concurrents marchaitsur ses plates ban<strong>de</strong>s en termes <strong>de</strong><strong>de</strong>sign. Il lui a simplement envoyéune l<strong>et</strong>tre l’informant que ses <strong>de</strong>ssinsétaient protégés, <strong>et</strong> ça n’est pas alléplus loin », nous informe la CMA. Ledépôt <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins <strong>et</strong> modèles est beaucoupplus accessible financièrementque le dépôt <strong>de</strong> brev<strong>et</strong>. En plus d’unere<strong>de</strong>vance <strong>de</strong> 38 euros, il faut compter45 euros par photo en couleur.La protection est alors <strong>de</strong> 5 ans,renouvelable jusqu’à 25 ans. Cesprotections jouent un rôle dissuasif,en ce qu’elles empêchent vosconcurrents <strong>de</strong> copier votre manière<strong>de</strong> faire.Elles peuvent également vous perm<strong>et</strong>tred’attaquer quelqu’un quivous a copié. Beaucoup <strong>de</strong> corps <strong>de</strong>métiers sont particulièrement vulnérablesà la contrefaçon <strong>et</strong> au vold’idées.Le dépôt <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins <strong>et</strong> modèles s’imposedonc pour les pro<strong>du</strong>its rencontrantun certain succès.© Alexan<strong>de</strong>r Zhiltsov - FotoliaL’enveloppe Soleau, pour se protéger à moindre coûtL’enveloppe Soleau perm<strong>et</strong> d’envoyer à l’Inpi un document (innovation, <strong>de</strong>ssin) prouvant votre niveau<strong>de</strong> connaissances à la date <strong>de</strong> l’envoi. Elle coûte seulement 15 euros mais attention : ce n’est pas un titre<strong>de</strong> propriété in<strong>du</strong>strielle, <strong>et</strong> ne vous assure donc pas <strong>de</strong> monopole. Vous ne pourrez pas attaquer un concurrent quiutilise également c<strong>et</strong>te technique, mais vous pourrez vous défendre si on vous accuse <strong>de</strong> contrefaçon en prouvantqu’à telle date, vous maîtrisiez déjà telle ou telle technique. L’enveloppe Soleau est donc un moyen rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> peuonéreux <strong>de</strong> prouver son droit à utiliser certaines métho<strong>de</strong>s ou certains <strong>de</strong>ssins. On l’utilise souvent pendant unepério<strong>de</strong> <strong>de</strong> recherches, pour protéger les évolutions <strong>de</strong> celles-ci. Sa <strong>du</strong>rée est <strong>de</strong> cinq ans, renouvelable une foisen payant à nouveau 15 euros.20 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


© DR« Le premier nomque je désirais avait étépris, il a fallu quej’en choisisse un autre. »Géraldine Nogier, gérantedans le textile<strong>de</strong> grandir, vous pouvez déposer unnom <strong>de</strong> marque. » Également, il neconseille pas aux p<strong>et</strong>ites entreprisesd’opter pour <strong>de</strong>s noms arbitraires,c’est-à-dire n’ayant aucun lien avecleur métier.Une bonne marque commencepar un bon nomMais dans les <strong>de</strong>ux cas, vous <strong>de</strong>vrezvérifier auprès <strong>de</strong> l’Inpi la disponibilité<strong>de</strong> la marque choisie. À l’adressebases-marques.inpi.fr, vous pourrezeffectuer une recherche gratuite dansce but. C’est ce qu’a fait GéraldineNogier, gérante d’une entreprise<strong>de</strong> fabrication <strong>de</strong> vêtements à BonEncontre (Lot-<strong>et</strong>-Garonne), avecl’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa CMA. « Le premier nomque je désirais avait été pris, il a falluque j’en choisisse un autre », explique-t-elle.« Si vous exercez seulementen France, vous pouvez vouslimiter à c<strong>et</strong>te démarche <strong>de</strong> rechercheà l’échelle nationale », expliqueMarcel Botton. Ajoutons que vouspouvez avoir le même nom qu’uneautre entreprise, à condition quevous exerciez dans <strong>de</strong>ux domainestotalement différents.Puis vient le moment où vous aveztrouvé un nom qui semble disponible.Marcel Botton conseille alors<strong>de</strong> faire appel à un cabin<strong>et</strong> spécialisépour <strong>de</strong>ux taches finales à accomplir: effectuer une <strong>de</strong>rnière recherched’antériorité, <strong>et</strong> remplir correctementle formulaire <strong>de</strong> dépôt àl’Inpi. Pour c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière démarche,il faut également se poser une questionimportante : quelles activitésvotre marque va t-elle couvrir ? Sijamais vous les multipliez alors quevous avez déposé votre marque sousune seule d’entre elles, il faudra alorsprocé<strong>de</strong>r à un nouveau dépôt pourvous protéger entièrement. « Pourrédiger au mieux un formulaire, ongagne à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s professionnelsqui couvriront le mieux possiblevotre dépôt <strong>de</strong> marque », expliqueMarcel Botton.L’importance <strong>de</strong>s recherches d’antériorité« Optez pour un nomayant un lien avec votremétier <strong>et</strong> pas pour un nomarbitraire.» Marcel Botton,prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> NomenFaire déposer sa marque n’est pas toujours la meilleure solution, car celle-ci est alorsconnaissable par tous. Or, la plupart <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s marques disposent d’importantsmoyens pour déceler d’éventuels abus. Ainsi ces <strong>de</strong>ux jeunes filles qui, ayant lancé unsalon <strong>de</strong> beauté en déposant son nom, ont reçu plusieurs courriers menaçants <strong>de</strong> géants<strong>du</strong> secteur. Il y a fort à parier que sans le dépôt, leur nom <strong>de</strong> société serait passé inaperçu<strong>et</strong> qu’elles n’auraient pas été ennuyées. Il faut donc, si l’on déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> déposer, avoir faitd’importants travaux <strong>de</strong> recherche afin <strong>de</strong> ne pas s’attirer d’ennui. Ou bien déci<strong>de</strong>r<strong>de</strong> ne pas déposer en risquant alors <strong>de</strong> voir sa marque copiée ou d’être attaqué.© Nomen


1journéeavec……UN FABRICANT DE PUNCHSRec<strong>et</strong>tes ancestra11 hPRÉPARATION DES FRUITS8 hCUEILLETTEFruits <strong>de</strong> la passion,caramboles, mangues,melons, goyaves, cerisesacérola, sur<strong>et</strong>s, prunes café,abricots pays… La plupart<strong>de</strong>s fruits exotiques sontutilisés pour élaborer lespunchs Maby. « Nous nousapprovisionnons dansnotre propre jardin, chezles particuliers qui nous ontdonné leur accord ou chezles pro<strong>du</strong>cteurs locaux »,explique Marie-Anne Lurel,la gérante. La cueill<strong>et</strong>teest organisée selon lessaisons <strong>et</strong> peut atteindrejusqu’à 300 kg sur un ou <strong>de</strong>uxjours. Jean-Louis, son beaufrère,est un spécialiste pourtrancher les noix <strong>de</strong> cocoau « coupe-coupe »<strong>et</strong> en extraire la chairavec soin.C’est dans la cuisine <strong>de</strong> la maison familiale que les fruitssont soigneusement lavés, épluchés <strong>et</strong> parfois coupésen lamelles. « C<strong>et</strong>te étape doit toujours avoir lieu dansla foulée <strong>de</strong> la cueill<strong>et</strong>te pour que les fruits conserventtoute leur fraîcheur <strong>et</strong> un très bel aspect », confie-t-elle.Ils sont ensuite répartis dans les bouteilles, conçuessur mesure en Europe. Les fruits en lamelles se glissentdans tous les types <strong>de</strong> conditionnement mais les fruitsà gros noyaux sont réservés aux bouteilles à large goulot.CONTACT :SARL Maby, Fort Île Nord 97128 Goyave, Gua<strong>de</strong>loupeTél. : 05 90 86 02 91Mail : lorry.lurel@wanadoo.fr13 hMISE EN BOUTEILLEET STOCKAGEIci, le savoir-faire transmis<strong>de</strong> génération en générationentre en jeu <strong>et</strong> les proportions<strong>de</strong> la rec<strong>et</strong>te resteront secrètes.Marie-Anne ajoute aux fruitsplusieurs cuillères <strong>de</strong> sucre<strong>de</strong> canne <strong>et</strong> remplit la bouteille<strong>de</strong> rhum agricole, ach<strong>et</strong>édans une distillerie dontelle ne révélera pas le nom.« Nos punchs sont 100 %naturels, sans additifs niconservateurs. Nous laissonsla préparation macérer <strong>de</strong>six mois à un an selon la texture<strong>et</strong> la teneur en eau <strong>de</strong>s fruits. »Les bouteilles sont stockées ausous-sol, dans un grand garage.En 2009, 7 000 bouteilles ont étépro<strong>du</strong>ites, soit <strong>de</strong>ux fois plusqu’en 2008.24 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


EN GUADELOUPE, ROYAUME DU RHUM, MARIE-ANNE LUREL ET SES DEUX FILLES, LORRYET LUDMILLA, ONT EU L’IDÉE DE COMMERCIALISER DES PUNCHS 100 % ARTISANAUXAU PACKAGING HAUT DE GAMME. UN CONCEPT QUI A FAIT DES ÉMULES.les dans écrins <strong>de</strong> luxe15 hÉTIQUETAGEDES BOUTEILLES18 hPRÉPARATIONDES COFFRETSAudrey Camprasse, chargéecommerciale <strong>de</strong> la société, rejointMarie-Anne pour lui prêter mainfortequand les comman<strong>de</strong>s sontnombreuses. Dans le garageoù sont stockées les bouteilles,l’étiqu<strong>et</strong>age s’effectue dansune ambiance paisible.+<strong>Info</strong>16 hCONDITIONNEMENTPour garantir l’étanchéité <strong>et</strong> l’inviolabilité<strong>de</strong> la bouteille, Marie-Anne chauffe un manchonen plastique jusqu’à ce qu’il adhère parfaitementau bouchon. « La technique <strong>de</strong> chauffage au sèchecheveuxest rudimentaire mais nous <strong>de</strong>vons nousdévelopper davantage avant d’investir dansune machine onéreuse. »Faire face à la concurrenceÀ sa création en 2004, la société Maby était la première à proposer<strong>de</strong>s punchs artisanaux dans <strong>de</strong>s conditionnements haut <strong>de</strong> gamme.Aujourd’hui, plusieurs distilleries <strong>de</strong> rhum lui ont emboîté le pas <strong>et</strong> sontmieux armées puisque qu’elles fabriquent la précieuse matière première.Pour se démarquer, la SARL Maby (70 000 € <strong>de</strong> CA en 2009) mise donc surla variété <strong>de</strong>s fruits utilisés <strong>et</strong> sur le packaging, qu’elle fait fabriquersur-mesure. Par ailleurs, l’entreprise cherche à accroître son réseau<strong>de</strong> distribution. Actuellement présente sur une dizaine <strong>de</strong> points <strong>de</strong>vente en Gua<strong>de</strong>loupe <strong>et</strong> dans une épicerie fine à Paris, elle a bienl’intention d’exporter vers d’autres pays, avec l’appui d’UbiFrance.Très fière <strong>de</strong> ses nouveauxcoffr<strong>et</strong>s en bois, Marie-Anney dispose les bouteillesavec soin. « Depuis trois ans,nous avons développé <strong>de</strong>spartenariats avec d’autrespro<strong>du</strong>cteurs pour répondre àla <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. En accompagnantnos punchs <strong>de</strong> fruits exotiquesconfits, <strong>de</strong> chocolats, <strong>de</strong> caféou <strong>de</strong> purée <strong>de</strong> piment,nous attirons les entreprisesqui peuvent ainsi offrir <strong>de</strong>beaux paniers garnis à leurscollaborateurs pour les fêtes<strong>de</strong> fin d’année. » C’est d’ailleursà c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> que la sociétéréalise la moitié <strong>de</strong> son chiffred’affaires. Près <strong>de</strong> 800 coffr<strong>et</strong>s,punchs <strong>et</strong> pro<strong>du</strong>its locauxont été réalisés pour les fêtes<strong>de</strong> fin d’année.Florence Brunel© Florence BrunelLe mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 25


