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5. T - Beachmed

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Projet BEACHMED – Phase A<strong>5.</strong> TECHNIQUES DE PROJET POUR LA RECUPERATION DES LITTO-RAUX ET TECHNIQUES D’EXECUTION DES DRAGAGES ET DESREMBLAYAGES<strong>5.</strong>1 Caractéristiques du projetLes projets de remblayage de plage passent généralement par la construction de l’un oude plusieurs des éléments suivants : risberme, dune, plage nourricière, risberme côtière, stabilisationdunaire (au moyen de barrières de sable ou de végétation) ou stabilisation structurelle(épis). Certains aspects des projets de remblayage des plages concernent spécifiquementl’intégrité de la dune / risberme. Ceux-ci comprennent: un remblayage périodique, un remblayageanticipé et un entretien d’urgence. Ces éléments sont examinés de façon plus détailléedans les paragraphes suivants.Projets de remblayage des plages typiques et quantitésPays Années M m³ approx.US (56 plages majeures) 1959 - 1993 130Sud de la Californie 1919 - 1978 85Mer Noire 1981 - 1987 9,0Danemark Chaque année 2,5Allemagne (littoral de la mer du Nord) 1955 - 2000 300Espagne (pas toujours du sable marin!) 1983 - 1997 100Pays-Bas (50 projets) 1952 - 1989 60Pays-Bas 1990 - 2003 100Belgique 1990 - 1990 50<strong>5.</strong>1.1 RisbermeLa risberme est la caractéristique majeure de la plupart des projets de remblayage deplage. La majorité des plages sont dotées d’une ou de plusieurs bermes naturelles. La berme laplus basse, la plus proche de l’eau, est formée par le jet de rive du batillage lors des fluctuationshabituelles du niveau de la mer. Plusieurs bermes sont quelquefois visibles à des altitudes légèrementplus élevées sur la plage.Celles-ci se sont formées au cours des précédentes tempêtes et sont soit des vestigesd’escarpements résultant de l’érosion de la berme inférieure, soit des dépôts résultant du jet derive des vagues lorsque le niveau de la mer est plus élevé que la normale en cas de tempête. Laberme des plages gravement érodées est étroite ou absente à la marée haute.Un projet de remblayage implique généralement un élargissement de la plage (vers lamer) afin de créer un tampon sableux plus large destiné à dissiper l’énergie des ondes de tempête.L’on détermine la largeur supplémentaire en fonction du niveau de protection souhaité encas de tempête, des tendances érosives constantes à long terme qui caractérisent la zone et del’intervalle de remblayage visé. L’on détermine la largeur de la risberme artificielle au moyend’un processus itératif consistant à évaluer les avantages économiques en fonction de la largeur.Pag. 179 di 208


Projet BEACHMED – Phase ALa hauteur de la risberme artificielle correspond généralement à celle de la berme naturelle,ou lui est légèrement supérieure. Si l’on construit la risberme à une hauteur inférieure àcelle de la crête de la berme naturelle, une crête se formera le long du côté du remblai faisantface à la mer. Le jet de rive des vagues à marée haute débordera cette risberme et la franchira,ce qui causera un endiguement temporaire indésirable sur la plage jusqu’à ce que la hauteur dela risberme augmente naturellement. Si l’on construit la risberme à une hauteur beaucoup plusélevée que la crête de la berme naturelle, un escarpement indésirable se formera le long de laligne littorale.Pour des raisons économiques et pratiques, lors de la construction de la risberme, onplace le volume de remblai nécessaire pour avancer la risberme de plage à la largeur désirée surla partie visible de la plage.Cette méthode de construction, quelquefoisappelée “méthode de surconstruction”,permet une utilisation économique du matérielde terrassement pour la répartition du matériaude remblai et limite le transfert du lieu de déchargement.Cette méthode permet également devérifier effectivement que le volume de remblaipar section (volume de remblai visé parunité de longueur de littoral) a été placé sur laplage par l’entrepreneur au moyen de techniquesd’arpentage terrestres standards. Cettetechnique de construction a pour résultat unerisberme initialement beaucoup plus large que la largeur visée. La largeur des risbermes venantd’être construites est souvent deux à trois fois plus importante que la largeur visée.La risberme s’adapte de façon considérable en direction de la terre une fois construite,en particulier lors de la première saison de tempête, pour se rapprocher de la largeur visée.Pag. 180 di 208


Projet BEACHMED – Phase A<strong>5.</strong>1.2 DuneLes dunes sableuses sont un élément de protection important. Les cordons de dune quiapparaissent naturellement le long de la côte empêchent les grandes marées de tempête,l’approche des vagues et leur franchissement d’endommager de façon directe les ouvrages riverainset d’inonder les zones intérieures. Les dunes liées aux projets de remblayage des plagessont censées fonctionner de la même manière.Un projet de remblayage implique soit le renforcement d’une dune naturelle existante enl’élevant et/ou en ajoutant une section, soit la construction d’une dune lorsque aucune n’existaitauparavant. Les dunes constituent également un petit réservoir de sable qui approvisionne laplage lors de graves tempêtes. Cependant, une fois la tempête passée, un entretien s’avère nécessaireafin de reconstruire la dune. En effet, une dune se reconstruit de façon naturelle beaucoupmoins rapidement que si c’est l’homme qui la reconstruit.Lors de très grosses tempêtes, il peut arriver que d’importantes sections de dunes disparaissent.Cela est dû au fait que le matériau qui compose la dune est transporté au large vers lazone des brisants et près de la plage, et aux sédiments de dune qui sont balayés vers la terre sousl’effet du jet de rive et du franchissement des vagues.La hauteur des crêtes dunaires naturelles varie souvent considérablement, et la nature atendance à éroder d’abord les zones peu élevées. Les dunes et les risbermes construites dans lecadre d’un projet de remblayage peuvent réduire la possibilité de percée du cordon littoral. Larisberme fait office de tampon contre l’érosion et la dune limite la possibilité de submersion etde franchissement. Une dune à la hauteur relativement uniforme élimine les zones plus basses,quisont les plus exposées aux percées.L’on peut favoriser la croissance de la dune et sa structure peut être renforcée contrel’érosion si l’on parvient à faire pousser une végétation appropriée sur celle-ci pendant une périodesuffisante afin de créer un système radiculaire bien développé. Il faut généralement compterde 2 à 5 ans pour que l’oyat (herbe dunaire) crée un système radiculaire sain, et jusqu’à 10ans avant d’atteindre la résistance maximale contre l’érosion et la percée. Un programme actifde fertilisation et d’entretien de la végétation peut améliorer considérablement la survie etl’efficacité de l’oyat.La hauteur, la largeur et l’inclinaison latérale des dunes faisant partie d’un projet deremblayage de plage peuvent être évaluées provisoirement en se basant sur les caractéristiquesdes dunes naturelles avoisinantes. Pour plus d’efficacité, la hauteur de la crête dunaire doit dépasserla limite de la remontée des vagues qui caractérise les tempêtes dont on cherche à se protéger,et la risberme située devant la dune doit être suffisamment large pour supporter l’érosionassociée à ce type de tempête.Si la risberme située devant la dune est trop étroite, la dune s’expose à une érosion rapide,même lors de tempêtes “normales”, et les avantages procurés par une hauteur plus élevéede la dune seront perdus. L’on détermine généralement la hauteur et la largeur de la dune (demême que la largeur de la risberme) en se basant sur les résultats d’un processus itératif quiconsiste à comparer les avantages et le coût de chaque type de dun /risberme.<strong>5.</strong>1.3 Risberme côtièreLes projets de remblayage de plage consistent généralement à déverser du sable directementsur la plage. Le matériau est quelquefois déversé au large de la côte, sur une bermesous-marine (une barre) afin de réduire les coûts, ou parce que le matériel de drague disponibleest limité, ou suite à des appréhensions concernant le déversement du matériau de remblai directementsur la plage. La construction d’une risberme côtière vise à stimuler la création d’unebarre artificielle parallèle au rivage afin de dissiper l’énergie de l’onde de tempête avant qu’ellene vienne frapper la plage sur l’avant-côte.Si la risberme est construite dans le bas-estran de la plage, le matériau se rapprochera dePag. 181 di 208


Projet BEACHMED – Phase Ala côte au fil du temps et finira par s’intégrer à la risberme et à la basse plage. Le matériau placédans la risberme côtière n’apporte toutefois pas une protection directe au littoral, et les expériencesprototypes de même que la pratique ont donné des résultats mitigés et un bénéfice netincertain.<strong>5.</strong>1.4 Plage nourricièreLes projets de remblayage des plages s’accompagnent habituellement del’aménagement d’une risberme le long du trait de côte, sur une longueur limitée. Il arrive queles projets de remblayage comprennent également la construction d’une plage nourricière : lematériau de remblai est alors déversé du côté situé à l’amont de la zone censée faire l’objet duremblayage, ce qui permet aux phénomènes de transport sédimentaire longitudinal de répartir leremblai sur le reste de la zone de chantier.Les plages nourricières conviennent le mieux dans les zones qui servent de source dematériau pour les plages situées en aval, dans les zones présentant un déficit en matériau etconnaissant généralement des taux de perte anormalement élevés et dans les zones où la directiondu transport sédimentaire longitudinal net est prévisible et où le taux de transport net estimportant (le transport longitudinal de sable est nettement plus élevé dans une direction quedans l’autre).Les sites candidats pour les plages nourricières comprennent les zones situées directementen aval des bras de mer ou des ouvrages artificiels formant une barrière littorale, ou leszones identifiées comme étant des zones exposées à l’érosion.Dans la mesure où le matériau de réserve se répartit sous l’influence des vagues,l’orientation du trait de côte de la plage nourricière se rapproche de celle de la plage adjacente.Le transport sédimentaire longitudinal qui provient de la zone de réserve est donc similaire à celuiréalisé le long de la zone adjacente. L’orientation du trait de côte dans la zone de plagenourricière reviendra ensuite à sa configuration initiale.La protection apportée par les plages nourricières n’aura pas le même niveaud’uniformité le long du littoral que celle apportée si l’on place le remblai d’une certaine façonsur tout le long de la zone de chantier.<strong>5.</strong>1.5 Ouvrages associés au remblayage de plageLa construction de certains ouvrages permet d’améliorer l’efficacité des projets de remblayagede plage. Lorsque la longueurdu site est relativement courte, ou si celui-ciest affecté de manière significativepar un bras de mer, il peut s’avérer judicieuxde limiter les pertes littorales enconstruisant un ou plusieurs ouvragesd’arrêt. Une autre méthode consiste àplacer ces ouvrages à l’intérieur du projetde remblayage afin d’augmenter lalongévité du projet en réduisant le tauxde transport sableux longitudinal et enminimisant les pertes finales.L’on peut également construiredes ouvrages à un niveau local dans lecadre d’un projet afin de maintenir le niveaude protection souhaité. Par exemple,on peut installer des ouvrages afinde compartimenter et de stabiliser unePag. 182 di 208


