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Le Monde des Artisans - Chambre de Métiers et de l'Artisanat des ...

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É clairageencore difficile à faire comprendreà certains. » Ainsi son activité àl’export reste « assez variable, entre5 <strong>et</strong> 10 % du chiffre d’affaires, carelle est dépendante <strong><strong>de</strong>s</strong> normes surl’alimentaire, qui vont <strong>et</strong> viennent ».Preuve que le bon goût français s’exportebien, les salaisons Teyssier ont été misesà l’honneur au mois <strong>de</strong> juin dans lecélèbre magasin londonien Harrods, auxcôtés <strong>de</strong> 33 autres EPV, représentantes<strong>de</strong> « l’excellence française ».Volonté <strong>de</strong> préserverl’emploi en FranceSi la « marque France » fait moucheà l’export, c’est donc en gran<strong>de</strong> partiegrâce à la notoriété internationale<strong><strong>de</strong>s</strong> savoir-faire français. Sur le marchéintérieur, en revanche, la prime àla qualité n’explique pas à elle seule leregain d’intérêt pour les produits français.« Face à la mondialisation <strong><strong>de</strong>s</strong>échanges <strong>et</strong> l’accélération <strong><strong>de</strong>s</strong> délocalisations,le consommateur <strong>de</strong>vient plusexigeant quant aux métho<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> fabrication,à la qualité <strong>et</strong> à l’origine <strong><strong>de</strong>s</strong>produits qu’il achète. Il est <strong>de</strong> plus enplus sensible au « ma<strong>de</strong> in France », <strong>et</strong>redoute <strong>de</strong> voir se décimer <strong><strong>de</strong>s</strong> filièresentières ou <strong><strong>de</strong>s</strong> talents très spécifiques», explique Alexis Govciyan,directeur <strong>de</strong> l’ISM. « Il y a une trèsforte recherche <strong>de</strong> produits fabriquésen France. Elle est liée au début <strong>de</strong> la+InfoZoom sur <strong>de</strong>ux labels• Entreprise du patrimoine vivant (EPV)Créé en 2005, le label EPV peut « être attribué à toute entreprise quidétient un patrimoine économique, composé en particulier d’unsavoir-faire rare, renommé ou ancestral, reposant sur la maîtrise <strong>de</strong>techniques traditionnelles ou <strong>de</strong> haute technicité <strong>et</strong> circonscrit àun territoire ». Il est attribué pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> cinq ans. À ce jour,on comptabilise 1 089 EPV. 69 % ont moins <strong>de</strong> 10 salariés, 24 % ontété créées avant 1900, 20 % entre 1900 <strong>et</strong> 1950. Plus <strong>de</strong> 74 % <strong><strong>de</strong>s</strong> entrepriseslabellisées réalisent une partie <strong>de</strong> leur chiffre d’affairesà l’international, l’export représentant le principal débouché pour16 % d’entre elles. « Même si c’est un label relativement jeune, il estdéjà très reconnu dans le mon<strong>de</strong> professionnel pour lequel il est ungage <strong>de</strong> référence, <strong>et</strong> commence à être bien connu par le grand public.Nous avons <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ours très positifs, sur les Salonsnotamment. <strong>Le</strong> label est vraiment perçu comme une distinctiond’État unique en France. Et pour les professionnels, il constituele carn<strong>et</strong> d’adresses indispensable <strong>de</strong> l’excellence du ma<strong>de</strong> inFrance », précise Alexis Govciyan, directeur <strong>de</strong> l’ISM.• Origine France GarantieLa marque « Origine France Garantie » est également proposée auxentreprises fabriquant en France. Pour pouvoir s’en prévaloir, ilfaut cumuler <strong>de</strong>ux critères : le produit doit prendre ses caractéristiquesessentielles en France ; 50 % à 100 % du prix <strong>de</strong> revient unitaire<strong>de</strong> ce produit doivent être acquis en France. Si elle s’appliqueà un produit <strong>et</strong> pas à l’entreprise, contrairement au label EPV, l’adhésionà c<strong>et</strong>te marque entraîne un certain coût. Celui-ci doit perm<strong>et</strong>tre<strong>de</strong> financer l’audit initial <strong>et</strong> les audits <strong>de</strong> suivi <strong>de</strong> l’organismecertificateur, ainsi que la communication collective sur lamarque, pilotée par l’association Pro France.CONTACTS : www.patrimoine-vivant.comwww.profrance.org / www.mesachatsfrancais.fr© Tonnellerie <strong>de</strong> Champagne-Ar<strong>de</strong>nnecrise », analyse pour sa part PascaleHébel, directrice du départementConsommation du Crédoc (Centre<strong>de</strong> recherche pour l’étu<strong>de</strong> <strong>et</strong> l’observation<strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> vie). « Onavait observé le même phénomèneen 1993. <strong>Le</strong>s gens veulent préserverl’emploi en France », poursuit PascaleHébel. Selon elle, 75 % <strong><strong>de</strong>s</strong> Françaisprivilégieraient le fabriqué en France.C<strong>et</strong>te tendance, qui se vérifie dans lesenquêtes, est plus visible chez une certainepartie <strong>de</strong> la population, « plutôtentre 40 <strong>et</strong> 50 ans, <strong><strong>de</strong>s</strong> actifs presque« La fabrication française est déterminantepour mes clients. C’est un gagesupplémentaire <strong>de</strong> qualité.» Jérôme Viard,Tonnellerie <strong>de</strong> Champagne-Ar<strong>de</strong>nne.seniors. <strong>Le</strong>s plus jeunes sont tropouverts sur le mon<strong>de</strong> pour se tournervers le franco-francais », précisePascale Hébel.La pério<strong>de</strong> étant favorable àla« marque France », on peut doncs’en servir comme argument mark<strong>et</strong>ing.Pascale Hébel reste malgré toutpru<strong>de</strong>nte : « Attention, vouloir allertrop dans c<strong>et</strong>te direction, c’est sem<strong>et</strong>tre une balle dans le pied. Quandl’activité redémarrera, les gens voudrontrecommencer à ach<strong>et</strong>er ailleurs.» Selon c<strong>et</strong>te experte, il fautdonc utiliser l’argument du « ma<strong>de</strong>in France » avec vigilance, le m<strong>et</strong>treen avant maintenant mais « pas forcémentréorganiser tout en fonction<strong>de</strong> cela à moyen terme ».<strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013 ● 19

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