<strong>Vie</strong> pédagogique 121, novembre-décembre2001<strong>de</strong> changement. Cela s’inscrit dans unmodèle <strong>de</strong> gestion participative. Latâche <strong>de</strong> l’équipe-ressource consiste àélaborer un plan d’action d’ici la miseen œuvre officielle <strong>du</strong> nouveau curriculumafin <strong>de</strong> préparer les enseignantsau renouveau pédagogique proposé.Dans un premier temps, l’objectif est<strong>de</strong> faire connaître au personnel enseignantles orientations <strong>de</strong> la réforme <strong>et</strong>d’en faciliter la compréhension. Reconnaissantque le mot réforme provoque<strong>de</strong>s appréhensions <strong>et</strong> <strong>de</strong>s craintes,l’équipe-ressource mise sur la culturepédagogique <strong>de</strong> l’école dans laquelle lechangement <strong>et</strong> l’évolution pédagogiqueeux-mêmes témoignent d’un importantbagage d’expériences innovatrices.Ainsi, on souhaite particulièrementmontrer, parmi les pratiquesadoptées dans l’école, celles quis’inscrivent dans l’esprit <strong>de</strong> laréforme.Dès le mois d’août 1999, les premiersateliers <strong>de</strong> sensibilisation à la réformesont offerts aux enseignantes <strong>et</strong> enseignantslors <strong>de</strong> journées pédagogiques.L’équipe-ressource prépare égalementles ateliers <strong>du</strong> plan d’action 2000-2001.Pour faire c<strong>et</strong>te tâche, l’équipe prévoit4 ou 5 rencontres <strong>du</strong>rant l’année pourélaborer le contenu <strong>de</strong>s journées d’ateliers.Les membres <strong>de</strong>vront égalementse rencontrer avant chaque atelier afin<strong>de</strong> préparer leur organisation, ce quifait au total environ <strong>de</strong> 8 à 10 rencontrespar année. Un budg<strong>et</strong> est prévu pour lalibération <strong>de</strong>s enseignants qui font partie<strong>de</strong> l’équipe-ressource.Le plan d’action pour l’année 2000-2001 prévoyait cinq ateliers sur laréforme. Le premier avait pour thème« La réforme, c’est quoi? ». Visant à clarifierce que l’on entend par réforme<strong>du</strong> curriculum, c<strong>et</strong> atelier <strong>de</strong>vait perm<strong>et</strong>treaux gens d’exprimer leurscraintes <strong>et</strong> d’obtenir <strong>de</strong>s réponses àleurs interrogations. On rappelle égalementqu’il est important <strong>de</strong> se donner<strong>du</strong> temps. Les ateliers qui ont suivi,quant à eux, ont porté sur la distinctionentre une compétence <strong>et</strong> une connaissance,sur le concept <strong>de</strong>s intelligencesmultiples. Toutefois, un <strong>de</strong>rnier ateliera permis aux enseignants <strong>de</strong> présenterleurs pratiques pédagogiques qui s’inscriventdéjà dans l’esprit <strong>de</strong> la réforme.Pour l’équipe-ressource, c<strong>et</strong> atelier aeu sur les enseignants un eff<strong>et</strong> trèspositif. Le renforcement <strong>de</strong> modèlesexistants suscite la participation <strong>de</strong>senseignants <strong>et</strong> les amène à générer lechangement eux-mêmes. D’ailleurs, onreconnaît ici que la réforme donne <strong>de</strong>sailes <strong>et</strong> <strong>du</strong> pouvoir à ceux qui innovaientdéjà, ainsi qu’à ceux <strong>et</strong> celles quidésirent le faire.De gauche à droite : Josée Arseneault, directrice adjointe,Alain Bachand, directeur, Diane Gagnon, enseignante,Julie Lamarre, enseignante, François Allard, directeur adjoint,Jacqueline Lamy, directrice adjointe <strong>et</strong> Yves St-Onge, enseignant.QUELLES SONT LES PRATIQUESPÉDAGOGIQUES DÉJÀ MISESEN PLACE À L’ÉCOLE MASSEY-VANIER ET QUI S’INSCRIVENTDANS L’ESPRIT DE LA RÉFORME?Depuis plusieurs années, c<strong>et</strong>te école ainvesti dans les options en