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L'IMPARTIAL / JEUDI 8 FÉVRIER 2007 2 - Arcinfo.ch

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RégionL’EXPRESS - L’IMPARTIAL / <strong>JEUDI</strong> 8 <strong>FÉVRIER</strong> <strong>2007</strong><br />

La découverte du virus H5N1<br />

agite l’Union européenne. A<br />

Neu<strong>ch</strong>âtel, les autorités<br />

vétérinaires et sanitaires<br />

restent vigilantes, sans<br />

s’alarmer. Depuis la fin de la<br />

<strong>ch</strong>asse aux oiseaux,<br />

l’é<strong>ch</strong>antillonnage d’analyses<br />

est un peu léger.<br />

ALEXANDRE BARDET<br />

La surveillance de la<br />

grippe aviaire est plus<br />

difficile que l’hiver dernier<br />

sur les rives du lac<br />

de Neu<strong>ch</strong>âtel. Avec la douceur<br />

inhabituelle pour la saison<br />

et l’abondance de nourriture,<br />

la population et les gardes-faune<br />

trouvent peu d’oiseaux<br />

d’eau morts à faire analyser,<br />

explique le vétérinaire<br />

cantonal Pierre-François Gobat.<br />

Le programme fédéral de<br />

surveillance prévoyait une<br />

analyse des palmipèdes <strong>ch</strong>assés<br />

sur les grands lacs. Entre<br />

novembre et janvier, plusieurs<br />

dizaines de canards ont été<br />

présentés au laboratoire vétérinaire<br />

neu<strong>ch</strong>âtelois. Seulement<br />

voilà, la <strong>ch</strong>asse s’est fermée<br />

début février. Si la grippe<br />

aviaire venait à se propager<br />

dans les pays voisins et que la<br />

mortalité naturelle restait faible,<br />

le vétérinaire cantonal<br />

n’exclut pas de recourir à des<br />

tirs pour avoir un é<strong>ch</strong>antillonnage<br />

suffisant de canards à<br />

analyser.<br />

On n’en est pas là, mais «la<br />

vigilance est maintenue». Car,<br />

l’an passé, les premiers cygnes<br />

et canards atteints du virus<br />

H5N1 ont été découverts en<br />

Suisse au début février.<br />

Pour prévenir le risque lié<br />

aux migrations des oiseaux<br />

d’eau, quelque 120 éleveurs<br />

neu<strong>ch</strong>âtelois, situés dans un<br />

rayon d’un kilomètre des rives<br />

des lacs de Neu<strong>ch</strong>âtel, de<br />

Bienne et de la Thielle, ont dû<br />

confiner leur volaille dès le<br />

15 octobre. Le Service vétérinaire<br />

a fait corriger une quin-<br />

(ARCHIVES RICHARD LEUENBERGER)<br />

GRIPPE AVIAIRE<br />

Les oiseaux morts à<br />

analyser se font rares<br />

«En cas de découverte d’un oiseau<br />

malade, nous pouvons monter en puissance<br />

en 24 heures», affirme Claude<br />

Gaberel, <strong>ch</strong>ef du Service de la sécurité<br />

civile et militaire et de l’état-major<br />

grippe aviaire neu<strong>ch</strong>âtelois. «Après l’intervention<br />

de la police, la protection civile<br />

prendrait le relais pour la surveillance<br />

des rives ou pour boucler une<br />

exploitation avicole tou<strong>ch</strong>ée.» L’instruction<br />

<strong>2007</strong> de la protection civile est<br />

axée sur la mise en place de barrages et<br />

la désinfection.<br />

Par ailleurs, l’état-major travaille à la<br />

UNIVERSITÉ<br />

La valse des fauteuils continue<br />

Conseiller personnel du recteur licencié lundi, Julien Spacio (ci-contre) a<br />

annoncé sa démission de l’Université de Neu<strong>ch</strong>âtel. Par ailleurs, le<br />

<strong>ch</strong>imiste Thomas Ward est le nouveau doyen de la faculté des sciences. Il<br />

est entré en fonction hier, lors de la journée d’information aux lycéens. /axb<br />

OISEAUX D’EAU Le Service vétérinaire n’exclut pas de devoir en faire tirer pour avoir suffisamment d’analyses.<br />

