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SERVICES TELECOMS & MEDIAS CONSTRUCTION - Bouygues

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BOUYGUES2002<strong>TELECOMS</strong>& <strong>MEDIAS</strong><strong>SERVICES</strong><strong>CONSTRUCTION</strong>


Message du PrésidentEn 2001, le chiffre d’affaires du groupe <strong>Bouygues</strong> a atteint20,5 milliards d’euros, avec une croissance de tous sesmétiers. L’EBITDA, à 1,68 milliard d’euros, a progressé de14 %. Le résultat net, établi à 344 millions d’euros, a enregistréune augmentation de 60 % par rapport au résultat comparablede 2000. Les capitaux propres ont atteint 5,5 milliards d’euros etl’endettement net, 1,1 milliard d’euros. Le ratio dettes sur fondspropres, de 20 %, traduit une excellente structure financière.Ainsi, très peu endetté, le groupe <strong>Bouygues</strong> dispose des ressourcesfinancières nécessaires pour assurer son développementet poursuivre sa marche en avant.ConstructionGlobalement, les perturbations économiques mondiales n’ontpas pesé sur nos activités de Construction. En effet, la croissanceremarquable de nos activités routières aux USA a largementcompensé la contraction du marché du BTP en Asie. Noussommes habitués depuis toujours à nous déplacer au gré desmarchés, à affronter des cycles de conjoncture, à nous adapter.• <strong>Bouygues</strong> Construction a maintenu son carnet de commandesen 2001 à un haut niveau, 6,1 milliards d’euros. Sonchiffre d’affaires a atteint plus de 6 milliards d’euros. Elle a faitvaloir sa capacité à intervenir à tous les stades des projets : montage,ingénierie financière, conception-construction, clés enmain, management, exploitation, maintenance. Parmi ses réalisationsmajeures de l’année, le tunnel de Groene Hart, aux Pays-Bas. Il a nécessité un tunnelier de 14,85 m de diamètre, le plusgrand à ce jour. De son côté, <strong>Bouygues</strong> Offshore est devenu unnouvel acteur des grandes profondeurs en réalisant plusieurspremières mondiales sur le champ Girassol au large de l’Angola,à 1 350 m sous la mer.En France, nous avons livré en 2001 le projet de Cœur Défense,grande réussite par la qualité de l’exécution technique, bien queles pertes exceptionnelles de ce chantier aient affecté les résultatsde <strong>Bouygues</strong> Construction. Les difficultés, et la capacité àles surmonter, font partie du métier d’entrepreneur. Lesouvrages complexes qui nécessitent le savoir-faire d’un grandbâtisseur ont fondé la réputation de <strong>Bouygues</strong>.• Colas confirme sa position de numéro un mondial dans laconstruction et l’entretien des routes, avec un chiffre d’affairesde 7,33 milliards d’euros dont 42 % hors de France. Il mèneprès de 100 000 chantiers par an et se développe en poursuivantsa croissance externe, notamment aux États-Unis. En2001, sa progression a été forte dans tous les pays où il estimplanté, y compris aux États-Unis où en dépit d’une baissed’activité de nombreux secteurs le marché des infrastructuresest resté bien orienté.Industriel de la filière routière, Colas est le premier producteurmondial d’émulsions et de liants et détient d’importantesréserves de granulats qui constituent un atout stratégique trèsimportant. En 2001, il a réalisé de nouveau d’excellentes performancesavec un bénéfice net consolidé multiplié par deuxen deux ans. Sa dynamique de croissance s’est également traduitepar l’embauche de 3 500 collaborateurs.• <strong>Bouygues</strong> Immobilier exerce avec compétence et prudenceson métier de promoteur. Elle a connu en 2001 une bonne activité.Son résultat net a progressé de 48 %. Sa trésorerie est positive.Services• Saur, spécialisée dans la gestion déléguée de services, estprésente dans trois domaines : l’eau et l’assainissement quitotalisent 60 % de son activité, l’énergie avec la production etla distribution d’électricité, enfin la propreté. En 2001, sonchiffre d’affaires a atteint 2,49 milliards d’euros dont 36 % àl’international dans dix-huit pays, essentiellement en Afriqueet en Europe.Télécoms et médias• TF1 continue d’être en France la chaîne leader avec unemoyenne de 32,7 % de part d’audience en 2001. Elle a réaliséun chiffre d’affaires de 2,28 milliards d’euros dans uncontexte économique difficile, avec des recettes publicitairesnettes en retrait de 4,7 % mais en croissance de 10,8 % endeux ans. Sa diversification, 34 % de son chiffre d’affaires global,poursuit sa progression.En 2001, TF1 a racheté les parts de Canal + dans Eurosport,seule chaîne paneuropéenne, dont elle détient désormais100 %. Elle a aussi accru sa participation dans TPS, de 25 % à50 %. Enfin, elle a acquis l’exclusivité des droits de télévision dela Coupe du monde de football 2002 et des 24 meilleurs matchsde celle de 2006 pour 160 millions d’euros.Les grandes opérations financières qui ont marqué le paysageaudiovisuel européen ces dernières années, que ce soit l’acquisitionde droits ou de parts de marché, ont souvent conduit à degrandes difficultés. Nous nous félicitons de nos choix prudentset réfléchissons à la manière de préparer TF1 tant aux évolutionstechnologiques qu’à la transformation du paysage audiovisueleuropéen. En mars 2002, TF1 a déposé plusieurs dossiers decandidature à la Télévision Numérique Terrestre, dont quatrepour TF1, LCI, Eurosport et Odyssée, tout en étant soucieux de lapertinence des choix européens dans ce domaine.• <strong>Bouygues</strong> Telecom a poursuivi sa croissance en 2001 avecun chiffre d’affaires de 2,68 milliards d’euros, soit + 32 %. Sabase d’abonnés s’est renforcée de plus de 1,4 million declients, pour atteindre en fin d’année 6,6 millions de clients.Sa couverture a été complétée pour atteindre 98,5 % de lapopulation. Sa situation financière est saine, avec un endettementréduit.4 BOUYGUES 2002


Le “cockpit” supervise le réseaunational de <strong>Bouygues</strong> Telecomdepuis Le Plessis-Robinson (92).Cinquante contrôleurs détectentles anomalies et interviennent entemps réel 24 h/24, toute l’année.10 BOUYGUES 2002


Téléphoniemulti médiamobile2 650conseillersde clientèleont reçu12 millionsd’appelsen 2001.Effortd’améliorationde la couverturepar l’ouverturecommercialede 1 000 sitessupplémentairesen 2002.<strong>Bouygues</strong> détient 64,5 %de <strong>Bouygues</strong> TelecomEn mars 2002, <strong>Bouygues</strong> a acquis la participation de 19,6 % deTelecom Italia dans BDT, holding de contrôle de <strong>Bouygues</strong> Telecom.TelecomItalia21 %21 %59,5 %19,6 % BDT 20,9 %55 %79,1 %BDT55 %Avant6,5 %17,5 %Après20,9 %6,5 %17,5 %JCDecauxBNPParibasE-ONJCDecauxBNPParibasE-ONLLes utilisateurs de portables sont depuis 2001 plus nombreuxque les abonnés au téléphone fixe et le rythme decroissance du marché de la téléphonie mobile reste soutenu(+ 25 % en 2001). Dans ce contexte, la part de marché de<strong>Bouygues</strong> Telecom s’élève à 17,9 % (+ 1,4 million de clients).Le chiffre d’affaires s’accroît de 32 % et s’établit à 2,7 Md€.Cette hausse est due à la dynamique de l’activité Forfait et audéveloppement des services. L’objectif d’EBIT positif a ététenu. Après une croissance très rapide, <strong>Bouygues</strong> Telecomatteint la maturité et s’attache à l’accroissement de sa rentabilitéet à la maîtrise de ses coûts opérationnels.En 2002, l’entreprise prévoit de réaliser un chiffre d’affairesde 3,1 Md€, en hausse de 15 % et d’enregistrer un résultat netpositif. Confirmant son positionnement sur le marché du multimédiamobile, <strong>Bouygues</strong> Telecom a lancé en février 2002ses premiers services multimédia mobile à destination desentreprises, à travers un réseau compatible avec la normeGPRS. Les offres grand public sont prévues à l’automne 2002.La décision en janvier 2001 de ne pas présenter de dossier decandidature pour une licence UMTS a été saluée pour son réalisme.Les conditions d’attribution ont été révisées à la baisseen octobre 2001. <strong>Bouygues</strong> Telecom décidera de sa candidatureen mai 2002 en fonction de la rentabilité attendue. ■BOUYGUES 2002 11


LANCEMENT RÉUSSI DEBOUYGUES TELECOM CARAÏBECréée en décembre 2000, <strong>Bouygues</strong> TelecomCaraïbe (BTC) couvre 95 % des territoires de laGuadeloupe et de la Martinique. Un nouveauréseau a été ouvert en octobre 2001 en Guyanefrançaise. La filiale développe une offrecommerciale adaptée à la demande locale.Les formules forfaits prépayés représententplus de 60 % des ventes. Fin décembre 2001,BTC comptait 152 000 clients soit 23,2 %de part de marché.UNE SEULE MARQUE<strong>Bouygues</strong> Telecom a fédéré sous une bannièrecommune la communication publicitaire del’ensemble de ses produits (forfaits, prépayé,entreprises, services). Une seule marque, avec unevisibilité forte, qui s’accompagne d’une nouvellesignature marquant la volonté de répondre defaçon concrète aux besoins des clients : “Quand onchoisit <strong>Bouygues</strong> Telecom, on sait pourquoi.”LE MMM POUR LES ENTREPRISESET LE GRAND PUBLICL’Intranet Mobile est la première offre de servicesmultimédia mobile (MMM) fonctionnant selonla norme GPRS, sortie sur le marché : destinéeaux entreprises, elle a été lancée début 2002.<strong>Bouygues</strong> Telecom va tester auprès detechnophiles ses offres MMM, avec PDAet mobiles GPRS, destinées au grand public.SEPT ANS D’INNOVATION1996 • Forfait téléphonique et consultationgratuite du répondeur• Services Kiosque1997 • Présentation du numéro• Forfait intégral, dans lequel le téléphoneest gratuit• Son digital haute résolution (DHR)1998 • Scoop, service d’informations partélémessagesLancementdes servicesmultimédiamobile destinésau grand public,à l’automne2002.Adaptationde la totalitédu réseau à latechnologieGPRS.• Mise en service express des lignes• Forfait Liberté : le prix de la minuteest le même dans le forfait et au-delà• Service Express-M@il, l’e-mailsur le mobile• Mobile Direct, première société de venteà distance en téléphonie mobile1999 • Service d’échange sur le site pourles entreprises, échange du mobile horsservice en 24 heures• Forfait sans engagement de Nomad• Forfait Ultymo, renouvellement gratuitet régulier du téléphone• Forfait Ultymo Millenium,communications gratuites et illimitéesle week-end2000 • Spot, deux réserves de communications,l’une payante, l’autre offerte par la publicité• Forfait Ado, premier forfait réservéaux adolescents• Contrat Satisfaction, un engagementexclusif de qualité2001 • Mini-Forfait, 1 er forfait avec unengagement inférieur à un an2002 • Intranet Mobile, premiers servicesmultimédia mobile en GPRS sur le marché,destinés aux entreprises12BOUYGUES 2002


Chiffre d’affaires 20012,7 Md€Collaborateurs6 600FAITS MARQUANTS● Ebit positif en 2001 :53 millions d’euros.● Déploiement du réseau à lanorme GPRS.● Développement des services(double appel, SMS, roaming,kiosque, Intranet Mobile...)générant 7,7 % du CA.CA : + 32 % en 2001En milliardsd’euros<strong>Bouygues</strong>Telecom aatteint fin 2001un niveau decouverturede 98,5 %.3,082,682,032000 2001 2002 (p)Ebitda multiplié par 4,8En millionsd’euros984732000 2001Compte de résultat consolidé(millions d’euros) 2001 2000Chiffre d’affaires 2 681 2 037Autres produits d’exploitation 942 1 637Charges d’exploitation (3 570) (3 869)Quote-part de résultats sur opérationsfaites en commun - -Résultat d’exploitation 53 (195)Produits et charges financiers (155) (152)Résultat courant des sociétés intégrées (102) (347)Produits et charges exceptionnels 3 (-11)Impôts sur les bénéfices 39 81Résultat net des sociétés intégrées (60) (277)Dotation aux amortissements des écartsd’acquisition (1) -Résultat net de l’ensemble consolidé (61) (277)Résultat net consolidé (part du groupe) (61) (277)● Succès du Mini-Forfait(engagement de 6 mois,45 minutes de communicationspour 12,95 €).● 800 millions de SMSéchangés en 2001, soit unehausse de 150 % par rapport àl’année précédente.● Fin 2001, plus de 400boutiques et clubs sont desdistributeurs dominants desproduits et services de<strong>Bouygues</strong> Telecom.● Roaming : <strong>Bouygues</strong>Telecom couvre fin 2001144 pays, se classant ainsiparmi les 5 premiers opérateursmondiaux pour la présenceinternationale.● Lancement de l’esp@ceclient sur bouyguestelecom.fr,qui complète le dispositif derelation client (centres d’appelset répondeur vocal).● Sponsor de la Coupe de laligue de football pour quatre ans.6,6 millions de clientsClients (en millions)• Marché français(en millions)5,80,5x3Répartition des clients52 %Prépayé48 %Forfaits11,21,420,6x23,229,7x1,65,2x1,335,96,61997 1998 1999 2000 2001Bilan consolidé au 31 décembreACTIF (millions d’euros) 2001 2000Immobilisations incorporelles 411 290Écarts d’acquisition 2 2Immobilisations corporelles 2 390 2 247Immobilisations financières 5 3Actif immobilisé 2 808 2 542Stocks et en-cours 121 116Créances d’exploitation et divers 1 521 2 028Actif circulant 1 642 2 144Trésorerie 250 698Total actif 4 700 5 384PASSIF (millions d’euros) 2001 2000Capital social 561 561Primes réserves et résultat net 24 525Emprunts participatifs 755 713Capitaux propres et autres fonds propres 1 340 1 799Provisions pour risques et charges 97 151Dettes financières 2 153 2 152Capitaux permanents 3 590 4 102Avances et acomptes reçus sur commandes 4 1Dettes non financières 1 105 1 280Passif circulant 1 109 1 281Concours bancaires courantset soldes créditeurs de banque 1 1Total passif 4 700 5 384BOUYGUES 2002 13


Télévisionpremier groupe en FranceTTF1 est un groupe de communication intégré présent sur l’ensemblede la filière audiovisuelle. Avec une part d’audiencede 32,7 % (4 ans et plus, Médiamétrie) et 35,5 % sur la cibleprivilégiée des annonceurs (femmes de moins de 50 ans ), TF1détient la position de première chaîne de télévision généraliste enFrance. En 2001, la grille s’est enrichie dans les domaines du divertissementet de la télévision du réel. TF1 a acquis les droits exclusifsde la Coupe du monde de football 2002 et les diffusions des24 meilleurs matchs de 2006. Après uneannée 2000 exceptionnelle, lesrecettes publicitaires se sontcontractées en 2001 (- 4,7%), sous l’effet de la baisse du marché.Elles affichent toutefois une progression de 10,8 % en deux ans.Les recettes des activités de diversification continuent de croître(+ 18,4 %) grâce notamment à l’intégration à 100 % d’Eurosport età la croissance des filiales TF1 Licences et Glem. TF1, qui détient15 chaînes thématiques à 100 % ou en participation, a augmentésa part de 25 à 50 % dans le bouquet satellitaire TPS. Elle réalise10 % de son activité diversification à l’international (EurosportInternational, ventes de droits de films, adaptation de spectacles deGlem). Sa stratégie pour asseoir son leadership consiste à renforcerla production de contenu et à en maîtriser les modes de distribution.“StarAcademy”,émission pharede télé-réalité.La finale a réuni11 millions detéléspectateurs.“L’aîné desFerchaux” :des fictionsde prestigeavec descomédiensde renom.REPÈRES● 40 filiales opérationnelles● Depuis 9 ans, TF1 réalise enmoyenne 92 des 100 meilleuresaudiences annuelles● Le Dîner de cons, meilleureaudience 2001 avec 11,7 millionsde téléspectateurs● Offre de complément : 15 chaînes● Eurosport : 1 re chaîne paneuropéenne,en termes d’audience● TF6 : leader sur les 15 - 34 ansaprès 1 an d’existence● TPS : 1,09 million d’abonnés au31 décembre 2001● tf1.fr : 1 er site média en Franceavec plus d’1 milliard de pages vuesen 2001Publicité (%) : part de marché pérenne55,8 54,9TF117,58,911,47,614,9 23,03,0 2,51993 1995 1997 1999 2000 2001France 2France 3M6Canal +Données TNS Sécodip14 BOUYGUES 2002


Chiffre d’affaires 20012,3 Md€Collaborateurs2 900FAITS MARQUANTS● Standard & Poor’s attribue àTF1 les notes de référence à longterme “A” et à court terme “A-1”.● Intégration du titre TF1 auFTSE 300 et aux indicesDJSI Index, ASPI Eurozone(développement durable).“Le Pacte desloups,”coproduitpar TF1 FilmsProduction,a attiré5,2 millions despectateursdans les sallesen France.CA : diversification en hausseChiffred’affairesen milliardsd’eurosDiversificationLeader en parts d’audienceCible femmes


Offre thématiquequinze chaînesFFort de son expertise en matière de télévision, le groupe TF1 a développé une largeoffre de chaînes de complément. Depuis les lancements d’Eurosport en 1991 et de LCIen 1994, TF1 détient aujourd’hui une participation directe dans 8 chaînes thématiques,et indirecte dans les 7 autres éditées par TPS. Elles figurent parmi les plus connueset couvrent tous les thèmes fédérateurs.Chaîne sportive numéro un en Europe, Eurosport touche 93 millions de foyers. En 2001,elle enregistre un chiffre d’affaires de 297,4 M€ (+ 8,1 %). Ses revenus proviennent desabonnements, en hausse de 23 % grâce au développement des plates-formes satellitesen Europe, et de la publicité. Eurosport a accru sa puissance en créant en 2000Eurosportnews, la chaîne d’informations sportives. Son site Internet, eurosport.com,décliné en six versions nationales (française, anglaise, allemande, italienne, espagnoleet suédoise) totalise plus de 30 millions de pages vues par mois.● Reçue par 4,2 millions de foyers● 3 e chaîne la plus regardée par les CSP+FAITS MARQUANTS● De nouveaux magazines :11 septembre, Un jour en guerre, La Gazettede l’Hôtel Drouot, On refait le match...● Accord avec le câblo-opérateur UPCFrance (150 000 nouveaux abonnés)15 CHAÎNES● 5 chaînes détenues à 100 % :LCI, Odyssée, Eurosport, Eurosportnews,Shopping Avenue ● 2 à 50 % : TF6, Série-Club ● 7 à 50 % via TPS : TPS Star, CinéStar 1, Ciné Star 2, Cinétoile, Cinéfaz,Télétoon, Infosport ● 1 à 22 % : TV Breizheurosport.coma totalisé27 millions depages vues lorsdes JO de SaltLake City.LCI,1 re chaîned’infogénéraliste.2002,l’annéedu foot.Sept ans après son lancement par TF1, LCI s’imposedans le paysage des thématiques commela chaîne de référence en matière d’informationcontinue. Présente sur le câble et les deuxbouquets satellitaires, elle est reçue par près de4,2 millions de foyers. Diffusée 24 h/24, LCI donnela priorité au direct dès que l’actualité l’exige.Son impact s’est renforcé en 2001 dansun contexte marqué par les événementsdu 11 septembre et se renforcera encoreen 2002 avec l’élection présidentielle enFrance et la Coupe du monde defootball.FAITS MARQUANTS● Eurosport détenue à 100 % parTF1● Record d’audience auxJO de Salt Lake Cityavec 132 millions detéléspectateurs● Acquisitiondes droitsde l’US Opende tennis etde la Masters Cup en 2001Une pénétration croissanteEurosport :leader enaudience sur7 des 8principauxmarchéseuropéens.En millionsde foyersabonnés9388 901999 2000 200116BOUYGUES 2002


Collaborateurs850CA : + 19 % en 2001En millionsd’euros3854575002000 2001 2002 (p)Bouquet satelliteTPS vers l’équilibreEEn décembre 2001, TF1 a annoncé le rachat des parts de France Télévision Entreprise dansTPS. Cette transaction permet à TF1 de détenir 50 % du capital de l’opérateur satellite(1 er trimestre 2002). Les activités de TPS se répartissent entre la diffusion de chaînes detélévision (éditées par différents opérateurs), l’édition de ses propres chaînes (qui peuventêtre diffusées sur TPS comme sur le câble) et le développement de services interactifs. Findécembre 2001, TPS enregistre 1,09 million de clients, soit environ 40 % de part de marchésur les nouveaux abonnés.Outre ces abonnés en réception directe, le bouquet totalise 250 000 clients sur le câble pourses chaînes de cinéma. En septembre 2001, TPS a restructuré son offre avec l’arrivée de TPSStar, chaîne premium consacrée au cinéma et au football, deux thèmes qui font son succès.TPS a diminué son déficit de 19 % en 2001 (99 M€). Le bouquet devrait être bénéficiaire en2004 avec 1,4 million de foyers abonnés.TPS, donneaccès à138 chaîneset 50 servicesinteractifspermanents.TPS Stardiffuse lesplus grandssuccès ducinéma.Série-Clubest détenueà 50 % parTF1.Actionnariat de TPS en 200250 % TF125 % M625 % SuezFAITS MARQUANTS● TF1 premier actionnaire● Cinquième anniversaire● Lancement de TPS Star, la chaînepremium consacrée au cinéma et aufootball, éditée par TPS● Lutte contre le piratage desdécodeurs● 20 millions de visites mensuellessur ses services interactifsREPÈRES● 1,09 million d’abonnés (+ 14 %) au31 décembre 2001● 5 ans après son lancement, TPScompte 138 chaînes, 50 servicesinteractifs et 47 radios, contre 29 chaînes,2 services interactifs et 2 radios lors desa création● Sept chaînes détenues à 100 % :Ciné Star 1 et 2, Cinétoile, Cinéfaz,TPS Star, Télétoon, Infosport● 1 er éditeur du câble et du satelliteen termes d’investissementsdans les programmes● Seul bouquet numériquefrançais à diffuser des matchsde foot de première division● Seul opérateur par satelliteà proposer un service e-mailà tous ses abonnés● Réseau national de plusde 8 400 distributeurs agréés● 300 services interactifslancés en 5 ansLesprogrammesjeunesse,une prioritépour 2002.BOUYGUES 2002 17


Gestion de serviceseau, énergie, propretéSLaur est un acteur majeur de la gestion déléguée de servicespublics dans le monde, présent dans dix-huit pays.Spécialiste des métiers des cycles de l’eau (60 % du chiffred’affaires), l’entreprise étend aussi son offre de services à l’énergie(production et distribution d’électricité) et à la propreté (tri etvalorisation des déchets). Son expérience lui permet de se positionnersur de nouveaux métiers en développement comme lagestion des installations de traitement d’eau des industriels. EnFrance, l’arrivée à échéance d’ici 2006 de la moitié des contratsd’affermage et le développement de l’intercommunalité constituentde nouvelles opportunités. Saur, qui a industrialisé sesméthodes de travail dans les métiers liés à l’eau a gagné en productivité.A l’international, Saur a entrepris de concentrer sonactivité sur ses zones de force et sur les marchés les plus porteurs,notamment en Europe.Enfin, se considérant comme un acteur important dans l’améliorationde la qualité de la vie à travers ses opérations et sesservices, Saur s’est engagée dans la voie du développementdurable, enjeu majeur pour pérenniser sa croissance et satisfaireses actionnaires, ses partenaires et ses collaborateurs.Coved, filialepropreté, sedéveloppedans lavalorisationet le tri desdéchets. Lore ipdossqlor sitet, consectetueradxcipisLE CLIENT AU CŒUR DESSYSTÈMES D’INFORMATIONSaur met les technologiesde l’information au servicede la transparence des relations avecle client, avec le déploiementen France en 2002 d’un nouveau logicielde gestion de clientèle interactif.Baptisé Saphir, il intègreles 5 000 contrats des clientsdes collectivités et l’ensembledes prestations et relations concernantles 3,2 millions d’abonnés.Cet outil de management et de suivides délais et des engagementssera étendu à l’internationaldébut 2003.


