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SommaireL'av<strong>en</strong>ir duTechnic<strong>en</strong>treindustrielne se joue pas aupipeau !Page 4Page 8Comptes 2011 – Budget 2012, un pilotage financier <strong>en</strong>mode austéritéPage 10Assises du ferroviaire : Direction et gouvernem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>gagés dans le même combat...Page 12Activités sociales, bilan 2011 : Le CE joue pleinem<strong>en</strong>tson rôle !Page 16 Égalité professionnelle : Mademoiselle, la case de trop !Page 18 Restauration d’<strong>en</strong>treprise : 37 c<strong>en</strong>times pour manger !Page 20Monde associatif cheminot : Amicale des Cheminotsde Bretagne pour le Don BénévolePage 22Culture : Le train de Langeais2Toutes les infos du CER sont sur le site internet :www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>


Par Jean-Luc PELTIERSecrétaire du CEture2012 année de l’éclatem<strong>en</strong>tdu service public SNCF ?Incontestablem<strong>en</strong>t, l’année2012 va être celle degrands bouleversem<strong>en</strong>tspour le transport ferroviaire.En effet, l’heure est désormaisaux choix politiques découlantà la fois desconséqu<strong>en</strong>ces du vote qui aeu lieu le 16 novembre 2011au Parlem<strong>en</strong>t europé<strong>en</strong> relatifà la refonte du premier paquetferroviaire, mais ausside l’issue des Assises du ferroviairedont les conclusionsont été r<strong>en</strong>dues publiques le15 décembre dernier. Le capidéologique, tant au niveaunational qu’europé<strong>en</strong>, resteirrémédiablem<strong>en</strong>t fixé sur lalibéralisation de toutes lesactivités ferroviaires et doncsur la poursuite de l’éclatem<strong>en</strong>tdu système actuel.Cette nouvelle directive europé<strong>en</strong>nepréconise la séparationtotale de l’in<strong>fr</strong>astructure etde l’exploitation, l’accès auxateliers de maint<strong>en</strong>ance ainsique la gestion des gares à d<strong>en</strong>ouveaux <strong>en</strong>trants. Une nouvelledirective de libéralisationtotale du transport de voyageursdevrait être adoptée <strong>en</strong>2012 pour une applicationdans l’U.E <strong>en</strong> 2014 1 .Au niveau national, les Assisesdu ferroviaire se sontconclues, <strong>en</strong>tre politici<strong>en</strong>slibéraux et soi-disant expertsqualifiés, par un florilègede propositions toutesaussi libérales les unes queles autres. Cette messe politici<strong>en</strong>ne,dont les conclusionsétai<strong>en</strong>t écrites, aéludé 2 questions fondam<strong>en</strong>talespour l’av<strong>en</strong>ir dumodèle ferroviaire <strong>fr</strong>ançais,à savoir :• celle de l’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t recorddu système découlantde l’avènem<strong>en</strong>t du TGV ;• celle du dev<strong>en</strong>ir du servicepublic ferroviaire.Personne aujourd’hui neconteste que la séparationopérée <strong>en</strong> 1997 <strong>en</strong>tre RFF etla SNCF n’a <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> réponduau premier comme au secondpoint. Par ailleurs, toutle monde s’accorde pour direque le réseau continue devieillir et qu’aucune nouvellesource de financem<strong>en</strong>t n’aété trouvée pour assurer lapér<strong>en</strong>nité des investissem<strong>en</strong>tsnécessaires à son <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>,sa régénération voireà son développem<strong>en</strong>t.D’aucun ne conteste nonplus que la multiplicationd’acteurs dans le secteur(RFF, DCF, EPSF, ARAF,Gares & Connexions, opérateursprivés…) rigidifie à l’extrêmele système ferroviaire<strong>fr</strong>ançais. D’ailleurs, lors desAssises du ferroviaire, la directionde l’<strong>en</strong>treprise estsortie du bois pour tirer lasonnette d’alarme, proposantun scénario très peu«euro-compatible» dans lequell’in<strong>fr</strong>a réintégrerait laSNCF qui devi<strong>en</strong>drait le pivotdu système comme cela estle cas actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Allemagneavec la DB…Quel que soit le scénario ret<strong>en</strong>u,le constat est sansappel. Les incessantes évolutionslégislatives visant à libéraliserle secteur avec pourcorollaire l’éclatem<strong>en</strong>t desopérateurs historiques, lessuppressions massives d’emplois,la remise <strong>en</strong> cause dustatut des personnels, de leursavoir-faire et de leurs conditionsde vie et de travail, toutceci participe à la <strong>fr</strong>agilisationdu système ferroviaire quelque soit le pays et empêchetoute vision d’av<strong>en</strong>ir. EnFrance la libéralisation du Fretest là pour nous le rappeler…Dans ce contexte les cheminotsauront rapidem<strong>en</strong>t àchoisir ; il y a ceux qui, parconfort et r<strong>en</strong>oncem<strong>en</strong>t, donn<strong>en</strong>tun caractère inéluctableà l'arrivée de la concurr<strong>en</strong>ceet se sont déjà <strong>en</strong>gouf<strong>fr</strong>ésdans la brèche du cadre socialharmonisé ouverte par ladirection, synonyme decasse de l’<strong>en</strong>treprise publiqueet de notre statut. Il <strong>en</strong>est d’autres qui pos<strong>en</strong>t la nécessitéd’un grand débat publiccomme préalable à ladéfinition de ce que doit êtrele service public ferroviaire effectuépar des ag<strong>en</strong>ts à statut,<strong>en</strong> réponse aux besoinsde transport.Face à des dirigeants quiveul<strong>en</strong>t passer <strong>en</strong> force et <strong>en</strong>finir avec l'<strong>en</strong>treprise publiqueet le statut, nousavons collectivem<strong>en</strong>t lesmoy<strong>en</strong>s de nous faire <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre: il <strong>en</strong> va de notre av<strong>en</strong>ircomme de celui du servicepublic SNCF !EditoCe magazine est édité par leComité d’Etablissem<strong>en</strong>t desCheminots de Bretagne.N° ISSN : 115-2182<strong>en</strong> 4200 ex.Directeurde la publication : Jean-LucPeltier,Secrétaire du C.E.<strong>Mise</strong> <strong>en</strong> <strong>page</strong> :Service Info-Com du C.E.Crédit photos : CE desCheminots de BretagneC.E. des Cheminots deBretagne :6 bis rue Pierre Martin35005 RENNES CedexTél. : 02 99 85 79 80Fax : 02 99 65 05 70S.N.C.F. : 36 26 6531Il s’agit d’accélérer l’ouverture du transport ferroviaire national et régional de voyageurs fixé à ce jour parles textes à l’horizon 2019. Depuis décembre 2009, le transport international de voyageurs est quant à luiouvert à la concurr<strong>en</strong>ce.


L'av<strong>en</strong>ir du Technic<strong>en</strong>tre industrielne se joue pas au pipeau !Al'heure où le débat public dans notrepays se porte largem<strong>en</strong>t sur la façon deréindustrialiser notre économie, élevernotre activité de création de richesses etcréer de l'emploi, la SNCF semble bi<strong>en</strong> décidéeà poursuivre aveuglém<strong>en</strong>t ses dogmes dubusiness par la satisfaction desseuls critères de r<strong>en</strong>tabilité financièreà court terme, quitte pourcela à se couper un bras industrielou une jambe comme auFret.En Bretagne, c'est aujourd'huile comportem<strong>en</strong>t du DomaineMatériel, partie intégrante duservice public ferroviaire, quinous préoccupe.2 décembre 2010Par Cyril DALLOISPdt de la CommissionÉconomiqueLe DET du Technic<strong>en</strong>tre industriel (TI)de R<strong>en</strong>nes déclare <strong>en</strong> séance duCER que l'activité PRM (PiècesRéparables du Matériel) est pér<strong>en</strong>neet que le TI de R<strong>en</strong>nescontinue à capter de la charg<strong>en</strong>otamm<strong>en</strong>t avec de nouvellesPRM qui ne se limit<strong>en</strong>t plus auseul <strong>fr</strong>ein.Dans le même temps, il fait leconstat de la baisse conséqu<strong>en</strong>tedes charges de rénovationsvoitures et annonce que leDomaine se positionne sur desmarchés externes via sa filialeMasteris pour capter descharges nouvelles. Il évoque desmarchés allemands et russesmais aussi les métros, notamm<strong>en</strong>tpar le li<strong>en</strong> évid<strong>en</strong>t avecKeolis, filiale SNCF, exploitantede réseaux urbains (opérant sur85 réseaux urbains dans 74 départem<strong>en</strong>ts).A ce stade, pas de révolution <strong>en</strong>vue mais plutôt une vigilance detous les instants pour pér<strong>en</strong>niserles activités du TI de R<strong>en</strong>nes.www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>4


