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Le Monde des Artisans - Chambre de Métiers et de l'Artisanat des ...

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LE MONDEDESRETROUVEZ DANS CE NUMÉRO TOUTE L'INFORMATION DE VOTRE CM<strong>Artisans</strong>ÉDITIONBouches-du-RhôneBimestriel n°95 • juill<strong>et</strong>-août 2013 • 1 €François Minéo,sans langue <strong>de</strong> boisP. 12PRIX STARS& MÉTIERS 2013 :LES LAURÉATS P. 4PACTE DECOMPÉTITIVITÉ :MESURES PHARES P. 14www.cma13.fr


Confieznous votre talent,nous en ferons un métiercma13.frwww.bhbcom.com Crédit photos : Phovoir Shutterstock FotoliaL’APPRENTISSAGE EN Centre <strong>de</strong> Formation d’Apprentis > CFARÉVÈLE LE MEILLEUR DE VOUSMÊME


vénementBouches-du-Rhône<strong>Le</strong> 13 juin <strong>de</strong>rnier, cinq entreprises artisanales du département ont vu leurdynamisme récompensé lors d’une gar<strong>de</strong>n-party organisée à l’occasion<strong>de</strong> la remise <strong><strong>de</strong>s</strong> Prix Stars & Métiers.PRIX STARS & MÉTIERS 2013Cinq entreprises lauréates,l’artisanat entre savoir-faire<strong>et</strong> mo<strong>de</strong>rnitéJacques Coll<strong>et</strong>ti,Prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la Socama,Christiandu Payrat,DirecteurGénéral <strong>de</strong> laBPPC, <strong>et</strong> AndréBendano,Prési<strong>de</strong>nt<strong>de</strong> la CMA 13,entourés <strong><strong>de</strong>s</strong>lauréats 2013 <strong>et</strong>du gâteau créépour l’occasionaux couleurs <strong>de</strong>Stars & Métiers.Votre entreprise mérited’être connue <strong>et</strong> vouspensez pouvoirremporter le prix Stars<strong>et</strong> Métiers ? Alors,n’hésitez plus <strong>et</strong>connectez-vous surcma13.fr à partir dumois d’octobre,rubrique actualités,pour télécharger ledossier <strong>de</strong> candidature2014.© Photos : CMA 13 – Patrice TerrazLa remise <strong><strong>de</strong>s</strong> prix Stars <strong>et</strong> Métiers, organisée par la BanquePopulaire Provençale <strong>et</strong> Corse, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong><strong>de</strong>s</strong> Bouches-du-Rhône <strong>et</strong> la Société <strong>de</strong> CautionMutuelle Artisanale, est un moment privilégié pour célébrer larichesse <strong>et</strong> la diversité <strong>de</strong> l’artisanat en valorisant le travail <strong>de</strong>chefs d’entreprise particulièrement remarquables.4 ●<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


Une réponse adaptéeaux nouveaux besoinsdu renouvelableGuy Penhard a créé sonentreprise spécialisée dans lesénergies renouvelables en 2004.Il s’est formé aux techniques<strong>de</strong> base sur le terrain <strong>et</strong> <strong>de</strong>puis ilDYNAMIQUECOMMERCIALE• Dirigeant : Guy Penhard• Nom <strong>de</strong> l’entreprise : Lucciol• Activité : Travaux d’installationclimatisation photovoltaïque• Adresse : ZA du grand Pont13640 La Roque d’Anthéron• Site Web : www.lucciol.com• Contact : gpenhard@lucciol.comou 04 42 50 76 70excelle dans son domaine. <strong>Le</strong>s points forts <strong>de</strong> l’entrepriseLucciol rési<strong>de</strong>nt dans la compétence technique, la réactivité <strong>et</strong>le professionnalisme. Depuis la création <strong>de</strong> son entreprise, GuyPenhard a su profiter <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures énergétiques mises en placepar les pouvoirs publics <strong>et</strong> élargir son activité pour progressersur le marché en plein développement <strong><strong>de</strong>s</strong> nouvelles énergies.Sa capacité d’adaptation <strong>et</strong> <strong>de</strong> diversification dans le domaineénergétique a offert à sonentreprise <strong>de</strong> réels atouts <strong>et</strong>un véritable essor en termes<strong>de</strong> dynamique commerciale<strong>et</strong> <strong>de</strong> chiffre d’affaires.Guy Penhard, Directeur<strong>de</strong> l’entreprise Lucciol, <strong>et</strong>Chantal Torres, Directrice<strong>de</strong> l’agence BPPC <strong>de</strong> Pertuis.L’Homme comme valeurajoutée dans l’entrepriseartisanaleL’entreprise Vollono est présentesur le marché <strong>de</strong>puis 1925. En reprenantl’entreprise créée par son grand-père,Philippe Vollono perpétue laconnaissance du métier <strong>et</strong> le goût <strong>de</strong>l’entreprise. Il a le sens <strong>de</strong> l’entreprise <strong>et</strong>le goût <strong><strong>de</strong>s</strong> relations humaines. RespectDYNAMIQUEDE GESTIONDES RESSOURCESHUMAINES• Dirigeant : Philippe Vollono• Nom <strong>de</strong> l’entreprise :Entreprise Vollono• Activité : Travaux d’installationd’eau <strong>et</strong> <strong>de</strong> gaz en tous locaux• Adresse : 115 boulevard <strong>de</strong>la Millere – 13011 Marseille• Contact : entreprise.vollono@wanadoo.fr ou 04 91 33 18 19d’autrui <strong>et</strong> disponibilité sont ses maîtres mots. Il place l’Hommeau cœur <strong>de</strong> la réussite <strong>de</strong> sa société. En prenant en comptela valeur <strong>de</strong> chacun, il apporte la motivation nécessaire à sonpersonnel <strong>et</strong> en assure la formation dès l’apprentissage pourlui perm<strong>et</strong>tre d’évoluer. À l’écoute <strong>de</strong> chacun, ce dirigeantmanage son équipe <strong>de</strong> façon juste <strong>et</strong> efficace afin d’offrir àson entreprise <strong><strong>de</strong>s</strong> opportunités<strong>de</strong> développement considérables.Philippe Vollono,Directeur <strong>de</strong> l’entrepriseVollono, <strong>et</strong> Gabrielle Valentin,Responsable <strong>de</strong> la gestion<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’animation <strong><strong>de</strong>s</strong>partenariats BPPC.<strong>Le</strong> concept atypique<strong>et</strong> fructueux <strong>de</strong> lapâtisserie sur mesureClau<strong>de</strong> <strong>Le</strong>roy est passionné<strong>de</strong> pâtisserie <strong>de</strong>puis toujours ; il aobtenu son titre <strong>de</strong> Maître artisanpâtissier <strong>et</strong> son Brev<strong>et</strong> <strong>de</strong> maîtriseà seulement 26 ans. La pâtisserie<strong>Le</strong>roy Créations se démarque <strong>de</strong> laconcurrence grâce à son conceptSTRATÉGIE GLOBALED’INNOVATION• Dirigeant : Clau<strong>de</strong> <strong>Le</strong>roy• Nom <strong>de</strong> l’entreprise :Pâtisserie <strong>Le</strong>roy Création• Activité : Pâtisserie• Adresse : 1351 avenuePaul Julien, Pal<strong>et</strong>te13100 <strong>Le</strong> Tholon<strong>et</strong>• Site Web :www.leroy-patisseries.fr• Contact : patisserieleroy@orange.fr ou 04 42 66 81 18innovant <strong>de</strong> service à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, sans point <strong>de</strong> vente dédié. Desgâteaux personnalisés sont réalisés selon les envies <strong><strong>de</strong>s</strong> clients.La comman<strong>de</strong> se passe directement sur le site Intern<strong>et</strong> <strong>de</strong> lapâtisserie. <strong>Le</strong> bénéfice <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te stratégie perm<strong>et</strong> à Clau<strong>de</strong> <strong>Le</strong>roy<strong>de</strong> travailler en flux tendu, sans stock, <strong>et</strong> sans invendus. Grâce àc<strong>et</strong>te innovation organisationnelle, il optimise ses coûts <strong>de</strong>fabrication <strong>et</strong> son investissement, il n’embauche pas <strong>de</strong> ven<strong>de</strong>ur<strong>et</strong> ne loue pas <strong>de</strong> local <strong>de</strong> vente. Clau<strong>de</strong> <strong>Le</strong>roy inscrit sonentreprise dans une démarche permanente d’innovation <strong>et</strong>propose également <strong><strong>de</strong>s</strong> cours <strong>de</strong>pâtisserie, toujours dans unelogique <strong>de</strong> personnalisation <strong>et</strong> enréponse aux tendances du marché.Clau<strong>de</strong> <strong>Le</strong>roy, Directeur<strong>de</strong> la Pâtisserie <strong>Le</strong>roy Création,<strong>et</strong> Anissa Bouchentouf, Conseillèreentreprise à la CMA 13.Une reconnaissanceau-<strong>de</strong>là <strong><strong>de</strong>s</strong> frontièresChristophe Duplan s’intéresse<strong>de</strong>puis toujours à la conception<strong>et</strong> au développement <strong>de</strong> systèmesd’automatisation. Avant <strong>de</strong> créerl’entreprise Novaxion, il a développéle premier robot cueilleur <strong>de</strong> verrevendu <strong>et</strong> installé à travers le mon<strong>de</strong>.INNOVATIONTECHNOLOGIQUE• Dirigeant : Christophe Duplan• Nom <strong>de</strong> l’entreprise : Novaxion• Activité : Robotique industrielle• Adresse : 702 chemin laDraill<strong>et</strong>te - 13550 Paluds-<strong>de</strong>-Noves• Site Web :www.novaxion-robots.com• Contact : novaxion.info@wanadoo.fr ou 04 90 95 41 86Lorsqu’il a ouvert sa société, c’est une autre innovation qui afait son succès : une machine pour l’automatisation <strong>de</strong> lacueill<strong>et</strong>te d’olives, pour laquelle il a déposé un brev<strong>et</strong>. En 2006,il m<strong>et</strong> au point pour Saint-Gobain une solution <strong>de</strong> lubrificationrobotisée pour la fabrication <strong><strong>de</strong>s</strong> bouteilles en verre :une innovation majeure protégée par un brev<strong>et</strong> mondialen 2007. Ce proj<strong>et</strong> a offert à l’entreprise <strong><strong>de</strong>s</strong> perspectives <strong>de</strong>développement inédites <strong>et</strong> a permis l’embauche <strong>de</strong> salariés,dont plusieurs apprentis. Novaxion traite désormais avec lagran<strong>de</strong> industrie verrière <strong>et</strong>peut espérer un développementgrandissant grâce à l’innovationtechnologique que constituec<strong>et</strong>te machine.Hubert Noto, Conseiller endéveloppement d’entrepriseà la CMA 13, <strong>et</strong> Christophe Duplan,Directeur <strong>de</strong> Novaxion.Une démarche humaine <strong>et</strong> environnementaleJean-Michel Acedo est un amoureux <strong>de</strong> la nature. Laissant exprimerses aptitu<strong><strong>de</strong>s</strong> artistiques <strong>et</strong> son goût pour les matières naturelles, il crée<strong><strong>de</strong>s</strong> structures en bois inspirées du lieu d’implantation. <strong>Le</strong> regard tourné versla nature <strong>et</strong> ses trésors, il a mis au point <strong><strong>de</strong>s</strong> techniques nouvelles pour intégrerses constructions dans l’environnement naturel existant. Chaque création estunique, les bois utilisés gar<strong>de</strong>nt leur forme originelle <strong>et</strong> les structures ont doncJohana d’Alexis, Chargée<strong>de</strong> mission emploi àla CMA 13, <strong>et</strong> Jean-MichelAcedo, Directeur d’EspaceCréations Jardins.COUP DE CŒURDU JURY<strong><strong>de</strong>s</strong> courbes arrondies, douces <strong>et</strong> épurées. <strong>Le</strong>s ligatures en fer qui assemblentces pièces ont d’ailleurs fait l’obj<strong>et</strong> d’un brev<strong>et</strong> pour les possibilitésd’assemblage illimitées qu’elles perm<strong>et</strong>tent, leur caractère in<strong><strong>de</strong>s</strong>tructible <strong>et</strong>leur <strong><strong>de</strong>s</strong>ign unique. Outre les matériaux utilisés issus <strong>de</strong> régions françaises, l’entrepriseEspace Création Jardins s’engage auprès d’un Centre d’Ai<strong>de</strong> au Travail afin d’offrir l’opportunitéaux jeunes travailleurs handicapés d’œuvrer pour la préservation <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces <strong>et</strong> <strong>de</strong> la nature.• Dirigeant : Jean-Michel Acedo• Nom <strong>de</strong> l’entreprise :Espace Créations JardinsStyle <strong>et</strong> Nature• Activité : Aménagementd’espace jardins• Adresse : 387 route <strong>de</strong> la Croix<strong>de</strong> pierre – 13770 Venelles• Site Web :www.style-<strong>et</strong>-nature.com• Contact : contact@style-<strong>et</strong>nature.comou 04 42 54 24 50<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 5


ctualitésBouches-du-RhôneDIAGNOSTIC DES ENTREPRISES ARTISANALES RÉGIONALES (DEAR)2H30 POUR FAIRE LE POINTSUR VOTRE ENTREPRISEEn tant que chef d’entreprise artisanale, vos journées sont souvent chargées <strong>et</strong> nécessitent d’avoir<strong>de</strong> multiples casqu<strong>et</strong>tes : gestion, management, commercial, production. Il reste peu <strong>de</strong> temps pour prendredu recul sur votre entreprise, anticiper <strong>et</strong> se poser les bonnes questions.C’est là que le Diagnostic <strong><strong>de</strong>s</strong>Entreprises Artisanales Régionales(DEAR) intervient. Proposé par laCMA 13 en partenariat avec le Conseilrégional Provence-Alpes-Côte-d’Azur,la <strong>Chambre</strong> Régionale <strong>de</strong> Métiers <strong>et</strong><strong>de</strong> l’Artisanat Provence-Alpes-Côted’Azur<strong>et</strong> l’Assemblée Permanente <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> Métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Artisanat,il vous ai<strong>de</strong> à faire le point sur votreentreprise.Un conseiller CMA 13 vous proposeun ren<strong>de</strong>z-vous <strong>et</strong> vient vous voir dansvotre entreprise. À l’ai<strong>de</strong> d’un questionnairecompl<strong>et</strong>, vous allez faire ensemblele point sur votre pilotage d’entreprise.L’entr<strong>et</strong>ien est simple, concr<strong>et</strong>, global.<strong>Le</strong> résultat est immédiat <strong>et</strong> commentépar le conseiller. Vous avez alors sous lesyeux une première analyse objective <strong>de</strong>+InfoÀ qui s’adressele DEAR ?<strong>Le</strong> DEAR est ouvertà tous les chefsd’entreprise artisanale.votre maîtrise <strong><strong>de</strong>s</strong> différents domaines<strong>de</strong> la gestion d’entreprise.Sur la base <strong>de</strong> ce résultat une autreréflexion commence, quelles sont vospriorités, par exemple sur les axesd’amélioration possibles ou les adaptationsà m<strong>et</strong>tre en place. Vous construirezensuite un plan d’action adapté à vosobjectifs, vos envies, votre disponibilité<strong>et</strong> surtout à votre rythme. <strong>Le</strong> conseillerrédige avec vous, rapi<strong>de</strong>ment, unesynthèse qui reprend les points essentielsdu diagnostic <strong>et</strong> l’ensemble du pland’action. En fonction <strong>de</strong> vos besoins, leconseiller peut également vous ai<strong>de</strong>r àinstaller <strong><strong>de</strong>s</strong> premiers outils <strong>de</strong> gestionsimples, personnalisés <strong>et</strong> immédiatementapplicables.Vous n’avez rien à débourser, le coût <strong>de</strong> votreprestation DEAR d’une valeur <strong>de</strong> 400 eurosest pris en charge par la CMA 13 <strong>et</strong> le ConseilRégional Provence-Alpes-Côte-d’Azur.© Photos : CMA 13 - Patrice TerrazTémoignagesLaurent Odin - Odin, plomberie chauffage,sans salarié, CA 2012 : 70 k€ - Volonne(Alpes <strong>de</strong> Haute Provence)« C<strong>et</strong> exercice nous oblige à nous poser<strong><strong>de</strong>s</strong> questions qu’on ne se pose pas d’habitu<strong>de</strong>.C’est un très bon moyen pour sortirla tête du guidon <strong>et</strong> regar<strong>de</strong>r en facece que peut être l’avenir <strong>de</strong> son entreprise.C’est très important, notamment quandon a accusé une baisse d’activité.<strong>Le</strong> conseiller a bien préparé le terrainpour agir. J’ai pris quelques bonnes habitu<strong><strong>de</strong>s</strong>,comme encaisser mes facturesplus rapi<strong>de</strong>ment, <strong>et</strong> réalisé que l’on peutcommuniquer <strong>de</strong> façon efficace <strong>et</strong> pastrop chère pour trouver d’autres clients. »Christine Beulaygue - Christine B,Salon <strong>de</strong> coiffure, 2 salariés, CA 2012 : 100 k€ -<strong>Le</strong> Thor (Vaucluse)« L’arrivée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux concurrents a perturbél’activité <strong>de</strong> notre salon. Très inquiète,j’ai décidé <strong>de</strong> faire appel à la CMA. <strong>Le</strong> DEARa eu pour moi un eff<strong>et</strong> spectaculaire.Nous avons mis en place un proj<strong>et</strong> <strong>de</strong>reconquête : une page Facebook, un encartGoogle, <strong><strong>de</strong>s</strong> SMS aux clientes, <strong><strong>de</strong>s</strong> jeuxconcours <strong>et</strong> une carte <strong>de</strong> fidélité. Toutec<strong>et</strong>te communication nous a ainsi donnéune image plus dynamique <strong>et</strong> positive.<strong>Le</strong> consultant m’a également aidée àobtenir un prêt <strong>de</strong> trésorerie auprès <strong>de</strong> la banque partenaire<strong>de</strong> la CMA qui a bien perçu notre motivation. Aujourd’hui, jene me sens plus seule, je suis reboostée <strong>et</strong> très satisfaite,notamment parce qu’il y a un suivi régulier. Notre consultants’informe <strong>de</strong> nos progrès. Il est même <strong>de</strong>venu client du salon !»6 ●<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


ARTISANS :DES SOLUTIONSCOMPLÈTESET ADAPTÉESCOMPLÉMENTAIRE SANTÉRÉGIME OBLIGATOIREÉPARGNEPRÉVOYANCERETRAITEPROTECTION SOCIALE• Des garanties santé performantes pour couvrir vos frais médicaux• Des solutions pour assurer le maintien <strong>de</strong> vos revenus en cas d’incapacité <strong>de</strong> travail,d’invalidité ou <strong>de</strong> décès <strong>et</strong> pour financer votre r<strong>et</strong>raite• Des déductions fiscales dans le cadre <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>lin*• Un suivi personnalisé par un conseiller dédié*Vos cotisations sont déductibles du revenu professionnel imposable (BIC, BNC) dans la limite <strong><strong>de</strong>s</strong> plafonds autorisés (hors capital décès, perte totale <strong>et</strong> irréversible d’autonomie).laqui renouvelle la mutuelleMutuelle soumise aux dispositions du livre II du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Mutualité. N° Siren 317 442 176.eovi.fr


ctualitésBouches-du-Rhône© CMA13Nouveaulabel Métiersd’ArtPour lescréationsconçues <strong>et</strong>réalisées parles artisans<strong>de</strong> la régionDans le prolongement<strong>de</strong> l’actionFemmes métiersd’art <strong>et</strong> pour soutenirla filière <strong>et</strong>mo<strong>de</strong>rniser sonimage, un nouveaulabel <strong>de</strong> promotionmétiers d’art vientd’être lancé enrégion Provence-Alpes-Côte d’Azur.Il est le gage <strong>de</strong> créationsentièrementconçues <strong>et</strong> réaliséesdans un atelier <strong>de</strong>la région. Pour le lancement<strong>de</strong> ce label,<strong><strong>de</strong>s</strong> kits <strong>de</strong> communication<strong><strong>de</strong>s</strong>tinésaux artisans d’artdu territoire ont étéconçus. Affiches, présentoirs,vitrophanies…ces supportsleur perm<strong>et</strong>tentd’afficher clairementleur appartenance àc<strong>et</strong>te filière créative<strong>et</strong> dynamique.Ces kits ont étéremis aux artisansd’art du départementlors d’une rencontreconvivialeà la CMA 13, le29 avril <strong>de</strong>rnier. Cefut également l’occasiond’échangessur les proj<strong>et</strong>s liésà la filière.FEMMES MÉTIERS D’ARTEN FAIRE PLUS POUR ELLES,C’EST EN FAIRE PLUS POURTOUS !On connaît mieux désormais la réalité <strong><strong>de</strong>s</strong>métiers d’art dans notre région. En prélu<strong>de</strong>à une action <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong> la filière,le réseau <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat<strong>de</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur a en eff<strong>et</strong>contacté <strong>et</strong> écouté plus <strong>de</strong> mille artisans d’arti<strong>de</strong>ntifiés dans leurs Répertoires <strong><strong>de</strong>s</strong> Métiers.Un quart – seulement – <strong>de</strong> ces chefs d’entreprisesont <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes. Elles travaillent la terre, l<strong>et</strong>extile, le bois, les bijoux… <strong>Le</strong>urs parcours sontmultiples, avec quelques tendances. Beaucoupd’entre elles ont accédé au métier lors d’unereconversion, en <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> carrière…Beaucoup souffrent d’un manque <strong>de</strong> reconnaissance<strong>de</strong> leur savoir-faire. Et si l’on regar<strong>de</strong> lestaux d’adhésion à la qualité d’artisan d’art, autitre <strong>de</strong> maître artisan en métier d’art ou au labelEntreprise du Patrimoine Vivant, on observequ’ils sont bien plus faibles dans les entreprisesdirigées par les femmes. Voilà qui démontre lapertinence du programme d’actions Femmesmétiers d’art, initié par le réseau régional <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> Ateliers d’art <strong>de</strong> Franceavec le soutien du Fonds social européen <strong>et</strong> <strong>de</strong>la Délégation régionale aux droits <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes.2013, l’année <strong><strong>de</strong>s</strong> métiers d’artau fémininSur la base d’audits approfondis dans lesentreprises, le programme d’actions Femmesmétiers d’art agit sur tous les leviers <strong>de</strong> valorisation<strong><strong>de</strong>s</strong> artisanes <strong>et</strong> <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>leur activité.■ Un accompagnement personnalisé leur estproposé par les <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers <strong>de</strong> PACApour obtenir un titre <strong>de</strong> qualification, candidateraux distinctions artisanales, participer à<strong><strong>de</strong>s</strong> salons…■ Pour m<strong>et</strong>tre en valeur leurs ateliers, les artisanesreçoivent aussi un kit <strong>de</strong> communication(affiches, présentoirs, vitrophanies…) auxcouleurs <strong>de</strong> « Métiers d’art Provence-Alpes-Côte d’Azur », un label spécialement développépour les ateliers d’art <strong>de</strong> notre région. C<strong>et</strong>tecommunication <strong><strong>de</strong>s</strong> métiers d’art au fémininva se déployer sur Intern<strong>et</strong>, dans la presse <strong>et</strong>les médias.■ <strong>Le</strong>s dirigeantes sont également guidées versles ressources utiles à la bonne santé <strong>de</strong> leurentreprise : formations adaptées ou crééespour elles, accompagnement-conseil…■ Enfin, les artisanes d’art sont incitées à se rencontrer<strong>et</strong> à partager grâce à <strong><strong>de</strong>s</strong> séminaires <strong>de</strong>bonnes pratiques, sur le <strong><strong>de</strong>s</strong>ign, la notoriété Webou encore l’approche <strong>de</strong> nouveaux marchés.+InfoFemmes métiers d’art cibleles artisanes, mais profiteà tous les artisans… <strong>et</strong> passeulement parce qu’euxaussi recevront un kit<strong>de</strong> communication ou sontinvités à participeraux séminaires. Quand onvalorise l’artisanat d’art,c’est tous ses métiersqu’on m<strong>et</strong> en lumière…© Phovoir8 ●<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