Projet BEACHMED – Phase Aplage, de façon préventive ou non, lorsqu’une zone connaît habituellement d’importants volumesde pertes (donc en présence d’une zone sensible). Lorsqu’on a recours à ce type d’ouvrage,il convient d’évaluer les impacts éventuels en amont et en aval. Il est important de noter que cesouvrages ne créent pas de sable : ils ne font que contrôler son déplacement.Si la construction de ces ouvrages ne s’accompagne pas d’un remblayage de plage, lesable s’accumulera à un endroit aux dépens d’une autre zone, qui s’érodera. Une règle empiriqueveut que l’on remplisse de sable les compartiments situés entre les ouvrages, de même queles plages situées immédiatement en amont et / ou en aval des ouvrages, afin de minimiser leseffets néfastes sur celles-ci. L’on peut réduire les éventuels effets négatifs suscités par une zoned’épis en réduisant la longueur des épis à l’extrémité de la zone où ils se trouvent et en ajoutantdu sable du côté aval du projet.<strong>5.</strong>2 Planification du rechargement de plage<strong>5.</strong>2.1 Définition de la configuration régionale et de l’historique du siteSi l’on veut maximiser l’efficacité d’un projet de remblayage de plage, il est importantde comprendre la configuration physique qui caractérise le site. Le terme “configuration” englobeles processus maritimes à l’échelle régionale, la géologie et l’infrastructure qui caractérisentle site et la zone adjacente. Les paragraphes qui suivent se concentrent sur les aspects liés àla caractérisation des sites qui sont les plus pertinents pour la conception technique des projetsde remblayage de plage.Un projet de remblayage de plage peut représenter une perturbation significative du systèmelittoral, et l’efficacité du projet est directement liée à son interaction avec les environs. Cidessous,quelques questions concernant la configuration du projet auxquelles il convient de répondreau début du processus d’aménagement :− Sur quel type de système, de segment ou de littoral le projet sera-t-il mis en œuvre ?− Quelle est l’étendue du segment littoral, et à quel endroit de ce segment le projet sera-t-ilaménagé ?− Quels sont les processus maritimes importants qui caractérisent le segment littoral et le terraind’implantation ?Les réponses à ces questions influenceront la façon dont le projet est conçu, son efficacitéet ses éventuels impacts sur les plages adjacentes.<strong>5.</strong>2.2 Emplacement du chantier dans le segment littoralL’emplacement du chantier dans un segment littoral a une grande influence surl’ensemble des aspects d’un projet de remblayage de plage. Il s’agit de comprendre les processusmaritimes sous-jacents, de déterminer le type d’aménagement le plus efficace et de choisirles méthodes et outils qui seront utilisés dans le processus d’aménagement.Par exemple, le projet sera-t-il aménagé à l’intérieur d’un segment littoral, à des kilomètresdes bras de mer qui délimitent les segments, ou va-t-on plutôt le construire immédiatementen aval d’un ouvrage de stabilisation d’un bras, ou le long du col d’un bras non structuré ?Tandis que le transport de sable par les courants de marée, la réfraction des ondes sur une bathymétriecomplexe et l’interaction du courant des ondes ne sont pas considérées comme desquestions importantes dans le premier cas, ces éléments peuvent s’avérer déterminants si l’onveut concevoir un projet efficace dans le second cas.Dans le premier cas, le projet de remblayage peut connaître une “récupération de plage”suite à une tempête, au cours de laquelle une grande partie du sable a été déplacé au large pourformer une barre de tempête, pour revenir ensuite vers l’avant-plage avec relativement peu dePag. 183 di 208


Projet BEACHMED – Phase Apertes sableuses nettes.Différents concepts peuvent être utilisés dans ces deux cas. Dans le premier, un remblayagesimple peut suffire à satisfaire les besoins. Dans le second, des structures telles que desépis en T s’avèrent parfois nécessaires pour améliorer la rétention du remblai. Dans chaque cas,différentes méthodes de conception peuvent être utilisées. Le premier cas peut se prêter àl’application d’outils de conception analytique simples, tandis que le second passe par des étudesde modélisation physique ou numérique plus sophistiquées pour en faciliter la conception.<strong>5.</strong>2.3 Trajectoires du transport sédimentaireDans la mesure où les projets de remblayage de plage impliquent un déversement de sablesupplémentaire dans le système littoral, leur mise en oeuvre est nettement plus simple àconcevoir lorsqu’on connaît la façon dont le sable se déplace sur le site et le segment littoral quifait l’objet du chantier. Les informations suivantes sont plus particulièrement utiles : connaîtreles quantités de sable qui pénètrent et quittent actuellement le segment littoral, l’endroit où lesable pénètre et sort et la quantité de sable qui transite sur le terrain d’implantation tout entier.Plus on a d’informations concernant le déplacement du sable, mieux c’est, même si cesinformations peuvent s’avérer difficiles à mettre au point. Les estimations de ces quantités sontsouvent exprimées en termes de bilan de sable pour le segment littoral et le site d’aménagement.Ci-dessous, le type de questions concernant les trajectoires et les quantités de sable déplacéimportantes pour la conception du projet :− Si le projet doit être mis en œuvre dans un segment littoral flanqué par des bras de mer,ceux-ci font-ils dériver du sable dans le segment ? Si oui, en quelle quantité ?− Existe-t-il des ouvrages côtiers susceptibles de bloquer (partiellement ou totalement) le fluxde sable provenant des plages adjacentes vers le site du projet ?− Le terrain d’implantation est-il situé sur une étendue convexe du cordon littoral, susceptiblede subir une érosion continue, ou le site se situe-t-il dans une zone qui connaît des périodesd’érosion et d’accroissement par intermittence ?− Le projet doit-il se situer sur une plage de poche flanquée de promontoires, et ceux-ci bloquent-ilsle transport sableux longitudinal ?− Existe-il des sources de sable dans le segment littoral, comme une rivière ou une lagunesusceptibles de déposer périodiquement des sédiments dans le système de plage, ou desécueils situés derrière la plage pouvant servir de source de sédiment ?− Le segment littoral contient-il des affaissements, comme des déviations de sable vers descanyons situés au large, des filets de retenue en amont des ouvrages côtiers ou des pertes desable à la faveur d’un bras adjacent et de ses hauts-fonds ?Plus les bras de mer sont proches, plus les courants de marée sont susceptibles de jouerun rôle important dans la définition des trajectoires de transport sédimentaire. Il est importantde comprendre les processus maritimes existant dans la région, y compris la magnitude et la directiondu transport sableux longitudinal (taux de transport nets et bruts), les sources de sable etles affaissements, de même que les conséquences des ouvrages côtiers existants sur le déplacementdu sable.Des cartes, plans et photos aériennes passées et actuelles fournissent des informationsutiles concernant la configuration régionale d’un site. Ces informations peuvent s’avérer intéressantesafin de caractériser les processus maritimes d’un site et aident à déterminer le bilan desable. La trace persistante d’un réservoir au niveau des ouvrages côtiers, pendant plusieurs an-Pag. 184 di 208


Projet BEACHMED – Phase Anées, indique la direction prédominante des vagues et celle du transport sableux longitudinalnet.Des modifications notables dans l’orientation et la courbure du trait de côte ou une évolutionconstante de l’orientation de la courbe bathymétrique peuvent indiquer les gradients destaux de transport sableux longitudinal ou un changement dans la direction du transport net. Despositions des traits de côte numérisées avec précision à partir de photos et / ou de cartes fournissentdes informations permettant d’identifier les zones d’érosion et d’accrétion actuelles et passéeset de calculer les taux d’évolution du trait de côte.Les taux d’évolution ainsi calculés peuvent servir à évaluer l’évolution des volumes desable sur différentes parties de la plage. Les cartes nautiques et les relevés bathymétriques indiquentla présence des canyons et leur proximité par rapport au rivage, des chenaux de marée,des bancs de sable, d’autres caractéristiques morphologiques et leur évolution au fil du temps.En analysant les relevés bathymétriques systématiques (comparés à une série de relevés horizontauxet verticaux), on peut déterminer l’évolution du volume, qui servira à établir le bilan desable.<strong>5.</strong>2.4 Topographie de la plageLa forme de la plage, au-dessus et en dessous du niveau de la mer, donne des informationssur les processus maritimes existant sur le site. La forme de la plage est également un facteurimportant pour déterminer la quantité de matériau de remblai nécessaire. La forme actuelledu profil de plage du côté de la crête de la berme naturelle tourné vers la mer indique la formeque prendra la plage une fois le remblayage effectué, pour autant que le calibre du grain du sablequi doit être déversé soit similaire à celui du matériau recouvrant naturellement la plage etqu’aucun ouvrage côtier ou un autre élément n’aient une influence sur la forme de la plage.Un cas où la forme du profil de plage actuel ne permet pas d’indiquer correctement laforme que prendra la plage après son aménagement concerne une plage comportant un grandnombre d’ouvrages de protection ou de murs de retenue, avec peu ou pas de plage sèche àl’avant de l’ouvrage à marée haute. Dans ce cas, la forme actuelle de la plage n’est sans doutepas naturelle (trop raide) en raison du peu de sable fourni au niveau du trait de côte (le profil deplage est fortement privé de sable).La proximité d’un chenal de marée ou d’un ouvrage côtier peut également se traduirepar une forme de profil non naturelle en comparaison à la forme qui existerait avec les mêmescaractéristiques sédimentaires mais si la plage était située plus loin du bras de mer ou del’ouvrage côtier. Par ailleurs, si le calibre des grains du matériau qui doit être déversé a des caractéristiquestrès différentes de celles du matériau présent naturellement sur la plage, la formeactuelle du profil de plage n’indiquera pas correctement la forme que prendra le profil après leremblayage. L’utilisation d’un sable plus fin que le sable naturel donnera lieu à une plage àl’inclinaison plus modérée; l’utilisation d’un matériau plus grossier donnera une plage à la penteplus raide.Les dunes constituent également un aspect important de la configuration du site. Lahauteur de la dune, la continuité de la ligne dunaire, la position des dunes par rapport au rivageet le volume de sable dunaire à une hauteur supérieure à celle de la crête de la berme naturellesont des facteurs importants pour déterminer le niveau de protection actuel des propriétés et infrastructures.Des dunes bien établies et végétalisées dénotent habituellement d’un système de plagesain. Une dune escarpée indique une submersion régulière, et une absence totale de dune indiqueune zone exposée à des dommages en cas de tempête. Les relevés de profils de plages, oules relevés tridimensionnels bathymétriques et / ou topographiques, peuvent caractériser de façonefficace le système de plage / de dune ainsi que les caractéristiques morphologiques submergées.Une analyse des profils de plage systématique (comparés à une série de relevés horizon-Pag. 185 di 208


