CULTUREGérard Jouannet adjoint chargé <strong>de</strong> la cultureFrank Michaël, chanteur <strong>de</strong> charmeen ve<strong>de</strong>tte à <strong>Cognac</strong> le Dimanche 6 Juin 2010 à 16h à lLe chanteur <strong>de</strong> charme, idole <strong>de</strong>sménagères <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 50 ans etauteur <strong>de</strong> « Toutes les femmessont belles », sera en juin àl’Espace 3000 pour un concertunique. Un évènement.Mesdames, c’est pour vous.Frank Michael, <strong>de</strong> son vrai nomFranco Gabelli, le bel cantoitalien, alias le « sex-symbol dutroisième âge », sera le dimanche6 juin en concert à l’Espace 3000,à 16 heures. Le chanteur aux 10millions d’albums écoulés en25 ans <strong>de</strong> carrière, donnera unrécital unique, une première à<strong>Cognac</strong>, dans une salle aménagéepour l’occasion et prête àrecevoir plus <strong>de</strong> 2000 personnes.Un conseil : surtout ne pastraîner pour réserver son billet,car les places ne <strong>de</strong>vraient pastar<strong>de</strong>r à trouver preneur.Pour les premiers rangs, c’estdéjà fait. La billetterie à peineouverte, tous les fan-clubs<strong>de</strong> l’hexagone <strong>de</strong> ce croonerpopulaire aux 20 disques d’or,se sont rués sur ces précieuxsésames. Et c’est bien le mottant on avait rarement vu un telengouement à l’Avant-scène,chargé <strong>de</strong> prendre les réservations.« Des femmes d’un certain âgeétaient collés le nez aux portesle matin, bien avant l’ouverture,raconte l’une <strong>de</strong>s employées<strong>de</strong> la structure. Et je ne parlepas du téléphone. Quandl’annonce <strong>de</strong> son passage à<strong>Cognac</strong> est parue, ça n’a pasarrêté. Ca appelait <strong>de</strong>Bor<strong>de</strong>aux, Mulhouse, Lille,Rennes. Dingue. Tous lesfan-clubs voulaient savoirsi les autres s’étaient déjàmanifestés pour s’approprierles meilleures places. Une vraiefoire d’empoigne ».Des fleurs et <strong>de</strong>s… soutiensgorgeIl a beau ne pas intéresser lesmédias, Frank Michael n’enn’est pas moins une vrai star eneffet pour son public. Encoreaujourd’hui, il est l’un <strong>de</strong>s plusgros ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> disques enFrance. Son palmarès musicalest impressionnant : la plupart<strong>de</strong> ses albums rencontrentun vrai succès, à l’image du<strong>de</strong>rnier, « Rue <strong>de</strong>s amours »qu’il présentera pour l’occasionaccompagné <strong>de</strong> titres inédits.Son tube, «Toutes les femmessont belles», sorti en <strong>19</strong>99, s’estvendu à 1,5 million d’exemplaireset a fait le tour <strong>de</strong>l’Europe. Repris par un grouped’Outre-Rhin, il lui a même valud’être N°1 en Allemagne en2007. Tous les Zénith et autresgran<strong>de</strong>s salles en France,dont l’Olympia, (rempli <strong>14</strong> foisd’affilé), l’ont accueilli à guichetsfermés. I<strong>de</strong>m en Europe commeau Japon où il triomphe aussi.Partout où il passe, il est attenduet provoque une quasi hystérie.Pas chez les jeunes filles,mais chez les quinqua, sexa etseptuagénaires, <strong>de</strong>s damesrespectables qui se transformenten groupies l’espace d’unconcert et dont la ferveur estsans mesure. Outre le couvrir<strong>de</strong> fleurs, <strong>de</strong> l’éponger avecleurs mouchoirs, une coutumeCOGNAC - <strong>LE</strong> MAG - n°34 - février/mars 201022