FAITS MARQUANTS● Contrat de réhabilitation dela station de Lyon Pierre-Bénite,le plus important chantierd’assainissement en France.● Renouvellement du contratd’exploitation des eaux deValence (Espagne) pour 50 ans,le plus important accord dumarché de distribution d’eau signéen 2001 en Europe.● Acquisition d’Idagua, sociétéespagnole spécialisée dans letraitement des eaux industrielles.● Acquisition d’un brevet pourun procédé de thermolyse :traitement thermique àtempérature modérée desdéchets. Éradique les risques depollution, produit des résidusrecyclables et s’adapte auxbesoins évolutifs des collectivités.Chiffre d’affaires 20012,5 Md€Collaborateurs24 000Une activité stableChiffre d’affaires 2,4 2,5en milliardsd’eurosInternational 0,9 0,9France1,61,62,50,81,72000 2001 2002 (p)Compte de résultat consolidé(millions d’euros) 2001 2000Chiffre d’affaires 2 494 2 399Autres produits d’exploitation 167 132Charges d’exploitation (2 576) (2 415)Quote-part de résultat sur opérationsfaites en commun - -Résultat d’exploitation 85 116Produits et charges financiers (54) (41)Résultat courant des sociétés intégrées 31 75Produits et charges exceptionnels 30 (11)Impôts sur les bénéfices (18) (25)Résultat net des sociétés intégrées 43 39Quote-part de résultat net des sociétésmises en équivalence 5 5Dotation aux amortissements des écartsd’acquisition (12) (12)Résultat net de l’ensemble consolidé 36 32Résultat net consolidé (part du groupe) 33 32Part des intérêts minoritaires 3 -Le laboratoirecentral deSaur enrégionparisiennecomplèteson réseaudécentralisé.CIE, filialede Saur,assure lagestion duserviced’électricitéde Côted’Ivoire.ENGAGEMENT DANSLE DÉVELOPPEMENTDURABLELa démarche de Saur s’articuleautour de six axes :la sensibilisation descollaborateurs, l’intégration dudéveloppement durable à l’offrecommerciale, la mobilisationdes fournisseurs, la limitationdes impacts environnementauxet la mise en place d’un systèmede management environnemental,l’intégration du développementdurable aux principes deressources humaines et lerenforcement du rôle d’acteurlocal de l’entreprise.Saur met en œuvre une stratégieà cinq ans qui intègre trois critèresmajeurs : la performance sociale,la rentabilité économique etla protection de l’environnement.36 % de l’activitéà l’international64 % France4 % Autres18 % Afrique14 % Europe47,8 millions d’habitantsdesservis72 % Eau et assainissement34,7 millions18 % Électricité8,5 millions10 % Propreté4,6 millionsBilan consolidé au 31 décembreACTIF (millions d’euros) 2001 2000Immobilisations incorporelles 491 501Écarts d’acquisition 141 151Immobilisations corporelles 1 263 1 071Immobilisations financières 170 244Actif immobilisé 2 065 1 967Stocks et en-cours 64 58Créances d’exploitation et divers 1 648 1 478Actif circulant 1 712 1 536Trésorerie 123 105Total actif 3 900 3 608PASSIF (millions d’euros) 2001 2000Capital social et réserves 583 556Résultat net de l’exercice (part groupe) 33 32Intérêts minoritaires 54 35Autres fonds propres 22 -Capitaux propres et autres fonds propres 692 623Provisions pour risques et charges 489 413Dettes financières 310 284Capitaux permanents 1 491 1 320Avances et acomptes reçus sur commandes 43 33Dettes non financières 2 290 2 190Passif circulant 2 333 2 223Concours bancaires courantset soldes créditeurs de banque 76 65Total passif 3 900 3 608BOUYGUES 2002 19


Constructionopérateur globalEEntrepreneur de référence sur son marché, <strong>Bouygues</strong>Construction développe une offre étendue dans des secteurscomplémentaires : bâtiment et travaux publics,paraénergie, électricité/réseaux. En proposant des solutionscomplètes à forte valeur ajoutée, de la conception des projets àleur exploitation, il s’affirme comme un opérateur global, leaderde l’offre clients. L’international, avec des filiales locales ou desimplantations temporaires dans70 pays, représente 53 %du chiffre d’affaires 2001. L’activité est en forte croissance enEurope de l’ouest et se développe dans une nouvelle zone, lesCaraïbes. Le carnet de commandes, qui reste à un niveau trèsélevé, comprend des contrats de longue durée, ce qui sécurisel’activité à moyen terme. Le montant moyen des dix plus importantscontrats a plus que doublé en dix ans.<strong>Bouygues</strong> Construction va poursuivre et intensifier sa stratégie decroissance rentable. L’objectif d’activité pour 2005 s’élève à plusde 8 milliards d’euros, hors acquisitions.Port deMonaco :doublementde la capacitéd’accueil etprotectioncontre lahoule.DES ENTITÉSCOMPLÉMENTAIRES● <strong>Bouygues</strong> Bâtiment : Ile-de-France etInternational● <strong>Bouygues</strong> Entreprises FranceEurope : filiales assurant le maillage duterritoire en France, Union européenne etSuisse● <strong>Bouygues</strong> Travaux Publics :• grands ouvrages d’art et tunnels• Filiales spécialisées : DTPTerrassement ; VSL-Intrafor(précontrainte et fondations spéciales)● <strong>Bouygues</strong> Offshore : paraénergie● ETDE : électricité/réseauxPrès de2 500embauchesen 2001.UNE OFFREÀ FORTE VALEUR AJOUTÉE<strong>Bouygues</strong> Construction est présenteà tous les stades de la vie d’un projet.● Montage :pour le compte d’investisseurs, recherchefoncière, pilotage des démarchesadministratives...● Ingénierie financière :organisation du financement pour laréalisation de projets complexes● Conception-construction :design, solutions techniques, optimisationdes coûts et construction dans le cadred’un forfait défini par le client● Construction clés en main :réalisation complète d’un ouvrage, ycompris les équipements industriels, debureautique, de décoration...● Management de projets : pour lecompte du client, conduite et coordinationdes prestations et intervenants● Exploitation et maintenance : pour lecompte du concédant, développement etmaintenance de l’ouvrage pendant unedurée déterminée à l’avance.


FAITS MARQUANTS● Maintien du carnet decommandes du BTP à un hautniveau (4,7 Md€) malgré uneconjoncture dégradée en Asie● Activité travaux publics enhausse de 28 %● 11 contrats de plus de 15 M€en cours en Suisse● Acquisitions : Ecovert FM,société de facilities managementen Grande-Bretagne par <strong>Bouygues</strong>Bâtiment et Quille ; Gallet Delage(éclairage public), Satel(équipements électriques) etE3 Lapeyre (génie climatique)en France par ETDE● Création de Parcolog, société degestion de parcs logistiquesChiffre d’affaires 20016,3 Md€Collaborateurs38 000Activité stableChiffred’affaireséconomiqueen milliardsd’euros6,26,3 6,4Compte de résultat consolidé(millions d’euros) 2001 2000Chiffre d’affaires 6 324 6 222Autres produits d’exploitation 154 189Charges d’exploitation (6 422) (6 315)Quote-part de résultat sur opérationsfaites en commun 13 21Résultat d’exploitation 69 117Produits et charges financiers 33 13Résultat courant des sociétés intégrées 102 130Produits et charges exceptionnels (9) (17)Impôts sur les bénéfices (56) (54)Résultat net des sociétés intégrées 37 59Quote-part de résultat net des sociétésmises en équivalence 6 5Dotation aux amortissements des écartsd’acquisition (1) (4)Résultat net de l’ensemble consolidé 42 60Résultat net consolidé (part du groupe) 21 42Part des intérêts minoritaires 21 182000 2001 2002 (p)Le plus grandtunnelierdu monde,14,87 m dediamètre,pour GroeneHart enHollande.CœurDéfense :deux toursde 39 étages,aux portesde Paris.Deuxcontratsd’hôtels àCuba.Un partenariatavec Auchanen Pologne.BTP : GRANDS CONTRATS● Concession de l’A28 enNormandie (800 M€)● Ministère de l’Intérieurbritannique (700 M€ dont 325 M€en construction)● Tunnel du Lötschberg en Suisse(250 M€, part <strong>Bouygues</strong>)● Concession d’une autorouteà la Jamaïque (200 M€)● Centre hospitalier de Tahiti(145 M€)● Mosquée au Turkménistan(100 M€)● Palais omnisports de Budapest(85 M€)● Siège de Compaq France (85 M€)● Hôpital West Middlesex àLondres (85 M€)● Rénovation du Grand HôtelIntercontinental à Paris (70 M€)● Supermarché Auchan enPologne (70 M€)● Immeubles de bureauxboulevard Haussmann (58 M€)Des activités en synergie78 % Bâtimentet Travaux Publics16 %Paraénergie6 %Électricité/réseauxEquilibre géographiqueRépartitiondu CA 200115 % Europe de l’ouest13 % Asie12 % Afrique11 % Europecentrale et orientale2 % Amérique/Moyen-Orient47 % FranceBilan consolidé au 31 décembreACTIF (millions d’euros) 2001 2000Immobilisations incorporelles 380 363Écarts d’acquisition 30 33Immobilisations corporelles 568 485Immobilisations financières 167 139Actif immobilisé 1 145 1 020Stocks et en-cours 91 77Créances d’exploitation et divers 2 799 2 767Actif circulant 2 890 2 844Trésorerie 1 052 937Total actif 5 087 4 801PASSIF (millions d’euros) 2001 2000Capital social et réserves 67 60Résultat net de l’exercice (part groupe) 21 42Intérêts minoritaires 99 97Capitaux propres de l’ensemble 187 199Provisions pour risques et charges 540 690Dettes financières 208 209Capitaux permanents 935 1 098Avances et acomptes reçus sur commandes 379 322Dettes non financières 3 604 3 280Passif circulant 3 983 3 602Concours bancaires courantset soldes créditeurs de banque 169 101Total passif 5 087 4 801BOUYGUES 2002 21


Paraénergiede la conceptionà l’exploitationB<strong>Bouygues</strong> Offshore, filiale à 51 % de <strong>Bouygues</strong> Construction,est l’un des principaux acteurs internationaux du paraénergie,opérant dans l’offshore, l’onshore, les travaux maritimes,les gaz liquéfiés, la chimie, le raffinage et la maintenance.L’entreprise propose à ses clients une offre globale. Elle bénéficied’un profil unique : une expertise reconnue en management deprojet, une grande expérience en ingénierie et construction, desconcepts innovants et une image positive auprès des grandsclients. En 2002, <strong>Bouygues</strong> Offshore cible de nombreux contrats :19 dans l’offshore, 7 dans l’onshore et 7 dans les gaz liquéfiés.Promotionleader en EuropeB<strong>Bouygues</strong> Immobilier intervient dans tous les domaines de lapromotion : appartements, maisons groupées, bureaux,commerces, hôtels, aménagement foncier. En 2001, les réservationsont progressé de 9 %, signe d’une activité soutenue notammenten immobilier d’entreprise. <strong>Bouygues</strong> Immobilier a parailleurs acquis auprès d’EDF 66 % de H4 Valorisation, devenueValPar Immo, qui réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires dans lelogement. Malgré la contraction attendue en 2002 du marché desbureaux, le volume global des réservations devrait se maintenir et leCA comptable progresser de 22 %, reflétant le bon niveau de production.La part de l’international devrait doubler, atteignant 13 %du total, grâce aux projets en Espagne, au Portugal et en Allemagne.Livraison de laplus grande unitéflottante deproduction et destockage aumonde (Girassol,en Angola).Des maisons envillage à l’immobilierd’entreprise :un promoteurmultispécialiste.FAITS MARQUANTS● Résultat net 2001 : + 19,6 %● Carnet de commandes fin2001 à son plus haut historique(1,1 Md€ soit + 13 %).● Principaux projets en coursou livrés en 2001 : liaisons fondsurfacedu projet Kizomba (Angola),terminal et pipeline CaspianPipeline Consortium en Russie(1,8 million d’heures travailléessans accident), terminal àconteneur de la Pointe des Grivesà Fort de France, canyon Express,1 er contrat pour le Saibos FDS,Golfe du Mexique, arrêtsprogrammés de raffineries enEurope pour TotalFinaElf, structuresoffshore pour le consortium AIOC(Azerbaïdjan)● L’obtention de contratsà Bilbao et Huelva (Espagne) età Damiette (Egypte) soulignele redémarrage de l’activité GNL.● Acquisition de Offshore DesignEngineering Ltd (ODE)Plus de 80 % de l’activitéà l’international39 % Afriquehors Afrique du Nord2 % Afrique du Nord4 % Amérique3 % Asie/Pacifique17 % France35 % Europehors FranceTous les métiersdu paraénergie40 % Offshore16 % Maintenance4 % Chimie, raffinage/Energie Industrie3 % Travauxmaritimes3 % Gaz liquéfiés34 % OnshoreA Hyères etFréjus, deuxnouvellesagences enFrance.22BOUYGUES 2002


MAILLAGEDU TERRITOIREVingt agences en France et septen Europe : Madrid, Barcelone,Valence (Espagne), Lisbonne(Portugal), Berlin, Francfort(Allemagne), Varsovie (Pologne).FAITS MARQUANTS● Des programmesde bureaux prestigieux :Campus Nortel(Saint-Quentin-en Yvelines),Siège de Steria(Zac Paris Seine Rive Gauche),Innovatis (Saint-Denis),Siège de Compaq(Issy-les-Moulineaux),Taylor Nelson Sofres (Montrouge),Trianon (Madrid),Tour Magellan (Lisbonne),développement à Séville et Santander.Chiffre d’affaires 2001940Collaborateurs840CA : + 2 % en 2001Chiffred’affairescomptableen millionsd’euros926M€1 1509402000 2001 2002 (p)Compte de résultat consolidé(millions d’euros) 2001 2000Chiffre d’affaires 940 926Autres produits d’exploitation 39 24Charges d’exploitation (935) (891)Quote-part de résultat sur opérationsfaites en commun 1 -Résultat d’exploitation 45 59Produits et charges financiers (8) (27)Résultat courant des sociétés intégrées 37 32Produits et charges exceptionnels 1 (7)Impôts sur les bénéfices (6) (3)Résultat net des sociétés intégrées 32 22Quote-part de résultat net des sociétésmises en équivalence - -Dotation aux amortissements des écartsd’acquisition - (1)Résultat net de l’ensemble consolidé 32 21Résultat net consolidé (part du groupe) 31 21Part des intérêts minoritaires 1 -Le centred’appelstéléphoniquesinformeles prospects.Siège dePfizer, àMontrougedans lesHauts-de-Seine.● Modernisation des méthodescommerciales. Depuis trois ans,la création et le renforcement denouveaux outils de commercialisationcomme Internet (vivolio.fr, refonte dusite bouygues-immobilier.com) et lescentres d’appels téléphoniques,permettent de diriger une clientèleplus nombreuse et mieux informéevers les bureaux de vente.Objectif : améliorer le taux detransformation client/prospect.● Lancement de Valorissimo ® ,avec la Caisse Nationale des Caissesd’Epargne, contrat d’assurancedestiné aux investisseurs privésassorti de garanties de revenu locatifet de revente pour les clients.● Intégralimo ® , prêt proposé avecla Caisse d’Epargne en Ile-de-France,est étendu à l’ensemble des régions :il permet de financer l’achat d’unlogement, sans apport personnel.France : croissancedu logement en 2002CA Réservationsde logementsen millionsd’eurosCA Réservationsde bureauxen millionsd’euros5335556472000 2001 2002 (p)5115844532000 2001 2002 (p)Bilan consolidé au 31 décembreACTIF (millions d’euros) 2001 2000Immobilisations incorporelles 3 6Écarts d’acquisition - -Immobilisations corporelles 107 116Immobilisations financières 12 14Actif immobilisé 122 136Stocks et en-cours 678 616Créances d’exploitation et divers 896 704Actif circulant 1 574 1 320Trésorerie 134 25Total actif 1 830 1 481PASSIF (millions d’euros) 2001 2000Capital social et réserves 115 94Résultat net de l’exercice (part groupe) 31 21Intérêts minoritaires 11 7Capitaux propres de l’ensemble 157 122Provisions pour risques et charges 76 71Dettes financières 58 43Capitaux permanents 291 236Avances et acomptes reçus sur commandes 1 1Dettes non financières 1 526 1 243Passif circulant 1 527 1 244Concours bancaires courantset soldes créditeurs de banque 12 1Total passif 1 830 1 481BOUYGUES 2002 23


Route : N° 1 mondial,performances renouveléesLLeader mondial de la construction et de l’entretien desroutes, Colas maîtrise également l’activité amont à traversses carrières, postes d’enrobage et usines d’émulsions :ainsi en 2001, 90 millions de tonnes de granulats, 52 millions detonnes d’enrobés et 1,5 million de tonnes d’émulsions et deliants ont été produites. Á côté de son cœur de métier, laroute, Colas a vocation à se renforcer dans toutes les infrastructuresde transport : signalisation et gestion de trafic,génie civil et canalisations, étanchéité, ferroviaire, environnementet recyclage, concessions. Sa stratégie,basée sur une croissance forte et profitable, consiste àdévelopper ses parts de marché en Europe et en Amérique duNord, ses zones de force, et à conquérir de nouveaux territoires.Implanté dans quarante pays, Colas s’appuie sur 1 200 établissementsproches des centres locaux dedécision, ce qui représente un atoutmajeur. En 2001, en dépit del’atonie économique générale,Colas a su accroître fortementson activité malgréun niveau déjà élevé.Un réseauinternationalde 500 carrièreset gravières.PRÉSERVERL’ENVIRONNEMENTOutre ses produits améliorantl’esthétique ou diminuant le bruitde roulement des véhicules,Colas est en pointe dans lerecyclage de matériaux. Ainsi,des procédés Novacol etThermocol (recyclage à chaudou à froid des chaussées enplace) ou des centres derécupération des déchets etmatériaux de construction misen place dès 1990. Des résidusentrent aussi dans lacomposition de produits : laitiersde l’industrie métallurgique,poudrette de caoutchouc depneus usagés, mâchefers issusde l’incinération d’orduresménagères. Enfin, une partiedes enrobés existants estsouvent réutilisée pour laconstruction d’une nouvellechaussée.LA SÉCURITÉDES HOMMESRésultat d’unevigilancepermanente, le tauxde fréquence desaccidents du travailen France dans lesétablissements deColas est passéde 47 en 1990à 19,8 en 2001.L’objectif estd’atteindre un tauxde 10. Un intranet“HSE” a été créépour favoriser leséchanges, capitaliserles savoir-faire etexpériences enmatière de sécurité.De nombreux concoursinternes entreétablissements sontpropices à l’émulation.Colas estun acteurdynamiquedu marchéde l’emploiavec 3 500nouveauxcollaborateursen 2001.24BOUYGUES 2002


FAITS MARQUANTS● Résultat net en haussede 33 %● 1 er producteur mondialde liants● 90 000 chantiers en 2001,d’un montant moyen de 75 000 €● Acquisition de BranscomeInc. en Virginie (gravières, posted’enrobage, usines à béton)● Des chantiers très divers :• En France :circuit Paul Ricard (Var),20 km de l’autoroute A1 (Oise)avec application d’un enrobédrainant Coldraine,taxiway de l’aéroport deStrasbourg-Entzheim,sols du 2 e parc à thème deDisneyland Paris,voies du tramway de Bordeaux,Chiffre d’affaires 20017,5 Md€Collaborateurs53 300CA : + 13 % en 20017,5Chiffre d’affaireséconomique 6,7en milliardsd’euros7,72000 2001 2002 (p)Compte de résultat consolidé(millions d’euros) 2001 2000Chiffre d’affaires 7 328 6 517Autres produits d’exploitation 280 289Charges d’exploitation (7 354) (6 628)Quote-part de résultat sur opérationsfaites en commun 45 42Résultat d’exploitation 299 220Produits et charges financiers (27) (18)Résultat courant des sociétés intégrées 272 202Produits et charges exceptionnels (10) 14Impôts sur les bénéfices (77) (76)Résultat net des sociétés intégrées 185 140Quote-part de résultat net des sociétésmises en équivalence 36 30Dotation aux amortissements des écartsd’acquisition (16) (14)Résultat net de l’ensemble consolidé 205 156Résultat net consolidé (part du groupe) 203 153Part des intérêts minoritaires 2 3Un nouveauproduit est misau pointchaque annéepar Colasdans sonlaboratoire.8 300collaborateursen Francemétropolitaine.Netteprogressionde l’activitéen Amériquedu Norden 2001.réfection de 42 km de l’A83en Vendée avec rabotageet utilisation d’enrobés recyclés...• A l’international :A12 (Bruxelles-Anvers),circuit de Rockingham(Grande-Bretagne),autoroutes M0, M1 et M5(Hongrie),route I35 (République tchèque),première mise en œuvrede Colétanche aux Etats-Unis,plate-forme de stockagepour le port de Los-Angeles(Etats-Unis),autoroute 49 en Alberta (Canada),route Savalou-Djougou au Bénin...Europe et Amérique du Nord :93 % du CA56 % Francemétropolitaine23 % Amériquedu Nord14 % Europe4 % Asie/Afrique/Océan IndienTous les métiers de la routeRépartition du CA 2001 par métiers68 % Routes14 % Ventede matériauxet produits7%Génie civil/Canalisation5 % Étanchéité3 %Sécurité/Signalisation2 % Bâtiment3 %Dom-Tom1 %FerroviaireBilan consolidé au 31 décembreACTIF (millions d’euros) 2001 2000Immobilisations incorporelles 141 116Écarts d’acquisition 88 113Immobilisations corporelles 1 112 1 019Immobilisations financières 285 288Actif immobilisé 1 626 1 536Stocks et en-cours 177 183Créances d’exploitation et divers 2 080 2 052Actif circulant 2 257 2 235Trésorerie 253 124Total actif 4 136 3 895PASSIF (millions d’euros) 2001 2000Capital social et réserves 664 558Résultat net de l’exercice (part groupe) 203 153Intérêts minoritaires 27 31Capitaux propres de l’ensemble 894 742Provisions pour risques et charges 452 463Dettes financières 197 234Capitaux permanents 1 543 1 439Avances et acomptes reçus sur commandes 96 70Dettes non financières 2 443 2 282Passif circulant 2 539 2 352Concours bancaires courantset soldes créditeurs de banque 54 104Total passif 4 136 3 895BOUYGUES 2002 25


