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RAPPORT ANNUEL 2009-2010 L'INSERTION ... - Le Conseil

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<strong>RAPPORT</strong> <strong>ANNUEL</strong> <strong>2009</strong>-<strong>2010</strong>L’INSERTION PROFESSIONNELLEDES JEUNES DIPLÔMÉSETUDIANT DE PARIS - LE CONSEIL EST UNE INSTANCE DE CONSULTATION CRÉÉE PAR LAVILLE DE PARIS POUR ASSOCIER LES ORGANISATIONS ÉTUDIANTES ET LES ÉTUDIANTS ÀL’ÉLABORATION DES POLITIQUES MUNICIPALES QUI LES CONCERNENT


DIDIER GUILLOTADJOINT AU MAIRE CHARGÉ DE LA VIEÉTUDIANTEEn relançant cette année le <strong>Conseil</strong> Parisien de la Vie Etudiante eten proposant une nouvelle formule à travers Etudiant de Paris – <strong>Le</strong><strong>Conseil</strong>, nous faisions le pari de l’intelligence, du sérieux, de la curiositéet de l’implication des étudiants parisiens. Ils l’ont relevé, et dequelle manière !En six mois de débats d’une grande qualité les étudiants membres dece <strong>Conseil</strong> se sont emparés pleinement de la question de l’insertionprofessionnelle des jeunes diplômés. Ils ont consulté des experts,écouté des acteurs de terrain, débattu sur le site Internet dédié. Ils ontensuite formulé des propositions concrètes. Je suis donc particulièrementfier aujourd’hui de recevoir ce rapport qui présente six mois detravaux denses, et plus de trente propositions issues de leurs discussions.La démocratie participative aura ici joué pleinement son rôle,prouvant, s’il était encore nécessaire, que les jeunes s’engagent etparticipent dès lors que les sujets concernent notre avenir.<strong>Le</strong> succès de cette nouvelle formule d’Etudiant de Paris – <strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong>nous invite à être innovant dans le domaine de l’insertion professionnelledes jeunes diplômés, pour être à la hauteur de leurs ambitions.Ce défi est devant nous. Quant à Etudiant de Paris - le <strong>Conseil</strong>, je nepeux que lui souhaiter d’engager les prochains cycles de travail avecla même implication et la même qualité.Ce rapport n’est pas une fin en soi. Comme je m’y étais engagé dèsla séance d’ouverture d’Etudiant de Paris – <strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong>, les élus etl’administration parisienne devront analyser l’ensemble de ces propositions,et tout particulièrement celles qui s’adressent directement ànotre collectivité. Mais au-delà de l’implication directe de la Ville deParis, les analyses et propositions faites dans ce rapport sont à partageravec tous les acteurs de la vie étudiante, et en premier lieu lesuniversités. Nous invitons tous les acteurs concernés à se saisir decette réflexion et des pistes d’action. Ce sera d’autant plus évidentqu’ils ont largement participé à leur élaboration.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 3


du premier emploi des jeunes diplômés. C’est pourquoi le choix du<strong>Conseil</strong> de débattre de l’insertion professionnelle des diplômés parisiensrencontre la volonté de la Ville de poursuivre son effort en faveurde ce public et d’en faire un axe majeur de la politique parisiennede l’emploi.En amont des travaux du <strong>Conseil</strong>, la Ville a fait réaliser la premièreétude sur l’insertion professionnelle des diplômés parisiens. Ses résultatsont tout d’abord mis en exergue la difficulté à connaître précisémentla situation de l’emploi des diplômés parisiens, faute de1 Situation professionnelle en <strong>2009</strong> des diplômés de la promotion de 2008, Enquête de l’APEC auprès de4 000 sortants de la promotion 2008 (parue en septembre <strong>2009</strong>).2 Idemdonnées disponibles, cohérentes et harmonisées. On peut toutefoisavancer le chiffre d’environ 26 000 nouveaux diplômés par an en recherched’emploi à Paris.Sur la base de cette étude, d’auditions d’experts et d’acteurs de terrain,et de la participation des internautes, le <strong>Conseil</strong> a formulé despropositions pour que la Ville et ses partenaires puissent agir.3 Idem4 Service Commun Universitaire et Interuniversitaire d’Accueil, d’Orientation et d’Insertion (décret de 1986)CHRISTIAN SAUTTERADJOINT AU MAIRE CHARGÉ DE L’EMPLOI,DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ETDE L’ATTRACTIVITÉ INTERNATIONALEQuelle est la situation actuellede l’emploi à Paris et cellede l’emploi des jeunes plusprécisément ?Paris est touchée par la criseet la progression du chômagechez les jeunes. Mais, grâceà la diversité de son activitééconomique, Paris résiste àla crise. En <strong>2010</strong>, 104 956emplois sont proposés pourdes ingénieurs, des commerciaux,des agents d’entretien,des professionnels du spectacle…Quelles sont les actions quela Ville de Paris met en placepour accompagner l’insertionprofessionnelle des jeunes ?Nous avons un important programmed’accès à l’Emploi quipropose des stages de formationprofessionnelle : 15% desbénéficiaires sont des jeunes.Nous développons un Plan Locald’Insertion pour l’Emploi surle Nord Est parisien : 17% despersonnes accompagnées sontdes jeunes. Nous proposonsaux jeunes un accompagnementindividuel et adapté. En <strong>2009</strong>,les cinq Missions Localesparisiennes ont accompagné18 615 jeunes : 6 690 ontsigné un contrat de travail,885 ont signé un contratd’apprentissage, 3701 ont euaccès à une formation. <strong>Le</strong>sMaisons des Entreprises et del’Emploi (MEE) accompagnentchaque année plus de 2000jeunes diplômés.Enfin, la Ville de Paris organisedes forums de recrutement.<strong>Le</strong> plus connu est Paris Pourl’Emploi. En 2008, il a permis5 980 recrutements surdeux jours. La moitié desparticipant(e)s à cet importantforum sont des jeunes.<strong>Le</strong> Forum de la Diversité etdu Premier Emploi a tenu sacinquième édition le 1 er avrildernier. Il est destiné aux jeunesdiplômés généralement victimesde discriminations à l’embaucheen raison de préjugés surleurs noms, leurs adresses derésidence…De nouveaux dispositifsont-ils été mis en place parla Ville de Paris depuis lacrise économique de fin 2008pour réduire le chômage desjeunes à Paris ?Nous organiserons le 3 juinprochain un nouveau forum del’emploi à destination des jeunesdiplômés de l’enseignementsupérieur. Il aura lieu au « CentQuatre » (19e). Plus d’une centained’entreprises proposerontdes offres d’emplois.<strong>Le</strong>s actions menées pour lesjeunes s’inscrivent dans unprogramme global pour ledéveloppement, la création etl’implantation d’entreprises.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 9


