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clinique des troubles comportaux - longue vie et autonomie (HEGP)

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Déni de l’entourageUne détection difficile Progression de l’installation Multiplicité <strong>des</strong> manifestations, <strong>des</strong> combinaisons, deleurs fluctuations Repérage plus précoce <strong>des</strong> <strong>troubles</strong> « productifs » carperturbateurs Etat de crise révélateur Épuisement <strong>des</strong> soignantsCe que l’on sait Ils augmentent la durée de séjourWancata J <strong>et</strong> al. The consequences of non cognitive symptoms of dementia in medical hospitaldepartments. Int J Psychiatry Med, 2003 Ils favorisent le placement en institutionSteele C <strong>et</strong> al. Psychiatric symptoms and nursing home placement of patient withPsychiatry, 1990Alzheimer’s disease. Am J Ils représentent 30 % du coût total de la prise en chargeBeeri MS <strong>et</strong> al. The cost of behavioral and psychological symptoms of dementia inAlzheimer’s disease patients. Int J Geriatr Psychiatry, 2002community dwelling4


Ce que l’on sait Ils sont volontiers durablesSteinberg M <strong>et</strong> al. The persistence of neuropsychiatric symptoms in dementia : The Cache county study. Int JGeriatr Psychiatry, 2004 Ils entr<strong>et</strong>iennent <strong>des</strong> liens complexes avec la sévérité de ladémenceRosen J <strong>et</strong> al. Emergence of psychosis and depression in the longitudinal evaluation of Alzheimer’s disease. BiolPsychiatry, 1991 Ils répondent partiellement aux traitements psychotropesSink KM <strong>et</strong> al. Pharmacological treatment of neuropsychiatric symptoms of dementia.JAMA 2005Ce que l’on sait Ils sont non spécifiques de la maladie d’Alzheimer Variables selon le type de démence <strong>et</strong> pouvant orienter lediagnostic Ils sont imprévisibles (moment, nature, évolution,répercussions) Très souvent liés à l’environnement +++5


Étape n°1: distinguer « Symptômes comportementaux <strong>et</strong> Psychologiques de ladémence » * Description d’un champ hétérogène de réactionspsychologiques, de symptômes psychiatriques <strong>et</strong> decomportements survenant chez <strong>des</strong> patients présentantune démence quelque soit son étiologie *** Behavioural and Psychological Symptoms of Dementia (IPA) International Psychogeriatrics 1996: 8(S3); 215-552** A clinical and Research update International Psychogeriatrics 2000: 12(S1); 51-424Symptômes psychologiques Anxiété Humeur dépressive Idées délirantes Hallucinations6


Les symptômes comportementaux Agressivité physique <strong>et</strong> verbale Cris Agitation Troubles du sommeil Déambulation Désinhibition Thésaurisation « Fugue »PHRC 1998/2001 – Étude REAL.FRCaractéristiques <strong>des</strong> patients à l’inclusion, N=692Évaluation <strong>des</strong> <strong>troubles</strong> du comportement (NPI)Troubles de l'appétit <strong>et</strong> de l'alimentationSommeilComportement moteur aberrantIrritabilité/instabilité de l'humeurDésinhibitionApathie/indifférenceExaltation de l'humeur/euphorieAnxiétéDépressionAgitation/agressivitéHallucinationsIdées délirantes0 10 20 30 40 50 60%7


Des symptômes psychologiques <strong>et</strong>comportementaux présentsà tous les sta<strong>des</strong> de la maladieSymptômes MMSE 30-21 [20-11] [10-0] total% n = 17 n = 20 n = 13 n = 50Idées délirantes 12 25 31 22Hallucinations 12 15 8 10Agitation 47 55 85 60Dépression/dysphorie 12 45 62 38Anxiété 24 65 54 48Euphorie 18 0 8 8Apathie 47 80 92 72Impulsivité 35 40 31 36Irritabilité 35 40 54 42Comp. mot. Aberrant 12 30 84 38MEGA M. Cummings JL. FIORELLOT T. Tne spectrum of behavioral changes in Alzheiemer ’s disease. Neurology 1996; 45: 130-5.variable selon les individusTouchon J <strong>et</strong> al. Troubles Psycho-Comportementaux de la maladie d’Alzheimer. Revue du Praticien, 1998 ; 48 : 1898-1905Mega MS <strong>et</strong> al. The spectrum of behavioral changes in Alzheimer ’s disease.Neurology, 19968


Hypothèses neuro-physiologiquesSymptômes Localisation <strong>des</strong> dysfonctionnements Récepteurs impliquéscérébrauxApathie Région frontale <strong>et</strong> cingulaire AcétylcholineNoradrénalineDépression Lésions locus coeruleus NoradrénalineSérotonineExaltation de l’humeur Non déterminée Balance dopaminocholinergiqueHallucinations Cortex temporal Balance dopaminocholinergiqueIdées délirantes Cortex frontal AcétylcholineAnxiété Non déterminée SérotonineAgressivitéCortex temporal antérieur GNon déterminésCortex frontal dorsolatéral D <strong>et</strong> GDéambulation Région orbito frontale SérotonineTroubles alimentaires Région frontale interne gauche Non déterminésÉtape n°2Comprendre pourquoi un comportementde<strong>vie</strong>nt un trouble du comportement9


Troubles du comportementou comportements troublants ?Un comportement de<strong>vie</strong>nt un trouble du comportement: Lorsqu’il dépasse ce que peuvent supporter l’entourage Parce qu’il leur paraît en lui-même insupportable Ou parce qu’il dure trop longtemps ou se répète tropsouvent Il faut alors écouter l’entourage…AGITATION, il n’arrête pas… Il parle tout le temps avec plaintes, questions,appels, cris… Le patient est opposant, jure, pousse <strong>des</strong>hurlements… Le patient crache, mord, bouscule, lance <strong>des</strong> obj<strong>et</strong>sdonne, <strong>des</strong> coups, tombe volontairement…Cf. contrôle inhibiteur10