Projet BEACHMED – Phase Ataux et verticaux) peut fournir des informations sur l’évolution du volume, qui serviront à déterminerle bilan de sable, à choisir les profils souhaités pour le projet de remblayage et à estimerla quantité de matériau de remblai nécessaire.<strong>5.</strong>2.5 Caractéristiques sédimentairesDes informations concernant les caractéristiques du calibre du grain du matériau recouvrantnaturellement la plage peuvent donner des informations sur les processus maritimes existants.Les variations systématiques du diamètre médian du grain le long de la plage ou la présencede traceurs naturels dans le sable peuvent donner des indications quant à la direction dutransport longitudinal net. Les caractéristiques du calibre du grain constituent un paramètre essentielpour le projet. La plupart du temps, on préférera, comme matériau de remblai, un sabledont le calibre de grain présente les mêmes caractéristiques que le sable recouvrant naturellementla plage, afin de maximaliser la compatibilité avec le système de plage existant.Le fait de choisir un matériau compatible maximalise aussi, de façon indirecte, la justessedes prédictions concernant l’efficacité future du projet, qui reposent souvent sur les observationspassées des réactions de la plage naturelle. Il arrive que le remblai se compose de matériauau calibre différent, suite à des problèmes de disponibilité du sable et de coût engendré pourle transporter sur le chantier. Quelquefois, on choisit un matériau de remblai aux caractéristiquesdifférentes afin de satisfaire un objectif particulier, comme l’usage d’un matériau de remblaiaux grains plus grossiers afin d’améliorer la résistance à l’érosion causée par les tempêtes.<strong>5.</strong>2.6 Climat des vagues et du niveau de la merLes conditions des vagues et du niveau de la mer sur le site du projet sont les principauxéléments à l’origine de la forme de la plage, de même que la propagation latérale à plus longterme du matériau de remblai et la réaction à court terme de l’aménagement face aux tempêtes.L’exposition du site à l’énergie des vagues provenant de directions diverses détermine le taux etla direction prédominants du transport sableux longitudinal.Les îles situées au large ou les ouvrages côtiers, les péninsules ou les masses terrestresadjacentes peuvent abriter partiellement ou totalement le site de certaines conditions de vagues.La présence de ces éléments modifie l’énergie, la fréquence et la direction qui caractérisent lesvagues incidentes provenant d’une eau plus profonde en direction du site. La présence de bancsde sable submergés au large, de récifs affleurants, de hauts-fonds à proximité immédiate de lacôte ou de dépressions (d’une manière générale, de toute bathymétrie irrégulière) peut égalementavoir une influence majeure et constante sur la transformation des vagues et le régime detransport sableux longitudinal suscité par la houle déferlante incidente.Il est important d’évaluer le degré de variation du climat des vagues d’un bout à l’autredu site. Des variations persistantes du climat des vagues de 5 à 10 pour cent peuvent créer desvariations importantes dans l’efficacité de l’aménagement.Il existe plusieurs échelles de temps importantes en ce qui concerne le climat des vagues.La durée de vie théorique d’un projet de remblayage de plage est habituellement de plusieursdizaines d’années. Un remblayage périodique se fait généralement tous les 3 à 5 ans.Certaines fluctuations météorologiques cycliques (ex. El Niño), qui varient sur plusieurs années,ont tendance à produire des fluctuations du climat des vagues reposant sur des cycles similairesde plusieurs années.Les variations météorologiques annuelles et les variations annuelles de la fréquence etde l’intensité des tempêtes produisent un régime de transport sableux longitudinal pouvant varierconsidérablement d’une année à l’autre. La définition du climat des vagues sur ces différenteséchelles de temps permet d’évaluer l’efficacité à long terme du projet de remblayage,l’évolution éventuelle de cette efficacité d’un cycle de remblayage à l’autre de même qu’au fildes ans.Pag. 186 di 208


Projet BEACHMED – Phase A<strong>5.</strong>2.7 Ouvrages et infrastructure existantsQuels risques courent les ouvrages commerciaux et privés, et les infrastructures tellesque les routes et les commodités, face aux ondes de tempête et aux niveaux de la mer ? La formulationd’un projet de remblayage de plage passe souvent par la constitution d’un inventaire etla description de l’emplacement de l’infrastructure et des propriétés commerciales et privéesexistants afin d’évaluer leur niveau d’exposition aux dégâts.La présence de propriétés aide à quantifier les avantages qui découlent de la mise enœuvre d’un projet de remblayage de plage. Certains ouvrages dépassent-ils de la ligne littoraleprédominante ? Si c’est le cas, il peut s’avérer difficile et peu rentable d’aménager une plagedurable à la largeur voulue devant ces ouvrages. Cela pourrait en effet donner lieu à une zoneapparente sensible à l’érosion à ces endroits du site.Les photos aériennes constituent une bonne source d’information pour décrire les caractéristiquesdes infrastructures et des propriétés de même que la situation des ouvrages par rapportà la position de la ligne littorale actuelle. Les relevés ou les cartes passés sont utiles pourdéterminer la mesure dans laquelle l’infrastructure existante empiète sur la situation passée de laplage, ou si elle se situe plutôt du côté de la mer par rapport à celle-ci. L’on peut égalementavoir recours à des inspections ou à des photos des sols pour caractériser la condition et l’utilitédes ouvrages.La présence d’ouvrages de protection existants, et leurs caractéristiques, est égalementun paramètre important lorsqu’il s’agit de définir la configuration d’un site.Quelles mesures ont-elles déjà été mises en place pour protéger les structures (ex. digueset murs de retenue), dans quelles conditions se trouvent-elles et quelle est leur efficacité ?Les ouvrages qui modifient ou bloquent le mouvement de sable longitudinal, comme lesépis, les brise-lames isolés ou les promontoires artificiels, influencent la trajectoire du transportsableux sur le site. La hauteur et la composition de la crête, de même que la composition desépis, des murs de retenue et des digues déterminent l’efficacité pratique des ouvrages. La présence,ou l’absence, de réservoirs adjacents aux épis peut indiquer la fonctionnalité des épis.L’on peut se servir de photos aériennes ou terrestres pour caractériser la condition etl’efficacité des ouvrages de protection côtiers existants. Les dessins techniques qui représententles caractéristiques souterraines des ouvrages, y compris les éventuelles protections à la base,peuvent être utilisés parallèlement aux relevés de profil de plage actuels pour caractériserl’exposition des murs de retenue et des murs protecteurs causés par le recul du profil de plagelors des tempêtes.<strong>5.</strong>2.8 Études techniques précédentesLes zones où l’on envisage de mettre en œuvre un projet de remblayage de plageconnaissent habituellement une érosion problématique depuis un certain temps. Il existe souventdes études précédentes, et peut-être même des données liées à des études techniques passéesconsacrées au site. Par exemple, les données concernant des travaux de remblayage précédentspeuvent fournir des informations sur la longévité escomptée du remblai et les taux detransport longitudinaux nets. Les dossiers documentaires qui attestent de la présence de réservoirsaux épis fournissent des informations concernant les taux de transport sableux longitudinauxnets.Les informations liées au dragage et au déversement sont indispensables pour établir lebilan de sable. Les données concernant les études techniques précédentes peuvent égalementpermettre d’expliquer une réaction particulière qui a été observée sur la plage. La compilationde la chronologie complète et des précédentes études techniques peut s’avérer une aide très utiledans la conception du projet.Pag. 187 di 208