Valérie Luqu<strong>et</strong>, préservationdu patrimoine graphiqueCelle qui arrête le temps© Valérie Luqu<strong>et</strong>C’est à l’École du Louvre,en Histoire <strong>de</strong> l’art, que ValérieLuqu<strong>et</strong> a compris que la restaurationdu papier pouvait <strong>de</strong>venirson métier. Et c’est parun mémoire sur le parcheminqu’elle termine ses étu<strong><strong>de</strong>s</strong>à l’Institut national du patrimoine,avec un diplôme <strong>de</strong>Restaurateur, spécialité artsgraphiques <strong>et</strong> livre. Dès la création<strong>de</strong> son entreprise, en 1999,elle oriente son activité vers lesmusées publics, nationaux <strong>et</strong>régionaux. Pour eux, elle réalise<strong><strong>de</strong>s</strong> constats d’état sur lesfonds d’arts graphiques.Elle restaure les œuvres, surplace ou dans <strong><strong>de</strong>s</strong> ateliers spécialisés,notamment le Centreinterdisciplinaire <strong>de</strong> conservation<strong>et</strong> <strong>de</strong> restauration du patrimoine(CICRP) à Marseille.On lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi commentprésenter les œuvres dansles meilleures conditions<strong>de</strong> conservation, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> supports<strong>et</strong> encadrements qu’elleconçoit elle-même. « J’aimebeaucoup travailler sur les <strong><strong>de</strong>s</strong>sinsoriginaux d’artistes. Cesont souvent <strong><strong>de</strong>s</strong> œuvres préparatoiresà d’autres œuvres :on entre alors dans la penséedu créateur. J’ai le souvenir particulierd’un <strong><strong>de</strong>s</strong>sin à l’encre <strong>de</strong>Chine sur papier-calque dont leMusée Matisse, à Nice, m’avaitconfié la préparation en vued’une exposition. C’est uneesquisse d’un <strong><strong>de</strong>s</strong> plus célèbrestableaux <strong>de</strong> Matisse : La Danse.On voit juste la jambe d’undanseur, il n’y pas d’ombres,pas d’épaisseurs, on est en <strong>de</strong>uxdimensions, mais par quelquestraits noirs, sommaires <strong>et</strong>simples, le mouvement naît,qui va s’imprimer sur l’œuvrefinale. <strong>Le</strong> tableau naît ». De l’artmédiéval à l’art contemporain,Valérie Luqu<strong>et</strong> s’est penchéesur <strong><strong>de</strong>s</strong> centaines d’œuvresInstallée à Carry-le-Rou<strong>et</strong>,Valérie Luqu<strong>et</strong> n’a pas d’atelier.Son atelier est partout : Muséedu Louvre, musées régionaux,monuments historiques…Restauratrice d’art, elle seconsacre au patrimoine graphique<strong>et</strong> aux œuvres sur papier. C<strong>et</strong>tespécialisation rare se double d’unespécialisation plus rare encore :l’encadrement <strong><strong>de</strong>s</strong> pastels duXVIII e siècle. Autant dire que sonsavoir-faire est unique au mon<strong>de</strong>.comme celle-ci, avec uneapproche historique, technique,scientifique <strong>et</strong> physiquequi l’ai<strong>de</strong> à mieux défier l<strong>et</strong>emps, puis agir sur les altérations: les ralentir, les stopper,ou restaurer. « Contrairementà ce que l’on croit, mon métierest un travail d’équipe. Pourle <strong><strong>de</strong>s</strong>sin du Musée Matisse,la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> était un encadrementqui donnait l’impressiond’une œuvre en suspension.Je n’ai pas réfléchi dans moncoin pour trouver la solution,mais avec le conservateur,<strong><strong>de</strong>s</strong> artisans, <strong><strong>de</strong>s</strong> scientifiques…Chaque œuvre pose unproblème unique qu’il fautrésoudre en intervenant lemoins possible. C’est celaqui est enrichissant… » Un peulassée du rythme d’enfer <strong><strong>de</strong>s</strong>appels d’offres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>envergure, Valérie Luqu<strong>et</strong> privilégiedésormais les mises enconcurrence où elle prend l<strong>et</strong>emps <strong>de</strong> cerner la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>.Et, pour élargir ses perspectives,elle se prépare à <strong>de</strong>venirune spécialiste mondiale <strong>de</strong>l’encadrement <strong><strong>de</strong>s</strong> pastels duXVIII e siècle. Pour résoudre lesproblèmes <strong>de</strong> conservationposés par ces œuvres extrêmementfragiles, Valérie a misau point l’an passé avec les ateliersdu Musée du Louvre unsystème innovant <strong>de</strong> cadreemboîtant, qui équipe <strong>et</strong>protège aujourd’hui 140 pièces<strong>de</strong> la collection. Valérie a aussirepris <strong><strong>de</strong>s</strong> étu<strong><strong>de</strong>s</strong> à l’Université<strong>de</strong> Paris I, pour une thèsed’histoire <strong><strong>de</strong>s</strong> sciences <strong>et</strong>techniques sur le même suj<strong>et</strong>.International <strong>et</strong> professionnalisant,ce doctorat lui ouvreles portes du mon<strong>de</strong>.EN SAVOIR PLUSvluqu<strong>et</strong>@aol.com©Axelle Georges© Marie-Clotil<strong>de</strong> AnceyChloé Perrin,céramiste, Atelier C à Arles« J’ai grandi à Arles,où mon atelierboutiqueestouvert <strong>de</strong>puis2008. J’ai toujoursvoulu fairequelque chose <strong>de</strong>manuel. J’ai choisil’argile, parcequ’une amie<strong>de</strong> ma mère étaitcéramiste <strong>et</strong> quela voir faire m’adonné envie <strong>de</strong> savoir faire. C’est d’ailleurs chez elleque j’ai accompli une partie <strong>de</strong> mon apprentissage,après les Beaux-Arts en Belgique <strong>et</strong> un CAP tourneurà l’École <strong>de</strong> céramique d’Aubagne. Je suis allée aussiapprendre le raku à Uzès <strong>et</strong> à Barcelone, la faïence àSafi au Maroc… Bref, j’ai bien voyagé avant <strong>de</strong> m’installer,<strong>et</strong> c’est ainsi que j’ai forgé mon savoir-faire : la terrevernissée, les arts <strong>de</strong> la table, la finesse du tournage, un<strong><strong>de</strong>s</strong>ign contemporain, <strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs très étudiées… Jevends mes créations sur les salons <strong>et</strong> marchés, <strong>et</strong> biensûr dans ma boutique. Je travaille six jours sur sept,mais chaque jour avec l’argile est une belle journée. »EN SAVOIR PLUSwww.ceramique-atelierc.comMarie-Clotil<strong>de</strong> Ancey,restauratrice <strong>de</strong> tableaux,Anagenesis à Marseille« J’ai eu mon bacà 16 ans, puisune maîtrise <strong>de</strong><strong>Le</strong>ttres classiquesà 20 ans.Ensuite… Gran<strong>de</strong>remise en question.Place à lapeinture classique! Je nevoulais pas êtreartiste, copierm’intéressaitplus que créer. Mais pour apprendre à peindre commeles Anciens, je me suis rendue compte qu’il fallait passerpar une école <strong>de</strong> restauration <strong>de</strong> tableaux. Je mesuis donc inscrite à l’Atelier-école <strong>de</strong> Châteaurenard,juste pour un an… J’en ai fait quatre <strong>et</strong> j’ai fini diplômée.En 2009, j’ai créé Anagenesis, qui signifie renaissanceen grec ancien. Je restaure, donc, <strong>et</strong> j’ai quelques activitésannexes : cours, copies, portraits. Aujourd’hui, jeme sens mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> ces œuvres, parfois vieilles <strong>de</strong>plusieurs siècles, que les particuliers, les musées <strong>et</strong>les paroisses me confient. Pour restaurer, il fautobserver l’œuvre, ses altérations. Et puis il faut dutemps. Pour mes clients pressés, j’ai ce proverbe :neuf femmes ne peuvent faire un bébé en un mois ! »EN SAVOIR PLUSwww.anagenesis.fr<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 9


ctualitésBouches-du-RhôneDEUXIÈME SÉMINAIRE DU PROJET FEMMES MÉTIERS D’ART (FEMA)LE DESIGN, UN ATOUT MAJEURPOUR LES ARTISANS D’ART<strong>Le</strong>s <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat<strong>de</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur<strong>et</strong> Ateliers d’Art <strong>de</strong> France ont poursuivileurs actions <strong>de</strong> valorisation <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes<strong>de</strong> la région avec un <strong>de</strong>uxième séminaire.<strong>Le</strong> 11 avril au Couvent Royal <strong>de</strong> Saint-Maximin, c<strong>et</strong>te journée d’échanges étaitbasée sur un thème d’actualité : « Design,tendances <strong>et</strong> métiers d’art, comment stimulersa créativité ? ».En eff<strong>et</strong>, la promotion du <strong><strong>de</strong>s</strong>ign commelevier <strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong> l’économiefrançaise est une volonté affirmée parle ministre du Redressement productifà l’occasion <strong><strong>de</strong>s</strong> « 1 ersRen<strong>de</strong>z-vous du<strong><strong>de</strong>s</strong>ign ». Au fil <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges, les artisans<strong>et</strong> artisanes ont pu appréhen<strong>de</strong>r lelien étroit entre artisanat d’art <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>ign,puisque l’innovation s’inscrit tout particulièrementdans la spécificité <strong><strong>de</strong>s</strong>métiers d’art, qui est <strong>de</strong> se distinguer <strong><strong>de</strong>s</strong>Ces séminaires s’inscrivent dans le cadred’une opération régionale du réseau<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat<strong>de</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur « FemmesMétiers d’Art », menée en collaborationavec Ateliers d’Art <strong>de</strong> France, cofinancée parl’Union Européenne (FSE) <strong>et</strong> la Délégationrégionale aux droits <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes.productions <strong>de</strong> masse par la créativité<strong>et</strong> la réalisation <strong>de</strong> pièces uniques. À lafin <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te journée très constructive,tous s’accordaient sur les avantages <strong>de</strong>© CMA13l’alliance entre tradition <strong>et</strong> innovation.D’un point <strong>de</strong> vue économique également,la conjonction <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux notionsperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> s’éloigner d’une concurrencequi se joue uniquement sur les prix enapportant une touche d’originalité quiperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> séduire un plus large public. <strong>Le</strong>positionnement sur du haut <strong>de</strong> gamme,la collaboration avec <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>igners, <strong><strong>de</strong>s</strong>architectes d’intérieurs ou d’autres professionnels<strong><strong>de</strong>s</strong> métiers d’art, sont autant<strong>de</strong> pistes à explorer pour nos artisans.Il y a <strong>de</strong>ux mois, une première rencontreperm<strong>et</strong>tait aux artisan(e)s d’en savoirplus sur l’importance d’Intern<strong>et</strong> <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>réseaux sociaux pour leur entreprise. Cesecond séminaire leur a offert une foisencore l’occasion <strong>de</strong> s’enrichir grâce àl’intervention d’experts, le témoignage<strong>de</strong> professionnels <strong>et</strong> à <strong><strong>de</strong>s</strong> instantsd’échanges privilégiés.<strong>Le</strong>s JEMA dans les Bouches-du-Rhône, trois jours<strong>de</strong> partage avec <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans d’exceptionC<strong>et</strong>te année en Provence-Alpes-Côted’Azur, l’accent était mis sur lesfemmes exerçant un métier d’art.Pour c<strong>et</strong>te édition 2013 <strong><strong>de</strong>s</strong> JournéesEuropéennes <strong><strong>de</strong>s</strong> Métiers d’Art, leréseau <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong><strong>de</strong> l’artisanat <strong>de</strong> Provence-Alpes-Côted’Azur a souhaité placer les femmessous les projecteurs. Ici, ce sont nonseulement les métiers d’art qui étaientmis en scène, mais surtout les femmesexerçant un métier d’art, afin <strong>de</strong> leurapporter la reconnaissance qu’ellesméritent.Depuis 2011, en collaboration avecAteliers d’Art <strong>de</strong> France, la <strong>Chambre</strong>régionale <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat<strong>de</strong> Provence-Alpes-Côte d’Azur <strong>et</strong> les<strong>Chambre</strong>s départementales s’attachentà valoriser les femmes avec l’artisanatd’art au féminin, dans le cadre d’unprogramme cofinancé par l’UnionEuropéenne (FSE) <strong>et</strong> la Délégationrégionale aux droits <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes<strong>et</strong> à l’égalité. <strong>Le</strong> 5, 6 <strong>et</strong> 7 avril, ce sontdonc <strong><strong>de</strong>s</strong> femmes, mais aussi bienentendu <strong><strong>de</strong>s</strong> hommes, d’exceptionqui ont ouvert leurs ateliers pour<strong><strong>de</strong>s</strong> rencontres festives avec le public.Plusieurs opérations événementiellesorganisées sur le territoireDans les Bouches-du-Rhône, le salon<strong>Artisans</strong> 13 a rassemblé près <strong>de</strong>30 000 visiteurs à l’Hôteldu Département pour <strong><strong>de</strong>s</strong>démonstrations, <strong><strong>de</strong>s</strong> expositions<strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> shows d’exception.Parallèlement, un salon<strong><strong>de</strong>s</strong> métiers d’art avait lieuau lycée Poinso-Chapuis. Des entreprisesdu patrimoine vivant <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> meilleursouvriers <strong>de</strong> France côtoyaient lesélèves pendant ce week-end spécial.À Aix-en-Provence <strong>et</strong> à Tarascon,les Offices <strong>de</strong> tourisme accueillaient <strong><strong>de</strong>s</strong>professionnels <strong><strong>de</strong>s</strong> métiers d’art pour<strong><strong>de</strong>s</strong> démonstrations en direct, <strong><strong>de</strong>s</strong> expositionsd’œuvres <strong>et</strong> une présentation<strong>de</strong> leur travail. De quoi captiver le publicqui s’est laissé séduire par leur univers.10 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


NISSAN ARLEST. 04 90 93 82 82NISSAN AIX EN PROVENCET. 04 42 52 52 90NISSAN SALON DE PROVENCET. 04 90 44 80 80NISSAN MARSEILLE OUESTT. 04 95 06 10 10NISSAN MARSELLE ESTT. 04 95 06 10 15ORDRE > EFFICACITÉ > SÉCURITÉ > SUCCÈSPLANCHERS ET HABILLAGESMobilier / RAYONNAGES• TIROIRS / Bacs À becs / ÉTAGÈRESARRIMAGES ET ACCESSOIRESGALERIES / RAMPES / COFFRES• SIGNALISATIONS …POUR TOUS VÉHICULESET PROFESSIONS…LA SOLUTIONCONTACTEZ-NOUS POUR CONNATRE VOTRE DISTRIBUTEURTEL 04 71 59 51 81- CONTACT@EQUIPVAN.FRwww.equipvan.frEQUIPVAN


É clairage Bouches-du-RhôneVente <strong>de</strong> bois, pose <strong>de</strong> menuiserie,parqu<strong>et</strong>s intérieurs <strong>et</strong> extérieurs…Sous l’écorce, se cache un vraibarou<strong>de</strong>ur, pionnier <strong>de</strong> la gestiondurable <strong><strong>de</strong>s</strong> forêts. Un hommequi, comme les arbres qu’il admire,recherche la lumière.© Photos : CMA 13 - P. TerrazFM BOISFrançois Minéo, sans langue<strong>de</strong> boisbois, c’est ma vie.P<strong>et</strong>it-fils d’ébéniste,fils <strong>de</strong> menuisier, je suis«<strong>Le</strong> tombé dans la marmitequand j’étais p<strong>et</strong>it. » Dans l’atelierà 13 ans, le rabot fait voler lescopeaux en flocons, la scie chante <strong>et</strong>enchante le bois, la main caresse lesveines <strong>de</strong> la noble matière.« Ce qui me fascine profondémentdans mon métier, c’est <strong>de</strong> redonnervie à l’arbre qui a été abattu »,assure François Minéo.Depuis 20 ans, il est allé chercher lesessences les plus rares en Afrique,en Indonésie <strong>et</strong> jusqu’en Amazonie.Perdue dans l’immensité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>terégion, <strong>de</strong>ux fois gran<strong>de</strong> commel’Europe, il possè<strong>de</strong> aujourd’hui sapropre forêt dans un coin <strong>de</strong> Bolivie.« Pour se représenter son étendue,il faudrait tracer une ligne entreAvignon, Salon-<strong>de</strong>-Provence <strong>et</strong> <strong>Le</strong>Lavandou. » Un domaine impressionnantrapporté à l’échelle <strong><strong>de</strong>s</strong>Bouches-du-Rhône !La chasse aux arbresLa chasse aux arbres, c’est le rêveque poursuit François Minéo. Maiscomment le réaliser ? « Je voulaisavoir mon propre bois pour maîtrisertoutes les étapes <strong>de</strong> sa transformationvers sa secon<strong>de</strong> vie. Monproj<strong>et</strong> a commencé avec l’adhésionà une association internationale <strong>de</strong>producteurs, tous soucieux <strong>de</strong> promouvoirune gestion responsable<strong><strong>de</strong>s</strong> forêts », explique FrançoisMinéo. <strong>Le</strong> Forest StewardshipCouncil (FSC) - Conseil <strong>de</strong> gestion<strong><strong>de</strong>s</strong> forêts - a mis au point une certificationperm<strong>et</strong>tant d’accomplir <strong><strong>de</strong>s</strong>opérations forestières répondantaux besoins sociaux, économiques,écologiques, culturels <strong>et</strong> spirituels<strong><strong>de</strong>s</strong> générations actuelles <strong>et</strong> futures.« En pratique, il faut que nos entreprisessoient rentables, mais jamaisau détriment <strong>de</strong> la ressource forestière,<strong>de</strong> la diversité <strong>de</strong> l’écosystèmeou <strong><strong>de</strong>s</strong> communautés dans notre voisinage», détaille François Minéo.Un artisan sur la route…En tant qu’artisan d’art François Minéo participeà la Route <strong><strong>de</strong>s</strong> métiers d’art <strong>et</strong> fait partie <strong><strong>de</strong>s</strong> soixantequatorzeartisans qui ouvrent leur atelier aux visiteurssur le territoire <strong><strong>de</strong>s</strong> Bouches-du-Rhône.Itinéraire <strong>de</strong> découverte, la Route <strong><strong>de</strong>s</strong> métiers d’artoffre un point <strong>de</strong> vue original sur l’artisanat <strong>et</strong> la culturelocale avec l’opportunité d’échanger en direct avecles artisans d’art sur leur parcours, leur passion<strong>et</strong> les finesses <strong>de</strong> leur savoir-faire.R<strong>et</strong>rouvez-le ainsi que tous les artisans participantsur www.provenceartisans.fr12 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


