80 - Chambre de Métiers et de l'Artisanat de Loire-Atlantique

Le DossierQuelqueséléments chiffréssur la placedes femmesdans l’artisanat17 % des chefs d’entreprisesartisanales sont des femmes enLoire-Atlantique.On les retrouve dans les activités de l’habillement(61 %), les services à la personne(56 %), la coiffure (68 %), les soins de beauté(84 %) et l’activité de fleuriste (53 %). Dansle secteur du bâtiment, elles ne sont plusque 4 %.Les femmes gagnent très légèrement duterrain sur les hommes puisqu’elles représentaient16 % des dirigeants en 1995 et17 % en 2008.En fait, on les retrouve dans les secteurs oùnaturellement on les attend. Elles n’ont pasencore investi, ou alors à la marge, les métiersa priori plutôt réservés aux hommes,comme le bâtiment ou la mécanique, mêmesi ça et là nous notons quelques exemplesrelatés dans notre dossier. L’artisanat restetrès majoritairement un univers d’hommeset la parité est encore à construire. Vousavez dit macho ?Notons qu’au niveau national, tous secteursd’activité confondus (artisanat, agriculture,commerce, industrie, professions libérales…),28 % des entrepreneurs sont desfemmes.N’oublions cependant pas que l’énormemajorité des hommes dirigeants se reposeallégrement sur les compétences de gestionde leurs conjointes et qu’elles contribuentgrandement à la réussite des entreprisesartisanales. Mais elles ne dirigent pasofficiellement ! Si l’objectif est d’atteindre laparité dans les métiers, messieurs lesartisans, ouvrez vos entreprises auxfemmes en formant des apprenties dans vosmétiers. Ceux qui l’ont fait ne le regrettentgénéralement pas.Véronique PERROUINLeur parcours :vocation, déviation“C’est l’aspecttion qui me plaisait... Et j’adore !Je touche à pleinde choses, c’estpassionnant !ges-“Certaines, telle Véronique PERROUIN,responsable d’une entreprise de couvertureà Ligné, étaient fascinées par lemonde de l’artisanat depuis l’adolescence…“C’est l’aspect gestion qui meplaisait !” précise la blonde et menuejeune femme. Alors, lorsque poussé par safille, papa décide enfin de créer son entrepriseen 1997, Véronique lâche d’embléeles jobs peu intéressants auxquels l’avaientconduit son BEP compta et son bac commercial,pour s’investir dans l’aventure familiale. “J’ai tout monté seule, apprisà chiffrer le m 2 d’ardoise, à constituer un dossier de demande de subventionet à gérer les stocks !” reprend-elle, en affichant un sourire charmant. Onzeans plus tard, à l’heure de la retraite paternelle, Véronique prend la tête de lasociété. “Et j’adore ! Je touche à plein de choses, c’est passionnant !”.Même dévotion venue de loin pour Emmanuelle LEFEBVRE, photographenantaise, à son compte depuis deux ans. “J’ai toujours voulu faire de laphoto ! Désormais, j’ai la chance de pouvoir vivre de mes portraits !”lance-t-elle fièrement.Aurélie PERRAISSLDocument sur demande mail :comcm44@cm-nantes.fr« Photographie de l’entrepreneuriatau féminin en France »12SEPTEMBRE/OCTOBRE 2008 N°80