JEAN-MARIE BLANC, DIRECTEUR DE L’INSTITUT DU CONSEILDE L’APEC« MIEUX CONNAÎTRE LE MONDE DU TRAVAIL »LES INVITÉS DU CONSEILEMMANUEL SULZER, SOCIOLOGUE ET INGÉNIEUR DERECHERCHE AU CEREQPRÉSENTATION DE L’ÉTUDE« DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR À L’EMPLOI »Reconnu pour son expertise dans les domaines de l’emploi, leCEREQ est notamment à l’origine des enquêtes « Génération » surles trajectoires d’entrée dans la vie active des jeunes.Emmanuel Sulzer a présenté au <strong>Conseil</strong> les observations tirées del’enquête Génération 2004 7 .<strong>Le</strong>s résultats exposés montrent notamment que la conjoncture estdifficile pour les jeunes diplômés, avec un taux de chômage à troisans qui se maintient à 14 %, ce qui est un peu plus élevé que pour lagénération 2001. La « qualité » de leur premier emploi s’est dégradée,particulièrement pour les diplômés sortant des sciences humaines,qui vivent plus souvent que d’autres une précarité de leur premieremploi, un déclassement professionnel et ont un revenu moindre.L’Association pour l’emploi des cadres (APEC) est un organismeparitaire crée en 1966. Elle accompagne les cadres vers l’emploi(en co-traitance de Pôle Emploi depuis 2001) et les entreprises dansleurs recrutements de cadres, elle conseille les cadres dans la gestionde leur évolution professionnelle et analyse les évolutions du marchéde l’emploi cadre.Directeur de l’Institut du <strong>Conseil</strong> et de la prospective métiers del’APEC, Jean-Marie Blanc est intervenu lors de la séance du <strong>Conseil</strong>portant sur « la période de transition entre l’obtention du diplôme et lepremier emploi ».Pour Jean-Marie Blanc, le manque de connaissance du marché dutravail et des réalités que recouvrent les métiers est un frein pour lesjeunes diplômés dans leur recherche d’emploi. Ils sont ainsi conduitsà mettre de côté des offres d’emplois disponibles et à se centrer surdes secteurs pour lesquels ils se font une concurrence excessive.S’il convient de défendre le droit d’entreprendre des études à desfins strictement culturelles, il importe de faire connaître aux étudiantsles débouchés des formations afin qu’ils s’orientent en connaissancede cause. Enfin, il apparaît fondamental de soutenir les diplômés durantla période précaire de recherche d’emploi, pour leur permettrenotamment de se rencontrer.7 Idem.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 11


VINCENT MERLE, DIRECTEUR DE L’INSTITUT MANAGEMENT,COMPÉTENCES ET VALIDATION DES ACQUIS AUCONSERVATOIRE NATIONAL DES ARTS ET MÉTIERS« APPRENDRE À DÉTECTER ET VALORISER SES COMPÉTENCES »Ancien directeur du CEREQ, Vincent Merle a longtemps exercé desfonctions à l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE). Aujourd’hui Directeurde l’Institut MCVA au CNAM 8 , il a partagé avec le Conseeilles conclusions de son rapport sur la validation des acquis del’expérience remis en janvier <strong>2009</strong> au secrétariat d’Etat à l’emploi.Lors du débat sur « le développement et la valorisation des expériences», Vincent Merle a pointé la difficulté que rencontrent les étudiantsà identifier les compétences qu’ils ont acquises, puis à lesvaloriser auprès des recruteurs en « marketant » leur diplôme. Cetteaptitude devant se doubler nécessairement d’une connaissance duvaste champ des possibles auquel ils peuvent prétendre dans leurrecherche d’emploi. A travers l’expérience du programme ELSA deformation « à la carte » et en alternance, le CNAM et Science Po apportentun exemple de réponse à ce défi, d’autant plus important pourles diplômés de lettres et de sciences humaines.JEAN-LOUIS PIERREL ET JULIEN HENRY, SECRÉTAIRE ET TRÉ-SORIER DE L’ASSOCIATION SYNERGIE CAMPUS ENTREPRISES« FAVORISER LES RELATIONS ENTRE LES UNIVERSITÉS ET LEMONDE PROFESSIONNEL »Créée en 2007, l’association « Synergie Campus Entreprises » regroupeles « Campus Managers » de 29 grandes entreprises. En favorisantles échanges et les actions communes entre ses entreprisesmembres et les universités et écoles du supérieur, elle souhaite devenirun interlocuteur référent pour le monde de l’enseignement supérieur.Jean-Louis Pierrel et Julien Henry sont intervenus dans le débatsur le thème, « connaître le monde du travail pour accéder au premieremploi et s’y épanouir ».<strong>Le</strong>s entreprises doivent s’ouvrir aux universités, en prenant consciencede la valeur des diplômés universitaires, dont la diversité desparcours et des spécialités offre une richesse de profils. De leur côté,les universités doivent améliorer la lisibilité des diplômes qu’elles délivrentainsi que des services dédiés aux relations avec les employeurs.La sensibilisation des étudiants à travers leurs enseignants estégalement un enjeu crucial pour permettre aux premiers de prendreconscience de la nécessité de mettre un jour en pratique leurs connaissances.Du fait du manque de communication entre les entrepriseset les universités, les étudiants ne prennent pas non plus la mesure del’importance de développer des savoir-être et des savoir-faire, au-delàdes savoirs.8 L’Institut Management, compétences et validation des acquis au Conservatoire national des Arts et MétiersETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 12