SOMMAIREMagazine28TÉLÉCOMSSous les services,le GPRSLa stratégie multimédia mobile de<strong>Bouygues</strong> Telecom. Élaborer une offresimple, riche et grand public.32 Le fabuleux destindu petit message800 millions de SMS échangés surle réseau <strong>Bouygues</strong> Telecom en 2001.Une révolution inattendue qui touchetout le monde.36 Champs pasméchantsLa politique de transparence de<strong>Bouygues</strong> Telecom sur la questiondes effets des ondes sur la santé.39 Le client par la mainConseillers de clientèle, mais aussisite Internet et boutiques : <strong>Bouygues</strong>Telecom envisage ses relationsavec ses clients de façon de plus enplus diversifiée et personnalisée.Pour mieux les servir...et les fidéliser.43 Pros actifsIntranet Mobile, machinescommunicantes, servicesà la carte : l’offre de <strong>Bouygues</strong>Telecom destinéeaux entreprises estinnovante, soupleet performante.La télévisionde demain(p. 84)Le marchédes tunnels(p. 64)Succèsdu SMS(p. 32)


Entrepreneur(p. 46)<strong>CONSTRUCTION</strong> & <strong>SERVICES</strong>ColasUSA(p. 56)Saur UK(p. 80)46 L’entrepreneurde référenceEn images, les ouvrages qui ont marquéde leur empreinte les paysagesdans lesquels ils s’inscriventet ont forgé la réputation de <strong>Bouygues</strong>,le constructeur.5661Quai sur le PacifiqueUn gigantesque terminal à conteneursconstruit par Colas dans l’un des plusgrands ports du monde, Los Angeles.Voies roumainesColas a mené une stratégie patienteet payante d’implantation dans un paysréputé difficile, la Roumanie.64 Compétencesà creuserTrente années d’expérienceconfèrent à <strong>Bouygues</strong> TP une avancetechnologique et un savoir-fairecomplet dans le domaine des travauxsouterrains. Un atout majeur à l’heureoù les tunnels sont préférés aux ponts.71 Hôtel Caraïbes<strong>Bouygues</strong> Bâtiment a saisi l’opportunitéde l’ouverture de Cuba au tourismepour se développer en pionnier dansce pays. Avec succès.74 Colas à la villeDes réverbères aux revêtementsde trottoirs, des plaques de rues auxfontaines Wallace, des feux tricoloresaux canalisations... Illustrationde la diversité des métiers de Colas.7680Le découvreuret le laboureurLa distance est-elle si grande entrecelui qui monte des opérationsimmobilières dans un nouveau pays,le Portugal, et celui qui est implantédepuis longtemps en Alsace ? Réponsedans ces portraits croisés.En vert et pour tousEn Grande-Bretagne, Saur s’engageconcrètement dans la protection del’environnement. L’exemple du réservoird’Arlington, près de Londres, devenuune réserve naturelle.TF1 etla Coupedu monde(p. 86)MÉDIAS84 TélénautesChoisir son programme, consulter lamétéo, jouer, réaliser ses virementsbancaires sur un écran de télévision...En mariant TPS et Internet, TF1 inventela télévision du futur.86Le journal du mondialde Bruno JonasFou de foot, notre héros de fiction vitintensément la Coupe du mondeà la télé, sur son mobile, sur Internetet jusqu’à l’Eurosport Café. TF1 fait dumondial un événement médiatique.92 Rêver, c’est plus fortque toutDes milliers de personnes dans lessalles de spectacles pour applaudir lesdanseurs de Georgian Legend et vibreravec Roméo et Juliette. Derrière lascène, découvrez Glem, filiale de TF1.BOUYGUES 2002 27


StratégieMulti Média MobileUn portablepolyvalentJe peux échanger messages etimages, trouver un restaurant,jouer, m’informer, me repérer……à un coût modéréGrâce au mode paquet, je nepaye que l’information quicircule, pas le temps passé.Un nouveau métier<strong>Bouygues</strong> Telecom, fournisseurde services : l’offre est à bâtir.De nouveaux outils•Une technologie de transportdes données en mode paquet.Le réseau de <strong>Bouygues</strong> Telecomest déjà adapté au GPRS.•Un système applicatif,pour organiser, sécuriser etacheminer l’information.Le choix :wap 2.0 européen oui-mode japonais.•Des terminaux adaptés, encours d’élaboration chez lesfabricants.Un vrai marchéLe succès du SMS est prometteur.Le MMM au Japon montreun vrai marché pour un produitbien conçu.…à trois conditions• Un produit simple à utiliser.• Une offre riche : entrée librepour tout fournisseur decontenu.• L’interopérabilité : les clientsdes divers opérateurs peuventéchanger des messages.G28 BOUYGUES 2002


Image, couleur et musique vont faire leur apparitionsur nos téléphones mobiles. Cette révolution estrendue possible par l’arrivée d’une technologiespécialement conçue pour le transport de données :le GPRS. <strong>Bouygues</strong> Telecom prépare pour sesclients une offre simple, riche, utile et grand public.I.MODEWAP x.0 WAP x.0I.MODEI.MODE100 000Kb/s4 GWAP x.0 WAP x.0Sous les services :RSWAPI.MODE WAP 2.0I.MODE WAP 2.0WAP 2.0I.MODEGSM9Kb/s400Kb/sNUMTS40Kb/sDGPRSGPRS : que cachent donc ces quatrelettres qui occupent l’actualitédepuis quelques mois ? GeneralPacket Radio Service, répondent les ingénieurstélécoms. “Un tuyau”, simplifie AlainPouyat, directeur Informatique et Technologiesnouvelles du groupe <strong>Bouygues</strong>. Lemobile s’est développé en Europe avec desréseaux utilisant le système GSM 1 , prévupour le transport de voix. Le système GPRS,conçu pour véhiculer des données, vient encomplément. Il permet aux opérateurs d’offrirdes services multimédias riches et conviviaux,avec une tarification adaptée.Boîte à imagesLe GPRS fonctionne sur le mode paquet. Unecommunication n’occupe plus un canal defaçon continue quelle que soit la quantitéd’informations transmise, comme en GSM.Les données sont envoyées par petitspaquets, en fonction de la place disponiblesur le réseau. L’utilisateur peut en outre resterconnecté en permanence, “always on”. Ilne paye que ce qu’il fait circuler. La contraintedu temps disparaît, que ce soit pour lire unjournal en ligne, rédiger un e-mail ou jouer enréseau avec un ami. Le “always on” permeten outre d’être automatiquement prévenud’un message du petit dernier ou du retardd’un avion. Le débit ? Deux à trois fois supérieurà celui du GSM en conditions moyennes.Des technologies complémentaires(compression numérique, Edge...) pourraientvenir peu à peu en appoint augmenter laquantité d’informations transmise donc lesservices disponibles. Aux premières applications–e-mails, images en couleur, textes–s’ajouteront animations, photos et musique.À services nouveaux, terminaux spécifiques,avec écrans larges et en couleur,1/ Global System for Mobile communications iLE GPRS,REMPLAÇANTDU WAP ?PAS DU TOUT.Le GPRS est une voie decirculation, comme leGSM et l’UMTS. Le wap, demême que l’i-mode, est unsystème applicatif, c’est-àdireun ensemble d’outilset de règles permettantde présenter, desécuriser et d’adresserles données. Autantcomparer le camionet la route !BOUYGUES 2002 29


BOUYGUES TELECOM / StratégieCIRCUIT CONTRE PAQUETEn GSM, un canal est affecté en totalité àchaque communication, du début à la fin de celle-ci,même si aucun des deux correspondants ne parle oune fait circuler de données.clotildesébastienisabellefrédéricMode de transmission : circuitDébit : fixe, 9,6 kbit/sFacturation : au temps passéUsage principal : voixDate de commercialisationpar <strong>Bouygues</strong> Telecom : 1996Le GPRS a été conçu pour le transport de données.L’information transmise est découpée en paquetsautonomes, munis de leur adresse de départ etd’arrivée. Une communication peut emprunter plusieurscanaux différents et plusieurs communications peuventemprunter le même canal de façon quasi simultanée.clotildesébastienisabellefrédéricMode de transmission : paquetDébit : variable, 10 à 30 kbit/sFacturation : à la quantitéd'informations transmiseUsage principal : donnéesDate de commercialisationpar <strong>Bouygues</strong> Telecom : 2002Le multimédia mobile au soleil levantPlus qu’une technologie, le multimédiamobile japonais est un phénomènesocial. Auquel <strong>Bouygues</strong> Telecom s’intéressede près.millions de Japonais possèdent un74téléphone portable, parmi lesquels plusde 50 millions utilisent déjà le multimédiamobile. Un chiffre qui a plus que doubléen un an. Détente, information, commerce :les services proposés sont beaucoup plusriches que ceux du wap, avec l’ergonomieen plus. Grâce au mode paquet le clientest toujours connecté. Il accède au modemultimédia par un simple bouton. Sur l’écranlarge, en couleur, pages de texte, e-mailset images circulent sans encombre, malgréun débit proche de celui du GSM. La raison ?757065605550454035302520151050Explosion du MMM au JaponEn millions de clientsTéléphonemobile*MultimédiamobileJuin 99 Oct. 99 Fév. 00 Juin 00 Oct. 00 Fév. 01 Juin 01 Oct. 01 Fév. 02*Source : Telecommunications Carriers AssociationLe mode paquet, ainsi qu’une excellenteinterconnexion des différents élémentsdu réseau.Minitel mobileDes trois opérateurs aujourd’hui présents surle marché, NTT-DoCoMo a été le premier * , enfévrier 1999, à lancer son offre de multimédiamobile : le i-mode. À la fois technologie etmodèle économique, celui-ci s’inspire duMinitel : des services nombreux, simples,grand public, avec un aspect ludique. Un cahierdes charges précis est imposé aux fabricantsde terminaux, réseaux et serveurs, dans unsouci de cohérence et de simplicité maximum.L’opérateur se rémunère sur l’abonnementde base (3 € par mois), le transport et lamessagerie mais ne se préoccupe pas ducontenu. Comme sur Internet, la créationde sites est libre. Il en existe plus de 50 000,souvent payants. 5 % sont “officiels” :NTT-DoCoMo prend en charge leur facturationet les référence dans son portail.Sans parolesFacture moyenne ? Plus de 15 € par mois.Peu équipés en PC, passant prèsde 3 h par jour dans les transportsen commun, où il est interdit deparler au téléphone, les Japonaisutilisent celui-ci pour s’amuser(40 % des connexions),s’informer (20 %) oucommuniquer (8 messagespar jour en moyenne). i-modea séduit l’opérateur allemandE-plus, qui l’a lancé avec succèsen mars 2002.*Les deux autres sont J-Phone avec J-Skyet KDDI avec EZ-Web


i certains, capables de prendre des photosnumériques. “Nous passons de la boîte àsons à la boîte à images”, explique GeorgesPasset, responsable de la Recherche et dela Planification technologique de <strong>Bouygues</strong>Telecom. Certains téléphones intégrerontmême les fonctions d’un assistant personnel: les “Smartphones” ou les “PDA communicants”.Pour ceux qui préfèrent surferavec leur ordinateur portable, le mobilepourra faire office de modem, sans mêmesortir de la poche 2 . “La vraie révolution dumultimédia mobile a lieu aujourd’hui, souligneAlain Pouyat. Edge ou UMTS, demain,ne constitueront que des sauts quantitatifs.”Révolution pour le client, le multimédiamobile l’est aussi pour <strong>Bouygues</strong> Telecom,même si la transition est relativement simplesur le réseau, où quelques adaptations et lacréation d’un cœur de réseau GPRS ont étémenés à bien en 2001.Simplicité et pédagogieUne équipe transversale réunie sous la directionde Benoît Louvet élabore la nouvelleoffre grand public depuis septembre 2001.Avec un œil sur le Japon, où le multimédia2/ Grâce à la technologie Blue Tooth, qui utilise des ondesà courte portée.mobile connaît un succès foudroyant depuistrois ans. NTT-DoCoMo, pionnier avec l’offrei-mode, a imposé un modèle simple, fondésur une lisibilité et une ergonomie maximalespour le client. L’opérateur choisit seulles technologies et les règles de fonctionnementdes mobiles puis les impose auxconstructeurs de terminaux comme aux fournisseursde contenu. Un modèle dont<strong>Bouygues</strong> Telecom compte s’inspirer pourson offre grand public sur GPRS. “Nous prendronsle temps d’élaborer un produit de qualité,accessible au plus grand nombre”,répond Gilles Pélisson, Dg de <strong>Bouygues</strong>Telecom. “La technologie n’est rien sansdes services bien conçus, répondant auxbesoins des clients”, ajoute Benoît Louvet.L’entreprise a tiré les leçons de l’expériencedu Wap sur mobile GSM et adaptera lesrecettes qui ont fait son succès à l’origine :simplicité, ergonomie et pédagogie.Pas question de parler d’Internet mobile :les internautes ne retrouveront pas le webtel qu’ils le connaissent ; ceux qui n’utilisentpas Internet sur PC n’auront pas plus enviede l’utiliser sur mobile. <strong>Bouygues</strong> Telecomproposera un ensemble de services, accessiblesaussi bien par le portail multimédiaque par la voix ou la messagerie. Le grandpublic découvrira le multimédia en plusieursphases. Les “défricheurs”, férus denouvelles technologies, puis les “prédisposés”,favorables à la nouveauté sans êtrepionniers, prépareront le terrain pour lereste de la population. Les entreprises yont, elles, accès depuis février 2002, dans lecadre de l’offre qui permet aux collaborateursd’une société d’avoir accès à leurintranet en mobilité.L’évolution se poursuitPendant l’année de démarrage, le multimédiamobile continuera d’évoluer : progrèsde la compression numérique, sur laquelle<strong>Bouygues</strong> Telecom travaille en partenariatavec TF1, amélioration des interfaces entreInternet et téléphone, augmentation de lapuissance des terminaux. Et l’UMTS ? “Sima décision a pu paraître iconoclaste le 31janvier 2001, depuis, ce choix a été unanimementreconnu”, commente Martin<strong>Bouygues</strong>. L’UMTS fera son apparition surle marché en 2004 au mieux, lorsque lestechnologies seront prêtes. “En attendant,le GPRS nous permettra de mettre en œuvretous les services que nous souhaitonsapporter à nos clients”, précise PhilippeMontagner, Pdg de <strong>Bouygues</strong> Telecom. ■LES ÉVOLUTIONS POSSIBLESLe débit du GPRS reste insuffisant pour certaines applications (photos,musique). Plusieurs solutions :• LA COMPRESSION NUMÉRIQUE ne conserve que l’essentiel del’information pour la rendre plus légère. Elle exige des terminauxpuissants, capables de reconstituer rapidement l’information reçue.Elle permettra, par exemple, de télécharger un morceau de musiquepuis d’utiliser le portable comme un baladeur.• EDGE, aussi appelé e-GPRS, est une adaptation de lanorme GSM. En augmentant l’efficacité du signal radio, ilpeut multiplier par 2,5 le débit utile du GPRS. Il nécessitedes terminaux spécifiques. Disponibilité prévue : 2003.• L’UMTS (Universal Mobile TelecommunicationsSystem) est un système de transport par paquets, quiexige l’installation d’un nouveau réseau etl’utilisation de fréquences différentes de celles duGSM. Mise en service : 2004.• LA 4G pour 4 e génération : un mode detransport inspiré d’Internet, alors que GPRSet UMTS mêlent encore technologiestélécoms et informatique. Le débitutile devrait pouvoir aller jusqu’à100 Mbits/s. La 4G est prévuevers 2010.LE MULTIMÉDIAMOBILE, POURQUOI FAIRE…• communiquer parmessagerie (e-mail ou MMS,le futur successeur du SMS) ;• naviguer sur des sitesadaptés à la lecture sur unécran de mobile ;• télécharger des objets telsque images, jeux, musique,petites vidéos… grâceà un mobile adaptéet un portail donnant accèsde façon conviviale à cesdifférentes applications.BOUYGUES 2002 31


ServicesLe nombre de SMSéchangés sur leréseau de<strong>Bouygues</strong> Telecomen 2001 s’estaccru de 150 %.32BOUYGUES 2002


SMSIl était une fois un petit message, si petit qu’il faillitLE FABULEUX DESTINDU PETITMESSAGEpasser inaperçu. C’était sans compter son charme etses qualités. Il conquit le cœur de nos mobiles, semit en quatre pour nous servir et s’imposa commeun messager des temps modernes. Il était une foisle SMS (Short Message Service), texte courtpianoté sur les téléphones mobiles, échangé à plusde 200 milliards de reprises dans le monde en 2001.Il mesure moins de 160 caractères maisa conquis 40 % des détenteurs demobiles français. Le Short MessageService a d’abord séduit les jeunes : 73 %des 20-24 ans conversent régulièrement parSMS. Une proportion qui atteint 84 % pourles 15-19 ans. Puis il a charmé les femmes,avant d’être applaudi par le grand public. LaFrance n’a pas échappé au raz-de-marée.3,3 milliards de SMS ont été échangés surson territoire en 2001. Un doublement seprofile pour 2002. Le réseau <strong>Bouygues</strong>Telecom en a compté 800 millions.Si le SMS bat aujourd’hui des records, il agrandi dans l’ombre : il fêtera ses 10 ans endécembre 2002. Lorsque le premier SMSest envoyé en 1992 d’un PC vers un mobileVodaphone en Angleterre, aucune fée nese penche sur son berceau. Il est vrai quesa technologie n’a rien d’extraordinaire. Ilutilise simplement l’espace libre d’un canalde signalisation réservé aux opérateurspour contrôler l’établissement d’une communicationentre un réseau et les mobilesqui lui sont affiliés. Pourtant, il s’enharditet fait une première apparition pour unusage public. Prenant la forme d’une enveloppeminiature sur l’écran, il signale l’arrivéed’un message vocal. Comparé aux promessesdu WAP (Wireless ApplicationProtocole) et de l’Internet mobile, le potentieldu SMS semble modeste. Ses faiblessesvont pourtant lui conférer sa force.Culture du pouceIl est techniquement peu évolué ! Il n’en estque plus accessible. Les parrains bienveillantsdu SMS lui donnent un coup depouce en novembre 1999 : un accord entreles trois opérateurs de téléphonie mobile luipermet d’être envoyé et reçu indifféremmentsur tous les réseaux. Ainsi, il peut serépandre. Nul besoin du modèle dernier cri,100 % des téléphones sont compatibles(contre seulement 20 % pour le Wap). Il n’effraiepas, il séduit par sa simplicité. La simplicité,credo de <strong>Bouygues</strong> Telecom. “Nousavons tout fait pour faciliter l’envoi d’unSMS, en nous rapprochant notammentdes fabricants de terminaux”, expliqueEmmanuel Capron, directeur des ServicesOpérateurs et Partenariats Stratégiques. Laplupart des modèles permettent maintenantd’accéder au menu d’envoi d’un SMSen actionnant deux touches.Il est petit ! Il n’en est que plus branché.Adepte de la “thumb culture” (culture dupouce), il surfe sur les acronymes, abréviationset onomatopées. ASAP, K29, A12C4...Traduire : As Soon As Possible (dès que iBOUYGUES 2002 33