11 mars 2011Coup de théâtre ! Le numéro 2 duDomaine Matériel, Jean-Luci<strong>en</strong>Cousquer, se r<strong>en</strong>d à R<strong>en</strong>nes et dansune grande opération de communicationau sein de l'établissem<strong>en</strong>t, oùl'<strong>en</strong>semble des personnels est sortide la production, il annonce qu'un<strong>en</strong>ouvelle feuille de route est tracée :Pour les PRM : on déménage !Pour la rénovation voiture : aprèsles MI 79 (RER B), on ferme !A partir de ce mom<strong>en</strong>t-là, qui fixeune nouvelle stratégie du Matérielsur R<strong>en</strong>nes, l'<strong>en</strong>treprise s'adonne àla flûte, au pipeau pour souffler unair de fatalisme qui conditionne lescheminots sur le mode d'une résignationplus ou moins cons<strong>en</strong>tie, àdéfaut d'une <strong>fr</strong>anche adhésion àl'opération. A cet égard, l'affirmation,martelée par la Direction del'établissem<strong>en</strong>t, que le projet EuroR<strong>en</strong>nes gare impactait les ateliers etl'obligeait à se positionner pour undéménagem<strong>en</strong>t inévitable illustre lapart de m<strong>en</strong>songe que la Directions'autorise pour satisfaire à ses ambitions.Mainte fois dém<strong>en</strong>ti par lesresponsables des collectivités locales,ce n'est qu'à la troisièmetable ronde que le DET r<strong>en</strong>once àfaire valoir cet argum<strong>en</strong>t infondé.Cette situation instable créée parl'<strong>en</strong>treprise autour de l'emploi, la mobilitéforcée, l'attachem<strong>en</strong>t au métiersgénère un climat d'angoisse quipèse <strong>en</strong>core dans l'esprit des cheminotsdes ateliers rue Pierre Martin.Face à cela, les organisations syndicalesreprés<strong>en</strong>tatives du CER ontconstruit une concertation – dont laDirection ne voulait pas – <strong>en</strong> réunissantà l'occasion de trois tablesrondes (les 28/06/11, 14/10/11 et03/01/12) la Direction, l'<strong>en</strong>sembledes organisations syndicales ayantdes élus au Technic<strong>en</strong>tre (CGT,CFDT, UNSA, Sud, FO) ainsi que lesreprés<strong>en</strong>tants des collectivités locales(Conseil régional, Conseil général35, R<strong>en</strong>nes Métropole).Collectivités qui ont largem<strong>en</strong>tcontribué au mode ferroviaire parles financem<strong>en</strong>ts et les projetsqu'elles port<strong>en</strong>t (LGV BPL, BGV,PEM, ateliers de maint<strong>en</strong>ance TER,etc.), et le Conseil régional <strong>en</strong> tantqu'AOT (Autorité Organisatrice deTransport) autour du développem<strong>en</strong>tdu TER.Les rev<strong>en</strong>dications des organisationssyndicales régionales sontclaires ; elles ont été détaillées dansune motion votée à l'unanimité auCER du 21 avril 2011 qui s'oppose àtout projet qui remet <strong>en</strong> cause :Le niveau d'emploi au Technic<strong>en</strong>treindustriel,L'av<strong>en</strong>ir des deux activités PRMet rénovation voiture,L'embranchem<strong>en</strong>t du Technic<strong>en</strong>treau réseau ferré national rue PierreMartin comme sur un autre site.Les organisations syndicales ont prisleurs responsabilités, consci<strong>en</strong>tesque les ateliers actuels nécessit<strong>en</strong>tdes investissem<strong>en</strong>ts (dont la mise auxnormes quasi-impérative à l'horizon2014 pour un montant de 10 millionsd'€) pour faire évoluer le site notamm<strong>en</strong>t<strong>en</strong> matière de rénovation voitureafin de se préparer aux nouveaux matérielsachetés par les régions et laSNCF depuis 10 ans.Pour une concertation réussie, les organisationssyndicales ont exigé etobt<strong>en</strong>u qu'une étude soit réaliséepour installer dans le débat un diagnostictechnique. Press<strong>en</strong>tant le peud'<strong>en</strong>vie de la Direction de remettre <strong>en</strong>cause ses choix concernant la fermetureà terme de l'activité voiture,les organisations syndicales ont réaliséet versé au débat une contributionqui rec<strong>en</strong>se très largem<strong>en</strong>t lepot<strong>en</strong>tiel de rénovation du matérielferroviaire mais aussi de transportsurbains (Tramway, Métro, Tram-Train).Si cette contribution n'est pas uneétude approfondie, elle permet decompr<strong>en</strong>dre que les perspectives <strong>en</strong>matière de rénovation ne sont pas siminces que le prét<strong>en</strong>d la Direction(voir <strong>en</strong>cadré).Les organisations syndicales ont obt<strong>en</strong>uque la Direction du Matériel s'<strong>en</strong>saisisse pour l'approfondir et permettreque la concertation <strong>en</strong>gagée produisedes ori<strong>en</strong>tations fiables pourl'av<strong>en</strong>ir de cette activité.Cachez ce métroque je nesaurais voirParmi l'<strong>en</strong>sembledes sujets abordésdans la contributiondes OS setrouve un petitÉcochapitre sur unappel d'of<strong>fr</strong>eslancé par R<strong>en</strong>nesMétropole concernantla rénovation intérieure de 24rames du métro pour <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>ter lacapacité d'accueil. Alors que Masterisa été créée depuis plus d'an anpour prospecter ces nouveaux marchés,aucune of<strong>fr</strong>e n'a été faite par leMatériel sur ce marché de rénovationqui s'ét<strong>en</strong>d sur 20 mois. Si le volumede charge que représ<strong>en</strong>te la rénovationde ces rames ne suffit pas à occuperl'UO voiture à lui seul, il <strong>en</strong>constitue un complém<strong>en</strong>t intéressant<strong>en</strong> période de creux de charge, lié<strong>en</strong>otamm<strong>en</strong>t aux aléas ubuesques dela rénovation des MI 79.Que se passe-t-il alors ?! Pourquoi unmarché qui correspond intégralem<strong>en</strong>tà nos compét<strong>en</strong>ces n'a pas suscitéde réactions au sein du Domaine Matérielcomme de l'établissem<strong>en</strong>t àR<strong>en</strong>nes qui prét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pourtant sebattre à chaque instant pour capterde la charge ?L'exploitation du métro de R<strong>en</strong>nesassurée par notre filiale Keolis auraitpourtant dû nous donner une longueurd'avance sur l'information decet appel d'of<strong>fr</strong>es. Le DET du Technic<strong>en</strong>tre,d'abord étonné, a <strong>en</strong>suit<strong>en</strong>ié l'exist<strong>en</strong>ce d'un tel appel d'of<strong>fr</strong>esaprès recherches de ses services.Ce n'est que lorsqu'uneorganisation syndicale majoritaire luia transmis l'appel d'of<strong>fr</strong>es que lagêne de la Direction est dev<strong>en</strong>uepleinem<strong>en</strong>t perceptible.La décision projetée de fermerl'activité voiture à R<strong>en</strong>nes a vraisemblablem<strong>en</strong>tpesé sur la recherchede nouvelles charges pourl'UO voiture du TI de R<strong>en</strong>nes.5


tivités dans un projet cohér<strong>en</strong>tet unique. Qu'il soit évolutif, intégrantpeut-être un nouveausite avec des options de réservesfoncières, une étudetechnique et financière sur sonembranchabilité au réseauferré, ou bi<strong>en</strong> des investissem<strong>en</strong>tsprévoyant une remiseaux normes du site Pierre Martin,le projet dont se saisirontles instances SNCF doit incluretous ces paramètres ainsi quele détail du niveau des investissem<strong>en</strong>ts<strong>en</strong>visagés. Investissem<strong>en</strong>tqui pourrai<strong>en</strong>t s'étaler surplusieurs étapes de financem<strong>en</strong>tcomme de réalisation.L'urg<strong>en</strong>ce est de ne pascommettre l'irréparable.Les cheminots du Technic<strong>en</strong>tremais aussi les cheminotsbretons ne doiv<strong>en</strong>t pas se laisserconfisquer ce choix.La rénovation de matériel :marché d’av<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> France et au-delàÉcoLe parc matériel ferré <strong>fr</strong>ançaiscomptait 16 374 voitures voyageurs (hors TGVet véhicules <strong>fr</strong>et) au 31/12/2009. Il a crû de 4%<strong>en</strong> 2 ans (+641 voitures <strong>en</strong>tre 2007 et 2009).[Source : SNCF]Moy<strong>en</strong>ne d’âge du parc (matériel pouvantrelever de l’activité du TI de R<strong>en</strong>nes) :les automotrices représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 40,65% duparc id<strong>en</strong>tifié (17% ont <strong>en</strong>tre 11 et 20 ans et34% plus de 20 ans)les autorails représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t près de 12% duparc (15% ont <strong>en</strong>tre 11 et 20 ans et 38% plusde 20 ans)les voitures voyageurs compos<strong>en</strong>t 39,5% duparc (3% ont <strong>en</strong>tre 11 et 20 ans et 95% plusde 20 ans).[Source : Rapport Bocquet, juin 2011]Le marché mondial a représ<strong>en</strong>té prèsde 103 milliards d’euros <strong>en</strong> commandes <strong>en</strong>2010 ; les prévisions tabl<strong>en</strong>t sur une croissancede ce marché sur plusieurs années.[Source : Commission 4 des Assises du ferroviaire].Sur le marché national, et sur les seulsprojets du SNIT, les investissem<strong>en</strong>ts prévuss’élèv<strong>en</strong>t à 166 milliards d’euros, dont 12% à18% serai<strong>en</strong>t consacrés au matériel. A ces investissem<strong>en</strong>tss’ajout<strong>en</strong>t ceux du projet duGrand Paris à hauteur de 32,4 milliards d’euros.[Source : Rapport Bocquet]La conv<strong>en</strong>tion TET conti<strong>en</strong>t un volet rénovationdu matériel pour près de 311 millionsd’euros. A l’échéance de la conv<strong>en</strong>tion <strong>en</strong>2014, seuls 45% du parc Intercités et 33% duparc Teoz auront été rénovés ; 1 524 voituresvoyageurs Corail sont <strong>en</strong> att<strong>en</strong>te d’une pot<strong>en</strong>tiellerénovation.Pour le TER, la Direction SNCF affiche unniveau de matériel neuf ou rénové de plus de90% pour l’<strong>en</strong>semble des régions, là où leGART le situe à 80% pour 9 régions, <strong>en</strong>tre50% et 80% pour 10 régions et à 41% pourune région.L’évolution de la fiscalité réduisant pour lesAOT les possibilités d’achat de matériel neuf,la rénovation sera vraisemblablem<strong>en</strong>t une alternativerecherchée.Le STIF, via ses programmes d’investissem<strong>en</strong>ts,prévoit des rénovations de son matérielferroviaire jusqu’<strong>en</strong> 2017/2018.Le Domaine Matériel SNCF se positionne fortem<strong>en</strong>tsur les marchés du transport urbain(métro, tramway, tram-train). Le parcmétro+tramway représ<strong>en</strong>tait 2 323 rames à fin2009 ; il est prévu son doublem<strong>en</strong>t à l’horizond’une déc<strong>en</strong>nie. Dans le cadre d’ext<strong>en</strong>sions oude créations de réseaux, le Matériel peut, à traverssa relation avec Keolis notamm<strong>en</strong>t, postulermassivem<strong>en</strong>t sur ces marchés de rénovationà v<strong>en</strong>ir.D’autres programmes industriels seront autantd’occasions pour les technic<strong>en</strong>tres industriels,comme celui de R<strong>en</strong>nes, de capter de nouvellescharges : mise aux normes des matérielsroulants (accessibilité des personnes<strong>en</strong> situation de handicap), perspectivesde désamiantage du matériel dans lecadre de la déconstruction du matériel ferroviaire,programme europé<strong>en</strong> relatif à lagestion du bruit dans l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, avecmise aux normes du parc voitures et wagons<strong>en</strong> Europe.7