JEAN-PAUL BOUCHET, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE LA CFDTCADRES« INFORMER LES ÉTUDIANTS DE LEURS FUTURS DROITS DEJEUNE SALARIÉ »<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> a rencontré Jean-Paul Bouchet, Secrétaire généralde la CFDT Cadres et ancien membre du bureau du <strong>Conseil</strong>d’administration de l’Apec, pour évoquer les premiers pas des jeunessalariés dans le monde du travail et la connaissance qu’ils ont de leursdroits.<strong>Le</strong>s acteurs syndicaux représentent des vecteurs privilégiésd’information sur les droits et les devoirs que méconnaissent trop souventles jeunes salariés lorsqu’ils entrent dans le monde du travail. Pours’assurer de la diffusion de ces informations et réduire ainsi le décalageentre les représentations des jeunes diplômés et la réalité, un dialogueentre le monde académique et les employeurs est un préalableindispensable. Ces deux publics ayant toutefois encore quelques difficultésà comprendre leurs besoins respectifs, l’intervention d’un tierspermettrait d’améliorer leur communication. C’est le sens de la créationdu collectif IRESCA (Initiative internationale pour la responsabilitésociale des cadres), composé de représentants d’organisationssyndicales, d’organisations d’employeurs, d’ONG, d’un représentantdu monde académique, ces différents organismes agissant pour laconsolidation de passerelles entre universités et entreprises.CHRISTOPHE CAROL ET DOMINIQUE DELAITE, DIRECTEURRÉGIONAL DÉLÉGUÉ ET DIRECTRICE DE PILOTAGE ET DE LAPERFORMANCE DE PÔLE EMPLOI PARIS« PÔLE EMPLOI PARIS SOUTIENT LES ÉTUDIANTS ET LESJEUNES DIPLÔMÉS »Issu de la fusion de l’ANPE et de l’ASSEDIC en 2008, Pôle emploi anotamment pour mission de s’adresser à un large public, entrepriseset demandeurs d’emploi - indemnisés ou non. Dans ce contexte deredéfinition du rôle du service public de l’emploi et de l’accroissementdes difficultés d’accès à l’emploi des diplômés, Pôle emploi Parissouhaite créer une nouvelle offre de services pour les jeunes diplôméset les étudiants.Lors du débat sur la thématique « Pôle emploi et l’accompagnementdes jeunes diplômés », l’équipe de Pôle Emploi Paris a affirmé son souhaitde travailler plus activement avec les responsables de l’insertionprofessionnelle des universités parisiennes. Son objectif : améliorer larapidité d’accès et la qualité du premier emploi des diplômés. Pource faire, une plateforme multi partenariale, permettant de créer dessynergies entre les savoir-faire des acteurs parisiens, pourrait réunirPôle emploi Paris, les Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle desuniversités, le CROUS de Paris et les associations qualifiées dans ledomaine de l’insertion professionnelle.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 13


MATTHIEU GRUNFELD, DIRECTEUR DE L’OBSERVATOIRE DESFORMATIONS, DES INSERTIONS PROFESSIONNELLES ET DESÉVALUATIONS À L’UNIVERSITÉ DE MARNE-LA-VALLÉE« ACCOMPAGNER LES JEUNES SORTIS SANS DIPLÔME DEL’UNIVERSITÉ »Co-auteur de l’étude « Sortir sans diplôme de l’université, comprendrele parcours d’étudiants décrocheurs » 9 , Matthieu Grunfeld a été invitépar le <strong>Conseil</strong> afin de comprendre les parcours d’étudiants abandonnantleurs études et de penser des modes d’accompagnement adaptés.En 2004, 20% des étudiants qui ont quitté l’enseignement supérieurn’avaient pas de diplôme. <strong>Le</strong> « décrochage » recouvre quatreprofils-types illustrant des motivations variées, il nécessite donc despolitiques différentes pour anticiper et accompagner la sortie sansdiplôme du parcours éducatif. Il conviendrait par exemple d’améliorerl’orientation post-bac puis d’intensifier l’encadrement des étudiantsau sein des universités.JEAN-PHILIPPE FAUCHE, MEMBRE DE L’ASSOCIATION DESDIPLÔMÉS D’HEC« DÉVELOPPER UNE ATTITUDE RÉSEAU »Consultant en ressources humaines et membre de l’associationdes diplômés d’HEC, Jean-Philippe Fauche est intervenant sur laconstruction du réseau et la mobilité professionnelle.Auditionné par le <strong>Conseil</strong> dans le débat sur « la construction du réseau», Jean-Philippe Fauche a rappelé que le réseau est le moyen leplus efficace pour trouver un travail, 80% des offres étant invisiblessur le marché de l’emploi. Alors qu’ils utilisent facilement leur réseaudans le cadre de leur vie quotidienne, les étudiants se sentent beaucoupmoins légitimes à le faire pour trouver un emploi. Il est doncsouhaitable que des changements de représentations mentaless’opèrent pour que les étudiants développent « une attitude réseau ».LES REPRÉSENTANTS DES BUREAUX D’AIDE À L’INSERTIONPROFESSIONNELLE (BAIP) DES UNIVERSITÉS PARISIENNES« SENSIBILISER LES ÉTUDIANTS ET LES ENSEIGNANTS À LAPRÉPARATION DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE »Avant la fin du cycle, le <strong>Conseil</strong> a souhaité connaître le point de vue deces acteurs clés de l’insertion professionnelle sur leurs propositions.<strong>Le</strong>s BAIP ont particulièrement pointé le manque de visibilité dont souffrentles dispositifs et les évènements qu’ils mettent en place pourl’insertion professionnelle des étudiants.Afin de faire connaître leurs actions, il leur semble qu’un préalablepasse par la sensibilisation des étudiants et des enseignants. Desactions pourraient être mises en place pour sensibiliser les premiersà la nécessité de penser et de construire leur parcours. Il faudraitégalement attirer l’attention des seconds sur l’importance de se fairele relais de ce message auprès des étudiants.Pour être entendue, l’information devrait être délivrée dans l’ensembledes UFR : cela pourrait se faire par le biais d’un réseau de tuteursétudiants ou d’associatifs. De même, il importe que ce message soitrépété à intervalles réguliers et sous forme de temps forts. Il faudraitaussi faire savoir aux jeunes diplômés qu’ils peuvent bénéficier d’unaccompagnement par le BAIP de leur ancien établissement jusqu’àtrois ans après l’obtention du diplôme.D’autre part, l’accompagnement à l’insertion professionnelle desétudiants à travers l’organisation d’ateliers ou de modules revêt unegrande importance pour les BAIP. Certains d’entre eux conditionnentleur utilité à leur caractère obligatoire dès la première année.Enfin, les BAIP ont identifié comme point fondamental le développementdes expériences durant le cursus. Afin de permettre aux étudiantsde diversifier leurs expériences, il serait pertinent de permettreà ceux d’entre eux qui le souhaitent de réaliser un stage « non intégré» dans leur cursus. En outre, afin de favoriser l’égalité d’accèsà l’information, chaque structure d’accueil parisienne pourrait communiquerrégulièrement l’ensemble de ses offres de stages aux BAIPparisiens.9 Ouvrage collectif, écrit sous la direction de Nathalie Beaupère et Gérard Boudesseul, <strong>2009</strong>.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 14


