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Fiche métier - MIP de Louhans

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Suite du témoignage <strong>de</strong> Sasha...Montage <strong>de</strong> projetsPour satisfaire ses clients et améliorer les compétences <strong>de</strong> ses salariés, Sasha a mis en place une formation en entretien <strong>de</strong>s espaces verts.« C’était la première fois, et les salariés ont été ravis. Cette expérience va se renouveler, puisque nous allons monter l’année prochaine uneformation, peut-être en nettoyage industriel. Suite à notre démarchage sur le bassin, nous avons constaté <strong>de</strong>s besoins dans ce secteur. Maisnos salariés sont peu formés, d’où l’idée <strong>de</strong> mettre en place une formation. Je vais me charger <strong>de</strong> trouver un organisme <strong>de</strong> formation, <strong>de</strong>constituer un groupe <strong>de</strong> salariés, <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s financements, <strong>de</strong> gérer l’organisation (salle, matériel, emploi du temps…). »Afin d’aller toujours <strong>de</strong> l’avant, et <strong>de</strong> faire évoluer l’association, Sasha répond à <strong>de</strong>s appels à projets, fait <strong>de</strong>s suivis statistiques… « L’aspectadministratif est lourd. Je dois rendre <strong>de</strong>s comptes, faire <strong>de</strong>s bilans, chercher <strong>de</strong> nouveaux partenaires ou financements… » De bonnesqualités rédactionnelles sont indispensables, ainsi qu’un esprit <strong>de</strong> synthèse et d’analyse, la capacité <strong>de</strong> faire un budget et la maîtrise <strong>de</strong>l’informatique.Alain, conseiller en formationcontinue dans un GRETA.Le rôle d’un CFC est <strong>de</strong> recenser <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>formation, <strong>de</strong> déterminer la manière la plus adaptéed’y répondre, et <strong>de</strong> mettre en œuvre ensuiteconcrètement la formation.Alain est conseiller en formation continue(CFC) <strong>de</strong>puis une quinzaine d’années. « Jetravaille sous l’autorité du délégué académique à laformation professionnelle initiale et continue( DAFPIC). En Bourgogne, le DAFPIC est en charge <strong>de</strong>la formation initiale et <strong>de</strong> la formation continue. Amon sens, c’est une très bonne chose, car les <strong>de</strong>uxapproches, formation initiale et continue, sont trèscomplémentaires. Elles se nourrissent l’une <strong>de</strong>l’autre. Pour être efficace, il faut avoir une visionglobale et donner la réponse la mieux adaptée. »Pour Alain, le métier <strong>de</strong> CFC repose sur 4 fonctions.Le Conseil et l’analyse <strong>de</strong>s besoinsd’un territoireAlain fait du conseil auprès <strong>de</strong> nombreusespersonnes et institutions : chefs d’établissement <strong>de</strong>son bassin, DAFPIC, élus, Pôle Emploi, MissionsLocales, les MIFE (ou <strong>MIP</strong>), la Sous-Préfecture, leConseil Régional, le Conseil Général, les entreprises,les structures liées aux entreprises (MEDEF,branches professionnelles…)…L’initiation d’un projet <strong>de</strong> formation peut avoirplusieurs origines : un besoin émis par <strong>de</strong>spartenaires, une idée du CFC ou la réponse à unappel à projet. « Il faut vérifier sur le terrain, c’est-àdireauprès <strong>de</strong>s entreprises, le bien-fondé <strong>de</strong> ceprojet <strong>de</strong> formation : les besoins sont-ils réels ?Quelles compétences sont <strong>de</strong>mandées ? Quel est levolume <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s … »Pour connaître les besoins, un CFC doit avoir unlarge réseau d’interlocuteurs. « C’est le seul moyend’anticiper, <strong>de</strong> sentir les tendances… Je participe à<strong>de</strong>s réunions, <strong>de</strong>s rencontres et je suis présent dansles lieux où sont échangées <strong>de</strong>s idées, <strong>de</strong>s réflexionssur les besoins. C’est <strong>de</strong> cette manière que j’enprends connaissance et que je recueille les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s. Il faut toujours être à l’affût, être enveille <strong>de</strong>s besoins. Si en réunion, une brancheprofessionnelle évoque un manque <strong>de</strong> compétences,je n’attends pas, je mets déjà mes équipes autravail. La réactivité est très importante. Un jour, unecollectivité a fait part d’un besoin en formation dansle domaine <strong>de</strong> la sécurité. Cette formation <strong>de</strong>vait seréaliser en alternance. Nous avons donc répondupar une offre <strong>de</strong> formation