arts, particulièrementen musique, en théâtre <strong>et</strong>en arts plastiques. Dans ces options,les enseignants adoptent une pédagogiepar proj<strong>et</strong>s qui perm<strong>et</strong> aux élèvesd’être plus actifs dans <strong>de</strong>s situationsd’apprentissage plus signifiantes <strong>et</strong>plus stimulantes pour eux. Le festivalannuel <strong>du</strong> théâtre amateur <strong>et</strong> les concertssont les aboutissements <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>sd’importance. De plus, en sciences,on utilise <strong>de</strong>puis une dizaine d’annéesune approche préconisant l’expérimentation,pour en dégager ensuite lathéorie. La pédagogie par proj<strong>et</strong>s yest aussi présente <strong>et</strong> se concrétise parl’expo-science. D’autres enseignants<strong>de</strong> différentes disciplines expérimententégalement <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s interdisciplinaires.Ainsi l’enseignant d’histoires’associe à l’enseignant <strong>de</strong> musiquepour réaliser un proj<strong>et</strong> avec un grouped’élèves, <strong>et</strong> l’enseignant <strong>de</strong> françaisintègre <strong>de</strong> façon permanente l’informatiquecomme outil pédagogique.D’ailleurs, <strong>de</strong>puis la mise en placed’ateliers sur la réforme, quelquesexpérimentations <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s interdisciplinairesont été effectuées. Pour cesenseignants, il s’agit <strong>de</strong> se faire confiance<strong>et</strong> <strong>de</strong> s’engager en respectant lacompétence <strong>de</strong> leurs collègues.IL FAUT DIRE QUE L’ÉCOLEMASSEY-VANIER A UNE RICHEEXPÉRIENCE EN MATIÈRED’INNOVATIONS PÉDAGOGIQUESL’école a d’ailleurs fait l’obj<strong>et</strong> d’articlesdans <strong>Vie</strong> pédagogique en février 1979Photo : Denis Garon<strong>et</strong> en juin 1986. On y soulignait notammentl’importance accordée à la qualité<strong>de</strong> la relation pédagogique <strong>et</strong> lesmoyens mis en œuvre pour atteindrec<strong>et</strong>te qualité, comme, en 1974, la miseen place en 1 re <strong>et</strong> 2 e secondaire d’unités<strong>de</strong> formation. Chaque unité <strong>de</strong> formationcomprenait quatre groupesfixes d’une trentaine d’élèves, <strong>et</strong> unprofesseur pour chaque discipline <strong>de</strong>base était affecté en exclusivité àchaque unité <strong>de</strong> formation. Un <strong>de</strong> cesprofesseurs était responsable, pourtoute l’année, d’un groupe d’élèves.Les responsables d’unité se réunissaientpresque une fois par semaineavec le directeur d’école afin <strong>de</strong> veillerà l’organisation <strong>et</strong> à l’élaboration <strong>de</strong>sactivités pour l’ensemble <strong>de</strong>s unités <strong>de</strong>formation. Le souci <strong>de</strong> mieux suivre lecheminement <strong>et</strong> le progrès <strong>de</strong> l’élèveétait la valeur sous-jacente à ce modèled’organisation.En 1984-1985, on m<strong>et</strong>tait égalementen place, pour quelques matières, lescours-capsules, c’est-à-dire une formed’organisation <strong>de</strong> l’enseignement quiconcentre dans un laps <strong>de</strong> temps pluscourt – le trimestre – un programm<strong>et</strong>raditionnellement réparti sur touteune année scolaire. On voulait ainsiperm<strong>et</strong>tre aux élèves <strong>de</strong> voir le contenud’une matière plus rapi<strong>de</strong>ment pour nepas perdre le fil, <strong>et</strong> à l’enseignant <strong>de</strong>mieux connaître ses élèves, ces <strong>de</strong>rniersétant trois fois moins nombreuxdans un cours donné. Poursuivantl’objectif d’améliorer la qualité <strong>de</strong> larelation pédagogique, ce sera par lasuite au tour <strong>de</strong>s enseignants <strong>de</strong> 3 e secondaired’opter pour l’enseignementsemestriel afin <strong>de</strong> mieux connaître lesélèves.Conséquemment, <strong>de</strong>puis 1974, cesdiverses formules pédagogiquesont permis <strong>de</strong> faire d’autres expériencespositives. Celles-ci ont étéréinvesties <strong>et</strong> leur évolution estcertes le gage <strong>du</strong> renouveau pédagogiqueconstant qui perm<strong>et</strong>aujourd’hui au personnel <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teécole <strong>de</strong> miser sur sa culture pédagogique<strong>et</strong> <strong>de</strong> s’inscrire, grâceà c<strong>et</strong> héritage, dans la mise enœuvre <strong>de</strong> la réforme. Ainsi, le travaild’équipe, l’approche socioconstructiviste,la pédagogie parproj<strong>et</strong>s, les proj<strong>et</strong>s interdisciplinairesainsi que l’élève actif dansses apprentissages sont déjà <strong>de</strong>sbases soli<strong>de</strong>s dans la pédagogie<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te école <strong>et</strong> servent <strong>de</strong> pointd’ancrage pour s’arrimer au nouveaucurriculum.Rencontrée en mai 2001, l’équiperessourceélaborait déjà son pland’action pour l’année 2001-2002. Lesateliers <strong>de</strong> formation porteront sur lesthèmes suivants : l’évaluation <strong>et</strong> le portfolio,la mise en place <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s interdisciplinaires,les conditions gagnantes<strong>du</strong> travail d’équipe ainsi qu’un r<strong>et</strong>oursur les réalisations <strong>de</strong>s pairs. L’équipeenvisage également <strong>de</strong> faire appel auxconseillers pédagogiques <strong>de</strong> la Commissionscolaire afin qu’ils la soutiennedans la préparation <strong>de</strong>s contenusd’ateliers prévus au cours <strong>de</strong> l’année.La réalité <strong>de</strong> la culture pédagogique<strong>de</strong> l’école Massey-Vanierindiquait déjà, il y a vingt ans, queles changements collectifs ontpour point <strong>de</strong> départ les changementsindivi<strong>du</strong>els <strong>et</strong> que le développementindivi<strong>du</strong>el représentele meilleur gage <strong>de</strong> changementpour un établissement d’enseignement.Encore aujourd’hui, en2001, l’école adopte, à l’image <strong>de</strong>son passé, le paradigme selonlequel le personnel <strong>de</strong> l’école doitfaire ses propres efforts pour susciterle changement <strong>et</strong> doit êtrecontinuellement engagé dans leprocessus <strong>de</strong> changement.Pour l’école Massey-Vanier, se préparerà la réforme, c’est avant tout nepas tar<strong>de</strong>r à se m<strong>et</strong>tre en marche, seprendre en main <strong>et</strong> effectuer le changementen tenant compte <strong>de</strong> ses besoins<strong>et</strong> <strong>de</strong> sa réalité. Pour y arriver, il fautpouvoir compter sur une bonne équiperessourcequi reconnaît <strong>et</strong> appuie lesforces <strong>du</strong> milieu. Pour la direction, ledéfi consiste essentiellement à nourrirle changement pédagogique <strong>de</strong>s enseignants<strong>et</strong> à leur garantir un accompagnementapproprié.M me Adèle Gourd est consultanteen é<strong>du</strong>cation.PÉDAGOGIQUE 29