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CAMILLE GALAPPRÉSIDENT DE LA COMMISSION VIEDE L’ÉTUDIANT DE LA CONFÉRENCEDES PRÉSIDENTS D’UNIVERSITÉQuel a été l’impact de la loiLRU sur l’insertion professionnelledes jeunes diplômés ?<strong>Le</strong> volet insertion professionnelleexistait bien avant la loiLRU dans les universités, maisde façon hétérogène. Je penseque cette loi a affiché clairementdans les universités l’importancede cette mission en parallèlede l’orientation et a rendu plusvisibles et plus ouverts auxautres structures les servicesd’insertion de l’université.On ne peut pas, dans lesuniversités, garantir l’insertionprofessionnelle de tous lesétudiants, cela dépend ducontexte économique. Parcontre, l’université doit travaillersur la professionnalisation desétudiants pour faciliter leurinsertion. Cela doit commencerdès le moment où l’on élaborele contenu d’une formation, parexemple en faisant intervenirdes professionnels du secteurconcerné, en les associant à ladéfinition de ses contenus. Celapermet d’adapter les compétencesfournies aux étudiantspar la formation universitaire,mais cela fonctionne aussi dansl’autre sens, en donnant de lavisibilité à un cursus auprèsdes professionnels. C’est uneconnaissance mutuelle qui estbénéfique. <strong>Le</strong> tout sans tomberdans l’excès inverse, qui seraitde construire une formationtrop spécifique en fonction desbesoins d’une entreprise, cequi relèverait de la formationcontinue.Quelles sont les difficultésque vous rencontrez pourrendre plus visibles les actionsmenées par l’universitédans le domaine de l’insertionprofessionnelle ?La difficulté principale que nousavons tient à la géographie ensites multiples des universités.On crée un BAIP localisé à unendroit donné, mais l’universitéest présente dans de très nombreuxsites différents. Il y a doncun gros travail à faire pour sensibiliserles étudiants à l’existencede cette structure et de ce qu’ilspeuvent y trouver.Il faut aussi que l’on demandeaux étudiants de s’investir et dedonner leur avis sur ce sujet.On a trop tendance à penserces questions à leur placesans leur demander ce qu’ilsattendent des services offertspar l’université. Ces sujets sontabordés régulièrement dans lesconseils centraux, mais il estdifficile pour les élus étudiantsde relayer ces échanges auprèsde tous les étudiants.Sans pour autant créer une nouvellestructure dans l’universitéau côté des CA, CEVU etCS, on pourrait créer, commevous l’avez fait à Paris, desconseils étudiants à l’échellede l’agglomération qui travailleraientsur l’insertion professionnelle.C’est une bonne stratégiecar ces questions concernenttous les établissementsd’enseignement supérieur duterritoire. Et cela permettraitde s’ouvrir vers les acteursextérieurs.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 16


OLIVIER LAS VERGNASDIRECTEUR DE LA CITÉ DES MÉTIERSQuelles actions met en placela Cité des métiers pour accompagnerles jeunes diplômésdans leurs recherchesd’emploi ?Outre les entretiens individuelsdispensés sur la plate formepar les conseillers, un atelierest organisé une fois par moissous la forme d’un parcoursde quatre demi-journées. Ceparcours s’adresse aux jeunesdiplômés bac +2 et au-delà, etse fixe pour objectif de les aiderà améliorer leur méthode etstratégie de recherche d’emploi,notamment en s’appuyant surla dynamique de groupe et unemeilleure connaissance desréseaux professionnels.Estimez-vous qu’il est difficilede rendre lisible l’ensembledes structures et des événementsdestinés à accompagnerl’insertion professionnelledes jeunes diplômés à Paris ?La lisibilité de l’offre de servicedemande une démarche derencontre entre les acteurs del’insertion professionnelle. C’esten communiquant entre lesdifférentes structures universitaires,associatives, institutionnellesque nous amélioronsnotre connaissance réciproqueet l’accès à l’information del’ensemble des actions par lepublic des jeunes diplômés.<strong>Le</strong>s jeunes diplômés éprouvent-ilsdes difficultés àtraduire en compétences cequ’ils ont acquis dans leursformations et leurs expérienceseffectuées dans ou horsde leur cursus ? Comment lesaidez-vous ?En effet, il s’agit d’une difficultémajeure. C’est notre rôle de lesaider à dépasser cette difficulté,spécifiquement au cours duparcours jeunes diplômés qui aété mis en place à la Cité desMétiers. Il s’agit d’un accompagnementde groupe dansl’analyse de leur parcours puisd’un accompagnement dans laformalisation de leur cursus deformation et/ou professionnel,dans un sens compréhensiblepour les besoins des employeurs.Notre méthode qui favorisele travail en réseau permetaux jeunes diplômés d’aller àla rencontre de professionnelspour confronter leurs compétenceset expériences auxbesoins de ces derniers.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 17


