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rapport du 1 seminaire-atelier sur la valorisation du bambou

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Bambous de chine près deDschangBambous de raphia àBanockRAPPORT DU 1 er SEMINAIRE-ATELIERSUR LA VALORISATION DU BAMBOU« DE CHINE » AU CAMEROUNLe <strong>bambou</strong> de « chine », Le <strong>bambou</strong> de raphia et <strong>la</strong> terre : Unecomplémentarité ?!Lieu :CEPAB, Bafoussam-CamerounDates : <strong>du</strong> 03 au 12 avril 2006


SEMINAIRE - ATELIER SUR LA VALORISATIONDU BAMBOU DE CHINEBafoussam - avril 2006Organisateur :CEPAB (Centre de Promotion des Artisans de Bafoussam)Avec le partenariat :- d'ASSAMBA (Association des Amis <strong>du</strong> Centre médical de Banock) enSuisse, co-organisateur,- <strong>du</strong> LCC1-EPFL (Laboratoire de Construction et Conservation de l'EcolePolytechnique Fédérale de Lausanne), Suisse,- de <strong>la</strong> SPB (Société péruvienne <strong>du</strong> <strong>bambou</strong>) <strong>du</strong> Pérou- <strong>du</strong> CRATerre-EAG (Centre International de <strong>la</strong> construction en Terre del’Ecole d’Architecture de Grenoble), France- de l'IUT Fotso Victor de Bandjoun.


TEXTE DE PRESENTATION GENERALELe présent projet de séminaire-<strong>atelier</strong> <strong>sur</strong> <strong>la</strong> <strong>valorisation</strong> <strong>du</strong> <strong>bambou</strong>indigène en Afrique Centrale s’inscrit dans une démarche qui prend sa sourcedans <strong>la</strong> rencontre entre l’association ASSAMBA, porteur d’un projet de centre desanté à Banock par Bansoa, et <strong>du</strong> CEPAB, porteur d’un programme de promotiondes matériaux locaux dans l’habitat. Dans <strong>la</strong> conception <strong>du</strong> projet de centre desanté de Banock, les promoteurs de ASSAMBA ayant pris en compte <strong>la</strong><strong>valorisation</strong> tant que possible des ressources locales avec une vision lointaine <strong>du</strong>développement intégré <strong>du</strong> vil<strong>la</strong>ge et au-delà de ses frontières, le CEPAB avec sonprogramme de promotion des matériaux locaux s’est présenté comme unpartenaire local approprié. La découverte de <strong>la</strong> très riche expérience colombiennedans l’exploitation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> et ses implications <strong>sur</strong> le développement local afortement inspiré les partenaires et l’idée d’un transfert d’expérience au profit despopu<strong>la</strong>tions de notre région est née. Contacté pour un partenariat scientifique, leRectorat de l’Université de Dschang a confié le dossier à l’IUT de Bandjoun, déjàpartenaire précieux <strong>du</strong> CEPAB dans <strong>la</strong> promotion de l’architecture de terre, et quia une avancé dans les études de caractérisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> d’Afrique à travers lestravaux de Dr Bertin Soh Fotsing. L’apport scientifique <strong>du</strong> Laboratoire deconstruction et de conservation (LCC1) de l’EPFL de Lausanne en Suisse est misà contribution à travers les travaux de David Guzman, architecte, expert enconstruction en <strong>bambou</strong>.Dans le contexte de crise générale et de paupérisation croissante despopu<strong>la</strong>tions en Afrique subsaharienne et au Cameroun en particulier,Compte tenu de <strong>la</strong> mobilisation générale pour <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> pauvreté,L’idée de <strong>la</strong> promotion <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> est une tentative de solution :- en contribuant au maintien de <strong>la</strong> biodiversité locale et à <strong>la</strong>minimisations des coûts des constructions par <strong>la</strong> substitution <strong>du</strong>bois par le <strong>bambou</strong> dans <strong>la</strong> construction de logements et autres dans<strong>la</strong> sous région Afrique centrale dont <strong>la</strong> position géographique par<strong>rapport</strong> à l’équateur serait favorable à une expansion de <strong>la</strong> culture<strong>du</strong> <strong>bambou</strong>,- en développant des savoir-faire nouveaux et en créant de nouvellessources de revenus par le développement de nouvelles formesd’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong>.Zone de croissance <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> dans le mondeC’est dans le but de mieux éc<strong>la</strong>irer <strong>la</strong> démarche que nous avons pensé le présent séminaire<strong>atelier</strong>.


