13.07.2015 Views

Nouvelles de Chrétienté 77 - Dici

Nouvelles de Chrétienté 77 - Dici

Nouvelles de Chrétienté 77 - Dici

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

•Du dérèglement dans l’OrdreII. CONSEQUENCESII.1 Conséquences théologiquesLʼaula conciliaire : procession <strong>de</strong> sortie à la fin du concile Vatican IIle sacerdoce ministériel, il faut comprendrele culte chrétien. Or, le culte chrétienest constitué essentiellement par le sacrificespirituel. » 12 Dans le même sens,Teilhard <strong>de</strong> Chardin écrivit ces lignes: « puisque je n’ai plus ni pain, nivin […] je vous offrirai, moi votre prêtre,sur l’autel <strong>de</strong> la terre entière, le travailet la peine du mon<strong>de</strong>… » 13Quant à E. Marcus, l’Eucharistien’est pour lui ni plus ni moinsqu’une expérience : « Elle [la préparation]est un élément primordial <strong>de</strong>l’initiation qu’est en lui-même le sacrement.[…] En d’autres termes, le sacrementest l’aboutissement, en forme <strong>de</strong>célébration, d’une rencontre (le mot esttrop faible !) qui, déjà, s’est mûrie dansun temps <strong>de</strong> préparation. » 14Citons pour finir P.O. n° 2 :« Participant, pour leur part, à la fonction<strong>de</strong>s Apôtres, les prêtres reçoivent<strong>de</strong> Dieu la grâce qui les fait “ministresdu Christ Jésus auprès <strong>de</strong>s nations, assurantle service sacré <strong>de</strong> l’Evangile,pour que les nations <strong>de</strong>viennent une offran<strong>de</strong>agréable, sanctifiée par l’EspritSaint” (Rom 15, 16) […] C’est à cela quetend leur ministère, c’est là qu’ils trouveson accomplissement : commençant par12 R. T. <strong>de</strong> juillet-sept. 2002, p. 448-449,article : « Le premier et le principal du sacrement<strong>de</strong> l’Ordre. »13 La messe sur le mon<strong>de</strong>, p. 1.14 Ibi<strong>de</strong>m, p. 348. On ne peut pas ne paspenser à Pascendi !l’annonce <strong>de</strong> l’Evangile, il tire sa forceet sa puissance du sacrifice du Christ etil tend à ce que “ la Cité rachetée touteentière, c’est-à-dire la société et l’assemblée<strong>de</strong>s saints, soit offerte à Dieu commeun sacrifice universel par le GrandPrêtre qui est allé jusqu’à s’offrir pournous dans sa Passion, pour faire <strong>de</strong>nous le Corps d’une si gran<strong>de</strong> Tête.” StAugustin, Cité <strong>de</strong> Dieu, 10, 6. »Enfin, une troisième manière <strong>de</strong>répondre est <strong>de</strong> considérer que cegenre <strong>de</strong> rappels confus était unemanière <strong>de</strong> faire passer aux yeux<strong>de</strong>s pères conciliaires les nouveautés<strong>de</strong> P.O.Tant les textes que le plan dudécret Presbyterorum Ordinis montrentdonc que pour Vatican II leprêtre est un pasteur avant d’êtreun sacrificateur, il est tourné premièrementvers le peuple chrétienavant <strong>de</strong> l’être vers le sacrificeeucharistique (ou vers le Christ) 15 .Le principe est donné. Des conséquencesen découlent qui peuventêtre considérées suivant trois directionsdifférentes : théologique,liturgique et pastorale.15 « Vatican II choisit <strong>de</strong> partir du Peuple <strong>de</strong>Dieu, c’est-à-dire <strong>de</strong> l’Eglise, et non pas d’unerelation entre le Christ et le prêtre définie parun pouvoir. » Denis, p. 207.Du point <strong>de</strong> vue théologique,la sacramentalité <strong>de</strong> l’épiscopat etl’impression d’un caractère épiscopalapparaissent cohérents.Si le sacrement <strong>de</strong> l’ordre estprincipalement ordonné au biencommun, alors le <strong>de</strong>gré du sacerdocequi est le plus tourné vers lebien commun, réalise <strong>de</strong> la manièrela plus parfaite la sacramentalité<strong>de</strong> l’ordre.Or l’épiscopat est le <strong>de</strong>gré du sacerdocequi est le plus ordonné aubien commun.Donc l’épiscopat fait partie dusacrement <strong>de</strong> l’ordre et en est lapartie la plus éminente. Il s’ensuitlogiquement que l’épiscopat imprimeun caractère, qui est le plus parfait<strong>de</strong>s caractères sacerdotaux. Lasacramentalité <strong>de</strong> l’épiscopat queLumen Gentium avait énoncée aun° 21 avec <strong>de</strong>s arguments traditionnelstrouve là une logique en accordavec le sacerdoce-service. Dans lamême direction, la juridiction estdonnée immédiatement à l’évêqueen raison <strong>de</strong> son sacre, elle est la finmême <strong>de</strong> son sacre.En voici une preuve : le sacrement<strong>de</strong> l’ordre confère un « pouvoirsacré pour former et conduirele peuple sacerdotal » (P.O. n° 2). Etcomme tout le paragraphe l’explicite,il s’agit directement <strong>de</strong>s évêques,et ensuite <strong>de</strong>s prêtres en tantqu’ils sont les “collaborateurs <strong>de</strong> l’Ordreépiscopal”. On comprend, danscette optique, que sacrer sans mandatpontifical et contre l’aval du paperevient à donner une juridictionque seul le pape peut donner, c’estfaire là un acte schismatique…II.2 Conséquences liturgiquesD’un point <strong>de</strong> vue plutôt liturgique,le prêtre est d’abord, nousl’avons vu, un prési<strong>de</strong>nt avant d’êtreun sacrificateur. Il est là pour pré-23

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!