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journal des auteurs - SACD

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cinéma/télévision < une société en actionimportantes dans la publicité avec l’espoir que leur « produit »sorte du lot. Et les producteurs, sur les recettes <strong>des</strong>quellessont retenus ces frais, passent désormais par pure perte lasortie en salle. « Pour mémoire », comme il est dit pudiquementdans les plans de financement <strong>des</strong> films religieusementexaminés en commission d’agrément au CNC… Cette publicitésera totalement oubliée lorsque le film sortira six mois plustard en DVD ou lors du passage sur les écrans de télévision.Pour 90% <strong>des</strong> films, les frais de sortie auront été dépensés enpure perte, pour une exploitation nulle et sans possibilité queces frais soient amortis par d’autres exploitations. Au planéconomique, le système est devenu totalement délirant ! Lachronologie <strong>des</strong> médias a bien défendu la salle, mais la sallene défend plus les films !Si la chronologie a un sens, celui de protéger chaque moded’exploitation, il faut certainement aujourd’hui inventer denouvelles règles sans se voiler la face devant la perversion dusystème actuel.La première idée, en réalité déjà en discussion, est de raccourcirces fameux délais : de six mois, on passerait à quatre moispour la sortie vidéo et DVD, à six mois pour l’exploitation surles chaînes à péage, etc. On tiendrait compte ainsi de l’accélérationde la diffusion <strong>des</strong> films en permettant, sans doute,une meilleure visibilité du public sur les possibilités différentesde voir les films.Mais deux variantes pourraient utilementcompléter ce premier pas.• La première consisterait à lier les délais de la chronologie àl’investissement apporté à la production. Aujourd’hui, les sallesn’investissent plus dans les films, et pourtant l’exploitationen salles est surprotégée par rapport à la diffusion sur leschaînes à péage ou en clair. En gardant la même chronologie,c’est-à-dire salle, vidéo, chaîne à péage, chaîne en clair, maisen liant les délais qui séparent ces différents mo<strong>des</strong> d’exploitationà l’investissement fait dans la production, on redonneraità ceux qui investissent le plus dans la fabrication <strong>des</strong> filmsune prime qui justifierait leurs investissements. Les chaînesen clair par exemple, elles qui ont <strong>des</strong> obligations importantesd’investissement dans la production, ne seraient certainementpas opposées à la possibilité de diffuser les films coproduitsplus près de leur sortie en salles. Et, peut-être, redonneraitonaux salles le désir d’investir dans la production… On peuttoujours rêver !• La deuxième variante consisterait à établir une chronologieglissante. C’est déjà le cas aujourd’hui pour les très gros succèsen salles pour lesquels Canal + décale souvent sa diffusionau-delà <strong>des</strong> 12 mois réglementaires. On pourrait l’envisagerdans les deux sens et permettre à un film qui n’a pas trouvé sonpublic en salles de tenter de le trouver tout de suite en vidéoou en diffusion télévisuelle. On a constaté que les téléfilms quisortent en DVD juste après leur diffusion font souvent de trèsbonnes ventes en DVD, bénéficiant encore de la publicité et dela presse faites au moment de la diffusion.Lier les deux variantes conduirait à une chronologie <strong>des</strong> médiasadaptée à la situation particulière de chaque film, qui tiendraitcompte à la fois <strong>des</strong> investissements – protéger ceux qui prennent<strong>des</strong> risques – et du résultat de l’exploitation. Au systèmeactuel qui tient plutôt du laminoir, on substituerait un systèmeplus fin et plus adapté à la réalité extrêmement diversifiée <strong>des</strong>films. La chronologie défendrait, enfin (!), les films.Si on veut que la chronologie <strong>des</strong> médias cesse d’être le malqui ronge aujourd’hui la carrière <strong>des</strong> films, si on veut qu’elleredevienne le socle fondateur de l’exploitation qu’elle a été àses débuts, il faut sans doute accepter de se poser quelquesquestions qui font mal.télévisionUne bonne nouvelleDepuis <strong>des</strong> années, les <strong>auteurs</strong> de films detélévision se plaignent de la présence, aussienvahissante qu’inutile, du logo <strong>des</strong> chaînessur leurs œuvres. Depuis <strong>des</strong> années, nousne comprenons pas le refus, notamment <strong>des</strong>dirigeants successifs du service public, derenoncer à cette incrustation. Nous avons, àmaintes reprises, réitéré notre demande.Enfin, nous avons été écoutés.Éric Stemmelen, directeur de l’antenneet <strong>des</strong> programmes de France 2, vient denous répondre, par une lettre du 12 mars2008, que «dorénavant France 2 a décidé derenoncer à l’incrustation de son logo, lorsde la diffusion en première partie de soirée,d’œuvres audiovisuelles françaises». Il aajouté «qu’il s’agit là d’une manifestationsupplémentaire du respect et de l’intérêtque France 2 porte aux œuvres et auxcréateurs, qui méritent de voir leur travaildiffusé dans les meilleures conditions. Lepassage au 16/9, qui sera effectué le 7avril prochain, va également dans ce sens,permettant au téléspectateur de profiterpleinement de l’intégralité de l’image, enparticulier pour les films de cinéma et detélévision».Merci à Eric Stemmelen. Et, évidemment,nous demandons aux dirigeants <strong>des</strong> autreschaînes de suivre ce bon exemple!

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