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ARC_2008/08/22 Vendredi : LEXPRESS : 1 : Page 1 ... - Arcinfo.ch

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19 CinémaL’EXPRESS - L’IMPARTIAL / VENDREDI <strong>22</strong> AOÛT <strong>20<strong>08</strong></strong><br />

Bioexpress<br />

INVITATION À SORTIR<br />

● Bretonne Louise Bourgoin, Ariane Bourgoin pour l’état-civil, a vu le jour<br />

le 28 novembre 1981 à Vannes, en Bretagne<br />

● Artiste Cinq années aux Beaux-Arts à Rennes. En parallèle, Louise Bourgoin<br />

fait ses premiers pas dans le mannequinat<br />

● Miss météo Depuis 2006, elle anime la rubrique météo du «Grand journal»<br />

de Mi<strong>ch</strong>el Denisot, sur Canal +. Elle se <strong>ch</strong>oisit un pseudonyme, Louise,<br />

en référence à Louise Bourgeois qu’elle admire<br />

● Actrice Elle incarnera Bardot pour Johann Sfar, sur les écrans en 2009<br />

«LA FILLE DE MONACO»<br />

Miss météo face à Fabrice Lu<strong>ch</strong>ini<br />

«La fille de Monaco», c’est<br />

elle. Timide Bretonne<br />

montée à Paris il y a quatre<br />

ans, Louise Bourgoin n’était<br />

pas prédisposée à incarner<br />

une bombe sexuelle.<br />

Présentatrice de la météo sur<br />

Canal +, cette ancienne élève<br />

des Beaux-Arts a dû forcer sa<br />

nature. Rencontre.<br />

CHRISTIAN GEORGES<br />

Comment définiriez-vous les<br />

qualités d’Audrey, votre<br />

personnage dans «La fille de<br />

Monaco»?<br />

Elle est fran<strong>ch</strong>e et libre, plutôt<br />

sincère. Elle n’a pas de culpabilité<br />

judéo-<strong>ch</strong>rétienne visà-vis<br />

du sexe, ce qui n’est pas<br />

mon cas! J’ai l’impression<br />

qu’encore aujourd’hui les<br />

hommes ont plus de liberté.<br />

Leur sexualité est plus admise<br />

que celle des femmes. Mais<br />

derrière l’innocence d’Audrey,<br />

il y a de la perversion.<br />

Quelles consignes vous a<br />

donné Anne Fontaine pour<br />

jouer ce rôle? Y avait-il des<br />

modèles, des films de<br />

référence?<br />

Anne Fontaine aime beaucoup<br />

Brigitte Bardot à ses débuts,<br />

mais elle ne voulait pas<br />

que je revoie ses films. Elle tenait<br />

aussi à une proximité<br />

avec la prostituée que joue<br />

Mira Sorvino dans «Maudite<br />

Aphrodite» de Woody Allen.<br />

Audrey a un côté trouble. On<br />

ne sait pas s’il s’agit d’une arriviste<br />

ou si elle est toujours<br />

amoureuse du personnage<br />

joué par Ros<strong>ch</strong>dy Zem. A la<br />

fin, l’équation n’est pas résolue.<br />

Le fait de tourner les scènes<br />

dans le désordre – tous les<br />

intérieurs ont été faits à Paris<br />

«L’EMPREINTE DE L’ANGE»<br />

Duo de femmes<br />

Courte séance de rattrapage,<br />

en cet été un peu avare de sorties<br />

intéressantes. «L’empreinte<br />

de l’ange», deuxième film de<br />

Safy Nebbou («Le cou de la girafe»),<br />

mérite attention. Il bénéficie<br />

de l’apport de deux<br />