SIX ENJEUX POUR FAVORISERL’INSERTION PROFESSIONNELLEDES JEUNES DIPLÔMÉS<strong>Le</strong>s six séances de débats d’Etudiant de Paris – <strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> ont donné lieu à la formulation de trente trois propositions, détaillées dans cettepartie dans leur intégralité. Elles répondent à six enjeux que le <strong>Conseil</strong> a identifiés après avoir analysé l’état de l’insertion professionnelle desétudiants parisiens. Neuf de ces trente trois propositions sont finalement retenues par le <strong>Conseil</strong> et listées dans la partie 5.PREMIER ENJEU :ENCOURAGER LESÉTUDIANTS À DÉVELOPPERLEURS EXPÉRIENCESDURANT LEUR CURSUSAu-delà de la valeur des diplômes, préparer son insertion professionnellec’est aussi mettre en pratique ses connaissances et développerun savoir-être dans un milieu professionnel ou extra professionnel, autravers d‘expériences bénévoles, sportives, citoyennes, politiques ouinternationales.Universités, employeurs, associations accompagnant vers l’emploi etjeunes diplômés eux-mêmes ont tous confirmé au <strong>Conseil</strong> la plusvalueque représentent les expériences dans l’accès au premieremploi et dans l’adéquation de ce dernier avec les aspirations desjeunes. Pour aller plus loin, il faudrait désormais inciter fortement lesétudiants à multiplier les expériences diverses très tôt dans leur cursusmais aussi inviter les établissements à en créer les conditionsfavorables.Pour que le développement de ces expériences soit le plus bénéfiquepossible pour les étudiants, il convient d’en garantir égalementle bon déroulement. <strong>Le</strong>s organisations étudiantes ont alors insisté surl’importance de la qualité de l’accueil des étudiants stagiaires. Concrètement,cela passe par une indemnisation respectant les termes de laloi, un encadrement pédagogique, un soutien dans l’identification descompétences acquises, non nécessairement en adéquation avec laformation suivie, et une évaluation régulière.A ce sujet, le <strong>Conseil</strong> s’est adressé en particulier à la Mairie de Paris.Déjà investie dans l’accueil de 1 000 étudiants stagiaires, la Ville deParis a créé une Charte des étudiants stagiaires en juillet 2006 danslaquelle elle s’est fixée dix engagements pour accueillir au mieux lesétudiants stagiaires. Ces derniers bénéficient impérativement d’un accompagnementtout au long de leur stage par un tuteur désigné, et nepeuvent en aucun cas remplacer un agent de la Ville. C’est sur cettebase que le <strong>Conseil</strong> a proposé à la Ville de Paris d’enrichir sa Chartedes étudiants stagiaires.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 18


LES PROPOSITIONS D’ÉTUDIANT DE PARIS – LE CONSEILPROPOSITION 1PROPOSITION 2PROPOSITION 3Il apparaît nécessaire que les établissements développent, au plus tôt dans les cursus, des stages delongue durée, des dispositifs de formation en alternance, des projets de mise en pratique des savoirsencadrés par des professionnels du monde du travail.Il conviendrait, en parallèle, d’inciter les étudiants à multiplier les expériences extra professionnelles de typebénévoles, citoyennes, internationales, politiques ou sportives.Sensibiliser les établissements et les structures d’accueil à l’enjeu de la qualité du stage effectué par lesétudiants. <strong>Le</strong>s tuteurs accueillant les étudiants en stage ayant un rôle essentiel à jouer en la matière, ilspourraient être sensibilisés, par les directeurs de master, à l’importance de l’accompagnement des étudiants.Chaque structure d’accueil pourrait ensuite préparer les tuteurs à cet accompagnement.Encourager la Ville de Paris à perfectionner la Charte des étudiants stagiaires : cela consisterait non seulementà favoriser la visibilité des offres de stages auprès des étudiants et à s’assurer de la cohérence entrela formation et le stage effectué, mais aussi à créer un guide pratique de bienvenue, délivré à l’étudiant lorsde son accueil, et un dispositif d’accompagnement personnalisé, structuré autour d’évaluations régulièreset d’un bilan de compétences final.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 19


