Prix: 2 DH - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

la gueule du dragon et périrait. Et cette distraction.cette insouciance ne cessèrent qu'avec sa mort.Je comparais le puits au monde plein de misères, demaux, de dangers et de lieux de perdition, les quatreserpents all."< quatre humeurs sur lesquelles reposaitla vie de l'homme: dès que l'une d'elles s'échauffait,elle était pareille au venin de la vipère ou au poisonmortel. Je comparais encore les deux arbustes à lavie, les deux rats au jour et à la nuit: comme cesdeux rongeurs, le jour et la nuit travaillaient sansrelàche à ruiner les principes qui sauvegardaient l'existence.Le dragon, lui, était la mort inévitable; quantau miel, c'était cette pauvre part de délices qui, venantau pouvoir de l'homme. le distrayait de lui-méme, ledétournait de songer aux moyens de sa délivrance etl'écartait de son but. J'ai fait ces réflexions et j'aicherché à en tirer la leçon pour améliorer autant quefaire se peut, ma conduite. Peut-étre dans la suite desjours, recontrerai-je un guide pour me diriger dans labonne voie, un maitre de mon âme, qui redresse mesaffaires. Dans cet espoir, j'ai copié beaucoup de livreset j'ai quitté le pays de Hind après avoir transcrit cetouvrage (Borzouyeh).Le dialogueKalila et DimmaIl Y avait à la cour du lion deux chacals, nommés l'unKalila et l'autre Dimna. Si tous deux se montraientcultivés et pleins d'astuce, Dimna était le plus avide,le plus enclin aux vastes projets, le moins satisfait deson sort. Il étaient tous deux inconnus du lion. Dimnadit à Kalila: «Vois-tu, mon frère, l'attitude du roi,qui reste à la méme place, sans en bouger, sans prendreses ébats comme à l'habitude? Que t'importe, répliquaKalila, et qu'as-tu à t'inquiéter de ce qui t'est étrangeret ne te regarde pas? Notre situation à nous est unesituation de choix: nous sommes préposés à la portedu roi, nous trouvons de quoi manger et nous ne faisonspas partie de cette classe de gens qui attendentque les rois leur adressent la parole ou leur donnentdes ordres. Laisse donc cela, et sache qu'à s'occuperen paroles ou en actes, de ce qui ne vous convient pas,on ne récolte rien de bon,..Dimna répondit: Sache que tous ceux qui approchentles rois ne le font pas seulement pour manger - caraprès tout le ventre se remplit en tous lieux - maispour chercher, grâce à cette proximité, à réjouir leursamis et à affliger leurs ennemis. Sache encore queles gens les plus vils, les plus faibles, les moins hommesqui soient, sont ceux qu'un rien contente etréjouit, comme le chien affamé qui obtient un os toutsec et s'en fait fête. Mais ceux qui sont vraimenthommes, hommes de valeur, n'ont que faire des petiteschoses et se contentent si peu de poussières qu'ilss'élèvent au degré qu'ils méritent comme le lion quidéchire un lièvre mais, à la vue d'un onagre, laisse làle lièvre et se saisit de l'onagre.olivetti Service Technique d'Assistance aux Clientsla Olivetti ne 58 limite pas à produlr. età vendre des machines de bureau de hautequalité et d'un rendement constant. Elleaide et assiste les Clients qui ont achet~S8S machines grace à une organisationparfaite, qui couvre tous les pays du mon·de. Des techniciens et des ouvriers sp6·cialisés, formés par de longues annéed'expérience auprès du Siège de Ivrea,sont à la disposition des Clients pour lamanutention, la révision et la réparationde tout type de machine Oli ....etti.SODIFMAT - OUVETT!2-4-6, rue Mohammed-DiounTél.: 710-22 - 710-23« Regarde le chien qui remue la queue jusqu'à ce qu'onlui jette quelque morceau; quant à J'éléphant, animalimpétueux, il connait sa propre valeur; et pourtant,quand on lui présente, avec tous les égards qu'onlui doit, son fourrage, il ne le mange pas qu'on nelui ait d'abord caressé la tête et qu'on ne l'ait cajolé.Celui qui, vivant ce qu'il vit dans un rang glorieux,est plein de mérite envers lui-méme et ses amis,celui-là, sa vie fût-elle brève, vit longtemps; celuiqui vit dans l'isolement et la gêne, maigre source debien pour ses amis et lui-même, celui-là, sa vie fOtellelongue, vit fort peu ».Kalila: «J'ai saisi ton propos, mais réfléchis bien'tout homme, sache-le, a un rang, un pouvoir, et s'il vitsatisfait de son rang, s'il s'en tient à la situation qu'iloccupe parmi les gens de sa classe, il doit normalementêtre content et n'avoir rien à désirer. Et notre rangne comporte la moindre chose qui puisse nous mettreen courroux contre la situation que nous détenons,..Dimna: «Les honneurs sont l'objet d'une compétition,