grandes actrices, Catherine<br />

Frot (Elsa) et Sandrine Bonnaire<br />

(Claire). Elles sont excellentes<br />

quand elles sont seules.<br />

Un curieux effet se produit<br />

quand elles s’affrontent,<br />

comme si un grain de sable se<br />

glissait dans le jeu de la seconde<br />

surtout. C’est peut-être<br />

une astuce de direction d’actrice,<br />

puisque Claire apparaît<br />

très différente après le second<br />

virage scénaristique (aux quatre<br />

cinquièmes du film) qui<br />

joue sur les réflexes du thriller.<br />

Mais une fin conformiste est<br />

heureusement évitée par une<br />

nouvelle astuce dans le com-<br />

– accentue l’indécision à son<br />

sujet.<br />

Audrey apporte une grande<br />

fraî<strong>ch</strong>eur au film, mais on sent<br />

que personne n’est réellement<br />

prêt à la prendre au sérieux, à<br />

se mettre à l’écoute de ses<br />

désirs à elle…<br />

Sans doute aussi parce<br />

qu’elle est d’une bêtise affligeante!<br />

Selon Anne Fontaine,<br />

la bêtise fait partie intégrante<br />

du sex-appeal de certaines<br />

femmes. Mon père, qui est<br />

prof de philo, me rappelait<br />

une pensée ultra misogyne de<br />

Nietzs<strong>ch</strong>e: selon lui, le fait<br />

d’avoir une femme très simple<br />

à la maison est une détente<br />

extraordinaire. Dans le<br />

film, Fabrice Lu<strong>ch</strong>ini semble<br />

être sensible à cela. Mais le<br />

fait de n’avoir pas de répondant<br />

intellectuel le ramollit<br />

aussi…<br />

On vous prête des<br />

interventions sur le scénario…<br />

En lisant le script, je me<br />

suis dit que le personnage devait<br />

être insupportable. J’ai<br />

voulu le sauver, lui donner<br />

une autre dimension. Nous<br />

n’avons pas modifié beaucoup<br />

de scènes, mais il fallait<br />

la rendre plus tou<strong>ch</strong>ante. Je<br />

tenais à ce qu’elle soit drôle,<br />

parfois malgré elle.<br />

Vous ne paraissez pas du tout<br />

intimidée par Fabrice Lu<strong>ch</strong>ini,<br />

qui a pourtant l’habitude<br />

d’inspirer le respect, voire la<br />

crainte, par son phrasé et son<br />

ironie…<br />

Anne Fontaine a voulu que<br />

Fabrice ne soit pas cantonné<br />

dans ses retran<strong>ch</strong>ements habituels.<br />

Ils sont très pro<strong>ch</strong>es<br />

tous les deux et Anne assure<br />

BONNAIRE Une mère menacée.<br />

portement des deux personnages<br />

féminins.<br />

Qui connaît l’histoire s’intéressera<br />

à la manière dont le réalisateur<br />

dévoile les raisons du<br />

comportement d’Elsa avant le<br />

premier virage du scénario. Celui<br />

qui n’en sait rien <strong>ch</strong>er<strong>ch</strong>era à<br />

deviner les causes du comportementd’ElsapuisdeClaire./fyl<br />

Neu<strong>ch</strong>âtel, Bio; 1h35<br />

(XENIX)<br />

RENCONTRE Audrey (Louise Bourgoin) va fortement perturber la libido de Bertrand, avocat (Fabrice Lu<strong>ch</strong>ini). (PATHÉ)<br />

