LE DOSSIER / Pages 14-19 - Ville de Cognac

SENIORSRois et reines d’un jourpour la traditionnelle galetteMercredi 27 janvier, à l’Espace3000, se déroulait la sacro-saintecérémonie de la galette desrois. Bénévoles, animateurs duCep’Age, personnel des maisonsde retraite et élus étaient présentspour accueillir (et bien servir) prèsde 400 cognaçais dans la fleur del’âge. Préambule à cet après-midijovial, les remerciements du Maireà Monique Gatineau, chargée demission senior, suivi des vœux del’élue Françoise Mandeau. Cettedernière est revenue sur l’aspectconvivial et chaleureux del’évènement et n’a pas manqué derappeler les activités proposéesaux ainés via le Cep’Age (jeux enbois, informatique, patchwork,yoga, Wii, etc.).Une autre information importantes’est faite jour devant l’assembléestudieuse : Le retour des films« Connaissances du monde ». Cesmagnifiques documentaires vonts’externaliser à l’auditorium deLa Salamandre dans le courant del’année.Finalement, les beaux discoursont laissé place à un goûter àl’ambiance bon enfant. Et si, ànotre table, personne n’a vu satête coiffée d’une couronne, celan’a pas empêché plusieurs roiset reines d’un jour de virevoltersur la piste de danse improviséepour l’occasion. Galette briochée,frangipane, cidre, café et chocolatchaud servis par des « canotiers »attentionnés ont fini de séduireMarguerite, une « fleur »cognaçaise qui s’épanouitdepuis 104 ansElle a su garder tout son dynamismeet un cœur « gros commeça ». Marguerite Vergnaud, ladoyenne de Cognac, est ainsifaite : petite par la taille, maisgrande par les sentiments. Néele 05 décembre 1905, issue d’unefamille de 9 enfants (elle a euquatre sœurs et quatre frères),elle connut une éducation decaractère, à l’ancienne, qui prônaitle respect de l’autre et lerespect de soi, la correction etle pardon. Dès l’age de 5 anselle travaille, enchaînant par lasuite des « boulots d’homme »puis intégrant « les sociétés decapsules » de l’époque. Elle atout connu de la guerre et de samisère, de ses excès et de sestroubles. Elle se rappelle d’uneanecdote : « Nous étions à laMairie, avec maman, les gens11nos ainés. Nicole et Suzanne ontapprécié cette journée, renouveaud’une ville avec, enfin, du liensocial. « Cognac revit » disentelles ? Si les seniors s’en mêlenton veut bien le croire !tout autour de nous pleuraient, jene comprenais pas pourquoi. Laguerre venait d’être déclarée ».La vie lui aura finalement offertun seul et vrai bonheur. Unmari aimant et aimé, charpentiermaçonqui lui fit deux beauxenfants, qu’elle se remémoreavec les yeux qui brillent. Son« amour d’une vie », parti troptôt dans les années 60. Maispas question pour elle de refairel’histoire ! Elle fait maintenantprofiter ses proches et ses petitsenfantsde l’amour qui irradieson cœur de (jeune) centenaire.Malgré tout, le sourire qui illuminele visage de cette excellentecuisinière cache la dureté d’unevie qu’elle a traversée avec forceet courage. Elle avoue, à demimots,que le secret de sa longévitéréside peut être dans l’abnégationqu’elle a eue à courber l’échinedans les moments difficiles.Une carapace plus résistanteque la mort ou la maladie queMarguerite porte avec sa sensibilitéet son envie de vivre. Etaujourd’hui, au foyer AlainDe Raimond où elle réside, onapprécie les vocalises sur un airde Piaf de Marguerite, la joliefleur de Cognac.COGNAC - LE MAG - n°34 - février/mars 2010