<strong>Bouygues</strong> Telecom / ServicesGrâce au SMS, les utilisateurs saisissentla pertinence des services en mobilité.Emmanuel Capron, directeurdes Services opérateurset partenariats stratégiques.i possible), Quoi de neuf et Á un de cesquatre. Des “smileys” enrichissent le texted’émotions. :-( ponctue un message tristealors que ;-) souligne la dérision. <strong>Bouygues</strong>Telecom a publié un dictionnaire à l’usagede ceux qui ne parlent pas cette langue.Autre qualité : la discrétion. En réunion, dansle train... ni vu, ni connu, le SMS investit lesterrains prohibés aux bruyantes discussionstéléphoniques. Chacun peut faire appel à luipour converser, en toute intimité, sansimportuner le voisinage. Après l’euphoriequi a accompagné le décollage des mobiles,l’utilisateur aspire à reprendre la maîtrise decet objet parfois intrusif.Tout le monde l’aimeLui, si discret, est devenu un signe de reconnaissance.Dans la lignée des anciens“pagers”, il s’affirme comme un lien entreles membres de ce qui a d’abord été appeléune “tribu” pour être aujourd’hui désignécomme une “communauté”. Passionnés depeinture du XVIII e siècle, cinéphiles, amisd’enfance, membres d’une famille... lecontact n’est jamais coupé au sein d’ungroupe partageant un centre d’intérêt.Il se propage sur les écrans. Un SMS peutêtre transmis à plusieurs destinatairessimultanément. Souvent, il entraîne uneréponse et devient contagieux. Il est enfinun messager de confiance. Le réseau voixpeut être encombré ou inaccessible, leSMS se faufile et se transmet en moinsd’une minute dans 70 % des cas. Le succèsne l’a pas perverti, il reste modeste.Moins cher qu’un timbre poste, un numéroaudiotel ou une minute de conversation oralesur un mobile... Les forfaits SMS ou les forfaitsmixtes (voix et SMS) le rendent irrésistible(0,1 € au lieu du tarif de base de 0,15 €).Il a fini par s’imposer comme un modèle decommunication : 80 % des SMS envoyés en2001 étaient d’ordre privé. Aujourd’hui, ilprend du galon. Au-delà des transportsamoureux et autres conversations privées,il veut se rendre utile. Place donc aux services: information (actualité, sport...), communicationet divertissement (forums dediscussion, jeux, paris...), alertes (e-mails,fax, bourse...) ne jurent que par lui. Uneseule exigence de sa part : composer lenuméro abrégé correspondant au servicesouhaité ; le 831, par exemple, pour suivrel’information de TF1 en continu, grâce auservice Scoop. Son sens de l’équité leconduit à rémunérer ses fournisseurs decontenu... et à augmenter certains de sestarifs. Mais qui lui en voudrait ? D’autantqu’il continue à se démener pour faciliterla vie de ses adeptes : des numérosLe SMS : C tout 1 langageBiz : bisesKdo : cadeauCu :JE T'M : Je t'aimeMdr :Ght :R29 :Wé tu : Où es-tuCdlt :Pq ? PourquoiSee You (à plus)Mort de rireJ'ai achetéRien de neufCordialementcourts à cinq chiffres, communs aux troisopérateurs, doivent prochainement apparaîtrepour simplifier l’accès à une multitudede services.Il change la viePrenant de l’assurance, il ne craint pas defaire les yeux doux aux entreprises. Le SMSdonne intelligence et vie aux machines.<strong>Bouygues</strong> Telecom est pionnier en matièrede Machine to Machine : grâce au SMS,JC Decaux pilote à distance près de 8 000panneaux d’affichage mobiles. A Niort, àVannes, des horodateurs équipés de cartesSim envoient des SMS d’alerte à la sociétéde gestion en cas de panne ou de vol. LaSNCF localise quant à elle 3 700 locomotivesde fret grâce au SMS : 133 000 messagessont ainsi quotidiennement émis. Encoremarginal, le M2M, qui représente déjà 8 %des connexions facturées par <strong>Bouygues</strong>Telecom Entreprises, a un fort potentiel dedéveloppement en 2002.Il est généreux avec ceux qui veillent sur lui :sur le marché stratégique de la “non voix”,<strong>Bouygues</strong> Telecom détient une part de 25 %contre 18 % sur celui de la “voix”. Ce succèsest le fruit d’une démarche pédagogiqueactive de <strong>Bouygues</strong> Telecom (aide téléphonique,édition d’un guide du SMS...). Loyal,le SMS ne ménage pas ses efforts : il secharge lui-même de promouvoir les servicesSMS. Il se révèle ainsi un excellentprofesseur. “Grâce à lui, les utilisateurs saisissentla pertinence des services en mobilité,souligne Emmanuel Capron. Nousavions sous-estimé son rôle éducatif. Sonadoption aujourd’hui par nos clients est lepremier pas vers le multimédia mobile.”Belle revanche pour ce petit message quipromet d’aller loin.■:-) Je suis content:-D Je ris aux éclats:-* Je t’embrasse;-) marque la complicitémarque la neutralité:-I:-O marque la surprise:-S Je dis n’importe quoi:-( Je suis triste ou mécontent:’) Je pleure de joie:#) Je suis saoul34 BOUYGUES 2002


Plus de 80 %des 15-19 ansutilisent desmessages courts.Del’hommed’affairesà l’ado,le SMS aséduit unpubliclarge.BOUYGUES 2002 35


RadiofréquencesLa Tour Eiffel émet unchamp électromagnétiquedix fois supérieurà celui des réseaux destrois opérateurs réunis,soit l’équivalentde 300 000 antennesrelais! Sansconséquence sanitaireconnue. Ce champprovient des émetteursde télédiffusionhertzienne installés àson sommet, quicouvrent Paris et lestrois départementsde la petite couronne.CHA36 BOUYGUES 2002


MPSFaut-il démonter le réseau et brûler nos portables? Ces équipements devenus indispensablesémettraient-ils des ondes nocives ? Lesrumeurs se multiplient sans qu’aucune étudescientifique n’ait rien prouvé. Pourtant l’inquiétudesubsiste. <strong>Bouygues</strong> Telecom en parle.pas méchantsLes ondes émises par les antennes-relais, quisuscitent tant d’inquiétude, sont de mêmenature que la lumière, mais invisibles. Noussommes soumis depuis longtemps à des rayonnements,souvent plus puissants que ceux de cesantennes, par les lignes à haute tension ou les émetteursde radio et de télévision. En France, 100 000sites produisent un rayonnement électromagnétique,dont moins d’un tiers sont des antennes-relaisde téléphonie mobile. “Plusieurs centaines d’étudesont été réalisées dans le monde. Pas une n’a démontrél’existence d’un risque sanitaire 1 ”, note Jean-Claude Bouillet, directeur Fréquences et Protectionde <strong>Bouygues</strong> Telecom. L’inquiétude demeure pourtant.“Nous sommes dans le domaine de l’émotionnel.Une réponse exclusivement rationnelle est doncinsuffisante.”Agir sans tarderLa situation s’apaisera-t-elle d’elle-même ? Voilà unsiècle, la construction d’une gare provoquait desdéménagements. Il y a encore dix ans, les fours àmicro-ondes faisaient peur. Attendre passivementest-il la solution ? <strong>Bouygues</strong> Telecom ne peut sele permettre car les craintes suscitées par lesantennes mettent en question l’extension de sonréseau. En quatre ans, le temps de négociation etd’obtention des autorisations préalables à l’installationd’une antenne a doublé. Certains techniciensde maintenance sont agressés verbalement. Descollectivités locales réclament même le retrait d’antennesdéjà installées.1/ Aujourd’hui, compte tenu des niveaux d’exposition, aucungroupe d’experts internationalement reconnu ne retient l’hypothèsed’un risque pour la santé.“L’extension du réseau n’est pas seulement unenécessité économique pour <strong>Bouygues</strong> Telecom”,rappelle Frédéric Zimer, directeur général adjoint de<strong>Bouygues</strong> Telecom. “Notre licence contient descontraintes réglementaires en matière de couverture.Et quand nous avons couvert une commune, iÀ 1 m d’une antenne,le champ peut êtreélevé. <strong>Bouygues</strong>Telecom déconnecteses appareils lors desinterventions demaintenance.BOUYGUES 2002 37


i l’accès aux numéros de téléphone d’urgence doitdemeurer possible, ce qui constitue un deuxièmetype d’obligation.”Radiofréquences : l’effet de la distanceA trois mètres d’une antenne, le rayonnement est inférieur à la norme européenne,elle-même 50 fois inférieure au seuil auquel des effets nocifs ont été constatés.La puissance des champs électromagnétiques , ici exprimés en pourcentagede la norme européenne, décroît proportionnellement au carré de la distance.Histoiresd’antennesSommeil. En 1997, uncouple de personnesâgées du départementdu Nord écrit à <strong>Bouygues</strong>Telecom. Depuisl’installation d’uneantenne à 100 m de chezeux, leur sommeil estperturbé. Et pourtant !L’antenne n’a été miseen service qu’un moiset demi après soninstallation. Mais lesimple fait de la voir...Avisé. En 1999, le maired’un petit village alsacienobtient le démontaged’une antenne placée surl’école. Le maire de lacommune voisineréclame aussitôt qu’ellesoit installée chez lui,pour couvrir la zonetertiaire qu’il développe.Progrès réel contrerisque virtuel.Cachette. Aucuneantenne masquée parune cheminée ou unclocher n’a encoreprovoqué deprotestation, mêmesi les riverains ontconnaissance desa présence.Mesurer avec fiabilité<strong>Bouygues</strong> Telecom a choisi la transparence. Ladirection Fréquences et Protection et la directionRéseau collectent l’information, financent desrecherches et participent à des colloques partouten France, de l’Assemblée nationale aux congrèsHLM régionaux. Depuis juin 2000, une rubrique dusite Internet de l’entreprise est consacrée à cethème. <strong>Bouygues</strong> Telecom peut décider, sur la suggestionde la direction Fréquences et Protection, ledémontage ou l’arrêt temporaire d’une antenne, letemps de négocier un site de remplacement. Lasanté constitue l’un des premiers dossiers soumisau Conseil scientifique de <strong>Bouygues</strong> Telecom, crééle 18 juin 2001 et composé de six personnalitésextérieures à l’entreprise.L’École supérieure d’électricité (Supélec) vientd’achever la mise au point, pour <strong>Bouygues</strong>Telecom, d’un appareil de mesure des champsélectromagnétiques, à la fois maniable et trèsprécis. Il peut être facilement utilisé chez un particulieret présente ses résultats de façon pédagogique,en pourcentage de la norme européenne.Les mesures sont réalisées par l’Apave ou Véritas,pour <strong>Bouygues</strong> Telecom, chez toutes les personnesqui en font la demande par écrit. Ce quipermet parfois de repérer des fours à microondesdéfectueux ! Les champs produits par lesantennes de <strong>Bouygues</strong> Telecom restent, enrevanche, toujours très en deçà des normes.Information objective, mesures scientifiques, lecocktail est efficace : plus d’une réclamation surdeux est finalement retirée.Informer précisémentCôté portables, <strong>Bouygues</strong> Telecom a édité unlivret, diffusé gratuitement à tous ceux qui en fontla demande. Il propose quelques précautionspour le confort psychologique des plus inquiets :utiliser un appareil récent, s’équiper d’un kitoreillette ou éviter de téléphoner cinq heuresd’affilée. “Le champ émis par un mobile collé àl’oreille reste très inférieur à la norme et la peauen absorbe l’essentiel, souligne Jean-ClaudeBouillet. Mais il est tout de même plus élevé quecelui d’une antenne située à quelques mètres !”Pourtant, le portable ne fait pas peur : son propriétaireen maîtrise l’usage et se rend directementcompte de son utilité. Au point de courirparfois un risque admis par tous les experts enl’utilisant au volant, multipliant ainsi par quatreson risque… d’accident de la route.■


Relation clientLE CLIENTAttirer de nouveaux clients,c’est bien. Séduire les plusactifs et les convaincre de rester, c’estmieux. Pour <strong>Bouygues</strong> Telecom, la fidélisationpasse par une relation personnalisée,avec des services de qualité.PAR LA MAINBOUYGUES 2002 39


BOUYGUES TELECOM / Relation clientPrès de lamoitié desvisiteursdes boutiqueset clubs<strong>Bouygues</strong>Telecom,sont déjàclients.Ils sont plus de 6,6 millions, âgés de 10 à80 ans, étudiants, professionnels, parentsou cadres, fous d’Internet ou rétifs aux nouvellestechnologies : les clients de <strong>Bouygues</strong>Telecom. De plus en plus exigeants, toujoursmieux informés, ils n’hésiteront pas à changerd’opérateur s’ils pensent trouver mieux ailleurs.Un comportement si répandu qu’il a trouvé unnom : l’attrition, en anglais “churn”. Pour <strong>Bouygues</strong>Telecom, comme pour ses concurrents, la fidélisationest devenue une priorité.“Nous sommes passés de la conquête tous azimutsà une logique de relation durable avec desclients qui nous font confiance”, explique GillesPélisson, Dg de <strong>Bouygues</strong> Telecom. À Boulogne,au siège de l’entreprise, deux mots sont àl’ordre du jour. D’abord la transparence : descontrats clairs, sans conditions restrictives enpetits caractères, et des offres adaptées pourles nouveaux arrivants et les anciens clients.Ensuite l’autonomie. À chacun de choisir lemode de communication qu’il préfère. Pour l’internautenoctambule : l’esp@ce client du sitebouyguestelecom.fr ou le wap. Pour le seniorattaché à un contact personnel : les boutiqueset clubs 1 , au coin de la rue. Pour chacun, dans larue ou chez soi : les répondeurs vocaux, accessiblespar téléphone (614, 634, 680). Ils permettent,en répondant à des questions enregistrées,de s’informer ou de souscrire une nouvelle offre.Si le client le demande, un conseiller de clientèleprend le relais.Conseillers pour VIPAccessibles 13 h par jour, 6 jours sur 7, par 100 %des utilisateurs, les conseillers de clientèleconstituent la couche de base du dispositif.<strong>Bouygues</strong> Telecom a ouvert son premier centred’appels dès son lancement, en 1996. Quatreautres ont suivi, où travaillent plus de 2 650conseillers. Pour adapter leurs réponses à lasituation de chaque appelant, ils disposentd’une base de données indiquant les caractéristiquesde chaque contrat ainsi qu’un historiquede ses évolutions (changement de forfait, souscriptiond’un nouveau service...). Des formationsrégulières les entraînent à adapter leur ton etleur vocabulaire en fonction de l’interlocuteur.Mais vouvoiement toujours de rigueur ! Lesclients les plus actifs ont droit à un traitement deVIP : conseillers expérimentés et temps accordéà la réponse plus long que la moyenne. La créationd’équipes spécialisées pour les familles, lesjeunes, les artisans est en cours.Moins cher, plus personnalisable, Internet a toutpour plaire. L’esp@ce client permet déjà de traiter40 % des motifs de recours au 614. Le nombrede connexions explose : 23 000 par semaine enmoyenne en 2001, 120 000 en février 2002. LaToile va-t-elle remplacer les centres d’appels ?“Certainement pas, répond Jean-Luc Gonzalez,directeur Multimédia de <strong>Bouygues</strong> Telecom. Lesite est un complément du 614, pour un publicplus jeune, plus consommateur et plus fidèleque la moyenne.” Et très soucieux de disposeren permanence d’un téléphone dernier cri. i1/ Les boutiques sont gérées directement par <strong>Bouygues</strong> Telecom. Lesclubs sont des magasins indépendants qui s’engagent à réaliser 60 %de leur chiffre d’affaires avec <strong>Bouygues</strong> Telecom.40 BOUYGUES 2002


LA VOIX DE L’ENTREPRISEAu cœur du dispositif, le servicetéléphonique 614 reçoit24 millions d’appels par an.La moitié aboutit dansle casque de l’un des2 650 conseillersde clientèle.– <strong>Bouygues</strong> Telecom, bonjour,Caroline à l’appareil.Se nommer, pour personnaliser l’appel.– Bonjour, je m’adresse à vous parce queje ne me sens pas très à l’aise sur le siteInternet...Tous les clients de <strong>Bouygues</strong> Telecom nesont pas experts en informatique ! Les technophilesont été les premiers à s’abonner.Avec la généralisation du mobile, les utilisateursrécents sont moins familiers des nouveauxmédias. Sur 6,6 millions de clients,300 000 ont utilisé bouyguestelecom.fr uneou plusieurs fois en 2001.– Puis-je vous demander votre numérode téléphone ?Dès l’appel, ce numéro s’affiche sur le poste duconseiller. Mais certains clients téléphonentdepuis le mobile d’un ami. Mieux vaut vérifier !– Il s’agit du 06 60...– Mme Paul, c’est cela ? Je vois que vousêtes une cliente fidèle.Les clients apprécient de se sentir reconnus.Le secret du conseiller : une fiche informatiqueretraçant l’historique du contrat, associéeau numéro de téléphone. Elle sera bientôtaccessible aux vendeurs des boutiques etclubs <strong>Bouygues</strong> Telecom.– Je suis chez vous depuis deux ans etje viens d’offrir un mini-forfait à ma fillepour qu’elle m’appelle quand elle sortde l’école. J’ai entendu parler d’uneformule “entre-nous”, qui permet depayer moins cher sur certains numéros.Y a-t-elle accès ?Trois grandes familles d’appels au 614 : facturation/paiement,utilisation du mobile et viedu contrat (changement de forfait, nouveauxservices, etc.). Le ton peut aller de la demanded’information à la réclamation. Situation queles conseillers savent gérer. Règles d’or : laisserle client s’exprimer, écouter puis reformulerpour être sûr d’avoir compris.– Vous voudriez que votre fille bénéficied’un tarif préférentiel quand elle vousappelle ? Dans ce cas, je vous suggèrele service Passion : cinq heures decommunication vers un seul numéro,pour 6,1 € par mois. Il est compatibleavec le mini-forfait. C’est peut-être ceque vous cherchez ?Les conseillers doivent connaître aussi bienles forfaits que les téléphones ou les servicesdisponibles, pour pouvoir traiter seuls90 % des demandes qui leur parviennent :pas question de multiplier les interlocuteurs.Cette polyvalence exige une formationrégulière, à raison de deux demi-journéespar mois. Un intranet spécial réservéaux conseillers les informe des dernièresoffres disponibles. En cas de difficulté pendantun appel, plusieurs services techniquessont à leur disposition pour desquestions complexes ou particulières (wap,service après-vente, suivi de commande). Cen’est qu’en dernier recours que le client esttransféré à un conseiller spécialisé.– Bonne idée. Comment dois-je m’yprendre ?– Je m’en charge, le service seradisponible dans les 48 h. Votre fillerecevra un télémessage de confirmation.– Merci beaucoup. Au revoir !– Au revoir.Après avoir raccroché, le conseiller note lanature de l’appel et la solution apportéedans la fiche informatique du client. Enattendant l’appel suivant. Un conseiller entraite 80 par jour en moyenne. Quand il nerépond pas au courrier écrit ou aux mailsreçus sur le site bouyguestelecom.fr.BOUYGUES 2002 41


BOUYGUES TELECOM / Relation clienti Depuis fin 2001, le site permet à ceux quiveulent renouveler leur appareil de choisir etcommander en ligne, en fonction du nombre depoints fidélité accumulés. Un service désormaisindispensable.350millions d’appelssur ses serveursvocaux(dont plus de 90 % pourconsulter sa consommation)12,5millions d’appelsvers ses conseillersde clientèle3,5millions de visitesdans ses boutiqueset ses clubs1,2million de connexionssur bouyguestelecom.fr(3 millions attendus en 2002)1million deconnexions au Wap40 % desclients ontaccès àInternet : leniveau le plusélevé des troisopérateursfrançais.Vous avez dit...disponible ?En 2001, <strong>Bouygues</strong> Telecom a reçu :150 000courriers100 000connexions sur MinitelAu coin de la ruePour ceux qui préfèrent essayer avant de choisir,direction la boutique. Créés en 1998 comme desimples lieux de vente spécialisés, boutiques etclubs se transforment en espaces de service :aujourd’hui, un visiteur sur deux est déjà un client.Le point fidélité est une monnaie acceptée. Desordinateurs connectés à bouyguestelecom.fr sontà la disposition du public. “Dans quelques mois,le vendeur derrière son comptoir pourra accéderà la fiche du client depuis son ordinateur et leconseiller en fonction de son profil”, prévoitFrédéric Ruciak, directeur du Réseau des boutiqueset clubs <strong>Bouygues</strong> Telecom. De 440 pointsde vente aujourd’hui (160 boutiques et 280 clubs),le réseau passera à 600 en 2003 (200 boutiques et400 clubs), réunis sous une enseigne commune etun habillage neuf. Le service après-vente, actuellementconfié à des prestataires extérieurs, lesrejoindra d’ici la fin de l’année.Serveurs Internet branchés, conseillers le casquesur l’oreille, boutiques au coin de la rue : tout estprêt pour accueillir le client. “À nous d’aller à sarencontre, affirme Richard Viel, directeur Marketinggrand public. Plutôt que de gérer passivementses réclamations, prenons l’initiative d’accompagnerses choix.” En le contactant pour savoir s’ilest satisfait (2 millions d’appels en 2001). En luiproposant régulièrement des offres, des servicesou des modèles de téléphones correspondant àson mode de vie et sa consommation. La demandede conseil augmente à mesure que les offres semultiplient : <strong>Bouygues</strong> Telecom propose aujourd’hui14 forfaits contre 6 à l’origine.Envie de resterLes courriers de promotion sont ciblés. Inutile deproposer le forfait Pro 10 h au novice qui s’essayeau mini-forfait. Petits et gros consommateursne reçoivent pas le même magazine. Dansquelques mois, l’internaute sera contacté parmail et le nomade par SMS ou par téléphone.Mme Paul, habituée de sa boutique, recevra seslettres signées de son conseiller, l’invitant à luirendre visite pour une démonstration. “L’essentielest de donner au client l’envie de rester chez<strong>Bouygues</strong> Telecom”, résume Richard Viel. S’il estheureux, s’il se sent compris et considéré, ildeviendra le meilleur ambassadeur de l’entrepriseauprès de ses proches.42BOUYGUES 2002


L’offre EntreprisesPros<strong>Bouygues</strong> Telecom, exclusivementtournée vers legrand public ? Pas si sûr.Ligne de marché à partentière, <strong>Bouygues</strong> TelecomEntreprises grandit.Sagement, sûrement.Portrait d’une discrètequi gagne... à être connue.Accèsau systèmed’informationde toutel’entreprise parl’Intranet mobile.BOUYGUES 2002 43