Projet BEACHMED – Phase A<strong>5.</strong>2.9 Matériau disponibleLe volume de matériau nécessaire pour restaurer totalement ou améliorer un profil deplage peut être considérable. Si le volume requis est important, il y a peu de chances pourqu’une extraction terrestre et un transport du matériau de rechargement soient économiques, oumême acceptables sur le plan de l’environnement. Les techniques de dragage seront généralementmoins coûteuses et entraîneront moins de perturbations.La pratique habituelle veut que l’on recherche un matériau, pour la recharge, qui possèdedes caractéristiques physiques similaires, en ce qui concerne le calibre et la couleur desparticules, à celui qui existe naturellement sur la plage où il sera déchargé. Il est parfois préférabled’utiliser un matériau dont le calibre des particules est plus important, car la résistance àl’érosion sera meilleure, ce qui augmentera la durée de vie de la plage remblayée. D’autreséléments et méthodes permettent toutefois l’utilisation de matériaux plus fins. Les sources potentiellesde matériau de remblayage devront être identifiées et étudiées de façon relativementsimilaire à ce qui se fait dans le cadre d’une étude conventionnelle liée à des travaux de dragage.On peut diviser les sources d’emprunt pour le remblayage de plage en quatre catégoriesprincipales : terrestre, terres basses, au large et chenaux. Chaque catégorie contient des aspectspositifs et négatifs; cependant, le choix d’une source d’emprunt optimale repose davantage surdes caractéristiques bien précises relatives aux besoins du projet que sur le type de source. Lacaractéristique la plus importante du matériau d’emprunt concerne le calibre du grain formant lesédiment.• Sources terrestres. Les sources terrestres de matériau convenant au remblayage de plage seretrouvent dans de nombreuses zones côtières. Les anciennes terrasses fluviatiles et marines etles gîtes en traînées, de même que certains éléments glaciaires, comme les eskers et les plainesd’alluvions, contiennent souvent des matériaux utilisables. Etant donné leur valeur économiquepotentielle, les informations concernant les dépôts de sable et de graviers sont souvent recueilliespar le biais de relèvements géologiques publics.Grâce à ces informations, les recherches in situ peuvent se concentrer sur quelquessources probables, supprimant ainsi le besoin d’effectuer des explorations plus générales. Danscertains endroits, les opérations minières commerciales existantes sur le sable et le gravier proposentparfois la vente directe de matériau approprié. Si ce n’est pas le cas, il convient de repérerun dépôt qui convient et de mettre en œuvre une opération d’emprunt spécifique au projet.Le recours à des sites d’emprunt terrestres suscite habituellement des frais de mobilisation / démobilisationet de location d’équipement moindres, de même qu’un temps d’inactivité lié auxconditions météorologiques moindre que le recours à des sources d’emprunt submergées.Cependant, la capacité de production des opérations d’emprunt terrestre est relativementfaible, et les distances de transport s’avèrent parfois relativement longues. En conséquence, lecoût par unité de volume de matériau placé est parfois supérieur à celui des sites submergés.D’une manière générale, les sources d’emprunt terrestres sont plus avantageuses pourles projets dont les frais de mobilisation / démobilisation, proportionnellement aux frais de remblai,constituent une grande partie des frais généraux de l’opération de remblai.Les aspects négatifs des sources d’emprunt terrestres concernent généralement les effetssecondaires négatifs liés à l’exploitation et au transport par voie de terre. De plus, en comparaisonau déversement hydraulique, le déversement mécanique (camion-benne) du remblai terrestrecomporte des limites pratiques au niveau du volume de remblai, et son déversement se limitele plus souvent à la plage sèche et intertidale. Cela donne lieu à un équilibrage et un recul plusrapides du remblai déversé.• Terres basses. Les dépôts sédimentaires que l’on trouve dans les marais des terres basses, lesétiers, les baies, les estuaires et les lagunes situés derrière les lidos et les flèches littorales servaientautrefois de remblai pour les plages. Il s’agit d’une source de remblai intéressante, carces zones sont protégées des vagues et sont souvent suffisamment proches de la plage en chan-Pag. 188 di 208


Projet BEACHMED – Phase Atier pour permettre un transfert direct du matériau via pipeline. Des opérations distinctes pour letransport et le transfert sont donc inutiles.Cependant, la plupart des sédiments se trouvant dans les terres basses ont un grain tropfin pour pouvoir être utilisés comme remblai de plage. En outre, les terres basses constituentsouvent des éléments très importants dans l’écosystème marin et sont sensibles aux perturbationset modifications engendrées par le dragage. La présence de matériau dans les sédimentsdes terres basses dont le grain est suffisamment grossier pour servir de remblai de plage seconfine généralement aux dépôts d’hyper-lessivages et aux hauts-fonds causés par les maréesassociés à des bras de mer actifs ou résiduels.Les dépôts d’hyper-lessivages se retrouvent sur la rive de la barrière située du côté terre,là où les vagues de tempête ont transporté des sédiments de plage et de dunes de l’autre côté del’île ou de la flèche littorale. Les hauts-fonds causés par les marées se retrouvent dans les gouletscôtiers et se composent de sédiments transportés par les courants de marée qui pénètrent etsortent du bras de mer. Ces sédiments proviennent habituellement de la dérive littorale des plagesadjacentes.Les dépôts d’hyper-lessivages et les hauts-fonds résiduels causés par les marées sontimportants sur le plan écologique, puisqu’ils apportent un substrat qui convient à la croissancedes marais. En outre, dans les barrières en recul, ils constituent une réserve de sable qui sera recyclépour former des dépôts actifs de plage à mesure que le recul progresse.Les hauts-fonds causés par les marées associés à un bras de mer actif peuvent constituerdes sites d’emprunt, puisque le matériau enlevé sera probablement remplacé sous l’effet desprocessus permanents du bras.Cependant, l’équipement de dragage utilisé ici peut altérer de façon négative les conditionshydrauliques de la zone du bras et l’action des vagues sur les rivages adjacents. Ilconvient donc d’étudier les conséquences hydrauliques avant d’altérer les hauts-fonds causéspar les marées sous l’effet du dragage.• Ports, chenaux et voies navigables. La construction de ports, de chenaux et de voies navigables,de même que l’approfondissement ou le dragage d’entretien des sites de navigation existantss’accompagnent souvent de travaux d’excavation et d’une élimination d’importants volumes sédimentaires.Dans certains cas, lorsque la qualité du sédiment dragué le permet, celui-ci peutservir de remblai pour les plages avoisinantes au lieu de le placer au large, en zone sèche oudans des lieux d’élimination fermés.Les opérations de ce genre sont généralement intéressantes au niveau économique,puisque des avantages doubles sont retirés à un coût bien moindre que ce ne serait le cas si lesdeux opérations étaient réalisées séparément :− Le dragage d’entretien du sédiment dans les sites de navigation situés dans des environnementsà énergie faible, comme les estuaires ou les baies protégées, est moins susceptible deproduire un matériau de remblai de plage approprié. Dans ces zones, le matériau dragué secompose souvent de matériau argileux, vaseux et de sable très fin. Cependant, lorsqu’ils’agit d’un dragage pour de nouveaux ports, chenaux ou voies navigables, ou del’approfondissement de chenaux existants situés dans des zones à énergie faible, le dragagepeut permettre de découvrir du matériau non détérioré aux caractéristiques appropriées.− Le matériau dragué dans les zones à énergie plus haute, comme les rivières au-dessus desflux et reflux aux marées et les hauts-fonds des bras de mer, convient souvent mieuxcomme remblai de plage. Sur les côtes des barrières, les bras de mer retiennent les sédimentsamenés par la dérive littorale. Le matériau dragué dans les bras de mer est donc généralementsimilaire au matériau d’origine de la plage. Il convient toutefois de vérifier lacompatibilité des sédiments afin de déterminer s’ils conviennent comme matériau de remblaide plage.Pag. 189 di 208


Projet BEACHMED – Phase A• Sources situées au large. Les recherches de sources potentielles de matériau de remblai de plageau large indiquent que d’importantes quantités de matériau adapté sont présentes dans les dépôtssitués au large. Comme pour tous les travaux de dragage, il convient d’évaluer les effets potentielsrésultant de l’enlèvement du matériau de sa source. Plus précisément, il peut s’avérer néfasted’extraire du matériau près du littoral car cela pourrait engendrer une érosion accélérée durivage adjacent. Il faut également étudier la possibilité de mise en œuvre et le coût du dragagedans les zones de source potentielles, en tenant compte de sa situation et de la façon dont le matériaudoit être déversé. Bien que presque tous les types de dragues puissent être utilisés, cellesqui conviennent sans doute le mieux dans la pratique, du point de vue du transport et du déversement,seront soit la drague suceuse porteuse à élinde traînante, soit, pour les utilisations prèsdes rivages, la drague suceuse à désagrégateur.Les chantiers se limitent pour l’instant à des profondeurs inférieures à 30 mètres, bienque certaines dragues puissent atteindre jusqu’à 50 mètres, et certaines des profondeurs encoreplus importantes. La profondeur minimale de l’eau est généralement de 5 mètres environ. Ladistance par rapport à la zone où se situe la source n’est pas très importante, sauf si les opérationssont limitées par la marée, auquel cas il peut exister une distance de transport optimalelorsque les opérations de dragage et de déversement sont synchronisées. Les distances inférieuresà 50 milles marins sont considérées comme économiques, bien que des distances inférieuresse traduisent par des coûts inférieurs.<strong>5.</strong>3 Conception<strong>5.</strong>3.1 GénéralitésLa principale lacune qui caractérisait les projets de remblayage de plage par le passéétait que l’on ne se rendait pas compte que la plage subaérienne faisait partie d’un système deplage plus vaste et qu’il fallait remblayer le profil tout entier, jusqu’à une certaine profondeur.L’idée de remblayer le profil actif tout entier reposait sur les concepts de plage en étatd’équilibre.Le principe de Bruun pose que les plages s’érodent de sorte à maintenir un profil en étatd’équilibre approximatif, et que le profil subit un simple déplacement latéral à mesure qu’ils’érode. Une extension logique de ce concept veut que l’érosion puisse être contrée en reconstituantle profil de façon uniforme, ce qui implique des volumes de remblai qui contiennent suffisammentde sable pour reconstituer la partie sous-marine du profil actif.Si le calibre du sable de remblai est plus fin que celui du sable naturel et que le volumepar unité de longueur du remblai est insuffisant, la largeur de la plage sèche après un ajustementà un état d’équilibre peut s’avérer nulle, puisque tout le sable se retire pour remblayer la partiesous-marine.Dans un projet typique de remblayage de plage, on entasse souvent le sable principalementsur la partie subaérienne du profil pendant la mise en œuvre, car il s’agit généralement dela méthode la moins coûteuse de placer le sable et se s’assurer qu’il est disposé de façon uniformesur toute la longueur.La largeur initiale de la pile de sable entassée sur la plage subaérienne ne représente pasla largeur de la plage prévue. Cette dernière est moindre, une fois que la nature a opéré en redistribuantle volume initial le long du profil actif, généralement pendant le premier hiver quisuit. Normalement, moins de la moitié du sable reste sur la plage subaérienne après cette adaptation,le restant se déposant sur la plage active sous-marine (ce comportement attendu du remblaide plage n’est souvent pas communiqué de façon efficace au public, ce qui l’a conduit àpenser que le remblayage de plage n’était pas une méthode efficace).Les concepteurs des remblayages de plage et les fonctionnaires responsables du financementdes projets de restauration de plages savent que la largeur initiale de la plage remblayéePag. 190 di 208