AGITATION– Très fréquente : de 50% à 90% selon les auteurs– Activité verbale (injures) vocale (cris) motrice (coups, déambulations, fugues)– Fréquente association à l’agressivitéCOMPORTEMENT MOTEUR ABERRANTIl bouge tout le temps avec déambulation, « fugues »,rangements <strong>et</strong> dérangements, habillage <strong>et</strong> déshabillage,manipulation ou dérobement d’obj<strong>et</strong>s, stéréotypies (<strong>des</strong>gestes, <strong>des</strong> cris…)En particulier en fin de journée <strong>et</strong> la nuit11


COMPORTEMENT MOTEUR ABERRANT– Souvent tardif– Répétitions gestuelles ou verbales (cris)– Comptage à voix haute– Habillage/déshabillage, pliage/dépliage, activités derangement (punding)APATHIE: il ne fait rien…Il n’a plus en<strong>vie</strong>, il ne nous aide pas du tout,il se laisse aller pour: Sortir du lit Faire sa toil<strong>et</strong>te Prendre ses repas Participer aux animations Communiquer avec nous <strong>et</strong> sa familleCf. Troubles de la motivation12


environ 72 % <strong>des</strong> casRéduction <strong>des</strong> expressions affectivesPerte de la recherche du plaisirIndifférenceAPATHIEApragmatisme– Présente à tous les sta<strong>des</strong>– Trouble du comportement le plus fréquent,souvent corrélé à la gravité de la démence– Perte d’initiative motrice, cognitive <strong>et</strong> affective– Souvent confondue avec la dépression– Difficile à vivre pour l’aidantPerturbations émotionnelles– Aspect relativement spécifique de la pathologiedémentielle, en particulier de la maladie d'Alzheimer– 2 types de signes qui peuvent coexister ou se succéder :Émoussemment affectif– Repli sur soi <strong>et</strong> anhédonisme– Indifférence– Apathie décrite par CummingsOu au contraire incontinence émotionnelle– Brutales exacerbations du ressenti– Avec pleurs, colère– Labilité émotionnelle : de 30 à 38 % selon les auteurs13


AGRESSIVITE: il est violent… Violent en paroles: insultes <strong>et</strong> menaces… Violent en acte: agrippements, morsures <strong>et</strong>griffures, bouscula<strong>des</strong>, coups… L’agressivité sur<strong>vie</strong>nt en règle « au contact » dupatient, notamment pendant la toil<strong>et</strong>te, les changes,le repas, l’administration de médicaments.Cf. dépassement du butDESINHIBITION: il ne sait plus se tenir…Ce sont les comportements souvent les plusdifficiles à supporter du fait de leur caractère« déshumanisant » <strong>et</strong> qui concernent: Le déroulement du repas Les gestes <strong>et</strong> propos déplacés L’élimination urinaire <strong>et</strong> fécale.14


Troubles du SOMMEILTrois types de <strong>troubles</strong>:– Insomnie <strong>et</strong> réveils nocturnes fréquentsDifficultés pour s’endormirSe lever la nuit (plus de 2 fois)Déambulation, activité inappropriée nocturneRéveil matinal précoceSomnolence diurne Hypersomnie Décalage de phase– Inversion du rythme nycthéméral40 % <strong>des</strong> patientsTroubles de l’appétit <strong>et</strong> de l’alimentationPerte d’appétit ou appétit excessifAmaigrissement ou surpoidsAnomalie de l’acte alimentaireGloutonnerie, trop grosse bouchéesMange salementPerversions du goûtNe mange que du sucréCoprophagie40% <strong>des</strong> PA demanderaient 40 min/repas15


environ 25 %Troubles de l’identification– Dans les sta<strong>des</strong> évolués de la maladie– Perte de la reconnaissance (lieux, personnes)– Troubles de la reconnaissance de sa propre image– Fausses reconnaissances– Phénomène de “fantôme”, conviction erronée d’une présence– Délire de “Capgras” : non reconnaissance d’un proche alors que laressemblance est soulignée, identification d’un sosieTroubles de la sexualité : de 3 à 6 %– Rares mais très perturbants– Dominés par une baisse de la libido<strong>et</strong> de l’activité sexuelle– Possibles conduites de désinhibition(avances à <strong>des</strong> inconnus)16


Associations de comportements troublants AGITATION APATHIE AGRESSIVITE DESINHIBITIONÉventuellement associés, qui « troublent lessoignants parce qu’ils « dépassent les bornes »de ce qu’ils peuvent supporter.Des comportements troublantsaspécifiques Chez les addictifs aux drogues y compris l’alcool Le clochard sur un banc de métro En post opératoire Avec certains médicamentsPour chaque personne une analyse <strong>et</strong> une prise en chargeindividuelle s’imposent.17


En résuméTroubles psychologiques <strong>et</strong> comportementaux dans la MAConduites agressivesAgitation psychomotriceApathieRepli sur soiPerte d’intérêtDémotivationDéficitscognitifsOpposition agressiveAgression physiqueAgression verbaleDépressionTristessePleursDésespoirPerte del’estime de soiAnxiétéCulpabilitéDéambulationFuguesAgitationGestes stéréotypésHabillage/déshabillageHallucinationsIdéesdélirantesTroubles del’identificationPsychoseAdapté de McShane <strong>et</strong> al. (7)Étape n°3Décrire au quotidien les <strong>troubles</strong> ducomportement d’un patient18


Analyse <strong>clinique</strong> CIRCONSTANCES:A quelle heure ? A quel endroit ? Au cours de quelle activité ?Avec quelle personne ? LE PATIENT:Que fait-il ? Que dit-il ? Que ressent-il ? LE SOIGNANT:Que fait-il ? Que dit-il ? Que ressent-il ? EVOLUTION:Quel est l’eff<strong>et</strong> de l’intervention ou au contraire de la nonintervention du soignant ? Quel est la durée du comportement ?Quelle est sa fréquence s’il se répète ?Modèle de grille pour l’évaluation fonctionnellefiche d’observation ABCNom du résidentNom de l’observateurDateHeureMatAp MidiComportementOùQuand?FréquenceDuréeIntensitéProblèmepour qui?Pourquoiun pb?•Qu’est ce qui passe chez le résident ( facteursinternes?•Qu’est ce qui passe autour du résident?•Quelles sont les autres personnes présentes?•Que font elles?•Quels sont les changements récents?•Quelle est la réaction du personnelsoignant au comportement?•Comment c<strong>et</strong>te réaction peut- elle•maintenir le comportement?MP Pancrazi19