DEUXIÈME ENJEU :PROLONGER LES DROITS DUJEUNE DIPLÔMÉ DANS LAPÉRIODE DE TRANSITION<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> constate qu’une période difficile commence pour lesjeunes diplômés sans emploi et qui n’ont par ailleurs plus accès austatut étudiant et à ses avantages associés. Ni étudiants, ni salariésdurant ce laps de temps, ils peuvent se retrouver exclus des aides sociales,des structures d’accompagnement et des réseaux au momentmême où ils en ont le plus besoin. Ceci est d’autant plus problématiqueque la durée de recherche du premier emploi tend actuellementà s’allonger.Si un « catalogue » d’aides sociales aux critères restreints existe pourune infime partie d’entre eux, une grande majorité vivent une périodede « no man’s land ». Ainsi, pour ceux que les parents ne peuventaider ou pour les plus de 22 ans ne pouvant plus bénéficier du régimede protection de leurs parents, l’absence de revenus les empêche decotiser pour une complémentaire santé, alors qu’ils ne sont pas pourautant suffisamment démunis pour accéder au régime de la couverturemaladie universelle. Enfin, bien que le revenu de solidarité active(RSA) « jeune » soit accessible depuis peu aux moins de 25 ans, ilreste que les critères d’attribution sont restreints et que l’indemnitéreste faible.Enfin, pour pallier la cherté des logements, seuls les jeunes diplômésanciennement boursiers et logés dans les résidences universitairesdu CROUS peuvent, dans des situations qualifiées d’urgence, prolongerleur domiciliation.Face à ces difficultés de ressources, nombre d’entre eux sont contraintsd’occuper des emplois dits « alimentaires » en attendant de trouverl’emploi qui rencontre leurs aspirations et soit en adéquation avecleur niveau de diplôme. Cette situation peut alors les empêcher deconsacrer le temps nécessaire à leur recherche d’emploi.A cela s’ajoute le risque d’isolement et de désocialisation des jeunesdiplômés, d’autant plus nuisible pour leur recherche d’emploi.Sur ces points, le <strong>Conseil</strong> a mesuré combien les étudiants qualifiésde « décrocheurs » pouvaient être touchés par ces difficultés, alorsmême que l’absence de diplôme constitue déjà un handicap dans lecadre de leur recherche d’emploi.Si l’objectif est bien évidemment de faire en sorte que cette phasede transition disparaisse, les membres du <strong>Conseil</strong> se sont néanmoinspenchés sur les leviers d’action possibles pour accompagnerles jeunes dans ce « no man’s land » plus ou moins long. Ainsi, illeur a semblé utile de réfléchir à la possibilité de prolonger l’accèsdes jeunes diplômés en difficultés d’insertion aux tarifs étudiants enmatière de restauration, de transport, de santé, d’équipements sportifset culturels, et, pour certaines organisations étudiantes, de concevoirune aide financière.Au cours d’une session d’approfondissement des propositions, laMairie de Paris a néanmoins évoqué les limites de certaines d’entreelles. En matière de transport par exemple, la carte Imagin’R étant attribuéeà tout étudiant de moins de 25 ans, il importe de rester vigilantà ne pas créer d’inégalités entre les jeunes diplômés de plus de 25ans - qui pourraient dans cette éventualité continuer à y avoir accès- et les étudiants de plus de 25 ans qui en sont aujourd’hui privés.Enfin, la Ville a souligné qu’il sera nécessaire de mener un travail particulièrementapprofondi avec ses partenaires.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 20


LES PROPOSITIONS D’ÉTUDIANT DE PARIS – LE CONSEILPROPOSITION 4PROPOSITION 5PROPOSITION 6PROPOSITION 7Prolonger les droits étudiants des jeunes diplômés parisiens anciennement boursiers et en recherched’emploi, jusqu’à un an après l’obtention de leur diplôme : la carte imagine R, la restauration universitaire,des logements sociaux de « passerelles », les bibliothèques universitaires, les tarifs spécifiques des équipementssportifs de la Ville de Paris et des musées pourraient leur être accessibles. En « gardant » la carted’étudiant, les jeunes diplômés en recherche d’emploi auraient accès aux établissements qui reconnaîtrontsa validité jusqu’à la fin de l’année universitaire suivante.Cette prorogation des droits pourrait aussi être envisagée pour les anciens étudiants sortis de l’universitésans diplôme et en recherche d’emploi.Aider les jeunes diplômés parisiens en difficultés d’insertion à souscrire à une complémentaire santé encréant un chèque-santé, financé par différents partenaires territoriaux qui en fixeraient la valeur.Créer une aide financière pour les jeunes diplômés parisiens sans emploi, afin de leur permettre de seconsacrer à la recherche de leur emploi dans des conditions dignes, leur évitant de recourir à l’exerciced’un emploi “alimentaire” pendant cette période de transition.Créer des structures de socialisation et de partage d’expériences entre les jeunes diplômés en difficultésafin de contribuer au maintien d’un lien social et à la construction d’un réseau.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 21


TROISIÈME ENJEU :IDENTIFIER SESCOMPÉTENCES<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> est convaincu que les étudiants, en particulier ceux d’entreeux qui sont issus des universités, rencontrent une grande difficultéà identifier et à valoriser les compétences acquises. Plusieurs invitésdu <strong>Conseil</strong> ont affirmé que, pour se distinguer dans la période derecrutement, les étudiants devaient valoriser les singularités de leurprofil et s’exprimer en terme de « compétences » à développer dansleur premier emploi. La réflexion s’est donc portée sur la créationd’outils qui permettent la traduction des savoirs et des expériencesen compétences.L’accompagnement personnalisé des étudiants ainsi que des doctorantsest apparu comme le meilleur moyen de les aider à identifier leurscompétences, acquises dans le cadre de leur formation mais aussi deleurs expériences professionnelles, bénévoles, syndicales, sportives,culturelles ou citoyennes.Alors que les universités, les recruteurs s’en sont fait l’écho, il a paruévident au <strong>Conseil</strong> de promouvoir la mise en place de ce soutien dèsla première année de licence et de le poursuivre tout au long du cursus.Cet accompagnement pourrait prendre la forme d’un atelier oud’un module, obligatoire, organisé par l’université et ses partenairesde l’accompagnement vers l’emploi, et situé à l’intérieur de l’universitéplutôt que dans un lieu annexe. <strong>Le</strong>s étudiants en situation de « décrochage» pourraient également y avoir accès, afin d’apprécier la valeurde leurs éventuelles expériences réalisées hors cursus et les utilisercomme une plue value dans leur insertion sur le marché de l’emploi.Pour développer cet accompagnement personnalisé des étudiants,certaines limites devront être surmontées, comme l’ont souligné lesuniversités : le défaut de ressources pour généraliser ce soutien àtoutes les disciplines, la difficulté à convaincre tous les responsablesde formation et le manque de sensibilisation des étudiants à la nécessitéde préparer au plus tôt leur insertion professionnelle.Certaines organisations souhaitent aller plus loin encore en mettanten place une certification des compétences acquises hors cursus,afin qu’elles deviennent officiellement reconnues par l’université et parles recruteurs. Cependant, quelques membres du <strong>Conseil</strong> ont attirél’attention sur les risques d’une bonification des expériences hors cursus,qui pourrait desservir les étudiants non engagés.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 22


