Carolo mag' n°168 - Mars 2013 - Ville de Charleville-Mézières

MAG mars 2013 X PRESS_Mise en page 1 26/02/13 11:15 Page26ExpressionpolitiqueEt si on tirait tous dans le mêmesens ?Monsieur Ravignon est en campagne...Enfant du sarkozysme il cultive les thèmes chersà son mentor. L'insécurité, la vidéo-surveillance,le trop de services publics, entre autres.Nous serions à ses yeux, nous socialistes,instigateurs de projets pharaoniques. Il donneen pâture la création d'un " potager à 1 500 000euros ". Ce potager qu'il dénigre en le nommantainsi est en fait une structure d'insertion nécessairepour remettre des hommes et des femmesdans la vraie vie. Ces personnes en grande difficultésociale sont très loin du monde du travail.Il semble que Monsieur Ravignon soit luiaussi très loin de ces personnes. Deuxréponses sont utiles pour une bonne compréhension.1) Le coût d'investissement pour ce centred'insertion n'est pas d'1 500 000 euros maisd'1 200 000 euros. Après les subventions liéesau programme de rénovation urbaine, la part dela Ville est de 240 000 euros. Cette dépensed'investissement est nécessaire pour l'aménagementdu site (construction de serres, delocaux pour le traitement des légumes et deslocaux administratifs).2) Par quatre fois le Conseil Municipal, en2005-2007-2011 et 2012, a voté à l'unanimitéle programme de rénovation urbaine pour lequartier de Manchester. Dans le programmeapparait clairement le Centre d'insertion pour lemaraîchage ainsi que les coûts de construction.Monsieur Ravignon, candidat à la candidature,n'a pas attendu pour lancer les hostilités,cultivant la mauvaise foi en votant des projetspour les dénoncer ensuite, prenant en otage lesespérances des habitants du quartier deManchester.Non content de jouer contre sa ville envotant, en tant que conseiller général, une suppressionimportante de recette, il prend plaisir àsaborder, à dénigrer, à salir tout projet venant dela majorité municipale.Une opposition municipale force de propositionserait plus utile à notre ville qu'une oppositiontoujours en campagne.François TheretGroupe Socialistes et ApparentésL’intérêt des enfants avant tout !La réforme des rythmes scolaires ne cesse pas desoulever de nombreuses questions.Du point de vue des enfants, les semainesd’école à l’avenir ne seront pas forcément allégéespuisqu’ils conserveront 24 heures d’enseignementhebdomadaire. Les enfants seront même certainementplus fatigués de devoir se lever le mercredimatin. Sans oublier la complication que va apporterpour eux, et leurs parents, la disparition du mercredimatin pour l’organisation de certaines activitésextrascolaires (sport, musique, dessin…).La réforme affiche également la volonté dedévelopper des activités périscolaires culturelles,artistiques ou sportives, ce qui est une bonne idée.Cela nécessitera que les communes puissentrecruter suffisamment animateurs qualifiés, ce quia un coût et prend du temps mais cela reste unebonne idée. Pourtant, dans le même temps, leMinistre annonce qu’il va diminuer les taux d’encadrementdes enfants durant ces activités périscolaires.Il semble qu’il y ait là une sérieuse contradiction.Surtout, la réforme confie au Maire un pouvoirnouveau d’organisation du temps scolaire quis’imposera à tous : enfants, parents d’élèves etenseignants. Là encore, les questions sont innombrablessur toutes les options existantes et mériterontd’être débattues et évaluées.A présent, Mme le Maire de Charleville-Mézières doit dire d’ici le 31 mars 2013 si la réformes’appliquera à la rentrée prochaine ou à cellede 2014. Face à toutes ces interrogations, le groupe« Unis pour Agir » a approuvé la création d’unecommission sur la mise en place de la réforme desrythmes scolaires lors du conseil municipal du 13février, mais avec deux conditions :- D’abord, qu’on prenne le temps nécessaire à unedécision partagée