Utiliser <strong>des</strong> grilles <strong>et</strong> <strong>des</strong> échelles Plus d’une centaines de grilles Soit globales, soit spécifiques d’une catégorie de trouble Soit issues <strong>des</strong> échelles de psychiatrie classique Soit développées spécifiquement pour la démence.20


Inventaire Neuro-PsychiatriqueInter<strong>vie</strong>w structuré d’un proche ou d’autres aidantsrecherchant <strong>des</strong> <strong>troubles</strong> dans 12 domaines• Les 12 domaines ont été isolés à la suite d’une étudeapprofondie de la littérature sur les <strong>troubles</strong> noncognitifs <strong>des</strong> syndromes démentiels• Les <strong>troubles</strong> de chaque domaine sont décrits enlangage quotidien mais précis pour perm<strong>et</strong>tre lescomparaisons entre les patients <strong>et</strong> la fidélité interObservateurs. La <strong>des</strong>cription est phénoménologique, sansréférence aux entités nosologiques.Neuro Psychiatric Inventory NPI, CUMMINGS 1994.12 domaines- Idées délirantes - Agressivité- Hallucinations - Irritabilité- Euphorie - Troubles du sommeil- Dépression - Désinhibition- Anxiété - Apathie- Troubles du comportement alimentaire- Comportements moteurs aberrants (agitation,déambulation)21


Pour chaque domaineL’inter<strong>vie</strong>w structuré comporte 5 parties: Une question initiale déterminant l’existence du trouble Une série de questions précisant le profil <strong>clinique</strong> dutrouble Trois séries de question perm<strong>et</strong>tant d’établir un score defréquence <strong>et</strong> deux scores de r<strong>et</strong>entissement (patient <strong>et</strong>entourage).EXEMPLEAGRESSIVITE22


Question initiale Y-a-t-il <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> pendant lesquelles le patientrefuse de coopérer ou ne laisse pas les gens l’aider ? Est-il difficile de l’amener à faire ce qu’on luidemande ?Non : passer à la section suivanteOUI: posez les questions complémentairesQuestions complémentairesLe patient est-il agacé par les personnes qui essayent <strong>des</strong>’occuper de lui ou s’oppose-t-il à certaines activitéscomme prendre un bain ou changer de vêtements ?Le patient est-il buté, exige-t-il que tout soit fait à samanière ?Le patient est-il peu coopératif <strong>et</strong> refuse-t-il l’aide qu’on luiapporte ?Le patient a-t-il d’autres comportements qui font qu- il n’estpas facile de l’amener à faire ce qu’on lui demande … (4/8)23


Score de fréquence1 Moins d’une fois par semaine2 Environ deux fois par semaine3 Plusieurs fois par semaine mais pas tous les jours4 Tous les jours ou pratiquement tout le tempsScore de gravitéDiriez vous que le degré de gravité est:1 Léger :ce comportement est perturbant mais il est possible de le contrôler en attirantl’attention du patient vers d’autre chose ou en le réassurant JE MAITRISE2 Moyen:ce comportement est perturbant <strong>et</strong> il est difficile d’attirer l’attention du patient versautre chose ou de le contrôler JE MAITRISE DIFFICILEMENT3 Important : Le comportement est très perturbant <strong>et</strong> représente une sourcemajeur de difficultés. L’administration de médicaments est souvent nécessaire.JE NE MAITRISE PAS.24


Score de r<strong>et</strong>entissement0 pas du tout1 perturbation minimum: presque aucun changement dans lesactivités de routine2 Légèrement: quelques changements dans les activités deroutine mais peu de modification dans la gestion du temps d<strong>et</strong>ravail3 Modérément: désorganise les activités de routine <strong>et</strong> nécessite<strong>des</strong> modifications dans la gestion du temps de travail4 Assez sévèrement: désorganise, affecte l’équipe <strong>et</strong> les autrespatients, représente une infraction majeure dans la gestion dutemps de travail5 très sévèrement ou extrêmement: très désorganisant, sourced’angoisse majeure pour l’équipe soignante <strong>et</strong> les autrespatients, prend du temps habituellement consacré aux autrespatients ou à d’autres activitésNPI-ES L’année gérontologique 2003.Inventaire neuropsychiatriqueEvaluation de 12 <strong>troubles</strong>:Idées délirantes,Hallucinations,Agitation/Agressivité,Dépression,Anxiété,Euphorie,Apathie,Désinhibition,Irritabilité,Comportement moteur aberrant,Troubles Sommeil,Troubles de l ’appétit2 versions :soignant <strong>et</strong> aidant Fréquence: < 1fois/semaine(1)à tous les jours (4) Gravité: 1 à 3 Fréquence x Gravité = Score/12 R<strong>et</strong>entissement: 1 à 525


Fréquence/r<strong>et</strong>entissementGroupe I Groupe II Groupe III(les plus fréquents/ (relativement fréquents/ (moins fréquents/les plus éprouvants) relativement éprouvants) prise en charge possible)PsychologiquesDélires (10-73%)Hallucinations (12-49%)Humeur dépressive (40-50%)InsomnieAnxiété (15%)ComportementauxAgression physiqueErranceImpatienceApathie (25-70%)PsychologiquesTroubles de l'identificationComportementauxAgitation (10-45%)Comportement contraire auxconvenances <strong>et</strong> désinhibition(8-12%)CrisAllées <strong>et</strong> venues (9-20%)ComportementauxPleursJuronsQuestions répétitivesPoursuite incessante d'unprocheManque d'entrainEn résumé Une <strong>des</strong>cription univoque parce que phénoménologique <strong>des</strong>symptômes Un inventaire exhaustif Des scores très entourages dépendants Un bon outil pédagogique en pratique <strong>clinique</strong> Et surtout un bon outil épidémiologique26


Étape n°4Comprendre au quotidien l’origine <strong>des</strong>comportements troublants d’un patientTr. du comp. = alertes Alerte diagnostique Alerte évolutive Alerte de vulnérabilité Alerte d’un entourage malade Ultime alerte Alerte aux mauvaises pratiques27