Projet BEACHMED – Phase Aest temporaire et qu’elle s’adaptera pour parvenir à l’équilibre, ce qui se traduira par une largeurplus étroite que celle résultant du remblayage.L’importance de la longévité de la longueur du remblai a suscité un intérêt accru dansles récentes années. La longévité du remblai dépend du carré de la longueur du remblai. Lorsqu’unremblai est trop court, le sable se retirera rapidement dans le sens latéral.Les remblais judicieusement conçus se sont avérés efficaces dans les projets réalisés auxquatre coins du monde. En conséquence, le remblayage de plage est devenu une méthode dechoix pour la préservation des plages dans beaucoup de pays. En outre, le sable dragué dans leschenaux est de plus en plus considéré comme une ressource, et au lieu de déposer le sable dontla qualité convient aux plages dans les profondeurs de l’océan une fois dragué, on le déverse àprésent souvent sur les plages ou dans la zone littorale proche du rivage.La mise en œuvre d’un rechargement artificiel de plage exige que l’on décide des paramètressuivants :− Les propriétés physiques du matériau de rechargement.− La pente de l’avant-plage.− La hauteur du sommet de la pente par rapport aux marées et aux vagues.− La largeur de l’éventuelle risberme de haute-plage.− L’emplacement et le type d’ouvrages associés.<strong>5.</strong>3.2 Propriétés physiques du matériauÀ moins que l’on ne prévoie une modification du climat des vagues suite à la constructiond’épis artificiels, de brise-lames ou de murs de protection au large, le calibre moyen dugrain du matériau de remblai doit être similaire ou supérieur à celui présent naturellement sur laplage. Une seconde exception peut se présenter, lorsqu’un matériau plus fin est disponible à unmoindre coût. Dans la plupart des cas, un remblai sableux sera moins cher que du gravier.Il faut trouver un juste équilibre entre a durée de vie espérée de la plage remblayée, oul’intervalle de remblayage, et le coût global du remblayage. Le critère le plus important en matièrede coût concerne le coût moyen annuel lié au maintien du profil de plage dans des limitesacceptables.L’on peut déterminer le coût annuel minimal et donc le type de matériau optimal enévaluant le coût et les intervalles de rechargement, et en divisant le coût total par la durée.L’optimum réel s’obtient en utilisant une valeur actualisée nette sur une période detemps appropriée.Dans presque tous les cas, plus le matériau utilisé pour le rechargement sera fin, plus levolume requis sera important et plus les intervalles de rechargement nécessaires seront courts.Ce volume plus important est dû à la pente moins raide de la plage qui caractérise les matériauxplus fins.Si l’on dispose d’un matériau fin à un prix très bas, comme cela arrive lorsque le matériauutilisé ne provient pas d’un dragage d’entretien normal, la durée de vie de la plage ne serasans doute pas très longue, pour autant que la plage soit capable de supporter les pires attaquesde houle pouvant se produire entre les périodes de rechargement. L’utilisation de matériauxprovenant d’autres opérations de dragage (d’entretien) est à encourager.Remarque (extrait de Bray et al.: On obtient le coût annuel en divisant le coût total du rechargementau moyen de matériau d’une certaine granularité par l’intervalle estimé entre les rechargements pource calibre de matériau.Il est généralement souhaitable d’utiliser un matériau de remblai dont la couleur correspondà celle du matériau existant, mais cela n’est pas toujours primordial. Le matériau brut dra-Pag. 191 di 208


Projet BEACHMED – Phase Agué contient souvent un faible pourcentage de fines particules qui peuvent foncer fortement lacouleur du remblai. Cependant, ces fines particules seront rapidement éliminées de la matriceplus grossière sous l’action des vagues.Ce vannage, conjugué aux modifications chimiques dues à l’exposition prolongée auxrayons du soleil, se traduira le plus souvent par l’éclaircissement rapide de la couleur de la plagefinie.La densité spécifique des particules de remblai doit être similaire à celle des particulesprésentes sur la plage existante. Les particules à faible densité seront moins résistantes àl’érosion. La densité du sable siliceux sera d’environ 2,65, mais celle des particules de coquillagessera considérablement moindre. Il peut donc s’avérer nécessaire de préciser une limitemaximale concernant la teneur en coquillages.Le matériau de remblai doit être correctement calibré. Les matériaux élémentaires ouceux dans lesquels un calibre particulier domine peuvent s’avérer moins résistants à l’érosion.Les matériaux mal calibrés peuvent néanmoins convenir s’ils sont plus facilement disponibles etdonc moins chers.<strong>5.</strong>3.3 Pente de l’avant-plageLa pente imaginée afin de déterminer le volume de remblai nécessaire doit être similaireà la pente stable moyenne attendue à long terme pour la plage finie. Il n’est pas indispensable decréer cette pente pendant le déversement du matériau de rechargement. Il sera généralement pluspratique et plus économique de placer le matériau de sorte à obtenir une pente plus raide et des’en remettre à la redistribution naturelle qui aura lieu sous l’action des vagues.Au final, la pente se modifiera sous l’effet du climat de vagues spécifique. Les pentestypiques se situent dans la fourchette suivante : sable fin 1 sur 75 et gravier 1 sur 10.Remarque: Ces représentations typiques doivent être considérées avec prudence. Les pentes réellesvarieront en fonction du calibre du grain et de la redistribution du matériau de plage de même que duclimat de vagues local.<strong>5.</strong>3.4 Hauteur du haut de la plageLa hauteur maximale prévue pour le profil de plage finie par rapport au niveau des vaguesdépend généralement du motif principal à l’origine du rechargement. S’il s’agit d’un entretiendu trait de côte, il suffit de s’assurer que la largeur de la plage est suffisante pour y permettreles loisirs aux différentes conditions de marée. S’il s’agit d’une protection côtière en revanche,la hauteur de la plage doit être suffisante pour empêcher un franchissement lors des piresconditions de marée et de vagues.En règle générale, lorsqu’une plage subit un débordement lors d’une tempête, le taux dedéplacement du matériau de plage augmentera sous l’effet de la hauteur accrue des vagues déferlantsur la plage.Lorsque la plage est pourvue d’une falaise ou d’un mur renvoyeur de vague, l’érosionest plus forte étant donné la turbulence au niveau de l’interface. Dans ce cas, il est préférable dedoter la plage d’une risberme élevée de sorte que, si la pente globale de la plage venait à se réduiresuite à une forte attaque de la houle, il reste une marge élevée afin d’empêcher un franchissement.Alors tous les projets de plage ne comprennent pas l’aménagement d’une risberme, ceuxconçus principalement dans un objectif de protection côtière si, et ce afin de prévoir une réservede matériau qui garantit le maintien de la protection dans des conditions de tempête. Le principalélément à prendre en compte lorsqu’on décide de la largeur de la risberme concerne la variationpotentielle du profil de plage et la réduction de la largeur de la risberme qui se produit sou-Pag. 192 di 208


Projet BEACHMED – Phase AMer Méditerranée, par :− La nécessité de protéger la flore et la faune marines.− La nécessité d’évaluer le stress de la prise de sable tout près de la carrière marine pendantet après le dragage (simulation avec le modèle mathématique).− La nécessité d’évaluer les caractéristiques chimiques et physiques des sables en comparaisonavec les sables préexistants sur la plage (éco-compatibilité).− La nécessité d’évaluer l'opportunité de clapper la pélite dans une aire biologiquementneutre.− Nécessité d’évaluer la prise des sables sur la flore et sur la faune marines.<strong>5.</strong>3.6 Le problème de l'entretienUn projet de défense côtière avec l’apport de sables marins nécessite dans le tempsd’une surveillance attentive pour évaluer avec précision les différences entre les hypothèsesémises à la base du projet et le cours comportemental de la plage dans une certaine période préétablie.Les prélèvements effectués avec une bonne instrumentation mettront en évidence lesmodifications sédimentaires en cours aussi bien sur la plage que dans la zone submergée.Un projet bien calibré doit prévoir que les sables mis sur la plage comme remblayagedoivent demeurer en place pour au moins 12 à 15 ans. Ça veut dire que les sables employéspour la reconstitution de la plage doivent présenter des pertes annuelles de l’ordre de maximum8 – 9%.Les moyens employés pour obtenir les spécifications établies dépendent de beaucoup defacteurs. Le sujet sera approfondi pendant la phase B de la présente étude <strong>Beachmed</strong>, mais déjàmaintenant on peut déterminer les éléments qui entrent dans la détermination et le choix des logiquesà suivre.En effet, la disponibilité des dragues présentes sur le marché, les caractéristiques techniques,les coûts opérationnels et les fondements techniques requis pour l'entretien sont les élémentstypiques pour un choix le plus valable.Le projeteur, en tout cas, devra, déjà pendant la préparation du projet, prévoir et vérifierles potentialités des carrières marines là où on décide de travailler, en particulier pour les entretiensfuturs, en laissant éventuellement indéterminées les techniques pour les manipulations suivantes.Le moment qui doit être choisi pour le début des opérations d’entretien doit tenircompte de plusieurs facteurs :− Evolution du transport des sédiments dans la zone objet d’intervention.− Disponibilité sur place des engins.− Caractéristiques de l'intervention.− Position de la carrière marine par rapport à l’emplacement de la plage.La nécessité d’employer les plages pour des buts balnéaires est très grande mais, enmême temps, la nécessité de protection côtière résulte d’une importance prioritaire : les donnéesstatistiques indiquent que, normalement, pour un travail d’entretien on va exécuter la premièreintervention après 5 - 6 années pour conserver inaltérées les expectatives techniques préétabliesavec un coût d’entretien limité.De plus il ne faut pas oublier que, pour obtenir des coûts unitaires similaires à la premièreintervention, il est nécessaire de prévoir une quantité de sable pour le remblayage, pourpermettre l’emploi d’engins avec une bonne productivité (ce qui peut être obtenu en exécutantdeux ou plusieurs interventions d’entretien en même temps).Pag. 194 di 208


