Réflexions sur l'éducation des enfants - Plough

Jean-Christophe et Christophe Frédéric BlumhardtIl est particulièrement important que la disposition gaie,satisfaite et joyeuse de l’enfant d’un, deux, ou trois ans nesoit pas troublée, et afin de ne pas la déranger, ceux qui sontresponsables pour ces enfants doivent continuellement fairepreuve d’abnégation dans le sens le plus large. Mais c’estjuste dans ce domaine que les plus grandes erreurs sont commises.Avec nombreux enfants les choses vont bientôt mal, etpuis, plus tard très mal, parce que la disposition heureuse dela petite enfance n’a pas été traitée avec considération et révérence.Au lieu de cela, elle a été dérangée à maintes reprisesde toutes manières apparemment insignifiantes.Par conséquent, ma première demande est de vous abstenirà faire tout ce qui tend à rendre un enfant malheureux etqui l’arrache à ses pensées, ou du moins de l’examiner attentivement,car vous pourriez très facilement agir autrement.Un enfant pense toujours par lui-même et à sa manière à lui.Ses yeux voient tout ce qui est autour de lui, et son esprit estabsorbé par tout et l’incite instamment d’agir avec une joie etun délice intérieurs, en toute innocence. Ses pensées ont besoinde libre cours afin de laisser ses propres pensées travailleret remarquer des choses à son gré. On a le sentiment que lesanges sont autour des enfants, les menant et leur enseignant,et quiconque soit si maladroit que de perturber un enfants’oppose à son ange.La plupart des dérangements que l’enfant doit supportersont provoqués par tous ceux qui, en passant, se sentent obligésde le prendre dans leurs bras et le tenir, l’embrasser, oufaire autre chose avec lui. Plusieurs personnes viennent desuite, peut-être, pour faire la même chose ; mais juste à cemoment ce n’est pas ce que l’enfant veut, et chaque enfantrésiste à ces perturbations, à tout le monde et même à ceux5