Alerte diagnostiqueTroubles psychologiques <strong>et</strong> comportementaux dans la MAConduites agressivesAgitation psychomotriceApathieRepli sur soiPerte d’intérêtDémotivationDéficitscognitifsOpposition agressiveAgression physiqueAgression verbaleDépressionTristessePleursDésespoirPerte del’estime de soiAnxiétéCulpabilitéDéambulationFuguesAgitationGestes stéréotypésHabillage/déshabillageHallucinationsIdéesdélirantesTroubles del’identificationPsychoseAdapté de McShane <strong>et</strong> al. (7)Alerte diagnostiqueDémences fronto-temporales– Troubles inauguraux du comportement– Troubles cognitifs au 2 ème rang– Troubles précoces de l’humeurDémences à Corps de Lewy– Individualisation récente– Hallucinations visuelles ++ très détaillées, parfois auditives, somesthésiquesou olfactives– Symptômes thymiques fréquents (labilité émotionnelle)– Variations de l’attention <strong>et</strong> de la vigilance– Fluctuation <strong>des</strong> performances– Symptômes moteurs parkinsoniens28


Alerte diagnostiqueDémences vasculaires– Evolution par paliers– Symptômes thymiques fréquents (labilité émotionnelle)– Idées délirantes (40 % <strong>des</strong> cas)– Hallucinations fréquentes– Troubles obsessionnels possiblesAlerte évolutiveJost BC <strong>et</strong> al. The evolution of psychiatric symptoms in Alzheimer’s disease : a natural history study.J Am.Geriatr Soc 1996 ; 44 : 1078-108129


Données de l’étude REAL.FR – suivi à 1 anDescription de l’évolution <strong>des</strong> <strong>troubles</strong> comportement en fonction du statut cognitif àl’inclusion (M. Benoît <strong>et</strong> al)Formes légères (MMS 21-30)Troubles du comportementIdées délirantesHallucinationsAgitation/AgressivitéDépression /DysphorieAnxiétéExaltation de l’humeur /EuphorieApathie /IndifférenceDésinhibitionIrritabilité / Instabilité de l’humeurComportement moteur aberrantSommeilAppétit / Troubles de l’alimentation% (N) à V19,3 (24)3,9 (10)32 (83)37,5 (97)41,3 (107)4,2 (11)47,1 (122)8,1 (21)32,4 (84)16,2 (42)16,6 (43)21,6 (56)Variation entre V1 <strong>et</strong> V3 (%)+2,3+1,5-3,4-5,5-9,6+1,2+6,2 P=0.014+1,6+ 0,9+8,2 P=0.039-4,0+3,2Alerte évolutiveSymptômes Localisation <strong>des</strong> dysfonctionnements Récepteurs impliquéscérébrauxApathie Région frontale <strong>et</strong> cingulaire AcétylcholineNoradrénalineDépression Lésions locus coeruleus NoradrénalineSérotonineExaltation del’humeurNon déterminéeBalance dopaminocholinergiqueHallucinations Cortex temporal Balance dopaminocholinergiqueIdées délirantes Cortex frontal AcétylcholineAnxiété Non déterminée SérotonineAgressivitéCortex temporal antérieur G Non déterminésCortex frontal dorsolatéral D <strong>et</strong> GDéambulation Région orbito frontale SérotonineTroubles alimentaires Région frontale interne gauche Non déterminés30


Alerte évolutive Sources de nouvelles complications Gêne à l’accès aux soins Certains <strong>troubles</strong> s’amendent ou disparaissentDonnées de l’étude REAL.FR – suivi à 1 anDescription de l’évolution <strong>des</strong> <strong>troubles</strong> comportement en fonction du statut cognitif àl’inclusion (M. Benoît <strong>et</strong> al)Formes modérées (MMS 11-20)Troubles du comportementIdées délirantesHallucinationsAgitation/AgressivitéDépression /DysphorieAnxiétéExaltation de l’humeur /EuphorieApathie /IndifférenceDésinhibitionIrritabilité / Instabilité de l’humeurComportement moteur aberrantSommeilAppétit / Troubles de l’alimentation% (N) à V123,8 (53)4,9 (11)41,7 (93)40,4 (90)41,3 (92)9,9 (22)61 (136)12,1 (27)42,6 (95)29,1 (65)11,2 (25)21,1 (47)Variation entre V1 <strong>et</strong> V3 (%)- 6,8 P=0.008+ 2,7- 4,8- 6,8- 9,9- 0,5+ 1,3+ 5,4 P=0.04-2,7+ 10,8 P


Alerte de vulnérabilitéAffections intercurrentes Fièvre Globe urinaire Fécalome Douleurs Les bas débits sanguins cérébraux Les <strong>troubles</strong> sensoriels Les médicaments…32


Alerte de vulnérabilitéSymptômesApathiehypersomnieClasses pharmacologiquesNeurlop<strong>et</strong>ique, Inhibiteurs de la recapture <strong>des</strong>érotonineNeuroleptiques, benzodiazépinesEuphorieDésinhibitionAgents sérotoninergiques, oestrogènes,corticoï<strong>des</strong>MémantineInstabilité psychomotriceInhibiteurs de la recapture de sérotonineHallucinationsAgonistes dopaminergiquesAnticholinergiquesAnticholinestérasiquesZolpidemCorticoï<strong>des</strong>Alerte d’un environnement maladeLa santé physique– fatigabilité– épuisement– pathologies cardiovasculaires– cancéreuses– diminution de la réponse immunitaire– pathologies respiratoires– r<strong>et</strong>ard de cicatrisationVitaliano PP. Scanlan JM. Health Psychol 1998; 17 (6): 520-9.Glaser R. Sheridan J. Malarkey WB. Psychosom Med 2000; 62 (6): 804-7.Bauer ME, Vedhara K. Perks P. J. Neuroimmunol. 2000; 103 (1): 84-92.33


Ultime alerte Un accompagnement Des co-morbidités significatives Une phase palliativeUne alerte aux mauvaisespratiquesUne focale réduite,un amalgame ente ATCD <strong>et</strong> pathologie active,une parole discréditée,une imputabilité présumée,une banalisation <strong>des</strong> <strong>troubles</strong>,une obligation de résultats …34