Comptes 2011 – Budget 2012Un pilotage financier <strong>en</strong> mode austéritéRésultats SNCF 2011Le chif<strong>fr</strong>e d’affaires s’élève à 32,6 milliards d’€(soit +5,8% par rapport à 2010).Mais ce résultat est épuisé par :L’effet de la libéralisation de l’énergie, produisant uneforte hausse des charges (gasoil, électricité).Le coût du capital sur le système ferroviaire, au traversdu niveau toujours plus élevé des péages (1) .La hausse des impôts (+221 millions d’€) – parmi lesquelsla taxe sur le résultat des <strong>en</strong>treprises ferroviaires– et dans le même temps la rémunération de l’Etat, quise comporte <strong>en</strong> actionnaire du CAC 40 (versem<strong>en</strong>t parla SNCF de 230 millions d’€ de divid<strong>en</strong>de) (2) .L’instauration de la contribution de solidarité territoriale(100 millions d’€ <strong>en</strong> 2010 et 90 millions d’euros <strong>en</strong>2011), payée exclusivem<strong>en</strong>t par la SNCF, pour financerla conv<strong>en</strong>tion des trains d’équilibre du territoire (TET)passée <strong>en</strong>tre l’Etat et … la SNCF !Cette dynamique ne provi<strong>en</strong>t pas pour autant d’un accroissem<strong>en</strong>tconséqu<strong>en</strong>t de l’EPIC SNCF. Comme leprécise Guillaume Pépy, «ces bons résultats ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>taux mesures structurelles <strong>en</strong>gagées et non à une flambéede l’activité» (Les Echos, 17/02/2012).C’est donc bi<strong>en</strong> la maîtrise des coûts et une logiqued’optimisation des investissem<strong>en</strong>ts, décidés dans uneoptique de croissance externe (achat ou prise de participationdans des <strong>en</strong>treprises, notamm<strong>en</strong>t à l’étranger)plutôt que portés par une ambition dedéveloppem<strong>en</strong>t de la production ferroviaire.(1) RFF verse un milliard d’euros d’intérêts aux banques au titre de sadette qui représ<strong>en</strong>te 30 milliards d’€.(2) La SNCF rémunère ainsi l’Etat actionnaire de 600 millions d’€ depuis2011.EmploiL’emploi demeure la variable d’ajustem<strong>en</strong>t principale.C’est ainsi que 12 000 emplois ont été supprimésdepuis 2007 au sein de l’EPIC SNCF.Déterminées, les actions des cheminots, ont à plusieursreprises contribué à <strong>fr</strong>einer massivem<strong>en</strong>t cette trajectoire.Pour mémoire, alors que la Direction SNCF ciblait 1 870suppressions d’emplois <strong>en</strong> 2011, des luttes locales –dans la continuité notamm<strong>en</strong>t du conflit du printemps2010 sur l’emploi – auront permis l’augm<strong>en</strong>tation dubudget de 1 062 emplois. La Direction a finalem<strong>en</strong>tsupprimé 808 emplois <strong>en</strong> 2011.C’est <strong>en</strong> grande partie <strong>en</strong> s’attaquant aux conditionsde travail des cheminots que la Direction de l’<strong>en</strong>trepriseaméliore son résultat.Alors que le chif<strong>fr</strong>e d’affaires progresse de +5,8%, lamasse salariale ne croît que de 0,6% <strong>en</strong> 2011. Avec lessuppressions d’emplois, c’est aussi la réduction desdéroulem<strong>en</strong>ts de carrière et les mesures salariales insuffisantesqui pénalis<strong>en</strong>t les cheminots.Pour les cheminots, l’austérité à la SNCF c’est ladouble peine, qui se conjugue à la baisse continue dupouvoir d’achat.Avec +2,5% d’inflation des prix (tarifs SNCF +3,6% /loyers SNCF +1,7% / produits alim<strong>en</strong>taires +3,3% /énergie +9,3%), les cheminots n’ont vu leurs salairesprogresser que de 0,9% <strong>en</strong> 2011.Ces atteintes incessantes aux conditionssociales des cheminots doiv<strong>en</strong>t cesser.Nous devons imposer d’autres choix.Le chif<strong>fr</strong>e : – 6 442 728 €C’est ce que la Direction régionale SNCF Bretagne a économisé <strong>en</strong> masse salariale <strong>en</strong>tre 2008 et 2010.Une baisse de près de 5,1% qui inclut la montée <strong>en</strong> puissance des rémunérations managériales (GIR, primes, etc.)et un recul du pouvoir d’achat et du déroulem<strong>en</strong>t de carrière.8www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>


Zoom FretLa poursuite volontaire du déclin de FretSNCF au profit de filiales se traduit <strong>en</strong> 2011par un recul de 13 millions d’euros pour FretSNCF, tandis que les filiales progress<strong>en</strong>t de50 millions d’€.La réduction drastique des moy<strong>en</strong>s, avecune réduction du parc matériel et l’abandoncontinu de la part diffuse et parfois massive detrafic.Budget 2012En 10 ans, Fret SNCF est passé d’un volumetransporté de 55 GTK à 21 GTK (volumeprévu pour 2012).Pour l’emploi, c’est 2 506 emploissupprimés <strong>en</strong>tre 2009 et 2011 et uneprévision de 1 480 suppressionssupplém<strong>en</strong>taires <strong>en</strong> 2012.ÉcoLe budget 2012 à la SNCF, c’est :Une augm<strong>en</strong>tation des activités conv<strong>en</strong>tionnées (Proximités, In<strong>fr</strong>a, TET), qui consiste <strong>en</strong> une augm<strong>en</strong>tation descontributions financières des autorités organisatrices (sans se traduire par un accroissem<strong>en</strong>t du service public). Cesactivités sont <strong>en</strong> ligne de mire du gouvernem<strong>en</strong>t pour de prochaines mises <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce ; ce qui laisse augurerun gonflem<strong>en</strong>t tarifaire et une réduction des services propres aux secteurs libéralisés pour les r<strong>en</strong>dre toujours plusprofitables à l’actionnaire.Dans le même temps, la persistance de contraintes externes fortes : péages, énergie, impôts sont prévus d’augm<strong>en</strong>ter(+6,6%) plus vite que le chif<strong>fr</strong>e d’affaires SNCF (+4,5%) <strong>en</strong> 2012.Sur le volet emploi, face à une prévision de 6 500 départs, l’EPIC SNCF budgète 5 000 recrutem<strong>en</strong>ts – soit 1500 emplois supprimés. Une logique de suppression de moy<strong>en</strong>s qui pèse toujours plus lourd sur les conditions devie et de travail, à l’heure où DPX, DUO et parfois même DET déclar<strong>en</strong>t ne pas avoir les moy<strong>en</strong>s de respecter leRH077 (décret de loi) et donc les 35h légales.Activités Evolution effectifs 2012/2011DCF + 85INFRA V - 198SNCF proximités + 20SNCF Voyages - 243SNCF Géodis - 1 480Gares et Connexions + 41Matériel - 162Traction - 43Fonctions transverses + 480*(*) Donnée incluant une part importante d’ag<strong>en</strong>ts affectés aux EME/EDC après suppression de leur posteEn partant d’une vision optimiste de la croissance du PIB <strong>en</strong> France de 1,75% – alors que le gouvernem<strong>en</strong>t vi<strong>en</strong>tde la réviser à la baisse à 1%, le présid<strong>en</strong>t G. Pépy prépare le terrain à de nouvelles mesures d’austérité.Le budget 2012 à la SNCF organise un nouveau tour de vis, qui aura des effets sur l’emploi, la poursuite du déclindu <strong>fr</strong>et et le tassem<strong>en</strong>t des activités Voyageurs – notamm<strong>en</strong>t par la refonte du modèle TGV.Les cheminots, dans leur intérêt, dans celui des usagers, du service public et de la nation, doiv<strong>en</strong>t exiger davantagede moy<strong>en</strong>s.9Par Cyril DALLOISPdt de la Commission Économique