C as d'entreprisePourquoi associer le soin aux personnes<strong>et</strong> l’aménagement <strong>du</strong> domicile ?Ces <strong>de</strong>ux activités sont en fait complémentaires.Thibault Eniscourt, créateur <strong>de</strong> Vivartis,répond ainsi aux besoins <strong>de</strong>s êtresdépendants avec un seul interlocuteur.© IA/Pixel ImagesSOIN À LA PERSONNE ET ADAPTATION DU LOGEMENTVivartis ai<strong>de</strong> à domicileThibault Eniscourt, le créateur <strong>de</strong>Vivartis, n’a pas hésité à suivre sapropre intuition : créer une entreprisequi serait capable d’apporterà la fois les soins aux personnes <strong>et</strong> lamodification <strong>de</strong>s logements en termes d’accessibilité<strong>et</strong> <strong>de</strong> sécurité. Depuis sa créationen 2005, la croissance est au ren<strong>de</strong>z-vous :trois agences ont été ouvertes, à Lyon,Mâcon <strong>et</strong> Dijon. Une quatrième est mêmeen proj<strong>et</strong> à Nice <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te année <strong>de</strong>vrait voiratteindre le seuil <strong>de</strong> rentabilité. En 2009,le CA prévisionnel était <strong>de</strong> 2,5 millionsd’euros, une hausse <strong>de</strong> 50% par rapportà 2008. Pour l’activité bâtiment, environ250 chantiers ont été réalisés <strong>et</strong> les prévisionssont <strong>du</strong> même ordre pour 2010. Sesprincipaux clients ? Les offices publics <strong>de</strong>HLM. Les particuliers représentant les25 % restants <strong>de</strong> l’activité.Processus <strong>de</strong> plusieurs annéesMalgré ces bons résultats, il a fallu adapterle proj<strong>et</strong> à la réalité. « Au départ,j’avais imaginé que le client type seraitune personne soudainement frappée <strong>de</strong>handicap, qui nous solliciterait pour nos<strong>de</strong>ux activités. Mais dans les faits, les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s se déroulent <strong>de</strong> façon moinssimultanée. Par exemple, c’est aprèsavoir commencé par quelques heures <strong>de</strong>ménage, puis <strong>de</strong>mandé une ai<strong>de</strong> médicale,que les personnes arrivent à aménagerleur domicile. Cela relève d’un processus<strong>de</strong> plusieurs années parfois », souligneThibault Eniscourt.La synergie entre les <strong>de</strong>ux métiers existedonc mais moins que ce qui était prévu àl’origine. Tout ce qui concerne la mutualisation<strong>de</strong>s coûts, en revanche, donne pleinementsatisfaction. Vivartis est en eff<strong>et</strong>la marque ombrelle <strong>de</strong> plusieurs sociétés :<strong>de</strong>ux SARL spécialisées dans l’ai<strong>de</strong> auxpersonnes <strong>et</strong> trois pour l’activité bâtiment,le tout géré par une holding.Mise en situationOutre ce montage, qui a été dicté engran<strong>de</strong> partie par les obligations administratives,l’entreprise possè<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux originalitéspar rapport aux sociétés « classiques» <strong>du</strong> bâtiment : elle réunit tous lescorps <strong>de</strong> métier en second œuvre. Et 98 %<strong>de</strong>s interventions sont réalisées en moinsd’une semaine. Un véritable avantageconcurrentiel. « Nous sommes rémunérésautant pour la qualité <strong>du</strong> chantierque celle <strong>de</strong> la relation-client », estimeThibault Eniscourt. 80 % <strong>de</strong>s affaires+<strong>Info</strong>consistent à aménager <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> bains :remplacer une baignoire par une doucheà l’italienne ou une douche à pompe pourperm<strong>et</strong>tre l’accès en fauteuil roulant.« Nos salariés sont spécifiquement formés<strong>et</strong> choisis pour leurs compétencestechniques mais aussi leurs affinités avecce public », insiste Thibault Eniscourt, quiconfie avoir eu beaucoup <strong>de</strong> mal à constituerune équipe au départ. Depuis, il atrouvé la solution : grâce à une conventiontripartite avec Pôle emploi, chaque salariépotentiel passe une journée <strong>de</strong> mise ensituation dans l’entreprise, où il se fait uneidée <strong>du</strong> métier <strong>et</strong> <strong>de</strong>s clients. « C’est undispositif très bien accueilli par le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urd’emploi, <strong>et</strong> très efficace », se félicitele chef d’entreprise, qui a recruté 90 % <strong>de</strong>spersonnes ayant passé le test. Avec <strong>de</strong>uxavantages : pas d’erreur <strong>de</strong> recrutement <strong>et</strong>près <strong>de</strong> 100 salariés motivés.IAIL A SUM<strong>et</strong>tre en œuvre sa réflexion stratégiqueIl a pu décrocher un prêt d’honneur <strong>de</strong> 25 000 € grâceau réseau « Entreprendre » <strong>et</strong> obtenir <strong>de</strong>s formationsmensuelles sur le droit, le mark<strong>et</strong>ing, la communication…Trouver <strong>de</strong>s associés aux compétencescomplémentairesIl a passé un CAP d’électricien afin <strong>de</strong> compléterles diplômes <strong>de</strong> ses trois associés. Ainsi, chaque SARLa pu satisfaire l’exigence administrative.Recruter <strong>de</strong>s salariés en les m<strong>et</strong>tant en situationGrâce à une convention tripartite avec Pôle emploi, chaquesalarié potentiel passe une journée <strong>de</strong> mise en situation.26 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


Publi-reportageEXPOSEZ AUX ARTISANALESDE CHARTRES EN 2010 !D’année en année, « les Artisanales <strong>de</strong> Chartres » gagnent en renomméeavec quelque 73 000 visiteurs en 2009. Participez à c<strong>et</strong>te belle aventure <strong>et</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>zvotre dossier <strong>de</strong> participation. Et si vous êtes installés <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> 3 ans,faites-vous parrainer par la MNRA, la mutuelle <strong>de</strong>s artisans.« Les Artisanales <strong>de</strong> Chartres » constituentun ren<strong>de</strong>z-vous privilégié entreles artisans <strong>et</strong> le grand public. Pendant4 jours, près <strong>de</strong> 500 exposants présententleur savoir-faire unique, leurs créations,leur pro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> surtout partagent lapassion <strong>de</strong> leur métier.150 activités artisanales sont ainsi représentées,<strong>de</strong>s métiers d’exception quisavent étonner par leur juste mélange <strong>de</strong>tradition <strong>et</strong> <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnité.Rien <strong>de</strong> tel que <strong>de</strong>s démonstrations pourcomprendre la spécificité d’un métier !Du maçon qui monte un mur « en live » àl’horloger qui démontre la finesse <strong>de</strong> sonsavoir-faire…Ce sont 73 000 visiteurs qui ont été sé<strong>du</strong>itspar les Artisanales <strong>de</strong> Chartres en 2009.En 2010 les métiers d’art sont à l’honneuravec la présence exceptionnelle <strong>de</strong>s maîtresd’art, directement nommés par leMinistre <strong>de</strong> la Culture qui, à l’instar <strong>de</strong>s« Trésors nationaux <strong>du</strong> Japon », doiventtransm<strong>et</strong>tre leur savoir-faire à un élève.Artisans, prenez ren<strong>de</strong>z-vousavec le public !Organisée par pôles thématiques (Déco,mo<strong>de</strong>, saveurs, bâtiment, auto), la manifestationse veut le « Plus grand <strong>de</strong>s ateliersvivants » grâce à <strong>de</strong> nombreuses animationsorchestrées par les artisans <strong>et</strong> l’organisation.Le stand simple <strong>de</strong> 9 m² est ven<strong>du</strong> 585 euros(hors taxe) nu. L’exposant personnaliseensuite son espace (cloison, électricité,angle, surface supplémentaire…) selonses besoins.Artisans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z dès aujourd’huivotre dossier d’inscription aux Artisanales<strong>de</strong> Chartres en renvoyant le coupon ci-jointou en contactant Corine Issanchou, chargée<strong>de</strong>s relations exposants au 02 37 91 57 09 ou pare-mail corine.issanchou@les-artisanales.com,www.les-artisanales.comCoupon-réponse : <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> dossierUne ai<strong>de</strong> financièrepour les jeunes entreprisesNotre partenaire officiel MNRA organiseune opération « tremplins MNRA <strong>de</strong> l’Artisanat» qui perm<strong>et</strong>tra à <strong>de</strong>s jeunes entreprises<strong>de</strong> se voir financer leur stand <strong>de</strong>9 m² (à hauteur <strong>de</strong> 1 000 € TTC).C’est une occasion unique pour ces jeunesartisans <strong>de</strong> se faire connaître.Modalités <strong>de</strong> participation :● Être inscrit au répertoire <strong>de</strong>s métiers<strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> 3 ans (soit à partir <strong>du</strong>1 er janvier 2007).● Ne jamais avoir exposé aux Artisanales<strong>de</strong> Chartres.● Venir exposer lors <strong>du</strong> Salon <strong>du</strong> 8 au11 octobre 2010.Vous souhaitez poser votre candidatureaux Tremplins MNRA <strong>de</strong> l’Artisanat, renvoyeznousle coupon ci-<strong>de</strong>ssous ou contactezKelly FERRAS, Chargée <strong>de</strong> Proj<strong>et</strong> au 02 37 91 57 22ou par e-mail kelly.ferras@les-artisanales.com,www.les-artisanales.comÀ r<strong>et</strong>ourner aux Artisanales <strong>de</strong> Chartres, 24 boulevard <strong>de</strong> la Courtille, 28000 CHARTRES ou par fax au 02 37 35 38 25◻ Je souhaite exposer aux Artisanales <strong>de</strong> Chartres 2010 <strong>et</strong> recevoir le dossier d’inscription.◻ Je suis installé <strong>de</strong>puis moins <strong>de</strong> 3 ans <strong>et</strong> souhaite poser ma candidature aux Tremplins MNRA <strong>de</strong> l’Artisanat.- Remplir en majuscules -Secteur d’activité : ...........................................................................................................................................................................................................................Nom, prénom : ..................................................................................................................................................................................................................................Adresse postale : ..............................................................................................................................................................................................................................Numéro <strong>de</strong> téléphone :...................................................................... Adresse e-mail :...........................................................................................................


ossier© Fotolia/Yur ArcursMontrez votre talent !Aujourd’hui seulement 32,5% <strong>de</strong>s très p<strong>et</strong>ites entreprises investissenten publicité <strong>et</strong> en communication, selon les chiffres <strong>de</strong> l’Observatoire<strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> gestion agréés 2010. Or il ne suffit pasd’être bon dans votre métier, il faut aussi le faire savoir <strong>et</strong> donccommuniquer sur votre entreprise <strong>et</strong> votre savoir-faire. Vous pourrezainsi offrir une image claire sur vos forces <strong>et</strong> vos pro<strong>du</strong>its <strong>et</strong> peut-êtreattirer <strong>de</strong> nouveaux clients.□□□Dossier réalisé par Charlotte <strong>de</strong> Saintignon


D ossierCommuniquezsur votre savoir-faireCommuniquer est à la portée <strong>de</strong> tous, même <strong>de</strong>s plus p<strong>et</strong>ites entreprises.À votre échelle, vous pouvez dans un premier temps m<strong>et</strong>tre en place une i<strong>de</strong>ntité visuelle<strong>de</strong> votre entreprise. Et pour toucher le plus grand nombre, un site Intern<strong>et</strong> est aujourd’huiincontournable.«La communicationn’estpas un centre<strong>de</strong> coûts maisun investissement rentable.» Son but ? Rassurer vosclients. C’est ce qu’expliquePascal Chauvin*, spécialiste<strong>de</strong> la communication pourles p<strong>et</strong>ites entreprises <strong>et</strong> créateur<strong>de</strong> xyloon.fr. « D’autantque les artisans travaillentplus sur leurs compétences<strong>et</strong> en oublient souvent leurimage <strong>et</strong> tout ce qui constituele paraître. » Alors oui, vous<strong>de</strong>vez investir dans la communication.Définissez quel budg<strong>et</strong>vous êtes prêt à m<strong>et</strong>tre.Idéalement, cela doit représenter10% <strong>de</strong> votre chiffred’affaires les cinq premièresannées <strong>et</strong> 7 % par la suite.Vous craignez <strong>de</strong> ne pas êtreà la hauteur, <strong>de</strong> mal communiquer? Pourtant, « c’est surtout<strong>du</strong> bon sens », estimePatrice Giraud, co-gérant<strong>de</strong> la SARL Giraud & Fils(Vienne), spécialisée dansla couverture-chauffage. Enpremier lieu, vous <strong>de</strong>vez vouscréer une i<strong>de</strong>ntité graphiquepour définir votre police, voscouleurs -<strong>de</strong>ux maximumpourreprésenter votre activité.Votre logo,première vitrineClé <strong>de</strong> voûte <strong>de</strong> votre i<strong>de</strong>ntité,vous <strong>de</strong>vez tout d’abord vousmunir d’un bon logo. Celuicidoit correspondre à l’imageque vous souhaitez donner <strong>et</strong>doit être facilement lisible <strong>et</strong>mémorisable. La difficulté est<strong>de</strong> trouver une idée originale<strong>et</strong> personnalisée afin <strong>de</strong> vousdémarquer <strong>de</strong> vos concurrents.Tout en conservant lescouleurs <strong>de</strong> votre secteur <strong>et</strong> enchoisissant un logo esthétiquequi ne vous <strong>de</strong>sservira pas parla suite. Votre logo doit apparaîtresur tous vos supports :« Ce qui manqueaux artisansactuellement,c’est <strong>de</strong> montrerleur savoir-faire »,Pascal Chauvin, spécialiste<strong>de</strong> la communicationvéhicule, <strong>de</strong>vis, papier à entête,factures, cartes <strong>de</strong> visite,plaqu<strong>et</strong>tes commerciales...Cela vous perm<strong>et</strong>tra d’êtrevisible sur un large périmètre,au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> votre zone <strong>de</strong> chalandise,<strong>et</strong> d’être rapi<strong>de</strong>menti<strong>de</strong>ntifiable. Stève Noul<strong>et</strong>te,gérant <strong>de</strong> SN Pack (Aisne),spécialisé dans la fabricationd’emballage <strong>et</strong> dans l’impressionsérigraphique <strong>et</strong> numérique,a choisi <strong>de</strong> repenserson logo pour y intégrer sanouvelle activité <strong>de</strong> communicationvisuelle. Les collaborateursont été invités àapporter leurs idées pour cerelooking <strong>et</strong> à donner leuravis sur les points forts <strong>de</strong> lasociété. « L’œil reprend l’idée<strong>de</strong> voir <strong>et</strong> les cils <strong>de</strong> couleurcelle <strong>de</strong> l’impression. » PatriceGiraud (Giraud & Fils) a fait<strong>de</strong> même en misant sur la« sobriété <strong>et</strong> le sérieux <strong>de</strong>scarrés pour représenter l’ensemble<strong>de</strong>s activités. Symbole<strong>de</strong> qualité, <strong>de</strong> service <strong>et</strong> <strong>de</strong>longévité. Avec une couleurpour chacune d’entre elles.Et le G, plus courbe, pourréunir l’ensemble. » La baseline,p<strong>et</strong>ite phrase qui accompagnele logo, perm<strong>et</strong> quant àelle d’informer vos clients survotre activité <strong>et</strong> votre savoirfaire.Tous <strong>de</strong>ux doivent être rassembléssur votre carte <strong>de</strong> visite,élément indispensable <strong>de</strong>votre communication. Cellecidoit être la plus complètepossible : votre métier doit yapparaître distinctement, ainsique vos coordonnées. Préférezle format standard, 6x9 cm,afin qu’elle puisse s’insérerdans tous les portefeuilles.« Une communication plus dans l’air <strong>du</strong> temps »Patrice Giraud, gérant d’une entreprise familiale <strong>de</strong> couverture chauffage (Vienne)« Depuis que j’ai repris l’entreprise familiale avec mon frère il y a 11 ans, on a revu toute notre i<strong>de</strong>ntité visuelle.C’est ce qui nous a permis <strong>de</strong> nous développer <strong>et</strong> <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> 8 à 24 salariés ». Nouveau logo, site Intern<strong>et</strong>relooké, courriers à en-tête, journées portes ouvertes annuelles… Et en guise <strong>de</strong> carte <strong>de</strong> visite, un DVD<strong>de</strong> présentation <strong>de</strong> l’entreprise offert au premier contact client. Coût <strong>de</strong> l’initiative : 4 000 €. Un gage <strong>de</strong>sérieux <strong>et</strong> <strong>de</strong> qualité. « Pas un document ne sort <strong>de</strong> l’entreprise sans être estampillé, tous les salariés portentune tenue correcte <strong>et</strong> siglée, nos véhicules sont propres <strong>et</strong> marqués. Et nous avons même refait la faça<strong>de</strong><strong>de</strong> notre magasin d’exposition avec notre nouveau logo <strong>et</strong> le nom <strong>de</strong> notre site Intern<strong>et</strong>. » Un sited’informations compl<strong>et</strong> <strong>et</strong> convivial qui leur perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> montrer leur savoir-faire grâce à la vidéo <strong>et</strong> d’accroître leur notoriété.D’autant que le site est bien référencé grâce à <strong>de</strong>s liens payants <strong>de</strong>puis Google <strong>et</strong> les PagesJaunes.30 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