Projet BEACHMED – Phase A<strong>5.</strong>4 Mise en œuvre<strong>5.</strong>4.1 ProgrammationLe rechargement d’une plage implique des travaux sur l’avant-côte, dans les zones deressac et les zones intertidales. Les conditions physiques de la mer auront donc une incidenceimportante sur les aspects pratiques et les coûts des travaux. Ceux-ci seront de préférence réaliséspendant les saisons aux conditions météorologiques favorables.Cependant, lors de ces saisons, il se peut que la plage soit recherchée par le public. Lematériau de remblai sera généralement déversé sur la plage par pompage. Les risques pour lepublic sont donc limités aux zones de déversement, d’épandage et de confinement. La zone interditeau public sera donc toujours réduite. En outre, lorsque seuls des dragues suceuses porteusesà élinde traînante sont utilisées, le déversement ne se fera pas de façon continue.Indépendamment des contraintes décrites plus haut, il ne faut pas perdre de vue que lerechargement des plages exposées est impossible dans la pratique ou du point de vue économiquependant l’hiver ou les autres périodes pendant lesquelles l’activité des vagues est plus importante.Certains conflits d’intérêts sont dès lors inévitables.Les dépôts au large de la côte peuvent être excavés au moyen de dragues conçues pouropérer en haute mer. Lorsque le matériau d’emprunt est extrait au moyen de dragues, il est soitdirectement déversé par pompage sur la plage via des pipelines, soit, dans le cas des dragues suceusesmotorisées avec capacité de pompage, transporté sur la côte et déversé sur la plage parpompage.Les dragues suceuses sont généralement plus rentables pour les zones d’emprunt situéesà plus de quelques kilomètres du chantier. Concrètement, ces dragues exigent que la zoned’emprunt comporte au moins une dimension suffisamment longue - de l’ordre de 1,5 km aumoins - pour permettre à la drague de transiter sur le chantier. Il arrive que le matériau draguésoit déchargé sur un site de transfert des matériaux et ensuite transféré sur la plage au moyend’un pipeline hydraulique ou d’un camion.Une autre méthode consiste à déverser le matériau sur une risberme proche de la côte, leplus près possible au large de la plage, à une profondeur moindre que celle de fermeture, pourqu’il puisse se déplacer vers la plage sous l’action des vagues.Les sources d’emprunt situées au large comportent certains avantages. Des réserves appropriéesse retrouvent souvent près de la zone de chantier. Les dépôts situés au large, en particulierles bancs de sable linéaires et associés à un cap, contiennent généralement d’importantsvolumes de sédiment aux caractéristiques uniformes et ne contenant peu ou pas de matériau vaseuxou argileux.L’on peut se servir de grandes dragues aux taux de production élevés. Les impacts environnementauxpeuvent être maintenus à des niveaux acceptables grâce à une planification judicieuse.Un aspect négatif des opérations d’emprunt au large est qu’il faut opérer en haute mer.Dans des endroits mieux protégés, comme dans les terres basses, on peut utiliser une installationde dragage tenant moins bien la mer. Les dragues capables d’opérer en haute mer engendrentdes frais de location et de mise en œuvre généralement plus élevés, bien que cet inconvénientsoit compensé par une plus grande capacité de production.<strong>5.</strong>4.2 Méthodes de mise en œuvreLa drague suceuse porteuse à élinde traînante et la drague suceuse à désagrégateur sontles outils qui conviennent généralement le mieux au rechargement des plages. Les travaux sontsouvent réalisés à l’aide d’une drague suceuse porteuse uniquement pour le dragage et le trans-Pag. 195 di 208


Projet BEACHMED – Phase Aport.La drague suceuse porteuse a l’avantage d’être un navire capable d’opérer en haute mer.En conséquence, pendant la phase de dragage du cycle de travail, les travaux peuvent se poursuivreplus ou moins indépendamment de l’état de la mer. Cependant, la sensibilité aux conditionsde la mer et du vent devient critique au moment du déchargement. Pour pouvoir déchargerla marie-salope, la drague suceuse porteuse doit soit déverser le matériau par le fond, ce qui impliquedès lors que le matériau devra transiter par un site de transfert, soit le décharger par pompage,ce qui implique qu’elle soit raccordée à un pipeline.Une autre solution consiste à décharger la marie-salope par pompage par-dessus l’étraveen pulvérisant le matériau sur la plage ou dans des eaux peu profondes adjacentes. L’efficacitéde ces méthodes dépend de la distance à laquelle la drague peut s’approcher de la plage et de ladistance sur laquelle le matériau peut être pulvérisé. Le taux de perte de matériau est généralementplus élevé lorsqu’on procède par pulvérisation, mais le coût à l’unité est moindre. Si lepaiement dépend uniquement du matériau qui reste sur le profil, le taux de perte ne sera pas tropimportant pour l’acheteur. Cette méthode peut toutefois avoir un impact environnemental négatif.Si le matériau doit être amené de la marie-salope à la plage via un pipeline, il convientd’accorder une grande importance à la méthode de raccordement entre la drague et le pipeline.Les dragues suceuses porteuses qui sont régulièrement employées dans les travaux derechargement et de remise en état de plage sont généralement équipées d’un systèmed’extraction et de raccordement du pipeline mécanisé, qui opère le plus souvent par-dessusl’étrave. Ces systèmes permettent un raccordement et un déchargement lors de conditions demer modérément défavorables. Idéalement, le pipeline sera étendu dans une eau raisonnablementprofonde, disons 10 mètres ou plus, afin de réduire au maximum le risque d’échouage dela drague lors du déchargement.Beaucoup de dragues suceuses porteuses ne sont toutefois pas capables de déverser lematériau par pompage sur de longues distances, en particulier lorsque le grain de celui-ci estgrossier. En règle générale, lorsque l’on décharge un sable moyen, la distance maximale considéréecomme économique est d’environ 1500 m. Celle-ci doit inclure la distance jusqu’au débutde la plage plus la distance le long de celle-ci jusqu’au lieu de déchargement.Une autre solution consiste à déverser tout le matériau à un endroit unique sur la plageet à le faire transiter via un chantier situé à terre. Il est également possible d’ajouter une pompede surpression, mais les avantages suscités par l’utilisation d’une drague suceuse porteuse autonomeseront perdus, à moins que le surcompresseur ne soit installé à bord de la drague.Si les contraintes suscitées par la distance de pompage ou les taux de production ne sontpas acceptables, la drague suceuse porteuse peut être complétée par une drague suceuse à désagrégateur.Celle-ci, si elle est de taille raisonnable, peut généralement pomper du sable moyensur une distance d’environ 3000 m. La drague suceuse porteuse n’est employée que pour draguer,transporter et déverser le matériau sur une pile de stockage située au large, à partir de laquellele matériau sera re-dragué et pompé jusqu’à la plage au moyen de la drague suceuse à désagrégateur.Le taux de perte de matériau est normalement plus élevé avec ces méthodes. Les pertessupérieures à 20 % ne sont pas inhabituelles, et l’on a constaté des pertes bien plus importantes.La drague suceuse à désagrégateur et le pipeline associé sont très sensibles aux attaques de lahoule et aux vents forts. Cette méthode convient davantage pour le déversement d’importantsvolumes à des taux élevés dans des conditions relativement abritées.D’autres types de drague peuvent être utilisés pour le dragage principal. Le transports’effectue alors au moyen d’allèges qui déposent le chargement au pied de la plage à maréehaute, ou sur une pile de stock pour un transfert ultérieur au moyen d’une drague suceuse à désagrégateur.La meilleure façon de répartir le matériau amené sur la plage par pompage consiste àPag. 196 di 208


Projet BEACHMED – Phase Aétendre régulièrement le pipeline de refoulement et à pousser le matériau et le mettre en formesur de courtes distances au moyen d’un bulldozer.L’on peut réduire les pertes en construisant des murs de protection temporaires à l’aidedu remblai de plage, parallèles à la côte et situés à une appropriée par rapport à celle-ci.Principales caractéristiques d’une drague suceuse à désagrégateur<strong>5.</strong>4.3 Drague suceuse porteuse à élinde traînanteLa drague suceuse porteuse est un navire convenant à la navigation côtière ou de hautemer,capable de charger, tout en naviguant, une marie-salope contenue dans sa structure aumoyen d’une ou de plusieurs pompes centrifuges. La plupart des dragues suceuses porteusessont dotées d’une propulsion à double hélice et d’un puissant propulseur d’étrave, ce qui luiconfère une grande manœuvrabilité.Le chargement s’effectue tandis que le navire se déplace lentement. Le déchargementse fait généralement au moyen de trappes de déchargement situées sur le fond, ou par refoulementde la pompe, généralement sur la côte dans ce dernier cas.Les principaux avantages de la drague suceuse porteuse sont :− Résistance relative aux conditions climatiques et de la mer.− Fonctionnement indépendant.− Conséquences minimales sur les autres embarquements.− Possibilité de transporter le matériau dragué sur de longues distances.− Taux de production relativement élevé.− Procédure de mobilisation simple, et donc peu coûteuse.Les principaux inconvénients sont :− Impossibilité de draguer des matériaux lourds.Pag. 197 di 208


Projet BEACHMED – Phase A− Impossible d’opérer dans des zones très restreintes.− Sensible à la concentration de débris.− Dilution du matériau dragué lors de l’opération de chargement.La drague suceuse porteuse est généralement classée en fonction de la capacité maximalede son compartiment de drague, qui varie généralement entre 750 et 10.000 m³, mais quipeut parfois être plus grande.Drague suceuse porteuseLa profondeur maximale de dragage est limitée par la puissance de succion de la pompede dragage. Lorsque la pompe de dragage est fixée à l’intérieur de la coque, la profondeur dedragage maximale, d’un point de vue économique, pour une drague suceuse porteuse de taillemoyenne est généralement de 35 m, bien que certaines dragues plus grandes puissent atteindredes profondeurs de dragage allant jusqu’à 80 m avec des taux de production réduits. Si l’on fixela pompe de dragage à l’extérieur dans les tuyaux d’aspiration en marche, il est possibled’atteindre des profondeurs plus grandes et une meilleure production.Une fois dans la marie-salope, une partie ou la totalité des matières solides contenuesdans le mélange pompé formera un dépôt en suspension et l’eau surnageante sera évacuée à traversun dispositif de trop-plein. Le réglage du niveau de dépassement permettra de contrôlerdans une certaine mesure le volume et le caractère du mélange dragué conservé dans la mariesalope.Les matériaux très fins ne se déposent généralement pas facilement. Lorsque de telsmatériaux sont dragués, il n’y aura généralement pas de grande augmentation de la charge sil’on continue à pomper une fois le point de débordement de la marie-salope atteint.La plupart des dragues suceuses porteuses sont conçues pour transporter une pleinecharge de matériau à grains fins. Elles ne sont généralement pas capables de porter une pleinecharge de sable ou de gravier étant donné la densité plus élevée de ces matériaux dans la mariesalope.Habituellement, elles ne peuvent charger que moins de 80 % de la capacité de la marie-Pag. 198 di 208