qu’il a gagné en profondeur<br />

depuis dix ans. Elle a voulu<br />

exploiter cette fragilité nouvelle.<br />

Avec qui rêveriez-vous de<br />

tourner un jour?<br />

J’aime les films qui ont une<br />

signature visuelle très forte.<br />

Alors je pourrais citer David<br />

Lyn<strong>ch</strong>, Wong Kar-Wai ou Roman<br />

Polanski, tout en sa<strong>ch</strong>ant<br />

que ça ne se fera pas. Mais<br />

j’aime aussi beaucoup le cinéma<br />

de Philippe Garrel ou<br />

des frères Dardenne. /CHG<br />

Neu<strong>ch</strong>âtel, Studio; La Chaux-de-<br />

Fonds, Scala 1; 1h45<br />

«HALLAM FOE»<br />

Graine de voyeur<br />

A 17 ans, le pauvre Hallam<br />

Foe (Jamie Bell) ne se remet<br />

pasdelamortdesamère.Depuis<br />

sa disparition, il passe le<br />

plus clair de son temps à espionner<br />

ses pro<strong>ch</strong>es, dont sa<br />

marâtre qu’il a en détestation.<br />

Quittant le manoir familial<br />

perdu dans les landes pour rallier<br />

la grande ville d’Edimbourg,<br />

Hallam s’éprend d’une<br />

femme qui ressemble étrangement<br />

à sa mère. Mu par une<br />

pulsion voyeuriste irrésistible,<br />

le jeune homme s’aventurera<br />

très loin sur les <strong>ch</strong>emins tourmentés<br />

de la déviance. Adapté<br />

d’un roman de Peter Jinks, le<br />

quatrième long métrage du cinéaste<br />

écossais David Mackenzie<br />

fait beaucoup penser au fameux<br />

«Vertigo» (1955) d’Alfred<br />

Hit<strong>ch</strong>cock, certes en plus œdipien.<br />

Révélé par «Billy Elliot»<br />

(2000), Jamie Bell confère à son<br />

JAMIE BELL Un garçon d’une<br />

ambiguïté troublante. (PATHÉ)<br />

personnage une ambiguïté très<br />

troublante. En résulte une œuvre<br />

plutôt intéressante, que certains<br />

pourront juger un brin<br />

malsaine. Pour notre part, nous<br />

lui préférons le sombre «Young<br />

Adam» (2004), l’un de ses films<br />

précédents, autrement vénéneux!<br />

/vad<br />

La Chaux-de-Fonds, ABC; 1h35<br />

PATHE<br />

Chuter du Ro<strong>ch</strong>er sans faire de vagues<br />

Anne Fontaine confère à ses comédies de<br />

mœurs une cruauté bienvenue qui a fait parfois<br />

merveille («Nettoyage à sec» et surtout<br />

«Comment j’ai tué mon père»). Un brin sur la<br />

pente descendante depuis «Entre ses mains»<br />

(2005), elle s’en est allée faire une véritable cure<br />

de jouvence sur le Ro<strong>ch</strong>er <strong>ch</strong>er au prince<br />

Albert…<br />

Star brillantissime du barreau, maître Beauvois<br />

(Fabrice Lu<strong>ch</strong>ini) descend à Monaco pour<br />

défendre une veuve (Stéphane Audran) accusée<br />

d’avoir tué son amant d’origine russe acoquiné<br />

avec la mafia. Pour protéger le défenseur de sa<br />

mère, son fils lui flanque dans les pattes un<br />

agent de protection rappro<strong>ch</strong>é joué à merveille<br />

Anne Fontaine a confié le rôle<br />

masculin à Fabrice Lu<strong>ch</strong>ini<br />

«Je connais Fabrice Lu<strong>ch</strong>ini depuis longtemps. J’ai<br />

imaginé pour lui ce rôle de Don Juan qui ne consomme<br />

pas, ce prédateur qui ne finit pas les <strong>ch</strong>oses», dit Anne<br />

Fontaine, la réalisatrice de «La fille de Monaco». /<strong>ch</strong>g<br />

«LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE»<br />

Etapes décisives<br />

L’enterrement du <strong>ch</strong>ien de la<br />

famille. La crise de la cinquantaine.<br />

La perte de la virginité... Il<br />

est des moments plus marquants<br />

que d’autres dans le déroulement<br />

d’une vie. C’est à ces étapes, parfois<br />

rites de passage, que s’atta<strong>ch</strong>e<br />

le deuxième long métrage du cinéaste<br />

français Rémi Bezançon<br />

(«Ma vie en l’air»).<br />

Morcelé en cinq parties, «Le<br />

premier jour du reste de ta vie» se<br />

focalise sur <strong>ch</strong>acun de ses personnages<br />

– le père, la mère, la fille et<br />

les deux fils – tout en tissant une<br />

toile familiale tantôt souriante<br />

tantôt éclaboussée de vinaigre.<br />

Chez les Duval, il y a des envols<br />

douloureux et des retrouvailles<br />

émouvantes, on s’émancipe et on<br />

s’écor<strong>ch</strong>e au fil de petites scènes<br />

plutôt bien croquées. Dommage<br />

que la mise en scène cède parfois<br />

au flash-back un peu bateau ou à<br />

une visualisation appuyée (quand<br />

par Ros<strong>ch</strong>dy Zem. Non sans peine, maître<br />

Beauvois doit alors partager son intimité avec un<br />

garde du corps dont le physique séducteur<br />

l’impressionne. Un jour de pluie, l’avocat croise<br />

le <strong>ch</strong>emin de la sémillante Audrey Varela (Louise<br />

Bourgoin), une jolie présentatrice de la météo,<br />

qu’il se met à désirer comme un fou. Mais, au fil<br />

des jours, la demoiselle se fait toujours plus<br />

envahissante. Heureusement, le garde du corps<br />

veille… L’un des principaux attraits de ce film<br />

plus tragique qu’il n’en a l’air réside dans le rôle<br />

de composition de Lu<strong>ch</strong>ini qui, une fois n’est<br />

pas coutume, joue un personnage tout en<br />

rétention, dont le principal souci consiste à ne<br />

pas faire de vagues! /Vincent Adatte<br />

ZABOU Une mère inquiète.<br />

elle se donne à son copain, Fleur<br />

referme la porte sur la petite fille<br />

qu’elle était: nécessaire de le voir<br />

pour le comprendre?). Zabou<br />

Breitman, Jacques Gamblin, Déborah<br />

François, Marc-André<br />

Grondin et Pio Marmaï facilitent<br />

l’adhésion à cette <strong>ch</strong>ronique miatta<strong>ch</strong>ante<br />

mi-agaçante. /dbo<br />

Neu<strong>ch</strong>âtel, Apollo 1; 1h53<br />

(FRENETIC)

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