BOUYGUES TELECOM / L’offre Entreprisesi10 forfaits etplus de 30 servicespour s’adapterà la taille de chaqueentreprise.Plus que la voix,la transmissionde données intéresseaujourd’hui lesprofessionnels.Ils étaient sobres, en noir et blanc. Alorsque la Diva flamboyait sur les écrans detélévision, les personnages symbolisantla communication de <strong>Bouygues</strong> TelecomEntreprises se montraient réservés. C’étaiten 1998 : le nouvel acteur faisait avant toutles yeux doux au grand public. Aujourd’hui,plus de 60 % des Français possèdent unmobile à titre personnel. Mais le taux d’équipementdes salariés n’atteint que 22 %.Perspectives de progression alléchantes...déjà mises à profit. Chaque année depuisson lancement, <strong>Bouygues</strong> TelecomEntreprises enregistre une croissance de25 %. En 2001, son chiffre d’affaires atteint156 M€. Ses atouts pour grandir encore ?Une offre complète, adaptable au cas parcas, une capacité d’innovation et un nomconnu dans le monde des entreprises.Cousu mainArtisans, PME/PMI, grandes sociétés, laFrance compte plus de trois millions d’entreprisessoit 24 millions de salariés. Auxquelss’ajoutent ceux des administrations. Autantde clients distincts qui veulent que l’on s’intéressepersonnellement à eux. <strong>Bouygues</strong>Telecom Entreprises joue la proximité ens’appuyant sur un réseau de 15 agencesrégionales et 200 conseillers de clientèle.Reconnaître les différences des clients, c’estaussi segmenter l’offre, faire du sur-mesure,“pour être présent de la même manièreauprès des petites comme des grandesentreprises”, précise Serge Goldstein-Desroches, Dg de la ligne de marchéEntreprises. Dix forfaits et plus de trente servicespermettent en se combinant derépondre à chacun précisément. Aux pluspetites entreprises (moins de 50 collaborateurs),<strong>Bouygues</strong> Telecom propose principalementdes forfaits individuels, similaires àceux du grand public, car leurs besoins sontsimples. Pour les PME (de 50 à 500 salariés),elle a conçu des solutions particulièrescomme le forfait Interne Illimité : pour 35 €par mois et par mobile, l’entreprise bénéficied’un réseau interne avec des numéros abrégés,intégrant par surcroît, les lignes fixes140 pays en réseaudes collaborateurs. Avantage : toutes lescommunications au sein de ce réseau sontgratuites entre les téléphones mobiles etselon un volume déterminé entre les fixes etles mobiles. Enfin, pour les grandes entrepriseset les administrations, <strong>Bouygues</strong>Telecom propose une offre où le client nepaye que les minutes consommées. Unesolution souple sans contrainte de dépassementou de gestion. Si les besoins des entreprisesdiffèrent selon la taille et la nature del’activité, elles se rejoignent dans le soucid’une bonne gestion. Primordial pour uneentreprise, le contrôle des dépenses peutêtre effectué par un outil d’analyse de facturesproposé sur un site Internet.Sur le marché concurrentiel de la téléphoniemobile d’entreprise, <strong>Bouygues</strong> Telecom arancfort, Rome, Lisbonne, Madrid... A l’heure de l’Euro, comment les opérateurs de téléphonieFmobile peuvent-ils simplifier la vie de leurs clients que leur travail conduit à une itinérancecroissante ? Réponse : par une association d’opérateurs européens et américains. Elle renforcela position de <strong>Bouygues</strong> Telecom Entreprises, déjà numéro un français du roaming par le nombrede destination proposées (140 pays), grâce aux accords conclus avec plus de 270 opérateursétrangers (fin janvier 2002). L’objectif est de permettre aux clients de téléphoner de l’étrangercomme ils le feraient de leur pays et surtout de disposer des mêmes services partout en Europe.“Ces nouvelles facilités devraient contribuer à faire augmenter le chiffre d’affaires issu du roamingde près de 50 % en 2002”, annonce Jean-Philippe Aumercier, directeur du roaming et des affairesinternationales de <strong>Bouygues</strong> Telecom.44BOUYGUES 2002


trouvé sa place. Elle compte plus de 30 000clients et non des moindres : le ministère del’Intérieur, l’INSEE, La Poste, BNP-Paribas,Microsoft, Siemens...Boîte à outils mobileI-nno-ver : pas pour rien, pas pour le plaisir,mais pour apporter un plus aux clients. Chez<strong>Bouygues</strong> Telecom l’innovation se résumeaujourd’hui en trois lettres : MMM. La premièreoffre multimédia mobile du marché aété lancée par <strong>Bouygues</strong> Telecom Entreprisesen février 2002. “Plus encore que lavoix, c’est la transmission de données quiintéresse désormais les professionnels,affirme Serge Goldstein-Desroches. Pourgagner en réactivité, le collaborateur d’uneentreprise doit maintenir un contact permanentavec son système informatique.”Ces services baptisés Intranet Mobile marquentune rupture dans les méthodes de travaildes entreprises. Ils donnent accès à partird’un téléphone mobile, d’un assistantpersonnel ou d’un PC à la panoplie desoutils de travail (agenda, messagerie,annuaire...), qui se module selon le niveaud’équipement des sociétés. L’Offre universelleest proposée aux entreprises sansIntranet. Elle comprend la messagerie,l’agenda personnel ou de groupe, l’annuaired’entreprise... Les sociétés plus importantesmais dépourvues de messagerie électroniquepeuvent choisir l’application i-NotesLotus d’IBM, plus conviviale, plus puissanteet offrant des éléments de personnalisation(contacts, informations propres à l’entreprisequi complètent les services de base :messagerie, agenda, annuaire). Enfin, pourles plus grandes entreprises, l’IntranetMobile apporte les moyens techniques pourune mise en mobilité des applications etlogiciels maison, l’accès au système d’informationexistant de la société. Cerise sur legâteau, ces services fonctionnent en GPRS,norme dont le débit est 4 à 5 fois supérieurau GSM et qui permet de ne payer que levolume des données échangées quelle quesoit la durée de connexion.Cyber communicationAu-delà du multimédia mobile, <strong>Bouygues</strong>Telecom Entreprises propose des cyberoffrescomme le “machine to machine”(communication entre appareils). Unecarte Sim intégrée dans un appareil communiquepar SMS avec un système d’informationqui décode les messages permettantune gestion à distance des appareils.La société JCDecaux a déjà équipé 7 000 deses panneaux publicitaires déroulants. Lamoindre panne est détectée par un automatequi envoie un SMS à l’afficheur duLes servicesIntranet Mobile,fonctionnantselon la normeGPRS, ont étélancés début2002.secteur concerné, via un serveur central.Autre possibilité, la programmation descycles d’affichage en fonction des besoinsdes annonceurs. “Le marché pourraitreprésenter 4 % du chiffre d’affaires de<strong>Bouygues</strong> Telecom d’ici 5 ans”, prévoitSerge Goldstein-Desroches. Au-delà desproduits et des capacités marketing ettechniques, <strong>Bouygues</strong> Telecom Entreprisespeut compter sur un autre atout : son nom.Sur le marché des entreprises, “<strong>Bouygues</strong>”constitue un gage de confiance. ■BOUYGUES 2002 45


Technique et prestigeSon nom évoque des ouvrages prestigieux, qui ont marqué leur époque et le paysage dans lequel ils s’inscrivent.<strong>Bouygues</strong> Construction a forgé sa réputation en relevant des défis audacieux. Sur ces chantiersmajeurs, l’entreprise a prouvé qu’elle savait se fixer des délais et les respecter, avec un haut niveau de qualitéet des coûts maîtrisés grâce à sa faculté à mobiliser des hommes, les motiver puis les faire travaillerensemble, en équipe, derrière unchef clairement identifié. Au cœurde cette culture forte, qui a essaimédans le groupe <strong>Bouygues</strong>, le souci constant d’apporter une valeur ajoutée au client. En proposant des solutionset des méthodes innovantes, directement utiles, fondées sur le bon sens. Chaque chantier offre uneoccasion de progresser, sur les plans technique et humain. Pour rester l’entrepreneur de référence.L’entrepreneur46BOUYGUES 2002


REFERENCESTADE DE FRANCEdeUn symbole de polyvalence :conception, montage financier,construction, exploitation pour27 ans, dans le cadre de la plusimportante concession au monded’un ouvrage sportif (33%). 1997REGARDS DE BÂTISSEURSBOUYGUES 2002 47


BOUYGUES <strong>CONSTRUCTION</strong> / Technique et prestigeARCHE DE LA DÉFENSEChantier présidentiel très médiatisé.Cet énorme cube, aux côtés instables enphase provisoire, s’appuie sur douzepiles supportant 300 000 tonnes. 198948 BOUYGUES 2002


CONVENTION CENTREDE HONG KONGIl doit être livré à temps pour accueillirla cérémonie de rétrocession de l’enclaveà la Chine : l’information arrive encours de travaux. Pari tenu sur un chantiermulticulturel, le premier en partenariatavec une entreprise chinoise. 1997MUSÉE D’ORSAYPremière grande réhabilitation enFrance de bâtiments classés du 19 esiècle qui impose des études complexesen un temps record. <strong>Bouygues</strong> Constructionemporte le contrat sur le délai,30 mois, et tient l’engagement. 1986BOUYGUES 2002 49


BOUYGUES <strong>CONSTRUCTION</strong> / Technique et prestigeVIADUC DU BRASDE LA PLAINEIl surplombe un ravin de 110 mètres deprofondeur à La Réunion. Sa travée de280 mètres est la plus longue aumonde pour un ouvrage à tablier mixtebéton haute performance/acier. 2002.GIRASSOLEn installant ce champ pétrolier à– 1 350 m, au large de l’Angola,<strong>Bouygues</strong> Offshore devient un acteurmajeur de l’offshore profond. 2002TOUR FIATAlors la plus haute tour de La Défense. Lesbureaux d’études sont impliqués dès lespremières phases de la conception de cechantier qui inaugure l’industrialisationde la production dans le bâtiment. 197450 BOUYGUES 2002


FRONT DE MERDE BEYROUTH<strong>Bouygues</strong> Construction s’engage sur larésistance de l’ouvrage aux tempêtes.La variante proposée, comportant unvaste terre-plein immergé, divisepar deux le coût du projet initial. 2000DIGUE DE MONACODix caissons de béton hauts commedix étages à poser sur un fond vaseuxet pentu pour agrandir le port et briserla houle. Une collaboration entre<strong>Bouygues</strong> TP et <strong>Bouygues</strong> Offshore. 2002MÉTRO DE SYDNEYIl illustre la maîtrise acquise dans laconception et le pilotage des tunneliersà pression de boue. Le passage sous lespistes de l’aéroport de Sydney n’a provoquéque 3 mm de tassement ! 2000BOUYGUES 2002 51


BOUYGUES <strong>CONSTRUCTION</strong> / Technique et prestigeCŒUR DÉFENSELa plus vaste opération de bureaux d’Europe,sur un site exigu entouré d’immeubles,est livrée en 32 mois seulement. 200152BOUYGUES 2002


MOSQUÉE HASSAN IIÀ Casablanca. Notre Dame de Paris tiendraitdans la largeur de sa nef centrale.Les techniques de construction les plusmodernes sont associées au raffinementde la décoration mauresque. Lastructure repose en partie sur des pilotisbattus par l’océan : “le règne de Dieusera fondé sur l’eau” dit le Coran. 1992AÉROGARE ROISSY 2Aéroports de Paris impose des critèresde qualité draconiens pour le béton.Un partenariat durable naît de cettepremière collaboration exigeante. 1980BOUYGUES 2002 53


BOUYGUES <strong>CONSTRUCTION</strong> / Technique et prestigePARC DES PRINCESPremier grand défi d’un constructeurjusque-là spécialisé dans le bâtiment, etdécouverte de la préfabrication à grandeéchelle et de l’informatique de chantier.Toute l’entreprise se mobilise pendanttrois ans. Malgré la complexité de l’ouvrage,le délai est respecté. Une entréeremarquée sur le marché des TP. 1972UNIVERSITÉ DE RIYADChantier colossal. Un défi d’un millionde m 2 à bâtir en 40 mois, en plein désertd’Arabie. Un logiciel maison pour la gestiondu planning orchestre le travail de14 000 collaborateurs en pointe. 198454BOUYGUES 2002


PONT DE L’ÎLE DE RÉIl est livré avec 8 mois d’avance, ce quipermet au client, le Conseil général deCharente-Maritime, de gagner une saisond’été. Des techniques offshore sont misesen œuvre pour les fondations, dans unemer où la houle peut atteindre 3 m. 1988Parc des Princes (1972), palais desCongrès de Paris (1973), stade olympiquede Téhéran en Iran (1974), tour Fiatde La Défense (1974), centrale nucléairedu Bugey dans l’Ain (1979), Roissy 2(1980), Inset de Yamoussoukro en Côted’Ivoire(1982), pont de Bubiyan auKoweit (1983), université de Riyad enArabie Saoudite (1984), centralenucléaire de Saint-Alban en Isère (1985),quartier des Halles à Paris (1986), muséed’Orsay à Paris (1986), terminal méthanierde Pyeong Taek en Corée du Sud(1987), Challenger, siège du groupe(1988), pont de l’île de Ré (1988), archede La Défense (1989), viaduc de Sylansdans l’Ain (1989), Ensa de Yamoussokroen Côte-d’Ivoire (1989), ligne ferroviaireJijel-Ramdane Djamel en Algérie (1990),tours Pacific Place à Hong Kong (1991),barrage de la Baie James au Canada(1992), aile Richelieu du Louvre à Paris(1992), mosquée Hassan II à Casablanca(1992), ville nouvelle de Muang ThongThani en Thaïlande (1992), tunnel sous laManche (1994), stade national de HongKong (1994), stade Charléty à Paris(1994), barge Nkossa au Congo (1994),complexe Marina Pontiac à Singapour(1995), mosquée Gueok Tepe au Turkménistan(1995), bibliothèque nationalede France à Paris (1995), pont de Normandie(1995), palais présidentiel duKazakhstan (1995), stade de France(1997), Convention Centre de Hong Kong(1997), palais présidentiel du Turkménistan(1997), viaducs TGV d’Avignon(1999), transformation du palais desCongrès de Paris (1999), front de mer deBeyrouth au Liban (2000), métro deSydney (2000), Tours Cœur Défense(2001), viaduc du Bras de la Plaine àLa Réunion (2001), champ offshoreprofond de Girassol en Angola (2002),digue du port de Monaco (2002), tunnelde Groene Hart aux Pays-Bas (2004)DU PARC DES PRINCES AUTUNNEL DE GROENE HART:DES OUVRAGES MAJEURSBOUYGUES 2002 55


Port de Los AngelesColas achève l’un des plusgrands chantiers de travauxmaritimes aux Etats-Unis : le Pier 400, un mégaterminalde 196 hectaresQUAI SUR LEen point de mire dans leport de fret de Los Angeles.PACIF


QUEUne îleartificiellereliée à la villepar un étroitcorridor routieret ferroviaire.BOUYGUES 2002 57


COLAS / Port de Los AngelesLe port deLos Angeles, leplus grand desÉtats-Unis.Tout échangede documentpasse par uneplate-formeInternet.Los Angeles, première zone urbaine desÉtats-Unis et ville tentaculaire de plus de15 millions d’habitants. Á la hauteur de sadémesure, son port de fret –lui aussi n°1 du pays–s’agrandit. Sully-Miller, filiale californienne de Colasest chargée pour 89 M€ de la première phase d’aménagementde la plus grande plate-forme portuairede chargement et de stockage de conteneurs. Cegigantesque terre-plein de 196 hectares gagnés surla mer sera exploité pendant 25 ans par MaerskSealand, leader mondial du transport de fret maritime.“Notre plus grand projet en Amérique duNord !”, témoigne Louis Gabanna, vice-Président deColas Inc. Western Operations.Île à aménager“Près de 500 000 tonnes d’enrobés... De quoi couvrirune autoroute de 500 km sur 10 m de large et10 cm d’épaisseur !”, s’enthousiasme Alex Saplala,directeur Travaux en évoquant la quantité d’enrobésposés sur le terminal.Une partie des matériaux (230 000 m 3 d’agrégats) aété importée du Canada par la mer ! Un voyage de2 000 km depuis Vancouver et une dizaine d’allersretours.L’avantage est clair : le volume d’un navireéquivaut à celui de 300 camions. Une façon d’échapperaux encombrements légendaires de la capitalecalifornienne où les trajets ne sont pas formulés enkilomètres mais en temps de parcours. Compterplus d’une heure pour relier le terminal à la gravièrede Sully-Miller la plus proche. “Cette solution étaitla plus économique, mais aussi la plus pratique et lamoins polluante”, précise Alex Saplala. Le reste acependant été acheminé par la route, via l’étroit corridorreliant le terre-plein à la côte, au rythme dedeux cents trajets quotidiens. Les 455 000 tonnesMade in CalifornieCréée à Los Angeles en 1923, Sully-Miller (travauxroutiers) est devenue filiale de Colas en 1998.Implantée à Anaheim, au sud du comté de L.A, ellecompte 400 collaborateurs. Blue Diamond Materials(usine d’enrobés) et United Rocks Products (gravière)ont été acquises en avril 1998 et septembre 1999.Avec un chiffre d’affaires de 250 M€ en 2001, Sully-Miller produit annuellement 2,5 millions de tonnesd’enrobés et 3 millions de tonnes d’agrégats.Présent dans 23 États aux USA, Colas a réalisé 23 %de son chiffre d’affaires 2001 en Amérique du Nord.Deux autres grands chantiers ont marqué l’année :l’achèvement de la SR 26 à quatre voies enPennsylvanie et la construction d’une section de23 miles de l’Interstate 75 en Géorgie. Le marchéroutier reste soutenu aux États-Unis grâce auxcommandes publiques liées au programme pluriannuelde rénovation des infrastructures de transport (TEA 21).58BOUYGUES 2002


20 000 m 3de béton couléspour réaliserles zonesde roulementdes grues.L’équipe projet de Sully-MillerSeptmanagerspourencadrer300personneset coordonner19 soustraitants.KYLE PARKResponsabledu planningALEX SAPLALADirecteur travauxHERBERT LOZANOIngénieur projetGINA PICCIRILLOCoordinatriceKAZEM ELSHAFIEIngénieur projetFAYE ROBERTSComptableFRANK GRAYSuper Intendantd’enrobés ont été produites sur place par une usinemobile spécialement affrétée. Les quantités desautres matériaux à acheminer et à installer donnentla mesure du chantier : 1,3 million de tonnes de granulats,20 000 m 3 de béton, 600 km de conduitesélectriques et 11 km d’amenées d’eau...“We will do it”Lors de l’appel d’offres sur Internet, la proposition deSully-Miller a été la moins élevée face à celles desquatre autres candidats. “Lorsque j’ai reçu le coup defil m’annonçant qu’on avait gagné, il y a eu cinqminutes de pur bonheur. Une équipe aux anges et lahâte de commencer le chantier, se souvient BruceRieser, directeur de l’entreprise. Puis tous les doutesont ressurgi...” Le délai (14 mois) n’est-il pas tropcourt ? Le prix sera-t-il respecté ? N’a-t-on rien oubliédans la réponse à l’appel d’offres ? “Et là, vous regardezvotre équipe et vous vous dites : oui on a pensé àtout, on va y arriver.” Sully-Miller a choisi une organisationen projet faisant appel à une équipe de directionréduite : sept managers dirigent 75 collaborateurset les 225 membres des 19 entreprisessous-traitantes. “La complexité de ce projet tient à lagestion du temps, à la variété des tâches à coordonneret à l’intensité du rythme de la mise en œuvre”,précise Kyle Park, chargé du planning. Pour le client,une autre condition de la réussite était l’accès en iBOUYGUES 2002 59


56_60COLASLA2002. 26/04/02 18:59 Page 60COLAS / Port de Los Angeles500 000 tonnesd’enrobés, l’équivalentde la couveturede 500 km d’autoroute.Au bout duquai,les sternesout près du balletTdes engins niched’avril à août la CaliforniaLeast Tern. Hirondelle migratriceprotégée depuis que l’extension de lamégapole l’a chassée des plages, elle dispose d’un territoireréservé : une aire de 10 hectares à la pointe du Quai 400. Île dansl’île, sous contrôle des services de l’environnement, cette enclaven’est séparée de la zone des travaux que par un double grillage.Machines et oiseaux doivent pourtant cohabiter. Cette obligationest prise très au sérieux. Aux Etats-Unis la réglementation estdraconienne : la mort d’une hirondelle ou la destruction d’un nidest passible d’une amende hautement dissuasive de 100 000 €,voire d’une peine d’un an d’emprisonnement. “Durant la périodede reproduction, nous devions empêcher les sternes de faire leurnid dans la zone des travaux, commente Frank Gray,superintendant. Imaginez la contrainte pour un projet de cetteampleur.” Au final, le pragmatisme américain : mouiller tous lesjours le terrain afin de contraindre les sternes, en quête de chaleurpour nidifier, à rester sur leur seule parcelle. Autre mesurepréventive, la collecte systématique des déchets alimentaires. Lasaison s’est soldée par un “zéro incident pour les hirondelles” quiont pu reprendre leur vol vers le Mexique.i temps réel à toutes les informations du projet. Uneplate-forme Internet commune a été créée entre lesintervenants du chantier, maître d’œuvre, maîtred’ouvrage, entrepreneur, sous-traitants.Zéro papierSaisies dans le système à partir de leur point d’émission,les données sont aussitôt consultables : planning,état d’avancement, délais, quantités, mais aussiéléments de gestion comme la facturation ou les paiements.Le coût d’édition est nul, l’archivage automatique,la transparence totale. “Cette organisationinédite permet à chacun de réagir vite, témoigne AlexSaplala. C’est aussi un garde-fou contre toutes formesde réclamations.” Le décompte du mois de novembre(plus de 10 millions d’euros) a par exemple étéapprouvé par le maître d’ouvrage à peine 40 minutesaprès sa présentation et payé en six jours. Clarté administrative,rapidité d’exécution, réduction des désaccords,optimisation du cash-flow... mais aussi test pourColas. Plutôt concluant. En mars 2002, à quelquessemaines de sa livraison le chantier enregistrait uneavance d’un mois sur le planning. Cet avantage pourraitpermettre à Sully-Miller d’être en bonne positionpour le prochain appel d’offres (été 2002) concernantl’attribution de la seconde phase de travaux. ■60 BOUYGUES 2002


Développement internationalVOIESroumainesÀ la chute du rideau de fer, Colas a choisi laRoumanie comme première implantationdans le “Far-East” de l’Europe, aussi prometteurque risqué. Sa méthode : petits paset ancrage durable. 10 ans plus tard, Colasest la deuxième entreprise routière du pays.