© Fotolia/ErayOuvrir ses portes au public estun moyen <strong>de</strong> se faire connaître.Joël Guérin (restaurateur <strong>de</strong>meubles) l’a bien compris :il accueille chaque semaine<strong>de</strong>s touristes dans son atelier.Une pap<strong>et</strong>erieharmoniséeAutre élément graphique àprendre en compte, la pap<strong>et</strong>erie.Vous <strong>de</strong>vez l’harmoniserafin <strong>de</strong> vous doter d’unpapier à en-tête unique pourtous vos documents, faisantapparaître votre logo <strong>et</strong> voscoordonnées. De même, vous<strong>de</strong>vez utiliser une même couleur<strong>et</strong> une même typographie.L’avantage ? Le clientpourra tout <strong>de</strong> suite i<strong>de</strong>ntifierl’auteur <strong>du</strong> courrier. Et celaconstituera un gage <strong>de</strong> votreprofessionnalisme. Pensez àagrafer un courrier sur papierà en-tête pour tous vos envois<strong>de</strong> dossiers ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>vis avecquelques lignes rappelant lecontenu <strong>de</strong> l’envoi. Afin <strong>de</strong>vous démarquer <strong>de</strong> la multitu<strong>de</strong><strong>de</strong> dossiers que reçoitvotre correspondant.<strong>Info</strong>rmez vos clients<strong>de</strong> votre activitéMais le BA-ba <strong>de</strong> la communicationreste <strong>de</strong> savoirprésenter son entreprise. Laplaqu<strong>et</strong>te <strong>de</strong> présentation (4pages recto-verso maximum)est en quelque sorte son curriculumvitae, indispensablepour prospecter <strong>de</strong> nouveauxclients. Obligatoirementimprimée en couleur, elledoit reprendre les éléments<strong>de</strong> base : nom, adresse, téléphone,e-mail, site web. Vous<strong>de</strong>vez y présenter succinctementvotre métier, avec uneaccroche, un plan d’accès,ainsi que <strong>de</strong>s informationsutiles. Pour être compréhensible,faites <strong>de</strong>s phrases courtes<strong>et</strong> évitez les termes troptechniques. Usez <strong>et</strong> abusez <strong>de</strong>photos qui attirent l’oeil plusfacilement que le texte. Vous<strong>de</strong>vez m<strong>et</strong>tre en avant tous lesatouts qui vous distinguent« Créer <strong>de</strong>s partenariats avec d’autres artisans »Stéphane <strong>et</strong> Frédérique Montiel, gérants d’un salon <strong>de</strong> coiffure(Finistère)« Vitrine supplémentaire, le Web nous perm<strong>et</strong> d’attirer une clientèle<strong>de</strong> Br<strong>et</strong>ons qui travaille en région parisienne <strong>et</strong> se marie dans leur familleen Br<strong>et</strong>agne. Ainsi, nous augmentons notre zone <strong>de</strong> chalandise. » expliqueFrédérique <strong>et</strong> Stéphane Montiel, spécialisés dans les coiffures <strong>de</strong> mariage.Pas en reste en matière <strong>de</strong> communication, le couple multiplie les idéesinsolites : shows coiffure dans les discothèques <strong>de</strong> la région, sponsoring<strong>de</strong> l’équipe <strong>de</strong> handball féminine… Et une initiative insolite qui a fait la une <strong>de</strong>s journaux papier,radio <strong>et</strong> télé : la réalisation <strong>de</strong> chignons en chocolat pendant la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> Pâques grâce à<strong>de</strong>s partenariats avec un chocolatier, une maquilleuse, une esthéticienne <strong>et</strong> un photographe.« Ce coup <strong>de</strong> publicité nous a permis <strong>de</strong> démontrer notre savoir-faire au moment où les fiancées,notre clientèle principale, prennent ren<strong>de</strong>z-vous. » Dernière idée en date : un salon virtuel<strong>du</strong> mariage. Avec <strong>de</strong>s partenaires proposant également <strong>de</strong>s prestations aux futurs mariés.Ainsi, Frédérique <strong>et</strong> Stéphane travaillent actuellement <strong>de</strong> concert avec une esthéticienne<strong>et</strong> un photographe. Ces offres croisées avec d’autres artisans qui ont <strong>de</strong>s activitéscomplémentaires constituent un bon moyen <strong>de</strong> communiquer <strong>de</strong> manière plus efficace.N’hésitez pas à vous grouper pour être plus visible !Décliné sur tous vos supports,le logo <strong>de</strong> votre entreprise estvotre premier ambassa<strong>de</strong>ur.<strong>de</strong> la concurrence : qualifications,certifications, technicité…Montrez-vous incitatif :proposez <strong>de</strong>s conseils personnalisés,<strong>de</strong>s déplacements,<strong>de</strong>s mesures ou <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vis gratuits…Et rassurant : étayezvotre plaqu<strong>et</strong>te <strong>de</strong> références<strong>et</strong> pourquoi pas <strong>de</strong> témoignagesclients.En termes <strong>de</strong> coût, l’outil peuts’avérer onéreux (comptezau minimum 300 € pour laconception <strong>et</strong> la même chosepour la fabrication).Ensuite, n’hésitez pas à la diffuserlargement : vous pouvezjoindre votre plaqu<strong>et</strong>telors <strong>de</strong> la remise d’un <strong>de</strong>visciblé, la proposer à tous vospartenaires <strong>et</strong> fournisseurs <strong>et</strong>aux bons clients, qui restentvos meilleurs ambassa<strong>de</strong>urs.Joël Guérin, restaurateur <strong>de</strong>meubles à Vernon (Eure) lui,a préféré présenter son travailpar le biais <strong>de</strong> vidéos en ligne,en français <strong>et</strong> en anglais, réaliséesavec un portable <strong>et</strong>diffusées via YouTube.com.Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 31


□□□« Une opportunitégratuite pour sefaire connaître par uneclientèle étrangère <strong>et</strong> montrerl’intime d’un atelier. » Etun moyen <strong>de</strong> faire savoir sonsavoir-faire sans se déplacer,comme lors <strong>de</strong> foires ou <strong>de</strong>salons où Joël a arrêté <strong>de</strong> serendre : « C’est un investissementtemps, logistique <strong>et</strong>matériel qui ne vaut pas lecoup. Aujourd’hui, Intern<strong>et</strong>perm<strong>et</strong> d’être visible partout.»Vous pouvez également profiter<strong>de</strong> courriers ou <strong>de</strong> facturespour rajouter un ban<strong>de</strong>au enbas <strong>de</strong> page avec une informationcommerciale ponctuelle.Quelques thèmes quevous pouvez m<strong>et</strong>tre en avant :vos nouveaux pro<strong>du</strong>its oucontrats, vos promotions,l’ouverture d’un nouveau site,la création d’un site web, l’obtentiond’un label ou d’unecertification…) Seul impératif: la mise à jour régulière<strong>de</strong> ce ban<strong>de</strong>au. Vous perdreztoute crédibilité si vous parlezd’une promotion finie <strong>de</strong>puis<strong>de</strong>ux mois. Stève Noul<strong>et</strong>te, legérant <strong>de</strong> SN Pack, a choisi <strong>de</strong>communiquer ses promotionspar le biais <strong>de</strong> flyers. Tous les2 mois, il les distribue par tousles créneaux possibles : chambres<strong>de</strong> métier, Poste, porte àporte, foires <strong>et</strong> expos…Forgez-vousune i<strong>de</strong>ntité sonoreVous pouvez également informervos clients ou prospects<strong>de</strong> l’actualité <strong>de</strong> votre entrepriselors <strong>de</strong> la mise en attent<strong>et</strong>éléphonique. Votre standarddonne <strong>de</strong>s informations survotre dynamisme <strong>et</strong> sur l’intérêtque vous portez à vosclients. Plutôt qu’une musiquebanale ou ringar<strong>de</strong>, ilest plus utile <strong>de</strong> lui fournir<strong>de</strong>s informations sur vous,vos horaires d’ouverture ouvos promotions <strong>du</strong> mois ; <strong>et</strong>votre développement. Maisattention, là aussi, il faut quevous rem<strong>et</strong>tiez régulièrementà jour votre message <strong>de</strong> miseen attente.Communiquezvia le WebVotre i<strong>de</strong>ntité visuelle passeenfin par le Web : « À l’heure<strong>du</strong> virtuel à tous crins, c’estquasiment une faute <strong>de</strong> ne pasêtre présent sur Intern<strong>et</strong>. »D’autant plus quand vousn’avez pas <strong>de</strong> vitrine physique.Ainsi, « Face à un écran d’ordinateur,les clients ne peuventpas faire <strong>de</strong> différence entrela taille <strong>de</strong> votre entreprise<strong>et</strong> celle <strong>de</strong> vos concurrents »,explique Pascal Chauvin.Avoir un site Web vous perm<strong>et</strong><strong>de</strong> proposer vos pro<strong>du</strong>its<strong>et</strong> services 24 heures sur 24, 7jours sur 7 au mon<strong>de</strong> entier.Cela perm<strong>et</strong> d’augmentervotre notoriété <strong>et</strong> votre zone<strong>de</strong> chalandise. Et son coûtreste mo<strong>de</strong>ste : comptez dansles 700 € pour sa création parune agence <strong>de</strong> communicationlocale ou pour une solutionIntern<strong>et</strong> chez 1&1, Amenou ShopFactory. Par exemplePagesjaunes.fr propose égalementun pack « visibilitéIntern<strong>et</strong> » à partir <strong>de</strong> 910 €qui comprend la création,l’hébergement <strong>et</strong> le référencement.Quelques règles à suivre pourla création <strong>de</strong> votre site : toutd’abord, sur chaque page,gar<strong>de</strong>z la même présentationavec votre logo. Ensuite, vosinformations doivent être hiérarchisées.« En 3 clics, on doitvoir l’info principale. Le but5 astuces pour les vitrines<strong>de</strong>s commerçants1. Faites <strong>de</strong> votre vitrine un support d’information. Soignezla faça<strong>de</strong> <strong>et</strong> la décoration. Si vous n’avez pas <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>itsà m<strong>et</strong>tre en avant, vous pouvez créer un décor avec <strong>de</strong>s obj<strong>et</strong>sen relation avec votre univers <strong>et</strong> les illuminer.Posez-vous la question : si je passais dans la rue, est-ce quej’aimerais rentrer ?2. Montrez vos pro<strong>du</strong>its, vos stocks afin <strong>de</strong> donner envie<strong>et</strong> <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s achats spontanés.3. Faites vivre votre enseigne : animez le nom <strong>de</strong> votreboutique, sillonnez la ville avec <strong>de</strong>s voitures à votre nom<strong>et</strong> indiquez vos coordonnées <strong>et</strong> votre site Intern<strong>et</strong> sur votrefaça<strong>de</strong>.4. Passez <strong>de</strong>s accords <strong>de</strong> coopération avec <strong>de</strong>s magasins<strong>de</strong> proximité complémentaires au vôtre.5. Innovez dans vos gestes commerciaux. Offrir une rose à lafin d’une coupe <strong>de</strong> cheveux est plus original qu’une 11 e coupegratuite.Bon à savoir : Les travaux concernant votre vitrine, les stores,les ri<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> ferm<strong>et</strong>ure, les enseignes, les éclairages peuventêtre partiellement pris en charge si votre commune estbénéficiaire d’un programme <strong>du</strong> Fonds d’intervention pourles services, l’artisanat <strong>et</strong> le commerce (Fisac).étant <strong>de</strong> rassurer en faisantvoir. On doit en dire suffisammentmais pas trop pour susciterun besoin <strong>de</strong> contact »,explique Pascal Chauvin. Lapage d’accueil doit contenir<strong>de</strong> multiples renseignements: infos générales, pro<strong>du</strong>its/services,info <strong>du</strong> mois,contact… À tout moment,l’internaute doit pouvoir yr<strong>et</strong>ourner. Enfin, vous <strong>de</strong>vezproposer votre site en <strong>de</strong>uxversions minimum : française<strong>et</strong> anglaise. Et apposer <strong>de</strong>sphotos que vous renouvèlerezrégulièrement, sous forme <strong>de</strong>diaporama par exemple. Vouspouvez également réaliser© fotoliaune p<strong>et</strong>ite vidéo <strong>de</strong> présentation<strong>de</strong> votre entreprise quevous ferez apparaitre en paged’accueil. C’est une manièreludique <strong>et</strong> surtout plus vivante<strong>de</strong> vous faire connaître <strong>et</strong><strong>de</strong> vous démarquer <strong>de</strong> vosconcurrents. Seul inconvénient: vous ne pourrez pastélécharger <strong>de</strong> photos ou <strong>de</strong>vidéos trop lour<strong>de</strong>s afin quele site s’affiche rapi<strong>de</strong>mentpour l’internaute.Concernant la réactualisation<strong>du</strong> site, vous <strong>de</strong>vez vousastreindre à une remise à jourrégulière afin que les infosne <strong>de</strong>viennent pas obsolètes.Cela se fait facilement à partir<strong>de</strong> logiciels proches <strong>de</strong> Word.Après avoir baptisé votre site<strong>et</strong> lui avoir trouvé un hébergeur,reste à le faire connaître<strong>et</strong> à vous assurer une bonnevisibilité. Pour cela, rien <strong>de</strong>mieux que le référencement.Certains services Intern<strong>et</strong> enproposent un gratuit mais leplus efficace sera <strong>de</strong> débourserentre 70 <strong>et</strong> 120 € pour obtenirun référencement auprès<strong>de</strong>s moteurs <strong>de</strong> recherche.Être présent sur les annuairestype PagesJaunes perm<strong>et</strong> égalementd’attirer <strong>de</strong> nouveauxclients.*Auteur <strong>de</strong> Communiquer avec un p<strong>et</strong>itbudg<strong>et</strong>, Dunod, 2008, 148 pages, 25 €32 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