<strong>Le</strong> showroom FM Bois à Aubagne.Un équilibre subtil qu’il rechercheavec la foi d’un explorateur passionnépar les belles choses. La forêtbolivienne <strong>de</strong> François Minéo abriteplus <strong>de</strong> 1 500 essences <strong>de</strong> bois.C’est <strong>de</strong>puis un fragile campementqu’il part à la « chasse aux arbres »accompagné d’un <strong>de</strong> ses meilleurscollaborateurs. « Un magicien,capable <strong>de</strong> son<strong>de</strong>r le cœur <strong>et</strong> peutêtremême l’âme <strong>de</strong> chaque arbre »,se réjouit-il.C’est ici dans l’ombre <strong>et</strong> le mystère<strong>de</strong> la canopée que les <strong>de</strong>ux hommespercent le secr<strong>et</strong> qui se cache sousl’écorce. « On les choisit, puis onleur donne un nom, formé <strong>de</strong> la dateen chiffres romains, puis <strong>de</strong> l’initiale<strong>de</strong> nos noms <strong>et</strong> enfin du point GPSoù ils se trouvent. On mentionneégalement leur taille <strong>et</strong> leur hauteur». Ils seront ensuite prélevés.La grume, car c’est ainsi qu’onappelle l’arbre abattu simplementébranché <strong>et</strong> laissé avec son écorce,va être transportée <strong>et</strong> traitée surplace. Sciée, étuvée, rabotée ellesera ensuite expédiée par conteneurjusqu’à <strong><strong>de</strong>s</strong>tination d’Aubagne.Arrivée dans le showroom <strong>de</strong> FMBois, c<strong>et</strong>te matière première précieuseest 100 % utilisable <strong>et</strong> portela marque <strong>de</strong> la meilleure qualitépossible, le gra<strong>de</strong> A. C’est alors qu<strong>et</strong>out recommence…« La seule réussite,c’est l’engagement »Certes, les arbres ne montent pasjusqu’au ciel. Mais presque, si l’onen juge par les proj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> celui quel’on peut considérer comme un véritableartiste du bois, prisé <strong><strong>de</strong>s</strong> particuliers- souvent fortunés - comme<strong><strong>de</strong>s</strong> architectes les plus renommés.<strong>Le</strong> carn<strong>et</strong> <strong>de</strong> comman<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> l’entrepriseest plein. Telle est la rançond’un succès dont François Minéon’aime guère parler. « Pour moi, iln’y a pas <strong>de</strong> clients, juste <strong><strong>de</strong>s</strong> gens.Riches ou non, ce qui m’intéressevraiment, c’est leur personnalité.On va construire ensemble un proj<strong>et</strong>qui leur correspond. Ce proj<strong>et</strong> vamarquer le temps <strong>et</strong> souvent l’histoired’une famille, avec à chaquefois un enjeu fondamental résumantnotre rôle : apporter du bonheur. »<strong>Le</strong> modèle économique <strong>de</strong> FM Boistient en un adage, gravé dans l’esprit<strong>de</strong> chaque collaborateur : «La seuleréussite, c’est l’engagement. » PasL’entreprise FM Bois a réalisé le magnifiqueparqu<strong>et</strong> du Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> civilisations<strong>de</strong> l’Europe <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Méditerranée (Mucem).<strong>de</strong> place pour la tié<strong>de</strong>ur. <strong>Le</strong>s défissont donc légion dans le parcours <strong>de</strong>l’équipe qui vient tout juste <strong>de</strong> réaliserle magnifique parqu<strong>et</strong> du Musée<strong><strong>de</strong>s</strong> civilisations <strong>de</strong> l’Europe <strong>et</strong> <strong>de</strong> laMéditerranée (Mucem) qui a ouvertses portes en juin à Marseille. C’estun <strong><strong>de</strong>s</strong> joyaux architecturaux <strong>de</strong>Marseille-Provence 2013, Capitaleeuropéenne <strong>de</strong> la culture.« On a travaillé, parfois jour <strong>et</strong>nuit, sur ce chantier extraordinaire.Et très technique, puisque nousavons monté 1 500 mètres carrés<strong>de</strong> parqu<strong>et</strong> <strong>de</strong> bois exotique, alignésur 40 mètres <strong>de</strong> long, avec <strong><strong>de</strong>s</strong> tolérances<strong>de</strong> 3 millimètres. »Un régal pour ce chef d’entrepris<strong>et</strong>oujours en quête <strong>de</strong> nouveaux challenges.CONTACTFM Bois - 259 avenue <strong><strong>de</strong>s</strong> CanniersZA les Paluds13400 Aubagne✆ 04 42 83 08 19 fmbois@wanadoo.frSite intern<strong>et</strong> : www.fmbois.comFM Bois propose un large choix d’essences<strong>de</strong> bois, tous labellisés FSC.« Pour moi, il n’y a pas <strong>de</strong> clients, juste<strong><strong>de</strong>s</strong> gens. Riches ou non, ce qui m’intéressevraiment, c’est leur personnalité.On va construire ensemble un proj<strong>et</strong>qui leur correspond. »<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 13


É clairage Bouches-du-RhôneTrente-cinq mesures concrètes en faveur<strong>de</strong> la croissance, <strong>de</strong> la compétitivité <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’emploiont été annoncées par le gouvernement qui misenotamment sur l’allégement du coût du travail,la stimulation <strong>de</strong> l’innovation <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’exportation<strong>et</strong> le soutien <strong>de</strong> l’emploi <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes. Regroupéesdans un Pacte national, ces actions constituentla réponse du gouvernement au défi du redressement<strong>de</strong> la compétitivité <strong>de</strong> l’économie. Nous vous présentonsici quatre mesures phares <strong>de</strong> ce pacte qui répon<strong>de</strong>ntaux problématiques rencontrées par les entreprisesartisanales.PACTE NATIONAL POUR LA CROISSANCE, LA COMPÉTITIVITÉ ET L’EMPLOIDes mesures concrètes pourles entreprises<strong>Le</strong> Crédit d’ImpôtCompétitivité Emploi (CICE)<strong>Le</strong> CICE est la mesure emblématique<strong>de</strong> ce Pacte. Il équivaut à unebaisse <strong><strong>de</strong>s</strong> charges sociales <strong>et</strong> vise àredonner aux entreprises les moyensd’investir <strong>et</strong> <strong>de</strong> recruter. En bref,le CICE est un crédit d’impôt pourles entreprises employant au moinsun salarié, soumises à l’Impôt surles Sociétés (IS) ou à l’Impôt sur leRevenu (IR) d’après leur bénéficeréel (normal ou simplifié). <strong>Le</strong>s entreprisessoumises à un régime forfaitairesont exclues <strong>de</strong> ce dispositif.<strong>Le</strong> montant du CICE se calcule surl’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> rémunérations verséesaux salariés au cours <strong>de</strong> l’annéecivile qui n’excè<strong>de</strong> pas 2,5 fois leSMIC (soit 3 507 € brut/mois). Pourc<strong>et</strong>te année, il est égal à 4 % <strong>de</strong> lamasse salariale brute <strong>et</strong> s’appliqueaux rémunérations versées <strong>de</strong>puis le1 er janvier 2013. À titre indicatif, cecrédit peut représenter en moyenne1 000 € par salarié <strong>et</strong> par an reverséà l’entreprise sous forme <strong>de</strong> réductiond’impôt ou <strong>de</strong> remboursementvia un chèque du centre <strong><strong>de</strong>s</strong> impôts.Un simulateur <strong>de</strong> calcul est disponiblesur www.ma-comp<strong>et</strong>itivite.gouv.fr. Pour les entreprises qui rencontrent<strong><strong>de</strong>s</strong> difficultés <strong>de</strong> trésorerie<strong>et</strong> qui souhaitent utiliser plus rapi<strong>de</strong>mentc<strong>et</strong>te créance future, il leur estpossible d’en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r le préfinancement,qui peut atteindre 85 % dumontant. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être faiteauprès <strong>de</strong> l’établissement bancairehabituel <strong>de</strong> l’entreprise ou via Oséoqui a mis en place un système spécifique<strong>de</strong> saisie en ligne (dispositifAvance + Emploi) : www.cice-oseo.frCONTACT OSÉO : Céline Colson,déléguée financement court terme -✆04 91 17 44 04 - celine.colson@oseo.frFonds <strong>de</strong> garantie Oséo« Renforcement <strong>de</strong> la trésorerie »L’État a confié à Oséo la mission<strong>de</strong> soutenir la trésorerie <strong><strong>de</strong>s</strong> p<strong>et</strong>itesentreprises pour les ai<strong>de</strong>r à passer lecap d’une conjoncture difficile. Cedispositif s’adresse donc aux TPEPME saines <strong>et</strong> viables qui rencontrentou sont susceptibles <strong>de</strong> rencontrer <strong><strong>de</strong>s</strong>difficultés <strong>de</strong> trésorerie uniquementconjoncturelles. Il perm<strong>et</strong> entre autres<strong>de</strong> garantir l’octroi <strong>de</strong> nouveauxconcours bancaires en consolidant àmoyen terme <strong><strong>de</strong>s</strong> financements engagésà court terme.En pratique, Oséopeut adosser sagarantie à hauteur<strong>de</strong> 50 % à 70 %du montant du prêtbancaire sollicité.© Fotolia.com14 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


En pratique, si le dossier est fiable,Oséo adosse sa garantie à hauteur <strong>de</strong>50 % à 70 % du montant du prêt bancairesollicité. L’entreprise s’adressealors directement à sa banque en faisantvaloir c<strong>et</strong> argument. La durée<strong>de</strong> la garantie est égale à la durée ducrédit accordé par la banque, elledoit être comprise entre <strong>de</strong>ux <strong>et</strong> septans. À noter, <strong><strong>de</strong>s</strong> frais <strong>de</strong> dossier <strong>et</strong>un taux <strong>de</strong> commission sont appliquéspar Oséo, comme pour toute<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> garantie.Si ce dispositif vous intéresse, prenezle temps <strong>de</strong> préparer votre ren<strong>de</strong>z-vousavec votre interlocuteurbancaire : prévisionnel, plan <strong>de</strong>trésorerie… afin <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r unfinancement sur la base <strong>de</strong> besoinsclairement définis. En cas <strong>de</strong> difficultésfinancières sérieuses, présenterles actions envisagées pourredresser votre entreprise. Vous<strong>de</strong>vez également être à jour <strong>de</strong> voscotisations sociales <strong>et</strong> <strong>de</strong> vos obligationsfiscales pour solliciter l’interventiond’Oséo.CONTACT OSÉO : Christophe Roux,Responsable crédit - ✆04 91 17 44 36christophe.roux@oseo.frActivité partielleL’activité partielle perm<strong>et</strong> à l’entreprise<strong>de</strong> faire face à <strong><strong>de</strong>s</strong> difficultéséconomiques passagères ou à© Fotolia.com<strong><strong>de</strong>s</strong> circonstances exceptionnelles,tout en maintenant l’emploi <strong>de</strong> sessalariés.Concrètement, l’horaire <strong>de</strong> travailpeut être réduit en <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> ladurée légale <strong>de</strong> 35 heures ou l’activitépeut être temporairement suspendue.L’État, via les unités territoriales<strong>de</strong> la DIRECCTE, prend encharge la compensation partielle <strong><strong>de</strong>s</strong>pertes <strong>de</strong> salaire.Un nouveau régime d’in<strong>de</strong>mnisationunique est mis en place au 1 er juill<strong>et</strong>2013.<strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux précé<strong>de</strong>ntes mesures, lerégime <strong>de</strong> base (allocation spécifique<strong>de</strong> chômage partiel - AS) <strong>et</strong> le régimed’activité partielle <strong>de</strong> longue durée(APLD), fusionnent pour laisserplace à « l’in<strong>de</strong>mnité horaire d’activitépartielle ».Celle-ci est versée au salarié parl’employeur <strong>et</strong> est équivalente à unepart <strong>de</strong> la rémunération antérieuredu salarié, dont le pourcentage seradéterminé par décr<strong>et</strong>.L’employeur, lui, reçoit une in<strong>de</strong>mnisationfinancée conjointement parl’État <strong>et</strong> l’Unédic. Pour les entreprises<strong>de</strong> 1 à 250 salariés, son montant<strong>de</strong>vrait approcher les 7,74 €par heure chômée.L’entreprise pourra être in<strong>de</strong>mniséejusqu’à 1 000 heures par salarié <strong>et</strong>par an.<strong>Le</strong> recours à l’activité partielle doitêtre autorisé au préalable par laDIRECCTE qui rend sa décisionsous 15 jours. L’autorité administrativepourra également définir <strong><strong>de</strong>s</strong>engagements spécifiques à prendrepar l’employeur en contrepartie<strong>de</strong> l’allocation qui lui sera versée,notamment en termes <strong>de</strong> maintiendans l’emploi, <strong>de</strong> formation <strong>et</strong> <strong>de</strong>qualification.Si vous êtes amené à m<strong>et</strong>treen place c<strong>et</strong>te mesure, contactezla DIRECCTE PACA, UnitéTerritoriale <strong><strong>de</strong>s</strong> Bouches-du-Rhône,Service restructuration <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises: 04 91 57 96 88. Des informationscomplémentaires <strong>et</strong> lesformulaires <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’in<strong>de</strong>mnisationsont téléchargeables surwww.emploi.gouv.fr. Vous pouvezégalement estimer les montantsd’in<strong>de</strong>mnisation sur : www.simulateurap.emploi.gouv.fr<strong>Le</strong> contrat <strong>de</strong> générationPour assurer la transmission <strong><strong>de</strong>s</strong>compétences dans l’entreprise, lecontrat <strong>de</strong> génération perm<strong>et</strong> lerecrutement d’un jeune en CDI enmaintenant un senior dans l’emploi.Ce dispositif prévoit également uneai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 4 000 € par an pendant troisans, soit 12 000 € au total.Pour cela, le jeune embauché en CDIdoit avoir entre 16 <strong>et</strong> 25 ans <strong>et</strong> jusqu’à30 ans s’il est reconnu travailleur handicapé.<strong>Le</strong> senior, quant à lui, doitavoir 57 ans ou plus, ou 55 ans s’ilest reconnu travailleur handicapé ous’il s’agit d’une nouvelle embauche.Ce dispositif est également valablepour les chefs d’entreprise <strong>de</strong> moins <strong>de</strong>50 salariés, âgé d’au moins 57 ans <strong>et</strong>souhaitant embaucher un jeune dansl’objectif d’une transmission d’entreprise.La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’ai<strong>de</strong> s’effectueauprès <strong>de</strong> Pôle Emploi services au plustard dans les trois mois suivant le premierjour du contrat du jeune salarié.CONTACTService Développementéconomique CMA 13Rachel Baron-Bertrem✆04 91 32 24 48rbaron-bertrem@cm13.org<strong>Le</strong> contrat <strong>de</strong> génération perm<strong>et</strong>le recrutement d’un jeune en CDIen maintenant un senior dans l’emploi.© Fotolia.com<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 15


É clairage Bouches-du-RhôneLa <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong><strong>de</strong>s</strong> Bouches-du-Rhône(CMA 13), en collaboration avec Olivier Torrès, maître <strong>de</strong> conférencesà l’Université <strong>de</strong> Montpellier <strong>et</strong> créateur d’un observatoire sur la santé<strong><strong>de</strong>s</strong> dirigeants <strong>de</strong> PME, s’interrogent sur la santé au travail,plus particulièrement dans les p<strong>et</strong>ites structures <strong>et</strong> organisentle 9 septembre 2013 une conférence sur c<strong>et</strong>te thématique.« JE N’AI PAS LE TEMPS D’ÊTRE MALADE ! »La santé du dirigeant, premier capitald’une TPE ?Animée par Olivier Torrès,elle doit perm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong> seposer les bonnes questionspour améliorer la santé<strong><strong>de</strong>s</strong> dirigeants. Vous êtes dirigeantd’une p<strong>et</strong>ite entreprise ? Savez-vousque vous <strong>de</strong>vez prendre soin <strong>de</strong> vouspour le bienfait <strong>de</strong> votre entreprise ?C<strong>et</strong>te conférence vous perm<strong>et</strong>trad’atteindre ces objectifs ! En eff<strong>et</strong>,l’enjeu <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te rencontre est <strong>de</strong> vousfaire prendre conscience que la survie<strong>de</strong> votre entreprise ne doit pas sefaire aux dépens <strong>de</strong> votre bien-être.<strong>Le</strong>s chefs d’entreprise, confrontés austress, à la solitu<strong>de</strong>, à la surcharge <strong>de</strong>travail ou à l’incertitu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> carn<strong>et</strong>s<strong>de</strong> comman<strong><strong>de</strong>s</strong>, m<strong>et</strong>tent en jeu leurintégrité physique. Comme le préciseOlivier Torrès, les chefs d’entreprise« ont tendance à s’oublier » <strong>et</strong> cen’est que trop tard qu’ils prennentconscience <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> santé danslequel ils sont. « Ils ne font appel à lamé<strong>de</strong>cine qu’en <strong>de</strong>rnier recours » <strong>et</strong>les mé<strong>de</strong>cins interrogés par OlivierTorrès reconnaissent que les dirigeantsprésentent souvent <strong><strong>de</strong>s</strong> pathologiesplus sévères car ils n’ont paspris le temps, à temps, <strong>de</strong> venir les+InfoINVITATIONINVITATIONconsulter. Il existe <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions pourremédier à cela ! Repos, qualité dusommeil, écoute <strong>de</strong> son corps… sontles premiers remè<strong><strong>de</strong>s</strong> à appliquer.Tenez compte <strong>de</strong> vos limites. C’estcertainement la première <strong><strong>de</strong>s</strong> chosesà faire pour maintenir la santé <strong>de</strong>votre entreprise. Vous n’en avez pasassez conscience mais votre santé estle premier capital immatériel <strong>de</strong> votreentreprise, il faut en prendre soin !Rejoignez-nous !Pour participer à la conférence du 9 septembre 2013 en présencedu Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CMA 13, André Bendano <strong>et</strong> d’Olivier Torrès,maître <strong>de</strong> conférences à l’Université <strong>de</strong> Montpellier, inscriptionauprès <strong>de</strong> la CMA 13 avant le 30 août :✆ 04 91 32 24 17 communication@cm13.orgRECYCLAGE DU MOBILIERUne nouvelle réglementationDepuis le 1 er mai 2013, lesprofessionnels <strong>de</strong> l’ameublementqui fabriquent <strong>et</strong>m<strong>et</strong>tent leurs produits surle marché ont l’obligation <strong>de</strong> contribuerà la collecte <strong>et</strong> à la revalorisation<strong><strong>de</strong>s</strong> déch<strong>et</strong>s issus du mobilier.<strong>Le</strong>s artisans fabricants <strong>et</strong> distributeurs<strong>de</strong> meubles, hors réparation,sont donc concernés par c<strong>et</strong>te nouvelleréglementation.Pour faciliter le traitement <strong><strong>de</strong>s</strong>meubles en fin <strong>de</strong> vie <strong>et</strong> si l’entreprisene souhaite pas m<strong>et</strong>tre en placeson propre circuit <strong>de</strong> revalorisation,elle doit adhérer à un éco-organismeagréé qui prend en charge c<strong>et</strong>te prestation.La collecte <strong>et</strong> le recyclage <strong><strong>de</strong>s</strong>meubles sont alors financés au moyend’une contribution financière appelée« éco-participation ». C<strong>et</strong>te écoparticipation,à la charge du consommateurfinal, doit être collectée parl’entreprise pour être reversée ensuiteauprès <strong>de</strong> l’éco-organisme choisi. Enpratique, l’entreprise a donc l’obligation<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre en place l’affichage <strong>et</strong>la facturation <strong><strong>de</strong>s</strong> éco-participationssur l’ensemble du mobilier vendu.Deux éco-organismes ont été agréésdans c<strong>et</strong> objectif par l’État : Val<strong>de</strong>liapour les meubles professionnels<strong>et</strong> Éco-Mobilier pour les meublesdomestiques <strong>et</strong> la literie. La démarched’adhésion se fait sur Intern<strong>et</strong> : www.val<strong>de</strong>lia.org ou www.ecomobilier.frPLUS D’INFOSÉco-Mobilier - ✆ 0811 69 68 70 (prix d’unappel local) - Site : www.eco-mobilier.fr16 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


É clairagePour la Maison Heurtault (ombrelles<strong>et</strong> parapluies haut <strong>de</strong> gamme)comme pour Laulhère (bér<strong>et</strong>s –en médaillon), le « ma<strong>de</strong> in France »est un argument incontournable.© Maison HeurtaultCOMMUNICATION ET SAVOIR-FAIRELa France, un argumentmark<strong>et</strong>ing tendance<strong>Le</strong>s produits français jouissent d’une très bonne image à l’étranger. Ils sont aussi<strong>de</strong> plus en plus plébiscités sur le territoire national. À l’export, les entreprisesartisanales ont tout intérêt à miser sur la notoriété <strong><strong>de</strong>s</strong> savoir-faire hexagonaux.Sur le marché intérieur, ce regain <strong>de</strong> popularité <strong><strong>de</strong>s</strong> produits français sembleplus conjoncturel, lié notamment à la mondialisation <strong>et</strong> à la crise économique.Une part grandissante <strong><strong>de</strong>s</strong> consommateurs affichant leur volonté <strong>de</strong> soutenirl’économie française, les artisans peuvent donc se saisir <strong>de</strong> c<strong>et</strong> argument « France »,même si une tendance <strong>de</strong> fond plus durable semble se <strong><strong>de</strong>s</strong>siner : le « ma<strong>de</strong> in local ».La France possè<strong>de</strong> une bonne imageà l’étranger, ce qui perm<strong>et</strong> à <strong>de</strong>nombreuses entreprises artisanalesissues <strong>de</strong> différents secteurs d’exporterleurs produits. « La France véhiculeune image relative au luxe, à l’art<strong>de</strong> vivre, à la qualité, à la gastronomie »,confirme Alexis Govciyan, directeur <strong>de</strong>l’ISM (Institut Supérieur <strong><strong>de</strong>s</strong> Métiers).« Pour les EPV [Entreprises du patrimoinevivant], dire qu’elles font du ma<strong>de</strong>in France reconnu par l’État est associéà une image qui fait rêver à l’étranger,notamment aux USA, en Russie,en Chine. » Ainsi, chez Laulhère, uneentreprise artisanale qui crée <strong><strong>de</strong>s</strong> bér<strong>et</strong>sbasques, le « ma<strong>de</strong> in France » est considérécomme « un outil mark<strong>et</strong>ing vraimentefficace ». Mark Saun<strong>de</strong>rs, le directeurcommercial, s’explique : « On s’ensert beaucoup pour l’export<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 17