Des origines multiplesCOGNITIFINCONFORT SOMATIQUEPERCEPTIONENVIRONNEMENTINCONFORT PSYCHOLOGIQUEComprendre la part cérébrale Les comportements troublants peuvent êtresecondaires à:- la maladie d’Alzheimer- par atteinte de certaines régions cérébrales- par une atteinte de certains neurotransm<strong>et</strong>teurs Mais ATTENTION aux souffrances associées- syndrome confusionnel- une autre maladie cérébrale35


Comprendre le rôle du corpsLes comportements troublants peuvent être secondaires à:Un inconfort au niveau du corps- du fait d’une mauvaise installation du patient dans son lit, dansson fauteuil…- Du fait d’une maladie qui entraîne de la fièvre, une douleur, uneconstipation, un essoufflement <strong>et</strong> n’importe quel autre symptômesource d’inconfort physique…Comprendre le rôle du cognitifLes comportements troublants peuvent être secondaires à:Des difficultés de communication <strong>et</strong> une protestationcontre l ’échecLe patient ne peut plus s’exprimer par les mots <strong>et</strong> va s’exprimer parson comportement:- Soit une demande qu’il vous adresse- Soit <strong>et</strong> souvent en même temps, une protestation contre lesdifficultés pour comprendre, s’exprimer, se rappeler…36


Comprendre le rôle de l’affectifLes comportements troublants peuvent être secondaires à:Une souffrance psychologique dont les facteurs doiventêtre recherché:- Personnalité <strong>et</strong> histoire de <strong>vie</strong>- Évènement douloureux récent- Conflit familial- Réaction psychologique devant les difficultés liées à la maladie- Manque de sommeil- Symptômes psychiatriques: anxiété, dépression, délire,hallucinations.Comprendre le rôle de l’environnementLes comportements troublants peuvent être secondaires à:UN ENVIRONNEMENT PHYSIQUE non familier,bruyant, non adapté aux handicaps <strong>et</strong> à la déambulationUNE STIMULATION insuffisante ou excessive, nonadaptée au patientUNE EQUIPE OU UN ENTOURAGE instable,connaissant mal le patient, non formé sur la maladie, nesachant pas gérer ses émotions.37


SI MODIFICATION BRUTALE DU COMPORTEMENT PENSEZ A:Problème médical•température, douleur , toux (infection ORL ou pulmonaire), urinesouvent (infection urinaire), difficultés pour s’alimenter (abcès dentaire,mycose buccale).• trouble transit• déshydratation .• Surveillez température, transit (les selles), urines, quantité de boisson.Problème médicamenteux•Arrêt brutal.• Modification récente de dose.• Introduction d’un nouveau produit.• Confusion dans les prises.Problème physique•confiné au lit <strong>et</strong>/ou au fauteuil car ne bouge presque plus <strong>et</strong> sa positionest inconfortable, débute <strong>des</strong> escarres.• Vêtements sont trop serrés, dentier mal adapté.• A été attaché ! (les contentions sont à proscrire car elles génèrent del’angoisse, de l’incompréhension <strong>et</strong> de l’agitation supplémentaire) : “ Jen’ai rien fait, pourquoi est-ce que m’on a arrêté ?! ”Problème relationnel ou affectifIl se sentiment de solitude d’abandon, tristesse, angoisse en particulieren raison d’idées délirantes.• conflits relationnelsModification récente de l’environnementUne nouvelle personne dans l’EHPAD, un départ• Un changement de lieu de <strong>vie</strong>Étape n°5Gérer au quotidien les <strong>troubles</strong> ducomportement d’un patient avantl’utilisation <strong>des</strong> médicaments38


Généralité Contention est synonyme de mauvaise qualité de <strong>vie</strong> Mesures comportementales en premières intention Tous les intervenants participent à l’évaluation <strong>et</strong>aux aménagementsDangerosité Dépister la violence envers autrui mais aussil’auto-agressivité Conduite suicidaire, actes médico-légaux,finances Entourage: éclatement familial, conjugopathie,crise psycho-sociale.39


Agir sur le cerveau Il faut prévenir, diagnostiquer <strong>et</strong> traiter lesmaladies du cerveau associées Il faut rechercher un syndrome confusionnel, enparticulier d’origine médicamenteuse, par actiondirecte ou par sevrageAgir sur le corps Il faut rechercher les maladies surajoutées qui toutespeuvent se révéler par <strong>des</strong> comportements troublants Il faut chercher systématiquement <strong>et</strong> éliminer tous lesfacteurs d’inconfort physique: habits, protections,mobilier, lumière, chaleur… Respecter les biorythmes notamment veille sommeil Il faut augmenter le confort, la détente, le plaisir au cours<strong>des</strong> soins quotidiens <strong>et</strong> par <strong>des</strong> techniques corporellestelles que massage, toucher, psychomotricité, relaxation,balnéothérapie, esthétique, gymnastique douce…40


Agir sur le cognitif Il faut éviter la mise en échec en connaissant les capacités de lapersonne pour comprendre, évaluer, s’exprimer, agir… pour ne passusciter la frustration en la confrontant à une tache impossible <strong>et</strong> aucontraire lui proposer <strong>des</strong> activités conduisant au plaisir de réussirencore Il faut maintenir la communication en appliquant certaines règlescomme par exemple:- se m<strong>et</strong>tre en face <strong>et</strong> établir un contact physique- Nommer la personne <strong>et</strong> se nommer- Adopter un ton de voix apaisant <strong>et</strong> <strong>des</strong> phrases simples- Reconnaître à la personne le droit à la colère- Commencer par écouter sans penser, <strong>et</strong> observer le non verbal- Faire valider par le patient ce que vous pensez avoir compris de sespropos…Agir sur l’affectif Il faut reconnaître <strong>et</strong> respecter le passé de la personne:évènements douloureux, personnalité, habitu<strong>des</strong> de <strong>vie</strong> Il faut respecter le système familial, reconnaître sa souffrance, luiproposer de l’aide, savoir établir avec lui une alliance pourtrouver <strong>des</strong> solutions Il faut croire à la persistance <strong>des</strong> besoins physiologiques deprésence, d’échange, d’accompagnement <strong>et</strong> de soutienempathique Il faut savoir faire appel aux professionnels du soinpsychologique si nécessaire, psychiatre <strong>et</strong> psychologue mais agirsur l’affectif n’est l’exclusivité de personne41