Assises du ferroviaire :Direction et gouvernem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>gagés dans le même combat...C'est face au constat largem<strong>en</strong>t partagésur l'impasse dans laquelle se trouve àce jour le système ferroviaire <strong>fr</strong>ançais,conséqu<strong>en</strong>ce de la reforme de 1997 et deseffets de la libéralisation progressive dusecteur, que se sont t<strong>en</strong>ues les Assises duferroviaire.Pour s'<strong>en</strong> convaincre, il suffit juste d'<strong>en</strong> décrypter la t<strong>en</strong>eurdont voici un résumé non exhaustif :Commission N°1La commission n°1 sur la concurr<strong>en</strong>ce et l'Europe présidéepar Gilles Savary propose :Après trois mois passés à débattre, aucune propositionn'a vu le jour pour remédier à la problématique financièreet organisationnelle dont souf<strong>fr</strong>e le transport ferroviaire.A ce jour, le problème de la dette, issue pour l'ess<strong>en</strong>tiel duTGV, reste plein et <strong>en</strong>tier et hypothèque toute perspectivede développem<strong>en</strong>t de projets ferroviaires utiles et nécessairespour répondre aux <strong>en</strong>jeux de mobilité despersonnes et des bi<strong>en</strong>s. La question du report modal aété totalem<strong>en</strong>t occultée et nombre de projets inclus <strong>en</strong>ce s<strong>en</strong>s au schéma national des in<strong>fr</strong>astructures de transport(SNIT) sembl<strong>en</strong>t a priori r<strong>en</strong>voyés aux cal<strong>en</strong>desgrecques...L'ouverture à la concurr<strong>en</strong>ce des trains d’équilibre duterritoire (TET) dès 2014.Une ouverture « progressive et maîtrisée (Kézaco ?!) »de tous les trafics voyageurs...Pour ce faire, cette commission demande la mise <strong>en</strong>œuvre d'un cadre social harmonisé pour l'<strong>en</strong>semble dusecteur ferroviaire incluant le personnel SNCF ainsiqu'une remise à plat des lois <strong>fr</strong>ançaises (LOTI et SRU)pour mettre fin au monopole de la SNCF.Commission N°2Les propositions émises par les 4 commissions se situ<strong>en</strong>tdans la droite ligne des préconisations europé<strong>en</strong>nes <strong>en</strong> laLa commission n°2 présidée par Véronique Morali a travaillésur la gouvernance du système ferroviaire. Ri<strong>en</strong> dematière, à savoir l'ouverture à la concurr<strong>en</strong>ce de toutesles activités ferroviaires – dogme érigé <strong>en</strong> principe incontournablepar tous les technocrates !neuf sous le soleil si ce n'est les deux scénarios prés<strong>en</strong>tésrespectivem<strong>en</strong>t par G. Pepy et H. Du Mesnil à savoir :10 www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>


côté SNCF : la création d'un groupe « pivot » du systèmeferroviaire – à l’allemande – intégrant gestion de l'in<strong>fr</strong>a,<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> et régénération du réseau ainsi que son exploitation,mais au sein d'un groupe composé d'une myriade defiliales de droit privé autonomes et indép<strong>en</strong>dantes...côté RFF : la séparation totale de l'in<strong>fr</strong>a et de l'exploitationtelle qu'elle s'est réalisée <strong>en</strong> Grande-Bretagneou <strong>en</strong> Suède. La DCF rejoindrait RFF et donc les EIC, l’ingénierie,programmation et réalisation des travaux avec recourssans limite à la sous-traitance...Comme chacun pourra l'apprécier, la première comme laseconde proposition sign<strong>en</strong>t la fin de l’EPIC SNCF sous saconfiguration actuelle <strong>en</strong> tous les cas ! Il est à noter que laproposition de G. Pepy est incompatible avec les texteseuropé<strong>en</strong>s dans leurs formes actuelles...Donc ri<strong>en</strong> n'est<strong>en</strong>core tranché si ce n'est que nous y voyons plus clairsdans les int<strong>en</strong>tions de la direction quant au dev<strong>en</strong>ir descheminots de l'in<strong>fr</strong>a, qui sûrem<strong>en</strong>t apprécieront ce qui aété proposé...Commission N°3La commission n°3 présidée par le très libéral Nicolas Bavereza travaillé sur l'économie du ferroviaire. Là <strong>en</strong>coreon peut apprécier l'originalité des propositions émises parcette commission, à savoir :Ri<strong>en</strong> sur la reprise de la dette du ferroviaire qui est pourtantun vrai problème économique.Proposition d’abandonner 11 200 km de lignes jugéesnon r<strong>en</strong>tables...soit un tiers du réseau auquel se substitueraitune of<strong>fr</strong>e de bus (c'est le report modal à l'<strong>en</strong>vers !).Embauche de cheminots hors statut, fin du régime deretraite pour les nouveaux embauchés, arrêt du taux T2ainsi que du déroulem<strong>en</strong>t de carrière à la SNCF, abrogationde la grille salariale...Madame Parisot n'aurait pas fait mieux… Cette commissiona réussi l'exploit de proposer d'aller vers une déréglem<strong>en</strong>tationtarifaire beaucoup plus importante,synonyme d'augm<strong>en</strong>tation assurée du prix du billet pourles usagers !Commission N°4La commission n°4 sur l'industrieferroviaire présidée par Bruno Angles propose decréer une filière ferroviaire industrielle <strong>fr</strong>ançaise regroupantindustriels, autorités organisatrices, opérateurs ferroviaires,gestionnaires... avec pour vœupieux de préparer l'av<strong>en</strong>ir – saufceux des ateliers de maint<strong>en</strong>anceSNCF, qui serai<strong>en</strong>t sortis de l'<strong>en</strong>treprise...ÉcoLes conclusions de ces Assises ont été prés<strong>en</strong>tées parchacun des présid<strong>en</strong>ts de commission le 15 décembredernier. La Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a, dansses conclusions, ret<strong>en</strong>u diverses propositions :Ouvrir à la concurr<strong>en</strong>ce les TET dès 2014. La Ministre<strong>en</strong>courage cette initiative pour les régions qui doiv<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>ouvelerles conv<strong>en</strong>tions TER.Légiférer rapidem<strong>en</strong>t pour permettre la mise <strong>en</strong> œuvrede délégations de service public comme dans le transporturbain.Ces ori<strong>en</strong>tations, si elles se confirm<strong>en</strong>t, signifi<strong>en</strong>t la fin del'EPIC SNCF, du statut des cheminots avec pour conséqu<strong>en</strong>cesun système ferroviaire à plusieurs vitesses <strong>en</strong>trerégions « riches » et « pauvres », avec un transport devoyageurs voué aux gémonies du marché. Dans cetteperspective, que devi<strong>en</strong>t le service public ferroviaire ?Alors même que le cons<strong>en</strong>sus est général sur le bénéficepour la population de la régionalisation du TER, dont leseffets positifs sont plus que démontrés dans les territoiresavec une amélioration substantielle de l'of<strong>fr</strong>e cesdernières années.Assurém<strong>en</strong>t, l'issue de ces assises du ferroviaire met <strong>en</strong>exergue le cons<strong>en</strong>sus idéologique <strong>en</strong>tre nos gouvernantset la direction de notre <strong>en</strong>treprise.Pourtant – la triste expéri<strong>en</strong>ce du Fret est là pour nous lerappeler sans cesse – développer l'activité ferroviaire nécessitede rompre avec le dogme libéral qui année aprèsannée <strong>fr</strong>agilise le système, le r<strong>en</strong>dant de moins <strong>en</strong> moinsfiable au prix de la destruction massive d'emplois et de laremise <strong>en</strong> cause de la sécurité des circulations, comme lerappelle le nombre d'accid<strong>en</strong>ts mettant <strong>en</strong> cause des opérateursprivés sur le réseau ferré national.La réponse aux besoins de transport ne peut être l'apanagede quelques technocrates ou experts auto-proclamés.Elle reste à construire dans nos territoires notamm<strong>en</strong>tavec les cheminots, les usagers, la population, les organisationssyndicales, les élus... bref avec tous ceux pour quiquotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t le service public SNCF est une réalité !Par Jean-Luc PELTIERSecrétaire du CE11


Activités sociales, bilan 2011 :Le CE joue pleinem<strong>en</strong>t son rôle !Par Maryse THAËRONPrésid<strong>en</strong>te des ActivitésSocialestureLa crise n’épargne pas les cheminots et, dans ce contexte de difficultés que ne cess<strong>en</strong>t der<strong>en</strong>contrer les salariés, les retraités, le Comité d’établissem<strong>en</strong>t a un rôle important à jouer.PERMETTRE A TOUTES ET TOUS DE POUVOIR ACCEDER AUX LOISIRS, A LA CULTURE, AUSPORT ET AUX VACANCES, TANT DANS LE DOMAINE ENFANCE-JEUNESSE QUE DANSCELUI DES VACANCES FAMILIALES.AUTANT D’ACTIVITES INDISPENSABLES AU BIEN-ETRE DE CHACUN ET QUI NE SONT PASRESERVEES A UNE ELITE OU A CEUX QUI PEUVENT EPARGNER !Ce n’est pas aux CE de pallier la rigueur salariale (conjuguée à une baisse importante des effectifspesant toujours davantage sur les moy<strong>en</strong>s des CE) et de se substituer aux obligationsde l’employeur <strong>en</strong> redistribuant sous forme de chèques de toute nature la dotation aux activitéssociales, ou <strong>en</strong> se cont<strong>en</strong>tant d’être simplem<strong>en</strong>t des « ag<strong>en</strong>ts de redistribution » de produitsmarchands.Séjour ski 6-12 ansfévrier 201212