É clairagequi représente 30 % <strong>de</strong>notre activité, c’est un <strong><strong>de</strong>s</strong> éléments lesplus pertinents à m<strong>et</strong>tre en avant. »Aujourd’hui, l’entreprise ambitionne <strong>de</strong>réaliser 60 % <strong>de</strong> son chiffre d’affaires àl’export, notamment en s’implantant auJapon, aux États-Unis <strong>et</strong> au Benelux. Pourstimuler ce développement commercialhors <strong>de</strong> nos frontières, Mark Saun<strong>de</strong>rsa choisi d’apposer la mention « ma<strong>de</strong>in France », accompagnée du drapeaufrançais, sur tous les supports possibles,« du site Intern<strong>et</strong> à l’écusson cousu dansle produit ». <strong>Le</strong> fait que Mark Saun<strong>de</strong>rssoit Irlandais étant, selon l’intéressé, unatout supplémentaire. « L’impact est plusfort pour mes clients puisque je défendsle ma<strong>de</strong> in France alors que je ne suispas Français », analyse ce défenseur <strong>de</strong> labelle facture hexagonale.<strong>Le</strong> haut <strong>de</strong> gamme plébiscitéPour la Maison Heurtault, qui conçoit <strong>de</strong>la parasolerie haut <strong>de</strong> gamme, le « ma<strong>de</strong>in France » est également un argumentincontournable. « Nos clients étrangersy sont très sensibles, notamment lesJaponais », confirme Jean-Yves Thibert,associé <strong>de</strong> Michel Heurtault. Avec 38 %<strong>de</strong> ses ventes à l’export, l’entreprise m<strong>et</strong>en avant la fabrication française sur tousses produits. « <strong>Le</strong>s gens comprennent àquoi cela correspond, particulièrementles étrangers. Ils viennent pour la culturefrançaise <strong>et</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art français. »Dans un tout autre secteur, celui du vin,le savoir-faire français est également+Info© Jacques BoulayLa Maison Heurtault, qui réalise 38 % <strong>de</strong> ses ventes à l’export,m<strong>et</strong> en avant la fabrication française sur tous ses produits.mondialement connu <strong>et</strong> reconnu. C’estdonc très logiquement que JérômeViard, gérant <strong>de</strong> la Tonnellerie <strong>de</strong>Champagne-Ar<strong>de</strong>nne, bénéficie d’un<strong>et</strong>rès bonne image pour ses produits.« <strong>Le</strong>s vins français sont élevés dans<strong><strong>de</strong>s</strong> tonneaux français. La fabricationfrançaise est donc déterminantepour mes clients. C’est un gagesupplémentaire <strong>de</strong> qualité », note-t-il.La qualité avant toutNéanmoins, si le « ma<strong>de</strong> in France »possè<strong>de</strong> une bonne image, celle-ci neExport : une mission expérimentale à DubaïPour renforcer son action internationale <strong>et</strong> promouvoir lesavoir-faire <strong>de</strong> l’artisanat français à l’export, l’APCMA conduit unemission expérimentale sur le secteur <strong>de</strong> la décoration d’intérieurà Dubaï. Un correspondant, basé sur place, est chargé <strong>de</strong> détecter <strong><strong>de</strong>s</strong>opportunités <strong>de</strong> marchés, d’effectuer une première sélection d’entreprisesproposées par les chambres <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat. <strong>Le</strong> proj<strong>et</strong> a démarréen février 2012 pour un an ; il a été renouvelé en 2013 pour une annéesupplémentaire <strong>et</strong> pourrait être encore prolongé. À ce jour, 67 opportunitéscommerciales ont été détectées <strong>et</strong> plus <strong>de</strong> 120 profils d’entreprisescommuniqués. Une dizaine d’entreprises sont en négociation avec un client<strong>et</strong> un contrat a pu être conclu avec une entreprise vendéenne. « Il convientmaintenant <strong>de</strong> développer ce proj<strong>et</strong>, d’aboutir à <strong><strong>de</strong>s</strong> ventes concrètes <strong>et</strong>d’impliquer l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> chambres <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat pourassocier toutes les entreprises artisanales susceptibles d’être concernées.Il est également prévu d’élargir c<strong>et</strong>te expérimentation à d’autres zones<strong>et</strong> secteurs géographiques à potentiel », précise l’APCMA.suffit pas. Michel Ryckeboer, gérant<strong>de</strong> l’entreprise Chè<strong>de</strong>ville-<strong>Le</strong>landais,fabricant <strong>de</strong> tampons pour instruments<strong>de</strong> musique, le constate bien : « Maclientèle est spécialisée, composée à80 % <strong>de</strong> luthiers. Ce qui les intéresse,c’est avant tout la qualité ». S’ilréalise 50 % <strong>de</strong> son chiffre d’affaires àl’export, c’est donc grâce aux savoirfairedéployés au sein <strong>de</strong> son entreprise<strong>et</strong> à la qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> matières premièresutilisées. Cependant, « tout ce quiest sous-traitance <strong><strong>de</strong>s</strong> instruments àvent est <strong>de</strong> tradition française ». Sonimplantation géographique s’inscritdonc dans une certaine logique pourses clients.Pour Stéphane Teyssier, à la tête <strong><strong>de</strong>s</strong>salaisons Teyssier : « avec l’origined’Ardèche indiquée sur nos produits,immédiat <strong>et</strong> notre image rurale esttrès forte ». Un argument qui séduitles touristes, nombreux dans cedépartement. L’artisan en est satisfaitmais il aimerait qu’une dynamique plusforte se m<strong>et</strong>te en place pour défendrele terroir français. « D’autres payscomme l’Italie, l’Espagne, ont untemps d’avance sur nous, ils ont uneapproche beaucoup plus collective.Ils mutualisent leurs moyens <strong>et</strong> saventavant tout faire valoir un produit plutôt18 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


É clairageencore difficile à faire comprendreà certains. » Ainsi son activité àl’export reste « assez variable, entre5 <strong>et</strong> 10 % du chiffre d’affaires, carelle est dépendante <strong><strong>de</strong>s</strong> normes surl’alimentaire, qui vont <strong>et</strong> viennent ».Preuve que le bon goût français s’exportebien, les salaisons Teyssier ont été misesà l’honneur au mois <strong>de</strong> juin dans lecélèbre magasin londonien Harrods, auxcôtés <strong>de</strong> 33 autres EPV, représentantes<strong>de</strong> « l’excellence française ».Volonté <strong>de</strong> préserverl’emploi en FranceSi la « marque France » fait moucheà l’export, c’est donc en gran<strong>de</strong> partiegrâce à la notoriété internationale<strong><strong>de</strong>s</strong> savoir-faire français. Sur le marchéintérieur, en revanche, la prime àla qualité n’explique pas à elle seule leregain d’intérêt pour les produits français.« Face à la mondialisation <strong><strong>de</strong>s</strong>échanges <strong>et</strong> l’accélération <strong><strong>de</strong>s</strong> délocalisations,le consommateur <strong>de</strong>vient plusexigeant quant aux métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> fabrication,à la qualité <strong>et</strong> à l’origine <strong><strong>de</strong>s</strong>produits qu’il achète. Il est <strong>de</strong> plus enplus sensible au « ma<strong>de</strong> in France », <strong>et</strong>redoute <strong>de</strong> voir se décimer <strong><strong>de</strong>s</strong> filièresentières ou <strong><strong>de</strong>s</strong> talents très spécifiques», explique Alexis Govciyan,directeur <strong>de</strong> l’ISM. « Il y a une trèsforte recherche <strong>de</strong> produits fabriquésen France. Elle est liée au début <strong>de</strong> la+InfoZoom sur <strong>de</strong>ux labels• Entreprise du patrimoine vivant (EPV)Créé en 2005, le label EPV peut « être attribué à toute entreprise quidétient un patrimoine économique, composé en particulier d’unsavoir-faire rare, renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise <strong>de</strong>techniques traditionnelles ou <strong>de</strong> haute technicité <strong>et</strong> circonscrit àun territoire ». Il est attribué pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq ans. À ce jour,on comptabilise 1 089 EPV. 69 % ont moins <strong>de</strong> 10 salariés, 24 % ontété créées avant 1900, 20 % entre 1900 <strong>et</strong> 1950. Plus <strong>de</strong> 74 % <strong><strong>de</strong>s</strong> entrepriseslabellisées réalisent une partie <strong>de</strong> leur chiffre d’affairesà l’international, l’export représentant le principal débouché pour16 % d’entre elles. « Même si c’est un label relativement jeune, il estdéjà très reconnu dans le mon<strong>de</strong> professionnel pour lequel il est ungage <strong>de</strong> référence, <strong>et</strong> commence à être bien connu par le grand public.Nous avons <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ours très positifs, sur les Salonsnotamment. <strong>Le</strong> label est vraiment perçu comme une distinctiond’État unique en France. Et pour les professionnels, il constituele carn<strong>et</strong> d’adresses indispensable <strong>de</strong> l’excellence du ma<strong>de</strong> inFrance », précise Alexis Govciyan, directeur <strong>de</strong> l’ISM.• Origine France GarantieLa marque « Origine France Garantie » est également proposée auxentreprises fabriquant en France. Pour pouvoir s’en prévaloir, ilfaut cumuler <strong>de</strong>ux critères : le produit doit prendre ses caractéristiquesessentielles en France ; 50 % à 100 % du prix <strong>de</strong> revient unitaire<strong>de</strong> ce produit doivent être acquis en France. Si elle s’appliqueà un produit <strong>et</strong> pas à l’entreprise, contrairement au label EPV, l’adhésionà c<strong>et</strong>te marque entraîne un certain coût. Celui-ci doit perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong> financer l’audit initial <strong>et</strong> les audits <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> l’organismecertificateur, ainsi que la communication collective sur lamarque, pilotée par l’association Pro France.CONTACTS : www.patrimoine-vivant.comwww.profrance.org / www.mesachatsfrancais.fr© Tonnellerie <strong>de</strong> Champagne-Ar<strong>de</strong>nnecrise », analyse pour sa part PascaleHébel, directrice du départementConsommation du Crédoc (Centre<strong>de</strong> recherche pour l’étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> l’observation<strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> vie). « Onavait observé le même phénomèneen 1993. <strong>Le</strong>s gens veulent préserverl’emploi en France », poursuit PascaleHébel. Selon elle, 75 % <strong><strong>de</strong>s</strong> Françaisprivilégieraient le fabriqué en France.C<strong>et</strong>te tendance, qui se vérifie dans lesenquêtes, est plus visible chez une certainepartie <strong>de</strong> la population, « plutôtentre 40 <strong>et</strong> 50 ans, <strong><strong>de</strong>s</strong> actifs presque« La fabrication française est déterminantepour mes clients. C’est un gagesupplémentaire <strong>de</strong> qualité.» Jérôme Viard,Tonnellerie <strong>de</strong> Champagne-Ar<strong>de</strong>nne.seniors. <strong>Le</strong>s plus jeunes sont tropouverts sur le mon<strong>de</strong> pour se tournervers le franco-francais », précisePascale Hébel.La pério<strong>de</strong> étant favorable àla« marque France », on peut doncs’en servir comme argument mark<strong>et</strong>ing.Pascale Hébel reste malgré toutpru<strong>de</strong>nte : « Attention, vouloir allertrop dans c<strong>et</strong>te direction, c’est sem<strong>et</strong>tre une balle dans le pied. Quandl’activité redémarrera, les gens voudrontrecommencer à ach<strong>et</strong>er ailleurs.» Selon c<strong>et</strong>te experte, il fautdonc utiliser l’argument du « ma<strong>de</strong>in France » avec vigilance, le m<strong>et</strong>treen avant maintenant mais « pas forcémentréorganiser tout en fonction<strong>de</strong> cela à moyen terme ».<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 19


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É clairage« Ach<strong>et</strong>er français est <strong>de</strong>venuplus populaire »« <strong>Le</strong>s consommateurs sont aussi<strong>de</strong> plus en plus attachés à l’origine<strong><strong>de</strong>s</strong> produits, notamment avec tousles problèmes détectés dans le secteuralimentaire. <strong>Le</strong> « fabriqué enFrance » <strong>de</strong>vient donc <strong>de</strong> plus enplus un argument <strong>de</strong> vente, mêmesur le marché national. Depuisquelques mois, ach<strong>et</strong>er français est<strong>de</strong>venu plus populaire », affirmeAlexis Govciyan. Selon un sondageOpinion Way réalisé pour lesite Alittlemark<strong>et</strong>.com, l’avenir du« ma<strong>de</strong> in France » passait déjà parl’artisanat pour 91 % <strong><strong>de</strong>s</strong> Français (1)en 2011. Certaines entreprises artisanalesl’ont bien compris, commeles salaisons Teyssier. « Depuis2, 3 ans, on ressent la volonté <strong>de</strong>consommer plus local <strong>et</strong> un intérêtplus grand pour les produits <strong>de</strong> qualité,<strong>de</strong> terroir. <strong>Le</strong>s crises sanitairesnous ont servis. <strong>Le</strong> consommateurest plus exigeant, il s’intéresse auxétiqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> se tourne naturellementvers l’artisanat », commenteStéphane Teyssier. Avec 98 % <strong><strong>de</strong>s</strong>es produits étiqu<strong>et</strong>és vian<strong>de</strong> <strong>de</strong>porc française (VPF), il a un argument<strong>de</strong> poids. « Sans tomber dansun protectionnisme trop fort, il estimportant <strong>de</strong> faire reconnaître l’authenticité<strong>de</strong> notre savoir-faire <strong>et</strong> <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre en avant notre choix <strong>de</strong> nousapprovisionner à proximité. »Des produits typiquesQue ce soit les savons <strong>de</strong> Marseilleou les bér<strong>et</strong>s basques, ces produits<strong>Le</strong>s Poteries d’Albi,qui ont noté un regaind’intérêt pour le « fabriquéen France » chez lesconsommateurs, sontaujourd’hui référencéessur le site Intern<strong>et</strong>www.madine-france.com© Poteries d’Albi - DRLaulhère a choisi comme signature« <strong>Le</strong> bér<strong>et</strong> français <strong>de</strong>puis 1840 ».Son directeur commercial s’indigne : « Sur800 000 bér<strong>et</strong>s vendus sur la côte Basque,seuls 12 000 viennent <strong>de</strong> chez nous !».typiquement français ramenés parles touristes en souvenir sont évi<strong>de</strong>mmentau cœur <strong>de</strong> la problématique.« Sur 800 000 bér<strong>et</strong>s vendus sur lacôte Basque, seuls 12 000 viennenteffectivement <strong>de</strong> chez nous. Il fautconvaincre les professionnels qu’il ya une alternative aux bér<strong>et</strong>s faits enChine », explique Mark Saun<strong>de</strong>rs, ledirecteur commercial <strong>de</strong> Laulhère,qui a choisi pour signature « <strong>Le</strong> bér<strong>et</strong>français <strong>de</strong>puis 1840 ». « Pour lesgens, il est hors <strong>de</strong> question d’ach<strong>et</strong>erdu foie gras ma<strong>de</strong> in China mais pourles bér<strong>et</strong>s, cela ne les dérange pas ! »,© Laulhère - DRs’indigne-t-il, comptant bien changerla donne. C’est d’ailleurs avec culotqu’il a contacté une gran<strong>de</strong> enseigne<strong>de</strong> Pau en <strong>de</strong>mandant au dirigeants’il n’avait pas honte <strong>de</strong> ne vendreaucun bér<strong>et</strong> français. « Il a bien vuque la différence <strong>de</strong> prix n’était passi importante par rapport aux produitsasiatiques, à peine 1,50 euro.Et nous avons passé comman<strong>de</strong> ! »Mark Saun<strong>de</strong>rs aimerait voir se créerune « appellation bér<strong>et</strong> basque pourles produits français ». Même combatdu côté du savon <strong>de</strong> Marseille, où lessavonniers régionaux plai<strong>de</strong>nt pourla création d’une appellation d’origineprotégée (IGP) pour défendreleur savoir-faire. « Aujourd’hui, lamarque “savon <strong>de</strong> Marseille” estdans le domaine public, n’importequi peut l’utiliser. Avec le label, nousallons pouvoir nous différencier <strong>et</strong>m<strong>et</strong>tre encore plus en avant la qualité<strong>de</strong> nos produits », développe FabriceCicot, à la tête <strong>de</strong> l’entreprise L’Eau<strong>de</strong> Cassis. Il attend donc avec impatiencec<strong>et</strong>te avancée, alors que le gouvernementtravaille à l’extension <strong>de</strong>ce label aux produits manufacturés,l’IGP ne concernant actuellement queles produits alimentaires.Une communicationdans l’air du temps« Depuis le début <strong>de</strong> l’année, nousavons ajouté une étiqu<strong>et</strong>te “fabricationartisanale française” avec undrapeau français sur nos produits.Cela perm<strong>et</strong> à la fois <strong>de</strong> justifiernos prix <strong>et</strong> <strong>de</strong> nous distinguer <strong><strong>de</strong>s</strong>cloches en provenance <strong><strong>de</strong>s</strong> pays <strong>de</strong>l’Est ou <strong>de</strong> l’Asie », explique SylvianeObertino, commerciale pour l’entrepriseJean Obertino & fils, fon<strong>de</strong>rie<strong>de</strong> cloches en bronze. L’obtention dulabel EPV en 2011 a permis à l’entreprise<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre encore plus enavant l’origine <strong>de</strong> ses produits. PourBernard Camillo, gérant <strong><strong>de</strong>s</strong> poteriesd’Albi, les mentalités évoluent <strong>et</strong> ila donc adapté sa communication.« Il y a 15 ans, on marquait “fabriquéen France”, mais on a ensuitearrêté car on s’est aperçu que nosclients n’y prêtaient pas attention.Aujourd’hui, nous avons remis notre22 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


É clairage« Depuis 2, 3 ans, on ressent la volonté<strong>de</strong> consommer plus local <strong>et</strong> un intérêt plusgrand pour les produits <strong>de</strong> qualité, <strong>de</strong> terroir.<strong>Le</strong>s crises sanitaires nous ont servis.<strong>Le</strong> consommateur est plus exigeant,il s’intéresse aux étiqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> se tournenaturellement vers l’artisanat. »Stéphane Teyssier© Jim Wallac<strong>et</strong>ampon car c’est <strong>de</strong> nouveau importantpour la clientèle. » C’est d’ailleurslors <strong>de</strong> leurs portes ouvertespour les Journée du Patrimoine qu’ila pu se rendre compte du positionnement<strong><strong>de</strong>s</strong> consommateurs. « Ilsont été vraiment intéressés <strong>de</strong> voirqu’une entreprise française réalisaitce type <strong>de</strong> produits. P<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it, onsent qu’ils font attention aux emploisqui restent en France », note le chefd’entreprise, qui a constaté une augmentation<strong>de</strong> la vente au détail directementà la fabrique. Et ce n’est pastout : « Certaines chaînes <strong>de</strong> distributionsont sensibles à c<strong>et</strong> argument<strong>et</strong> reviennent sur leurs achatsà l’export. » Déterminé à profiter <strong>de</strong>« Il y a une très forte recherche <strong>de</strong> produitsfabriqués en France. Elle est liée au début <strong>de</strong>la crise », explique Pascale Hébel, directricedu département Consommation du Crédoc.© Teyssierla tendance, Bernard Camillo s’estfait référencer sur le site spécialisé(www.madine-france.com) <strong>et</strong> étaitprésent fin mai sur le Salon FranceProduction Expo par le biais d’unep<strong>et</strong>ite vitrine.De son côté, Didier Degrand, directeurd’Indiscrète, marque <strong>de</strong> lingeriehaut <strong>de</strong> gamme conçue <strong>et</strong> fabriquéeen France dans la Vienne (86), achoisi d’apposer la mention « manufacturéen France » sur ses produits.« Je ne pense pas que l’expressionanglo-saxonne soit la plus adaptéepour parler <strong>de</strong> la fabrication française», confie-t-il. Si c’est un argumentque ses conseillères <strong>de</strong> ventem<strong>et</strong>tent en avant, il pense que c’estsurtout pour la qualité <strong>et</strong> la flexibilitéque la clientèle est au ren<strong>de</strong>z-vous.+Info« Nous proposons <strong><strong>de</strong>s</strong> produits surmesure, réalisés uniquement à lacomman<strong>de</strong>. » De son côté, BrigitteBonsignori, créatrice <strong><strong>de</strong>s</strong> vêtementspour enfants (La Mousse <strong>de</strong> BB),sélectionne avec soin ses matièrespremières. « Même mes étiqu<strong>et</strong>tessont fabriquées à Saint-Étienne,quand aux boutons, ils viennent <strong>de</strong>la Drôme. Je veux rem<strong>et</strong>tre au goûtdu jour l’authenticité, le fait-main<strong>et</strong> la fabrication française », justifie-t-elle.Des arguments qu’elle vapouvoir utiliser à foison lors du prochainmarché organisé par l’association<strong>de</strong> créateurs « ma<strong>de</strong> in France »dont elle fait désormais partie.Barbara Colas(1) Sondage réalisé en septembre 2011sur un échantillon <strong>de</strong> 1028 personnes.<strong>Le</strong> « ma<strong>de</strong> in local », une tendance qui <strong>de</strong>vrait perdurer« Sur le marché national, je crois plus à la consommationrégionale ou locale qu’au “ma<strong>de</strong> in France”. Ce qui est importantc’est notamment la relation sociale avec le producteur »,explique Pascale Hébel, du Crédoc. Ainsi le développementdurable, qui parle à <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> consommateurs, seraitune direction plus fiable pour les entreprises artisanales.« C’est un bon argument, le fait <strong>de</strong> consommer moins <strong>de</strong> CO2,que les produits polluent moins est <strong>de</strong>venu une véritablepréoccupation pour les gens. » La consommation engagéeserait donc une tendance plus durable sur laquelle les artisansont intérêt à miser. Certaines entreprises ont déjà commencéà s’organiser pour m<strong>et</strong>tre en avant le terroir local. Plusieursinitiatives voient le jour, à l’image <strong>de</strong> celle <strong><strong>de</strong>s</strong> artisansconserveurs gersois <strong>et</strong> <strong>de</strong> la chambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanatdu Gers qui ont animé le stand Excellence Gers pendant <strong>de</strong>uxjours lors du <strong>de</strong>rnier Salon <strong>de</strong> l’Agriculture. Objectif : m<strong>et</strong>treen lumière les savoir-faire artisanaux locaux <strong>et</strong> faire découvrir<strong><strong>de</strong>s</strong> produits <strong>et</strong> rec<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> qualité « ma<strong>de</strong> in Gers ».<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 23