COLAS / Développement internationalUne charrette à chevaux, sur unepetite route de campagne. Imaged’une Roumanie de carte postale,de plus en plus désuète. Dans un pays quiconnaît une croissance de 5 % par an, la charrettecroise toujours plus de Dacia, la marqueautomobile roumaine, filiale de Renault. Endix ans, le trafic a doublé, sur des routesvétustes et trop étroites. Dans la capitale, lestationnement est devenu le cauchemar dela municipalité. Lorsqu’il a transformé lecentre-ville de Bucarest, dans les années 80,Ceaucescu attendait 100 000 véhicules dansl’agglomération. Le parc automobile adépassé les 800 000 véhicules en 2000.À la nécessaire modernisation du réseau(5600 km de routes nationales à réhabiliteren dix ans) s’ajoute un vaste projet autoroutier: 1 300 km à créer d’ici dix ans. La tâchedépasse les capacités d’entreprises nationalesqui peinent à renouveler un matérielvétuste, faute de capitaux propres. L’Étatmise sur le savoir-faire de sociétés étrangèresattirées par le second marché d’Europecentrale après la Pologne : 22 millions d’habitants,un pays grand comme la moitié de laFrance. La francophilie d’élites souvent forméesdans l’Hexagone offre un atout auxentreprises tricolores.Fonds de commerceArrivé en pionnier dès 1991, Colas reste le seulroutier français à tenter l’installation durable.Les lourdeurs administratives, l’inflation galopanteet la fiabilité insuffisante de certainssous-traitants en ont découragé plus d’un.Pour réussir, mieux vaut commencerpetit et privilégier le fonds decommerce.Sur un marché nouveau, Colas sepositionne sur son métier de producteurindustriel de matériaux(émulsions, enrobés, granulats),le premier historiquement, quilui a donné son nom : COLdASphalt. Bruno Laffaire, responsable des activitésde Colas en Roumanie et dans les payslimitrophes du sud, explique : “Un expatrié etquelques locaux permettent de lancer uneusine d’émulsions, alors qu’il faut plusieursexpatriés et 150 compagnons, recrutés localement,pour mener un chantier de réhabilitationroutière.” La position de fournisseur permetd’observer le marché et de nouer lespremiers contacts. Rien n’interdit, en parallèle,de conduire quelques chantiers de proximité.La Sorocam, SOciété ROumaine deCArrières et Matériaux, créée en partenariatavec l’État, sert de tête de pont.Le rachat de Screg, en 1996, modifie ladonne et change la position de Colas enRoumanie. Arrivée en 1995, Screg a choisiune voie différente : les grands chantiers deréhabilitation de routes nationales surappels d’offres, avec financements internationaux.Une option ambitieuse, tant lesdélais, donc les coûts, sont difficiles à tenirdans cet environnement incertain.Pari tenuColas y voit une opportunité de diversifierses compétences dans le pays et décide derelever le défi, en s’appuyant sur sa connaissancedu terrain. Avec succès. Six ans après,Screg Roumanie, devenue l’agence ColasRoumanie, a réhabilité et élargi 212 km denationales (48 autres sont en cours) et s’estbâti une réputation de fiabilité : chantierslivrés dans les délais et sans aucune reprise.Des primes d’avances ont même été obtenuespour certains tronçons achevés avantla date prévue ! Un événement dans ce5 600 kmde routesnationalesà rénoverd’ici 10 ans.62 BOUYGUES 2002


pays où les plannings contractuels sontrarement respectés. Suite logique, un premiercontrat autoroutier est signé fin 2001 :42 km et 12 ouvrages d’art sur l’axe reliantBucarest à Constanta, premier port dupays, sur la mer Noire.Clés du succès ? Des chefs de chantier roumainsformés aux méthodes d’organisationmaison par Emmanuel Quesson, directeurde l’agence Colas Roumanie et présentdepuis l’origine. La plupart sont passés parla France, le temps d’un stage. L’équipe estrodée, l’effectif stable.De la route à la voie ferréeCôté co-traitants, Screg a tissé dès 1995 desrelations durables avec le n°3 national dusecteur, SCCF Iasi. Cette société privatisée,basée dans le nord du pays, réalise non seulementdes chantiers routiers mais égalementdu génie civil, des ouvrages d’art (dontceux du contrat autoroutier) et des travauxd’entretien ferroviaire. Une polyvalence intéressantedont ne disposent ni Sorocam niColas Roumanie. Quatre ballastières 1 , troispostes d’enrobage et six centrales à bétonfournissent à SCCF une assise industrielle.“Son équipe de management soudée etdynamique a su mener une privatisationdélicate et entretenir la motivation deséquipes”, ajoute Bruno Laffaire.Un mariage vient de couronner six ans detravail en commun. Fin décembre 2001,1/ Le ballast, constitué de cailloux de dureté moyenne, récupérésdans le fond des rivières, sert à réaliser les couches defondation d’une route. La couche de surface exige un matériaude meilleure qualité, produit dans les carrières.Colas a pris 51 % du capital de SCCF Iasi.L’opération a renforcé la trésorerie de l’entreprise,immédiatement consacrée à lamodernisation du matériel. Avec cette acquisition,qui double son activité en Roumanie,Colas devient le second routier du pays. Uneposition, une taille et des compétences quilui permettent de répondre seul à tous lesappels d’offres.Région par régionQuatrième mousquetaire, Ancorad complètel’équipe. Colas a racheté 66 % de cetteancienne société publique en septembre2000. À vocation régionale, elle réalise destravaux d’entretien routier dans la région deCraiova, dans l’ouest du pays. L’équivalentd’une agence française, par la taille et lanature de l’activité.Sorocam à Bucarest, Ancorad en Valachie,SCCF Iasi en Moldavie, le maillage du territoireest en bonne voie, au plus proche desclients publics locaux, comme en France. Laprochaine acquisition pourrait avoir lieu enTransylvanie, où Sorocam possède déjàdeux usines d’émulsions. Colas Roumanieet SCCF assurent la partie grands travaux,sur tout le territoire, avec une palette decompétences complète.Songeant déjà à reproduire le succès del’implantation roumaine dans d’autrespays des Balkans, Bruno Laffaire nouedes contacts en Slovénie, Serbie, Bulgarieet Grèce. Demain peut-être, la marquejaune tracera la route de la mer Noire à laGrande Bleue.■Bruno Laffaire,responsabledes activitésde Colasen Roumanie.Du local au nationalColas en Roumanie : 1 740 collaborateurs, dont 4 expatriés.1991SorocamSociété d’économiemixte créée par Colas.Production d’enrobés,émulsions, granulats.Entretien routier dansla région de Bucarest190 collaborateurs.1995Agence ColasRoumanie(ex-Screg Roumanie)Grands chantiers surappels d’offres, avecfinancementsinternationaux.100 collaborateurs2000AncoradEx-entreprise publique.Entretien routier dansla région de Craiova.250 collaborateurs.2001SCCF IasiEx-société publiquerachetée en 1995par ses salariés.Production d’enrobés,émulsions et graviers.Travaux routiers, géniecivil, ouvrages d’art etentretien ferroviaire enMoldavie.1 200 collaborateursNationale réhabilitéeEn cours de réhabilitationSection autoroutière à construire


Marché des tunnels<strong>Bouygues</strong> TPa introduit enAustralie latechnologiedu tunnelierà pression deboue pourla constructiondu métrode Sydney.À


CompétencesCREUSERL’instant dupercement(Boulevardpériphériquenordde Lyon).En Europe, le marché des tunnels est plusporteur que jamais. <strong>Bouygues</strong> TP place cetteactivité au cœur de sa stratégie. Et s’appuiesur un savoir-faire complet bâti en trente ans.BOUYGUES 2002 65


BOUYGUES <strong>CONSTRUCTION</strong> / Marché des tunnelsCapable de creuserdans tous les terrains,le tunnelier à pressionde confinement, spécialitéde <strong>Bouygues</strong> TP.Boulevardpériphériquenord de Lyon :des terrainsabrasifs qui ontobligé à defréquentsremplacementsdes outils decoupe.Bas, <strong>Bouygues</strong> TP enterre 7 km de ligne à grandevitesse pour protéger une zone de polders et... uneréserve ornithologique.Le viaduc se fait rare en Europe. La plupart desgrandes brèches franchies ou en voie de l’être,le nombre de projets majeurs diminue. “Lalimite d’innovation approche dans le domaine desponts en béton, prévoit Pierre Boiraud, Dga chez<strong>Bouygues</strong> TP 1 . Faute de progrès possibles, nos concurrentsfiniront pas savoir faire aussi bien que nous.”L’avenir ? Sous terre. Le souci de préserver le cadrede vie dynamise depuis quelques années le marchédes ouvrages souterrains en Europe. Le port allemandde Rostock a choisi un tunnel –réalisé enconcession par <strong>Bouygues</strong> TP– plutôt qu’un pont auxvoies d’accès trop encombrantes, pour la traverséeroutière du fleuve Warnow. En Suisse, dans le cadredu programme de ferroutage 2 transalpin, <strong>Bouygues</strong>TP et ses filiales locales Prader et Losinger Sion, participentau perçage du tunnel géant du Lötschberg(37 km). France et Italie préparent un projet similaire,entre Lyon et Turin. À Groene Hart, aux Pays-Précurseur dès les années 70Le Groupe est entré sur le marché des tunnels, dèsle début des années 70. À l’époque commençaientà apparaître de nouvelles méthodes pour creuserles réseaux d’assainissement de métropoles enplein essor. Aujourd’hui, avec une vingtaine dechantiers en cours de Paris à Hong Kong, un maximumhistorique, <strong>Bouygues</strong> TP se place parmi lesleaders mondiaux.Clé de ce succès : la maîtrise de toutes les techniquesde creusement adaptées aux différentes géologiespossibles. Paradoxe, le travail est plus simple dans i1/ Dga Europe, Amérique du nord, Moyen-Orient.2/ Transport de camions par le rail.66BOUYGUES 2002


GROENE HART,LIGNE TGV AMSTERDAM-ROTTERDAMLe tunnelier-roiLe plus grand tunnelier dumonde –14,87 m au garrot–s’appelle Aurora. Il intègretoutes les innovationsdéveloppées par <strong>Bouygues</strong>TP en 25 ans de recherchedans ce domaine.Un seul tunnel–au lieu de deux–séparé par unecloison verticale :une solution<strong>Bouygues</strong> TPqui économisela réalisationde galeriesde connexion.Deux TGV pourront se croiser à300 km/h dans le tunnel de 7 kmconstruit sous la réserve ornithologiquedu Groene Hart (le Cœur vert),aux Pays-Bas, à travers un sable fingorgé d’eau. L’État néerlandais, quipréconisait deux tubes parallèles, aretenu la solution <strong>Bouygues</strong> TP : un seultunnel. Moins cher mais plus difficile.Guidage haute précision au laser,contrôle simultané de 2 000 paramètresde fonctionnement, évacuationautomatique des déblais...Le système Catsby, développé par<strong>Bouygues</strong> Construction, détecte lesmodifications du terrain pour prévenirles incidents liés à la géologie.Babel souterraineCe contrat représente 380 millionsd’euros et quatre ans de travail.Derrière l’exploit technologique,un défi humain. 250 personnes,de 22 nationalités, assurent lamaintenance et l’approvisionnementdu géant : en voussoirs (des élémentspréfabriqués en béton composantle tunnel), en bentonite (une boueimperméable injectée à l’avant poursoutenir le front de taille), en mortierde bourrage (il comble l’espace libreentre la paroi et les voussoirs)et en pièces de rechange. La moindredéfaillance immobiliserait la machine,prévue pour fonctionner 10 h par jour,7 jours sur 7 pendant 2 ans. Dans uneusine insonorisée installée sur place,le sable excavé est séparé de la boue,puis celle-ci est recyclée. Le chantieraffiche sa couleur : vert. Des canards ontadopté les mares qui entourent le puitsd’entrée et des lapins gambadentsur les parkings. Les riverains ne sontpas les seuls à apprécier.■120 m de long,3 100 tonnes.


TUNNEL SOUS-FLUVIALDE ROSTOCK - ALLEMAGNEAu fil de l’eau17 ans après sa première expérience de tunnelimmergé, sous la Marne, <strong>Bouygues</strong> TP actualiseses compétences sur un marché très porteur.Et complète son offre de travaux souterrains.ÀRostock, grand port du nord-estde l’Allemagne, <strong>Bouygues</strong> TP,concessionnaire, concepteur etconstructeur, installe un tunnelautoroutier de 800 m de long sousl’estuaire de la Warnow.Six caissons de béton, préfabriquésdepuis avril 2000 dans une darsesituée sur l’axe du projet, serontimmergés à partir de l’été 2002,au-dessus d’un chenal dragué aupréalable, puis reliés les uns auxautres en un conduit unique.Pour juxtaposer ces monstres de22 000 tonnes, longs de 120 m ethauts comme des immeubles dedeux étages, l’écart toléré estinférieur à 3 cm. Deux routescouvertes, construites sur les rives,permettront l’accès au tunnel.Longueur de l’ensemble : 4 km. Laville de Rostock a préféré le tunnelimmergé au forage, trop cher, et aupont, dont les accès auraient ététrop imposants, compte tenu dugabarit de navigation à cet endroit(52 m de hauteur libre). Ouverture àla circulation : septembre 2003. ■i les terrains durs, où un soutènement classiquesuffit à maintenir la voûte. Les méthodes varient :explosif, attaque ponctuelle (une fraise sur bras articulé)ou tunnelier (machine capable de creuser etd’évacuer les déblais simultanément). Habituées à laroche alpine, Prader et Losinger Sion, en Suisse,détiennent sur ces techniques une compétence mondialementreconnue, y compris en pente forte.La palme de la difficulté revient aux sols tendres, surtoutlorsqu’ils sont gorgés d’eau. “Creuser en terrainmeuble est une lutte de chaque instant contre un élémentnaturel redoutable, raconte Pierre Longchamp,spécialiste des tunneliers à la direction Technique de<strong>Bouygues</strong> TP. C’est un défi permanent.” Solution ? Lestunneliers à bouclier : une coque en acier soutient lesparois le temps de bâtir le tube en béton du tunnel.Des machines à usage unique, conçues en fonctionde la géologie traversée.En zone aquifère ou dans les terrains très instables,le front de taille est stabilisé par la mise sous pression,à l’avant d’un bouclier étanche, des matériauxexcavés, de boue ou d’air. Une dizaine d’entreprisesdans le monde maîtrisent cette technique baptiséetunnelier à pression de confinement, apparue auJapon dans les années 70. <strong>Bouygues</strong> TP en a fait soncheval de bataille. Elle représente la moitié de sonactivité travaux souterrains.Suite de défis“Nous avons suscité et accompagné le développementdu tunnelier à pression de confinement”, rappelleMichel Cote, Pdg de <strong>Bouygues</strong> TP. Chaque projetest l’occasion de relever un nombre limité dedéfis importants. Techniques bien sûr, mais aussihumains et organisationnels.Baptême du feu à Lille, en 1986 : 800 m dans lacraie, avec la deuxième machine à pression de bouede France. “Un devoir d’école aujourd’hui, mais àl’époque, ça nous paraissait formidable”, se souvientMichel Cote. Deux ans plus tard, Transmanche3 : 3 tubes de 20 km sous forte pressioni3/ partie française du tunnel, d’une longueur totale de 50 km.Apprendre à chaque chantier1986 1988 1990 1993MÉTRO DE LILLE1 er tunnelier à pression deboue en France, pour 800 mdans de la craie.TRANSMANCHETrois tubes de 20 km, avec destunneliers capables de travaillerouverts ou sous 10 bars depression, niveau alors jamaisatteint.TUNNEL TGV DE LA GALAURE (Drôme)1 re expérience de pré-soutènement pour<strong>Bouygues</strong> TP, sur 2 700 m. Une voûte de bétonsemi-circulaire est injectée dans le terrain avantl’excavation. L’opération se déroule par tronçonsde quelques mètres.TRAMWAYDE STRASBOURG<strong>Bouygues</strong> TP réussit sonpremier passage sousdes immeubles avec untunnelier à pression deboue. Première apparitionde Pyxis, système deguidage au laser conçupar <strong>Bouygues</strong> TP.


Les machines àattaque ponctuelleou l’explosif sontutilisés pour lesterrains durs. Unsavoir-faire maîtrisédepuis longtempspar <strong>Bouygues</strong> TP.A Hong Kong, le double tunnel routierde Cheung Ching creusé à l’explosifsur 1500 m. Livré en 1997.1994 1997 2000 2000 2001BOULEVARD PÉRIPHÉRIQUENORD DE LYONUn tunnelier à pression de terre d’undiamètre record (11 m), pour deuxtubes de 3,25 kilomètres dans unterrain très hétérogène. Cadence :plus de 8 m par jour en pointe.MÉTRO DE SYDNEY<strong>Bouygues</strong> TP réussit sonpremier passage sous despistes d’aéroport, avec untunnelier à pression deboue : 3 mm de tassementseulement.TUNNEL FERROVIAIREÀ HONG KONG<strong>Bouygues</strong> TP et Dragages HongKong mettent en œuvre, pour lapremière fois dans cette région, untunnelier à pression de terre capablede creuser la roche et le sol meuble.ROSTOCKVoir encadré p.68.GROENE HARTVoir encadré p.67.BOUYGUES 2002 69


Chantier dutunnel duBoulevardpériphériquenord deLyon.Les travauxannexes sontstratégiquespour lerespect desdélais.Métro de Sydney :un tube de 6 km livrépour les JO de 2000.Suisse : 2 tunnelsferroviairesà achever en 2005.i d’eau, avec une logistique compliquée par la distance.À Lyon, en 1994, un tunnelier d’un diamètrerecord (11 m) perce deux tubes de 3 km dans unegéologie très hétérogène. Une génération depatrons de chantier est formée sur ce projet de tousles défis. Derniers exploits en date : le passage sousdes pistes d’aéroport pour le métro de Sydney(Australie) en 2000, et la mise en service du tunneliergéant de Groene Hart, début 2001.130 chercheursDe chantier en chantier se crée une équipe de passionnés,qui capitalise l’expérience. Les hommesd’un projet ne se retrouvent jamais tous ensemblesur le suivant, mais partent séparément former denouveaux collaborateurs.La direction Technique de <strong>Bouygues</strong> TP, véritablebureau d’études interne de 130 personnes, assisteles équipes de terrain, synthétise l’information etparticipe à la conception de chaque tunnelier avecses fournisseurs. En apportant ses propres outils,comme le système de détection préventif d’éboulementsCatsby ou le guidage au laser Pyxis. Desinnovations synonymes d’avantage commercial. ÀSydney, les méthodes maison de calcul des tassementsont joué un rôle déterminant lors de la négociationdu contrat de métro.“La raison d’être de notre direction technique, l’unedes plus importantes parmi les grands constructeurs,est de proposer des variantes, ajoute PierreBoiraud. C’est là que réside notre avantage concurrentiel.”<strong>Bouygues</strong> TP n’hésite pas à jouer l’audace,en remplaçant par exemple les explosifs par un tunnelierà Hong Kong, où cette méthode de creusementétait peu utilisée, après de premières expériencesmalheureuses !Maîtres de la terreUn chantier souterrain se gagne aussi... à côté dutunnel. Intrafor, filiale de <strong>Bouygues</strong> TP spécialiséedans la confortation de sols et les fondationsspéciales, maîtrise la préparation du terrain, laconstruction des puits d’accès et des galeries intermédiaires.Clés du délai, donc du coût. À GroeneHart, Intrafor a réalisé à 25 m sous la nappe phréatiqueles soutènements du puits d’accès de 80 m delong où le tunnelier a commencé son voyage, bâti latranchée couverte adjacente de 120 m, puis traité lesol sur les 300 premiers mètres du parcours.Elle construit par ailleurs les parois moulées de troispuits d’accès intermédiaires de 30 m de diamètre.Des ouvrages qui finiront couverts par les prés,accessibles seulement par une entrée discrète.Parce qu’un ouvrage souterrain doit se fondre dansle paysage. Destin frustrant mais respectueux ducadre de vie.■70BOUYGUES 2002


MarchéHÔTELCaraïbesLe marché du tourisme à Cubaest en expansion très rapide,dans un contexte d’ouvertureéconomique relative. Une opportunitéque <strong>Bouygues</strong> Bâtiment,devenu le premier constructeurétranger sur l’île, a su saisir.BOUYGUES 2002 71


BOUYGUES <strong>CONSTRUCTION</strong> / MarchéLorsque Alain Marinetti pose le piedpour la première fois à Cuba en 1997,l’île reçoit 1,5 million de visiteurs paran. Directeur commercial chez <strong>Bouygues</strong>Bâtiment pour l’Amérique du nord et centrale,il sait que depuis la chute du Mur et lafin des échanges avec l’URSS, le tourisme estla priorité du gouvernement cubain et lemoteur de l’économie. Cette activité faitentrer des devises et crée des emplois touten consommant peu d’énergie. Tout nouvelhôtel est aussitôt rempli.Les autorités veulent accélérer la cadencedes réalisations hôtelières mais les constructeurslocaux ne sont pas en mesure de suivrece nouveau rythme. Connue en AmériqueLatine après plusieurs années de prospectioncommerciale, <strong>Bouygues</strong> Bâtiment apparaîtcomme étant la bonne entreprise, au bonmoment. “Nous avions identifié les particularitéscubaines, analyse Alain Marinetti. Unmarché étatisé, autarcique, autofinancé ; uneîle sous embargo américain, un manque demain d’œuvre qualifiée et la nécessité des’associer à une entreprise locale pourrépondre à un appel d’offres.” <strong>Bouygues</strong>Bâtiment crée d’emblée la différence. Auxministères de la Construction et des Arméesqui gèrent une grande partie du patrimoinefoncier de l’île, l’entreprise propose de réaliserplus rapidement des programmes dequalité supérieure, au même coût.Démarche inéditeLa solution, inédite sur ce marché, tient entrois points : travailler clés en main dans lecadre de contrat incluant le design, laconstruction, la décoration et l’aménagement(une première à Cuba où l’entrepreneur localse cantonne à un rôle de constructeur-monteur); utiliser des éléments préfabriquésindustriels et importés afin de réduire laconsommation de matériaux locaux traditionnelset ainsi les délais ; traiter en un seulcontrat un grand nombre de chambres pourbénéficier d’un effet d’échelle, conditionindispensable pour relever le défi. Moins dedeux ans après ses premiers contacts, <strong>Bouygues</strong>Bâtiment, en groupement (50/50) avecle constructeur local Uneca dépendant duministère de la Construction, est retenu parAlmest, société immobilière qui dépend desForces Armées, pour la construction clés enmain de deux hôtels de 600 et 400 chambresde haut standing à Varadero (95 M€), principalpôle touristique de l’île situé à l’Est de La Havane.Ce projet, premier pas de <strong>Bouygues</strong> Bâtimentà Cuba, revêtait un intérêt stratégique.Chantier piloteIl s’agit de construire de petits bâtiments dedeux niveaux, comprenant plusieurschambres. Des sortes de bungalows de stylecaraïbes et néo-colonial. Pour réussir lechantier pilote à grande échelle, <strong>Bouygues</strong>Bâtiment met en place une production enpropre tous corps d’état, sans faire appel àdes sous-traitants. En pointe, 2 000 ouvrierscubains sont mobilisés. Compte tenu desA Varadero,station balnéaireréputée à l’est deLa Havane,premiers hôtelslivrés endécembre 2001.72 BOUYGUES 2002


Un délai divisépar deuxdifficultés locales d’approvisionnement, lesmatériaux sont en partie importés d’Europe,du Canada et d’Amérique Latine (charpentes,carrelage, systèmes de climatisation...).Premier succès : la livraison en juillet etdécembre 2001. Les délais de constructionont été divisés par deux par rapport aurythme de réalisation habituel, avec unequalité reconnue.Nouveau contratTest de qualité grandeur nature : le cycloneMichelle, le plus violent qu’ait connu Cubadepuis 44 ans, avec des vents de 210 km/h.Les bâtiments ont parfaitement résisté. “Unévénement qui a conforté notre réputationvis-à-vis de l’Etat cubain”, souligne RichardDupuis, directeur géographique Amériquedu nord et centrale. Essai transformé fin2001 : Almest a confié un second contratmajeur (91,5 M€) à <strong>Bouygues</strong> Bâtiment,cette fois en association avec l’Unión deConstrucciones Militares, pour la réalisationdu plus grand centre touristique de l’île avec944 chambres et suites à Holguín, 800 km àl’Est de La Havane. Le ministère du Tourisme,qui prévoit 7 millions de visiteurs pour 2010, aannoncé en 2001 la construction de 5 000chambres par an d’ici dix ans, plus qu’aucours des dix dernières années. Un programmeque la crise du transport aérienaprès le 11 septembre ne semble pas remettreen cause. Malgré le décalage du lancementde nombreux chantiers fin 2001, le marchéreprend. Canadiens et Européens, principauxvisiteurs, reviennent. Des discussions sont encours pour la réalisation de deux hôtels àVaradero (1 000 chambres) et d’un nouveaupôle touristique de plusieurs milliers dechambres sur un îlot paradisiaque, le CayoSanta Maria, entre Varadero et Holguín.<strong>Bouygues</strong> Bâtiment a ouvert début 2002 unesuccursale commerciale à La Havane, quipourrait également servir de tête de pont à<strong>Bouygues</strong> Construction pour les développementsfuturs de l’île.■Deux projets en conception-constructionVaraderoPesqueroAchevéEn cours1 000 chambres 944 chambres93 M€ 92 M€22 mois de travaux 24 mois de travaux