«Le confinement est une précaution<br />

utile, mais il ne faut pas céder à une<br />

psy<strong>ch</strong>ose»<br />

Des aviculteurs professionnels<br />

zaine de poulaillers – toit pas<br />

assez solide, mailles trop larges<br />

qui auraient laissé passer<br />

des moineaux – mais n’a pas<br />

dû prendre de sanctions. Deux<br />

aviculteurs professionnels se<br />

trouvent dans la zone à risque.<br />

Ils sont équipés d’un jardin<br />

d’hiver, accepté pour le confinement.<br />

«Ça ne me pose aucun<br />

problème, c’est aussi une<br />

garantie pour la clientèle», affirme<br />

Daniel S<strong>ch</strong>ertenleib, qui<br />

détient 5500 pondeuses à Marin-Epagnier.<br />

«De toute façon,<br />

les poules restent souvent de-<br />

Les homes et la protection civile se préparent<br />

prévention d’une pandémie. «Il n’y a<br />

pas lieu de s’alarmer, mais on craint<br />

toujours une transmission du virus entre<br />

hommes», justifie Rebecca Anderau,<br />

médecin cantonal adjoint. «Il s’agit de<br />

se préparer à la gestion d’une éventuelle<br />

catastrophe.»<br />

La Santé publique a demandé aux<br />

deux infirmières responsables de la prévention<br />

et du contrôle des infections<br />

dans les homes de donner une formation<br />

théorique à des référents régionaux:<br />

port de masque et de gants, isolement<br />

de patients, etc. Ces référents<br />

(RICHARD LEUENBERGER)<br />

dans en hiver, même si elles<br />

sont plus souvent sorties dans<br />

l’enclos couvert lors de ces semaines<br />

de douceur.»<br />

A Vaumarcus, l’exploitation<br />

avicole de la famille Berger se<br />

trouve pile à un kilomètre à<br />

vol d’oiseau du lac. Comme<br />

aucune forêt ne la sépare du<br />

lac, elle a accepté le confinement<br />

imposé par l’Etat. «C’est<br />

embêtant», commente Monique<br />

Berger, «mais c’est une<br />

précaution compréhensible.»<br />

Comme Daniel S<strong>ch</strong>ertenleib,<br />

elle met toutefois en garde<br />

contre une psy<strong>ch</strong>ose inutile.<br />

/AXB<br />

transmettent ensuite les directives aux<br />

homes. Le même type d’instruction est<br />

donné dans les hôpitaux.<br />

Ces préparatifs sont jugés un peu catastrophistes<br />

par certains soignants.<br />

«L’hiver dernier, nous étions sur les<br />

<strong>ch</strong>arbons ardents, de manière presque<br />

disproportionnée», rappelle Rebecca<br />

Anderau. «Entre-temps, les idées se sont<br />

éclaircies, des stratégies se sont développées<br />

pour éviter d’être pris de court. Ce<br />

n’est pas parce qu’on n’a plus parlé de<br />

grippe aviaire pendant quelques mois<br />

qu’il ne faut pas rester attentif.» /axb<br />

DÉBAT AU CLUB 44<br />

Tenter de sortir<br />

du s<strong>ch</strong>éma Haut-Bas<br />

D’abord l’info. Le Musée international<br />

d’horlogerie, à La<br />

Chaux-de-Fonds, devrait être<br />

cantonalisé. Avis émis mardi<br />

soir, «à titre personnel», par<br />

Jean Studer. Assis à côté du patron<br />

des Finances cantonales, le<br />

conseiller communal Laurent<br />

Kurth boit du petit-lait. Evidemment.<br />

Il vient de déplorer<br />

que La Chaux-de-Fonds n’ait<br />

pas les ressources pour faire<br />

rayonner ses musées. Et le conseiller<br />

d’Etat a lâ<strong>ch</strong>é tout de go<br />

que le pays de Neu<strong>ch</strong>âtel ne<br />

sait pas (encore?) valoriser son<br />

atout majeur: son aptitude à<br />

mesurer le temps.<br />

On est au Club 44. Une salle<br />

bien garnie, attentive et frémissante.<br />

Il y a de quoi. Le débat –<br />

mis sur pied par le Fonds d’animation<br />

des journalistes neu<strong>ch</strong>âtelois<br />

– porte sur la très fameuse<br />

opposition Haut-Bas.<br />

Opposition, vraiment? Pire,<br />

fracture? Professeur à l’Institut<br />

de re<strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>es économiques de<br />