Action psychologique Si verbalisation possible: Psychothérapie brève– apaiser les angoisses, rassurer, aider à donner du sens <strong>et</strong> favoriserl’aménagement par le patient de ses idées délirantes– augmenter la compliance aux soin. thérapies à médiation (art-thérapie...) <strong>et</strong> groupes de parole– favoriser la verbalisation de la souffrance <strong>et</strong> la reprise d’une <strong>vie</strong>relationnelle.Agir sur l’environnement Une équipe adaptée- Suffisante en nombre- Multidisciplinaire- Permanente- Formée <strong>et</strong> soutenue au long cours- Avec un proj<strong>et</strong> clair de soins <strong>et</strong> de <strong>vie</strong>- Et une personnalisation »patient par patient » de ce proj<strong>et</strong> Une architecture adaptée- Taille mo<strong>des</strong>te <strong>des</strong> unités- Aménagement réfléchi- Déambulation libre en sécurité- Environnement sonore discr<strong>et</strong>- Contrôle <strong>des</strong> issues.42


Résultat de la méta-analyse de Brodaty (2003) A porté sur 30 étu<strong>des</strong> rassemblant 34 interventions sur17 années La Lux thérapie a un eff<strong>et</strong> sur les <strong>troubles</strong> du sommeilmais pas sur l’agitation La p<strong>et</strong> thérapie agit sur l’agitation La musicothérapie agit sur l’agitationTRAITEMENT DESTROUBLESCOMPORTAUXOli<strong>vie</strong>r DRUNATHôpital Br<strong>et</strong>onneauCapacité de Gérontologie: Limeil Brévanne; le 17 mars 2008..43


Étape n°6Bien utiliser les médicaments devant les<strong>troubles</strong> du comportement d’un patient3 principes d’utilisation <strong>des</strong> médicaments1. Traiter la maladie de fond2. Eviter les médicaments susceptibles dedéclencher ou de majorer les <strong>troubles</strong> ducomportement3. Utiliser les psychotropes quand ils sont indiqués.44


PRINCIPE 1Traiter la maladie d’AlzheimerChangement ADAS-Cog/état basalEff<strong>et</strong>s du donepezil sur lacognition: ADAS-Cog–3–2–101*****2 10 mg/day (n=157)3 5 mg/day (n=154)4Placebo (n=162)Etat basal 6 12 18 Endpoint 30**********washoutaméliorationDeclin*p


Eff<strong>et</strong>s de la rivastigmine surla cognition: ADAS-Cog6–12 mg/j rivastigmine 1–4 mg/j rivastigmine PlaceboADAS-Cogchangement/état basal–2–1012345*p


AméliorationNPIChangement/état basal–4.0–3.5–3.0–2.5–2.0–1.5–1.0–0.50Eff<strong>et</strong>s comportementaux de larivastigmine26 semaines de traitement (NPI)*Agitation**IrritabilitéAnxi<strong>et</strong>é**Comportementmoteur aberr.**Apathieétude B452, OC analysis*p


Etude EXELAN657 patients, suivi de 4 à 6 mois.Symptomes Inclusion SuiviDélire 63 (9,6 %) 41 (6,2 %)Hallucinations 40 (6,1 %) 24 (3,7 %)8070605040302010053,947,547,244,336,231,429,724,8neuroleptiques anxiolytiques antidépresseurs hypnotiquesbaselinecontrôleP. Frémont, Int Med J. of EuroDisney 2004.48


PRINCIPE 2Eviter les médicaments susceptibles dedéclencher ou de majorer les <strong>troubles</strong>du comportementILS SONT NOMBREUXAnticholinergiques: antihistaminiques, antispasmodiques digestifsbronchiques <strong>et</strong> urinaires, antiparkinsoniens…Psychotropes: antidépresseurs, anxiolytiques, neuroleptiques, hypnotiques,thymo-régulateurs, antiépileptiques…Antibiotiques: quinolone, triméthoprime-sulfam<strong>et</strong>hoxazole…Antalgiques <strong>et</strong> anti-inflammatoires: codéine, tramadol, dextropropoxyphène,AINS, corticoï<strong>des</strong>…Médicaments cardio-vasculaires: digoxine, furosémide, anti-arythmiques,warfarine, anti-hypertenseur…Médicaments digestifs: métoclopramide, antiH2, IPP…Tout médicament qui <strong>vie</strong>nt d’être introduit ou arrêté chez le patient estpotentiellement suspect.50


Syndrome sérotoninergiqueFLUOXETINE FLUVOXAMINE PAROXETINE CITALOPRAM SERTRALINENausée-Vomissement ++ ++ ++ ++ ++Diarrhée ++ ++Céphalée ++ + ++ ++ ++Sécheresse buccale ++ + + ++ ++Constipation + + ++Somnolence ++ + ++ ++ +Insomnie ++ + ++ +CauchemarsNervosité ++ +Anxiété ++Tremblement ++ + ++ +Transpiration ++ ++ ++Asthénie + + +Troubles sexuels + ++Prise de poids ++Amaigrissement + +Vertige + ++Troubles de l'accommodation +++ Incidence supérieure à 10 % + incidence inférieure à 10 %Bonn<strong>et</strong> F, Brechoteau S, Bouin V, Br<strong>et</strong> P, Br<strong>et</strong> MA. Le point sur les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine. Le Pharmacien Hospitalier 1997; 129 (32): 26-39.PRINCIPE 3Utiliser les psychotropes quandils sont indiqués51