CULTURE’Espace 3000à chaque récital, certaines,<strong>de</strong> l’aveu <strong>de</strong> l’artiste, lui ontmême déjà lancé à plusieursreprises <strong>de</strong>s soutiens-gorge !Un phénomène, unique, queFrank Michael provoque grâceson charme et à un répertoire<strong>de</strong> 300 titres qui fait la partbelle aux femmes et chansonsd’amour, ses thèmes favoris.Le secret, certainement, <strong>de</strong> cetartiste <strong>de</strong> 57 ans adulé par les« ménagères » et par l’éternelleGeneviève <strong>de</strong> Fontenay, sa plusgrand fan dont il se murmurequ’elle serait prête à tomber lechapeau pour son idole. C’estdire ! De quoi rendre jaloux plusd’un homme même si ce 6 juinà <strong>Cognac</strong> sera aussi l’occasionpour beaucoup d’entre eux <strong>de</strong>profiter que Madame s’époumoneauprès du crooner pourpasser le dimanche après-midi<strong>de</strong>vant la télé, tranquille. C’estl’autre attrait <strong>de</strong> Frank Michael :il favorise la paix <strong>de</strong>s ménages.Infos ConcertPrix <strong>de</strong>s billets : 45 € (placesnumérotées), et 40 € (en gradinnon numéroté )Réservations à l’Avantscèneau 05.45.82.32.78.L’Avant-Scène <strong>Cognac</strong>, Théâtremunicipal, 1 Place RobertSchuman, 16100 <strong>Cognac</strong>Paul Ronne, donateur « sans étiquettes »Paul Ronne nous a reçus chez lui en janvier <strong>de</strong>rnier pour uneentrevue aux allures <strong>de</strong> découverte et <strong>de</strong> contemplation. Et ilfaut bien s’imaginer le lieu pour ne pas tomber à la renverse faceà la collection amassée <strong>de</strong>puis <strong>19</strong>89 par ce cognaçais d’origineparisienne. Une vraie caverne d’Ali Baba! Étiquettes, carafes,cendriers, capsules et autres produits dérivés <strong>de</strong> l’univers <strong>Cognac</strong>s’entassent sur les étagères. Des centaines <strong>de</strong> classeurs répertorientles étiquettes et <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> boîtes renferment <strong>de</strong>s trésorsinestimables. C’est un musée, une mine d’informations qui s’agrandit<strong>de</strong> jour en jour. Tout comme le fait son carnet d’adresses et laliste <strong>de</strong> ses amis passionnés. Ainsi, les plus gran<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong><strong>Cognac</strong>, et d’autres plus confi<strong>de</strong>ntielles, lui ouvrent leurs portes pourarchiver les « stocks <strong>de</strong> reliques ». Et s’instaure ainsi, entreconnaisseurs avisés, une relation forte d’amitié, un lien intergénérationnelqui se poursuit au gré <strong>de</strong>s expositions auxquelles il aparticipé.Son travail mérite néanmoins une visibilité à la hauteur et son siteinternet, un écrin numérique qui résiste au temps (et permet <strong>de</strong>faire profiter <strong>de</strong> sa collection unique à près <strong>de</strong> 6500 visiteurs tousles mois), est sa vitrine. Imprimantes, double écrans et ordinateurslui sont obligatoires pour assurer un suivi logistique digne <strong>de</strong> cenom. Trois ans qu’il scanne, numérote et légen<strong>de</strong> ses étiquettes <strong>de</strong><strong>Cognac</strong>. Avec toujours la même passion et une débauche d’énergietelle qu’elle en ferait oublier ses 85 ans ! Une soif <strong>de</strong> connaissancemaintenant supplantée par l’envie <strong>de</strong> passer le flambeau à un jeunemotivé. Car, malgré ses quatre fils, il peine à trouver un successeurà qui transmettre le « virus ». Alors un <strong>de</strong> ses interlocuteursprivilégiés est le Musée <strong>de</strong>s Arts du <strong>Cognac</strong>. Dès 2004 il fait don<strong>de</strong> sa collection d’étiquettes au MACO, subjugué par le discourstenu par la directrice <strong>de</strong> l’époque, Laurence Chesneau Dupin,quelques années plus tôt. Près <strong>de</strong> 15 000 étiquettes et autres objetscontinuent à être inventoriés dans les sous-sols du Musée <strong>de</strong>s Arts. Etque dire <strong>de</strong> la prospection faite en direction du service <strong>de</strong>s ArchivesMunicipales ? Colossal ! Preuve du travail colossal que Paul Ronnea accompli, jusqu’à <strong>de</strong>s heures très matinales...Ne reste plus qu’à dénicher la <strong>de</strong>rnière perle rare manquant à sacollection : Un successeur, avec ou sans étiquettes, mais animé <strong>de</strong> lamême passion que cet homme d’exception, citoyen d’honneur <strong>de</strong> la<strong>Ville</strong> <strong>de</strong> <strong>Cognac</strong>.23COGNAC - <strong>LE</strong> MAG - n°34 - février/mars 2010