préparant au CAP enapprentissage. Mais après <strong>de</strong>ux années <strong>de</strong>fonctionnement nous nous sommes aperçu très viteque ce cycle ne correspondait pas précisément auxbesoins <strong>de</strong>s entreprises. En effet, les entreprises ontbesoin <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 18 ans. Nous avonsdonc fait évoluer notre offre en proposant ce mêmeCAP, mais par la voie <strong>de</strong> la formation initiale en 1 anpour <strong>de</strong>s jeunes majeurs. Parallèlement, enformation continue, nous avons proposé un modulecourt, le SSIAP. Quelques années plus tard, undécret est paru pour réglementer la profession <strong>de</strong>sagents <strong>de</strong> sécurité et imposer la possession d’unequalification professionnelle. Le SSIAP ne suffisaitplus. Nous avons donc voulu mettre en place un CQP(un diplôme <strong>de</strong> la branche). Il a fallu obtenir unagrément, ce qui a été assez compliqué, mais nousavons réussi. Les formations initiale et continue ontété ici très complémentaires. »Le projet peut émaner également du CFC luimême,d’une réflexion personnelle. « Je me souviensavoir discuté avec un collègue qui me faisait part <strong>de</strong>sa difficulté à trouver un bon négociateur immobilierpour vendre sa maison. Il regrettait le manque <strong>de</strong>professionnalisme et la méconnaissance du droit <strong>de</strong>beaucoup <strong>de</strong> négociateurs dans l’immobilier, quiétaient surtout <strong>de</strong>s commerciaux. J’ai recensé lesdifférents diplômes en immobilier, et je me suisaperçu qu’il n’existait rien sur l’académie. J’aicontacté la fédération et les agences immobilières,et elles étaient très intéressées. Nous avons alorsmis en place avec le GRETA une formation enalternance pour vali<strong>de</strong>r un Bac+2 en immobilier. »Le CFC doit aussi répondre à <strong>de</strong> nombreux appelsd’offre émis par différents financeurs ou entreprises.« C’est <strong>de</strong>venu plus rigi<strong>de</strong> avec le temps, et doncplus compliqué. Il faut apporter une réponse, sesoumettre à <strong>de</strong>s impératifs et prendre le risque <strong>de</strong>voir son projet refusé. On est en concurrence avecd’autres organismes et il faut donc faire la meilleureproposition en termes <strong>de</strong> moyens, <strong>de</strong> contenu, <strong>de</strong>coût… Il est indispensable aujourd’hui <strong>de</strong> multiplierles financeurs et les secteurs <strong>de</strong> formation. Unorganisme qui ne le fait pas, prend le risque <strong>de</strong>perdre <strong>de</strong>s actions et <strong>de</strong> fragiliser sa structure.Ondoit toujours s’adapter aux évolutions <strong>de</strong>s politiquespubliques. Le Greta a essayé <strong>de</strong> trouver un équilibre,nous avons autant <strong>de</strong> financeurs publics que privéset nous intervenons dans les secteurs <strong>de</strong> l’industrie,du transport, du bâtiment, du tertiaire… Il fauttoujours anticiper, travailler avec au moins 1 annéed’avance. Il ne faut pas attendre, être passif ouseulement renouveler les actions existantes. Il fautaller au-<strong>de</strong>vant pour faire évoluer l’offre. »Alain est aussi en contact avec <strong>de</strong>s particuliers.« C’était très fréquent il y a une dizaine d’année,mais maintenant c’est plus rare. Les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ursd’emploi notamment passent par <strong>de</strong>s structuresd’accueil (Pôle Emploi, Mission locale…), qui sont<strong>de</strong>venues un passage obligé pour l’inscription enformation. Mais je continue d’avoir quelquesentretiens pour du conseil en formation. Un jour, j’airencontré une dame qui voulait suivre un petitmodule en comptabilité. Elle n’avait pas le Bac etpensait se lancer dans une carrière dans lesecrétariat. Je lui ai expliqué que sans le Bac ouBac+2 elle ne trouverait pas d’emploi. J’ai réussi àlui trouver un financement et a la positionner sur unBTS en alternance, et elle a très bien réussi. Il y atoujours une solution. »L’IngénierieUne fois le projet validé, le CFC doit s’entourer <strong>de</strong>spersonnes compétentes pour l’écrire (contenu,durée, déroulé, faisabilité…).. « Je trouve préférablequ’un CFC ne soit pas spécialiste d’un domaine, ildoit pouvoir s’ouvrir à tous les secteurs, passer <strong>de</strong>l’industrie à la petite enfance. » Alain repère dansson réseau (Education Nationale, Greta, chefs <strong>de</strong>travaux, inspecteurs…) les personnes en capacité <strong>de</strong>l’ai<strong>de</strong>r pour apporter une réponse pédagogique. « Jene peux pas tout savoir, tout