LES PROPOSITIONS D’ÉTUDIANT DE PARIS – LE CONSEILPROPOSITION 8Créer un atelier de travail ou/et un lieu d’accueil, éventuellement multi-partenarial, proposant dès la 1èreannée de licence et tout au long du cursus des étudiants un dispositif d’identification et de formulationdes compétences acquises dans et hors de leur cursus, et que les étudiants pourraient confronter auxemployeurs des secteurs d’activités qui pourraient y être intéressés et/ou qui pourraient intéresser lesjeunes diplômés.Une attention particulière pourrait être apportée aux étudiants sortis de l’enseignement supérieur sansdiplôme, dont les expériences acquises dans le cadre d’engagements associatifs, jobs étudiants ou encorestages peuvent être d’une aide précieuse dans le cadre d’une réinsertion ou d’une réorientation.L’identification de ces étudiants reste toutefois une difficulté majeure qui encourage à la mise en place d’unsuivi très en amont.PROPOSITION 9PROPOSITION 10PROPOSITION 11Développer des ateliers techniques de préparation à la recherche d’emploi proposant, à tout étudiant ettout au long du cursus, d’apprendre à rédiger un CV, une lettre de motivation ou de participer à une simulationd’entretien d’embauche.Valoriser les expériences non professionnelles des étudiants et les compétences qu’elles permettentd’acquérir en aidant les universités à développer la reconnaissance de l’engagement associatif à traversune certification.Initier une reconnaissance de l’engagement bénévole et citoyen auprès des employeurs, en trouvant lesmodalités qui permettent d’attester de cet engagement (label, certifications…).ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 23


QUATRIÈME ENJEU :CRÉER DU LIEN<strong>Le</strong>s organisations étudiantes ont constaté une communication insuffisanteentre le monde de l’enseignement universitaire et le mondeprofessionnel. <strong>Le</strong>s employeurs comme les universités ont des préjugésles uns envers les autres et rencontrent des difficultés à nouerdes relations, tandis que les relations entre les grandes écoles et lesrecruteurs sont plus fluides. Ces difficultés se font particulièrementressentir pour les diplômés universitaires de lettres et sciences humainesainsi que les doctorants souhaitant s’orienter vers le secteurprivé.Si des partenariats entre les employeurs et les universités se développentprogressivement depuis quelques années, à travers les interventionsde plus en plus fréquentes de professionnels dans les formationsou la construction par les universités de plateformes de réseauxd’étudiants et de recruteurs, leurs relations devraient être bien plusétroites afin que la valeur des diplômes universitaires soit mieux connueet reconnue des employeurs.Selon les employeurs eux-mêmes, les entreprises doivent égalementintensifier leurs efforts pour s’adresser aux services d’insertion professionnelledes universités, proposer des actions communes, intervenirdans les formations et faire connaître les secteurs d’activité auxétudiants.<strong>Le</strong> premier enjeu auquel le <strong>Conseil</strong> a voulu répondre est donc celuide permettre aux universités et aux entreprises de développer un réseaupour mieux se connaître. Pour ce faire, il conviendrait que lesemployeurs puissent s’adresser à un interlocuteur unique au sein dechaque université (malgré le nombre de directeurs de master) puisaccéder à une meilleure lisibilité de l’offre de formations, quantitativementimportante et insuffisamment comprise dans son contenu parles employeurs.<strong>Le</strong> second enjeu que le <strong>Conseil</strong> a identifié est de permettre à tousles étudiants et doctorants franciliens d’accéder dans des conditionségales à un réseau étudiant et professionnel. En permettant auxjeunes diplômés de connaître le devenir d’anciens et d’échanger aveceux sur les compétences nécessaires pour les profils de postes convoités,ce dispositif faciliterait l’orientation, la recherche des stages etde l’emploi.Par ailleurs, la pertinence de créer davantage de liens entre les universitéselles-mêmes a été pointée. De nombreuses actions dans le domainede l’insertion professionnelle pourraient être mutualisées, pourune plus grande efficacité de l’accompagnement des étudiants dansleur insertion professionnelle.<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> a cependant mis en avant quelques limites à la concrétisationde ces suggestions. <strong>Le</strong> nombre très important d’étudiantsuniversitaires, sans aucune commune mesure avec celui des écolesdu supérieur, rend plus difficile l’acquisition d’un fort sentimentd’appartenance à l’établissement et donc la constitution d’annuairesd’anciens. Par ailleurs, les universités n’encouragent pas la mutualisationdes plateformes de réseaux des étudiants et des entreprises.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 24


LES PROPOSITIONS D’ÉTUDIANT DE PARIS – LE CONSEILPROPOSITION 12PROPOSITION 13PROPOSITION 14PROPOSITION 15PROPOSITION 16PROPOSITION 17PROPOSITION 18PROPOSITION 19PROPOSITION 20PROPOSITION 21Encourager la professionnalisation des cursus universitaires en incitant les enseignants des masters àdévelopper davantage les interventions d’employeurs dans les formations dispensées et dans la définitiondes formations elles-mêmes.Améliorer la connaissance que les employeurs ont de l’ensemble des filières de toutes les universités parisiennesen créant un espace -numérique ou papier- les répertoriant de façon lisible.Encourager la désignation d’un interlocuteur unique au sein de chaque université, chargé de nouer desrelations avec les employeurs. Encourager l’uniformisation de la présentation de la rubrique “relations avecles entreprises” sur les portails numériques des universités.Développer un réseau de professionnels de l’insertion au niveau parisien. Il pourrait réunir les universitésparisiennes, les entreprises et les branches professionnelles locales, Pôle Emploi, la Chambre deCommerce et d’Industrie et les associations d’accompagnement vers l’emploi. Des rencontres régulières,publiques ou non, seraient organisées. Elles permettraient aux universités et aux entreprises de mieux seconnaître, mieux se comprendre, d’appréhender leur fonctionnement respectif et ainsi de faciliter l’insertiondes étudiants.Favoriser la mutualisation des forums de l’emploi qu’organise chaque université en les invitant à organiserun grand forum de l’emploi inter établissements. A cette occasion, elles pourraient présenter leurs formationsaux entreprises présentes, afin d’en favoriser la lisibilité.Aider les établissements à constituer ou à maintenir des réseaux d’anciens étudiants et favoriserl’organisation d’« évènements réseaux » en lien avec les formations suivies par les étudiants.Equiper les universités franciliennes du même outil de mise en réseau des étudiants, des universités etdes employeurs en généralisant la plateforme numérique « RéseauPro », déjà accessible aux étudiants desuniversités Paris Panthéon Sorbonne, Paris Descartes et Paris Diderot.Etablir un annuaire d’anciens étudiants par formation, accessible par l’identifiant ENT (environnement numériquede travail) de l’étudiant.Inciter les universités à créer des cartes de visite pour leurs étudiants.Encourager les étudiants à construire leur “identité numérique” en s’appuyant sur Facebook, Viadeo,LinkedIn et à réaliser des « enquêtes professionnelles » avec les employeurs en réseaux (entretiens numériquesaccordés par les employeurs aux étudiants qui le demandent).ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 25