Projet BEACHMED – Phase Asalope avec ce type de matériau. Le niveau de trop-plein doit être maintenu à un niveau inférieurau maximum.A l’approche de la zone de dragage, le tuyau d’aspiration est tourné vers l’extérieur aumoyen de treuils et de bossoirs. Si des pompes de dragage a bord sont installées, l’extrémité enabord du tuyau d’aspiration est baissé dans un sillage fixe pour s’unir, sous la ligne de flottaison,à la tête aspirante de la pompe, qui est ouverte du côté de la coque.Les tuyauteries situées du côté du refoulement (à pression) des pompes sont acheminéesvers la marie-salope où la décharge s’effectue via des goulottes “receveuses” afin de réduire leplus possible les turbulences. Lorsque les pompes de dragage sont situées à l’intérieur du tuyaud’aspiration, il existe un raccordement fixe des systèmes d’aspiration et de conduites sous pression.Le pompage se poursuit jusqu’à ce que la marie-salope soit pleine. Pour les matériaux àgrains fins, la charge maximale du point de vue économique correspond au début du débordementde la marie-salope. Pour les matériaux à grains grossiers, le pompage peut se poursuivrependant un certain temps après le débordement, avec une amélioration continue de la charge dela marie-salope.L’embout d’aspiration du tuyau est pourvu d’une “tête de drague”, qui a pour fonctionde maximiser la concentration de matériaux solides entraînés depuis le lit marin. La tête de dragueest abaissée à un niveau proche ou inférieur à celui du lit marin et le dragage commence,normalement à une vitesse par rapport au fond allant de un à cinq nœuds. Le raclement de latête de drague sur le sol peut parfois être utilisée avantageusement pour améliorer la manœuvrabilitédu navire lorsqu’il tourne à vitesse réduite dans des zones exiguës.Le raclement de la tête de drague sur le lit marin est généralement contrôlable au moyend’un système de régulation de pression qui agit entre la tête de drague et le treuil de levage. Cesystème sert également à réduire les effets produits par le mouvement vertical du navire parrapport au lit de mer sous l’effet des vagues, ou de la houle, d’où son appellation : “compensateurde houle”. Pour les matériaux meubles, le matériau solide entraîné dans le flux d’aspirationdepuis le lit de mer est principalement le résultat de l’action érosive du mélange entrant. La différencede pression facilite également l’ameublissement des matériaux granuleux. Pour les matériauxmoins faciles à draguer, comme les sables denses ou l’argile ferme et tenace, on peut faciliterle détachement du lit de mer au moyen de jets d’eau à haute pression, de racleuses ou delames.Les tuyaux d’aspiration sont habituellement articulés sur une partie de leur longueur aumoyen d’un raccord flexible qui supporte un tuyau en caoutchouc raccordant les longueurscontiguës du tuyau d’aspiration rigide. Cette articulation permet un mouvement vertical et horizontalde la tête de drague par rapport au navire.La forme et les dimensions de la marie-salope ont une grande influence sur le tassementdes particules de sol en son sein. La turbulence au sein de la marie-salope doit être minimisée.Les dragues modernes contiennent un déversoir qui fait dériver les mélanges pompés versl’extérieur lorsque leur densité est inférieure à une valeur prédéterminée. Ce système permetdonc de maximiser le rapport matériaux solides / eau pénétrant dans la marie-salope. Il est principalementutilisé pour les sols à grains fins.La tuyauterie de la drague contient parfois un système de dégazage destiné à supprimerle gaz du mélange pompé avant que celui-ci ne pénètre dans la pompe de dragage. Sans ce système,le dragage dans des dépôts gazeux biogènes peut avoir des répercussions négatives surl’efficacité de la pompe.Une fois la marie-salope chargée, les tuyaux d’aspiration sont replacés a bord et rangéstandis que la drague navigue vers le site de déchargement. Lorsque les matériaux solides sontdéchargés au large, ou utilisés pour la mise en valeur des sols, on amarre la drague, on la raccordeà une canalisation de pompage et le déchargement commence. Le déchargement par lefond de la drague ne prend généralement que quelques minutes, tandis que le déchargement parpompage prend environ une heure. Il arrive que le déchargement par pompe s’effectue aumoyen d’une suceuse située à la proue, qui permet de faire gicler ou de pulvériser le sol / laPag. 199 di 208


Projet BEACHMED – Phase Aboue sur un site choisi.<strong>5.</strong>4.4 Le cycle de productionL’importance des éléments qui constituent le cycle de production varie en fonction desconditions et des exigences du site. Il convient d’évaluer individuellement chaque composantedu cycle de production pour chaque nouveau lot de travaux. Les composantes du cycle sont résuméesdans l’illustration ci-dessous :Durée du chargement. La durée du chargement dépend avant tout des caractéristiquesdu matériau à draguer. Il est difficile à calculer avec certitude et une estimation avertie est trèsimportante lors de son évaluation. Lorsqu’on charge des sables très fins, de la vase ou del’argile molle, il est peu probable que la charge de la marie-salope augmente de façon significativesi l’on continue le pompage une fois que le débordement a commencé. Dans ce cas, letemps de chargement dépendra du débit de pompage total et de la capacité de la marie-salope.Un pompage continu entre 20 et 30 minutes remplira généralement la marie-salope. La productiondépendra de la concentration de matières solides dans le mélange pompé.Durée de la giration. Les dimensions de la zone de dragage et les conditions des sols(qui déterminent la vitesse de traîne optimale) nécessitent parfois que la drague effectue plusd’une giration lors du chargement. La sévérité de la giration et le nombre de girations augmenterontle temps non productif pendant le chargement.Durée de la navigation une fois chargée. Elle s’obtient en divisant la longueur de laroute navale du chantier à la zone de déchargement par la vitesse moyenne une foischargée, en tenant compte des conditions météorologiques, de vagues, de courant, detrafic et des restrictions de navigation existantes.Durée du déchargement (par le fond). Pour les matériaux meubles, le déchargementpar le fond ne dure généralement que quelques minutes. Pour les matériaux cohésifs, cela dépenddu type de marie-salope, de la méthode de déchargement, du type de matériau, etc. Difficileà calculer avec certitude, un jugement avisé est très important lors de l’évaluation.Durée du déchargement (pompage à terre). La durée totale comprend le temps nécessairepour amarrer, raccorder la conduite de déchargement, la débrancher une fois à vide et larguerles amarres (normalement moins de 15 minutes au total, mais cela peut aller jusqu’à 30minutes). Le temps réel nécessaire pour décharger la marie-salope par pompage dépend de lalongueur et de l’élévation du terminal de la conduite, de la répartition du calibre du grain du matériaudragué et des caractéristiques particulières de la drague. Peut être calculé dans des limitesraisonnables pour autant que l’on dispose des données nécessaires, souvent de l’ordre de 45 à 60minutes.Durée de la navigation à vide. S’obtient en divisant la longueur de la route navale jusqu’auchantier par la vitesse moyenne de la drague à vide, en fonction des conditions météorologiques,de vagues, de courant, de trafic et des restrictions de navigation existantes. La productionquotidienne équivaut à la somme des contenus de la marie-salope pour chaque cycle completachevé. Le nombre de cycles s’obtient en divisant le temps de travail total par la duréemoyenne du cycle. Le temps de travail total sera le nombre d’heures pendant lesquellesl’équipage est à bord de la drague et celle-ci est prête à travailler, moins le temps perdu.<strong>5.</strong>5 Les activité pour l’évaluation des technologies optimales prévues dans le projetBEACHMED<strong>5.</strong><strong>5.</strong>1 La mise en œuvreLa conception et le suivi des interventions de remblayage revêtent une importance particulièrepour la réussite des interventions.Le calcul des volumes nécessaires pour obtenir une avancée déterminée du littoral,Pag. 200 di 208


Projet BEACHMED – Phase Al’évaluation des pertes, l’influence de la granulométrie, la hauteur du remblayage à terre sontquelques-uns des aspects qui doivent être pris en considération.Les techniques d’évaluation des quantités de sable nécessaires afin de reconstruire la partieimmergée des plages (bermes) font encore l’objet d’étude et cette circonstance conditionnede manière importante le calcul des volumes nécessaires pour obtenir une avancée déterminéedu littoral. En effet, au cours de la première saison après le remblayage, on assiste à un importanttransport transversal des sédiments, qui aboutit à la reconstitution des profils des plages victimesde l’érosion. Au cours du processus, on observe des retraits rapides du trait de côte quidoivent être estimés durant la phase de conception.Dans le cas illustré à la figure,l’avancée envisagée de la ligne de brisementdes vagues de 23 m, nécessite la miseen place d’une plage de première installationavec une avancée de 120 m. Les évaluationsà l’aide de profils mathématiquesne semblent pas satisfaire les exigencespratiques, tandis que le recours à des formulespour vérifier les profils immergésapparaît utile, mais probablement les paramètresont besoin d’un calibrage spécifiquepour les zones intéressantes.L’évaluation des pertes en phase dedragage, en phase de remblayage et parover-fill (pénétration de sables possédant des granulométries différentes) font l’objet d’uneétude pour ce qui concerne des volumes conséquents, y compris supérieurs à 20%. Il estintéressant de faire aussi quelques considérations sur les paramètres de projet et de vérificationdes remblayages qui habituellement sont utilisés en littérature.Fréquemment ils font référence au paramètre du pourcentage annuel de perte de sable(Ly) afin de vérifier l'efficacité d'une alimentation dans le mérite à sa résistance sur le littoral.Ce paramètre de Ly ne semble pas très approprié pour représenter la vérité physique des travauxd'alimentation et il est souvent fallacieux.Pag. 201 di 208