1journéeavec…… UN MENUISIER<strong>Le</strong> bois dans tous2MONTER DES MEUBLES1CHOISIR LE BOISPour travailler le bois,MP menuiserie possè<strong>de</strong><strong>de</strong> nombreuses machines,dont la tenonneuse. Elleest utilisée pour débiterle bois <strong>et</strong> notamment icipour réaliser <strong><strong>de</strong>s</strong> vol<strong>et</strong>s àlames américaines. Maisla première étape rési<strong>de</strong>dans le choix du bois :« Il existe différentesessences idéales, adaptéesà l’extérieur ou bien pourcréer <strong><strong>de</strong>s</strong> meubles. C’est uneétape essentielle », confieMax Pri<strong>et</strong>o. Il faut dire quel’artisan était ébénisteà la base. <strong>Le</strong> bois a donctoujours été une passionpour lui. Il a créé sonentreprise <strong>de</strong> pose <strong>de</strong>menuiserie en avril 2004à Saint-Raphaël.© L. Th<strong>et</strong>een Pixel ImagesUne gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> l’activité <strong>de</strong> l’entreprise se fait surles aménagements intérieurs, l’agencement <strong>et</strong> la fabrication<strong>de</strong> meubles, comme <strong><strong>de</strong>s</strong> cuisines ou <strong><strong>de</strong>s</strong> bibliothèques.La moyenne d’âge <strong><strong>de</strong>s</strong> clients <strong>de</strong> Max Pri<strong>et</strong>o est <strong>de</strong> 45-50 ans.« Ils veulent faire travailler un artisan <strong>et</strong> savent qu’on està côté. La proximité est très importante pour eux. C’estune question <strong>de</strong> moyens, mais pas seulement. La qualitéest importante, s’ils dépensent 200 euros, cela doit êtrepour un travail satisfaisant <strong>et</strong> durable. » Max Pri<strong>et</strong>o necompte que sur le bouche-à-oreille pour dénicher <strong>de</strong>nouveaux contrats. « <strong>Le</strong>s clients viennent me voir avec unephotographie en me disant « on voudrait quelque chosecomme ça. » Je leur fais du sur-mesure. »CONTACTMP Menuiserie : 46 chemin <strong><strong>de</strong>s</strong> Genêtsà Saint-Raphaël. Tél. 04 94 19 01 30.3PROFESSIONNALISERLA GESTION ADMINISTRATIVEPour les tâches administratives,c’est Patricia Pri<strong>et</strong>o qui est auxcomman<strong><strong>de</strong>s</strong>. « Grâce au dispositifCAPEA [Cycle d’amélioration <strong><strong>de</strong>s</strong>performances <strong>de</strong> l’entrepriseartisanale] proposé par lachambre <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong>l’artisanat, on sait où on va. »Côté organisation, elle a installéun tableau <strong>de</strong> trésorerie, unsuivi <strong>de</strong> chantier. Cela lui perm<strong>et</strong>d’analyser la rentabilité <strong>de</strong>chaque chantier. « Avant, oncourait dans tous les sens <strong>et</strong> àla fin on n’avait plus rien. Je mesouviens d’un chantier à 180 000 ¤sur lequel, au final, nous n’avionsrien gagné. » Sur les relationsavec la banque, il y a égalementdu nouveau. « J’ai compris qu’ilfaut savoir négocier <strong>et</strong> établirune relation <strong>de</strong> confiance,notamment quand surviennent<strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes <strong>de</strong> délais <strong>de</strong>paiement ».24 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


ses étatsENTRE NICE ET MARSEILLE, MP MENUISERIE CONÇOITDES AMÉNAGEMENTS INTÉRIEURS ET EXTÉRIEURSSUR MESURE. CONSCIENTS DES RISQUES INHÉRENTSAU TRAVAIL DU BOIS, LES COGÉRANTSDE L’ENTREPRISE, MAX ET PATRICIA PRIETO, ONTMIS EN PLACE UNE DÉMARCHE DE PRÉVENTIONDES RISQUES POUR LEURS SALARIÉS.4DÉVELOPPER DENOUVELLES ACTIVITÉS6INVESTIRPOUR AVANCERMP menuiserie travailleà 60 % dans le neuf, à 25 %dans la rénovation. « Notreclientèle est composéeà 50 % <strong>de</strong> particuliers <strong>et</strong>à 50 % d’architectes. »Récemment, l’entreprisea développé une nouvelleactivité : la rénovation<strong>de</strong> bateaux. « Depuis unan, c’est un nouvel axe<strong>de</strong> développement, nouseffectuons la restaurationd’habillage, la réfectiondu sol... Étant donné laconjoncture, cela peut êtreporteur. » <strong>Le</strong>s <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong>sont très diverses, iciMax Pri<strong>et</strong>o travaille sur unportique <strong>de</strong> sécurité pour<strong><strong>de</strong>s</strong> clients propriétaires<strong>de</strong> plusieurs chiens.5PRÉSERVER LA SANTÉ DES SALARIÉSL’entreprise a investi pour la santé <strong>de</strong> ses salariés,notamment avec une cabine à vernir. « Lamé<strong>de</strong>cine du travail nous a conseillé <strong>de</strong> changerles aspirations. Nous avons participé à l’opérationfilière bois afin d’obtenir une ai<strong>de</strong> pour la remiseaux normes. » <strong>Le</strong> système a été entièrement changé.Et une véritable cabine à vernis est désormais àla disposition <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés. « Elle nous protègecontre les risques d’intoxication, d’incendie <strong>et</strong>d’explosion. La filtration <strong>de</strong> l’air à l’entrée perm<strong>et</strong>aussi l’application <strong><strong>de</strong>s</strong> peintures sans poussière »,précise Max Pri<strong>et</strong>o. Depuis, sa femme a noté unedifférence : « J’avais <strong><strong>de</strong>s</strong> maux <strong>de</strong> gorge auparavant,j’ai remarqué que je n’en ai plus désormais. »<strong>Le</strong>s gérants ont également édité un « Documentunique » afin <strong>de</strong> prévenir les salariés <strong><strong>de</strong>s</strong> risquesqu’ils encourent. Enfin, ils ont suivi une formationAtex (Atmosphères explosives) relative aux risquesd’explosion dans un atelier <strong>de</strong> menuiserie.« J’ai créé un p<strong>et</strong>it secteuraluminium. Quand il memanque un châssis sur unchantier, plutôt que d’attendrequ’il soit livré, je le fais moimême.C’est plus pratique. »L’artisan a conscience qu’ilest obligé d’investir s’ilveut avancer. Et comme lasituation économique estdifficile, il ménage ses clients :« Nous avons 20 % <strong>de</strong> pertesavec l’alu, il y a beaucoup<strong>de</strong> chutes. Auparavant, je lecomptabilisais dans le tarif,maintenant on dit que c’estpour nous. On le recycle. »Barbara Colas<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 25


C as d'entrepriseAlors que le marché national est en baisse,la brasserie artisanale Castelain misesur l’export pour maintenir, voire développerson activité. Une stratégie qui lui perm<strong>et</strong>notamment <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong> nouvellestechniques <strong>et</strong> d’enrichir son offre en France.© PHOTOS : CASTELAINDéterminée, Annick Castelain m<strong>et</strong> tout en œuvrepour que sa brasserie réalise 25 % <strong>de</strong> son chiffred’affaires à l’export dans les prochaines années.BRASSERIE CASTELAINL’export comme moteurPour se démarquer <strong>de</strong> sesconcurrents, la brasserieCastelain a rapi<strong>de</strong>ment faitle choix <strong>de</strong> la qualité. « En1979, mes parents ont rach<strong>et</strong>é l’entreprisequi datait <strong>de</strong> 1926. Ils ont décidé<strong>de</strong> se concentrer sur les bières <strong>de</strong> dégustation,aussi appelées bières <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>. Onles laisse fermenter 6 à 8 semaines contre5 jours en moyenne dans la productionindustrielle », confie Annick Castelain,directrice générale <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te brasseriesituée à Bénifontaine, dans le Pas-<strong>de</strong>-Calais (62). Si, dans un premier temps,l’export s’est développé pour « répondreà la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> venant <strong><strong>de</strong>s</strong> États-Unis »,c’est une démarche plus volontariste quis’est mise en place par la suite.+ChiffresExporter là où la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>est forteRapi<strong>de</strong>ment, l’export est en eff<strong>et</strong> apparucomme une véritable solution pourmaintenir l’activité. « Depuis 30 ans,le volume <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> bièreen France a baissé <strong>de</strong> 30 %. On a doncdû s’orienter vers d’autres pays », développela dirigeante. C’est ainsi qu’estintervenue l’embauche d’un salarié enVIE (volontariat international en entreprise)en 2008. Aujourd’hui, l’entreprisedistribue ses produits en Belgique, enAngl<strong>et</strong>erre, en Italie, au Danemark maiségalement au Canada, aux États-Unis,en Chine, en Argentine <strong>et</strong> au Chili. Elleréalise 15 % <strong>de</strong> son chiffre d’affairesà l’export. « Notre objectif est <strong>de</strong> passerà 25 % », confie Annick Castelain,déterminée. Dans c<strong>et</strong>te optique, ellevient encore d’étoffer son équipe afin <strong>de</strong>développer les ventes vers l’Amérique duNord <strong>et</strong> du Sud.Mais exporter ne s’improvise pas. Pourchaque pays, le travail est conséquentCi-contre La brasserie Castelain distribueses produits en Chine <strong>de</strong>puis trois ans.Faits <strong>et</strong> chiffres clés• Création : 1926, rachat en 1979• Effectif : 19 salariés• Chiffres d’affaires : 7 M€ (2 012)• Marché : 55 % en gran<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>et</strong> moyennes surfaces,30 % en secteur traditionnel, 15 % à l’export• Marques : la gamme Ch’ti (blanche, blon<strong>de</strong>, ambrée <strong>et</strong> triple),les bières <strong>de</strong> saison (Ch’ti <strong>de</strong> Noël <strong>et</strong> <strong>de</strong> printemps), la gammebio Ja<strong>de</strong> (blon<strong>de</strong> <strong>et</strong> ambrée), Maltesse Triple <strong>et</strong> Derby26 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


+InfoELLE A SU• Diversifier son offre, notamment en lançant une bière bio.• S’implanter à l’export en s’associant avec <strong><strong>de</strong>s</strong> artisansimplantés localement.• Fédérer d’autres entreprises autour d’elle pour créerun groupement.• M<strong>et</strong>tre en place une démarche <strong>de</strong> développement durabl<strong>et</strong>out en conservant la fabrication artisanale.• S’enrichir <strong>de</strong> l’expérience <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés étrangers pourdévelopper <strong>de</strong> nouveaux produits en France.<strong>et</strong> une gran<strong>de</strong> ouverture d’esprit indispensable.Afin <strong>de</strong> s’implanter en Chine,la brasserie a tiré profit <strong>de</strong> sa présencesur le pavillon Lille-Europe <strong>de</strong> l’ExpositionUniverselle <strong>de</strong> Shanghai en 2010.« C’est à c<strong>et</strong>te occasion que nous avonstrouvé un bon professionnel pour distribuernos produits. Nous sommes désormaisprésents à Shanghai <strong>et</strong> Pékin. » <strong>Le</strong>sdébuts sont prom<strong>et</strong>teurs même si « c’esttrès déroutant ». « Nous n’avons pas dutout les mêmes co<strong><strong>de</strong>s</strong>, reconnaît AnnickCastelain. Il faut donc s’appuyer sur lespartenaires locaux qui connaissent bienle marché. On leur donne un maximumd’informations <strong>et</strong> on travaille main dansla main avec eux. Il ne faut pas arriveravec <strong><strong>de</strong>s</strong> idées préconçues, il faut plutôtvoir ce qui fonctionne. »Comprendre le marché localC’est c<strong>et</strong>te même volonté <strong>de</strong> comprendreles spécificités <strong><strong>de</strong>s</strong> marchés étrangers,c<strong>et</strong>te curiosité, qui a conduit la dirigeanteà s’associer, aux États-Unis, à uneentreprise familiale locale pour trouverle produit adapté au marché américain.« Nous avons créé une bière collaborativeavec un brasseur <strong>de</strong> Chicago, TwoBrothers. Travailler avec lui nous a permis<strong>de</strong> découvrir les goûts <strong><strong>de</strong>s</strong> consommateursaméricains, pour ensuite élaborerune bière française qui puisseleur plaire. » <strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux entreprises onttravaillé <strong>de</strong> concert sur la rec<strong>et</strong>te. « <strong>Le</strong>sAméricains aiment quand la bière estforte en houblon. Ils apprécient aussi <strong>de</strong>goûter <strong><strong>de</strong>s</strong> choses différentes », révèleAnnick Castelain. C<strong>et</strong>te expérience a ététrès enrichissante à plusieurs niveaux.« Nous avons notamment découvertle houblonnage à cru, qui consiste àrem<strong>et</strong>tre du houblon pendant la gar<strong>de</strong>.C’est une technique extrêmement intéressante.Du coup, nous l’avons réutiliséepour <strong><strong>de</strong>s</strong> bières <strong>de</strong> saison. »De la même manière, un format créépour l’export, le 33 cl, qui n’existait pasen France, est <strong>de</strong>venu une réussite sur lemarché national. « Tout cela renforcela qualité <strong>de</strong> ce qu’on vend en France »,constate la dirigeante, enthousiaste.Consciencieuse <strong>et</strong> rigoureuse, elle envoierégulièrement quelqu’un sur le terrainpour étudier la commercialisation <strong>de</strong> sesproduits. « Nous vérifions l’implantationen magasin, la gran<strong>de</strong>ur du rayon,les autres produits, le mark<strong>et</strong>ing, lesprix… Ensuite, nous organisons <strong><strong>de</strong>s</strong> réunionsavec les commerciaux pour leurparler <strong>de</strong> la marque <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> éventuellesmises en avant. » Un point importantavec l’export, notamment dans le secteuralimentaire, reste le transport.« Une fois, en direction <strong>de</strong> la Russie,nos fûts ont été gâtés par la chaleur.Nous avons perdu toute la marchandise.Il faut donc vérifier quele transport est bien adapté <strong>et</strong> lematériel conforme. »« Je suis pour le travailcollaboratif »En 2009, Annick Castelain, jamaisà court d’idées, crée le groupement« French Craft Brewers », avec huitbrasseries indépendantes <strong>et</strong> traditionnellesfrançaises. L’objectifest <strong>de</strong> pénétrer le marchéaméricain <strong>et</strong> <strong>de</strong> gagner envisibilité. « <strong>Le</strong> vin français esttrès connu, contrairement àla bière française. Désormais,nous avons plus <strong>de</strong> moyenspour changer la donne. EnFrance, on a tendance à penserqu’un collègue est unconcurrent. Moi, je suis pourle travail collaboratif. » Si la« Ch’ti » a un nom que tout leconnaît désormais en France,ce n’est pas le cas à l’étranger.« Nous m<strong>et</strong>tons donc enavant notre proximité avec laBelgique, qui est connue pourses bières. »Barbara ColasD ÉVELOPPEMENTDURABLEUn positionnementprécurseurEn 1986, la brasserie Castelain lancela première bière bio française. « Noustravaillons <strong>de</strong>puis toujours avec unprocessus le plus naturel possible.Notre bière était vendue dans lesmagasins bio car elle était très légère.Ils nous ont suggéré d’aller plus loin.Et la bière Ja<strong>de</strong> est née », se remémoreAnnick Castelain. « Élaborée à partir<strong>de</strong> matières premières issues <strong>de</strong>l’agriculture biologique, elle estbrassée <strong>de</strong> façon artisanale sansaucun additif. Elle est ainsi certifiéeAB par Écocert. » Mais l’engagement<strong>de</strong> l’entreprise en faveur dudéveloppement durable ne s’arrêtepas là. Elle le prend notammenten compte lors du choix <strong>de</strong> sesfournisseurs : achat <strong>de</strong> bouteilles<strong>et</strong> <strong>de</strong> cartons élaborés à partir<strong>de</strong> matériaux recyclés, encresbiodégradables, proximité dansl’approvisionnement. « Nous avonségalement fait en sorte <strong>de</strong> baisser laconsommation <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> 10 à 6 litrespour la fabrication d’un litre <strong>de</strong>bière. » En ce qui concerneles déch<strong>et</strong>s, la brasserie afait le choix d’être livréeen vrac au niveau dumalt (suppression <strong><strong>de</strong>s</strong>emballages). Enfin,une nouvelle laveuse£<strong>de</strong> bouteilles recycléesavec un ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>12 000 bouteilles/heure<strong>et</strong> une consommation d’eaulimitée a été ach<strong>et</strong>ée en2009. L’intérêt pour lesproduits bio <strong>et</strong> locaux étant<strong>de</strong> plus en plus fort, « laJa<strong>de</strong> a enregistré uneprogression <strong>de</strong> 49 %en 2010 », ajouteAnnick Castelain.La marque étaitmême lea<strong>de</strong>r en2012 sur le marché<strong><strong>de</strong>s</strong> bières bioen GMS (gran<strong><strong>de</strong>s</strong><strong>et</strong> moyennessurfaces).Surfant sur c<strong>et</strong>engouement,l’entreprise adéveloppé unnouveau produit :« la Ja<strong>de</strong> en versionambrée ».Ci-contreLa Ja<strong>de</strong>, premièrebière bio <strong>de</strong> France,a été lancée par labrasserie artisanale.<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 27


© Taiga - Fotolia.comMiser sur la communicationvisuelle pour capter l’attentionParce que la première impression est déterminantepour le client, dans un contexte <strong>de</strong> concurrence accrue,soigner l’image <strong>de</strong> son entreprise est <strong>de</strong>venu une nécessitépour l’artisan. Définition d’une charte graphique cohérente,communication digitale, visibilité <strong>et</strong> aménagement du point<strong>de</strong> vente... : le point sur les actions à m<strong>et</strong>tre en œuvrepour braquer les regards sur vos savoir-faire. □□□Dossier réalisé par Véronique Méot