F orum <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneÀ chaque édition, partagez l’expérience professionnelle d’un élu, d’un artisan ou d’un apprenti <strong>de</strong>s <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône.PAROLES D’ÉLU : JOSÉ CAMARASA« Notre utilité est dans la défense<strong>de</strong>s artisans sur le terrain »Ambulancier à Marseille <strong>de</strong>puis 35 ans <strong>et</strong> membre <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> la CMA 13, José Camarasa a bâtison engagement professionnel à l’image <strong>de</strong> son métier : réactif à l’urgence, disponible pour ai<strong>de</strong>r <strong>et</strong> secourir.À la tête d’une entreprise <strong>de</strong> sept salariés, il est aujourd’hui prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Syndicat <strong>de</strong>s patrons <strong>et</strong> artisansambulanciers <strong>du</strong> 13, délégué régional <strong>et</strong> administrateur <strong>de</strong> la chambre nationale.les gens <strong>et</strong> je veux ai<strong>de</strong>r les gies <strong>de</strong> prise en charge <strong>du</strong> mala<strong>de</strong> ouautres : c’est pour ça que je suis <strong>de</strong> la victime. On a gagné tout ça par«J’aime<strong>de</strong>venu ambulancier, c’est pour l’enseignement. J’ai contribué à créer leça aussi que je me suis engagé professionnellement.J’ai rejoint le syndicat gné à l’Institut <strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s ambu-diplôme d’État. J’ai longtemps ensei-en 1977 pour faire avancer le métier. lanciers <strong>de</strong> Marseille. Aujourd’hui, onD’abord le professionnaliser, progresser se bat pour la valorisation <strong>de</strong> notre profession.Nous sommes les généralistes <strong>de</strong>en qualité <strong>et</strong> puis l’adapter à l’évolutiontrès rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s techniques <strong>et</strong> technolo-l’urgence, le grand public ne le sait pasPAROLES D’ARTISAN : CLAUDE KRAJNER« J’aime marier le chocolatà d’autres arts »une ville où les indépendants<strong>du</strong> chocolat«Danssont rares, j’ai apporté mapart <strong>de</strong> création gustative artisanale.Ma philosophie <strong>de</strong> travail s’appuied’abord sur l’excellence <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it. Lesmeilleurs cacaos <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> sont transformésen France, c<strong>et</strong>te disponibilité estune chance. Je cherche l’innovation <strong>et</strong>l’évolution, je me forme régulièrement«Quand j’étais plus jeune, j’avaisenvie <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir décoratriced’intérieur. On m’avait dit quele bâtiment second œuvre pouvait êtreune bonne école. Après la secon<strong>de</strong>, je mesuis finalement dirigée vers l’animation encentre <strong>de</strong> loisirs. J’en faisais mon proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>sur les nouvelles techniques <strong>et</strong> technologies<strong>du</strong> chocolat. Ma gamme estclassique, mais j’aime aussi faire entrerl’idée neuve au gré <strong>de</strong>s saisons : thévert au jasmin, foie gras, gingembre,vin… Ces mariages valent aussi pourd’autres arts : mes chocolats rencontrentles bijoux Swarovski, le <strong>de</strong>sign <strong>de</strong>Kartell, la mo<strong>de</strong> avec une robe présentéelors <strong>du</strong> <strong>de</strong>rnier Salon <strong>du</strong> chocolatPAROLES D’APPRENTI : AUDREY ESTEOULEvie, mais c’était juste une transition. J’aienten<strong>du</strong> parler <strong>du</strong> dispositif M<strong>et</strong>’fem quisoutenait l’apprentissage <strong>de</strong>s filles sur <strong>de</strong>smétiers masculins. Une amie m’a donnéenvie, je me suis lancée… Et j’adore ! Çame plaît encore plus que l’idée que je mefaisais <strong>de</strong> la décoration d’intérieur. Jeassez. <strong>Info</strong>rmer <strong>et</strong> former, c’est fondamental.J’ai une approche pragmatique<strong>de</strong> mes mandats. Nous servons à quelquechose si nous sommes sur le terrain,investis dans la défense <strong>de</strong>s artisans. »CONTACTJosé Camarasa 42, Boulevard Rey - 13009 Marseille 04 91 40 44 24La trentaine à peine, c’est l’âge mûr pour Clau<strong>de</strong> Krajner. Formé à Paris (Ceproc, EPMTTH), l’homme a vu <strong>du</strong> pays,connu la gran<strong>de</strong> chocolaterie (À la mère <strong>de</strong> famille), la distribution artisanale (Amaryllis), la gastronomie étoilée(Lasserre), avant d’ouvrir avec sa compagne, Audrey Diadème, « Le temps d’un chocolat », rue Paradis à Marseille.à Marseille ou encore la peinture àtravers <strong>de</strong>s tableaux inspirés <strong>de</strong>s projections<strong>de</strong> Jackson Pollock. Certainsclients les ont mis sur <strong>de</strong>s cheval<strong>et</strong>s sansles manger… »CONTACTLe Temps d’un chocolat 188 rue Paradis - 13006 Marseille 04 91 37 59 93www.l<strong>et</strong>emps<strong>du</strong>nchocolat.com« L’apprentissage, c’est une révélation »Elle se voyait animatrice, mais c’est finalement l’artisanat qui perm<strong>et</strong> à la jeune vauclusienne<strong>de</strong> r<strong>et</strong>rouver sa vocation première : la décoration d’intérieur. Apprentie M<strong>et</strong>’fem à 21 ans,elle se partage actuellement entre les cours au CFA <strong>de</strong> La Valentine, où elle prépare un BP <strong>de</strong> peintreapplicateur<strong>de</strong> revêtement après son CAP, <strong>et</strong> les chantiers <strong>de</strong> l’entreprise Steiner.pense continuer dans l’apprentissage avecun BTS <strong>de</strong>sign d’espace, travailler <strong>de</strong>uxans <strong>et</strong> créer mon entreprise, dans l’esprit<strong>de</strong> celle qui m’emploie actuellement : l’ententeest tellement bonne qu’on a envie <strong>de</strong>s’engager <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire plaisir aux autres entravaillant bien. »Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 33


P ratiqueRubrique réalisée en partenariat avecÉTABLIR UN DEVISDANS LES RÈGLES DE L’ARTVous êtes parfois si occupé qu’ilvous arrive <strong>de</strong> bâcler vos <strong>de</strong>vis.Erreur ! Des négligences peuventcoûter cher, notamment en cas <strong>de</strong>contrôle fiscal. Le <strong>de</strong>vis peut semblerun document très banal mais afin quesa valeur juridique soit incontestable, ildoit être rédigé selon certaines règles quisont souvent méconnues. Un « bon »<strong>de</strong>vis doit comporter un grand nombre<strong>de</strong> mentions indispensables telles que :la mention « <strong>de</strong>vis » ou « proposition<strong>de</strong> prix », la date <strong>de</strong> rédaction, la sommeglobale à payer HT <strong>et</strong> TTC, en précisantle taux <strong>de</strong> TVA, son délai <strong>de</strong> validité, lesmodalités <strong>de</strong> règlement <strong>et</strong>c. N’hésitezpas à utiliser <strong>de</strong>s gabarits pré-établis <strong>et</strong>personnalisables. Soyez précis sur vosconditions générales <strong>de</strong> vente <strong>et</strong> surtoutn’oubliez pas <strong>de</strong> les faire signer auclient ! Elles doivent être connues <strong>de</strong> lui<strong>et</strong> acceptées au plus tard au jour <strong>de</strong> lalivraison. Elles peuvent figurer au dos <strong>de</strong>votre <strong>de</strong>vis ou bon <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> maispas seulement sur votre facture, cela risquerait<strong>de</strong> les rendre inopposables.Pour pouvoir comparer les prix, avant <strong>de</strong>choisir un prestataire, un client sollicitesouvent plusieurs sociétés. Afin <strong>de</strong> prouverle sérieux <strong>de</strong> votre entreprise <strong>et</strong> fairela différence face à la concurrence, il estimportant <strong>de</strong> répondre rapi<strong>de</strong>ment <strong>et</strong> <strong>de</strong>présenter <strong>de</strong>s documents professionnels<strong>et</strong> détaillés qui vous valorisent auprès <strong>de</strong>la clientèle <strong>et</strong> la m<strong>et</strong>tent ainsi en confiance.Premier élément à véhiculer l’imageprofessionnelle <strong>de</strong> votre entreprise, votre<strong>de</strong>vis doit donc être soigné, sans erreurZoom sur les spécificités<strong>du</strong> bâtimentYazid ZOUAOUI,Chef <strong>de</strong> marché CielEn tant qu’artisan <strong>du</strong> bâtiment, vous êtes amené à ém<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>vis très précis :tranches <strong>de</strong> travaux, variantes, décompte détaillé <strong>de</strong> chaque prestation (tauxhoraire, main d’oeuvre, matériaux, mètres linéaires, mètres carré...), date limiteprévue pour la fin <strong>de</strong>s travaux avec pénalité <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard par jour dépassé… Même sivous êtes habituellement plus à l’aise sur <strong>de</strong>s chantiers que <strong>de</strong>rrière un ordinateur,sachez qu’un logiciel <strong>de</strong> gestion vous apporte une ai<strong>de</strong> précieuse en traitant trèssimplement les besoins spécifiques <strong>de</strong> votre activité <strong>et</strong> en automatisant <strong>de</strong>nombreuses tâches. L’expertise <strong>de</strong> Ciel sur le marché <strong>de</strong>s entreprises <strong>du</strong> bâtiment apermis <strong>de</strong> concevoir Ciel Devis Factures <strong>du</strong> bâtiment, un logiciel qui allie simplicité<strong>et</strong> expertise métier <strong>et</strong> vous propose <strong>de</strong> nombreuses fonctionnalités dédiées à cesecteur d’activité : importation <strong>de</strong> bibliothèques <strong>de</strong> prix complètes, factures <strong>de</strong>travaux <strong>et</strong> d’avancement, éditions <strong>de</strong>s attestations TVA 5,5%... Il est essentiel qu’unentrepreneur puisse dégager <strong>du</strong> temps pour ses chantiers sans négliger sa gestion !<strong>et</strong> bien présenté. Sachez qu’il sera pluspercutant avec <strong>de</strong>s précisions complémentairestelles que photos, matériauxutilisés, plans... Par ailleurs, passé undélai <strong>de</strong> quinze jours, il est judicieux <strong>de</strong>relancer le client potentiel, quitte à adapter- si possible - les travaux selon le budg<strong>et</strong>disponible.Facturation :soyez vigilantLes factures se gar<strong>de</strong>nt dix ans <strong>et</strong> peuventservir <strong>de</strong> preuve comptable <strong>de</strong>vantla justice pendant ce délai. Autant direque votre entreprise, quelle que soit sataille, doit s’organiser pour classer cesdocuments <strong>et</strong> pouvoir les r<strong>et</strong>rouver facilement.Un logiciel <strong>de</strong> facturation vous© Alexey Stiop - Fotolia.comperm<strong>et</strong> d’avoir une traçabilité <strong>et</strong> un historique<strong>de</strong> toutes les modifications apportéessur un <strong>de</strong>vis ou une facture validés.Vous pouvez également archiver automatiquementles factures, conformément àl’instruction <strong>de</strong> la Direction Générale <strong>de</strong>sFinances Publiques <strong>et</strong> vali<strong>de</strong>r les piècescommerciales pour être en conformitéavec l’instruction sur la tenue d’une gestioninformatisée.Autre aspect <strong>de</strong> la facturation : la relance,souvent négligée par manque <strong>de</strong> temps. Unconseil : n’atten<strong>de</strong>z pas que votre situationfinancière se dégra<strong>de</strong> faute <strong>de</strong> suivi ! Gérezvos encours clients <strong>de</strong> façon préventive<strong>et</strong> n’hésitez pas à contacter dans un premiertemps vos clients par téléphone pourleur faire comprendre que la rigueur quevous appliquez à l’échéance se r<strong>et</strong>rouve àd’autres niveaux pour vous : dans l’achat<strong>de</strong>s matières premières, le paiement <strong>de</strong>scharges <strong>et</strong>c. L’objectif <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te premièrerelance est <strong>de</strong> vérifier s’il s’agit d’un simpleoubli, d’une négligence ou d’un litige.La réponse jouera sur la rapidité <strong>de</strong>sactions à mener <strong>et</strong> la gradation <strong>de</strong>s relances.Vous équiper d’un outil <strong>de</strong> facturationvous perm<strong>et</strong>tra <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place <strong>de</strong>s alertesqui vous avertiront <strong>de</strong>s r<strong>et</strong>ards <strong>de</strong> paiementéventuels. Vous pourrez alors préparervos relances par e-mail, par simplel<strong>et</strong>tre ou par courrier recommandé.34 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