Projet BEACHMED – Phase AEn premier lieu le pourcentage annuel deperte en sable d'une remblaiement dépend dela caractéristique érosive d'intensité (Ty) del'arc de littoral intéressé du travail (mesurabledans mc/km/an). Deux travails de remblayageavec une même quantité de sable (Q2=Q1),avec les mêmes caractéristiques granulométriqueset minéralogiques, effectués sur deux littorauxde égale longueur (D2=D1) mais exposéaux différentes conditions climatiques(T2>T1), peut avoir des pertes absolument différentes.On peut penser, par exemple, aux littorauxdu Latium dans l'érosion déjà décriteprécédemment avec une valeur de Ty qui peut changer de 3.000 à 20.000 mc/km/an.Un autre aspect fondamental qui influence le paramètre de Ly est la modalité de mise enoeuvre du remblayage. Aux mêmes conditions, un même versement de sable avec une chargeunitaire élevée (par exemple N = 300-500 mètre cubes pour chaque mètre de plage) présente despourcentages de pertes de sable sûrement moins qu'un établissement de travail d'alimentationavec une basse charge unitaire (N = 150-200 mc/ml). En fait l'action érosive agit sur le front del'alimentation exposée et, à l'exclusion des phénomènes de réfraction sur les extrémités du versement, l'énergie érosive qui frappe le dépôt est inversement proportionnelle à la charge unitaireNy du rembalyage.Enfin une considération ultérieure doit être effectuée sur la dynamique du paramètre del'intensité érosive Ty dans la période immédiatement successive à un travail d'alimentation.Les effets des pertes efficaces (transport longitudinal ou transversal) et de celles semblantes(consolidation, pénétrationgranulométrique) s'avèrenttrès forts dans le premier cyclesaisonnier. Plus tard le pertess’arrangent sur les valeurs caractéristiquesdu littoral intéressé dutravail. En telles conditions égalementles pourcentages Ly depertes ont des variations fortesentre le premier cycle saisonnieraprès l'alimentation et les cyclessuccessifs. Pour l'évaluation del'efficacité d'une alimentation(durée avant l'opération successived'entretien) il est donc nécessaireestimer les pertes en sablependant la première annéemais, afin d'estimer la vie utile du travail, il est nécessaire de prendre en compte le Ty stabilisépar intensité érosive, cela est celui-là qui vient trouvé après au moins un cycle saisonnier.Dans l'expérience 1999 d'Ostia (approximativement 1 million de mètres cubes de sable)on a enregistré des pertes pendant la première année de l'ordre du 40%. Plus tard les pertes ontassumé les valeurs des pertes historique et moins aussi. La comparaison entre différents remblayagesbasés sur les pourcentages annuels de pertes en sable est donc un système approximatifet trompeur qui doit être remplacé par des paramètres plus représentatifs tels:Lfirst = pourcentage de perte de sable de la première année (Q1loss/C%)Lstab = pourcentage de perte de sable en années successives (Qnloss/Qtot%)N = densité d'alimentation (Qtot/D)Pag. 202 di 208


Projet BEACHMED – Phase AT = rapport entre l'intensité érosive ante/post l'alimentation (Tbefore/Tafter)Le projet BEACHMED se propose d’analyser les différentes expériences dans ce domaine,en cherchant à déterminer les procédures et les paramètres le mieux appropriés aux caractéristiquesde ces interventions.<strong>5.</strong><strong>5.</strong>2 Les moyens de mise en œuvreLa possibilité d’extraire des quantités considérables de sable provenant des fonds comprisentre 40 et 100 m, à travers l’enlèvement d’éventuelles couvertures pélitiques, comportel’utilisation de moyens particulièrement spécialisés.À l’heure actuelle, les moyens les plus adaptés sont les dragues aspiratrices en marche refoulantes,c’est-à-dire des engins équipés de puits à déblais pour transporter le sable, de dispositifsd’aspiration (élindes et pompes) et équipés de systèmes de refoulement des matériaux chargés,au travers de canalisations reliées à l’engin et qui atteignent les sites de remblayage.Dès lors qu’on s’oriente vers des gisement situés à de grandes profondeurs (70-100 m),les engins de dragage atteignent des dimensions considérables et des tirants d’eau élevées (10-13 m). Cette dernière circonstance implique, dans la phase de refoulement , le stationnement del’engin de dragage à une grande distance de la côte. Dans le cas du littoral du Latium, il peuts’agir de 1.500 – 2.000 m .Les expériences menées dans lecadre de plusieurs interventions ont permisde constater l’importance stratégiqued’une souplesse des opérations de refoulement(possibilité d’intervenir en différentspoints de la côte, possibilité de revenirsur des emplacements qui se révèlentparticulièrement sensibles, etc.),possible grâce à la technologie des canalisationsflottantes (qui peuvent être aisémentdéplacées) et pratiquement impossibledans le cas de canalisations rigidesfixes. La possibilité d’utiliser des canalisations flottantes est toutefois limitée par leur longueur(gestion difficile pendant les tempêtes), elles ne peuvent donc pas être aisément utiliséeslorsque l’engin de dragage stationne à 2 Km au large de la côte.Un des objectifs du projet BEACHMED consiste à déterminer les caractéristiquesde l’engin optimal pour les remblayages des littoraux européens de la Méditerranée occidentalequi ne disposent pas de gisement de sable exploitables à faible profondeur, contrairementaux pays d’Europe du Nord.Pag. 203 di 208


Projet BEACHMED – Phase A6. CONCLUSIONLa Région Lazio, le Conseil Général de l’Hérault, la Communauté Valencienne, la RégionLiguria, la Région Toscana, l’Université de Florence et l’EUDA ont entrepris la rédactiond’un projet pour étudier les aspect plus importants qui concernent les technologies de remblayagedes littoraux avec du sable prélevé du fond marin.Le projet, approuvé et octroyé de la Communauté Europeenne dans le cadre du programmeINTERREG IIIB _ MEDOCC réservé aux pays littoraux de la Méditerranée Occidentale,se développe selon les activités suivantes :Activité n°1: Les besoins en sable pour la reconstitution et l’entretien des littorauxActivité n°2: Les aspects environnementaux de l’utilisation des gisement sablonneux marinsActivité n°3: La recherche des gisement sablonneux marins sur la plate-forme continentaleActivité n°4: Les technologies d’intervention optimalesLe projet se développe sur les littoraux et sur la plate-forme continentale des régionsparticipantes: Latium, Toscane, Ligurie, le département de l’Hérault et la Communauté Valencienne.Le littoral concerné par les Administration partenaires se développe pour 1.300 Km surun arc de côte européenne occidentale total de presque 6.500 Km (de Gibraltar jusqu’au versantoccidentale de la Sicile, îles majeures comprises ).Les objectifs généraux du projet sont de :1. sensibiliser les Administrations publiques à une planification durable et efficace de ladéfense des littoraux qui permette de conjuguer conservation du patrimoine naturel etgestion durable des ressources dans une optique de développement.2. sensibiliser les opérateurs publics et privés du secteur à l’opportunité d’investir dans cedomaine sur la base d’un cadre défini de macro-éléments techniques, économiques etenvironnementaux qui peut réellement accroître la compétitivité territorialed’ensemble de l’espace Medocc par la reconstruction et l’entretien des littoraux dont lesoin représente, pour un développement durable du tourisme, un passage obligé.Les objectif spécifiques du projet sont de améliorer, partager et développer la connaissance, dans le cadre d’une concertation européenne, à propos des aspects suivants:1. le phénomène de l’érosion des cotes sablonneuses pour ce qui concerne l’estimation desdommages environnementaux et de la quantité de sable nécessaire pour la reconstructionet l’entretien des littoraux;2. les modalités pour une exploitation durable des carrières marines d’un point de vue environnemental;3. les modalités les plus avancées pour la recherche des gisements de sable sous-marins ;4. les méthodes intégrés les plus efficaces pour l’exploitation des gisements sous-marinset le remblayage des littoraux européens ;<strong>5.</strong> les nouvelles technologies pour réaliser des réseaux destinés à l'échange de données etd'expérience dans le domaine de l’environnementPag. 204 di 208


Projet BEACHMED – Phase ATeam de rédactionMise en pages et révision des textes :Paolo Lupino (Regione Lazio - Osservatorio Regionale dei Litorali)Ciro Riccardi (Regione Lazio - Centro di Monitoraggio)Silvia Bellacicco (consultant)Organisation générale :Fabio Fabbri (Regione Lazio - Centro di Monitoraggio)Collaborateurs techniques:Sergio Spaziani (Regione Lazio - Osservatorio Regionale dei Litorali)Alessandro Bratti (Regione Lazio - Centro Monitoraggio)Piergiorgio Scaloni (consultant)Contribution aux textesLuigi Enrico Cipriani (Regione Toscana - Dip.to Politiche Territoriali e Ambientali)Enzo Pranzini (Università di Firenze - DST)Corinna Artom (Regione Liguria - Dip.to Pianificazione Territoriale, Paesistica e Ambientale)Vicente Cerdá García de Leonardo (Dirección General de Puertos y Costas - Generalitat Valenciana)Philippe Carbonnel (Département de l'Hérault)Francesco Latino Chiocci (Università di Roma "La Sapienza" - DST)Giovan Battista La Monica (Università di Roma "La Sapienza" - DST)Luisa Nicoletti (ICRAM)Massimo Gabellini (ICRAM)Paola La Valle (ICRAM)Daniela Paganelli (ICRAM)Lorenzo Rossi (Università di Firenze - DST)Lilian Wetzel (Università di Firenze - DST)Catia Regoli (Regione Toscana )Josep Medina (Universidad Politécnica de Valencia)José Serra Peris (Universidad Politécnica de Valencia)A. Manuel García Carrascosa (Universitat de València)José Rafael García March (Universitat de València)Vicente Tasso Bermell (Universitat de València)Carolina Assadi García (Universitat de València)Irene Villarroya Escudero (Universitat de València)Isabel Llorca Femenia (Universitat de València)Fco. Javier Gallardo Álvarez (Universitat de València)Pag. 206 di 208


Projet BEACHMED – Phase AMarcello Sanò (Dirección General de Puertos y Costas - Generalitat Valenciana)Giuliano Fierro (Università degli Studi di Genova - Dip.Te.Ris)Nicola Corradi (Università degli Studi di Genova - Dip.Te.Ris)Marco Ferrari (Università degli Studi di Genova - Dip.Te.Ris)Giorgio Berriolo (consulente Regione Liguria)Pablo Gorostiza Frieyro (Dirección General de Puertos y Costas - Generalitat Valenciana)Nicole Lenôtre (BRGM),Nathalie Durand (BRGM)Catherine Satra (Ifremer)Serge Berné (Ifremer)Michel Tesson (Université de Perpignan)Caroline Labaune (Université de Perpignan)Mehdi Ben Haj (APAL / Tunisie)Traduction :Alpha Consult s.r.l. - RomaLes textes et la plus part des images de cette édition ont été fournis par les partenaires du projetBEACHMED et par leurs consultants. Des images ont été déchargées de sites Web quin’avaient pas déclaré le copyright et que, néanmoins, on remercie amicalement.Pag. 207 di 208


Projet BEACHMED – Phase APublié par Gevi Service Italia s.r.l.Imprimé mai 2004Pag. 208 di 208

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