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© DRD ossierCOMMUNICATIONSe créer une i<strong>de</strong>ntitévisuelle <strong>et</strong> la déclinerConcept, calligraphie, co<strong>de</strong> couleur... Pour se forger une i<strong>de</strong>ntité visuelle, l’artisandoit partir <strong>de</strong> l’essence même <strong>de</strong> son activité <strong>et</strong> <strong>de</strong> son savoir-faire <strong>et</strong> dupliquermessage <strong>et</strong> image sur l’ensemble <strong>de</strong> ses supports <strong>de</strong> communication. Du flyerau point <strong>de</strong> vente, elle traduit la promesse que l’artisan adresse à sa clientèle.Il n’y a pas que dans le secteurdu CHR (café hôtelrestaurant)que le r<strong>et</strong>our<strong>de</strong> la déco « bistrot » <strong>et</strong> <strong>de</strong>la vente autour du bar fait laUne. <strong>Le</strong>s concepts se multiplient<strong>de</strong>puis quelques années :bars à ongles, bars à pain, barsà sourires, <strong>et</strong>c. Il est désormaispossible <strong>de</strong> faire la tournée <strong><strong>de</strong>s</strong>bars sans boire une goutte !Pourquoi un tel engouement ?Parce que le bar est un conceptséduisant, qui replace l’humainau centre du commerce,<strong>et</strong> prom<strong>et</strong> un service rapi<strong>de</strong>, <strong>de</strong>qualité <strong>et</strong> précis. Il plaît car ilcommunique une ambianceconviviale <strong>et</strong> raconte une histoire<strong>de</strong> rencontres... Si bienque les passants ont envie <strong>de</strong>pousser la porte. Habiller sonactivité d’un concept, d’uneenseigne, la parer d’une i<strong>de</strong>ntité(graphique) perm<strong>et</strong> aux artisansd’attirer le chaland. Faceà la profusion <strong>de</strong> l’offre, mieuxvaut m<strong>et</strong>tre tous les atouts <strong><strong>de</strong>s</strong>on côté. Se faire beau, autrementdit soigner son look, ai<strong>de</strong>indéniablement les artisans àrester dans la course en renforçantleur visibilité. Dans unesociété <strong>de</strong> l’image <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’immédiat<strong>et</strong>é,le savoir-faire <strong><strong>de</strong>s</strong> artisansne suffit plus. Pour boosterle chiffre d’affaires <strong>et</strong> recruter<strong>de</strong> nouveaux clients, il estessentiel <strong>de</strong> le m<strong>et</strong>tre en valeur.Donner une imageà l’entreprise« L’important est <strong>de</strong> communiquersur un ou <strong>de</strong>ux thèmes.Avis d’expertApprendre à mieux gérer l’espaceAvec <strong>de</strong>ux formations dédiées, la CMA 13 ai<strong>de</strong> ses ressortissants à améliorerleur image. Deux modules <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jours traitent <strong>de</strong> l’agencement <strong>de</strong>l’entreprise. « Boutique gagnante : réussir sa vitrine <strong>et</strong> son merchandising »perm<strong>et</strong> aux participants d’aménager <strong>et</strong> d’agrémenter le point <strong>de</strong> vente.« Réussir un Salon » déploie une méthodologie pour optimiser sa participationà un Salon en concevant un stand attractif. « Dans les <strong>de</strong>ux cas, je rappelle auxartisans que le visiteur balaie l’espace d’un coup d’œil <strong>de</strong> gauche à droite <strong>et</strong>donc que les produits phares - ou leur représentation photographique -doivent être placés à gauche », confie Michel Farhi, formateur <strong>et</strong> cogérant <strong>de</strong>« Faire Plus », conseil <strong>et</strong> formation. L’aménagement <strong>de</strong> l’espace respecte uncône d’attractivité. Par exemple, la caisse ou le comptoir <strong>de</strong> l’atelier sontplacés au fond du point <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> manière à inciter les clients à visiter les lieux <strong>et</strong> à ne pascréer <strong>de</strong> barrière à l’entrée. Autre enseignement, « la vitrine fait appel à <strong><strong>de</strong>s</strong> techniquesd’étalagistes, il est nécessaire <strong>de</strong> jouer sur les reliefs, l’éclairage, les couleurs pour une meilleureprésentation <strong><strong>de</strong>s</strong> produits », indique l’expert. Elle est renouvelée fréquemment <strong>et</strong> animéesuivant les fêtes calendaires ou l’actualité (tournois sportifs, événement culturel).Michel Farhi,formateurà la CMA 13.<strong>Le</strong> kit <strong>de</strong> communication « L’Artisanat, Première entreprise <strong>de</strong> France ».Pour cela l’artisan doit définir cequ’il souhaite m<strong>et</strong>tre en avant,son savoir-faire ou ses engagementspar exemple, puis il s’agit<strong>de</strong> décliner ce message sur tousles supports <strong>de</strong> communication<strong>de</strong> l’entreprise », expliqueSophie Rivière, cogérante <strong>de</strong>Tousazimut, agence <strong>de</strong> communicationbasée à Saint-Brieuc.La communication fonctionneà coup <strong>de</strong> répétitions. Un premieraxe, facile à rappeler, estl’appartenance <strong>de</strong> l’entrepriseà la marque « L’Artisanat,Première entreprise <strong>de</strong>France » ! 90 % <strong><strong>de</strong>s</strong> Françaisont en eff<strong>et</strong> une bonne image<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te marque, porteuse <strong>de</strong>valeurs telles que le savoir-faire<strong>et</strong> la qualité. Tous les artisanspeuvent bénéficier <strong>de</strong> ces bonsr<strong>et</strong>ours en utilisant le kit misgratuitement à leur dispositionpar le Fonds national <strong>de</strong> promotion<strong>et</strong> <strong>de</strong> communication<strong>de</strong> l’artisanat (FNPCA). Ce kitcomprend <strong><strong>de</strong>s</strong> affiches, affich<strong>et</strong>tes,adhésifs à coller sur lesvéhicules, autocollants pour lavitrine. Il suffit <strong>de</strong> le comman<strong>de</strong>ren quelques clics sur le sitewww.artisanat.info/kit.C<strong>et</strong>te communication doitêtre complétée par une mise en30 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


Pour séduire une clientèle d’entreprises, Plat’Ô Margotmise sur une communication « professionnelle », déclinée sur le siteIntern<strong>et</strong>, les flyers, ou encore l’accueil jouxtant le laboratoire.© Plat’Ô MargotGwenaël Lavigne, traiteur« Je fais appel à une agence »« Nous avons vécu la pério<strong>de</strong> vert anis <strong>et</strong> chocolat,aujourd’hui nous existons sous <strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs <strong>de</strong>venuestendances <strong>et</strong> flashy, écriture rose sur fond noir », déclareGwenaël Lavigne, restaurateur <strong>et</strong> traiteur d’entreprise àSaint-Brieuc. Chic <strong>et</strong> sobre. Afin <strong>de</strong> promouvoir Plat’Ô Margot,son activité traiteur, l’artisan a choisi la signature « Traiteurd’entreprise » pour communiquer auprès d’une cible B to B.Alors qu’à ses débuts, il a essayé <strong>de</strong> concevoir seul sessupports, il fait désormais appel à une agence. « Je n’ai pas<strong>de</strong> points <strong>de</strong> vente, je ne communique que par flyers, Web[www.plato-margot.com] <strong>et</strong> campagnes publicitaires dansla presse locale. J’avais besoin <strong>de</strong> supports à l’allure vraimentprofessionnelle », développe celui qui prévoit <strong>de</strong> consacrerà sa communication un budg<strong>et</strong> annuel <strong>de</strong> 2 000 à 3 000 €.L’accueil, qui jouxte le laboratoire <strong>de</strong> 100 m 2 , reprend lesmêmes co<strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs avec une enseigne en inox brossé<strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> photographies <strong>de</strong> plats accrochés en vitrine.valeur du savoir-faire propre àl’entreprise. Attention, le messagedoit être mémorisable– donc simple – avant d’êtr<strong>et</strong>raduit en charte graphique.Un paysagiste, par exemple, aintérêt à communiquer sur uneimage créative <strong>et</strong> originale. Enaccord avec ce que ses clientsatten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> lui !Rendre son activitéattrayanteC’est ce que fait Julien Rolland,gérant d’Amzer Gar<strong>de</strong>n àTreflez (29). Son objectif : inciterles particuliers à faire appelà un professionnel pour façonnerleur jardin, plutôt que <strong><strong>de</strong>s</strong>’en occuper eux-mêmes. Lacréation <strong>de</strong> jardin répond à<strong><strong>de</strong>s</strong> normes précises, exige unebonne connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> végétaux<strong>et</strong> un sens artistique. Pourrendre son activité attrayante,Julien Rolland a fait appel àl’agence <strong>de</strong> communicationTousazimut qui lui a proposé<strong>de</strong> présenter sa signature enitalique « Amzer Gar<strong>de</strong>n », <strong>et</strong>d’y accoler trois icônes stylisantses trois gammes <strong>de</strong> services(entr<strong>et</strong>ien <strong><strong>de</strong>s</strong> espacesverts, création <strong>et</strong> aménagement<strong>de</strong> terrasses <strong>et</strong> pose <strong>de</strong>gazon carrossable), ainsi qu’unmessage pour rappeler l’essentiel: « Création <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ien <strong>de</strong>jardin ». Enfin, l’agence lui aE XEMPLE À SUIVRE !❶recommandé d’adopter unecharte graphique basée sur uneécriture en vert <strong>et</strong> noir sur fondgris. « <strong>Le</strong> vert correspond bienà l’activité, mais nous avonspréféré opter pour un fond gris<strong>et</strong> une écriture verte, plus facileà dupliquer sur l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong>supports que pour un fondvert », précise Julien Rolland.Carte <strong>de</strong> visite, site Intern<strong>et</strong>,<strong>et</strong> bientôt véhicule utilitaire <strong>et</strong>ton<strong>de</strong>use autoportante serontmarqués du même sceau <strong>et</strong>donc plus facilement i<strong>de</strong>ntifiables.Pour Sophie Rivière,« il est plus judicieux <strong>de</strong> m<strong>et</strong>treen avant une signature – ouaccroche commerciale – que lenom <strong>de</strong> l’entreprise, car celuicin’est pas assez évocateur ».Toutes les entreprises ne s’appellentpas L’Oréal ou CocaCola ! En revanche, répéter sapromesse commerciale <strong>et</strong> ladécliner dans le point <strong>de</strong> vente,sur les <strong>de</strong>vis, les véhicules oules vêtements <strong>de</strong> travail perm<strong>et</strong>aux clients <strong>de</strong> s’en souvenir.M<strong>et</strong>tre en valeurson savoir-faireL’i<strong>de</strong>ntité visuelle d’une entreprisedoit coller à l’image <strong><strong>de</strong>s</strong>produits ou <strong><strong>de</strong>s</strong> services qu’ellepropose. Il semble que les artisansne m<strong>et</strong>tent pas assez envaleur leur savoir-faire avec<strong><strong>de</strong>s</strong> reportages photos en hautedéfinition <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> books présentables.Pourtant avec les appareilsnumériques actuels, il estfacile <strong>et</strong> peu onéreux <strong>de</strong> réaliser<strong>de</strong> belles prises <strong>de</strong> vue. Et,❷1. Page d’accueildu site Intern<strong>et</strong>.2/3. Carte <strong>de</strong> visiterecto <strong>et</strong> verso.4. Marquage<strong>de</strong> portière<strong>de</strong> véhicule.dans le bâtiment, par exemple,les prescripteurs, architectes <strong>et</strong>maîtres d’œuvre, sont sensiblesà la qualité <strong><strong>de</strong>s</strong> images. Lors <strong><strong>de</strong>s</strong>réponses aux appels d’offresou <strong><strong>de</strong>s</strong> remises <strong>de</strong> <strong>de</strong>vis, il peutêtre judicieux <strong>de</strong> glisser le dossier(chiffrage <strong>et</strong> photos) dansune plaqu<strong>et</strong>te commerciale àpoch<strong>et</strong>te à rabat, elle-mêmeaux couleurs <strong>de</strong> l’entreprise.Enfin, l’agencement du point<strong>de</strong> vente ou <strong>de</strong> l’atelier traduitégalement l’image <strong>de</strong> l’entreprise.La vitrine <strong>et</strong> le mobilierintérieur perm<strong>et</strong>tent d’i<strong>de</strong>ntifierrapi<strong>de</strong>ment l’activité <strong>et</strong>le savoir-faire. <strong>Le</strong>s outils, lesmatières, le <strong><strong>de</strong>s</strong>ign viennentforcer le trait. Se faire beau necoûte pas forcément très cher.Mais encore faut-il y penser…❹❸Julien Rolland, artisan paysagiste, a sucréer une i<strong>de</strong>ntité graphique cohérentepour son entreprise Amzer Gar<strong>de</strong>n.<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 31


D ossier© Photos : Alange GalerieN’oubliez pasla vitrine Intern<strong>et</strong> !Outils incontournables,site Web <strong>et</strong> pages surles réseaux sociauxdoivent reprendrefidèlement les co<strong><strong>de</strong>s</strong><strong>et</strong> couleurs déployésdans le point <strong>de</strong> venteou dans l’atelier pourune mise en valeurvirtuelle dans le cadred’une communicationcohérente.La communication digitalereprend les co<strong><strong>de</strong>s</strong><strong>et</strong> les couleurs <strong>de</strong> lacommunication physique.La charte graphiquer<strong>et</strong>enue pour les documentscommerciaux (plaqu<strong>et</strong>te,flyer, carte <strong>de</strong> visite), lesdocuments <strong>de</strong> gestion (<strong>de</strong>vis,facture) <strong>et</strong> le point <strong>de</strong> venteou l’atelier (enseigne, vitrine,affichage) doit être dupliquéesur les supports digitaux.Qu’il s’agisse du siteIntern<strong>et</strong>, <strong>de</strong> la signature aubas <strong><strong>de</strong>s</strong> e-mails ou d’une page<strong>de</strong> présence sur les réseauxsociaux. L’architecture dusite Web suit les fondamentaux<strong>de</strong> la communication<strong>de</strong> l’entreprise. <strong>Le</strong>fond compte autant que laforme. <strong>Le</strong> site est judicieusementagencé par rubriques,accessibles via <strong><strong>de</strong>s</strong> ongl<strong>et</strong>s :la rubrique « Actualité »fait part <strong>de</strong> la participationà un Salon ou à <strong>de</strong> nouveauxchantiers, « Présentation <strong>de</strong>l’entreprise » r<strong>et</strong>race sonhistorique, « Activité » ou« Savoir-faire » m<strong>et</strong> en avantles compétences <strong>de</strong> l’artisan,« Réalisation » montre,photos à l’appui, les produitsfabriqués ou mis enAngélique Bonutto, photographe, portraitiste <strong>de</strong> FranceElle gère elle-même son site WebAprès avoir fait appel à trois reprises à trois prestataires différents, pourau final subir une perte sèche <strong>de</strong> 20 000 € en six ans, Angélique Bonutto,gérante d’Alange Galerie, créée à Rouen avec son époux Alain, a fini parj<strong>et</strong>er l’éponge. Elle n’arrivait pas obtenir satisfaction, s’est vue livrer unsite en fond vert alors qu’elle avait commandé un fond noir, a dû payer<strong><strong>de</strong>s</strong> changements <strong>de</strong> photos, <strong>et</strong>c. Aujourd’hui, c’est elle qui tient les rênes. Elle achète <strong><strong>de</strong>s</strong>modules pour personnaliser un site Intern<strong>et</strong>, fourni vi<strong>de</strong>. « Une journée <strong>de</strong> formation a suffipour maîtriser les fondamentaux », glisse la photographe <strong>de</strong>venue webmaster ! Pour elle, c<strong>et</strong>tesolution est d’autant plus intéressante que le site n’a pas besoin d’évoluer trop souvent. « Ilreprésente une vitrine <strong>de</strong> notre galerie, les internautes y r<strong>et</strong>rouvent son image, nous utilisonsles mêmes polices <strong>de</strong> caractères, les mêmes couleurs, l’accueil est noir <strong>et</strong> blanc, comme lagalerie, <strong>et</strong> je ne change les photos que quatre à cinq fois par an. » Angélique Bonutto animeégalement un blog, au <strong><strong>de</strong>s</strong>ign i<strong>de</strong>ntique – sur lequel elle publie toutes les photographiesaprès avoir obtenu l’accord <strong>de</strong> ses clients – ainsi que <strong><strong>de</strong>s</strong> pages sur les réseaux sociaux.Tous les supports <strong>de</strong> communication sont en adéquation les uns avec les autres.Résultat, « lorsque les clients entrent dans la galerie, ils s’étonnent <strong>de</strong> voir les vraies photossur les murs », se réjouit-elle. La promesse est tenue, <strong>et</strong> les clients confiants !Ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>susPlaqu<strong>et</strong>te, site Intern<strong>et</strong>géré en interne, décoration<strong>de</strong> la galerie… : toutela communication<strong>de</strong> Alange Galerieest parfaitementcohérente.œuvre. « <strong>Le</strong>s artisans dirigeantsd’entreprise familialedoivent revendiquerl’ancienn<strong>et</strong>é du savoir-faire<strong>et</strong> ne pas hésiter à le décrirepour attirer la confiance »,recomman<strong>de</strong> Anne Payot,responsable communication<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing <strong>de</strong> l’agence WebYellow, basée à Bergerac <strong>et</strong> àBor<strong>de</strong>aux.Ne pas noyerle message<strong>Le</strong> site Web <strong>et</strong> les supportsdigitaux – page Facebook parexemple – doivent restituerfidèlement l’activité <strong>de</strong> l’artisan<strong>et</strong> sa passion pour l’ouvrage<strong>de</strong> qualité. <strong>Le</strong>s labels<strong>et</strong> certifications ainsi queles diplômes sont mentionnés<strong>et</strong> expliqués en quelqueslignes ou tout au moins présentésvia un logo ou unephoto (<strong>Artisans</strong> <strong>de</strong> France,Entreprise du PatrimoineVivant, <strong>et</strong>c.). Mais attention :il ne faut pas tenter <strong>de</strong> toutdire pour ne pas noyer le message.<strong>Le</strong>s pages ne sont doncpas surchargées pour resterlisibles. <strong>Le</strong>s textes, épurés,disent l’essentiel. Et figurent,en page d’accueil, la signature<strong>de</strong> l’entreprise <strong>et</strong> sa promesse.32 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


L’ASSURANCE DE VOTRE PRÊTJusqu’à 10 000 euros* d’économiesur l’assurance <strong>de</strong> votre prêt !achat locaux professionnels <strong>et</strong> matérielsachat logementsAvec l’Assurance Crédit MAAF PRO,vous pouvez dissocier votre emprunt <strong>et</strong> son assurance.Bénéficiez <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> garanties spécifiques pour les Pros !la couverture du conjointcollaborateurEn cas d’incapacité temporaire totale<strong>de</strong> votre conjoint collaborateur, lesmensualités du prêt sont prises en charge.une franchise réduiteEn souscrivant la garantie « Arrêt <strong>de</strong>travail » vous choisissez la durée <strong>de</strong> votrefranchise : 60, 90 ou 180 jours.Vous pouvez ainsi être couvert à partir <strong>de</strong>60 jours seulement.L’Assurance Crédit MAAF PRO,c’est simple <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong> !Vous pouvez généralement souscrire immédiatement auprès <strong>de</strong>votre conseiller MAAF PRO, <strong>et</strong> ainsi gagnez du temps <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’argent !Pour en savoir plus,contactez votre Conseiller MAAF PROCrédit Photo Fotoliadu lundi au vendredi <strong>de</strong> 8 h 30 à 18 h 30 <strong>et</strong> du samedi <strong>de</strong> 9 h à 12 h (Appel non surtaxté + surcoût selon opérateur)Connectez-vous : www.maaf-pro.fr*Exemple : pour un couple <strong>de</strong> 35 ans (monsieur est artisan <strong>et</strong> madame est cadre), non fumeur, qui emprunte 100 000 euros sur 20 ans à 4 % <strong>et</strong> s’assure pour les garanties décès, perte totale <strong>et</strong> irréversibled’autonomie <strong>et</strong> arrêt <strong>de</strong> travail, par rapport au prix moyen du marché constaté (selon enquête « que choisir argent N°113 - janvier 2009 »).L’Assurance Crédit MAAF est un contrat d’assurance collectif à adhésion facultative souscrit par MAAF Assurances, société d’assurances mutuelle à cotisations variables, RCS Niort :781 423 280 au profit <strong>de</strong> ses sociétaires, auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> assureurs : MAAF VIE, société anonyme à directoire <strong>et</strong> conseil <strong>de</strong> surveillance au capital social <strong>de</strong> 65 385 600 €, RCS Niort 337 804 819, pour lesrisques <strong>de</strong> décès, perte totale <strong>et</strong> irréversible d’autonomie. N° TVA intracommunautaire FR 82 337 804 819 - Co<strong>de</strong> APE 6511 Z. MAAF Assurances SA, société anonyme au capital social <strong>de</strong> 160 000 000 €,RCS Niort : 542 073 580 pour les risques Arrêt <strong>de</strong> Travail <strong>et</strong> Perte d’Emploi. N° TVA intracommunautaire FR 38 542 073 580 - Co<strong>de</strong> APE 6512 Z. Entreprises régies par le Co<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> Assurances. Siège social: Chaban - 79180 CHAURAY. Adresse : Chauray - 79036 NIORT Ce<strong>de</strong>x 09 - www.maaf.fr


R <strong>et</strong>our sur… Bouches-du-RhôneARTISANS 13, « L’ARTISANAT C’EST NOTRE CULTURE »UNE ÉDITION 2013 TRÈS RÉUSSIEMarseille-Provence 2013, la culture aux quatre coins du département, accessible àtous <strong>et</strong> pendant un an… <strong>Artisans</strong> 13 ne pouvait pas passer à côté <strong>de</strong> c<strong>et</strong> événement !C’est pourquoi, pour l’édition 2013, la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>et</strong> le Conseilgénéral <strong><strong>de</strong>s</strong> Bouches-du-Rhône ont choisi le thème <strong>de</strong> « L’Artisanat c’est notre culture ».Chaque année, <strong>Artisans</strong> 13 remporteun franc succès à l’Hôteldu Département <strong>et</strong>, pour c<strong>et</strong>teédition, les bons résultats ne se sont pasfait attendre ! C<strong>et</strong>te année n’a pas dérogéà la règle <strong>et</strong> <strong>Artisans</strong> 13 a connu uneaffluence exceptionnelle.<strong>de</strong> qualité. <strong>Le</strong>s ateliers <strong>et</strong> animations pourenfants ont également très bien fonctionné.On pouvait croiser dans les allées dusalon, <strong><strong>de</strong>s</strong> visiteurs avec leur productionsous le bras : poterie, bijoux fantaisies…Mission accomplie donc ! Ces trois joursont permis <strong>de</strong> faire connaître ce secteurtrès dynamique <strong>et</strong> ont peut-être suscité <strong><strong>de</strong>s</strong>vocations auprès <strong>de</strong> la jeune génération.© CMA13 : Lisa Ricciotti© CMA13 : Lisa Ricciotti© CMA13 : Lisa RicciottiPlus <strong>de</strong> 30 000 visiteurs ont sillonné lesallées du salon pour venir à la rencontre<strong><strong>de</strong>s</strong> artisans.<strong>Le</strong>s artisans d’art, représentants dupatrimoine culturel du territoire, ontété particulièrement mis en avant c<strong>et</strong>teannée ; en écho à la thématique choisie<strong>et</strong> aux Journées Européennes <strong><strong>de</strong>s</strong>Métiers d’Art programmées pendantces trois mêmes jours.<strong><strong>de</strong>s</strong> démonstrations pour faire découvriraux visiteurs leurs métiers parfoisméconnus <strong>et</strong> un savoir-faire d’exception.C<strong>et</strong> événement très attendu, a permis auxvisiteurs <strong>de</strong> s’échapper <strong>de</strong> leur quotidienpendant quelques heures grâce aux activitésorganisées : démonstrations, shows,animations pour enfants, dégustationsculinaires… <strong>Le</strong>s shows ont particulièrementravi le public qui n’a pas hésité àpatienter pour venir admirer ces spectacles© CMA13 : Lisa Ricciotti© CMA13 : Lisa Ricciotti© CMA13 : Lisa Ricciotti© CMA13 : Lisa Ricciotti© Ève Silbourg© Frédéric StaphanÀ leurs côtés, <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs <strong>de</strong> l’artisanatbelge se sont installés au Conseil généralpour présenter leur savoir-faire. Ilsont notamment ravi nos papilles <strong>de</strong> leursspécialités connues <strong>de</strong> tous ! De nombreuxartisans, près <strong>de</strong> 90, ont une foisencore répondu présents <strong>et</strong> ont accueillile public sur leur stand. Ils ont proposé© CMA13 : Lisa RicciottiRen<strong>de</strong>z-vouspour la prochaineédition !34 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