Le RSI offre à ses assurés l’occasion <strong>de</strong> faire unBILAN DE PREVENTIONAVEC LEUR MÉDECIN TRAITANTLE BILANDE PRÉVENTIONOffert par le RSI est une consultationdédiée à la prévention. Avec votremé<strong>de</strong>cin, vous ferez le point sur lesrisques pour votre santé liés à votreprofession, à vos habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vieou vos antécé<strong>de</strong>nts médicaux…Les risques cardio-vasculaires<strong>et</strong> <strong>de</strong> cancers sont recherchésen priorité.UNE CONSULTATIONPERSONNALISÉEC’est l’occasion pour vous d’abor<strong>de</strong>ravec votre mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s thèmesrarement traités lors d’une consultationclassique <strong>et</strong> <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>srecommandations afin <strong>de</strong> vous ai<strong>de</strong>rà conserver une bonne santé.Si nécessaire, votre mé<strong>de</strong>cin vousprescrira <strong>de</strong>s examens complémentairesou vous orientera vers un spécialiste.EN PRATIQUELe Bilan <strong>de</strong> Prévention est gratuitpuisqu’il est pris en charge à 100%sans avance <strong>de</strong> frais.Entre 15 <strong>et</strong> 70 ans, le Bilan <strong>de</strong>Prévention est un ren<strong>de</strong>z-vousincontournable pour votre santé !Pour recevoir une invitation,contactez votre caisse RSIou téléchargez le formulairesur le site intern<strong>et</strong>.www.le-rsi.fr69HT


P ratique <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-RhôneMÉDIATIONSOCIALEÀ L’URSSAFDES BOUCHES-DU-RHÔNE :UNE BOUFFÉED’OXYGÈNEPOUR LESENTREPRISESARTISANALESLe service <strong>de</strong> médiationsociale <strong>de</strong> l’URSSAF 13accompagne les chefsd’entreprises artisanalesqui rencontrent <strong>de</strong>s difficultés<strong>de</strong> toutes naturesdans leurs relations avecc<strong>et</strong> organisme <strong>de</strong> recouvrement.Les trois médiateursjouent un rôle d’interfaceavec les usagers (TPE,entreprises artisanales<strong>et</strong> PME éligibles à la médiationsociale) <strong>et</strong> facilitentl’obtention <strong>de</strong> solutionsamiables, comme parexemple <strong>de</strong>s délais <strong>de</strong>paiement <strong>de</strong> cotisations.Garantissant l’impartialité<strong>et</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>sinformations mises à leurdisposition, ces professionnels,eux-mêmes issus<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’entreprise,reçoivent les cotisants une<strong>de</strong>mi-journée par semaineà l’URSSAF.C<strong>et</strong>te initiative, unepremière en France,constitue une nouvelleétape décisive dansl’accompagnement<strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> moyennesentreprises.CONTACT :Secrétariat <strong>de</strong> la médiation sociale<strong>de</strong> l’URSSAF 13 04 91 83 48 36APPEL À CANDIDATURES / PRIX SEMA 2010MÉTIER DE LA RESTAURATIONET LA CONSERVATIONDU PATRIMOINE : FAITES-VOUSRECONNAÎTRE PAR VOS PAIRSVous êtes particulièrementfier d’une œuvreque vous avez réaliséeil y a moins <strong>de</strong> trois ans ?Présentez-la <strong>de</strong>vant un jurycomposé <strong>de</strong> professionnels <strong>de</strong>smétiers d’art <strong>et</strong> c’est peut-êtreparti pour le Prix <strong>de</strong> la Sociétéd’Encouragement aux Métiersd’Art. Après une sélectiondépartementale, le concoursse poursuit pour les lauréats àJeudi 14 janvier, le Prési<strong>de</strong>ntAndré Bendano, entouré<strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> Bureau, aprésenté ses vœux à l’ensemblel’échelle régionale puis nationale.Que pouvez-vous gagner ?De la notoriété <strong>et</strong>… <strong>de</strong> 1 000 €pour le lauréat départementalà 4 600 € <strong>et</strong> l’exposition <strong>de</strong> lacréation sur la promena<strong>de</strong> <strong>de</strong>sarts (Paris, XII e ) pour le lauréatnational.Notez que la CMA 13 vousaccompagne <strong>et</strong> vous conseilledans la préparation <strong>du</strong> dossier<strong>de</strong> candidature.CÉRÉMONIE DES VŒUX DE LA CMA 13QUE L’ARTISANAT DEVANCETOUTES LES MODES EN 2010<strong>de</strong>s artisans ainsi qu’aux partenairesinstitutionnels <strong>et</strong> professionnels<strong>du</strong> secteur <strong>de</strong>s métiersvenus nombreux. L’occasionDate limite <strong>de</strong> dépôt <strong>de</strong> candidatures: 15 septembre 2010.PLUS D’INFOS :www.cma13.frCONTACTService Promotion <strong>de</strong> l’Artisanat<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Métiers d’ArtCMA 13 - Magali Ferrero 04 91 32 24 28 mferrero@cm13.orgd’encourager pour 2010 unesortie <strong>de</strong> crise portée par unartisanat qui « <strong>de</strong>vancera toutesles mo<strong>de</strong>s ».UNION PROFESSIONNELLE ARTISANALEDES BOUCHES-DU-RHÔNE (UPA 13)MARC MARCELLIN, NOUVEAU PRÉSIDENTAprès trois ans passésà défendre avecconviction les intérêts<strong>de</strong>s entreprises artisanales àla tête <strong>de</strong> l’UPA 13, JacquesColl<strong>et</strong>ti (ConfédérationNationale <strong>de</strong> l’Artisanat<strong>de</strong>s Métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Services)a passé le relais à MarcMarcellin (Confédération<strong>de</strong> l’Artisanat <strong>et</strong> <strong>de</strong>s P<strong>et</strong>itesEntreprises <strong>du</strong> Bâtiment).Ainsi Marc Marcellin, artisanélectricien <strong>et</strong> Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> laCAPEB 13, sera pour les troisprochaines années en charge<strong>de</strong> renforcer la présence <strong>et</strong> la© CMA 13 – Sylvie FinochiPassage <strong>de</strong> relais à laprési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’UPA 13 :<strong>de</strong> Jacques Coll<strong>et</strong>ti (à gauche)à Marc Marcellin (à droite).représentation <strong>de</strong>s entreprisesartisanales <strong>du</strong> département,notamment dans les négociationsentre organisationsd’employeurs <strong>et</strong> syndicats <strong>de</strong>© CMA 13 – Patrice Terrazsalariés, dans la gestion <strong>du</strong>système <strong>de</strong> protection sociale<strong>et</strong> dans la désignation <strong>de</strong>sreprésentants dans toutes lesinstances paritaires locales(assurance-chômage, régimes<strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite complémentaire,formation professionnelle <strong>de</strong>ssalariés <strong>de</strong> l’artisanat, conseils<strong>de</strong> Prud’hommes…).L’UPA est l’organisation interprofessionnellereprésentative<strong>de</strong> l’artisanat au travers <strong>de</strong> sestrois composantes : la CNAMSpour les services, la CGADpour les métiers <strong>de</strong> bouche <strong>et</strong>la CAPEB pour le bâtiment.© CMA 13 - Sylvie Finocchi36 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


A genda <strong>Bouches</strong>-<strong>du</strong>-Rhône26 AVRIL 2010 - DE 17H30 À 19H30LUNDI RÉUSSITE ÀMARSEILLE : MOTIVERET FIDÉLISER VOSSALARIÉS SANSDÉPENSER PLUSDu tick<strong>et</strong> restaurantau Plan d’ÉpargneR<strong>et</strong>raite Collectif, laCMA 13 vous invite à découvrirla pal<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s moyens misà votre disposition en tantque chef d’entreprise pourfidéliser vos collaborateurssans charges sociales lors <strong>de</strong>ce « Lundi réussite ». C<strong>et</strong>teréunion gratuite est animéepar un spécialiste en gestion<strong>de</strong>s ressources humaines.Deux autres thèmes voussont proposés en 2010 : « Lesenjeux <strong>du</strong> e-commerce » <strong>et</strong>« Vers une gestion plus efficace<strong>de</strong> vos achats <strong>et</strong> <strong>de</strong> vosdéch<strong>et</strong>s ». Tout le programme<strong>de</strong>s « Lundis réussite » surwww.cma13.fr.Adresse <strong>du</strong> jour :Siège <strong>de</strong> la CMA 135 boulevard Pèbre13008 MarseilleRENSEIGNEMENTS :Service Développement économique CMA 13 04 91 32 24 09 economie@cm13.org◼ 28 MAI 2010DE 8H À 12H : COLLECTE DE DÉCHETSDE PEINTURE À MARTIGUESVous êtes artisan peintre <strong>et</strong> sensible à l’impact<strong>de</strong> votre activité sur l’environnement ? En déposantvos déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> peinture chez votre « fournisseur-relais »,vous optez pour une solution simple <strong>et</strong> efficace d’élimination<strong>de</strong> ces déch<strong>et</strong>s dont une bonne partie est dite « dangereuse ».Vous bénéficiez d’un accompagnement personnalisé, <strong>de</strong> tarifsnégociés avantageux <strong>et</strong> <strong>de</strong> supports <strong>de</strong> communication vousperm<strong>et</strong>tant <strong>de</strong> valoriser votre démarche d’« artisans propres »(lire article en pages 12-13).Adresse <strong>de</strong> la prochaine collecte : Couleurs <strong>de</strong> Tollens - 14 avenueLouis Lépine - ZI Sud Écopolis - 13500 MartiguesPLUS D’INFOS :www.cma13.fr◼ 9 JUIN 2010DE 12H30 À 14H : APPRENEZ À REPÉRERLES FAUX BILLETS À SALONÀ l’approche <strong>de</strong> la saison estivale, la CMA 13, en partenariat avecla Banque <strong>de</strong> France, vous invite à venir découvrir gratuitementune métho<strong>de</strong> simple, rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> efficace <strong>de</strong> détection <strong>de</strong>s fauxbill<strong>et</strong>s. En tant qu’artisan-commerçant, votre activité fait partie<strong>de</strong>s cibles privilégiées <strong>de</strong>s utilisateurs <strong>et</strong> passeurs <strong>de</strong> bill<strong>et</strong>scontrefaits. À l’issue <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te formation gratuite, organiséeà Salon, vous pourrez détecter manuellement les faux bill<strong>et</strong>squi circulent. Vous serez également informé sur l’utilité <strong>du</strong> détecteurélectronique <strong>de</strong> faux bill<strong>et</strong>s, sur les différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> paiement<strong>et</strong> sur le recyclage <strong>de</strong>s bill<strong>et</strong>s usagés.CONTACT :Renseignements <strong>et</strong> inscriptions auprès <strong>du</strong> Service Développement économique CMA 13 04 91 32 34 73 - economie@cm13.orgLA SIAGILA GARANTIE BANCAIREPOUR LES PORTEURS DE PROJETDepuis 2006, la CMA 13 propose<strong>de</strong>s permanences d’information<strong>et</strong> <strong>de</strong> conseil auprès <strong>de</strong> spécialistesgrâce au soutien <strong>de</strong> sespartenaires : la Société <strong>de</strong> CautionMutuelle Atisanale (SOCAMA), <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong>s Huissiers<strong>de</strong> justice <strong>et</strong> <strong>de</strong>s Notaires, Ordres <strong>de</strong>s avocats <strong>et</strong> <strong>de</strong>s expertscomptables…Gratuitement <strong>et</strong> le plus souvent sans ren<strong>de</strong>z-vous,<strong>de</strong>s professionnels vous reçoivent dans nos locaux<strong>de</strong> Marseille, Arles, Venelles <strong>et</strong> Salon-<strong>de</strong>-Provence.Pour c<strong>et</strong>te édition, Nadine Salmon, Directrice<strong>de</strong> la Région Sud <strong>de</strong> la Société InterprofessionnelleArtisanale <strong>de</strong> garantie d’Investissements (SIAGI),a répon<strong>du</strong> à nos questions. La SIAGI est, aux côtés<strong>de</strong> la SOCAMA (Société <strong>de</strong> Caution Mutuelle Artisanale),l’un <strong>de</strong>s principaux acteurs <strong>de</strong> la garantie au bénéfice<strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites entreprises <strong>du</strong> secteur <strong>de</strong>s métiers.Depuis combien <strong>de</strong> temps la SIAGI est-elleaux côtés <strong>de</strong>s artisans ?La SIAGI est une société <strong>de</strong> caution mutuelle créée<strong>et</strong> administrée <strong>de</strong>puis 1966 par les <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat. Indépendante <strong>et</strong> interprofessionnelle,elle apporte sa garantie aux établissements bancaires<strong>de</strong> la place – dont la quasi-totalité participe à son capital– facilitant l’accès au crédit <strong>de</strong>s artisans.Organisée en réseau, elle est présente à travers 24directions <strong>et</strong> antennes régionales.Experte <strong>de</strong> la garantie <strong>de</strong>s crédits d’investissement,elle contribue ainsi au financement <strong>de</strong> la création,<strong>de</strong> la transmission <strong>et</strong> <strong>de</strong> la croissance <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>itesentreprises.Comment bénéficier <strong>de</strong> la garantie <strong>de</strong> la SIAGI ?Concrètement, une fois que le proj<strong>et</strong> est présentéà la banque <strong>du</strong> choix <strong>de</strong> l’artisan – emprunteur,celle-ci sollicite les experts <strong>de</strong> la SIAGI. Ils analysentle proj<strong>et</strong> qui leur est soumis pour i<strong>de</strong>ntifier sa pertinence.C<strong>et</strong>te expertise nécessite souvent <strong>de</strong> rencontrerl’entrepreneur sur le terrain. Ils ren<strong>de</strong>nt ensuite,en fonction <strong>de</strong> leur étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> analyse, une décision<strong>de</strong> garantie.En c<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> marquée par la crise,comment accompagnez-vous les artisans ?Nous suivons <strong>de</strong> près la situation économique<strong>de</strong> l’artisanat pour accor<strong>de</strong>r une attention particulièreaux dossiers. Pour nos clients actuels qui rencontrent<strong>de</strong>s difficultés, nous pouvons leur proposer par exempleun allègement <strong>de</strong> charges ou un aménagement<strong>de</strong>s encours. L’objectif est <strong>de</strong> donner aux artisansles meilleurs moyens pour mieux gérer la situation<strong>et</strong> leur perm<strong>et</strong>tre d’assurer la pérennité <strong>de</strong> leur entreprise.CONTACT :Pour connaître le planning <strong>du</strong> Bureau <strong>de</strong>s partenaires, 04 91 32 24 24 ou ren<strong>de</strong>z-vous sur www.cma13.fr.Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 37