LES OBJECTIFS DU SEMINAIRE :- Développer les connaissances de <strong>la</strong> culture et de <strong>la</strong> conservation<strong>du</strong> <strong>bambou</strong> indigène,- Explorer le potentiel d’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> indigène,notamment dans les constructions,- Etudier les opportunités économiques et artisanales décou<strong>la</strong>ntd’une <strong>valorisation</strong> <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> et son potentiel de ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong>coût de construction pour <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.CONTENU DU SEMINAIRE :- Présentation de l’expérience camerounaise dans l’utilisation des<strong>bambou</strong>s « de chine » et de raphia (artisanat et constructions).- Partage de l’expérience colombienne dans l’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong>(artisanat et constructions) .- Echanges scientifiques <strong>sur</strong> les caractéristiques <strong>du</strong> <strong>bambou</strong>.- Analyse de l’impacte économique de l’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> dansles constructions.- Analyse des opportunités culturales <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> au Cameroun etdans <strong>la</strong> sous-région Afrique centrale.- E<strong>la</strong>boration d’une vision prospective de <strong>la</strong> promotion <strong>du</strong> <strong>bambou</strong>au Cameroun et en Afrique centrale.


Semaine1 en imagesLes deux premiers jours ont été consacrés au cours théorique et à des exerciced’assemb<strong>la</strong>ge simple.Exposés dans <strong>la</strong> salle de conférence <strong>du</strong> CEPABLes séminaristes ont été répartis en petits groupes pour les exercices d’assemb<strong>la</strong>ges simplesEnsuite, chaque groupe a expliqué son travail devant toute l’assistance avant de recevoir lesconseils des formateurs <strong>sur</strong> les difficultés rencontrées.


Présentation générale <strong>du</strong> séminaire par Jacques MorelUne vue de <strong>la</strong> salle pendant le séminaireMilo et ANNALISA présenteront par <strong>la</strong> suite leur implication dans un travail de diplôme avecl’inde en toile de fond, suivi d’un exposé <strong>sur</strong> les avantages et les inconvénients desconstructions en <strong>bambou</strong>. La matinée se terminera par un jeu de questions réponses entre lesparticipants. Puis chacun se rendra au déjeuner offert par le CEPAB.L’après midi s’est ouvert par <strong>la</strong> visite <strong>du</strong> chantier de construction d’un prototype destructure en <strong>bambou</strong> réalisé <strong>la</strong> première semaine par les artisans locaux. A <strong>la</strong> suite de cettevisite , Thierry KOUAKAM ; MBA René et Richard NDJONTE porte parole des artisans ontfait par de leurs sentiments de satisfaction . Ils ont relevé tout l’intérêt d’avoir été impliqué toutau long de <strong>la</strong> semaine dans <strong>la</strong> recherche des solutions aux problèmes.Cette journée s’est terminée par l’exposé de Mr FOKO qui citant <strong>la</strong> loi de 1994 <strong>sur</strong>l’exploitation des ressources forestière a suscité un débat animé et très riche entre lesparticipants et les autorités en charge de <strong>la</strong> forêt et de <strong>la</strong> faune.