P ratique Bouches-du-RhôneÀ NOTERCommerce DesignMarseille :6 e éditionÀ l’initiative <strong>de</strong> la CCIMarseille Provence, ceconcours perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> valoriserles points <strong>de</strong> venteutilisant le <strong><strong>de</strong>s</strong>ign commefacteur d’attractivité <strong>et</strong><strong>de</strong> développement économique.Ouvert aux artisans<strong>et</strong> commerçants ayant rénovéleur magasin avec l’ai<strong>de</strong>d’un professionnel (architecte,<strong><strong>de</strong>s</strong>igner…), CommerceDesign Marseille a pourobjectif <strong>de</strong> dynamiser lecentre-ville <strong>de</strong> Marseille <strong>et</strong><strong>de</strong> le rendre plus attrayant.Un jury <strong>de</strong> professionnelsimpliqués dans le <strong><strong>de</strong>s</strong>ign<strong>de</strong> commerces a sélectionnéles 6 <strong>et</strong> 7 juin <strong>de</strong>rniers,dix commerces nommés« Grand Prix du Jury ».<strong>Le</strong> public est invité à voter,en octobre-novembre, parIntern<strong>et</strong> pour son coup <strong>de</strong>cœur parmi ces dix lauréats.PLUS D’INFOSwww.commerce<strong><strong>de</strong>s</strong>ignmarseille.ccimp.comVous souhaitezrecruter unapprenti : il estencore temps<strong>de</strong> vous faireaccompagner !Pour être aidé dans lerecrutement d’un apprentiou pour plus d’informationssur l’apprentissage,n’hésitez pas à contacternos conseillers du serviceDéveloppement <strong>de</strong> l’apprentissage<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’emploiau 04 91 32 24 04 ou par mailà ca<strong>de</strong>mploi@cm13.orgRencontres sénatoriales <strong>de</strong> l’apprentissageTrois apprentis <strong><strong>de</strong>s</strong>Bouches-du-Rhône au SénatPlus <strong>de</strong> 180 apprentis étaient réunis à Paris le 23 mai <strong>de</strong>rnier pour les13 es Rencontres sénatoriales <strong>de</strong> l’apprentissage. Une journée organisée parle Sénat <strong>et</strong> l’Assemblée Permanente <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>Chambre</strong>s <strong>de</strong> Métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Artisanat(APCMA) sur le thème « L’apprentissage : la construction d’un parcoursprofessionnel ».Jean-Brice Garella, artisan<strong>et</strong> entrepreneur gardannaisdont le groupeest le numéro 8 françaisdu prêt-à-porter féminin, areçu les insignes <strong>de</strong> Chevalier<strong>de</strong> l’Ordre national <strong>de</strong> laLégion d’Honneur, le 2 avrilPour représenter lesBouches-du-Rhône,trois jeunes apprentisdu département ont eu lachance d’être présents pourposer leurs questions aux personnalités<strong>et</strong> visiter le Sénat.Damien est l’un <strong>de</strong> ces troisapprentis.Parcours <strong>de</strong> formation, orientation,création d’entrepriseartisanale… Son parcoursillustre à lui seul les thématiquesabordées lors <strong><strong>de</strong>s</strong>discussions entre ministres,sénateurs <strong>et</strong> jeunes au Palaisdu Luxembourg.<strong>Le</strong> CAP après le Bac, ce n’estplus <strong>de</strong> la science-fiction maisune réalité pour certains. Unsuj<strong>et</strong> que Damien Eymardconnaît bien… Lui qui, à23 ans, prépare en alternanceun CAP Pâtissier, après avoirenchaîné Bac <strong>et</strong> BTS. Un parcoursà l’envers ? Plutôt unparcours intelligent : « Aprèsmon BTS Comptabilité <strong>et</strong>gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> organisations, jesuis resté sans travail pendantquelque temps. Onnous avait pourtant dit qu’ily avait <strong><strong>de</strong>s</strong> débouchés, maistous les employeurs <strong>de</strong>mandaientplusieurs années d’expérience.J’ai donc décidé <strong>de</strong>faire un CAP pour préparerun proj<strong>et</strong> d’entrepreneuriatartisanal à l’étranger en complétantmes compétences <strong>de</strong>gestionnaire ». Nulle lubieLa légion d’honneurpour Jean-Brice GarellaRolland Paul, apprenti coiffeur préparant actuellement son Brev<strong>et</strong><strong>de</strong> Maîtrise, Alexis Ver<strong>de</strong>t, apprenti installateur thermique,Sylvia Pinel, ministre <strong>de</strong> l’Artisanat, du Commerce <strong>et</strong> du Tourisme,<strong>et</strong> Damien Eymard, l’apprenti pâtissier.<strong>de</strong>rnier, à la Préfecture <strong><strong>de</strong>s</strong>Bouches-du-Rhône. ArnaudMontebourg, ministre encharge du Redressement productif,venu lui rem<strong>et</strong>tre sesinsignes a salué sa réussited’entrepreneur dans un climatéconomique incertain.ou passion d’enfance <strong>de</strong>rrièrec<strong>et</strong>te idée ? <strong>Le</strong> jeune hommeest simplement pragmatique<strong>et</strong> il veut prendre son <strong><strong>de</strong>s</strong>tinen main… En attendant, ilse fait la main sur les pâtessucrées, feuill<strong>et</strong>ages, crèmespâtissières <strong>et</strong> autres déliceschez Dieulouf<strong>et</strong>, boulangerie-pâtisserieartisanale bienconnue <strong><strong>de</strong>s</strong> Marseillais.Depuis son siège à Gardanne,le groupe Garella s’imposeaujourd’hui sur le marchéeuropéen <strong>et</strong> au-<strong>de</strong>là.© CMA 13© Garella36 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


<strong>Le</strong>s animationsculture les sontfinancées par leprogramme cultureA genda Bouches-du-Rhône17 <strong>et</strong> 18 août – AubagneArgilla, événement <strong>de</strong> référencepour la céramiqueExpositions, animations <strong>et</strong> bien sûr le marché potier le plus grand <strong>de</strong> Franceanimeront la 12 e édition d’Argilla, à Aubagne, les 17 <strong>et</strong> 18 août prochain.samedi 17Aubagne<strong>et</strong> dimanche 18 aoûtCréée en 1991 <strong>et</strong> organisée par lacommunauté d’agglomération duPays d’Aubagne <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Étoile quiaccompagne la dynamique <strong>et</strong> le développement<strong><strong>de</strong>s</strong> métiers <strong>de</strong> l’argile, la biennaleArgilla s’impose comme un événement <strong>de</strong>référence. À chaque édition, les exploitstechniques <strong>et</strong> l’inventivité <strong><strong>de</strong>s</strong> pièces réaliséespar les artisans du marché annoncentle renouveau <strong>de</strong> la céramique avec l’influence<strong>de</strong> plus en plus marquée du <strong><strong>de</strong>s</strong>ign.Plus <strong>de</strong> 180 artisans, sélectionnés sur441 candidatures, représenteront toutesles techniques <strong>de</strong> la céramique (bijoux,instruments <strong>de</strong> musique, poterie du quotidien,décoration <strong>de</strong> la maison ou dujardin, œuvres d’art…). Parmi eux, unecinquantaine d’artisans <strong>de</strong> Provence <strong>et</strong>65 nouvelles recrues qui participent aurenouveau du marché. À r<strong>et</strong>rouver égalementsur place <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans céramistes <strong>de</strong>la Route <strong><strong>de</strong>s</strong> métiers d’art…Partenaires officiels Coproducteurs<strong>Le</strong> plus grandmarché<strong>de</strong> la terrewww.argilla.frANATOME - 2013 - céramique <strong>de</strong> Marouaneles solutions CMA 13lundislesréussite2013Un thème stratégiqueabordé par un spécialiste<strong>de</strong> l’entrepriseartisanaleUne réponseà vos préoccupationsmajeures !www.cma13.fr30 septembre <strong>et</strong> 14 octobre (17h30-19h30)Lundis réussite, conseils gratuitsd’experts pour les artisansLa CMA 13 mobilise son réseau <strong>de</strong> spécialistes pour perm<strong>et</strong>tre aux artisans <strong>de</strong> se perfectionnergratuitement <strong>et</strong> <strong>de</strong> doper leur activité en seulement <strong>de</strong>ux heures.■ 30 septembre à Salon-<strong>de</strong>-Provence : Commerce virtuel, choisissez les outils les mieuxadaptés à votre stratégie.■ 14 octobre à Venelles : Sécurisez vos relations commerciales pour vous prémunir <strong><strong>de</strong>s</strong> risques d’impayés.Infos : www.cma13.frRENSEIGNEMENTS/INSCRIPTIONSService Développement économique CMA 13✆04 91 32 24 09economie@cm13.org4 octobre à Aubagne <strong>et</strong> 25 octobre à Aix-en-Provence (8h-12h)Collectes <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> peintureEn tant qu’artisan, vous êtes responsable<strong>de</strong> l’élimination <strong><strong>de</strong>s</strong>déch<strong>et</strong>s <strong>de</strong> votre activité.En déposant vos résidus <strong>de</strong> peinturechez les « fournisseurs-relais », vousoptez pour une solution simple, efficace<strong>et</strong> écologique. En plus <strong>de</strong> tarifs avantageux,vous bénéficiez d’un accompagnementpersonnalisé <strong>et</strong> <strong>de</strong> supports <strong>de</strong>communication pour valoriser votredémarche auprès <strong>de</strong> vos clients.L’apport <strong>de</strong> déch<strong>et</strong>s le jour <strong>de</strong> la collectene nécessite pas d’être client chezle fournisseur-relais.Infos : www.cma13.frRENSEIGNEMENTSService Développement économiqueCMA 13✆04 91 32 14 04cdiaz@cm13.org<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 37


F ormation Bouches-du-RhôneTÉMOIGNAGEISABELLE FARCI, AVIDIF :DES FORMATIONS RÉVÉLATIONSIsabelle <strong>et</strong> Daniel Farci sont cogérants d’Avidif, entreprise basée à Lançon-<strong>de</strong>-Provence <strong>et</strong> spécialiséedans l’installation d’équipements <strong>de</strong> protection (alarme, vidéosurveillance, contrôle d’accès…).La bonne santé <strong>de</strong> leur activité doit beaucoup aux formations effectuées à la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers.En 2010, après 26 ans <strong>de</strong> salariat,Daniel Farci saute le pas, Isabelleà son bras. Comme tous les créateursd’entreprise artisanale, les voici àla <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanatpour le Stage <strong>de</strong> préparation à l’installation(SPI). « Lors du SPI, nous avonseu connaissance <strong>de</strong> toute l’offre <strong>de</strong> formation<strong>de</strong> la CMA 13 », se souvientIsabelle. Cogérante d’Avidif, elle saitqu’elle a besoin <strong>de</strong> compléter ses compétencespour réussir le lancement <strong>de</strong>l’entreprise. « J’ai un BTS Secrétariat <strong>de</strong>direction mais il est resté entre parenthèsespendant une quinzaine d’années.» Alors Isabelle s’engage dansla formation Assistante <strong>de</strong> dirigeantd’entreprise artisanale (ADEA), qu’ellesuit à l’agence <strong>de</strong> Salon-<strong>de</strong>-Provence. En<strong>de</strong>ux ans, elle vali<strong>de</strong> les quatre modulesdiplômants. « Tous m’ont apportéquelque chose. <strong>Le</strong> module secrétariatbureautiquem’a permis <strong>de</strong> réviser. <strong>Le</strong>module communication m’a apprisà transm<strong>et</strong>tre l’essentiel avec le recul<strong>et</strong> peu <strong>de</strong> mots. <strong>Le</strong> module gestion estincontournable au plan comptable, fiscal<strong>et</strong> budgétaire. <strong>Le</strong> module commercialisationm’a aidée à développer laclientèle <strong>et</strong> les lignes <strong>de</strong> comman<strong>de</strong> <strong>de</strong>L’agenda <strong>de</strong> la formationchaque client. L’ADEA donne tous lesoutils pour tenir la société, jusqu’à sonimage, à laquelle Daniel <strong>et</strong> moi sommestrès attachés. » Dans la foulée, ils ontsuivi en duo la formation Créer son siteWeb… pour créer le leur, dont la nouvelleversion est actuellement en chantier.« Ces formations nous ont aussipermis d’apprécier le côté humain <strong>de</strong> laCMA 13. Aujourd’hui, si je suis perduedans quelque domaine que ce soit, je saisà quelle porte frapper pour être aidée. »EN SAVOIR PLUSwww.cma13.fr - rubrique FormationsC’est le moment <strong>de</strong> vous inscrire ! Découvrez les prochaines dates <strong>de</strong> formation proposéespar la CMA13 pour enrichir vos compétences <strong>et</strong> faire prospérer vos affaires.La plupart sont gratuites si vous êtes immatriculé au Répertoire <strong><strong>de</strong>s</strong> Métiers.© Avidif• Vendre en anglais niveau 1(grand débutant) <strong>et</strong> niveau 4 (avancé)(7 <strong>de</strong>mi-journées)20, 27 septembre, 4, 11, 18, 25 octobre<strong>et</strong> 8 novembre (Venelles)•Pack clientèle (3 jours)- 11, 18 <strong>et</strong> 25 octobre (Marseille)- 21, 28 octobre <strong>et</strong> 4 novembre (Arles)- 31 octobre, 7 <strong>et</strong> 14 novembre(Salon-<strong>de</strong>-Provence)- 20, 27 septembre <strong>et</strong> 4 octobre(Venelles)• Pack vente (4 jours)- 16, 23, 30 septembre <strong>et</strong> 7 octobreou 8, 15, 22 <strong>et</strong> 29 novembre (Marseille)- 18, 25 septembre, 2 <strong>et</strong> 9 octobre ou 18,25 novembre, 2 <strong>et</strong> 9 décembre (Arles)- 18, 25 septembre, 2 <strong>et</strong> 9 octobreou 21, 28 novembre, 5 <strong>et</strong> 12 décembre(Salon-<strong>de</strong>-Provence)- 11, 18, 25 <strong>et</strong> 31 octobre (Venelles)• Créer son site Web (5 jours)- 19, 29 septembre, 3, 10 <strong>et</strong> 17 octobreou 8, 15, 22, 29 novembre<strong>et</strong> 6 décembre (Marseille)- 7, 14, 21, 28 novembre <strong>et</strong> 5 décembre(Arles)- 19, 26 novembre, 3, 10 <strong>et</strong> 17 décembre(Salon-<strong>de</strong>-Provence)- 16, 23, 30 septembre,7 <strong>et</strong> 14 octobre ou 12, 19, 26 novembre,3 <strong>et</strong> 10 décembre (Venelles)• S’initier à l’informatique (1 jour)- 2 octobre (Marseille)- 18 septembre (Arles)- 30 septembre (Salon-<strong>de</strong>-Provence)- 18 septembre (Venelles)• WORD niveau 1 (2 jours)- 7 <strong>et</strong> 14 octobre (Marseille)- 25 septembre <strong>et</strong> 2 octobre (Arles)- 7 <strong>et</strong> 14 octobre (Salon-<strong>de</strong>-Provence)- 25 septembre <strong>et</strong> 2 octobre (Venelles)• Excel niveau 1 (2 jours)- 4 <strong>et</strong> 12 novembre (Marseille)- 23 <strong>et</strong> 30 octobre (Arles)- 4 <strong>et</strong> 12 novembre (Salon-<strong>de</strong>-Provence)- 23 <strong>et</strong> 30 octobre (Venelles)• Ciel gestion commerciale (3 jours)- 16, 23 <strong>et</strong> 30 septembre (Marseille)- 8, 15 <strong>et</strong> 22 novembre (Arles)- 29 novembre, 6 <strong>et</strong> 13 décembre(Salon-<strong>de</strong>-Provence)- 3, 10 <strong>et</strong> 17 octobre (Venelles)• S’initier à la comptabilité (1 jour)- 20 septembre ou 14 novembre(Marseille)- 10 octobre (Arles)- 8 novembre (Salon-<strong>de</strong>-Provence)- 25 novembre (Venelles)CONTACT CMA 13Service formation continueNathalie Mancel - ✆ 04 91 32 34 76nmancel@cm13.org38 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


2 Rue Bel-Air – Zone <strong>de</strong> la Tuilière - 13127 VITROLLESTél. : 04 42 15 56 56 – Fax : 04 42 75 01 1245 Rue Arnaud Borrili – ZAC <strong>de</strong> la Pioline – 13546 AIX-EN-PROVENCETél : 04 42 390 390 – Fax : 04 42 390 389


F orum Bouches-du-RhônePAROLES D’ÉLUEAUDREY DIADÈME : « L’ARTISANATTIRE LA SOCIÉTÉ VERS LE HAUT »Audrey Diadème incarne une nouvelle génération d’élus dans une assembléeconsulaire transformée par la parité hommes/femmes. Elle ne se <strong><strong>de</strong>s</strong>tinaitpourtant pas à l’Artisanat. Diplômée <strong>de</strong> la prestigieuse École hôtelière <strong>de</strong>Lausanne, elle débute une carrière dans le management quand une rencontresur une p<strong>et</strong>ite île <strong>de</strong> l’Atlantique l’a convertie… au chocolat.© CMA 13 – Maurice Cohenpremier poste consistaità lancer la succursale«Mond’une chaîne française<strong>de</strong> pâtisserie aux îles Canaries. C’estlà que j’ai rencontré mon compagnon,Clau<strong>de</strong> Krajner, avec qui j’ai fondé <strong>Le</strong>Temps d’un chocolat à Marseille, en2004. Avec l’Artisanat, j’ai découvertun métier, mais aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> valeurs quej’ai à cœur <strong>de</strong> défendre : l’amour <strong>de</strong>ce qu’on fait, l’exigence, la qualité…L’industrialisation nous tire vers le bas,Sept commissions regroupent <strong><strong>de</strong>s</strong>élus autour <strong>de</strong> travaux thématiques:■ Commission <strong><strong>de</strong>s</strong> finances• Prési<strong>de</strong>nt : Frédéric <strong>Le</strong>ynaud,prothésiste <strong>de</strong>ntaire à Martigues• Vice-prési<strong>de</strong>nt : Jean-Pierre Tardif,charcutier à Marseille■ Commission communication• Prési<strong>de</strong>nt : Philippe Nembi, menuisierà Châteauneuf-les-Martigues• Vice-prési<strong>de</strong>nte : Audrey Diadème,traiteur/glacier à Marseille■ Commission du développementéconomique <strong>et</strong> territorial• Prési<strong>de</strong>nt : Philip Farrugia, peintreà Vitrolles• Vice-prési<strong>de</strong>nte : Sandra Saillio,esthéticienne à Marseille■ Commission <strong>de</strong> la formationprofessionnelle <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’apprentissage• Prési<strong>de</strong>nte : Monique Cassar, fleuristeà Marseille• Vice-prési<strong>de</strong>nte : Monique Imbert,boulangère/pâtissière à Marseille■ Commission d’appels d’offres• Prési<strong>de</strong>nt : André Bendano, coiffeur àMarseilleGros plan sur les commissions• Vice-prési<strong>de</strong>nt : Philippe Nembi,menuisier à Châteauneuf-les-Martigues■ Commission <strong><strong>de</strong>s</strong> Métiers d’art• Prési<strong>de</strong>nte : Laure Marcheschi,tapissière en meubles à Roquevaire• Vice-prési<strong>de</strong>nte : Audrey Diadème,traiteur/glacier à Marseille■ Commission <strong><strong>de</strong>s</strong> femmesdans l’artisanat• Prési<strong>de</strong>nte : Renée Fernan<strong>de</strong>z,coiffeuse à Vitrolles• Vice-Prési<strong>de</strong>nte : Carole Torres, électricitéplomberie à Marseilleje crois au contraire que l’Artisanattire la société vers le haut. C’est dansc<strong>et</strong> esprit que j’ai accepté <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r laRoute gourman<strong>de</strong> qui valorise une élited’artisans du sucré <strong>de</strong> notre territoire.C<strong>et</strong>te opération m’a rapprochée <strong><strong>de</strong>s</strong> élus<strong>et</strong> <strong>de</strong> l’univers <strong>de</strong> la <strong>Chambre</strong> <strong>de</strong> métiers.C’est une institution mo<strong>de</strong>rne qui utiliseles outils <strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> organisationspour les m<strong>et</strong>tre au service <strong><strong>de</strong>s</strong> p<strong>et</strong>itesentreprises. J’ai envie que les artisans sesaisissent plus <strong>de</strong> ces outils, je m’investisdans la commission Communicationpour cela. Dans la commission Métiersd’art, je poursuis mon action pour lapromotion du travail artisanal <strong>et</strong> <strong>de</strong> sessavoir-faire, illustré aussi par <strong>Artisans</strong> 13dont je participe à l’organisation. Je suisfière d’appartenir à c<strong>et</strong>te première assembléeconsulaire où la parité est respectée.<strong>Le</strong>s artisans montrent l’exemple ! »CONTACTAudrey Diadème - ✆ 04 91 37 59 93l<strong>et</strong>empsdunchocolat@wanadoo.frUne adresseélectronique toujoursà votre dispositionpour entrer en contactavec les élus <strong>de</strong>la CMA 13 :elus@cm13.org.Vous pouvez égalementlaisser vos messagesau 04 91 32 24 14.© CMA 13 – Maurice Cohen40 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