Bilan 2011Comme <strong>en</strong> 2010, la participation des cheminots aux activitésdu CE reflète les difficultés que ces derniers r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>tau quotidi<strong>en</strong>. Pour autant, la <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tation desactivités du CER par les cheminots demeure importante,même si de plus <strong>en</strong> plus de cheminots viv<strong>en</strong>t éloignés deleurs lieux de travail et des structures du CE. D’où l’importancede pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> considération les notions de territoireet d’accessibilité dans les activités proposées afinde satisfaire l’<strong>en</strong>semble des cheminots bretons.Activitésdépartem<strong>en</strong>talesLes activités départem<strong>en</strong>tales, simples, peu coûteuseset de proximité, continu<strong>en</strong>t leur progression, avec uneaugm<strong>en</strong>tation globale (actifs et retraités) de 23%.La participation aux ateliers sportifs, culturels, musicaux…dans les C<strong>en</strong>tres Multi-Activités départem<strong>en</strong>tauxest égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> hausse, pour la deuxième annéeconsécutive. Le nouveau CMA de Brest devrait permettrede développer sur le site de nouvelles activités deproximité.participants sur 200 inscrits), compte t<strong>en</strong>u de la capacitéd’accueil de la structure et des répartitions par CE.Sur les 28 activités régionales proposées tout au long de2011, les deux séjours à la neige(Briançon et Samoëns), jeunes ag<strong>en</strong>tset adultes/familles, ont r<strong>en</strong>contré ungrand succès. Il <strong>en</strong> va de même pourles week-<strong>en</strong>ds dans les structures duCCE (Quiberon, Le Verdon).Quant à la Fête des lumières à Lyon,proposée pour la première fois, l’<strong>en</strong>gouem<strong>en</strong>tnous a conduit à faire deuxgroupes (ve/sa et sa/di).La sortie familiale estivale est toujoursprisée. <strong>Mise</strong> <strong>en</strong> place par le CE depuisquatre ans pour répondre aux besoins des cheminots quine part<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong> vacances, elle demeure pertin<strong>en</strong>tedans ce contexte difficile.Répartition des tranches tarifairespour les activités régionales adultesACTIVITÉSSOCIALESRépartition des tranches tarifaires (TR)pour les activités départem<strong>en</strong>tales adultesActivités<strong>en</strong>fance-jeunesse13ActivitésrégionalesLes activités régionales <strong>en</strong>registr<strong>en</strong>t une baisse de 18%(moins forte chez les actifs que chez les retraités), qui s’expliquepour partie par le resserrem<strong>en</strong>t de l’év<strong>en</strong>tail des activitésproposées. En effet, l’année 2011 aura été moinsriche <strong>en</strong> grandes sorties (pas de séjour à l’étranger – unedes activités les plus prisées rappelons-le !!, grand parc,etc.), et la participation des cheminots bretons à la fête nationaledes CE/CCE à Quiberon limitée (une c<strong>en</strong>taine deAccueil Loisirs Sans Hébergem<strong>en</strong>t (ALSH) à R<strong>en</strong>nes –stade Jean Coquelin :Augm<strong>en</strong>tation constante de la <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tation depuis 2006 :385 <strong>en</strong>fants <strong>en</strong> 2006 - 628 <strong>en</strong> 2011.Séjours régionaux :Malgré les restrictions de la Direction Départem<strong>en</strong>tale dela Jeunesse et des Sports sur l’accueil des tout petits(4/5ans) sur la structure de Lancerf (au mépris des besoinset att<strong>en</strong>tes des familles…), qui ont conduit à desreports l’été dernier sur l’ALSH de R<strong>en</strong>nes, la <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tationdes séjours régionaux est toujours aussi forte. Avecles aides apportées par le CE (réduction supplém<strong>en</strong>tairede 30% élargie à 5 séjours aidés <strong>en</strong> 2012 au lieu de 3


précédemm<strong>en</strong>t, réduction supplém<strong>en</strong>taire de 30% pourl’inscription d’un deuxième <strong>en</strong>fant), les familles ont un<strong>en</strong>ouvelle fois privilégié les vacances des <strong>en</strong>fants.358 <strong>en</strong>fants sont partis <strong>en</strong> mini séjours avec le CE sansque cela nuise aux séjours avec le CCE, qui observe égalem<strong>en</strong>tde son côté une augm<strong>en</strong>tation des départs.Répartition des tranches tarifairespour les activités <strong>en</strong>fantsAPACS - Aide Personnalisée pourune Activité Culturelle ou SportivePour sa deuxième année de mise <strong>en</strong> place, elle <strong>en</strong>registreune progression de 60%, passant de 408 demandes <strong>en</strong>2010 à 671 <strong>en</strong> 2011.Une aide mise <strong>en</strong> place par le CE pour répondre aux att<strong>en</strong>tesdes cheminots sur tout le territoire breton.Évolution des demandes APACS<strong>en</strong>tre 2010 & 2011Répartition par départem<strong>en</strong>tpour les activités <strong>en</strong>fantsSERVICENombre d’<strong>en</strong>fants2010 2011Services médicaux 3 8Action sociale 5 8DFA 7 6Caisse de prévoyance 8 14CER 17 18In<strong>fr</strong>apôle 26 40ET 29 49In<strong>fr</strong>alog 29 57ECT 30 68EIC 34 55Technic<strong>en</strong>tre Bretagne 59 75Technic<strong>en</strong>tre R<strong>en</strong>nes 43EVB 70 134Direction Régional RN 91 96TOTAL GENERAL 408 671Ant<strong>en</strong>nesbibliothèquesRépartition par âgepour les activités <strong>en</strong>fantsNous <strong>en</strong>registrons avec une grande satisfaction l’augm<strong>en</strong>tationdu nombre de lecteurs dans toutes les bibliothèquesde la région. L’informatisation des prêts de livresdevrait nous permettre de mieux mesurer la <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tationdes bibliothèques. La politique d’ant<strong>en</strong>nes, lieux de proximitépour les cheminots où l’<strong>en</strong>semble des activités duCER leur est proposé, porte ses <strong>fr</strong>uits. Nos efforts doiv<strong>en</strong>tcontinuer. La prés<strong>en</strong>ce de médiathèques dans nombre devilles ne s’oppose pas à des bibliothèques d’<strong>en</strong>treprises,qui constitu<strong>en</strong>t une véritable spécificité.BilletterieContrairem<strong>en</strong>t à l’an passé, le nombre de commandesCoup de cœur est <strong>en</strong> baisse. La défection des VieillesCharrues et l’annulation de plusieurs spectacles n’y sontpas étrangers.14www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>


Arbres de NoëlCe r<strong>en</strong>dez-vous annuel, prisé des <strong>en</strong>fants (2 355 <strong>en</strong>fants<strong>en</strong> 2011 et 2 286 <strong>en</strong> 2010), y compris les plus petits, estcelui qui réunit le plus grand nombre de cheminots avecleur famille. D’année <strong>en</strong> année, leur participation ne faiblitpas, bi<strong>en</strong> au contraire.Le taux de commande des jouets est de 85% pour 2011(88% <strong>en</strong> 2010) et le taux de retrait est de nouveau <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation: 93% pour 2011 (88% <strong>en</strong> 2010). Les abonnem<strong>en</strong>tscontinu<strong>en</strong>t leur <strong>en</strong>vol et lesjouets issus du commerce équitableont été très appréciés. La gammes’élargit d’année <strong>en</strong> année.Initiative très appréciée : la photo avec le Père Noël !Merci au Club photos des cheminots de R<strong>en</strong>nes.Nous y revi<strong>en</strong>drons plus longuem<strong>en</strong>tdans le prochain numéro. Commetous les ans, un “merci braz” à tous ACTIVITÉSles bénévoles (cheminots actifs, retraités,ayants-droit, militants syndicaux,associatifs, non cheminots [etSOCIALESoui, aussi]…) qui ont donné de leurtemps aux côtés des salariés du CEqui oeuvr<strong>en</strong>t toute l’année à la réussite des activitéssociales <strong>en</strong> direction des cheminots.Le verre de l’amitié sur la plage à l’occasionde la Fête des CE & du CCE à Quiberon <strong>en</strong>septembre 201115


Égalité professionnelle :Mademoiselle, la case de trop !ette campagne lancée par les associations Osez le féminisme (OLF)Cet les Chi<strong>en</strong>nes de garde, qui vise à supprimer la civilité«Mademoiselle» des formulaires administratifs ou privés, unecivilité désuète et sexiste, a suscité (et continue de susciter) nombre demoqueries et de railleries ! Inutile, ridicule, d’arrière-garde, sansintérêt, pas le sujet, des préoccupations plus graves… Lescomm<strong>en</strong>taires sont nombreux !16Pourtant, comm<strong>en</strong>t lutter contre lesexisme et les préjugés sans mettreun terme à une disposition pourtantdisparue <strong>en</strong> 1938 avec l’abrogationdu Code Napoléon, dans lequel lesfemmes étai<strong>en</strong>t des mineures à vie,passant de la tutelle du père à la tutelledu mari ?En effet, depuis cette date, la doublecivilité n’est plus obligatoire. Cettedouble civilité, réservée aux seulesfemmes, r<strong>en</strong>seignait (et r<strong>en</strong>seigne toujours)sur la vie privée des femmes(mariée ou célibataire), voire mêmesexuelle (pucelle ou pas). Alors quetout au long de sa vie, un homme esttoujours un monsieur et jamais un«mademoiseau » ou « un jeune puceau».Depuis l’abrogation du Code Napoléon,toute femme majeure doit êtreappelée madame. La civilité « mademoiselle» est donc un terme d’usageet non pas un élém<strong>en</strong>t de l’état civil,qui ne devrait pas figurer sur les docum<strong>en</strong>tsadministratifs ! Deux circulaireset des textes exist<strong>en</strong>t*.Il est utile égalem<strong>en</strong>t de rappeler quepr<strong>en</strong>dre le nom de son mari est aussiun usage et qu’après son mariage,une femme peut garder son nom etun homme pr<strong>en</strong>dre le nom de safemme**.www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>