connaître <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnièresréglementations <strong>de</strong> tel ou tel secteur. Je suis aucœur d’un réseau aux multiples ramifications et je lesollicite pour m’ai<strong>de</strong>r à apporter une réponse juste etadaptée. Je dois savoir où chercher l’information etvers qui me tourner. »Il se charge aussi <strong>de</strong> l’aspect administratif etfinancier <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> formation. « Je m’occupe dumontage financier. Je dois prévoir tous les coûts, jetiens compte <strong>de</strong>s frais, du salaire <strong>de</strong>sformateurs… Et je dois avoir une recette en facepour équilibrer, voire dégager un excé<strong>de</strong>nt.»Les fiches métiers <strong>de</strong> la <strong>MIP</strong>… Tel : 03.85.76.08.25… Site web http://www.mip-louhans.asso.frL’Animation <strong>de</strong>s dispositifsUne fois le projet validé, présenté et accepté, leCFC s’occupe <strong>de</strong> sa mise en œuvre. « Je suis présentà toutes les étapes. Je constitue une équipepédagogique et administrative et je l’anime : jerépartis le travail, je fais les emplois du temps… Jeme charge <strong>de</strong> trouver les formateurs, soit en internesoit en externe, et donc je fais le recrutement,toujours sous le contrôle <strong>de</strong> l’ordonnateur. Jebénéficie d’une gran<strong>de</strong> liberté dans mon travail pourmonter <strong>de</strong>s actions, m’entourer <strong>de</strong>s personnescompétentes… Ma fonction est vraiment très riche etdiversifiée, je peux intervenir dans <strong>de</strong> nombreuxdomaines.»L’aspect CommercialLe Greta doit se faire connaître <strong>de</strong>s entreprises et<strong>de</strong>s partenaires pour pouvoir être sollicité pour lamise en place <strong>de</strong> formations. « Je ne fais pas <strong>de</strong>démarchage, je n’aime pas ça. Je ne vais pas voirune entreprise en lui disant « Je fais telle formation,voulez-vous envoyer vos salariés ? », mais plutôt« Nous avons certaines compétences, voulez-vousqu’on travaille ensemble pour trouver une réponseadaptée à vos besoins. » Je ne crois pas auxformules toutes prêtes, ce sont nos capacitésd’adaptation et d’évolution qui sont importantes. »Comment travailler dans un GRETA ?• Les conseillers en formation continue (CFC) nedépen<strong>de</strong>nt pas d’un proviseur <strong>de</strong> lycée ou d’undirecteur <strong>de</strong> GRETA. Ils sont nommés par le Recteuracadémique et sont sous l’autorité du déléguéacadémique (en Bourgogne, le DAFPIC qui estcompétent sur la formation initiale et continue.Dans d’autres régions, la formation continue et laformation initiale sont distinctes).• Leurs postes sont financés par l’EducationNationale, et non pas par le GRETA.• Ils sont fonctionnaires, contractuels ou vacataires.En 2010, , en Bourgogne, sur 10 candidatsretenus, un seul était fonctionnaire.• Le recrutement se fait avec un Bac+3 mini. Il fautune bonne connaissance du secteur professionnel,du milieu <strong>de</strong> la formation et du territoire.• Il faut envoyer un CV et une lettre <strong>de</strong> motivation.Les candidats retenus doivent faire une synthèse<strong>de</strong> texte en rapport avec le métier, puis passent<strong>de</strong>vant un jury pour un entretien. Ce jury donne unavis (favorable ou défavorable). L’avis est transmisau DAFPIC qui en avise le Recteur. Le Recteurétablit une liste d’aptitu<strong>de</strong> valable sur l’académiependant 1 an. La liste est transmise au DAFPIC quis’occupe <strong>de</strong> l’affectation <strong>de</strong>s postes (toutes lespersonnes inscrites sur la liste d’aptitu<strong>de</strong> n’ont pasforcément un poste immédiatement, ils peuventêtre contactés dans l’année pour remplacer unCFC).• Une fois en poste, les nouveaux CFC sont enformation en alternance pendant 1 an (ils sont enformation 25% <strong>de</strong> leur temps). Ils ont <strong>de</strong>s coursthéoriques et <strong>de</strong>s mises en situation pratique. A lafin <strong>de</strong> l’année, les CFC font un mémoire et leprésentent <strong>de</strong>vant un jury. Le jury émet un avis. S’ilest négatif, le CDD n’est pas renouvelé (ou si lapersonne était fonctionnaire, elle réintègre sonadministration).• En Bourgogne, en 2010, on compte 47 CFC basésdans <strong>de</strong>s GRETA et au rectorat. Leur affectation estacadémique (sur toute la région Bourgogne). Ilspeuvent bénéficier <strong>de</strong> mutations (même les nontitulaires qui ne peuvent être mutés que sur <strong>de</strong>spostes <strong>de</strong> CFC).9

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