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Voir le volume 2 - gemdev

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21Introduction – la zone d’étudeLa conurbation Cotonou—Porto-Novo—Abomey-Calavi comprend <strong>le</strong>s circonscriptionsurbaines de Cotonou et de Porto-Novo ainsi que nombre de communes « satellites ». Ces dernièresjouent un rô<strong>le</strong> d’accueil pour nombre de ménages dont <strong>le</strong>s activités et <strong>le</strong>s modes de vie sontessentiel<strong>le</strong>ment urbains. El<strong>le</strong>s constituent <strong>le</strong>s « réserves » des espaces à urbaniser.En 1992, lors du dernier recensement, la conurbation totalisait 962.000 habitants. Lescirconscriptions urbaines de Cotonou et Porto-Novo représentaient 74% de cette population avec760.000 habitants et <strong>le</strong>s communes satellites 26% avec 246.000 habitants.Au cours de la dernière décennie, la population tota<strong>le</strong> de la conurbation a rapidementaugmenté: 962.000 habitants en 1992 ; 1.075.000 en 1995 et 1.300.000 en 2000. Il est estiméqu’el<strong>le</strong> atteindra 1,6 millions en 2005, et 2,5 millions en 2020 (SERAU-SEM et ACT Consultants1996, 12-14).1. Quel est <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> actuel et quel<strong>le</strong> est la place qu'occupent <strong>le</strong>s formes néo-coutumières deproduction et de gestion foncière ?1.1. Définition des termes utilisés1.2. Quel<strong>le</strong> est la place et l'amp<strong>le</strong>ur des pratiques néo-coutumières dans <strong>le</strong>s zones urbaines etsub-urbaines ?1.2.1. Pouvez-vous opérer une distinction entre <strong>le</strong>s filières néo-coutumières et <strong>le</strong>s autresfilières informel<strong>le</strong>s de production foncière ? Sur quel<strong>le</strong> base faites-vous cette distinction?Selon Sohouénou, la coutume est un usage, qui, pour constituer une coutume au sensjuridique du terme, doit remplir plusieurs conditions. Il doit être général ou largement répandu dansl’espace ; il doit être ancien, constant et régulièrement suivi depuis un certain temps ; et il doit êtreperçu comme une règ<strong>le</strong> juridiquement obligatoire. Au Bénin, il existe effectivement de véritab<strong>le</strong>scoutumes dans différents domaines dont la propriété foncière. Ces coutumes sont reconnues etadmises comme des sources de droit. El<strong>le</strong>s ont été résumées dans <strong>le</strong> « Coutumier du Dahomey » de1931 1 , qui continue de servir de référence pour <strong>le</strong> jugement des affaires re<strong>le</strong>vant du droittraditionnel. Celui-ci coexiste officiel<strong>le</strong>ment avec <strong>le</strong> droit moderne (celui du Code civil). Le droitcoutumier est une donnée de l’organisation judiciaire (Sohouénou 2001, 87) 2 . Les droitscoutumiers fonciers correspondent au fonctionnement d'une société de type féodal et nonmonétaire.Ils partagent un « interdit d’exo-cessibilité » (Rochegude 2001, 31).Mais <strong>le</strong>s droits coutumiers traditionnels, issus des civilisations pré-colonia<strong>le</strong>s, ne sont plusen vigueur, sauf dans certaines zones rura<strong>le</strong>s, et en partie seu<strong>le</strong>ment (Comby 1998, 4). Dans lapratique, sous l’influence de divers facteurs comme l'urbanisation, <strong>le</strong> développement de lamonétarisation de la société et <strong>le</strong> progrès de l'individualisme, <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s coutumières ont beaucoupévolué. La constance et la stabilité dans l’espace, qui permettent de reconnaître une coutume, nesont plus données face à « l’émiettement excessif du champ d’application de (…) [ces] usages »(Sohouénou 2001, 88). Dans ces développements sur <strong>le</strong>s « coutumes populaires urbaines »,1 dont toute la section V est consacrée à la propriété (Circulaire AP 128 du 19 mars 1931, recueil Sohouénou de 1994,pp. 399 à 411).2 Cel<strong>le</strong>-ci comprend principa<strong>le</strong>ment des tribunaux de première instance, une Cour d’appel et une Cour suprême. LesTribunaux de première instance, la Cour d’appel et la Cour suprême statuent ausi bien en droit moderne qu’en droittraditionnel. Il existe dans <strong>le</strong>s Tribunaux de première instance des Chambres de droit traditionnel.21

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