Conseilsde lectureLe Ministère de l’Enseignem<strong>en</strong>t supérieur et de la Recherchevi<strong>en</strong>t d’adresser une circulaire aux présid<strong>en</strong>te-sd’université et directeur-trice-s d’établissem<strong>en</strong>tconcernant l’utilisation des élém<strong>en</strong>ts d’état civil dansles docum<strong>en</strong>ts administratifs. La circulaire préconis<strong>en</strong>otamm<strong>en</strong>t que le terme «madame X épouse Y » soitproscrit ; que le terme «nom de famille» remplace«nom patronymique » et que celui de «nom d’usage»remplace «nom d’épouse» ; et que les ag<strong>en</strong>tes soi<strong>en</strong>tsystématiquem<strong>en</strong>t appelées «madame» à l’exceptionde «celles qui auront expressém<strong>en</strong>t demandé à êtredésignées comme «mademoiselle».La double civilité a été supprimée au Danemark,aux Etats-Unis et <strong>en</strong> Allemagne. Alors … ?Pour cette campagne, le site madameoumadame.<strong>fr</strong>a été lancé. En ligne, des infos, des réponses auxquestions, des vidéos ou des kits pour changer decivilité ou exiger le retrait de «la case <strong>en</strong> trop» et dela m<strong>en</strong>tion «nom de jeune fille» des formulaires auprèsdes administrations ou <strong>en</strong>treprises qui demand<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core la distinction madame/mademoiselle.* La circulaire FP n°900 du 22 septembre 1967précise que « l’emploi de l’une ou l’autre de ces formulesest […] une question d’usage et ne constitue<strong>en</strong> aucune manière un des élém<strong>en</strong>ts de l’état civildes intéressées».De plus, la circulaire FP n°1172 du 3 décembre1974 complète que « ces m<strong>en</strong>tions n’ont aucunejustification légale ou réglem<strong>en</strong>taire ».** La loi du 6 <strong>fr</strong>uctidor an II dispose ainsi que lafemme garde son « nom de naissance » toute sa vie.Si elle souhaite porter le nom de son époux après lemariage, celui-ci est alors son «nom d’usage».DERNIÈRE MINUTE !Une circulaire des services du PremierMinistre <strong>en</strong> date du 21/02/2012 évoque ladisparition des formulaires administratifsdes m<strong>en</strong>tions "mademoiselle", "nom dejeune fille" et "nom d'épouse". A bon<strong>en</strong>t<strong>en</strong>deur, sceptiques et moqueurs...Par Sabine LE TOQUINPrésid<strong>en</strong>te de la Commission ÉgalitéprofessionnelleMaryse THAËRONPrésid<strong>en</strong>te des Activités SocialesNATHALIE LE MELEugène KERBAULEd. Le temps des cerises.SÉVERINERoger BORDIEREd. Le temps des cerises.LA QUERELLE DESFEMMESCatherine CLAUDEEd. Le temps des cerises.Elle fut l’amie de Louise Michel.Originaire de Brest, elle fut propriétaired’une librairie à Quimper. Dirigeante del’Union des femmes, elle a joué un rôleimportant p<strong>en</strong>dant la Commune. Unegrande féministe.Féministe ard<strong>en</strong>te ; fondatrice de LaFronde, premier journalexclusivem<strong>en</strong>tféminin.ÉGALITÉPROEntre la fin du Moy<strong>en</strong> Âge et la R<strong>en</strong>aissance,la place des femmes a changéet leur sort a été scellé pour plusieurssiècles. Un essai historique, émaillé deportraits de grandes figures féminines.PRISONS DE FEMMES : JEANINE, JANETET DEBBIE, UNE HISTOIRE AMÉRICAINEClaude GUILLAUMAUD-PUJOLEd. Le temps des cerises.L’auteure brosse le portrait de troisfemmes a<strong>fr</strong>o-américianes dét<strong>en</strong>ues à laprison de Cambridge Springs <strong>en</strong> P<strong>en</strong>nsylvanie.Elle y fait le point sur les conditionsgénérales de dét<strong>en</strong>tion, la vie quotidi<strong>en</strong>nedes femmes, leurs moy<strong>en</strong>s d’expressionface au système judiciaire, etc.17


RESTAURATION D’ENTREPRISE :37 c<strong>en</strong>times pour manger, c'est lemontant de la contributionversée par la SNCF par cheminotbreton et par jour, sur la base de37 c<strong>en</strong>times pour manger !Par Flor<strong>en</strong>t ANGERPrésid<strong>en</strong>t de la commissionrestauration180 jours travaillés <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne. Autant dire ri<strong>en</strong> !En 1986, année de la création des CE à la SNCF, lemontant de la dotation régionale allouée à la restaurationa été évalué à 8,32% de la dotation Activitéssociales (AS). Les élus du CE ont rapidem<strong>en</strong>t prisconsci<strong>en</strong>ce que cette dotation ne permettrait pas de répondreà la demande des cheminots ; c'est ainsi qu'unedotation supplém<strong>en</strong>taire a été obt<strong>en</strong>ue par la lutte de1995. Tous les CER ont donc été dotés d'une <strong>en</strong>veloppesupplém<strong>en</strong>taire qui s'est mise <strong>en</strong> place progressivem<strong>en</strong>t.Si à cette époque la dotation versée par la SNCF permettaitde couvrir les charges inhér<strong>en</strong>tes à cette activité (dép<strong>en</strong>sessalaires+fluides+d<strong>en</strong>rées), les choix de gestion deDe 2001 à 2011 les chif<strong>fr</strong>es parl<strong>en</strong>t d'eux mêmes...De 2006 à 2011, la chute de <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tation moy<strong>en</strong>ne est de 34 % alors que la baisse des effectifsest de l'ordre de 11%. La contribution d'équilibre du CER pour cette activité ne cesse decroître d'année <strong>en</strong> année : elle est passée de 22 561 € <strong>en</strong> 2002 à 170 928 € <strong>en</strong> 2011. Celle-ciest évaluée à 222 000 € <strong>en</strong> 2012. Le CER n'a clairem<strong>en</strong>t plus les moy<strong>en</strong>s d'assumer seul cettecharge. La direction doit pr<strong>en</strong>dre ses responsabilités !18www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>


la direction n'ont cessé d'impacter lecompte AS des CER. Sur la Bretagne<strong>en</strong> 2011, la dotation versée parla SNCF ne représ<strong>en</strong>te plus que 52%du coût total de la restauration !Comme vous le constaterez, lesmoy<strong>en</strong>s alloués par la direction nepermett<strong>en</strong>t plus de couvrir ce coûtde la restauration. Les destructionsd'emplois ces dernières années, lesincessantes réorganisations avecpour conséqu<strong>en</strong>ces la mise <strong>en</strong>œuvre d'organisations du travail dutype horaires blocs, mais aussi lapolitique d'austérité salariale, toutcela impacte fortem<strong>en</strong>t la <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tationde nos restaurants. En dépit desefforts de gestion concernant lesrestaurants de R<strong>en</strong>nes, qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tune économie de 109 000euros sur les 5 dernières années, lapolitique de l'<strong>en</strong>treprise conduit à unmanque à gagner de 200 000 eurospour le CER sur la période2006/2011 !Préparation de la ratatouille “maison”au restaurant des cheminots de R<strong>en</strong>nes GareNe pas restersans agir !C'est ce que font les élus depuis de nombreuses années.En 2011 le bureau du CER a demandé une indemnisationde l'ordre de 140 K€ pour préjudice subi. Cette demandea essuyé un refus de la DRH nationale au prétexte que sielle répondait positivem<strong>en</strong>t pour R<strong>en</strong>nes, elle serait dansl'obligation de répondre à l’id<strong>en</strong>tique pour tous les CER...Bi<strong>en</strong> vu. Mais que la direction se rassure : elle sera tôt outard mise face à ses responsabilités...Comm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>visager l'av<strong>en</strong>irdans ce contexte ?Assurém<strong>en</strong>t, vos élus et leurs organisations syndicalesvont continuer de porter cette problématique à laquellela direction de l'<strong>en</strong>treprise a le devoir de répondre. Lorsde la séance plénière du 28 février 2012, une motion aété votée à l'unanimité des élus prés<strong>en</strong>ts et suivie parl'<strong>en</strong>semble des organisations syndicales représ<strong>en</strong>tativesde la région. Celle-ci porte sur la reprise par la SNCF ducoût pour le CER des dép<strong>en</strong>ses de personnels ainsi quedes fluides (eau-gaz-électricité nécessaires à cette activité).La situation désastreuse dans laquellese trouve l'activité restauration estclairem<strong>en</strong>t de la responsabilité del'<strong>en</strong>treprise : à elle de l'assumer !A titre d'exemple, des <strong>en</strong>treprises detailles équival<strong>en</strong>tes à la nôtre indemnis<strong>en</strong>tde manière conséqu<strong>en</strong>te leursag<strong>en</strong>ts. A ce titre, nous pouvons citerLa Poste qui assume la charge de larestauration d'<strong>en</strong>treprise et fait bénéficierl'<strong>en</strong>semble des ag<strong>en</strong>ts ne pouvantpas accéder à ses restaurants du chèque déjeunerpour un montant quotidi<strong>en</strong> de 4,50 euros. Voilà qui estbi<strong>en</strong> moins mesquin que les 37 c<strong>en</strong>times versés par laSNCF ! Il <strong>en</strong> est de même pour les ag<strong>en</strong>ts EDF pour quile prix d' un repas ne dépasse pas 4,50 euros comme lemontre la conv<strong>en</strong>tion que nous avons signée avec cette<strong>en</strong>treprise au bénéfice des ag<strong>en</strong>ts EDF qui <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t lerestaurant d'Auray.RESTAURATIONAssurém<strong>en</strong>t, les moy<strong>en</strong>s exist<strong>en</strong>t dans l'<strong>en</strong>treprise poursatisfaire l'att<strong>en</strong>te des cheminots sur ce sujet ! La directionn'a pas à s'inquiéter : que ce soit sur la restaurationou les moy<strong>en</strong>s globaux nécessaires à allouer au CER,nous ne lâcherons ri<strong>en</strong> !19