C’estun directeur d’école enthousiaste<strong>et</strong> confiant dans l’avenirque j’ai rencontré à la fin <strong>du</strong>mois <strong>de</strong> juin 2001, <strong>et</strong> pour cause! Eneff<strong>et</strong>, Jean Carrier, qui dirige l’écolepolyvalente Le Carrefour 1 <strong>de</strong> Val-d’Or<strong>de</strong>puis à peine un an, peut déjà affirmerque l’équipe <strong>de</strong> direction <strong>et</strong> d’enseignantes<strong>et</strong> d’enseignants avec qui il a leplaisir <strong>de</strong> travailler a véritablementamorcé le virage proposé par la réforme<strong>de</strong> l’é<strong>du</strong>cation, <strong>et</strong> qu’elle a adopté plusieurs<strong>de</strong>s orientations qui y sont préconisées.Quand on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. Carrier d’appuyerses dires en citant un proj<strong>et</strong> qui,selon lui, épouse les gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> laréforme, il <strong>de</strong>meure songeur quelquesinstants, puis ajoute : « Comment vousen nommer un seul? Il y a tellement <strong>de</strong>proj<strong>et</strong>s qui se vivent dans notre école :le français journalisme (écrit <strong>et</strong> télévisé);la course autour <strong>de</strong> la MRC <strong>de</strong> laVallée-<strong>de</strong>-l’Or (inspirée <strong>de</strong> l’émissionLa course autour <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>, c<strong>et</strong>teactivité invite les jeunes à préparer unreportage télévisé pour faire connaîtreun aspect caractérisant le milieu); leprogramme multisports, axé sur laréussite <strong>de</strong>s garçons; la Serre <strong>de</strong>s Tournesols(entreprise-école qui regroupe<strong>de</strong>s élèves présentant une déficienceintellectuelle ou <strong>de</strong>s difficultés d’adaptation<strong>et</strong> d’apprentissage <strong>et</strong> qui, par l<strong>et</strong>ruchement <strong>de</strong> l’horticulture, intègre laformation scolaire). Cependant, précise-t-il,le proj<strong>et</strong> qui a le plus d’inci<strong>de</strong>ncessur le plan pédagogique estsans aucun doute l’approche préconisantl’intégration <strong>de</strong>s matières <strong>et</strong> lagestion <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s. »Il m’offre alors <strong>de</strong> rencontrer <strong>de</strong>s enseignantes,<strong>de</strong>s enseignants <strong>et</strong> <strong>de</strong>s élèvesqui vivent littéralement dans l’écol<strong>et</strong>ellement ils s’engagent, car, prend-il lapeine <strong>de</strong> préciser, « la polyvalente LeCarrefour, ce n’est pas seulement uneboîte à cours, c’est un milieu <strong>de</strong> vie ».Photo : Denis GaronÀ L’ÉCOLE SECONDAIRE LE CARREFOUR :LA RÉFORME DE L’ÉDUCATION EST DÉJÀ EN ROUTEpar Adrien BoucherORIGINE DU PROJETEn 1997, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’un groupe <strong>de</strong>parents <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Val-d’Or, laCommission scolaire <strong>de</strong> l’Or-<strong>et</strong>-<strong>de</strong>s-Bois confie à la direction <strong>de</strong> l’école lemandat <strong>de</strong> concevoir un programmed’é<strong>du</strong>cation internationale. Désireuxd’offrir un programme reconnu parla Société <strong>de</strong>s écoles internationales,mais qui s’inspire aussi <strong>de</strong>s conclusions<strong>de</strong>s États généraux sur l’é<strong>du</strong>cation,le directeur en poste à c<strong>et</strong>teépoque, M. Jean Denommé 2 , ainsiqu’une équipe <strong>de</strong> neuf enseignantes <strong>et</strong>enseignants déci<strong>de</strong>nt d’utiliser le programmed’é<strong>du</strong>cation internationale« comme prétexte pour explorer l’intégration<strong>de</strong>s matières au secondaire,le travail <strong>de</strong> coopération, les aires d’interaction(compétences transversalescontexte<strong>de</strong> vie) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s synthèsesdans lesquels chacune <strong>de</strong>s matières estmise à contribution dans un proj<strong>et</strong> collectif», explique M. Dénommé. Dans uncontexte <strong>de</strong> travail d’équipe animé parl’équipe <strong>de</strong> direction, les enseignantes<strong>et</strong> les