M étéo■ LES TPE ONT PLUS SOUFFERT QUE LES PME10 % seulement <strong>de</strong>s dirigeants d’une très p<strong>et</strong>ite entreprise estimentque leur situation économique s’est améliorée <strong>de</strong>puis un an, alors que30 % <strong>de</strong>s gérants <strong>de</strong> PME ont connu une embellie sur la même pério<strong>de</strong>.Concernant le futur proche, les <strong>de</strong>ux types d’entreprises se r<strong>et</strong>rouventdans un état d’esprit partagé : 57 % <strong>de</strong>s dirigeants se déclarentpessimistes quant à l’évolution <strong>de</strong> leur secteur d’activité. À horizonun an, les perspectives s’éclairent, puisque 60 % <strong>de</strong>s PME <strong>et</strong> 50 % <strong>de</strong>sTPE se montrent confiantes. Pour preuve, 48 % <strong>de</strong>s PME <strong>et</strong> 17 % <strong>de</strong>s TPEont prévu d’investir dans les six prochains mois. La crise, bientôt unmauvais souvenir ?Baromètre TNS – Sofres <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s experts-comptables,décembre 2009.■ LES TPE JUGENT SARKOZY44 % <strong>de</strong>s dirigeants <strong>de</strong> TPE <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> vingt salariés sont satisfaits<strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> Nicolas Sarkozy, à mi-mandat. Ce score a augmenté<strong>de</strong> 8 points <strong>de</strong>puis avril 2008, avant la crise. Les gérants ontparticulièrement apprécié les baisses d’impôt (43 % <strong>de</strong> jugementspositifs), la croissance <strong>et</strong> l’attractivité <strong>de</strong> la France (36 %) <strong>et</strong> lalutte contre l’inflation (36 %). Points négatifs : l’insécurité (55 %),l’immigration (61 %) <strong>et</strong> la justice (70 %).36 e Baromètre <strong>de</strong>s TPE - Fi<strong>du</strong>cialAGENDADU 15 AU 21 DE CHAQUE MOIS : RÈGLEMENT DE LA TVAIls ont dit« Je vais être obligé d’aller revoir les banques(la 8 e fois <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> la crise NDLR) parceque je suis inqui<strong>et</strong> <strong>de</strong> ce qui se passe en cemoment. On serre la vis à une entreprise qui a<strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong> trésorerie pour quelques milliersd’euros <strong>et</strong> on fait perdre <strong>de</strong>s emplois. Cela n’estpas acceptable. » Nicolas Sarkozy, le 9 févrierdans le Loir-<strong>et</strong>-Cher« On dit qu’il existe un lien entre la taille <strong>de</strong>sentreprises <strong>et</strong> leur capacité à exporter, mais cen’est pas une raison pour limiter les artisansfrançais au marché hexagonal ! Tout doit être faitpour que les entreprises artisanales soient partieprenante <strong>du</strong> commerce extérieur <strong>de</strong> notre pays. »François Fillon lors <strong>de</strong> sa visite à la CMA d’Alsace,le 3 décembre 2009« Les organismes <strong>de</strong> cautionnement mutuelauront un regard attentif sur le dispositif misen place par le chef d’entreprise. Ce qui obligeral’artisan à travailler son business plan. Seulement<strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s viables verront le jour »Maître Frédérique Roussel, notaire lilloisdans le groupe Monassier■ LES TPE CRÉENT DES EMPLOISGRÂCE AU E-COMMERCE40 % <strong>de</strong>s TPE <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 25 salariés ayant lancé un site <strong>de</strong> e-commerceaffirment avoir créé <strong>de</strong>s emplois. 55 % d’entre eux déclarent mêmeavoir créé plus <strong>de</strong> trois postes supplémentaires. Par ailleurs, 67 %<strong>de</strong>s TPE interrogées avouent que la progression <strong>du</strong> chiffre d’affairesgénéré par Intern<strong>et</strong> s’est avérée plus longue que prévue.Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’ACSEL <strong>et</strong> PowerBoutique, fin 2009.■ LES JEUNES AIMENT LES PETITES ENTREPRISES84 % <strong>de</strong>s jeunes préféreraient travailler dans une société <strong>de</strong> 1 à249 personnes, selon une étu<strong>de</strong>* réalisée en décembre auprès <strong>de</strong>1 024 étudiants, salariés <strong>et</strong> chômeurs. Les valeurs primées par cessondés sont l’esprit collectif (52 %), la rémunération n’arrivant qu’entroisième position (33 %), <strong>de</strong>rrière le respect <strong>de</strong> l’équilibre entre vieprofessionnelle <strong>et</strong> vie privée (38 %). Enfin, près d’un jeune sur <strong>de</strong>uxenvisage <strong>de</strong> créer son entreprise.*Opinionway pour l’APCETABLEAU DE BORDSOCIAL• Smic au 1er janvier 2010 : 8,86 €/heure soit 1 343,77 €/mois (35 heures)• Minimum garanti : 3,31 €• Plafond mensuel <strong>de</strong> la sécurité sociale 2010 : 2 885 €• Barèmes <strong>de</strong> frais 2010 : repas hors <strong>de</strong>s locaux <strong>de</strong> l’entreprise : 8,20 € ;repas lors d’un déplacement professionnel : 16,80 € ; logement <strong>et</strong>p<strong>et</strong>it-déjeuner 44,70 € (60,30 € à Paris <strong>et</strong> dans les départements 92, 93, 94)• Taux <strong>de</strong> chômage : 9,5 % au 3e trimestre 2009PRIX• Indice <strong>de</strong>s prix à la consommation en décembre 2009 : 119,96(+ 0,9 % sur un an)Ensemble <strong>de</strong>s ménages, tabac inclus, base 100 en 1998• Indice <strong>du</strong> coût <strong>de</strong> la construction au 3e trimestre 2009 : 1 502FINANCEFEU VERTEn 2008, les délais<strong>de</strong> paiementclients ont baissé<strong>de</strong> 2,2 jours enmoyenne, lesdélais fournisseurs<strong>de</strong> 3,5 jours, alorsmême que la LME esten vigueur <strong>de</strong>puis 2009.Mais les relations entrefournisseurs <strong>et</strong> distributeursrestent fortementdéséquilibrées.• Taux d’intérêt Euribor 3 mois (16 février) : 0,663• Taux d’intérêt Euribor 12 mois (16 février) : 1,224Ces taux servent <strong>de</strong> base au calcul <strong>de</strong>s financements proposéspar les banques <strong>et</strong> à l’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s crédits à taux variable.• Taux fiscal <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard : 0,05 % par mois (0,65 % par an)100 MILLIONSC’est la somme que Nicolas Sarkozy aengagé Oséo <strong>de</strong> débloquer en faveur <strong>de</strong>sTPE exerçant en milieu rural.FEU ORANGEEn 2009,le nombre<strong>de</strong> contratsen alternancea baissé <strong>de</strong>8,7 %.Le nombre <strong>de</strong> contratsd’apprentissagea lui diminué <strong>de</strong> 3 %.Mais « chaque apprentien CFA a trouvé unemployeur », selonLaurent Wauquiez.75% C’estl’augmentation<strong>du</strong> nombre<strong>de</strong> création d’entreprises en 2009,grâce à la mise en place <strong>du</strong> régime<strong>de</strong> l’auto-entrepreneur.Source : InseeFEU ROUGEEn 2009,il y a eu61 595défaillancesd’entreprisesen France(+ 10,9 % par rapportà 2008), selon une étu<strong>de</strong><strong>du</strong> cabin<strong>et</strong> Altares.Un record <strong>de</strong>puis 1993(57 527).38 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


A R T I S A N SDépassezvos limitesET VOYEZ LOINGRÂCE À DES CONSEILSPERFORMANTS !À vos côtés, nos experts conseils savent se dépasser...CER FRANCE, UN RÉSEAU QUI VOUS ACCOMPAGNE :700 agences,320 000 clients11 000 collaborateursC’est avec la même exigence <strong>de</strong> qualité <strong>et</strong> <strong>de</strong> connaissance<strong>du</strong> marché <strong>de</strong> leurs clients que les 11 000 collaborateurs<strong>de</strong> CER FRANCE conseillent <strong>et</strong> accompagnent320 000 entreprises <strong>de</strong> toutes tailles <strong>et</strong> leurs dirigeants.Leurs compétences complémentaires renforcent lesdomaines d’intervention <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s 700 agencesCER FRANCE, 1 er réseau national d’associations <strong>de</strong> gestion <strong>et</strong><strong>de</strong> comptabilité. C<strong>et</strong>te présence sur l’ensemble <strong>du</strong> territoireest pour les entreprises la garantie <strong>de</strong> pouvoir disposer pourleurs différents besoins d’un interlocuteur directement <strong>et</strong>immédiatement disponible.L’expérience <strong>et</strong> la proximité<strong>de</strong> conseillers <strong>et</strong> d’expertsen gestion à votre serviceCER FRANCE possè<strong>de</strong> une longue expérience dansl’accompagnement <strong>de</strong>s PME, artisans, commerçants,entrepreneurs, prestataires <strong>de</strong> services, professions libérales <strong>et</strong>associations. Aspects comptables, sociaux, juridiques, fi scaux…les conseillers <strong>et</strong> experts <strong>de</strong> CER FRANCE interviennent àtous les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong> l’entreprise, <strong>de</strong>puis sa créationjusqu’à sa cession ou sa cessation, en passant par lesdifférentes étapes <strong>de</strong> sa croissance.CONSEIL - GESTION - EXPERTISE COMPTABLE


