La joie passe-t-ellepar le partage ?Ecole du dimanchePar Oral HatavaPasteurJeunesAteliers-débatRéflexions bibliquesCulteTémoignagesAction pour tousPour aborder cette question, laissons-nous guider par la Parole de Dieu etconsidérons également quelques observations et expériences humaines.Nous lisons dans Proverbes 11.24-25 que « tel donne libéralement et sesrichesses s’accroissent, tel autre épargne à l’excès et se trouve dans lapauvreté. Celui qui est généreux connaîtra l’abondance ; qui donne à boireaux autres sera lui-même désaltéré. »<strong>Partager</strong>,ça change tout !Pour eux,pour nous.Certes, dans ce passage il n’est pasparticulièrement question de la joiemais nous entrevoyons qu’il y a un rapportentre la libéralité, le don avecbienveillance, le fait de considérer lesbesoins des autres et ce que l’on reçoit.Le contraire est aussi vrai.Cette vérité est illustrée avec forcedans une histoire racontée par CharlesDickens : Un chant de Noël. Le personnageprincipal en est EbenezerScrooge, homme d’un cœur si froid etfermé que cela se voit jusque dans sestraits figés. Il n’a que du mépris pourles pauvres et les nécessiteux, les1autres ne sont là que pour le profitqu’ils peuvent lui apporter. A la veillede Noël il est enfermé dans sa solitudeet son aigreur, ne faisant aucun cas deLaconstructiond’une œuvredurable nousforce àtravailler noscœurs et nosattitudes afinde considérerque la joie estunebénédictioncollatérale dupartage etnon pas sonobjet.Création et partageson neveu et sanségard pour le vraisens de Noël,moment de partageet de considérationde l’autre par excellence.Il va êtreconfronté à sonpassé, son présent etson futur. Riche qu’ilétait, n’ayant besoinen apparence de rienni de personne, ilétait en fait pauvre,misérable, aveugle etnu. Seul une véritablerepentance luipermettra de vivreautrement.La nécessité du partage semble êtremise en l’homme dès la création. Dieuayant achevé la création s’exclame :« C’est très bon ». Comment aurait-ilpu en être autrement ? Ce que Dieu faitest parfait. Pourtant en Genèse 2.18,nous lisons : « Il n’est pas bon ». DieuAurait-il trouvé quelque chose d’imparfaitmalgré tout ? Non, mais il dit deUne action chrétienne dans un monde en détresse
<strong>Partager</strong>,ça change tout !Pour eux,pour nous.l’homme qu’il n’est pas bon qu’il soitseul. Tant de beauté, d’harmonie, derichesse, et personne de semblableavec qui le partager. A qui le montrer,avec qui le vivre ? Dieu lui donne lafemme et c’est dans la complémentarité,dans l’échange et dans le partagequ’ils peuvent pleinement apprécier ledon de Dieu.Le véritable partageGarder le cap de la générosité et dupartage n’est pas toujours chose facile.Paul se voit obligé d’exhorter les chrétiensde Philippes à considérer lesbesoins ou les intérêts des autres avantqu’il ne parle du partage inégalé de lavie de Christ pour notre salut, nous procurantune joie qui demeure à jamais(cf. Philippiens 2.1-11). L’histoire pas silointaine nous montre qu’autrefois leschrétiens confessaient leurs péchés,alors qu’aujourd’hui il est plus populairede confesser ses droits. Lorsquenotre regard se porte davantage surnous-mêmes que sur Christ et lesautres, Scrooge n’est pas loin. Si d’uncôté nous avons celui qui épargne àl’excès, nous avons de l’autre côté celuiqui certes partage, qui donne mêmebeaucoup, mais qui en le faisant se sertlui-même. Dans l’Écriture, nous voyonscela dans l’exemple du pharisien, celuiqui donne de son superflu ou celui quidans la parabole se vante de donner ladîme de tout (cf. Luc 18.12). C’est toujoursune tentation de vouloir faire dubien à l’autre, de partager d’une façonplus ou moins intéressée, oubliant quele véritable partage se fait selon laparole que nous trouvons dans Colossiens3.23 : « Quel que soit votre travail,faites-le de tout votre cœur, et cela parégard pour le Seigneur et non par égardpour des hommes. » C’est ainsi que seréalisent pleinement les paroles deJésus dans Actes 20.35 : « Il y a plus debonheur à donner qu’à recevoir. »2L’expérience de Porteursd’espoirAinsi, un verred’eau dans unhôtel social, partagéavec amitié,vaut bien unrepas de fête,c’est la joie quivient du faitd’être ensemble.Dans notre association, Les Porteursd’espoir, nous sommes toujoursconfrontés à la question du pourquoi dudon et de l’action. Car l’aspect matérieldu partage peut prendre le dessus surl’aspect relationnel et au lieu de partagerd’égal à égal, de donner et de recevoirtour à tour, on entre dans une relationdonateur - récepteur. Cela neprocure qu’une joie toute relative etpassagère à celui qui reçoit et une certainesatisfaction à celui qui donne. Laconstruction d’une œuvre durable nousforce à travailler nos cœurs et nos attitudesafin de considérerque la joieest une bénédictioncollatérale du partageet non pas sonobjet. La vraiegénérosité est cellequi ne calcule paset qui n’a pas égardà la personne et cequ’elle peut medonner en retour. Ainsi, un verre d’eaudans un hôtel social, partagé avec amitié,vaut bien un repas de fête, c’est lajoie qui vient du fait d’être ensemble.Finalement, partager procure une joieet une satisfaction profondes, celle dese sentir utile, de voir les yeux étincelantsd’un enfant ouvrir un cadeau àl’une de nos actions Noël pour tous estune grande récompense. En mêmetemps, nous devons réaliser que pourle croyant, le partage n’est pas uneoption mais un acte d’obéissanceenvers celui qui « s’abaissa lui-mêmeen devenant obéissant, jusqu’à subir lamort, oui, la mort sur la croix. », Philippiens2.8. Ce qui amène Paul à diredans Philippiens 2.17 : « Et même si jedois m’offrir comme une libation pouraccompagner le sacrifice que vousoffrez à Dieu, c’est-à-dire le service devotre foi, je m’en réjouis et je me réjouisavec vous tous.»Une action chrétienne dans un monde en détresse