Les bonnes indications <strong>des</strong> psychotropes Il existe une souffrance psychique du patient Qui ne relève pas d’une prise en charge de <strong>troubles</strong>somatiques, cognitifs ou de l’environnement Qui n’est pas suffisamment améliorer par une prise encharge non pharmacologique Avec <strong>des</strong> arguments <strong>clinique</strong>s suffisants en faveur:D’un syndrome dépressifD’un trouble anxieuxIdées délirantes, illusions, hallucinations. Anti-dépresseurs Anxiolytiques Anti-psychotiques Hypnotiques Antiépileptiques Thymo-régulateur Dopaminiergiques Antiandrogènes…Différentes classes52


Concertation professionnelle sur l<strong>et</strong>raitement de l’agitation, de l’agressivité,de l’opposition <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>troubles</strong>psychotiquesdans les démencesM BENOIT, C ARBUS, F BLANCHARD, V CAMUS, V CERASE,J-P CLEMENT, P FREMONT, O GUERIN, C HAZIF-THOMAS,F JEANBLANC, C LAFONT, O MOREAUD, M PEDRA, M PONCET,S RICHARD-HARSTON, A-S RIGAUD, M-E SOTO-MARTIN,J TOUCHON, B VELLAS, L-J FITTEN, P ROBERTRevue de gériatrie. novembre 2006; Tome 31: n°9.Traitements médicamenteuxTroubles psychotiques aigusNeuroleptique injectable à action immédiate si refus dutraitement per os <strong>et</strong> risque immédiat pour le patient <strong>et</strong>/oul’entourage (dose minimale efficace)assorti d’une surveillance rapprochée (état de conscience,cardiovasculaire <strong>et</strong> neurologique)réévaluation de la prescription toutes les six heures53


Bull<strong>et</strong>in AFSSAPS du 9 mars 2004l’Agence française de sécurité sanitaire <strong>des</strong> produits de santé (Afssaps)attire l’attention <strong>des</strong> professionnels de santé sur les points suivants :– une incidence trois fois plus élevée <strong>des</strong> accidents vasculaires cérébraux (AVC),– une incidence environ deux fois plus élevée <strong>des</strong> décès.- L’utilisation d’olanzapine n’est pas indiquée <strong>et</strong> est déconseillée chez lespatients âgés atteints de démence <strong>et</strong> souffrant de <strong>troubles</strong> psychotiques<strong>et</strong>/ou de <strong>troubles</strong> du comportement ;- Le bénéfice-risque du traitement par olanzapine <strong>des</strong> patients recevant cemédicament pour <strong>des</strong> <strong>troubles</strong> psychotiques <strong>et</strong>/ou <strong>des</strong> <strong>troubles</strong> ducomportement liés à une démence doit être soigneusement réévalué.Dans l’attente <strong>des</strong> résultats de c<strong>et</strong>te évaluation, l’Afssaps rappelle auxprofessionnels de santé que RISPERDAL® n’est pas indiqué dans l<strong>et</strong>raitement <strong>des</strong> <strong>troubles</strong> du comportement <strong>des</strong> patients âgés souffrant dedémence.FDA avril 2005: Alerte sur les risques de décés / groupe placébo:risque 1,6 à 1,7 ( 4,5% /2,6%) Dans les étu<strong>des</strong> beaucoup de patients sont au sta<strong>des</strong>évère de la maladie Efficacité: 20% > au placébo=> Efficaces mais dernier recours54


Le risque de mort avec un traitement par antipsychotique15 essais : 3353 traitements <strong>et</strong>1757 placeboDécès : 118 (3.5 %) <strong>et</strong> 40 (2.3 %)Odd Ratio : 1.54LS Schneider, JAMA 2005Wang PS, Schneeweiss S, Avorn J, Fischer MA,Mogun H, Solomon DH, Brookhart MA. Risk ofdeath in elderly users of conventional vs. atypicalantipsychotic medications. N Engl J Med. 2005 Dec1;353(22):2335-41.CONCLUSIONS: If confirmed, these results suggestthat conventional antipsychotic medications are atleast as likely as atypical agents to increase the riskof death among elderly persons and that conventionaldrugs should not be used to replace atypical agentsdiscontinued in response to the FDA warning.55


Rispéridone dans la démence :incidence <strong>des</strong>eff<strong>et</strong>s extrapyramidauxincidence 252015105**p


The expert Consensus Guideline:Using Antipsychotic Agentsin Older PatientsAlexopoulos <strong>et</strong> al.J Clin Psychiatry 2004. 65 (2): 5-99.Les antipsychotiques sont indiquésdans: Schizophrénie Manie avec symptômes psychotiques Démence avec agitation dans un contexte délirant Dépression majeure avec symptômes psychotiques Troubles délirants (schizophrenie tardive)57


Les antipsychotiques sont parfoisindiqués dans: Manie sans <strong>troubles</strong> psychotiques Confusion Démence avec agitation sans délire Dépression agitée sans trouble psychotique Dépression majeure anxieuse sans <strong>troubles</strong> psychotiquesLes antipsychotiques ne sontpas indiqués dans: Les nausées <strong>et</strong> les vomissements L’irritabilité <strong>et</strong> l’hostilité en l’absence d’un troublepsychiatrique majeur Les autres formes de dépression Les <strong>troubles</strong> paniques Les douleurs de type neurologique Les <strong>troubles</strong> anxieux généralisés L’hypochondrie La labilité émotionnelle L’insomnie <strong>et</strong> les <strong>troubles</strong> du sommeil58


Traitements médicamenteuxSymptômes cibles (1) :Troubles psychotiquesaigusneuroleptique injectable à action immédiate si refus dutraitement per os <strong>et</strong> risque immédiat pour le patient<strong>et</strong>/ou l’entourage (dose minimale efficace)assorti d’une surveillance rapprochée (état deconscience, cardiovasculaire <strong>et</strong> neurologique)réévaluation de la prescription toutes les six heuresTroubles psychotiquessubaigus ou chroniquesRispéridone ®prises.0,25 à 2 mg par jour en deuxAgitation avecirritabilitéMirtazapine ® (15-45mg/jour)ou ISRSTraitements médicamenteuxSymptômes cibles (2) :Agitation avec anxiétéen aigu Oxazépam ® (Séresta) à doses faibles (15 mg)puis relais par ISRSAgitation nocturne(<strong>troubles</strong> du sommeil,inversion du rythmenycthéméral)Agitation aiguë sans<strong>troubles</strong> psychotiquesAgressivité,comportementsd’oppositionrenforcement <strong>des</strong> synchronisateurs externes <strong>et</strong>Mirtazapine ® ou Miansérine ® ou zopiclone ®(imovane)souvent contexte réactionnel qui cède grâce à <strong>des</strong>mesures non pharmacologiquesISRS (contexte fréquent de trouble thymique),rispéridone59