F orumLE RSI MET EN PLACEUN PARCOURS PRÉVENTIONC<strong>et</strong>te année, le RSI lance pour sesadhérents « RSI Prévention Pro »,un programme constitué d’unevisite médicale avec son mé<strong>de</strong>cin traitant,<strong>de</strong>stinée à prévenir les risques professionnels,avec <strong>de</strong>s recommandations pratiquesadaptées selon les métiers. « Lesindépendants doivent prendre en compteleur santé dans le capital <strong>de</strong> leur entreprise,afin d’en assurer la pérennité maiségalement pour préserver leur famille<strong>et</strong> leurs éventuels salariés. » Pour cela,plusieurs bilans <strong>de</strong> prévention peuventêtre faits, en fonction <strong>de</strong>s risques afférentsà chaque tranche d’âge (hygiène <strong>de</strong>vie, risques cardio-vasculaires, diabète,cancers, perte <strong>de</strong> l’autonomie…). Un siteIntern<strong>et</strong> « Ma prévention santé » perm<strong>et</strong>à chaque assuré <strong>de</strong> mieux s’informer sursa santé, en lui donnant libre accès à sondossier personnel <strong>de</strong> prévention (www.le-rsi.fr/prevention). Il faut, dès sa premièrevisite, remplir un formulaire <strong>et</strong>donner un i<strong>de</strong>ntifiant ; l’inscription définitivevous sera notifiée par courrier.Concernant les artisans r<strong>et</strong>raités ayantété exposés à l’amiante <strong>du</strong>rant leur vieprofessionnelle, le programme « Espri »,présent dans sept régions, perm<strong>et</strong> d’établirun « bilan d’exposition » <strong>et</strong> d’enmesurer l’impact sanitaire. Un bilanmédical gratuit est proposé aux personnespour lesquelles une expositionà l’amiante est décelée. Le suivi médical<strong>de</strong>s enfants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s femmes enceintes faitégalement l’obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> recommandationsproposé par le RSI.CONTACTwww.le-rsi.fr/preventionRSI+<strong>Info</strong>Contact rédactionÉdimétiers. 84 bd Sébastopol. 75003 Paris. Tél. : 06 82 90 82 24.Fax. : 01 42 74 28 35. E-mail : c.saintignon@groupe-atc.comPrénom .................................................... Nom ....................................................................................Métier ........................................................................................................................................................Adresse ............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Téléphone ...............................................................................................................................................Fax ...............................................................................................................................................................E-mail ........................................................................................................................................................Souhaite être recontacté pour apporter à la rédactionson témoignage sur le(s) suj<strong>et</strong>(s) suivant(s) :❏ Stratégie d’entreprise❏ Environnement❏ Innovation❏ Transmission d’entreprise❏ Techniques commerciales ❏ Gestion <strong>et</strong> comptabilité❏ Fiscalité <strong>et</strong> administration ❏ Questions sociales❏ Statut <strong>du</strong> conjoint❏ Formation continue❏ Apprentissage❏ Matériels❏ Loisirs ❏ Autres : .............................................................Un répon<strong>de</strong>ur pour les artisans<strong>et</strong>… les apprentisLe Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans estvotre magazine. Sur chaque suj<strong>et</strong>,nous voulons savoir ce que vouspensez. Politique, économie,formation, questions sociales,matériels, gestion, loisirs : commentpercevez-vous, au sein <strong>de</strong> votreentreprise, les questions que noustraitons au fil <strong>de</strong> ces pages ? Pour vousexprimer dans la rubrique forum,vous disposiez, <strong>de</strong>puis plusieursnuméros, <strong>du</strong> courrier, <strong>du</strong> fax,<strong>de</strong> l’e-mail <strong>et</strong> <strong>de</strong> notre coupon-réponse(ci-contre). Désormais, vous pourrezégalement nous laisser un messagevocal ou nous envoyer un SMS !En contactant le 06 82 90 82 24*,vous pourrez témoigner, protester,questionner, interpeller, partagervos réflexions.* Répon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> la rédaction <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>sartisans. Communication facturée au tarifnormal vers un mobile.Une remarque, une question ?Contactez la rédactionau 06 82 90 82 24 !40 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


DU 4 JANVIER AU 30 AVRIL 2010AFFAIRES DE PROFESSIONNELSwww.entreprises.peugeot.fricià partir <strong>de</strong>PARTNER HDi9490€(1) €(1)HTPrime Reprise Peugeot dé<strong>du</strong>ite–700€(2)<strong>de</strong> Super Bonus Gouvernemental(1) Somme restant à payer pour l’achat d’un Partner 120 L1 1,6L HDi 75 Confort neuf, horsoptions, dé<strong>du</strong>ction faite d’une économie <strong>de</strong> 3 560 € HT sur le tarif Peugeot 09C <strong>du</strong> 02/11/2009<strong>et</strong> 1 400 € HT <strong>de</strong> Prime Reprise Peugeot pour la reprise d’un véhicule <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 8 ans <strong>de</strong>stiné àla casse. Offre non cumulable, réservée aux professionnels pour un usage professionnel, horsloueurs, valable <strong>du</strong> 04/01/2010 au 30/04/2010 dans le réseau Peugeot participant. (2) SuperBonus Gouvernemental <strong>de</strong> 700 € dans le cas d’une reprise d’un véhicule <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 10 ans<strong>de</strong>stiné à la casse <strong>et</strong> l’achat d’un véhicule utilitaire neuf.PARTNER


PRESTIGECRÉATRICE DE CHAUSSURES HAUT DE GAMMESandie Jancovek“Une visionpoético-in<strong>du</strong>strielle<strong>du</strong> soulier“© A<strong>de</strong>lina Bo<strong>de</strong>tDes motifs vichy, <strong>du</strong> formica, <strong>de</strong>s fleurs en plastiquesuggèrent le thème campagne <strong>de</strong> la collectiond’été 2010.© A<strong>de</strong>lina Bo<strong>de</strong>t© A<strong>de</strong>lina Bo<strong>de</strong>tDes chaussures habillées <strong>et</strong>... ludiquesDes pièces métalliques <strong>et</strong> froi<strong>de</strong>s, empruntées à la mécanique,opposées à <strong>de</strong>s matières douces, très féminines, tel est l’universcréatif <strong>de</strong> Sandie Jancovek. Sa marque <strong>de</strong> chaussures offreune vision poético-in<strong>du</strong>strielle <strong>du</strong> soulier.42 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


© A<strong>de</strong>lina Bo<strong>de</strong>t© Josef SelingaSandie Jancovek aime les associations insolites : superposer <strong>de</strong>s matières <strong>et</strong> <strong>de</strong>s univers qui semblent éloignés.Les formes sculpturales <strong>de</strong> ses créations viennent <strong>de</strong> sa passion pour les couturiers <strong>et</strong> l’architecture <strong>de</strong>s années 1930.Le ski a inspiré la collectiond’hiver <strong>de</strong> Sandie Jancovek.Au centre, <strong>de</strong>s croch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> skiornent les modèles. Ci-<strong>de</strong>ssous,<strong>de</strong>s guêtres habillent le haut<strong>de</strong> la chaussure.Les modèles <strong>de</strong> chaussures <strong>de</strong> SandieJancovek marient, sans r<strong>et</strong>enue, lesécrous, vis <strong>et</strong> boulons tressés aux rubans<strong>de</strong> satin <strong>et</strong> aux fleurs colorées en matièreplastique. Ce goût <strong>de</strong>s accessoireslui vient <strong>de</strong> ses expériences professionnelleschez <strong>de</strong>ux créateurs prestigieux : Chanel <strong>et</strong>Sonia Rykiel. Elle y découvre le côté technique<strong>et</strong> architectural <strong>de</strong> la chaussure. « C’estextrêmement intéressant <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutionstechniques à <strong>de</strong>s créations, qui n’ont, au départ,qu’une existence papier. Chez Sonia Rykiel,nous avions matériellement la possibilité d’allerau bout <strong>de</strong> notre imagination, en mélangeant<strong>de</strong>s matières aussi différentes que le bois <strong>et</strong> leplexi. »En 2007, lorsqu’elle déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> créer sa propremarque <strong>de</strong> souliers, elle ne dispose, évi<strong>de</strong>mmentpas, <strong>de</strong>s mêmes moyens. « J’ai alors eu l’idée <strong>de</strong>travailler sur le côté décor <strong>de</strong> la chaussure, enmariant <strong>de</strong>s univers totalement opposés, froids<strong>et</strong> chauds. » Pour ses collections, elle trouve sessources d’inspiration dans la vie quotidienne.« C<strong>et</strong> été, j’ai eu envie d’explorer le thème <strong>de</strong> lacampagne, à la suite <strong>du</strong> visionnage <strong>du</strong> film LeDéjeuner sur l’herbe <strong>de</strong> Jean Renoir. La collectionpropose <strong>de</strong>s motifs Vichy rouge <strong>et</strong> bleu pourle côté pique-nique <strong>et</strong> <strong>du</strong> formica évocateur <strong>de</strong>sintérieurs <strong>de</strong> nos grands-mères. L’hiver <strong>de</strong>rnier,c’était le ski qui m’avait inspirée. Je lui ai emprunté<strong>de</strong>s matières matelassées, <strong>de</strong>s croch<strong>et</strong>s métalliques,<strong>de</strong>s guêtres… » Une fois le thème choisi,Sandie <strong>de</strong>ssine très vite ses modèles. En revanche,la réalisation est bien plus longue. « À partir <strong>de</strong>mes <strong>de</strong>ssins, les fabricants créent la forme <strong>de</strong> lachaussure puis le patronage sur lequel je vaisplacer mes accessoires. Il faut compter environtrois mois pour élaborer une collection. » Vientensuite la phase <strong>de</strong> présentation <strong>de</strong>s modèles auxach<strong>et</strong>eurs pendant laquelle Sandie participe auSalon professionnel « Première classe », <strong>de</strong>uxfois par an. Elle collabore également avec unagent commercial qui dispose d’un show-room<strong>de</strong> luxe à Paris.Sur 25 modèles, ven<strong>du</strong>s entre 200 <strong>et</strong> 300 euros,la moitié sera pro<strong>du</strong>ite in<strong>du</strong>striellement. Maisla carrière <strong>de</strong> Sandie ne fait que débuter ! Sesclients - pour l’essentiel <strong>de</strong>s p<strong>et</strong>ites boutiques <strong>de</strong>luxe – sont situés majoritairement à l’étranger,Espagne, Italie, Russie, Israël, Asie… <strong>et</strong> aussi àParis. Sandie vient <strong>de</strong> signer un partenariat avecAndré pour <strong>de</strong>ssiner une p<strong>et</strong>ite collection <strong>de</strong>chaussures griffées « Jancovek pour André ».Sophie SimoninCONTACT :www.jancovek.com1997École <strong>de</strong> stylisme,Studio Berçot à Paris.2000Sandie Jancovek est embauchéecomme assistante à la création<strong>de</strong>s accessoires auprès <strong>de</strong>Karl Lagerfeld chez Chanel.2003Elle part chez Sonia Rykiel,en tant que styliste chaussures.2007Création <strong>de</strong> l’entrepriseSandie Jancovek SARLà Vianne (Lot-<strong>et</strong>-Garonne).Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010 ● 43


I nitiativesLes sélections régionales <strong>de</strong>sOlympia<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Métiers ont débutéen février <strong>de</strong>rnier jusqu’en octobreprochain dans toute la France. Une premièreétape avant les finales nationalesqui auront lieu à Paris en février 2011 <strong>et</strong>la compétition internationale à Londresen octobre 2011.Plus <strong>de</strong> 8 000 jeunes sont atten<strong>du</strong>s pour semesurer dans une quarantaine <strong>de</strong> métiersallant <strong>du</strong> bâtiment aux métiers <strong>de</strong> bouche<strong>et</strong> <strong>de</strong> service. Avec <strong>de</strong>ux nouveautés :tapissier d’ameublement <strong>et</strong> pâtissier. Leslauréats régionaux <strong>et</strong> nationaux participerontà <strong>de</strong>s stages <strong>de</strong> préparation physique<strong>et</strong> mentale.Véritables « Jeux Olympiques <strong>de</strong>smétiers » <strong>et</strong> tremplin pour l’avenir <strong>de</strong>sjeunes, les Olympia<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Métiers perm<strong>et</strong>tentaux candidats, lycéens, apprentisou jeunes professionnels <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>Àchacun son institut. Les métiersd’art auront droit au leur pour« redynamiser leur image ».C’est ce qu’ont annoncé conjointementFrédéric Mitterrand, ministre <strong>de</strong>la Culture <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Communication <strong>et</strong>Hervé Novelli, secrétaire d’État chargé<strong>de</strong> l’Artisanat <strong>et</strong> <strong>de</strong>s PME le 5 février <strong>de</strong>rnier.L’Institut national <strong>de</strong>s métiers d’art(INMA) va naître <strong>du</strong> rapprochement <strong>de</strong>l’actuelle Sema (Société d’encouragement<strong>de</strong>s métiers d’art) <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Mission <strong>de</strong>smétiers d’art <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> la Culture<strong>et</strong> <strong>de</strong> la Communication. Il aura quatremissions : développer une expertise surles métiers d’art <strong>et</strong> leur savoir-faire afin<strong>de</strong> favoriser leur développement <strong>et</strong> leur41 es OLYMPIADES DES MÉTIERSLES SÉLECTIONSRÉGIONALESONT DÉMARRÉ◾ Les dates à r<strong>et</strong>enir● Sélections régionales :<strong>de</strong> février à octobre 2010dans les 22 régions françaises● Finales nationales :3, 4, 5 février 2011 à Paris● Compétition internationale :<strong>du</strong> 5 au 10 octobre 2011 à Londresentier d’exprimer leur talent tout en valorisantleur métier. Seul impératif : être néaprès le 1 er janvier 1989. Après Calgaryau Canada où l’Équipe <strong>de</strong> France <strong>de</strong>sMétiers s’est distinguée en septembre<strong>de</strong>rnier, on espère que les jeunes Françaisvont porter haut les couleurs <strong>de</strong> l’Hexagoneen octobre 2011.CONTACT :www.worldskills-france.orgLES MÉTIERS D’ARTAURONT LEUR INSTITUTdiffusion ; animer l’ensemble <strong>de</strong>s réseauxmétiers d’art avec tous les acteurs <strong>du</strong>secteur ; développer la promotion <strong>de</strong>ses métiers ; <strong>et</strong> explorer <strong>de</strong> nouveauxchamps <strong>de</strong> développement culturel.En parallèle, un plan ambitieux : <strong>de</strong>sJournées <strong>de</strong>s métiers d’art chaque premierweek-end d’avril, une meilleureprise en compte <strong>de</strong>s attentes <strong>de</strong>s entreprises,la convention signée avec Ubifrancele 18 novembre <strong>de</strong>rnier pour le développementà l’international <strong>de</strong>s Entreprises<strong>du</strong> patrimoine vivant (EPV), une représentationforte <strong>de</strong>s professionnels. Ettoujours favoriser la transmission-reprise<strong>de</strong> ces entreprises, leur accès au crédit<strong>et</strong> la formation <strong>de</strong>s jeunes.◾ 7e édition<strong>de</strong>s Initiatives<strong>de</strong> l’économieVous avezjusqu’au22 marsprochainpour déposervos dossiersd’inscription pour concourirà la 7 e édition <strong>de</strong>s Initiatives<strong>de</strong> l’Économie. La démarcheest rapi<strong>de</strong> <strong>et</strong> simple ! Il voussuffit <strong>de</strong> remplir le dossierd’inscription que vous trouverezsur le site. Les objectifs ?Récompenser <strong>de</strong>s actionsqui stimulent le développementéconomique, m<strong>et</strong>tre en valeurle travail <strong>de</strong>s corps intermédiairesau service <strong>de</strong>s entreprises<strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre en avant <strong>de</strong>s initiativessouvent méconnues.Remise <strong>de</strong>s prix le 28 maiprochain au Conseil économique,social <strong>et</strong> environnemental.CONTACT :www.initiatives-economie.com◾ Prévenirles risquesL’OPPBTP,OrganismeProfessionnel<strong>de</strong> Prévention<strong>du</strong> Bâtiment<strong>et</strong> <strong>de</strong>s Travauxpublics, a organisépourla 4 e annéeconsécutive100 minutespour la vie,une campagne <strong>de</strong> sensibilisailisationà la prévention <strong>de</strong>s risques<strong>de</strong>stinée aux entreprises <strong>du</strong> BTP.Déclinée dans les CFA,elle s’adresse aux 20 000 apprentisen 2 e année <strong>de</strong> CAP ainsi qu’àleurs maîtres d’apprentissage.Le but ? Intégrer la préventionà la formation <strong>de</strong>s apprentis.Le moyen : un événement original<strong>de</strong> 100 minutes, sous laforme d’une émission <strong>de</strong> télévision,animé par un comédien <strong>et</strong>un conseiller OPPBTP. Les principauxrisques liés aux acci<strong>de</strong>nts<strong>du</strong> travail (chutes <strong>de</strong> hauteur,troubles musculo-squel<strong>et</strong>tiques,risques routiers <strong>et</strong> addictions)y sont abordés <strong>de</strong> manièreludique <strong>et</strong> interactive.CONTACT :www.100minutespourlavie-cfa.fr44 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010


