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Le Monde des Artisans - Chambre de Métiers et de l'Artisanat des ...

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É clairage« Ach<strong>et</strong>er français est <strong>de</strong>venuplus populaire »« <strong>Le</strong>s consommateurs sont aussi<strong>de</strong> plus en plus attachés à l’origine<strong><strong>de</strong>s</strong> produits, notamment avec tousles problèmes détectés dans le secteuralimentaire. <strong>Le</strong> « fabriqué enFrance » <strong>de</strong>vient donc <strong>de</strong> plus enplus un argument <strong>de</strong> vente, mêmesur le marché national. Depuisquelques mois, ach<strong>et</strong>er français est<strong>de</strong>venu plus populaire », affirmeAlexis Govciyan. Selon un sondageOpinion Way réalisé pour lesite Alittlemark<strong>et</strong>.com, l’avenir du« ma<strong>de</strong> in France » passait déjà parl’artisanat pour 91 % <strong><strong>de</strong>s</strong> Français (1)en 2011. Certaines entreprises artisanalesl’ont bien compris, commeles salaisons Teyssier. « Depuis2, 3 ans, on ressent la volonté <strong>de</strong>consommer plus local <strong>et</strong> un intérêtplus grand pour les produits <strong>de</strong> qualité,<strong>de</strong> terroir. <strong>Le</strong>s crises sanitairesnous ont servis. <strong>Le</strong> consommateurest plus exigeant, il s’intéresse auxétiqu<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> se tourne naturellementvers l’artisanat », commenteStéphane Teyssier. Avec 98 % <strong><strong>de</strong>s</strong>es produits étiqu<strong>et</strong>és vian<strong>de</strong> <strong>de</strong>porc française (VPF), il a un argument<strong>de</strong> poids. « Sans tomber dansun protectionnisme trop fort, il estimportant <strong>de</strong> faire reconnaître l’authenticité<strong>de</strong> notre savoir-faire <strong>et</strong> <strong>de</strong>m<strong>et</strong>tre en avant notre choix <strong>de</strong> nousapprovisionner à proximité. »Des produits typiquesQue ce soit les savons <strong>de</strong> Marseilleou les bér<strong>et</strong>s basques, ces produits<strong>Le</strong>s Poteries d’Albi,qui ont noté un regaind’intérêt pour le « fabriquéen France » chez lesconsommateurs, sontaujourd’hui référencéessur le site Intern<strong>et</strong>www.madine-france.com© Poteries d’Albi - DRLaulhère a choisi comme signature« <strong>Le</strong> bér<strong>et</strong> français <strong>de</strong>puis 1840 ».Son directeur commercial s’indigne : « Sur800 000 bér<strong>et</strong>s vendus sur la côte Basque,seuls 12 000 viennent <strong>de</strong> chez nous !».typiquement français ramenés parles touristes en souvenir sont évi<strong>de</strong>mmentau cœur <strong>de</strong> la problématique.« Sur 800 000 bér<strong>et</strong>s vendus sur lacôte Basque, seuls 12 000 viennenteffectivement <strong>de</strong> chez nous. Il fautconvaincre les professionnels qu’il ya une alternative aux bér<strong>et</strong>s faits enChine », explique Mark Saun<strong>de</strong>rs, ledirecteur commercial <strong>de</strong> Laulhère,qui a choisi pour signature « <strong>Le</strong> bér<strong>et</strong>français <strong>de</strong>puis 1840 ». « Pour lesgens, il est hors <strong>de</strong> question d’ach<strong>et</strong>erdu foie gras ma<strong>de</strong> in China mais pourles bér<strong>et</strong>s, cela ne les dérange pas ! »,© Laulhère - DRs’indigne-t-il, comptant bien changerla donne. C’est d’ailleurs avec culotqu’il a contacté une gran<strong>de</strong> enseigne<strong>de</strong> Pau en <strong>de</strong>mandant au dirigeants’il n’avait pas honte <strong>de</strong> ne vendreaucun bér<strong>et</strong> français. « Il a bien vuque la différence <strong>de</strong> prix n’était passi importante par rapport aux produitsasiatiques, à peine 1,50 euro.Et nous avons passé comman<strong>de</strong> ! »Mark Saun<strong>de</strong>rs aimerait voir se créerune « appellation bér<strong>et</strong> basque pourles produits français ». Même combatdu côté du savon <strong>de</strong> Marseille, où lessavonniers régionaux plai<strong>de</strong>nt pourla création d’une appellation d’origineprotégée (IGP) pour défendreleur savoir-faire. « Aujourd’hui, lamarque “savon <strong>de</strong> Marseille” estdans le domaine public, n’importequi peut l’utiliser. Avec le label, nousallons pouvoir nous différencier <strong>et</strong>m<strong>et</strong>tre encore plus en avant la qualité<strong>de</strong> nos produits », développe FabriceCicot, à la tête <strong>de</strong> l’entreprise L’Eau<strong>de</strong> Cassis. Il attend donc avec impatiencec<strong>et</strong>te avancée, alors que le gouvernementtravaille à l’extension <strong>de</strong>ce label aux produits manufacturés,l’IGP ne concernant actuellement queles produits alimentaires.Une communicationdans l’air du temps« Depuis le début <strong>de</strong> l’année, nousavons ajouté une étiqu<strong>et</strong>te “fabricationartisanale française” avec undrapeau français sur nos produits.Cela perm<strong>et</strong> à la fois <strong>de</strong> justifiernos prix <strong>et</strong> <strong>de</strong> nous distinguer <strong><strong>de</strong>s</strong>cloches en provenance <strong><strong>de</strong>s</strong> pays <strong>de</strong>l’Est ou <strong>de</strong> l’Asie », explique SylvianeObertino, commerciale pour l’entrepriseJean Obertino & fils, fon<strong>de</strong>rie<strong>de</strong> cloches en bronze. L’obtention dulabel EPV en 2011 a permis à l’entreprise<strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre encore plus enavant l’origine <strong>de</strong> ses produits. PourBernard Camillo, gérant <strong><strong>de</strong>s</strong> poteriesd’Albi, les mentalités évoluent <strong>et</strong> ila donc adapté sa communication.« Il y a 15 ans, on marquait “fabriquéen France”, mais on a ensuitearrêté car on s’est aperçu que nosclients n’y prêtaient pas attention.Aujourd’hui, nous avons remis notre22 ● <strong>Le</strong> mon<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> artisans ● juill<strong>et</strong>-août 2013

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