MONDE ASSOCIATIF CHEMINOT :Amicale des Cheminots de Bretagne pour le Don BénévoleL’association des cheminotsde Bretagne pour le donbénévole de sang et d’organesa été créée le 14 juin 1978pour promouvoir et <strong>en</strong>courager ledon de sang et d’organes auprèsdes cheminots bretons.Son but est de rassembler les cheminotssoucieux d’apporter sousquelque forme que ce soit leur contributionà la transfusion sanguine et àla greffe d’organes et de tissus humains.En clair, servir une cause indisp<strong>en</strong>sableà la santé publique.Cette association est composée de12 membres actifs élus au sein d’unConseil d’administration et a plusieurscorrespondants dans les différ<strong>en</strong>tsétablissem<strong>en</strong>ts de la régionBretagne.Douze collectes de sang sont organiséespar an à R<strong>en</strong>nes : 3 à l’ETB(rue Auguste Pavie), 3 à l’In<strong>fr</strong>apôleBretagne (cour St Helier) et 6 au Technic<strong>en</strong>trede R<strong>en</strong>nes (rue Pierre Martin).Depuis quelques années, cette associationpeine à r<strong>en</strong>ouveler ses membresbénévoles. Et surtout, laparticipation aux collectes <strong>en</strong> <strong>en</strong>treprisea considérablem<strong>en</strong>t chuté.4 questions à …. PatrickBEAUMONT, Présid<strong>en</strong>t de l’Amicaledes Cheminots de Bretagne pour leDon Bénévole de Sang etd’Organes.Quelle est la situation dudon du sang <strong>en</strong> <strong>en</strong>trepriseaujourd’hui ?Les cheminots peuv<strong>en</strong>t donner leursang sur leur temps de travail sousréserve des nécessités du service etsur prés<strong>en</strong>tation d’un justificatif, soit<strong>en</strong> se r<strong>en</strong>dant dans un c<strong>en</strong>tre detransfusion sanguine, soit sur leur lieud’emploi quand l’Etablissem<strong>en</strong>t Françaisdu Sang (EFS) se déplace dansleur <strong>en</strong>ceinte de travail.Cep<strong>en</strong>dant, le RH0143 (article 57) a20été modifié récemm<strong>en</strong>t : la demi-journée,auparavant accordée aux ag<strong>en</strong>tsse r<strong>en</strong>dant au c<strong>en</strong>tre de transfusionsanguine pour y donner leur sang, aété supprimée. De même que la journéede congé supplém<strong>en</strong>taire quipouvait être attribuée (sur prés<strong>en</strong>tationdes convocations) à ceux effectuantla journée de travail <strong>en</strong> uneseule séance et comptant deux abs<strong>en</strong>cespour don de sang. Le cheminotpeut toujours aller donner sonsang sur son temps de service, maiscela ne couvre plus que le temps dudéplacem<strong>en</strong>t aller et retour le caséchéant, l’<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> médical, le prélèvem<strong>en</strong>tet la période de repos et decollation.Quel impact a eu ladécision de l'<strong>en</strong>treprisepar rapport au tempscomp<strong>en</strong>sé sur la collecte ?Depuis quelques années, notre associationfaisait régulièrem<strong>en</strong>t de l’informationet de la s<strong>en</strong>sibilisation pouravoir plus de donneurs afin d’<strong>en</strong>rayerla chute qui était aussi provoquée parla baisse des effectifs. Mais ce changem<strong>en</strong>tn’a pas arrangé les choses eta eu surtout des conséqu<strong>en</strong>ces sur la<strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tation lors des collectes <strong>en</strong><strong>en</strong>treprise pour les cheminots <strong>en</strong> travailposté. Des collectes qui avai<strong>en</strong>tlieu le matin ont été déplacées pourêtre mises <strong>en</strong> après midi.Pour l'av<strong>en</strong>ir, quelles sontles craintes, quels sontles risques ?Déjà, l’année prochaine, l’EFS ne sedéplacera plus rue Auguste Pavie àl’ETB car le taux de <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tation lorsdes collectes n’était plus <strong>en</strong> adéquationavec les moy<strong>en</strong>s mis <strong>en</strong> œuvre<strong>en</strong> termes de personnel par l’EFS.Il est à craindre aussi que si les collectesà l’In<strong>fr</strong>apôle et au Technic<strong>en</strong>trede R<strong>en</strong>nes ne voi<strong>en</strong>t pas leur <strong>fr</strong>équ<strong>en</strong>tationaugm<strong>en</strong>ter, elles serontaussi supprimées. Et pourtant, l’EFSa de plus <strong>en</strong> plus de besoins chaqueannée <strong>en</strong> produits sanguins.Que faut-il faire pour yremédier ?La SNCF dans les <strong>en</strong>ceintes r<strong>en</strong>naisesne dispose plus des in<strong>fr</strong>astructurespermettant d’accueillir unecollecte de l’EFS selon les critères réclaméspar l’AFSSAPS (Ag<strong>en</strong>ce Françaisede Sécurité Sanitaire desProduits de Santé).D’autre part, face à l’érosion des petitescollectes, l’EFS souhaite s’ori<strong>en</strong>tervers de grandes collectes. Il fautdonc aller vers une mutualisation desmoy<strong>en</strong>s. Si une grosse collecte a lieudans une <strong>en</strong>treprise ou un lieu publicà proximité du lieu de travail, la SNCFdoit <strong>en</strong>courager ses ag<strong>en</strong>ts à s’y r<strong>en</strong>dre,au travers d’une conv<strong>en</strong>tion parexemple et au travers d’une communicationforte vers les ag<strong>en</strong>ts.Pour contacter l’amicale :Patrick BEAUMONT, Pôle RégionalIngénierie, 22 Bd Beaumont35000 RENNEStél int : 36.15.59tél ext : 02.99.29.15.59 ou sur intranethttp://www.rn.sncf.<strong>fr</strong>/sections/public/vie_pratique/sante/don_du_sang/www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>


Sortie motoLe Moto Club Cheminot R<strong>en</strong>nais invite tous les motard(e)s cheminot(e)s àune balade à moto dans les Côtes d’Armor le dimanche 13 mai 2012. Leprogramme sera dévoilé prochainem<strong>en</strong>t. Toutes les personnes intéresséesdoiv<strong>en</strong>t s’inscrire auprès du CE. Le r<strong>en</strong>dez-vous est fixé sur le parking duc<strong>en</strong>tre commercial CORA (direction St-Brieuc, sortie Pacé). Prévoir sonpique-nique !Création d’une association “Chant-choral”Contacts :Annick PEYE : 06 59 75 86 72Bruno TAKORIAN : 06 74 47 78 88Retour sur la sortie d’automne des pupilles de l’ONCFC’est à la suite de notre dernière sortie au mois demai au karting et au zoo de la Bourbansais et à lademande des pupilles et de leurs accompagnateursqu’est v<strong>en</strong>ue l’idée de se retrouver ce samedi 19novembre 2011 autour d’un thème tout simple,pizza/bowling, l’idée étant plus de se retrouver que defaire une activité particulière.C’est donc à la gare de R<strong>en</strong>nes que nous avions r<strong>en</strong>dez-vousavec les familles qui s’étai<strong>en</strong>t levées tôt pourpouvoir nous rejoindre. Une fois tout le monde arrivé,départ de concert <strong>en</strong> métro pour la pizzeria, où autourdu repas nous avons puéchanger avec les pupilleset les mamans à proposde leur vécu, de leurs <strong>en</strong>vies,leurs projets, le toutsans gravité aucune, dansla bonne humeur et parfoismême la rigolade.A l’issue de ce déjeunerl’heure de la compétition arrivait sur lesdeux pistes de bowling que nousavions réservées, et c’est Ronan qui,pour sa première sortie avec nous,remporte le chall<strong>en</strong>ge de notre amicalconcours d’amateurs. En plus du bowling,les jeunes ont pu mesurer leuradresse au billard et ne s’<strong>en</strong> sont pasprivés. L’après-midi touchant à sa fin,c’est rempli de plein d’émotions qu<strong>en</strong>ous prîmes le chemin du retour versla gare, avec la promesse de retrouvaillesdès le printemps pour une activité qu’il nous resteà définir. Le comité régional ONCF de R<strong>en</strong>nes remercieles bénévoles pour leur dévouem<strong>en</strong>t, leur disponibilitépour l’organisation et la réussite de cette belle journée.ASSOCIATIONS21