I nitiativesLES CMA ONT FAIT RECETTEAVEC LEUR CAMPAGNENATIONALELes r<strong>et</strong>ombées <strong>de</strong> la première campagnenationale sur les chambres <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat (CMA) « Agir pourréussir » n’ont rien à envier à la fameusecampagne « L’artisanat, première entreprise<strong>de</strong> France ». Avec 3 passages d’une<strong>de</strong>mi-page couleur dans 57 titres <strong>de</strong> lapresse quotidienne régionale, en relais <strong>du</strong>média radio, les chambres <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong><strong>de</strong> l’artisanat ont été enten<strong>du</strong>es <strong>et</strong>… vues.Les r<strong>et</strong>ombées <strong>de</strong> la campagne : si seulement34 % <strong>de</strong>s personnes interrogées sesouviennent d’avoir vu ou lu le visuel, ilssont 45 % à avoir su l’associer au secteur<strong>de</strong> l’artisanat <strong>et</strong> aux CMA. Un résultatencourageant pour une première campagne.82 % <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>urs l’ont apprécié,contre 77 % pour le secteur public <strong>et</strong> 58 %qui ont jugé la campagne convaincante.De manière générale, plus <strong>de</strong> la moitiépense que cela les a aidés à comprendre lerôle <strong>de</strong>s CMA. Trois quarts <strong>de</strong>s déci<strong>de</strong>ursles perçoivent très positivement : pour75 %, elles ont une bonne réputation <strong>et</strong>pour 68 % elles se positionnent comme<strong>de</strong> véritables partenaires auprès <strong>de</strong>s entreprises.But atteint : « rendre la marquechambres <strong>de</strong> métiers plus dynamique <strong>et</strong>plus forte ».* Test réalisé sur un échantillon <strong>de</strong> 270 personnes dansles 2 jours suivant la <strong>de</strong>rnière parution <strong>de</strong> l’annonce.◾ Semainenationale <strong>de</strong>l’artisanat 2010« Pour vous,l’artisanatinventechaquejour » estle thème <strong>de</strong>la 9 e édition<strong>de</strong> laSemainenationale<strong>de</strong> l’artisanatqui s<strong>et</strong>iendra <strong>du</strong>12 au 19 mars prochains.L’occasion <strong>de</strong> prouver queles artisans ont <strong>de</strong> bonnescapacités d’adaptation <strong>et</strong>inventent quotidiennement<strong>de</strong> nouvelles solutions pourrépondre aux attentes <strong>de</strong> leursclients. Le but <strong>de</strong> l’événement ?Regrouper sous un label commun<strong>et</strong> dans un temps limitéles initiatives locales <strong>de</strong> promotion<strong>de</strong> l’artisanat. Le succès<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te semaine ne se démentpas : en 2009, près <strong>de</strong> 350 événementsont été proposés danstout la France.CONTACT :www.semaine-nationale- artisanat.fr ou 0 825 36 36 36Découvrez Opel.Les utilitaires qui vous donnent envie d’en faire plus.Corsa Affairesà partir <strong>de</strong>10 268 €HT(1)Astravanà partir <strong>de</strong> 10 261 € HT(2)Opel Vivaroà partir <strong>de</strong> 14 409 € HT(3)Opel Comboà partir <strong>de</strong>8 306 € HT(4)Opel Movanoà partir <strong>de</strong> 16 461 € HT(5)Jantes Corsa <strong>et</strong> Astravan non disponibles en France. Consommation mixte Corsa Affaires 1.3 CDTI 75 / Vivaro 2.0 16 V (l/100km) : 4.5/10.8 <strong>et</strong> CO2 (g/km) : 119/259.(1) Prix HT conseillé <strong>de</strong> la Corsa Affaires 1.3 CDTI 75ch après dé<strong>du</strong>ction d’une remise <strong>de</strong> 2346 <strong>et</strong> <strong>de</strong> la prime à la casse Opel <strong>de</strong> 585.28 . (2) Prix HT conseillé <strong>de</strong> l’Astravan 1.3 CDTI 90ch après dé<strong>du</strong>ction d’une remise <strong>de</strong> 2700 <strong>et</strong> <strong>de</strong> la prime à la casse Opel<strong>de</strong> 585.28 E. (3) Prix HT conseillé <strong>de</strong> l’Opel Vivaro F2700 2.0 CDTI 90ch après dé<strong>du</strong>ction d’une remise <strong>de</strong> 4735 <strong>et</strong> <strong>de</strong> la prime à la casse Opel <strong>de</strong> 585.28 . (4) Prix HT conseillé <strong>de</strong> l’Opel Combo 1.4 Ess après dé<strong>du</strong>ction d’une remise <strong>de</strong> 3288 <strong>et</strong> <strong>de</strong> la prime à lacasse Opel <strong>de</strong> 585.28 . (5) Prix HT conseillé <strong>de</strong> l’Opel Movano F3300 C1 2.5 CDTI 100ch après dé<strong>du</strong>ction d’une remise <strong>de</strong> 5383 <strong>et</strong> <strong>de</strong> la prime à la casse Opel <strong>de</strong> 585.28 .


O pinionMonument <strong>de</strong> la chanson française, poète gourmand, défenseur<strong>de</strong>s métiers anciens, Pierre Perr<strong>et</strong> évoque l’artisanat. Et les artisansqui ont bercé <strong>et</strong> marqué sa vie. Confi<strong>de</strong>nces d’enfance.“L’artisanat est la <strong>de</strong>rnièrenoblesse qu’il nous reste“Pierre Perr<strong>et</strong>,auteur compositeur interprèteLE MONDE DES ARTISANS :POURQUOI ÊTES-VOUS SI ATTACHÉÀ L’ARTISANAT ?Pierre Perr<strong>et</strong> : L’artisanat, c’est pourmoi la base <strong>de</strong> toute la société <strong>et</strong> <strong>de</strong>celle dans laquelle je suis né. Entrela clientèle <strong>de</strong> mes parents au Café<strong>du</strong> Pont à Castelsarrasin <strong>et</strong> le chemin<strong>de</strong> l’école, je croisais une galeried’artisans qui me parlaient <strong>de</strong>leur boulot : <strong>de</strong>s ajusteurs, <strong>de</strong>s forgerons,<strong>de</strong>s aiguiseurs <strong>de</strong> couteaux,<strong>de</strong>s blanchisseuses qui emmenaientle linge à la rivière, <strong>de</strong>s fraiseurs,<strong>de</strong>s matelassières qui reprenaient<strong>de</strong>s matelas… J’ai appris à lesconnaître <strong>et</strong> à les aimer. Ce sont <strong>de</strong>sgens mo<strong>de</strong>stes. Et aujourd’hui, çane court pas les rues !Portrait chinois● Si vous étiez un artisan ? Ébénisteou serrurier. Il faut être d’une précisionterrible <strong>et</strong> passer <strong>du</strong> temps à l’ouvrage…● Un obj<strong>et</strong> ? Un œuf <strong>de</strong> Fabergé. Il estrempli <strong>de</strong> promesses à l’intérieur, commechaque artisan qui recèle <strong>de</strong> trésors.● Une pâtisserie ? Un mille-feuilles.Une alchimie qui doit être très travailléepour être réussie.● Une fleur ? La viol<strong>et</strong>te. Mo<strong>de</strong>ste,belle. Elle se cache, se dissimule.Elle est mo<strong>de</strong>ste, comme un artisan.● Une pierre ? Un caillou <strong>de</strong> mon jardin.Je suis attaché à mes racines,comme l’artisan à son terroir.LMA : Qu’évoque pour vous l’artisanat ?P. P. : Il y a <strong>de</strong>ux mon<strong>de</strong>s aujourd’hui :l’artisanat <strong>et</strong> le reste. Ce sont <strong>de</strong>uxmétiers, <strong>de</strong>ux qualités, <strong>de</strong>ux langues,<strong>de</strong>ux esprits différents. L’artisanat,c’est l’amour <strong>et</strong> la conscience <strong>du</strong> travailbien fait. C’est quelque chose <strong>de</strong>noble, qui esthétiquement aboutit sur<strong>du</strong> beau. Un artisan passe <strong>du</strong> temps surun obj<strong>et</strong>. C’est grâce à eux que j’ai toujourspoussé plus loin dans l’écriture<strong>de</strong> mes chansons <strong>et</strong> que je passe parfoisplusieurs années sur certaines d’entreelles. Un artisan vous dira « Je vouslivrerai quand j’aurai fini ». Car pourlui le temps ne joue pas. Aujourd’hui,c’est chose rare. Les gens veulent tout,tout <strong>de</strong> suite.LMA : Est-ce pour cela que certainsmétiers disparaissent ?P. P. : Oui. À cause <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te ca<strong>de</strong>nceinfernale. Il faut tout faire vite. Tout lereste, c’est le travail à la chaîne avec àla clé, la rentabilité. Tous les pro<strong>du</strong>itsd’aujourd’hui sont <strong>de</strong> la cavalerie ; ilssont fabriqués pour se casser rapi<strong>de</strong>ment<strong>et</strong> sont voués à être vite remplacés.C’est la carence <strong>de</strong> notre société. On vitdans un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation oùl’on néglige le travail manuel au profit<strong>de</strong> celui en série, automatisé.LMA : Quelques bonnes feuilles <strong>de</strong>votre dictionnaire le Parler<strong>de</strong>s Métiers ?P. P. : Le langage <strong>de</strong>s métiers est assezpittoresque <strong>et</strong> luxuriant. J’ai pris beaucoup<strong>de</strong> plaisir à écrire ce livre. Et <strong>de</strong>temps ! Il m’a fallu 13 ou 14 ans ! Il y aune foule <strong>de</strong> mots qui ont été détournés+BIO<strong>de</strong> leur contexte. Quand vous enten<strong>de</strong>zun chauffeur <strong>de</strong> taxi parler <strong>de</strong> « boîte àchômage », il avertit en fait <strong>de</strong> la présenced’un radar. Un « cim<strong>et</strong>ière » pour untailleur <strong>de</strong> pierre est le lieu où il entreposeles pierres inutilisables. Un « lapin »ne désigne pas comme au sens proprel’animal <strong>de</strong>s champs mais un apprenti,selon le terme <strong>de</strong>s Compagnons, en boulangerie-pâtisserie.LMA : Vous êtes à ce proposégalement réputé pour votre amour<strong>de</strong> la gastronomie…P. P. : Oui j’aime la bonne cuisine, lavraie, l’attentive. Tout comme pourcréer un meuble Louis XIV par exemple,il faut lui donner <strong>du</strong> temps. C’est le plusgrand luxe aujourd’hui, pouvoir accor<strong>de</strong>r<strong>du</strong> temps à ce que l’on fait, ce quel’on aime. Comme le font les artisans.LMA : Quelle est votre <strong>de</strong>vise ?P. P. : Il faut persévérer : « Rien n’estimpossible, il est <strong>de</strong>s voix qui con<strong>du</strong>isentà toutes choses. Si nous avionsassez <strong>de</strong> volonté, nous aurions toujoursassez <strong>de</strong> moyens. » C<strong>et</strong> aphorisme <strong>de</strong>La Rochefoucault s’applique très bienaux artisans. Il suffit d’avoir la flammepour animer son proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> la volontéd’aboutir à <strong>du</strong> bon travail. En y passantle temps nécessaire.Propos recueillispar Charlotte <strong>de</strong> Saintignon1934 : Naissance à Castelsarrasin (82)1963 : Premier succès avec la chanson Le Tord Boyaux2003 : Dictionnaire Le Parler <strong>de</strong>s Métiers, éditionsRobert Laffont : vocabulaire <strong>de</strong> 145 professions2007 : Le Perr<strong>et</strong> gourmand, éditions le Cherche-Midi46 ● Le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s artisans ● mars-avril 2010

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