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PRESTIGEBOULANGERFrédéric Lalos<strong>Le</strong> pain est le <strong>de</strong>rnierproduit <strong>de</strong> luxeabordable pour tousDR© Photos : T. Hubert (sauf mention)Au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus : Pour leurs boulangeries en Asie (ici à Taïwan),Pierre-Marie Gagneux <strong>et</strong> Frédéric Lalos se sont associés à <strong><strong>de</strong>s</strong>partenaires locaux. À gauche : À 1,20 €, la boulangerie Lalos ne faitpas payer sa bagu<strong>et</strong>te plus cher qu’ailleurs à Paris, mais sa gamme<strong>de</strong> pains spéciaux <strong>et</strong> <strong>de</strong> viennoiseries est, elle, clairement classée« luxe ». À droite : Reconnue pour ses viennoiseries, la maisonfournit hôtels <strong>et</strong> restaurants <strong>de</strong> renom. En préparation lors <strong>de</strong>notre visite : une comman<strong>de</strong> pour le Shangri-La, palace parisien.« Boulanger. Paris, Taipei, Hokkaido »La carte <strong>de</strong> visite <strong>de</strong> Frédéric Lalos donne le ton : avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> son associéPierre-Marie Gagneux, son pain conquiert les meilleures tables françaises<strong>et</strong> asiatiques. Sans perdre <strong>de</strong> vue le modèle artisanal.42 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


À gauche : Grandir, oui, mais pas àn’importe quel prix : « Il nous arrive<strong>de</strong> refuser un gros client si nous nesommes pas sûrs <strong>de</strong> pouvoir garantirla qualité ». Ci-contre : Parmi lessecr<strong>et</strong>s <strong>de</strong> la boulangerie Lalos, unchoix attentif <strong><strong>de</strong>s</strong> farines, mélangéessur place : ici, pas <strong>de</strong> mix prêt àl’emploi. Ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous : Quandle palace japonais Windsor HotelToya, qui abrite déjà plusieursrestaurants étoilés, a voulu offrirune boulangerie <strong>de</strong> luxe à ses clients,il a choisi la maison Lalos.DRCi-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus : <strong>Le</strong> comptoir à sandwiches illustre la complémentarité entre les <strong>de</strong>ux associés : Frédéric Lalos (à dr.) s’assure quele pain est toujours le meilleur, tandis que Pierre-Marie Gagneux scrute les goûts <strong><strong>de</strong>s</strong> consommateurs en matière <strong>de</strong> garniture.À droite : Avant tout boulanger, Frédéric Lalos est également pâtissier <strong>et</strong> il complète son offre par une gamme <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>serts mo<strong><strong>de</strong>s</strong>tepar sa taille... Mais gran<strong>de</strong> par le goût !Rencontré au r<strong>et</strong>our d’un voyage enAsie, où il a ouvert <strong>de</strong>ux boulangeriesen <strong>de</strong>ux ans, Frédéric Lalos gar<strong>de</strong>les pieds sur terre. « Je ne veux pasdévelopper pour développer, dit-il.On y va calmement, parce que je veux maîtriser leproduit. » Tout en défendant le modèle artisanal –toute la production a lieu sur place –, Frédéric Lalosen veut plus. « Il y a un entrepreneur <strong>de</strong>rrière »,confesse le Meilleur Ouvrier <strong>de</strong> France.Et même <strong>de</strong>ux. Son associé Pierre-Marie Gagneux,ancien cadre dans la meunerie, apporte l’expertiseen mark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> en management : <strong><strong>de</strong>s</strong> boutiques<strong><strong>de</strong>s</strong>sinées par <strong><strong>de</strong>s</strong> professionnels du <strong><strong>de</strong>s</strong>ign commercial; une première enseigne – « <strong>Le</strong> Quartier dupain » – conçue comme une mise en scène pourm<strong>et</strong>tre en avant les produits ; puis un r<strong>et</strong>our au nomdu boulanger, inspiré par les clients asiatiques. « Cequi les intéresse, ce sont les Meilleurs Ouvriers <strong>de</strong>France. Là-bas, ce sont <strong><strong>de</strong>s</strong> stars », explique Pierre-Marie Gagneux.<strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux associés possè<strong>de</strong>nt aujourd’hui six boulangeriesà Paris, ainsi qu’une à Taïwan <strong>et</strong> une autreau Japon, ouvertes avec <strong><strong>de</strong>s</strong> partenaires locaux.<strong>Le</strong>ur entreprise génère 5,5 millions d’euros <strong>de</strong>chiffre d’affaires, affiche une honnête rentabilité(« autour <strong>de</strong> 5 % ») <strong>et</strong> ne cesse <strong>de</strong> créer <strong><strong>de</strong>s</strong>emplois : « Nous avons formé une quarantained’apprentis dont plusieurs sont allés en finale duconcours Meilleur Apprenti <strong>de</strong> France ». C’est lerésultat d’une croissance maîtrisée, <strong>de</strong> la formationattentive <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés <strong>et</strong> d’un contrôle qualitéintraitable : « Nous avons fait 11 500 gal<strong>et</strong>tes pourl’Épiphanie, <strong>et</strong> elles sont presque toutes passéesentre mes mains », assure Frédéric Lalos.Dans les beaux quartiers <strong>de</strong> l’ouest <strong>de</strong> la capitalecomme dans la prestigieuse Tour 101 <strong>de</strong> Taipei oudans le palace Windsor Hotel Toya <strong>de</strong> Hokkaido,les passants sont prêts à payer plus pour goûter lemeilleur pain, sans compter les grands chefs quiviennent s’approvisionner pour leurs restaurants.« Nous fournissons 32 étoiles au Gui<strong>de</strong> Michelintous les jours », calcule Pierre-Marie Gagneux. Unegarantie anti-crise qui semble soli<strong>de</strong> : « <strong>Le</strong> pain estle <strong>de</strong>rnier produit <strong>de</strong> luxe abordable pour tous. À1,10 € ou 1,20 € la bagu<strong>et</strong>te, les gens pourront toujoursse faire plaisir. »Thomas HubertFormationFrédéric Lalos est un pur produit <strong>de</strong>la formation artisanale : apprenti, ilobtient le double CAP <strong>de</strong> boulanger <strong>et</strong><strong>de</strong> pâtissier avant <strong>de</strong> passer son brev<strong>et</strong><strong>de</strong> maîtrise. Il acquiert ensuite sonexpérience chez <strong>Le</strong>nôtre. Diplômé <strong>de</strong>l’école <strong>de</strong> management <strong>de</strong> Lyon, Pierre-Marie Gagneux a quant à lui fait carrièrechez les fournisseurs <strong><strong>de</strong>s</strong> boulangers(Patisfrance, Grands Moulins <strong>de</strong> Paris).Années 90Frédéric Lalos <strong>et</strong>Pierre-Marie Gagneuxsont collègues auxGrands Moulins <strong>de</strong>Paris - le boulangercôté recherche<strong>et</strong> le managerà la directioncommerciale<strong>et</strong> mark<strong>et</strong>ing.1997Frédéric Lalos<strong>de</strong>vient MeilleurOuvrier <strong>de</strong> Franceen boulangerie àseulement 26 ans- <strong>de</strong>venantle plus jeunelauréat <strong>de</strong> l’histoiredu concours.1999<strong>Le</strong>s <strong>de</strong>ux hommess’associent <strong>et</strong>reprennent toutd’abord une boutiqu<strong>et</strong>raditionnelle à Paris,« pour apprendreà exploiter uneboulangerie ».2001Ils m<strong>et</strong>tent au pointleur conceptmark<strong>et</strong>ing <strong>et</strong> ouvrentleur premièreboulangeriesous l’enseigne« <strong>Le</strong> Quartier dupain » dans leXV e arrondissement<strong>de</strong> Paris.2011<strong>Le</strong>ur premièreboulangerie asiatiqueouvre à Taïwan,suivie d’une autrel’année suivantedans un palacejaponais, le WindsorHotel Toya.<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 43


P aroles d’expertsCréation d’entrepriseDes étapes à ne pas brûlerTout un chacun rêve <strong>de</strong> créer un jour son entreprise, d’être indépendant, <strong>de</strong> « monter sa boîte ». Toutefois,le challenge est important. Après avoir trouvé l’idée, il va falloir faire <strong><strong>de</strong>s</strong> choix stratégiques <strong>et</strong> trouver labonne combinaison pour passer <strong>de</strong> l’idée au proj<strong>et</strong>, <strong>et</strong> cela, dans la plus gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce.Que vous soyez créateur ou repreneur, il est nécessaired’établir les étapes <strong>de</strong> votre démarrage <strong>et</strong> <strong>de</strong> les respecterafin d’effectuer les choix les plus pertinentspour la viabilité <strong>de</strong> votre proj<strong>et</strong>. Vous <strong>de</strong>vrez notammentrépondre à <strong>de</strong> nombreuses questions.• La première étape consiste à choisir la structure juridique.Entreprise individuelle, société, quelle est la bonne formule ?• La <strong>de</strong>uxième étape concerne le choix fiscal : le régime d’imposition,le régime fiscal, l’assuj<strong>et</strong>tissement à la TVA qui secombine avec le choix <strong>de</strong> la structure juridique. Quelle est labonne combinaison ?• La troisième étape a trait au régime social : être salarié ounon salarié. Quelle est la bonne couverture, la moins onéreusemais aussi la plus protectrice ?• Puis vient la quatrième étape, cruciale, qui vise à scruter leproj<strong>et</strong> par le prisme <strong><strong>de</strong>s</strong> chiffres : l’établissement du prévisionnelen tant que premier plan <strong>de</strong> financement. Quelle estla viabilité du proj<strong>et</strong> <strong>de</strong> création ou <strong>de</strong> reprise ?• Enfin, <strong>de</strong>rnière étape, le futur chef d’entreprise peut se lancerdans les formalités administratives pour démarrer sonactivité. Immatriculation, rédaction <strong><strong>de</strong>s</strong> statuts juridiques… :là encore, c’est le parcours du combattant !Maintenant, l’entrepreneur peut se lancer dans la jungle maisle plus dur reste à venir. Il va falloir réaliser un chiffre d’affairesconséquent, surveiller la rentabilité, suivre la trésorerie,optimiser ses investissements, manager ses employés, êtreattentif aux évolutions <strong>de</strong> la législation, gagner <strong>de</strong> nouveauxclients <strong>et</strong> les conserver, <strong>et</strong>c. Voilà le prix à payer pour être chefd’entreprise mais l’indépendance ne le mérite-t-elle pas ? Telleest la question à se poser !Article réalisé en partenariat avec Gestélia.Focus sur la r<strong>et</strong>raite <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs d’entrepriseTrois questions à Michel Clerc, directeur général <strong>de</strong> Médicis, la mutuelle r<strong>et</strong>raite <strong><strong>de</strong>s</strong> indépendants.Quels sont les problèmes <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs d’entrepriseen matière <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite ?<strong>Le</strong>s indépendants ont une couverture obligatoire moinscomplète que celle <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés. Au-<strong>de</strong>là du plafond <strong>de</strong> sécuritésociale (37 032 € par an), l’absence <strong>de</strong> « r<strong>et</strong>raite <strong>de</strong>cadre » se fait vite sentir. Plus l’indépendant aura <strong><strong>de</strong>s</strong> revenusimportants, plus le taux <strong>de</strong> remplacement du revenu parla rente sera faible. Ce que le système <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite obligatoirene prévoit pas, c’est au chef d’entreprise <strong>de</strong> le compléter. Etc’est certainement la loi Ma<strong>de</strong>lin qui est le meilleur cadrefiscal ; le seul qui soit spécifique à la r<strong>et</strong>raite <strong><strong>de</strong>s</strong> indépendants<strong>et</strong> qui abrite donc les solutions r<strong>et</strong>raites volontairesqui renforceront le niveau <strong><strong>de</strong>s</strong> rentes obligatoires.Quels sont les atouts <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions <strong>de</strong> Médicis ?Médicis est spécialiste <strong>de</strong> la r<strong>et</strong>raite supplémentaire en pointspour les indépendants. Selon nous, le point <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite est laseule solution du marché qui soit véritablement une r<strong>et</strong>raite,<strong>et</strong> non une épargne convertie au final en r<strong>et</strong>raite. Avec lessolutions Médicis, chaque fois que le chef d’entreprise feraun versement, son argent sera immédiatement transformé enpoints <strong>de</strong> r<strong>et</strong>raite, qui lui seront juridiquement acquis. Celadonne une visibilité immédiate sur le montant <strong>de</strong> la rente, <strong>et</strong>perm<strong>et</strong> au patron <strong>de</strong> réguler ses versements en toute connaissance<strong>de</strong> cause. De plus, sécurité extrêmement importante,notre mutuelle porte le risque <strong>de</strong> placement financier à laplace <strong>de</strong> son client.Quels conseils donner aux chefs d’entreprisesur ce suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la r<strong>et</strong>raite ?Déjà, <strong>de</strong> s’adresser à un spécialiste r<strong>et</strong>raite <strong>et</strong> à un spécialiste<strong><strong>de</strong>s</strong> indépendants pour être pleinement rassuré. Médicis n’aqu’un seul métier, la r<strong>et</strong>raite, <strong>et</strong> qu’un seul public, les indépendants.C’est une spécialisation très rare sur le marché. Ensuite,<strong>de</strong> rentrer dans un plan d’investissement r<strong>et</strong>raite le plus tôtpossible, au moins à partir <strong>de</strong> 40/45 ans. Plus le patron commenceratôt, moins ses versements auront besoin d’être élevés.Plus d’informations sur www.mutuelle-medicis.comArticle réalisé en partenariat avec Médicis.44 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


&rtisansDu 5 au 20 août 2013Réservez votre voyage : A la <strong>de</strong>couverte <strong>de</strong> l’artisanat indien au RajasthanPartez à la découverte <strong>de</strong> l’artisanat indien, ses mo<strong><strong>de</strong>s</strong> d’organisation originaux<strong>et</strong> ses performances <strong>et</strong> entrez dans l’univers <strong><strong>de</strong>s</strong> maharadjas du RajasthanDécouverte touristique<strong>Le</strong>s rencontres professionnelles1 990 € / pers*VOYAGE PROFESSIONNELET TOURISTIQUEDu 27 au 29 septembre 2013Réservez votre voyage : SlowfoodDécouvrez le slow food en Italie, ce nouveau mouvement étonnant qui a permis <strong>de</strong> rassembler<strong><strong>de</strong>s</strong> artisans autour d’un micro proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> tout cela dans une région pleine d’attraits touristiquesDécouverte touristique <strong>de</strong> Turin<strong>et</strong> du PiémontPRÉCISEZ LA DESTINATION <strong>Le</strong>s rencontres professionnelles1 190 € / pers*DEMANDE D’INFORMATIONS :PAR TÉLÉPHONE :PAR MAIL : rtisansPAR COURRIER :Faites découvrir c<strong>et</strong>te offre à votre entourage


O pinionThierry Febvay est directeur général <strong>de</strong> l’Établissement public d’aménagement<strong>et</strong> <strong>de</strong> restructuration <strong><strong>de</strong>s</strong> espaces commerciaux <strong>et</strong> artisanaux (Epareca), qui construit<strong><strong>de</strong>s</strong> locaux commerciaux au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers fragiles <strong>et</strong> les loue à <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans.Une mission menée en partenariat avec les villes.L’artisanatpour faire revenir l’activitédans les quartiersQuel est le rôle <strong>de</strong> l’Eparecaaux côtés <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ?Epareca est un établissement publicindustriel <strong>et</strong> commercial créé en 1996,dont la mission est <strong>de</strong> réintroduire <strong><strong>de</strong>s</strong>activités commerciales <strong>et</strong> artisanales <strong>de</strong>proximité dans les quartiers fragiles –ceux qui sont visés par la politique <strong>de</strong>la ville. Face aux difficultés rencontréespar les commerces dans ces quartiers,seule la puissance publique a la capacité<strong>de</strong> leur redonner un nouveau souffle,les investisseurs privés ne voulant ni nepouvant y investir. Aujourd’hui, nousavons mis en exploitation 27 centresartisanaux <strong>et</strong> commerciaux <strong>de</strong> proximité,<strong>de</strong> Dunkerque à Perpignan, ce quireprésente environ 300 commerçantsque nous accompagnons au quotidien,<strong>de</strong>puis leur entrée dans les lieux. Nousavons une trentaine d’autres centres enproj<strong>et</strong>.Concrètement, comment intervenezvousauprès <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs d’entreprise ?Nos opérations commerciales visent àrecréer une proximité qui a parfois complètementdisparu. Nous définissons leproj<strong>et</strong> en partenariat avec la chambre<strong>de</strong> commerce <strong>et</strong> d’industrie, la chambre<strong>de</strong> métiers <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’artisanat <strong>et</strong> la collectivitélocale. Nous évaluons le nombre <strong>de</strong>boutiques, <strong>de</strong> mètres carrés... Puis nousentrons en relation avec <strong><strong>de</strong>s</strong> commerçantspour organiser leur transfert dansces nouveaux locaux. Quand certainessurfaces restent vacantes, nous menonsalors une action <strong>de</strong> commercialisation.© Epareca / DRIl s’agit <strong>de</strong> trouver le boucher, le boulanger,le fleuriste... <strong>Le</strong>s artisans concernéssont principalement dans les métiers <strong>de</strong>bouche. Pour les habitants du quartier,ce peut être l’opportunité <strong>de</strong> créer leurentreprise. Ces lieux <strong>de</strong>viennent <strong><strong>de</strong>s</strong>vecteurs d’animation, <strong><strong>de</strong>s</strong> points <strong>de</strong>rencontre.NE DÉVELOPPEZ-VOUS PAS PARAILLEURS DES PROJETS À VOCATIONUNIQUEMENT ARTISANALE ?Effectivement. Il s’agit <strong>de</strong> contribuerà la diversification <strong><strong>de</strong>s</strong> fonctions<strong>de</strong> ces quartiers, souventdédiés à une fonction rési<strong>de</strong>ntielle,en y créant <strong><strong>de</strong>s</strong> activitéséconomiques. La première expériencea eu lieu à Bruay-sur-l’Escaut(Nord), où nous avons inauguré les3 000 m² du parc Bruay’co en septembre2011. En six mois, une quinzained’entreprises artisanales,majoritairement du secteur du BTP,occupaient l’intégralité du pôle.Nous avons trois autres proj<strong>et</strong>ssimilaires à l’étu<strong>de</strong> pour <strong><strong>de</strong>s</strong> livraisonsdans les <strong>de</strong>ux ou trois prochainesannées. Ils représententun investissement <strong>de</strong> 10 millionsd’euros.Thierry FebvayDirecteur général d’EparecaQuelles bonnes pratiques sociales<strong>de</strong> l’artisanat profitent aux habitants<strong><strong>de</strong>s</strong> quartiers concernés ?L’artisanat a l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la formationen alternance, par l’apprentissage. Celaperm<strong>et</strong> <strong>de</strong> susciter <strong><strong>de</strong>s</strong> créations d’emploi.Par exemple, à Bruay-sur-l’Escaut,une vingtaine <strong>de</strong> nouveaux emplois ontété créés car les meilleures conditionsoffertes par l’immobilier ont permis auxentreprises <strong>de</strong> se développer.Quels sont les engagements<strong>de</strong> l’Epareca dans le cadre du Pactepour l’artisanat ?Nous souhaitons nous appuyer surl’expérience <strong>de</strong> Bruay-sur-l’Escaut pourdévelopper d’autres proj<strong>et</strong>s. <strong>Le</strong>s collectivitéslocales sont particulièrementintéressées. Notre rôle est également<strong>de</strong> partager notre expérience avec leschambres consulaires à travers la miseen place d’un centre <strong>de</strong> ressources quipourrait profiter à d’autres opérateurs.<strong>Le</strong> 19 février 2013, le Premier ministrea annoncé une nouvelle générationd’opérations <strong>de</strong> renouvellement urbain.Celles lancée en 2003 ont apporté <strong><strong>de</strong>s</strong>améliorations significatives sur lelogement, les transports, la voirie, leséquipements publics. Il est nécessaireaujourd’hui <strong>de</strong> redynamiser l’activitééconomique dans ces quartiers. C’estla volonté du gouvernement, notammentà travers le Pacte pour l’artisanatporté par la ministre <strong>de</strong> l’Artisanat, duCommerce <strong>et</strong> du Tourisme. <strong>Le</strong> commerce<strong>de</strong> proximité <strong>et</strong> l’artisanat constituent<strong><strong>de</strong>s</strong> leviers pour y parvenir.Propos recueillis par Thomas HubertCONTACT :www.epareca.org46 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013


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