par tous. Pour nous, il n’est paspossible de décider l’application de la réforme à larentrée prochaine car il ne sera jamais possibled’examiner toutes les questions en trois mois. Et ils’agirait d’un semblant de concertation ;- Qu’on ne limite pas la concertation à la seulecommission créée par la municipalité, mais qu’onsollicite au minimum l’ensemble des conseilsd’école de la ville.Des heures passées dans la classe de mamère, enseignante jadis à l’école maternelle LouisHanot, j’ai gardé la conviction profonde que lespremières années de l’école, de la maternelle auprimaire, étaient décisives pour les enfants, spécialementceux issus des familles les plusmodestes. Aux côtés de l’Education nationale,notre Ville doit avoir une forte ambition en matièrescolaire.C’est pourquoi, sur les rythmes scolaires, il nefaut pas confondre vitesse et précipitation. Lesconsignes partisanes ou la « carotte » financièreofferte par le Ministère ne doivent pas peser grandchose,quand il s’agit de l’intérêt de nos enfants.Boris RavignonGroupe municipal d’opposition « Unis pour Agir »Fusions Charleville/Sedan, biendes questions sans réponseMalgré notre attachement à la coopérationintercommunale, et nous apportons tous nosefforts à la réussite de l’agglomération Cœurd’Ardenne depuis sa création, bien des aspectsnous ont incités à voter contre le nouveau schémadépartemental de coopération intercommunale etsingulièrement contre la fusion de Charleville etSedan. Je veux simplement lister quelques interrogationsqui sont celles des élus communistes etqui n’ont, à ce jour, pas reçu de réponse.Tout d’abord, le manque total de transparencedans les débats et l’absence notoire de démocratie.Ni les habitants, ni les personnels territoriauxn’auront été associés au débat, et cerise sur legâteau nombre d’élus auront été tenus à l’écart.Dans cette affaire, l’attitude du Préfet desArdennes aura particulièrement pesé. Ainsi, il a,par exemple, refusé de rencontrer les élus communistes.Le gigantisme de ce schéma intercommunalest également préoccupant. Celui-ci va, inévitablement,conduire à une concentration territoriale et àla mise en concurrence des territoires entre eux.Passer de 17 intercommunalités à 7 n’est pasneutre pour un département comme le notre.Autre élément qui nous préoccupe c’est l’absencede projection financière pour savoir commentva pouvoir fonctionner la future agglomération.Nous sommes aujourd’hui dans l’expectativela plus totale quant aux dotations financières et auxsituations budgétaires des différentes intercommunalitésqui vont fusionner, notamment celle dusedanais. Il est prévu de regrouper des territoiresalors qu’il y a, à notre connaissance, une absencetotale de projets cohérents et structurants pouraménager le futur périmètre de l’agglomération quis’étendra de Tournes à Bazeilles, soit 30 kilomètres.La cohérence entre les territoires évoquéesne nous apparaît, d’ailleurs, pas clairement.Le pilotage à vue auquel nous assistons est particulièrementvrai en ce qui concerne les compétencesqui seront retenues pour les agglomérations.En effet, une nouvelle étape de la décentralisationva être débattue, prochainement, tant auconseil des Ministres qu’au Parlement. Personnen’est capable de dire quelle sera, au final, la répartitiondes futures compétences entre les différentséchelons territoriaux. C’est dans ce contexte d’incertitudeque nous fusionnons.Enfin qu’adviendra t-il des services publics deproximité sur un territoire de 65 communes et135 000 habitants ? Nous craignons pour notrepart un éloignement des citoyens des centres dedécisions et un effritement des différents servicespublics.Ce sont pour toutes ces raisons que le groupedes élus communistes, a voté contre le schémadépartemental de coopération intercommunale.Sylvain Dalla Rosa, groupe des élus communistesN° 168 - mars 201325