enseignants communiquent auxautres les objectifs <strong>et</strong> les stratégies utiliséesrelativement à l’apprentissage <strong>de</strong>leur matière, construisent le réseau <strong>de</strong>liens qui existent d’une matière àl’autre, ciblent les éléments propices àla collaboration <strong>et</strong> déterminent unthème <strong>et</strong> un proj<strong>et</strong> collectif.ASSISES DU PROJETLa polyvalente Le Carrefour n’en estpas à son premier proj<strong>et</strong>. Depuis unedizaine d’années, le personnel <strong>de</strong> c<strong>et</strong>teécole, soutenu par les membres <strong>de</strong> ladirection, que l’on peut qualifier <strong>de</strong>véritables lea<strong>de</strong>rs en matière <strong>de</strong> pédagogie,développe <strong>et</strong> vit <strong>de</strong>s expériencespédagogiques variées, dynamiques <strong>et</strong>stimulantes.En 1992, sur l’invitation <strong>de</strong> la Directionrégionale <strong>du</strong> ministère <strong>de</strong> l’É<strong>du</strong>cationen Abitibi-Témiscamingue, lesmembres <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> l’école ontparticipé à une formation sur les processusmentaux offerte par le professeurGilles Noiseux, <strong>de</strong> l’Université Laval.En 1996, un premier groupe formé <strong>de</strong>six membres <strong>du</strong> personnel <strong>de</strong> l’école aamorcé une démarche <strong>de</strong> réflexion,sur l’enseignement par médiation,par l’entremise <strong>du</strong> groupe Proxima.C<strong>et</strong>te formation ayant pour cadre théoriquecelui <strong>de</strong>s processus mentauxintégrait les différentes approches pédagogiquesdéjà connues telles que l’actualisation<strong>du</strong> potentiel intellectuel(API), l’enseignement stratégique, l’enseignementcoopératif, ou encore lathérapie <strong>de</strong> la réalité.Au printemps 2000, plus <strong>de</strong> 80 p. 100<strong>de</strong> tout le personnel <strong>de</strong> l’école avaitsuivi c<strong>et</strong>te formation complète <strong>de</strong> sixjours. Encore aujourd’hui, quatre foispar année, une équipe <strong>de</strong> six membres<strong>du</strong> personnel <strong>de</strong> l’école anime <strong>de</strong>sactivités d’objectivation sur les compétencesacquises lors <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te formation.Selon la direction, « c<strong>et</strong>te formation adonné l’occasion à l’équipe-école <strong>de</strong>réfléchir sur la pratique <strong>de</strong> l’enseignement,<strong>de</strong> la rem<strong>et</strong>tre en question <strong>et</strong> <strong>de</strong>procé<strong>de</strong>r aux p<strong>et</strong>its changementsnécessaires. De plus, elle favorise unemeilleure compréhension <strong>du</strong> processusd’apprentissage lui-même <strong>et</strong>, <strong>du</strong>même coup, ce que vivent les élèves ensalle <strong>de</strong> classe ».CONTENU DU PROJETÉtant formés pour le changement <strong>et</strong>capables <strong>de</strong> rem<strong>et</strong>tre leur pédagogie enquestion, ce sont donc <strong>de</strong>s enseignantes<strong>et</strong> <strong>de</strong>s enseignants volontaires qui ontaccepté <strong>de</strong> travailler en équipe avec ladirection <strong>de</strong> l’école, à l’hiver 1997, afind’établir les bases <strong>du</strong> modèle d’intégration<strong>de</strong>s matières <strong>et</strong> <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>proj<strong>et</strong>s que l’on souhaitait utiliser pourimplanter le programme d’é<strong>du</strong>cationinternationale dès septembre 1998.