Les travaux en carrefourAprès les exposés, les participants ont été répartis en trois groupes pourréfléchir <strong>sur</strong> les perspectives avenir en répondant aux questions suivantes :1)- Après avoirs suivi les différents exposés <strong>sur</strong> les potentialités économiques <strong>du</strong><strong>bambou</strong> de chine, les expériences d’ailleurs, quels sont les aspects <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> que vous pensezpouvoir être développés au Cameroun et avoir une incidence <strong>sur</strong> <strong>la</strong> ré<strong>du</strong>ction de <strong>la</strong> pauvreté ?2)- Quelle stratégie pensez-vous qu’il soit nécessaire de mettre <strong>sur</strong> pied à cet effet ?1 er groupe des Ingénieurs et Chercheurs 2 ème groupe des Ingénieurs et ChercheursLes groupes pendant les travaux encarrefoursGroupe des artisansSYNTHESEASPECTS A PROMOUVOIR1)- L’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> dans lesconstructions : charpentes, murs,panneaux en <strong>la</strong>mellés collés, tuiles,2)- L’artisanat <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> : meubles,jouets, objets de décoration, etc.3)- L’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> dansl’agriculture et l’élevage :tuteurisation des p<strong>la</strong>ntes (bananiers etautres p<strong>la</strong>ntes grimpantes),construction de porcheries,mangeoires de pou<strong>la</strong>iller, irrigation,4)- L’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> dans <strong>la</strong>protection de l’environnement :protection des sol contre l’érosion etles éboulements.STRATEGIES1)- Formation des acteurs et promotion del’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> : Formation desformateurs, formation des artisans,sensibilisation à l’utilisation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong>,etc.2)- Recherche et pro<strong>du</strong>ction des p<strong>la</strong>nts de<strong>bambou</strong> ;3)- Promotion de <strong>la</strong> culture <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> ;4)- Création d’un cadre de concertation etd’échange entre les différents acteurs ;5)- E<strong>la</strong>boration d’un cadre réglementairepour <strong>la</strong> culture et l’exploitation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> ;6)- Développement <strong>du</strong> partenariat ;


Allocution de Jacques Morel, architecte, vice président d’ASSAMBA,à l’occasion de <strong>la</strong> séance de clôtureMonsieur le Représentant <strong>du</strong> Délégué des forêts et de <strong>la</strong> faune,Monsieur le Procureur diocésain,Monsieur le Directeur <strong>du</strong> CEPAB,Mesdames et Messieurs,Chers Amis,Nous sommes venus ici, mes collègues de Suisse et <strong>du</strong> Pérou, mon épouse et moi,avec bonheur et nous repartirons heureux de cet échange et de ce partage.Toutes nos attentes, tous nos espoirs mis dans <strong>la</strong> longue préparation de ce séminairese sont réalisés pleinement.Ce résultat, nous le devons aussi à Emmanuel Fokou qui m’a offert son temps, sesconseils et son soutien dans l’organisation de ce projet.Nous le devons également aux artisans qui nous ont remarquablement accompagnéset qui ont fait preuve d’un intérêt sans failles. Leur capacitéà s’adapter si vite à ce matériau particulier qu’est le <strong>bambou</strong> nous a impressionnés.L’excellent résumé et le message positif des porte-parole des artisans, René, Richardet Thierry, nous confortent dans l’idée que ce séminaire en va<strong>la</strong>it <strong>la</strong> peine.J’ai l’espoir que cette première graine que nous avons voulu, ensemble, p<strong>la</strong>nter àl’occasion <strong>du</strong> séminaire, va trouver maintenant les jardiniers capables de l’arroser etde <strong>la</strong> faire pousser et nous saurons alors que le témoin vous a bien été transmis.Si j’ai encore un souhait à exprimer, c’est celui de <strong>la</strong> création prochaine d’unepremière structure locale qui puisse mettre <strong>sur</strong> pied une Association dédiée audéveloppement <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> de Chine dans votre pays. L’existence d’une association,ou société, camerounaise <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> facilitera très certainement l’ouverture decontacts et de liens avec d’autres organismes consacrés au <strong>bambou</strong>.Pourquoi <strong>la</strong> région de Bafoussam, sous l’égide par exemple de l’IUTFV et de CEPAB,ne deviendrait-elle pas un centre de compétence dans l’exploitation <strong>du</strong> <strong>bambou</strong> ?Je vous remercie sincèrement de <strong>la</strong> qualité de votre accueil, de votre écoute et <strong>du</strong>p<strong>la</strong>isir que vous nous avez donnés tout au long de ce séminaire <strong>atelier</strong>. Avec David,Tania, Milo et Annalisa, j’espère que nous garderons un contact et que vous noustiendrez au courant de vos projets.Jacques Morel


Le séminaire c’est d’abord une rencontre fraternelle entreles hommes

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