Propriétés/indications VIDAL Propriétés– Anxiolytique– Sédatif– Myorelaxant Indications– Anxiété (250mg)– Anxiété sévère (400mg)– Contractures douloureuses réflexes60


méprobamate/ tiaprideÉtude comparative non randomisée pour le traitement de l’agitation, agressivité <strong>et</strong>anxiété chez les personnes âgéesLe tiapride plus efficace que le placebo <strong>et</strong> que le méprobamate& tolérance meilleure que le méprobamatePeyramond A, Sem Hop. 1978 May;54(13-16):542-5.Steele <strong>et</strong> al, Drugs Aging.1993;3(5):460-78.A re<strong>vie</strong>w of evidence. JAMA. 2005; 293: 596-608..ISRS sur 5 RCT un seul significatif sur agitation (17 jours)Pollock BG <strong>et</strong> al. Comparison of Citalopram, Perphenazine, and placebo for the acut<strong>et</strong>reatment of spychosis and behavioral disturbances in hospitalized, demented patients. AmJ Psychiatry. 2002; 159: 460-5. Significatif sur l’agitatio <strong>et</strong> la labilité.Thymorégulateurs: 3 RCT pour le Valproate <strong>et</strong> 2 pour Carbamazepine. NS sur NPI.Pb sédation <strong>et</strong> interactions médicamenteuses. IAChE: 3 méta-analyses, 6 RCT en faveur d’un eff<strong>et</strong> sur NPI .Mémantine: 2 RCT; pas évident.– Cummings JL JAMA. 2006; 67 (1) 57-63. 24 semaines, moins d’agressivité <strong>et</strong> eff<strong>et</strong>préventif.Meehan KM. Comparison of rapidity acting intramuscular Olanzapine (2,5 à 5 mg)Lorazepam (1 mg) and placebo. Neuropsychopharmacilogy. 200é; 26: 494-504.61


Meehan KM. Comparison of rapidity acting intramuscular Olanzapine (2,5 à 5 mg)Lorazepam (1 mg) and placebo. Neuropsychopharmacilogy. 200; 26: 494-504.Visitwise change in PANSS Excited Component score (LOCF) from baseline to 2 h post first injection of olanzapine, lorazepam, or placebo. Intramuscularadministration of olanzapine 5.0 mg was significantly more efficacious than placebo at every post-baseline timepoint (30, 60, 90, 120 min). Olanzapine 2.5 mgwas more efficacious than placebo at the 120-min timepoint. Lorazepam 1.0 mg was more efficacious than placebo at 60, 90, and 120 min post first injection. * p.05 relative to placebo, analysis of variance.AutresAromathrapy. Bain aux huiles essentielles (Ballard CG 2OO2. Bainthérapeutique (Sloane PD 2004). Propranolol (NA) double aveugle versus placebo, 31 patients déments (85 + 8ans; MMS 7,5 + 7) sur 6 semaines. Perskind Alzheimer Dis Assoc Disord2005; 19 (1): 23-8. Ac<strong>et</strong>aminophen (Douleur). Double aveugle versus placebo, 25 patients (86 + 7ans MMS Chibnall JT. JAGS 2005; 53: 1921-9. NS.Acétate de cyprotérone (PHRC) …63


A re<strong>vie</strong>w of evidence. JAMA. 2005; 293: 596-608.En pratique urgente Les NLPa ne sont pas sédatifs ! Tiapride IM (de 50 à 300 mg; très variable; T max= 1 h) Benzodiazépine (Rivotril gtte 3 à 5 per os) Sinon Miansérine (30 mg) Attention à l’hypotension …64


Influence importante de l’entouragedu patient dans les décisions <strong>des</strong>prescripteurs :Eviter de prescrire :« à la demande de l’institution »« pour soulager la famille »« parce que l’entourage est défaillant»« par manque de personnel »Le traitement ne sera pas instauré si le symptôme :- a une origine somatique (par exemple douleur)- a une origine iatrogène- a répondu à <strong>des</strong> interventions non médicamenteuses environnementales,thérapies comportementales.Le traitement sera instauré pour réduire les symptômes altérant la qualité de <strong>vie</strong>du patient ou m<strong>et</strong>tant en péril sa sécurité ou celle de son entourage.On s’assurera que le patient bénéficie d’un traitement spécifique de la maladie(IAChE <strong>et</strong>/ou Mémantine).– S’agissant de prescriptions hors AMM ou ayant fait l’obj<strong>et</strong> d’avis deprécaution <strong>des</strong> autorités de santé (AFSSAPS) :- l’évaluation du rapport bénéfice/risque devra être documentée- la prescription devra être limitée dans le temps <strong>et</strong> soumise à uneréévaluation fréquente.65


CONCLUSIONUn pari du sens Gardons le patient au centre de nos préoccupations– Qui gène t-il vraiment ? Sachons nous rem<strong>et</strong>tre en cause:– Nous induisons <strong>des</strong> <strong>troubles</strong>, il faut composer Ces épiso<strong>des</strong> s’inscrivent dans le cadre d’un travail derenoncement <strong>et</strong> de séparation pour le patient <strong>et</strong> sonentourage, qu’il faut entendre <strong>et</strong> accompagner Notre compétence <strong>et</strong> notre disponibilité sont leséléments les plus faillibles– interprofessionnalité66


Un pari du sensLes <strong>troubles</strong> du comportement, agitation, agressivité,apathie, désinhibition ne sont pas <strong>des</strong> « actesinsensés » mais peuvent être utilement considéréscomme l’expression en «actes» plutôt qu’enparoles d’une souffrance multifactorielle quel’équipe soignante doit analyser pour la soulagerpar une prise en charge combinant les actions nonpharmacologiques <strong>et</strong> l’utilisation rationnelle <strong>des</strong>médicaments.67


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