« Nous avons r<strong>et</strong>enu une approche <strong>de</strong>gestion <strong>de</strong> proj<strong>et</strong>s, mais pas <strong>de</strong> n’importequels proj<strong>et</strong>s. Des proj<strong>et</strong>s structurésqui émanent <strong>de</strong> l’équipe d’enseignantes<strong>et</strong> d’enseignants, par oppositionà <strong>de</strong>s proj<strong>et</strong>s conçus presque séanc<strong>et</strong>enante auprès <strong>de</strong>s élèves », expliqueJocelyn Tru<strong>de</strong>l, enseignant <strong>de</strong> sciencesphysiques en <strong>de</strong>uxième secondaire <strong>et</strong><strong>de</strong> biologie en troisième secondaire.« Cela ne veut toutefois pas dire quenous ne prenons pas en considérationles suggestions <strong>et</strong> les remarques <strong>de</strong> nosélèves, au contraire. »Les rencontres d’équipes, animées parla direction, ont permis <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>sliens entre les différentes disciplines <strong>et</strong><strong>de</strong> trouver un fil con<strong>du</strong>cteur. « Notrematière intégratrice en première secondaireest la géographie. En <strong>de</strong>uxièmesecondaire, c’est l’histoire », expliqueValérie Beaulieu, enseignante <strong>de</strong>français <strong>et</strong> <strong>de</strong> culture religieuse. « Celanous a con<strong>du</strong>it à déterminer un thèmepar année. À titre d’exemple, en premièresecondaire toutes les activitéstournent autour <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cinqcontinents; en <strong>de</strong>uxième secondaire,nous nous attachons à l’évolution <strong>de</strong>l’humain à travers les âges, en troisièmesecondaire, les gran<strong>de</strong>s découvertes<strong>et</strong> en quatrième secondaire, lesgrands défis 3 .»Ce n’est pas tout; à lafin <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s mo<strong>du</strong>les, les élèvesdoivent pro<strong>du</strong>ire un proj<strong>et</strong> synthèse.Voici un exemple tiré <strong>du</strong> mo<strong>du</strong>le 3 <strong>de</strong><strong>de</strong>uxième secondaire, préparé parRuth Bonfond, Isabelle Parent <strong>et</strong> JeanDenommé :Brève <strong>de</strong>scription1. Préparation d’un journal <strong>de</strong> classedans lequel on fait la synthèse<strong>de</strong>s nouvelles connaissances surle thème Je suis citoyen d’hier <strong>et</strong>d’aujourd’hui.2. Division <strong>de</strong> la classe en14 équipes <strong>de</strong> travail.3. Fabrication <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s décorativespendant les cours d’économiefamiliale.4. Mise en pages effectuée pendantles cours d’informatique à l’ai<strong>de</strong><strong>du</strong> logiciel « Publisher ».5. Distribution <strong>du</strong> journal à la famille.Objectifs• Faire une synthèse <strong>de</strong>s nouveauxapprentissages sur la démocratiegrecque <strong>et</strong> l’empire romain.• Sensibiliser les élèves auxdifférents éléments <strong>de</strong> notre viequotidienne qui tirent leur origine<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te époque.• Se familiariser avec l’utilisationd’un journal pour communiquerses savoirs.Métho<strong>de</strong>sPage 11a) Éditorial : « En quoi c<strong>et</strong>teépoque influe-t-elle sur notrevie quotidienne? (Français)1b) Athènes (Histoire)1c) Rome (Histoire)Page 22a) Scientifiques grecs(Sciences physiques)2b) Batailles <strong>et</strong> persécutions(Français)2c) Pyrami<strong>de</strong>s (Anglais)Page 33a) Nil (Histoire)3b) Journaliste (Français)3c) Sida (Mathématique)3d) Ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée(É<strong>du</strong>cation physique)Page 44a) Pinâta (Arts plastiques)4b) Noël dans le mon<strong>de</strong>(Culture religieuse)4c) Imagerie mentale(Méthodologie)VIE 30 <strong>Vie</strong> pédagogique 121, novembre-décembre2001
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