Mise en page 1 - cecheminotsbretagne.fr

côté SNCF : la création d'un groupe « pivot » du systèmeferroviaire – à l’allemande – intégrant gestion de l'infra,entretien et régénération du réseau ainsi que son exploitation,mais au sein d'un groupe composé d'une myriade defiliales de droit privé autonomes et indépendantes...côté RFF : la séparation totale de l'infra et de l'exploitationtelle qu'elle s'est réalisée en Grande-Bretagneou en Suède. La DCF rejoindrait RFF et donc les EIC, l’ingénierie,programmation et réalisation des travaux avec recourssans limite à la sous-traitance...Comme chacun pourra l'apprécier, la première comme laseconde proposition signent la fin de l’EPIC SNCF sous saconfiguration actuelle en tous les cas ! Il est à noter que laproposition de G. Pepy est incompatible avec les texteseuropéens dans leurs formes actuelles...Donc rien n'estencore tranché si ce n'est que nous y voyons plus clairsdans les intentions de la direction quant au devenir descheminots de l'infra, qui sûrement apprécieront ce qui aété proposé...Commission N°3La commission n°3 présidée par le très libéral Nicolas Bavereza travaillé sur l'économie du ferroviaire. Là encoreon peut apprécier l'originalité des propositions émises parcette commission, à savoir :Rien sur la reprise de la dette du ferroviaire qui est pourtantun vrai problème économique.Proposition d’abandonner 11 200 km de lignes jugéesnon rentables...soit un tiers du réseau auquel se substitueraitune offre de bus (c'est le report modal à l'envers !).Embauche de cheminots hors statut, fin du régime deretraite pour les nouveaux embauchés, arrêt du taux T2ainsi que du déroulement de carrière à la SNCF, abrogationde la grille salariale...Madame Parisot n'aurait pas fait mieux… Cette commissiona réussi l'exploit de proposer d'aller vers une déréglementationtarifaire beaucoup plus importante,synonyme d'augmentation assurée du prix du billet pourles usagers !Commission N°4La commission n°4 sur l'industrieferroviaire présidée par Bruno Angles propose decréer une filière ferroviaire industrielle française regroupantindustriels, autorités organisatrices, opérateurs ferroviaires,gestionnaires... avec pour vœupieux de préparer l'avenir – saufceux des ateliers de maintenanceSNCF, qui seraient sortis de l'entreprise...ÉcoLes conclusions de ces Assises ont été présentées parchacun des présidents de commission le 15 décembredernier. La Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a, dansses conclusions, retenu diverses propositions :Ouvrir à la concurrence les TET dès 2014. La Ministreencourage cette initiative pour les régions qui doivent renouvelerles conventions TER.Légiférer rapidement pour permettre la mise en œuvrede délégations de service public comme dans le transporturbain.Ces orientations, si elles se confirment, signifient la fin del'EPIC SNCF, du statut des cheminots avec pour conséquencesun système ferroviaire à plusieurs vitesses entrerégions « riches » et « pauvres », avec un transport devoyageurs voué aux gémonies du marché. Dans cetteperspective, que devient le service public ferroviaire ?Alors même que le consensus est général sur le bénéficepour la population de la régionalisation du TER, dont leseffets positifs sont plus que démontrés dans les territoiresavec une amélioration substantielle de l'offre cesdernières années.Assurément, l'issue de ces assises du ferroviaire met enexergue le consensus idéologique entre nos gouvernantset la direction de notre entreprise.Pourtant – la triste expérience du Fret est là pour nous lerappeler sans cesse – développer l'activité ferroviaire nécessitede rompre avec le dogme libéral qui année aprèsannée fragilise le système, le rendant de moins en moinsfiable au prix de la destruction massive d'emplois et de laremise en cause de la sécurité des circulations, comme lerappelle le nombre d'accidents mettant en cause des opérateursprivés sur le réseau ferré national.La réponse aux besoins de transport ne peut être l'apanagede quelques technocrates ou experts auto-proclamés.Elle reste à construire dans nos territoires notammentavec les cheminots, les usagers, la population, les organisationssyndicales, les élus... bref avec tous ceux pour quiquotidiennement le service public SNCF est une réalité !Par Jean-Luc PELTIERSecrétaire du CE11