TémoignageLe Train de LangeaisAR<strong>en</strong>nes où les nazis ont rapatriétous les dét<strong>en</strong>us de l’<strong>en</strong>sembledes prisonsbretonnes, et alors que les alliéssont aux portes de la cité, deuxconvois de prisonniers, femmes ethommes, composés <strong>en</strong> majorité deRésistants, mais aussi de soldatsalliés (capturés pour certains aprèsle débarquem<strong>en</strong>t de Normandie),déserteurs allemands, quitt<strong>en</strong>t laville les 2 et 3 août 1944, au petitmatin.Combi<strong>en</strong> sont-ils exactem<strong>en</strong>t ? Nul nele saura jamais. Il n’existe aucune archive.Selon les histori<strong>en</strong>s amateursattachés à ne pas oublier ces femmeset ces hommes, le nombre varie <strong>en</strong>tre1 300 et 2 000.Ces jours-là, les Allemands ne s’embarrass<strong>en</strong>tpas du nombre exact dedét<strong>en</strong>us. La prison Jacques Cartier àR<strong>en</strong>nes est pleine et les officiers SSdépêchés <strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce d’Angers, le 1eraoût, plutôt que d’organiser la retraitede leurs troupes, planifi<strong>en</strong>t l’ultime déportation<strong>en</strong> partance de R<strong>en</strong>nes.Mitraillette au poing et chi<strong>en</strong>s t<strong>en</strong>us<strong>en</strong> laisse, les militaires <strong>en</strong>cadr<strong>en</strong>t unpremier convoi, <strong>en</strong> majorité desfemmes <strong>en</strong>tassées jusqu’à 100 dansdes wagons à bestiaux stationnés àLa Courrouze.Les troupes alliées n’avanc<strong>en</strong>t plus, lacommunication est coupée <strong>en</strong>tre leGénéral Wood et son état-major. Cestandby des Américains of<strong>fr</strong>e aux Allemandsquelques heures de plus.Des heures fatales.Ce premier convoi file vers Redon. Ledeuxième quittera la Prévalaye àR<strong>en</strong>nes pour le même itinéraire. Prév<strong>en</strong>ustrop tardivem<strong>en</strong>t ou pas prév<strong>en</strong>us(les survivants se pos<strong>en</strong>t <strong>en</strong>coreaujourd’hui la question), la Résistance22ne peut pas arrêter ces convois. Letunnel de Corbinières est pourtant, del’avis de tous, l’<strong>en</strong>droit idéal pourstopper les trains, et la Résistance estimportante dans la région de Messacavec deux groupes organisés rattachésau Réseau Buckmaster : celui deLouis Bourgeais constitué dès 1942 etle groupe de sabotage des cheminotsdirigé par Jean Roquebernou.Empruntant des voies secondaires<strong>en</strong>core épargnées par les bombardem<strong>en</strong>tsou pas <strong>en</strong>core sabotées, lesdeux trains seront raccrochés au Liond’Angers pour former un convoi funestede 80 wagons tractés par 3 locomotives.Un pont ayant été détruit, ce convoine peut aller au-delà de la gare deLangeais où le 6 août il est mitraillépar des avions anglais. D’où cette dénomination« Train de Langeais ».Le convoi est arrivé à Belfort le 15août où les prisonniers seront <strong>en</strong>fermésau Fort Hatry. Et là s’est produitun événem<strong>en</strong>t qui n’a jamais été clarifiétotalem<strong>en</strong>t. 241 prisonniers et prisonnièresont été libérés et l’évasiond’autres implicitem<strong>en</strong>t favorisée, sansqu’il soit possible d’<strong>en</strong> connaître la véritableraison.Les 26 et 29 août, 980 prisonniers,dont 639 Français, seront déportés deBelfort vers le Struthoff, Dachau etNeu<strong>en</strong>gamme. Le 1er septembre, 136femmes vers Rav<strong>en</strong>sbrück.Plus de la moitié d’<strong>en</strong>tre eux disparaîtrontdans les camps de conc<strong>en</strong>trationet les usines allemandes. En maiet juin 1945, les survivants r<strong>en</strong>trerontdans l’indiffér<strong>en</strong>ce quasi générale.Il y eut de nombreuses évasions toutau long du parcours. R<strong>en</strong>é Rondel, 23ans, Résistant FTPF fut le premier às’évader <strong>en</strong> sautant du train justeavant le viaduc et le tunnel de Corbinières.Il participera avec les FTP à latraque des Allemands sur le secteurde Bourg-des-Comptes et poursuivrale combat dans les rangs des FFI.Beaucoup de questions demeur<strong>en</strong>t àce jour sans réponse, la majorité desdéportés étant des Résistantes et desRésistants. Les survivants sont demoins <strong>en</strong> moins nombreux. L’Histoir<strong>en</strong>e peut disparaître avec eux.Grâce à l’<strong>en</strong>têtem<strong>en</strong>t d’un cheminotretraité, Jean-Claude Bourgeon, unlieu de mémoire devrait peut-être,<strong>en</strong>fin, voir le jour à La Courrouze courant2012, après 5 années d’interv<strong>en</strong>tionsauprès des décideurs.Espérons-le, pour garder et honorer laMémoire et se préserver de prop<strong>en</strong>sionsà réécrire l’Histoire !Merci à Jean-Claude Bourgeon,cheminot retraité, pour les informationsfournies et la relecture.


Côté lectureCôté cultureD<strong>en</strong>sifiez vos vies ! Lisez, écoutez, sortez, observez, appréciez et laissez vous emporter par labeauté d’une phrase, d’une illustration, d’un mouvem<strong>en</strong>t ou d’une couleur.Votre esprit et vos s<strong>en</strong>s s’éveill<strong>en</strong>t et se révèl<strong>en</strong>t sublimés par vos lectures, vos r<strong>en</strong>contres avecles œuvres des sept Arts, représ<strong>en</strong>tés au fil de l’année dans les sorties culturelles et expositions.En mai, r<strong>en</strong>dez-vous à la Cafétéria et à l’Ant<strong>en</strong>ne de la Gare pour découvrir les travaux desélèves des Ateliers de l’UAICF à travers une exposition de Dessins-Peintures-Sculptures.En juin, vous disposerez dans vos ant<strong>en</strong>nes d’un livret « Lire c’est Partir » : quelques œuvresCoups de cœur sélectionnées par les bibliothécaires pour lire à loisir p<strong>en</strong>dant vos vacances.LES TROISLUMIÈRESClaire KEEGANEd. SabineWespier 2011RETOUR ÀKILLYBEGSSorj CHALANDONEd.Grasset 2011PLUSIEURS MOISD'AVRILFrançoise HENRYEd. Gallimard 2011Un petit roman, mais sa lecture révèleun grand tal<strong>en</strong>t. L'histoire <strong>en</strong> est simple: une petite fille est <strong>en</strong>voyée chezson oncle et sa tante alors que samère s'apprête à accoucher. Loin desa <strong>fr</strong>atrie déjà nombreuse et de sespar<strong>en</strong>ts préoccupés par le quotidi<strong>en</strong> àassurer, elle découvre ce qu'est ladouceur de l'amour.23BETTYArnaldurINDRIDASONEd. A.-M. Métailié2011Le narrateur est <strong>en</strong> dét<strong>en</strong>tion provisoiredans la plus grande prison d'Islande. Ilraconte les interrogatoires qu'il subitde la part des policiers qui <strong>en</strong>quêt<strong>en</strong>t.Il est accusé de meurtre. Il cherche àcompr<strong>en</strong>dre comm<strong>en</strong>t il a pu <strong>en</strong> arriverlà, <strong>en</strong> se remémorant le fil desévénem<strong>en</strong>ts qui ont fait basculer savie «tranquille et monotone» dans cet«invraisemblable chaos». Un imbrogliocriminel extrêmem<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> m<strong>en</strong>é.Après avoir raconté l'histoire de TyroneMeehan à travers la bouche d'Antoine,son ami <strong>fr</strong>ançais, dans «Mon traître»(LC 2-08), Sorj Chalandon, reporterspécialiste de la question irlandaise,donne cette fois la parole à Meehan luimême.Cet homme dur qui a connu lamisère, la viol<strong>en</strong>ce et l'opprobre, rev<strong>en</strong>uà Killybegs, son village d'<strong>en</strong>fance,pour y mourir, dit son <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tdans l'IRA, ses terribles séjours <strong>en</strong> prisonet puis comm<strong>en</strong>t il <strong>en</strong> est arrivé àtrahir les si<strong>en</strong>s... Cherchant des raisonsà la trahison – sujet qui le touche personnellem<strong>en</strong>t– pour peut-être <strong>en</strong>trouvrirla porte à l'indulg<strong>en</strong>ce, SorjChalandon nous of<strong>fr</strong>e un roman remarquable.DE QUELLECOULEUR ESTLE VENT ?Anne HERBAUTSEd. Casterman,2011Cette artiste belge tal<strong>en</strong>tueuse honorela littérature Jeunesse par un travaild’orfèvre pour chacune de ses œuvres.A découvrir : ce nouvel albumplein de poésie, d’émotions et de s<strong>en</strong>sationsau fil des <strong>page</strong>s aux richesgammes de couleurs et effets tactiles.Jacques était cheminot, chauffeur puismécanici<strong>en</strong>, <strong>en</strong>tré dans «RésistanceFer» avec pour mission de fournir auxAlliés des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts ferroviaires<strong>en</strong> vue de sabotages. Il est arrêté parla Gestapo à son domicile à l'aube dece 8 avril 1943. Féli, son épouse n'ade cesse de se r<strong>en</strong>seigner sur sa disparition,sillonnant <strong>en</strong> train la Franceet l'Allemagne à la recherche du moindreindice. Plusieurs mois d'avril s'écoul<strong>en</strong>t; «personne ne compr<strong>en</strong>ait doncqu'elle ne cherchait pas un cheminsur les routes mais un chemin dans satête ?». Un beau texte poétique.DVD CHEMINOTSCe film docum<strong>en</strong>tairelong-métrage interrogel’histoire de l’<strong>en</strong>trepriseet de sesvaleurs et met <strong>en</strong> reliefles conséqu<strong>en</strong>cesdes grandes mutationsqu’elle connaîtactuellem<strong>en</strong>t. Un film àla r<strong>en</strong>contre du cinémaet du corps social.Ce DVD est <strong>en</strong> v<strong>en</strong>te dans toutes lesant<strong>en</strong>nes du CE et égalem<strong>en</strong>t disponiblegratuitem<strong>en</strong>t à lalocation.CULTURE


Choisissez de partir avec le CER !Le catalogue vacances “été 2012”est disponible à partir du 2 avril 2012dans toutes les ant<strong>en</strong>nes du CE et sur demande(<strong>en</strong>voi par pli service uniquem<strong>en</strong>t) soit partéléphone au 02 99 85 79 80 ou sur le siteinternet du CE : www.<strong>cecheminotsbretagne</strong>.<strong>fr</strong>Inscription du 6 avril au 31 mai 2012

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