MétiersSignalisation, plaquesde rue, trottoirs colorés ouréverbères, Colas et sesfiliales travaillent à rendrenos villes plus sûres,plus accueillantes.À LA


VILLE1 Peintures sans solvant, respectantl’environnement, pour la signalisationau sol.2 Pose et maintenance de voies ferréespour les tramways et les trains.3 Signalétique du Louvre, de Christie’s,des Galeries Lafayette...4 Pose et entretien de réseaux d’eaupotable, y compris les fontaines Wallaceà Paris.5 Jardins suspendus sur des toitsétanchés à l’asphalte.6 Enseignes pour Interflora, l’aéroport deRoissy, les métros de Lyon et Rennes,Renault ou les assureurs MMA et AGF…7 Gammes de mobilier urbain s’intégrantdans les quartiers modernes ouhistoriques.8 Réseaux de gaz : pose et entretien,du site de stockage aux portesdes immeubles.9 Installation de réverbères etd’illuminations urbaines.10 Fabrication de feux tricolores, aveccapteurs de trafic et équipementsvocaux ou sonores pour malvoyants.11 Bandes podotactiles pour aveugles.12 Plaques de rue en métal ou émail.13 Enrobés rugueux pour mieux freinerprès des écoles ou dans les virages.14 Sols amortissants pour aires de jeu.15 Revêtements spéciaux : du sol deparking au marbre reconstitué.16 Forages dirigés et micro-tunnelierspour éviter de défoncer la chaussée.17 Pavage classique ou revêtementsdécoratifs : asphaltes colorés, mélangerésine-gravillons imitant la pierre,enrobés gaufrés façon pavés.18 1 500 panneaux de signalisationfabriqués et installés chaque jouren France. Un quart du marché.19 Camion aspirateur de déblais pourdes zones de travaux propres.20 Terre battue, gazon synthétique, résine,béton, caoutchouc, quick : 30 000 courtsde tennis équipés en France.21 Pistes d’athlétisme en synthétique :du stade Charléty à l’équipement dequartier.22 Terrains de football en gazonsynthétique : aussi souple que de l’herbeet non abrasif.23 Eclairage de stades.24 Fabrication et pose de panneauxde signalisation fixe ou variablesur portiques.25 50 km de murs anti-bruit en France,en béton, bois, verre ou métal, certainssurmontés d’une haie végétale.26 Sécurité : 1 000 km de glissièresmétalliques installés chaque année.BOUYGUES 2002 75


Promoteur européenLeDÉCOUVREImplantéeen Alsacedepuis 1979,<strong>Bouygues</strong>Immobiliercompte vingtagences enFrance.76BOUYGUES 2002


<strong>Bouygues</strong>Immobilier estarrivée en 1999au Portugal,l’une de sesquatreimplantationseuropéennesavec l’Espagne,l’Allemagne et laPologne.RleLABOUREURetDans le rôle du découvreur : Béatrice Galland-Mortier, partie explorerune terra incognita : le Portugal. Dans celui du laboureur : FrancisMeppiel, directeur d’une des plus florissantes filiales de <strong>Bouygues</strong>Immobilier, à deux pas des sillons du vignoble d’Alsace. Soufflede l’aventure contre gestion de père de famille ? Pas si simple...BOUYGUES 2002 77


BOUYGUES IMMOBILIER / Promoteur européenLa Tour Magellan,immeuble debureaux au cœurdu site del’expositionUniverselle deLisbonne, servirade carte de visiteau Portugal.BéatriceGalland-Mortier rêvaitde prendre ladirection d’unepetite équipe àl’étranger. Uneréalité depuisseptembre1999.Béatrice Galland-Mortier, 30 ans, bilingue.A débarqué seule au Portugal un matin deseptembre 1999, un carnet d’adresses enpoche. Francis Meppiel, quadra, Alsacien commeses collaborateurs. Dirige <strong>Bouygues</strong> ImmobilierEst depuis 10 ans.Elle a quitté le siège de <strong>Bouygues</strong> Immobilier, aprèsdeux ans de formation maison. Il a grandi àMulhouse et ses camarades d’école sont aujourd’huinotaires, élus, architectes... Elle a réglé saboussole sur Lisbonne pour fonder une filialepérenne et rentable au Portugal. Son bureau ? Undeux-pièces en location, signalé par un autocollant<strong>Bouygues</strong> Immobilier sur la porte. Lui réalise 5 % decroissance par an et prépare l’ouverture d’uneimplantation à Dijon. Le siège strasbourgeoiscomme l’agence de Nancy, vitrines d’autopromotion,occupent des bureaux élégants en centre-ville.RéseauÀ son arrivée, Béatrice a poussé la porte d’un avocatconseil, indispensable poisson pilote du systèmejuridique local. Francis apprécie : “En France,chaque commune possède son propre droit del’urbanisme !” Puis elle a entrepris une tournée desagents immobiliers, architectes, responsables politiqueset propriétaires fonciers de Lisbonne, pour sefaire connaître et apprendre le terrain. “Un promoteurbâtit son réseau avec sa voiture et ses cartes devisite”, résume Béatrice.“Ensuite, il l’entretient”, ajoute Francis, qui a dûrenouer des contacts à la mairie de Strasbourg,après le changement d’équipe aux dernières élections.Leitmotiv : le promoteur, acteur social, participeau développement de sa ville.“Les filiales de <strong>Bouygues</strong> Immobilier travaillentdans la durée et recrutent en priorité des collaborateurslocaux, explique François Bertière, Pdg de<strong>Bouygues</strong> Immobilier. Y compris au plus hautniveau.” Les quatre collaborateurs de Béatrice sontPortugais. Son successeur le sera également.TerrainsDébut 2001, Béatrice a recruté un “foncier”. MarioMoreira, Lisboète natif de Porto, arpente son pays àl’affût de terrains à vendre, matière première du promoteur.Il a parcouru 50 000 km en un an. Chez<strong>Bouygues</strong> Immobilier Est, les fonciers préparentsurtout des projets de logement (80 % de l’activité).Cette recherche à risques impose de savoir distinguerjusqu’au bon côté d’une rue. Une parcelle malplacée ne se vendra pas : la moitié des futurs acheteurshabitent à moins de cinq kilomètres etconnaissent le quartier en experts.Pour la tour Magellan, première référence de<strong>Bouygues</strong> Imobiliària, sécurité maximum : un produitrépondant aux mêmes normes dans toutel’Europe -des bureaux-, un terrain sans risque, aucœur du site de l’Exposition Universelle, et un architecteconnu, Jean-Michel Wilmotte, qui a restauréen 1994 le musée du Chiado de Lisbonne. L’opérations’est vendue sur plan en septembre 2001, une


première au Portugal. Deux maquettes trônentdans les bureaux de l’agence, à deux pas du terrain.“Nous y pensons jour et nuit, reconnaît Béatrice.Pour cette première réalisation, nous n’avons pasdroit à l’échec.” Un découvreur doit prospecter lescôtes avant de s’engager dans la jungle.“L’audace est souvent du côté du laboureur, estimeFrancis. Grâce à notre image et notre capitalconfiance,nous pouvons partir en pionnier sur denouveaux marchés, comme les résidences étudiantes,ou de nouveaux territoires, par exempleDijon ou les villages du vignoble alsacien.” Au catalogue,tout ce que peut proposer un promoteur :bureaux, commerces, logements collectifs et individuels,voire des opérations mixtes complexes. ÀIllkirch-Graffenstaden dans la banlieue deStrasbourg, <strong>Bouygues</strong> Immobilier a réhabilité à lademande de la municipalité un site industriel, transforméen mini centre-ville avec poste, supérette,bureaux, maison de retraite, parc et logements.Polyvalence“<strong>Bouygues</strong> Imobiliària diversifiera sa gamme deproduits dès les prochaines opérations”, annonceBéatrice. Un centre commercial et la maîtrise d’ouvragedéléguée d’une réhabilitation de bureaux àLisbonne sont déjà en montage.“Chaque filiale doit pouvoir proposer aux investisseursinternationaux non seulement la même variétéd’offres, souligne François Bertière, mais la mêmequalité.” Les quatre implantations européennes,Madrid, Francfort, Lisbonne et Varsovie s’adressentaux mêmes clients que les filiales françaises. Et leurouvrent parfois des marchés. Le Crédit Suisse, partenaireparisien de <strong>Bouygues</strong> Immobilier, est entré auPortugal en achetant la tour Magellan. “La notoriétédu Groupe est un atout”, se réjouit Béatrice, dont lebureau s’orne de photos de Challenger et des plusprestigieuses réalisations de <strong>Bouygues</strong> Immobilier.“À nous de la conforter par notre rigueur.” MarioMoreira s’est résolu à voir certains terrains lui échapper.<strong>Bouygues</strong> Imobiliària ne s’engage pas sansgaranties. Pas question non plus de construire sanspermis, pratique fréquente sur ce marché.ProcédureÀ Lisbonne comme à Strasbourg, chaque projet faitl’objet de trois bilans prévisionnels présentés à ladirection générale de <strong>Bouygues</strong> Immobilier : lors del’achat du terrain, de la commercialisation et dulancement des travaux. Cette procédure, traduitepar une certification Iso 9001, a un coût. “En dessousde 20 logements, nous ne sommes pas compétitifs,indique Francis. Nous nous battons plussur la qualité que sur le prix.”Une réalité qui se vérifie à la livraison. Michel Hahn,chargé de traquer les moindres défauts sur leschantiers en cours d’achèvement, dit que “lediable est dans les détails”. Il est exceptionnelqu’un promoteur livre un logement sans lamoindre réserve du client. “Nous sommes fiers depouvoir dire que cette situation représente pournous 15 à 20 % des cas.”Un appel d’offres à monter ? Un terrain à négocier ?Le téléphone à portée de main, Béatrice sait qu’ellepeut faire appel au siège qui met ses compétences àsa disposition. Le lien n’est jamais rompu. PhilippeJossé, directeur général Europe, et Éric Pouillevet,directeur AGF 1 passent chacun 80 jours par an dansles quatre filiales sous leur responsabilité. “Noussommes des découvreurs équipés des meilleurssystèmes de navigation”, résume Béatrice.“Nous possédons des spécialistes sur place, maisl’apport du siège reste primordial, analyse Francis.Parce qu’elle n’a pas la tête dans le guidon, la directiongénérale apporte un regard objectif sur nosprojets.” Et François Bertière de résumer : “Filialeslocales, méthodes communes, validation centraledes décisions.”■1/ AGF : Administration, gestion, financesEntré chez<strong>Bouygues</strong> àMulhouse en1984, FrancisMeppiel connaîtl’Alsace commesa poche.Un atout pourmonter desprojetsaudacieux.<strong>Bouygues</strong> Immobilier Estréhabilite le centre-villed’Illkirch-Graffenstaden,commune proche deStrasbourg.BOUYGUES 200279


Grande-BretagneLa réserved’Arlington estun lieu prisépar quelque10 000 oiseauxsauvages(hérons, colverts,canardssiffleurs…),lors desmigrationsd’automne etde printemps.Grenouilleset tritons senourissent desnombreusesvariétésd’insectesaquatiques.


L’écologie, une nouvellemode pour lesentreprises ? Pas chezSaur. De l’autre côté duChannel, entre Londres etBrighton, sa filiale SEW aintégré dans sa stratégiede croissance la préservationde l’environnement.Un modèle de développementdurable conciliantobjectifs de productivitéet respect de la nature.BOUYGUES 2002 81


Une retenuede 3,5 millionsde m 3 d’eaualimentéepar la rivièreCuckmereLa forêt de 49 hectarescréée autour du bassina favorisé le retourd’espèces animalescomme la hulotte,le rossignol,le campagnol…Un ciel azur, 15° C affichés au thermomètre,une légère brise... “Le printemps, la périodeidéale pour ferrer la truite”, assurent Paul etAif qui pêchent depuis plus de dix ans à Arlington, auSud-Est de l’Angleterre. Comme eux, ils sont nombreuxchaque week-end à s’adonner à leur passionou à se promener en famille dans ce parc, espacenaturel et bassin d’eau douce exploité par SouthEast Water (SEW), filiale de distribution d’eau deSaur UK. Quel rapport entre le service des eaux et lagestion de parcs ? Une certaine idée de l’environnementet du développement durable, notion soutenuepar les Nations Unies qui encourage l’utilisationrationnelle des ressources naturelles. “L’eau, sourcede vie, est au cœur de notre métier, expliqueMargaret Devlin, directrice générale de SEW. Notrerôle est de la promouvoir et d’intégrer à nos pratiquesde management cet héritage naturel à légueraux générations futures.” Elle le dit et elle le prouve.À son actif, la création du parc naturel d’Arlington etla mise en place de campagnes de sensibilisation deses clients sur les thèmes de la raréfaction des ressourcesnaturelles et du respect de l’environnement.Management de l’environnement“Jardin de l’Angleterre”, le Sussex, où opère notammentSEW, est une région qui attire par la douceurde son climat et sa proximité avec Londres (100 km).Pour faire face à une démographie croissante et éviterle “stress hydrique” 1 , la filiale de Saur UK, propriétairedu réseau de distribution d’eau, multiplieses sources d’approvisionnement. Anticipant lesbesoins, elle fait construire en 1971 le réservoird’Arlington, une retenue d’une capacité de 3,5 millionsde m 3 alimentée par une rivière. Jusqu’à100 000 habitants peuvent être desservis par l’eautraitée sur place. Au-delà de la simple réserve d’eau,la vocation d’Arlington était de devenir dès l’origineun lieu de préservation et de mise en valeur de lafaune et de la flore 2 . “Une manière de montrer à nosclients que nous menions des actions fortes dans ledomaine de l’écologie”, souligne Emma Goddard,coordinatrice environnement de SEW. Autour dubassin, un bois vallonné de 49 hectares est créé detoutes pièces : 30 000 arbres indigènes (chênes,1/ Consommation d’eau supérieure aux ressources disponibles.2/ Selon la réglementation britannique, les réserves d’eau doivent êtregérées comme des réserves naturelles.82BOUYGUES 2002


Martins pêcheurs, oies du Canada,crèbes à crête fréquentent l’étang.Arlington,dans le Sussex,“jardin de l’Angleterre”.bouleaux, noisetiers, merisiers...)sont plantés, assurant ledéveloppement dela biodiversité et leretour d’espèces animalescomme les campagnols, les musaraignes, lesrossignols ou les papillons mouchetés des bois.Pour inciter les habitants à redécouvrir la nature etrépondre aux obligations légales d’investissementdans l’environnement, sinon aller au-delà, SEW s’associeavec plusieurs organismes publics et privés,comme l’agence anglaise de l’environnement ou leSussex Wildlife Trust 3 . La filiale recrute aussi uneexperte environnementale et aménage le site : sentierspédestres de découverte, réserve ornithologique,champs de fleurs sauvages, zone de pêche...Coût financier de l’opération : quasi nul, les dépensesde maintenance s’équilibrant avec les recettes provenantdes subventions et des droits de parking. Quiplus est, le travail de SEW est couronné de succès :Arlington, devenu un haut lieu touristique dans larégion, a reçu des autorités environnementales britanniquesen 2000 les labels de “réserve naturellelocale” et de “site d’intérêt scientifique”.Au-delà d’Arlington, South East Water s’engage auquotidien dans la protection de l’environnement,enjeu essentiel pour une entreprise qui produitchaque jour 400 millions de litres d’eau. “Certes nossources d’approvisionnement ne sont pas taries,mais nous sommes conscients que l’eau se raréfiesous les effets conjugués du changement climatique,3/ Société régionale pour la conservation de la faune et de la flore.de la hausse de la consommation et du développementdémographique, assure Margaret Devlin. Parceque nous voulons pouvoir consommer de l’eauaujourd’hui et dans le futur, il est important que nousadoptions une gestion appropriée des ressourcesnaturelles en incitant les clients à consommer l’eauavec parcimonie.”La pédagogie pour credoSouth East Water mène depuis plusieurs années descampagnes de sensibilisation : dépliants pédagogiques(Comment limiter la consommation d’eau àdomicile ? Avantages du compteur individuel...),information des clients par des conseillers de clientèleou via son site Internet, conférences dans desécoles... Prônant la transparence, elle organise desvisites de ses stations de traitement d’eau, rendpublics ses résultats en matière de limitation despertes d’eau et récapitule dans un rapport annuelenvironnemental l’ensemble de ses actions. Last butnot least, la société est en pointe dans d’autresdomaines comme le traitement de la pollution dessols ou la limitation de l’usage de papier en incitantses collaborateurs à correspondre électroniquement...Une politique et des actes couronnés en 2002par le “Business Commitment to the EnvironmentAward”, prix décerné par un jury d’entreprises britanniquespour la qualité de ses travaux à Arlington. ■CYBER SI VERTSouth East Water estla première société duRoyaume-Uni à s’être équipéede terminaux mobiles GPRS,norme dont le débit est4 à 5 fois supérieur au GSMet qui permet de ne payerque le volume des donnéeséchangées quelle que soit ladurée de connexion.Objectif : gagner en réactivitéet en productivité. L’exploitantpeut travailler depuis son siteou sa voiture, sans revenirà son bureau, générant un gainde temps, ainsi qu’unediminution des frais detransport et de pollutionatmosphérique (en moyenne,le nombre de kilomètresquotidiens a été divisé par dix).South East Water a égalementlancé en 2002 pour sesprincipaux clientsprofessionnels (entrepriseset collectivités) le paiementsécurisé des facturespar Internet. Triple avantage :une réduction des coûtsde facturation, d’expéditionet d’utilisation de papier.BOUYGUES 2002 83


InteractivitéTÉLÉNAUTESTF1 invente la télévision du futur. Simple et interactive,elle associe TPS au réseau téléphonique.Consulter son compte en banquependant la pub, s’offrir une soiréecinéma dans son salon, en choisissantle moment, ou faire du shopping à latélévision... Demain ? Aujourd’hui, sur TPS.Le bouquet satellite dont TF1 est actionnairenuméro 1 mise sur l’interactivité depuis sacréation. “Pour consommer des services enligne, l’Américain privilégie l’ordinateur etle Japonais le mobile, analyse Alain Staron,Dg de TPS Interactif. L’Européen, lui, préfèrela télévision.” Pionnier sur le continent,TPS a lancé 300 services événementielsou permanents en cinq ans, commeMétéo Express dès 1997, dont l’animationsatellite en temps réel reste une exclusivité,la banque à domicile en 1998, ou lamessagerie télévisée. Créé en mars 2001, leTV Mail permet d’envoyer un message versun mobile, un ordinateur ou le téléviseurd’un autre abonné.SimplicitéPrès de neuf clients de TPS sur dix utilisentces services, le meilleur score des opérateursde télévision numérique en France 1 . Lamajorité s’initie à l’interactivité avec sa télécommande.80 % des utilisateurs de CréditAgricole TV n’avaient jamais essayé un servicede banque à distance (téléphone,Minitel ou Internet).Sous le téléviseur, un décodeur branché à lafois sur la parabole et le réseau téléphonique.À la main, une télécommande facile àutiliser, avec cinq boutons réservés aux servicesinteractifs : quatre flèches, une toucheOK. Les données émises par l’abonné(achat, vote, ordre bancaire...) circulent surle réseau téléphonique. À l’écran, peu de1/ 87 % contre 79 % en moyenne pour l’ensemble desabonnés au satellite et au câble. Source Ipsos Media.texte, quelques choix. Sur Météo Express,trois clics suffisent pour savoir qu’il fera15 C° dimanche matin chez vous.Haut débitQue reste-t-il encore à inventer ? PourEmmanuel Florent, Pdg de TPS et directeurgénéral d’e-TF1, l’Internet haut débit, à l’horizon2003, permettra d’enrichir les servicesexistants en informations et en vidéos. Pluslargement, toutes les chaînes pourront intégrerdes éléments interactifs. Les équipesde TF1 et TPS sont déjà au travail. Nom decode du projet : Dream TV.La technologie ADSL 2 , au débit dix foissupérieur à l’Internet classique, simplifieral’équipement : plus besoin de parabole,tout passera par le fil du téléphone. Laconnexion, permanente, ne monopoliserapas la ligne. Internet, téléphone et télévisioninteractive pourront fonctionner simultanément,reliés au décodeur.LibertéLe service Multivision, qui diffuse aujourd’huides films à la séance selon des horairesdéfinis, se transformera en vidéoclub à domicile: plusieurs centaines de films, clips, dessinsanimés et jeux téléchargeables à touteheure du jour ou de la nuit. Le disque durintégré au décodeur enregistrera automatiquementou à la demande des heures de programmes.Le télénaute pourra regarder sonjournal télévisé en différé de quelquesminutes ou recevoir un appel téléphoniquependant une émission, puis reprendre cellecilà où il l’aura laissée. La Dream TV –en françaistélévision de rêve– en réalisera un : libérerle spectateur du temps.■2/ Asymetric Digital Subscriber Line84BOUYGUES 2002


Sur TPS, je peux :consulterle programme, par thèmeou par chaîne, lire lerésumé du film ou dudébut si j’étais en retardm’offrir une séance decinéma dans mon fauteuillirela fiche du film en coursconnaître le tempschez moi ou dans mastation de skim’informer sur lessujets qui m’intéressentgérer mon compte enbanque et suivre la Boursejouer aux coursesme détendreavec un jeu vidéoconsultermon thème astraltrouver une locationou déposer un CVenvoyerun mail ou un SMSacheter un DVD ou unesemaine de vacancesvoter pour un candidatde Star Academy oum’inscrire à Qui veutgagner des MillionsPlus de20 millionsde visitespar mois surles servciesinteractifsde TPS.BOUYGUES 2002


ÉvénementLe journaldu mondialde BrunoJonasRécitBruno Jonas, 35 ans, parisien,consultant, marié, père d’un garçon(Thomas, 10 ans) et passionnéde foot. Fan des Bleus, il s’attendritencore au souvenir de ce fameux12 juillet 1998. Il veut vivre pleinementla Coupe du monde de football2002. Extrait de son journal. 186BOUYGUES 2002


