Carnet roseBeaux bébés gascons...La relève est assurée ! Petits <strong>Gascon</strong>s ou enfants de la diaspora gasconne...Un vrai plaisir de voir toutes ces frimousses, que nous vous invitons à partager à chaque numéro.ClémentClément Stryszyk est né le 21 janvier 2012. Sesparents, Anne-Claire et Nicolas habitent Gabarret…EvaEva Santibañez est née le 7 janvier 2012. Ses parentssont Marie Dutirou (fille de Guy et Geneviève Dutirou),originaire de Cravencères et Felipe Santibañez.Ils habitent actuellement au Chili.LanaLana Piot est née le 17 mars 2012. Ses parentss'appellent Pauline et Penchy, et ses grands-parentsMarie-odile et Philippe Piot.PaolaPaola Lorenzetto est née le 30 septembre 2011. Sesparents sont Sébastien et Stéphanie Lorenzetto (deMondonville 31), ses grands-parents Eugène Lorenzetto,Marlène Destribois et Jean-François et Babeth Martinez.PierrePierre Bodin est né le 22 février 2012.Ses parents sont Nathalie et Nicolas Bodin et habitentà l'Isle-Jourdain.TiméoTiméo Enderli est né le 05 Janvier 2012. Ses parentssont Stéphanie (du Salon de coiffure Art et Couleursd'Aignan) et Frédéric Enderli.Votre bébé dansle Carnet Rose du <strong>Canard</strong> <strong>Gascon</strong> : c'est cadeau !Vous avez la joie d'une naissance dans votre famille ou dans votre entourage ?Envoyez-nous la photo de bébé, sa date de naissance, les coordonnées deses parents. Nous publierons gracieusement cette annonce dans le <strong>Canard</strong><strong>Gascon</strong> et les parents recevront un exemplaire chez eux à conserver... Ecrivez-nous: <strong>Le</strong> <strong>Canard</strong> <strong>Gascon</strong>, Quartier Lartigue, 32110 Arblade-le-Hautou envoyez un mail avec la photo à : info@le-canard-gascon.com38 • LCG #44
Parlons <strong>Gascon</strong>Bertrand DuthilBertranou de l'AguillerieUn conte d'Hubert Baillet de Bacotte(traduction Bertrand Duthil)L'Ahar CarabiniUn conte de l'Ubèrt Balhèt de Bacòta, tirat de « Contes ehèitas d'Ador » deu Bertrand Duthil.La vita que’ns aufreish, quauques còps, situacions quine pensavam pas. Qui avèva près de noste un gojat quiavèva la quarantena mes qui n’èra pas enqüèra maridat. Lossons pairs que’s güastavan la sang. « Mon Diu, çe disèva lamair, qu’avem tan tribalhat : adara qu’am un beth endret ;qu’avem tot çò que cau ; e aqueth bogre que non se maridapas ! Que vam demorar shens nada seguida ! »Un dia, l’azard que hè plan las causas, lo noste lascar qu’estóinvitat ençò d’un toton, maire de lasoa comuna dens Gèrs, e aquò pr’amorqu’èra la hèsta. Dens lo disnar, a mijorn,lo toton que’u ditz : « E lavetz !Çò que hès donc ? Non te maridas pasenquèra ? » E l’aute de respóner : « Esabes, toton ? Que n’es pas aisit de’strobar ua gojata au miei deus camps ! »Lo toton que calculè un chic e que’udisó : « Tè ! Escota ! Que credi que vauaver quauquarrés entà tu, acíu ! Qu’i a,tot pròche d’aquí, ua familha d’italians,la familha Carabini. Que son de bravemonde ! Que son valents ! E qu’an unpar de gojatas, non i a pas arrès meiberòi qu’aquò ! ». Lavetz, lo vrespe,qu’anèn a la hèsta. Lo toton que hasólas presentacions… e que marchè ! Ques'escadó tan plan que quate mes arron,que’s maridèn !Tot lo monde qu’èra content. Los pairs èran en un cèu. Mesqu’i avèva totun quauquarren qui hasèva pensar, sustot al’espós. Au darrèr de tres mes, que’us arribè un ertèr. Lospairs de l’espós qu’èran hòus de gaujor : aver un ertèr quiarribava atau !Entà las batialhas qu’avèvan invitat lo toton, plan solide.Qu’avèvan disnat ; que bevèvan l’armanhac tranquillament !Lo nebot que s’apressè e que disó : « Toton ! Qu’avèvas desbrombatde díser quauquarren ! »« E que donc, ce disó lo toton ? »« Quan me disós que la gojata s’aperava Carabini, nonm’avèvas pas dit qu’èra carcada ! »L'Affaire CarabineUn conte d'Hubert Baillet de Bacotte, extrait de « Conteset récits de l'Adour » de Bertrand Duthil.La vie nous fournit, quelquefois, des situations imprévues.Il y avait près de chez nous un garçon qui avait la quarantainemais qui n’était pas encore marié. Ses parents sefaisaient du mauvais sang. « Mon Dieu, disait la mère, nousavons tellement travaillé : nous avons maintenant une belleexploitation ; nous avons tout ce qu’il faut ; et ce bougrequi ne se marie pas ! Nous allons rester sans succession ! »Un jour, le hasard fait bien les choses, notre lascar fut invitéchez un oncle, maire de sa communedans le Gers, parce que c’était la fête.Pendant le repas, à midi, l’oncle lui dit :« Et alors ! Que fais-tu donc ? Tu nete maries pas encore ? » Et l’autre derépondre : « Sais-tu, tonton ? Ce n’estpas facile de trouver une fille au milieudes champs ! »L’oncle réfléchit un peu et lui dit :« Tiens ! Ecoute-moi ! Je pense que jevais avoir quelqu’un pour toi, ici ! Ily a, tout près d’ici, une famille venued’un pays de l’Est, peut-être de Russie,la famille Carabine. Ce sont des gensaimables ! Ils sont vaillants ! Et ils ontdeux filles on ne peut plus jolies ! ».Alors, l’après-midi, ils allèrent à la fête.L’oncle fit les présentations… et toutréussit. La réussite fut si grande quequatre mois plus tard, ils se marièrent !Tout le monde était content. <strong>Le</strong>s parents étaient aux anges.Mais il y avait tout de même quelque chose qui donnait àréfléchir, surtout à l’époux. Trois mois plus tard leur vint unhéritier. <strong>Le</strong>s parents de l’époux étaient fous de joie : avoirun héritier qui leur arrivait ainsi !Pour le baptême, ils avaient invité l’oncle, bien sûr. Onavait dîné ; on buvait l’armagnac tranquillement ! <strong>Le</strong> neveus’approcha et dit : « Tonton ! Tu avais oublié de direquelque chose ! »« Et quoi donc, dit l’oncle ? »« Quand tu m’as dit que la fille s’appelait Carabine, tu nem’avais pas dit qu’elle était chargée ! »LCG #44 • 39