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le journal de l'exposition - FRAC Auvergne

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6 A K DOLVENNée en Norvège en 1953Vit en Norvège et en Gran<strong>de</strong>-BretagneChange My Way Of Seeing - 2011Peinture et cadmium sur aluminium - 13 x (20 x 40) cmCol<strong>le</strong>ction <strong>FRAC</strong> <strong>Auvergne</strong>Acquisition en 2012Internationa<strong>le</strong>ment reconnue pour sontravail <strong>de</strong> peinture et <strong>de</strong> vidéo, A K Dolvencherche dans ses œuvres à mettre enbalance la position <strong>de</strong> l’individu en tantqu’être social et être naturel. Sans quel’on puisse pour autant qualifier sontravail <strong>de</strong> féministe, la figure <strong>de</strong> la femmeest récurrente. Se situant néanmoins au<strong>de</strong>làd’une approche politique fronta<strong>le</strong>,ses travaux ont régulièrement recours aupaysage norvégien <strong>de</strong>s î<strong>le</strong>s <strong>de</strong> Lofoten, oùse trouve un <strong>de</strong> ses ateliers, auquel el<strong>le</strong>confronte la figure humaine, qu’il s’agisse<strong>de</strong> cel<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’artiste ou <strong>de</strong> son modè<strong>le</strong>. Siel<strong>le</strong> a effectué une partie <strong>de</strong> ses étu<strong>de</strong>sen France, notamment à l’éco<strong>le</strong> Nationa<strong>le</strong><strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Paris, <strong>le</strong> travail d’A KDolven a paradoxa<strong>le</strong>ment été peu montréen France au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années.Change My Way Of Seeing est <strong>le</strong> titre d’unensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents peinturesréalisées quotidiennement, dans la lumièrematina<strong>le</strong> <strong>de</strong> l’atelier londonien au cours<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières années. Peintes sur<strong>de</strong>s plaques d’aluminium recouvertesd’un gesso traditionnel, ces peinturessont réalisées à base d’un mélange subtil<strong>de</strong> blanc <strong>de</strong> zinc et <strong>de</strong> cadmium appliquéau couteau sur la surface métallique dutab<strong>le</strong>au. Jouant <strong>de</strong> la pression <strong>de</strong> soncorps et d’acci<strong>de</strong>nts sciemment infligés aumarteau sur la face intérieure ou extérieure<strong>de</strong> la plaque d’aluminium, l’artiste faitapparaître <strong>de</strong>s effets <strong>de</strong> lumière qui ne sontpas sans rappe<strong>le</strong>r ceux <strong>de</strong> son aïeul Pe<strong>de</strong>rBalke (1804-1887), surnommé <strong>le</strong> «Turnernorvégien».Cet ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents peintures,appelé à se disperser dans plusieurscol<strong>le</strong>ctions publiques et privées, formeici, avec ses treize exemplaires acquis parla col<strong>le</strong>ction du <strong>FRAC</strong> <strong>Auvergne</strong>, une séquencequi peut être accrochée librement,en polyptyques verticaux ou horizontaux,ou <strong>de</strong> façon dispersée, selon la décision<strong>de</strong> celui qui procè<strong>de</strong> à l’accrochage, selonl’espace imparti, selon la lumière du lieu.Envisagées comme ensemb<strong>le</strong>, ces treizepeintures ren<strong>de</strong>nt compte d’impressionslumineuses archivées chaque jour parl’artiste et constituent une sorte <strong>de</strong><strong>journal</strong> <strong>de</strong> bord <strong>de</strong> perceptions oculairesoù la luminescence matina<strong>le</strong> oscil<strong>le</strong> entre<strong>le</strong>s atmosphères brumeuses <strong>de</strong>s cieuxlondoniens et l’aveug<strong>le</strong>ment provoqué par<strong>le</strong>s premiers rayons du so<strong>le</strong>il, fixés jusqu’àl’éblouissement. Andreas Eriksson déclare,à propos <strong>de</strong>s Shadow Paintings présentesdans la sal<strong>le</strong> précé<strong>de</strong>nte, avoir souhaité«faire col<strong>le</strong>ction» <strong>de</strong>s ombres observées lanuit dans son atelier, il en va d’un processussemblab<strong>le</strong>, en négatif, pour A K Dolvenet <strong>le</strong> projet consiste bien à se mesurer àla représentation d’une quasi invisibilité.Ses peintures affirment, tout comme <strong>le</strong> fontcel<strong>le</strong>s d’Andreas Eriksson ou comme lagran<strong>de</strong> aquarel<strong>le</strong> <strong>de</strong> Camil<strong>le</strong> Saint-Jacques,<strong>le</strong>ur statut d’exercice <strong>de</strong> contemplationet <strong>de</strong> transcription mémoriel<strong>le</strong> d’instantsfugaces dont la représentation ne cherchepas tant l’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’image peintequ’une sincérité dans la reconstitutiond’une sensation.Jean-Char<strong>le</strong>s Vergne

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