Le journal du mondial de Bruno JonasRésolutions pour cette XVII e Coupe du monde (CdM).D’abord, avoir confiance : ils vont gagner comme en1998, comme en 2000.Eviter : faux rendez-vous matinaux pour suivre les matchs en direct.Me ronger les sangs pour l’équipe de France.Faire : m’organiser pour suivre au mieux l’événement, malgré ledécalage horaire avec le Japon et la Corée du Sud : les directs sur TF1à enregistrer, les différés sur Eurosport et l’info des Bleus en continusur LCI. Assurer au boulot, même les lendemains de fête. Mettreau point avec Benoît, le patron de l’Eurosport Café CM2 , la soiréedu 15 juin, celle de la première 1/8 e de finale.Vendredi 31 mai : Ça commence enfinTension : 14 - 8. Cigarettes : 11. Temps consacré à la CdM : 3 h 15.13 h 00. Seul, chez moi. J’ai demandé à Nathalie etThomas que personne ne me dérange aujourd’hui.Concentration : le coup d’envoi de la première rencontredes Bleus va être donné dans une demi-heure. Des mois quej’attends ça. Se détendre, après tout “on est les champions”. Calé dans monfauteuil, la télé branchée sur TF1. 14 h 00. Ça y est ! Zidane signe le premierbut de la compétition. 15 h 15. Fin de la partie : délivrance. Je suis lessivé.Même pas la force de composer le 3615 TF1 CM ou le numéro audiotel CM pourrépondre à la question foot du jour. A peine les moyens de passer un coup defil à Benoît pour savoir s’il a pensé à commander tenues de sport CM et écharpespour le 15 juin. Mieux vaut prévenir...Samedi 1 er juin : Tout sur les BleusTension : 11 - 7. Cigarettes : 5. Temps consacré à la CdM : 6 h.08 h 30. Ugh. Réveil matinal sur l’air de “Tous ensemble” CM de l’Equipe deFrance que Thomas passe en boucle depuis une heure en alternance avec le“Alors, on remet ça” CM , rap des supporteurs et la compilation des tubes préférésdes joueurs CM . J’allume LCI, histoire de voir aux infos si les Français ontbien récupéré, puis zappe sur TF1 pour suivre en direct les matchs en cours.Thomas, futur coach selon lui, reste collé à l’écran de l’ordinateur, sur le jeude l’entraîneur de tf1.fr.- “Tu pourras passer au kiosque et me ramener mon magazine Coupe dumonde CM , celui avec le logo bleu-blanc-rouge de TF1 dessus ?”- “Et puis quoi encore ? Pas que ça à faire.”En 1998, la finaledu mondial a réuni20,6 millions detéléspectateurssur TF1. Un recordd’audiencehistorique battupour la finalede l’Euro 2000 :21,4 millions !1/ Toute ressemblance avec un personnage existant ou ayant existé ne serait que pure coïncidence.2/ CM : produit dérivé ou programme spécial Coupe du Monde made in TF1.1BOUYGUES 2002 87


TF1 / ÉvénementLe journal du mondial de Bruno Jonas- “Et on pourra jouer à Tir et But CM édition “Equipede France” après ?”- “Peut être...”. Il faut que je m’améliore. Ma dernièreexpérience à ce jeu s’étant soldée par troisdéfaites à zéro contre lui.Midi. Débriefing avec mes amis à l’Eurosport Cafésur le match de la veille. Pendant que les imagessont analysées par les consultants de la chaîne100 % sport, Sébastien se lance dans une théorie surles capacités de récupération physique des joueurseu égard aux diminutions différenciées des stockslipidiques durant les rencontres... Trop compliqué :m’en fume une. Je m’inquiète auprès de Benoît de l’orientationdes tables par rapport à l’écran géant. Je lui montremes dernières trouvailles pour l’animation de la soirée : leCD des Bleus CM et celui des supporteurs CM .Lundi 3 juin : C’est pas joué d’avanceTension : 11 - 5. Cigarettes : 2. Temps consacré à la CdM : 2 h.Pour la CdM, UneMusique a lancé 4 CDEquipe de France :“Alors on remet ça”,la chanson dessupporters, “Tousensemble” la musiquede l’Equipe de Franceinterprétée parJ. Halliday, “Enlève tonmaillot” pour lesenfants et unecompilation des tubespréférés des joueurs.07 h 30. Infos de LCI. Tout va bien, les Bleus trottinentà l’entraînement. 09 h 00. Au bureau, je me connecte sureurosport.fr pour suivre les scores du jour et “chater” surun forum consacré au foot. 11 h 30. Bon. Maintenant,je me concentre. 13 h 00. Le déjeuner avec Marc, Philippeet Isabelle sur les possibilités de la France d’aller en finale esthouleux. Seul contre tous, j’affronte leur défaitisme et leurssarcasmes. 18 h 00. A l’Eurosport Café je regarde un extrait dumatch de l’Italie, l’un des favoris de ce mondial. J’en profitepour recruter d’autres convives pour la soirée du 15. 19 h 00.Retour à la maison. Jeux TV CM . Révisons en famille nos connaissancesfootbalistiques : best of des matchs, quiz interactifs...Jeudi 6 juin : Zen attitudeTension : 12 - 6. Cigarettes : 0. Temps consacré à la CdM : 45 mn.07 h 30. Reportage sur LCI. Tout va toujours bien, les champions dumonde et d’Europe se relaxent avant leur match contre l’Uruguay.Rappeler à Benoît de commander des sushis et plusieurs plats dePulgogui pour le 15, histoire de se mettre à la mode du mondial.09 h 00. Mauvaise journée en perspective, sans CdM ou presque. Aumenu : la fusion prévue entre Fidis et Bettina, notre plus important client.J’enchaîne les réunions. 14 h 45. Bip, bip. Un SMS de tf1.fr CM sur monmobile : “Ils” ont gagné ! 19 h 00. Retour à la maison en passant par la caseEurosport Café. Calcule avec le barman les dimensions du comptoir dans la288BOUYGUES 2002


La Coupeen toute mobilitéGrâce à un accord de partenariat avec TF1, <strong>Bouygues</strong>Telecom propose des informations sur le football etdu 31 mai au 30 juin, les résultats de la Coupe dumonde. Sonneries personnalisées, interviews, jeux,commentaires, hymnes et autres imitations dejoueurs seront déclinés sur messagerie vocale, SMS,Multimedia mobile, Wap. Avec en vedette, Lizarazu.400 heures de télévision sur trois chaînes130 collaborateurs accrédités sur place (31 mai/30 juin 2002)L’offre de TF1Directs à 08 h 30, 11 h 30 et 13 h 3018 h 30/20 h 00 : émission spéciale CdM présentée parJean-Pierre Pernaut et Flavie Flament08 h 30 : Rediffusion dela meilleure rencontrede la veille11 h 30 : Rediffusion dumatch diffusé à 08 h 30 sur TF113 h 30 : Rediffusion du match diffusé à 11 h 30 sur TF1Diffusion de 8 des 16 matchs décisifs du 1 er tour en simultané avec TF120 h 30/23 h : Grande soirée Eurosport06 h 00 : Journal de la CdM11 h 00 : résumés des matchsJournée : dispositif “but par but” qui prévoit l’incrustationdans les programmes d’une fenêtre spécialeAcquisition de droits Exploitation Diversité de l’offreDroits TV exclusifsMatchsFlash InfosRediffusionsHighlightsL’Eurosport Café,1 er café franchisépar Eurosport(Paris, 8 e arr.)diffusera surécran géantles matchs.TFI estpartenaire del’équipede France defootball depuisplus de 10 ans.Elle a retransmistous ses matchsofficielset amicaux.Optimisationdu contenuCDMagazinesTélématiqueLivresK7JeuxFilmsOn-LineBOUYGUES 2002 89


TF1 / ÉvénementLe journal du mondial de Bruno Jonasperspective d’y installer un buffet géant. A la maison, Nathalie m’accueille parun “Barthez a encore été impérial. Pas grave, j’ai tout enregistré.” Evidemment,pas de cassette dans le magnéto. Heum. Je zappe sur Eurosport : au moins, jesuis sûr de retrouver les meilleurs moments, ils les passent tous les soirs.Mardi 11 juin : Ça monte en puissanceTension : 13 - 7. Cigarettes : 2. Temps consacré à la CdM : 45 mn.07 h 30. LCI passe les images de l’équipe du Danemark,notre dernier adversaire avant les 1/8 e . Bon, pendant quej’y suis, je regarde la première mi-temps. Prétexterai unepanne de voiture. 09 h 40. C’est la panique. Je suisen retard. Mais, tiens, tiens... Mon boss surfe sureurosport.fr à la recherche du résultat du match : lesFrançais se sont qualifiés pour la dernière phase. Jel’invite à prendre un expresso. Discutons ballonune heure. Passe dans la foulée un coup de fil auCafé pour savoir combien de personnes sont prévuesle 15. Benoît me demande d’arrêter de le persécuter.Samedi 15 juin : Jour JTension : 14 - 8. Cigarettes : 14. Temps consacré à la CdM : 7 h.Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. Déjeunons en famille devantLCI pour prendre le pouls de l’équipe de France à quelquesheures du choc France-Angleterre. Sur la Une, entre deux résumés,des interviews des épouses des joueurs CM à propos de leurplanning pendant cette CdM. 12 h 00. Je file à l’EurosportCafé. On est au moins cinquante à suivre ce match, sans toucherau buffet, par superstition. A la mi-temps, toujoursaucun but : ils sont coriaces ces Anglais. La partie reprend ;silence angoissé dans la salle au fur et à mesure de l’avancement...Dernière minute de jeu. “Trezegueeetttttt” s’époumoneThierry Roland. Un cri synonyme de but et repris enchœur par l’ensemble des clients du Café sur l’air de“Alors, on remet ça !” CM . C’est la folie ! La route des 1/4de finale est ouverte : à nous le Brésil puis la Coupe ! ...Pfffiii... Un coup de sifflet me fait sursauter. Je meréveille seul, dans mon salon, face à ma télé.Toute cette quinzaine, je l’ai rêvée. La CdMne fait que commencer... Vite, il faut quej’appelle Benoît de l’Eurosport Café ! ■TF1 a vendu1,4 million decassettes vidéode la précédenteédition de laCoupe du Monde.90 BOUYGUES 2002


La CHAÎNE du footballTF1 est le seul diffuseur au monde qui, sur sonmarché, dispose de la plus grande chaîne detélévision généraliste, de la première chaînethématique sportive, de la première chaîned’information et du premier site média avectf1.fr. L’ensemble des canaux sera utilisé pourque l’événement puisse être suivi par tous.Quels sont les termesde l’accord signé par TF1avec le groupe Kirch ?TF1 : Pour la Coupe du monde 2002,TF1 a acquis l’exclusivité totale desdroits télévisuels français, c’est-à-direl’ensemble des 64 matchs, tous lesrésumés et toutes les rediffusions,avec une exploitation à la fois sur TF1,LCI et Eurosport France. Concernantla Coupe du monde 2006, qui sejouera en Allemagne, TF1 a déjàacquis les droits de diffusion desvingt-quatre meilleurs matchs,dont les demi-finales et la finale.En outre, cet accord donne lapossibilité d’acquérir l’exclusivitédes mêmes droits que pour 2002,moyennant une nouvelle négociationqui devra intervenir avantle 31 décembre 2003. L’ensemblede ces dispositions représenteun contrat de 168 M€.Etait-ce indispensable ?TF1 est la chaîne de l’événementet depuis plus de dix ans la chaînedu football et de l’Equipe de France,dont elle a notamment retransmis lesfinales de la Coupe du Monde 1998 etde la Coupe d’Europe 2000. Elle nepouvait passer à côté du rendez-voussportif le plus universel et le plusmédiatisé au monde. La décision amûri des semaines, puis a été priseà l’issue d’une dizaine de jourspendant lesquels toutes les équipesde TF1 ont travaillé en commun.Comment rentabilisercet investissement ?Outre la vente d’espaces publicitaires(par exemple, 220 000 € le spotde 30 secondes pour la demi-finalesi l’équipe de France est en lice,100 000 € si elle ne l’est pas), lesrecettes proviendront du parrainagedes matchs (9,2 M€), des jeux(Audiotel, Minitel, Internet) et desdroits dérivés (musique, vidéos,mascotte, magazine, habillement...).Par ailleurs, l’investissementse répartit entre 2002 (61 M€)et 2006 (107 M€).De quelle manière TF1se mobilise-t-elle ?Un comité Coupe du monde 2002,regroupant TF1, Eurosport et LCI,a été constitué au lendemainde la signature de l’accordpour trouver comment donnerle maximum d’impact à cetévénement. Son approcheest simple : imaginer desprogrammations différenteset complémentaires pour les troischaînes, dont chacune des identitésdoit être respectée. e-TF1,TF1 Entreprises et Une Musiqueparticiperont aussi à l’événement.L’objectif est d’offrir un très grandspectacle fédérateur.


Spectacles musicaux14 ansde comédies musicales1988L’Homme de la Mancha1998-1999La fièvre des années 802001-2002Roméo et Juliette1 million de spectateurs5 millions de disques vendusJanvier 2002Y a-t-il un magiciendans la salle ?Comédie musicale etprestidigitationGeorgian Legend90 artistes chantent et dansentmille ans de légendes géorgiennes1994-1995Les Années TwistMolière du spectacle musical 19951995Cabaret1996Les Z’années ZazousFévrier 2002La Vie ParisienneOpérette d’Offenbach, mise enscène par Jérôme SavaryOctobre 2002AmaliaLa vie d’Amalia Rodriguez,reine du fado17 pays sesont portésacquéreursdu spectacleRoméoet Juliette.92BOUYGUES 2002


RÊVERc’est plus fort que tout !Alors que Roméo et Juliette triomphe depuis plus d’un an,Georgian Legend a rempli le Palais des Congrès. En 2002,Glem, producteur pour la scène et le petit écran, donne lapriorité aux spectacles musicaux, à la demande de TF1,son principal actionnaire. Comment se bâtit un succès ?Réponse de Gérard Louvin, Pdg et fondateur de Glem.Y a-t-il unmagiciendans lasalle ?BOUYGUES 2002 93


TF1 / Spectacles musicauxGérard Louvin,Pdg de Glem.Roméo et Juliette est-elle unepremière pour Glem ?Gérard Louvin. Non, c’est unecomédie musicale –du théâtre et de lamusique. Nous en avions déjà fait avecCabaret ou Les Années Twist. Les Anglosaxonsen produisent depuis longtemps.Avec Roméo et Juliette, nous avonstravaillé à l’américaine, avec de grosmoyens. Et modernisé décors etcostumes, au point que les Anglais,qui ont racheté le spectacle, veulentle monter de façon plus traditionnelle !Dix sept pays se sont déjà portésacquéreurs, dont le Japon, Taïwan,la Hongrie... Devant ce succès, Patrick LeLay m’a demandé de développer l’activitéde spectacles, notamment musicaux,chez Glem. Avec neuf titres à l’affiche,tous genres confondus, nous sommesaujourd’hui la plus grosse société decréation de Paris. J’insiste sur le motcréation : sur les 46 productions signéesGlem depuis l’origine, il n’y en a pas plusde 4 ou 5 que nous n’avons pas conçues.Existe-t-il une recette pourréussir un spectacle ?Pas vraiment. Pour que ça marche, il fautd’abord de bonnes chansons. Avoir unsujet ne suffit pas, n’importe qui peut avoirune idée de comédie musicale. QuandGérard Presgurvic, l’auteur-compositeurde Roméo et Juliette, est venu nousprésenter son projet, il n’avait quequelques mélodies qui nous ont emballés.Ensuite, nous avons choisi l’histoire aveclui. Composer des chansons, c’est un vraimétier. Un chanteur met un an et demià produire quinze titres. Si c’était facile,il mettrait un jour et demi !J’avais fait écouter une cassette avecles premiers titres à Patrick Le Lay. Quandil a vu le résultat sur scène, il m’a dit“ce que vous avez réussi à bâtiravec quelques refrains est incroyable !”À la base, il y a donc leschansons ?Elles permettent de remplir la salle dèsles premières représentations : ceux quiont acheté le disque retrouvent les airsqu’ils aiment. Mais pour faire durer lesuccès, il faut leur en donner à voir !Qu’ils ressortent en se disant “ah, oui, j’aivraiment passé un bon moment”. Après,le bouche à oreille fonctionne. Il n’y a pasde miracle, ça marche parce que c’est bien.Comment savoir qu’un spectacleest “bien” ?S’il y a une recette, une seule, c’est depenser comme le public. Ce n’est pas aussifacile qu’on le croit. Nous travaillons pourceux qui regardent la télévision le soir.Georgian Legenda triomphéaux États-Unis,avant de veniren France.94BOUYGUES 2002


Ils vont au spectacle, certains pourla première fois de leur vie, pour rêveret oublier leurs problèmes.Il faut donc les surprendre. Dès qu’ilss’asseyent ! Pour Roméo et Juliette,on attendrait un décor traditionnel avecun balcon, des costumes Renaissance.Le rideau s’ouvre sur six grandes cases,qui bougent pour se transformer en rue,en chapelle, en chambre... Le rideau sertà imaginer ce qu’il y a derrière. Si, quandil s’ouvre, c’est le contraire de ce quele public attendait, alors c’est gagné.Il y a d’autres façons de surprendre.Dans Georgian Legend, les instrumentstraditionnels –violons, accordéons...–sont accompagnés d’une rythmiqued’enfer. Y a-t-il un magicien dans la sallea un côté Monty Python, un peu décalé...Le premier mois des représentations,je suis tous les soirs dans la salle, àécouter les réactions. Quand quelqu’untousse, c’est mauvais signe. Si centpersonnes toussent chaque soir au mêmeendroit, je coupe le passage.Et quid de la promotion ?Un spectacle, c’est un événement.Là où certains consacrent trois joursà la promotion, nous en faisons huit. Notremarketing nous permet d’élargir la cible,pour faire venir plus de monde que lesautres. Avec Maurice Béjart, en 2001, nousavons monté une promotion inhabituellepour un ballet : grandes affiches dansle métro, spots radio. Résultat : 10 000spectateurs de plus que prévu. Surtoutdes jeunes. Le mime Marceau rassemble4 000 personnes en moyenne. Son retoursur scène, produit par Glem, devrait enattirer jusqu’à 9 000 : quand il s’affiche en4x3 dans une gare, ce n’est pas le mêmeimpact que sur une colonne Morris ! Maisattention, rien ne marche sans partenariattélé et radio. Les gens ne regarderontles affiches que s’ils ont entendu parlerde l’événement sur leur petit écran.À propos, comment conciliezvousproduction téléviséeet production pour la scène ?Le dénominateur commun, c’est lespectacle. La scène m’a beaucoupappris. J’applique les mêmes principes :captiver, faire rêver les téléspectateurscomme s’ils étaient au théâtre. ■Télé-spectaclesFondée en 1982 par Gérard Louvin,ancien directeur artistiquede Claude François, Glem 1 mènedès le départ une double activitéde production de spectacles etd’émissions télévisées. S’y ajouteen 1987 la maison de disquesBaxter, qui lance entre autresFlorent Pagny.La même année, TF1 devientle partenaire exclusif de Glem pourle petit écran. Une cinquantained’émissions naissent de cettecoopération, parmi lesquelles Ciel,Mon Mardi, Sacrée Soirée(265 éditions !) ou Sans AucunDoute. En 1995, TF1 acquiert 73 %du capital de la société.Côté scène, Glem produit aussibien le violoniste André Rieu,lancé en France en 1998, que deshumoristes, du théâtre, du cirqueou des comédies musicales.Devant le triomphe de Roméoet Juliette en 2001, Patrick Le Layet Gérard Louvin décident1/ Gérard Louvin Éditions MusicalesRoméo etJuliette :des tubesfredonnéspar desmillionsde fans.de développer laproductionde spectacles.Neuf affiches sontprévues pour2002.Au programme :quatre nouvellescomédies musicales,dont Georgian Legendet Y a-t-il un magiciendans la salle, maisaussi La Griffe, unepièce de théâtre avecMuriel Robin oule retour du mimeMarceau.Glem organisepar ailleurs latournée StarAcademy.BOUYGUES 2002 95


<strong>Bouygues</strong> TelecomTF1Saur<strong>Bouygues</strong> ConstructionArcs de Seine1, place Abel Gance92640 Boulogne-BillancourtTél. : (33) 1 39 26 75 00Fax : (33) 1 39 26 75 01www.bouyguestelecom.fr1, quai du Point du Jour92656 Boulogne-Billancourt CedexTél. : (33) 1 41 41 12 34Fax : (33) 1 41 41 28 40www.tf1.frChallenger1, av. Eugène Freyssinet78061 St-Quentin-Yvelines CedexTél. : (33) 1 30 60 22 60Fax : (33) 1 30 60 27 89www.saur.comChallenger1, av. Eugène Freyssinet78061 St-Quentin-Yvelines CedexTél. : (33) 1 30 60 33 00Fax : (33) 1 30 60 48 61www.bouygues-construction.comGROUPE BOUYGUESSiège central : Challenger - 1, avenue Eugène Freyssinet 78061 Saint-Quentin-Yvelines Cedex - Tél. : (33) 1 30 60 23 11<strong>Bouygues</strong> SA au capital de 343 751 379 euros. Siège social : 90, avenue des Champs Elysées - 75008 Paris - Tél. : (33) 1 44 20 64 00www.bouygues.com


<strong>Bouygues</strong> Offshore3, rue Stephenson78884 St-Quentin-Yvelines CedexTél. : (33) 1 30 60 88 88Fax : (33) 1 30 64 56 75www.bouygues-offshore.comColas7, place René Clair92653 Boulogne-Billancourt CedexTél. : (33) 1 47 61 75 00Fax : (33) 1 47 61 76 00www.colas.com<strong>Bouygues</strong> Immobilier150, route de la Reine92513 Boulogne-Billancourt CedexTél. : (33) 1 55 38 25 25Fax : (33) 1 47 12 96 45www.bouygues-immobilier.comRapport annuel <strong>Bouygues</strong> 2002. Conception/rédaction : <strong>Bouygues</strong>, Directeur de la communication interne : Ariel Dubois de Montreynaud - Directeur des Publications : Sylvie Bocognano- Adjoint : Isabelle Raoul - Rédaction : Cyril Ceccaldi, Frédéric Chéreau, Aurélie Machurat - Réalisation : - Coordination : Clotilde Rabuel - Direction artisitique : Hubert Blavier- Maquettistes : Aurélie Million, Véronique Rabourdin - Crédit photos : Photothèques du groupe <strong>Bouygues</strong>, Graphix (A. Da Silva, C. Dumont, V. Paul, L. Zylberman), Derek M. Allan,E. Caro, Y. Chanoit, JM. Cécile, C. Chevalin, P. Cornier, A. D., C. Demonfaucon, C. Dupont, A. Goustard, E. Joly, D. Koskas, P. Lesage, D. Maestracci, B. Mouillon, Photographic Workshop,Polynome, JC. Roca, CH. Rouffio, Studio Pons, JM. Sureau, C. Vallée, TPS Interactive, TF1, DR, Photononstop, Getty-images, Hoa Qui/Jacana, Albert Albert - Infographies : Art Presse -Chef de fabrication : Valérie Trembleau - Photogravure : Point - Impression : Kapp. Dépôt légal : 2 e trimestre 2002.


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