l’Université, Claude Jeanrenaud<br />

s’interroge. Le fossé est-il<br />

dans les têtes? «Le moteur économique<br />

du canton, c’est le<br />

Haut», insiste-t-il.<br />

Ce débat-là a le don de mettre<br />

Jean-Philippe Kernen de<br />

mauvaise humeur. Pour le secrétaire<br />

de l’Association industrielle<br />

et patronale, les seuls qui<br />

savent parler de la fracture, ce<br />

sont Cu<strong>ch</strong>e et Barbezat. Parce<br />

qu’ils y mettent de l’humour...<br />

Ouais, semble dire Laurent<br />

Kurth. Lui n’a pas toujours le<br />

cœur à rire: «On ne peut pas<br />

partir du présupposé que cette<br />

région ne sera jamais attractive.»<br />

Sa solution? Passer de la<br />

logique de compétition à celle<br />

de coopération. Entre les villes.<br />

RECTEUR LICENCIÉ<br />

Les étudiants ont<br />

des avis partagés<br />

«Il paraît que c’est une bonne<br />

nouvelle», entendait-on ces<br />

jours à la faculté des sciences<br />

de l’Université de Neu<strong>ch</strong>âtel.<br />

«L’é<strong>ch</strong>o parmi les profs est bon.<br />

Ils se plaignaient tout au long<br />

de l’année de la politique financière<br />

et des décisions autoritaires<br />

du recteur. Il s’en foutait,<br />

des sciences», dit-on dans un<br />

coin. Un groupe d’étudiants en<br />

biologie (des Vaudois, Genevois<br />

et Valaisans) est clair:<br />

«J’espère qu’on pourra finir notre<br />

cursus ici à Neu<strong>ch</strong>âtel. On<br />

ne trouve pas l’équivalent<br />

ailleurs en Suisse.» A la cafétéria,<br />

on évoque le mail de remerciements<br />

adressé par le recteur<br />

à la communauté universitaire:<br />

«Il cite toutes les facultés,<br />

sauf celle des sciences».<br />

Une voix fait é<strong>ch</strong>o: «Ce n’est<br />

pas la première fois.» Dans ce<br />

même cercle, on remarque<br />

pourtant que le ratta<strong>ch</strong>ement<br />

de l’IMT à l’EPFL est frappé<br />

du bon sens. «Surtout s’il reste<br />

physiquement à Neu<strong>ch</strong>âtel, un<br />

certain temps du moins. Ensuite...<br />

c’est là qu’il faudra se<br />

battre», convient ce groupe<br />

d’étudiants. Plus loin, une<br />

jeune femme estime que le rec-<br />

MIH L’heure de la cantonalisation<br />

va-t-elle sonner?<br />

(ARCHIVES RICHARD LEUENBERGER)<br />

Entre villes et canton. Jean Studer<br />

opine du <strong>ch</strong>ef, énumère les<br />

projets de réformes du Conseil<br />

d’Etat: police, caisses de pensions,<br />

services informatiques.<br />

Claude Jeanrenaud évoque la<br />

piste d’un seul budget d’investissements<br />

pour les trois villes.<br />

Réponse de Laurent Kurth: «Je<br />

prends!» A une condition: «que<br />

les compétences de décision<br />

sont partagées.» A ce propos,<br />

tous sont d’accord: tout commence<br />

par une collaboration<br />

accrue entre les deux villes du<br />

Haut. Et la Haute Ecole Arc?<br />

Les deux politiques croient à<br />

son maintien au cœur du tissu<br />

industriel des Montagnes neu<strong>ch</strong>âteloises.<br />

«C’est un pari, qui<br />

comporte un risque», ose<br />

Claude Jeanrenaud. Jean-Philippe<br />

Kernen va encore plus<br />

loin. Au nom de la réalité.<br />

«Compte tenu des exigences de<br />

la loi, on va droit dans le mur.»<br />

Un courant froid traverse la<br />

salle. /sdx<br />

teur Strohmeier avait une<br />

bonne vision des <strong>ch</strong>oses.<br />

«Lundi, on a senti une ambiance<br />

fort joyeuse. A la limite<br />

de l’indécence», regrette un<br />

employé. A l’entendre, depuis<br />

l’engagement d’Alfred Strohmeier,<br />

l’université était moins<br />

pépère. «Il était ignoble avec les<br />

gens, mais perturbait ceux qui<br />

ne <strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>aient qu’à préserver<br />

leurs prérogatives ou leur<br />

train-train.» Ce qui n’empê<strong>ch</strong>e<br />

pas de juger «cavalière» la procédure<br />

de renvoi utilisée par le<br />

Conseil d’Etat.<br />

«Pino<strong>ch</strong>et n’aurait pas pris<br />

d’autres précautions pour virer<br />

quelqu’un», estime un autre<br />

membre de l’administration de<br />

l’université. Qui se demande ce<br />

qu’il reste de l’esprit républicain<br />

du Conseil d’Etat. Parmi<br />

les professeurs et enseignants<br />

rencontrés à Unimail, on insiste<br />

sur la constante volonté<br />

de la faculté des sciences de rester<br />

ouverte au dialogue. Surtout<br />

que, depuis lundi, «l’ambiance<br />

a <strong>ch</strong>angé. Nous sommes<br />

conscients que nous avons à<br />

nouveau un avenir. Avant,<br />

nous étions déresponsabilisés».<br />

/ste

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