Prix: 2 DH - Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

A quandcette union nationale?Unétudiantà ParisLe Maroc vit depuis plus de deux ansdans un état d'exception L'activitépolitique est nulle, surtout en ce qui=oncerne les aflaires intérieures. Lespartis politiques marocains semblents'accommoder de cet immobilisme. Celane leur fait guère honneur et diminueleur prestige aux yeux du peuple.L état d exception est somme toute lepnx des erreurs et des palabres.On parle aujourd'hui d'union nationale,mais personne n'ose faire lepremier geste. Pourtant, Dieu sait sinous avons grand besoin d'union etde cohésion. Personne à mon sens,n'ignore l'inestimable valeur de l'uniondes forces. Elle est la clé de tousles miracles. Grâce à elle, de nombreuxpays ont pu sortir de la misèrede l'ignorance, c'est-à-dire du sousdéveloppement.Verrons-nous jamaisune union nationale solide au Maroc?Et verrons-nous un jour nos chefs politiquess'asseoir autour d'une mêmetable et discuter avec objectivité etréalisme des mesures adéquates susceptiblesde tirer notre peuple de salÉthargie et de sa misère? Je suis trèssceptique, surtout si nous connaissonsles divergences politiques et les ambitionsde nos leaders L.. Si une telleunion se réalise un jour. ce serait unmiracle.Mais admettons qu'une union nationalesoit possible. Demandons-nousalors quels sont ses objectifs et sesbuts? A-t-elle arrêté des plansconcrets capables d'apporter des modificationsradicales a nos institutionset surtout à notre économie chancelante?A-t-elle préparé nos massespolitiquement pour y participer? A-telleexpliqué clairement à notre peupleles objectifs à atteindre afin qu'ily contribue dans l'enthousiasme etl'abnégation? Non, je ne crois pas.Les chefs politiques sont trop occupésd'eux-mêmes pour songer au bienêtrede leur peuple et je ne peux leurfaire confiance. Nos partis politiquesmanquent de vitalité et de dynamisme.11 est grand temps cependant, pournOS partis de faire une autocritiqueSIncère et réelle. Notre pays est lasdes promesses non tenues de l'Eldoradoque lUI ont chanté les gouvernementsdepuis l'Indépendance. Notrepays a vu succéder au pouvoir desgouvernements de tendance et couleurpolitique différentes. Mais qu'a-t-il récoltéde tout cela, sinon la misère pourcertains et le luxe honteux pour lesautres.Certes, nous bénissons toute unionnationale visant le bien-être de nosmasses, mais nous refusons touteunion dont les promoteurs ne visentque les postes ministériels et les fortunescolossales au détriment de notrepeuple exangue. Il est grand temps,pour nos chefs de délaisser leurs querelleset de penser à l'avenir desgénérations futures.Il est grand temps pour nous de nousdonner la main et de reconstruire, caril n'est jamais trop tard pour bienfaire.EL MGHARI Talib MustaphaMarrakechJe vous épargnerai la peinture del'aspect folklorique de ma vie d'étudiant.Vous connaissez comme moil'ambiance exaltante des amphithéâtres;le morne ennui des «TravauxPratiques»; le dialogue passionnantentre le livre et l'étudiant, dont lecadre silencieux et austère est baptisédu nom de bibliothèque. Le folklorede la • ponte» est aussi banal,qui consiste à décrire une chambre(moderne) située au S" étage d'unbâtiment iuturiste; à l'intérieur decette chambre s'élabore une œuvrepénible et à la fois génératrice dejoies' il s'agit de translormer le magmainforme des connaissances acquisesaux cours magistraux, en T P. eten bibliothèque, en une œuvre cohérenteclaire, documentée et bien écrite'c'est la dissertation ou l'exposé.A côté de ce folklore technique, vousconnaissez le folklore plus coloré dela vie extra-universitaire (si tant estque J'on puisse se libérer Un instantde J'emprise de l'Université). Cette vieextra-universitaire cr plusieurs cadres,dont les plus importants sont les caféset les chambres d'étudiants. Le cafédans lequel je me trouve actuellementse situe à 50 m, de la Fac,à Nanterre donc. A travers J'épaissenuée de fumée, je distingue devantmoi une... personne aux cheveux trèscourts et noirs, au pull col roulé rouge,au pantalon noir el aux bottes de cuir.Je suis en train de dévisager avecinsolence cette personne, afin de déterminerson sexe. Il (ou elle?) lèvela tête me regarde de ses yeux bleuset allume une c Gitane» Enfin un