CINQUIÈME ENJEU :DISPOSER DE LA BONNEINFORMATION<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> a d’abord constaté que le territoire parisien compte denombreux événements ponctuels et structures d’accompagnementvers l’emploi. Par ailleurs, il existe également un nombre importantd’informations, liées à l’état du marché de l’emploi et aux conditionsde travail, que les étudiants doivent connaître pour réussir leur insertion.Or, de tout ceci, les étudiants et les jeunes diplômés sont trèspeu et très mal informés.<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> a donc considéré que le préalable à la création de tousnouveaux dispositifs était de leur faire connaître efficacement les outilsauxquels ils ont accès et les informations dont ils ont besoin.<strong>Le</strong>s structures et les événements liés à l’accompagnement des étudiantsou des diplômés sont nombreux et pourtant trop souvent méconnus,à commencer par les Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelledes universités parisiennes et leurs actions. <strong>Le</strong>ur existence et leursactions gagnent à être davantage visibles, non seulement des étudiants,mais aussi de leurs enseignants qui pourraient efficacementse faire le relais de ces informations. En dehors des établissements,les structures d’accompagnement vers l’emploi, Pôle Emploi, la Citédes Métiers ou l’APEC (pour ne citer que les plus grosses à Paris)sont encore trop peu connues des jeunes diplômés. <strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> noteégalement que les multiples salons de l’emploi parisiens devraientpouvoir être réunis sur une seule et même plateforme d’informationpour en améliorer la lisibilité dans le temps et permettre aux diplômésd’organiser leur recherche d’emploi.Au-delà de ces outils, le <strong>Conseil</strong> a recensé l’ensemble des informationsqu’il faudrait délivrer efficacement aux étudiants et qui ont traitaux débouchés des filières du supérieur, à l’étendue des secteursd’activité sur le marché, aux attentes des recruteurs, aux droits dutravail ou encore aux implications du changement de statut.La connaissance du monde socio-économique fait particulièrementdéfaut aux étudiants universitaires, qui ignorent souvent l’éventail desemplois auquel ils peuvent prétendre. <strong>Le</strong> manque d’appréhensionconcrète des compétences que requièrent certains emplois lesempêche de considérer qu’ils puissent y avoir accès. Par ailleurs, sil’université reste le lieu de la formation de citoyens dotés d’une culturegénérale (certains membres revendiquent le terme de « savoirsinutiles ») en plus de connaissances professionnellement utiles, lesétudiants gagneraient à être davantage informés des débouchés desformations qu’ils suivent. <strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> regrette également le discourspessimiste tenu par certains enseignants sur la situation de l’emploi,qui empêcherait les étudiants de se projeter efficacement dans leurrecherche d’emploi.<strong>Le</strong>s étudiants peuvent enfin avoir tendance à se fermer des portes, enorientant leur recherche d’emploi vers les grands groupes nationauxou internationaux, alors que l’extrême majorité des entreprises sontdes petites et moyennes entreprises (PME), ou en délaissant la créationd’entreprise, toujours faute d’y avoir été sensibilisés et informés.<strong>Le</strong>s étudiants sont également dépourvus d’informations sur les attentesdes employeurs, en termes de savoir-être et de compétences,ou en termes d’identification des rouages de l’entreprise. En avoir connaissancepourrait leur permettre de maîtriser davantage la premièrerencontre avec leur futur employeur. De même, une connaissanceglobale des droits et devoirs des jeunes salariés pourrait faciliter leurintégration professionnelle une fois leur premier emploi décroché.Enfin, pour préparer la période de transition après l’obtentiondu diplôme, les étudiants pourraient disposer bien en amontd’informations sur les implications de leur changement de statut àvenir. En effet, trop peu de jeunes diplômés savent que l’inscriptionà Pôle Emploi leur est ouverte quelque soit leur niveau de diplôme,et ne concerne pas seulement les personnes éligibles aux indemnitésdu chômage.Il y a donc un fort enjeu à favoriser les échanges d’informationsentre l’université, le monde socio-économique, et les structuresd’accompagnement vers l’emploi du territoire parisien, afin de permettreaux étudiants de disposer des informations nécessaires àl’anticipation et à la préparation de leur insertion professionnelle.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 26


LES PROPOSITIONS D’ÉTUDIANT DE PARIS – LE CONSEILPROPOSITION 22PROPOSITION 23PROPOSITION 24PROPOSITION 25PROPOSITION 26PROPOSITION 27PROPOSITION 28PROPOSITION 29PROPOSITION 30PROPOSITION 31Sensibiliser les étudiants à la création d’entreprise et valoriser les outils permettant de les accompagnerdans cette démarche.Inciter les universités à informer les étudiants des débouchés des différentes filières de leur établissement.Informer les étudiants des secteurs d’activités en développement et des compétences qu’ils mobilisent.Mettre gratuitement à la disposition des étudiants des fichiers listant les entreprises parisiennes.Positiver le discours sur la situation du marché de l’emploi en communiquant sur la création d’un milliond’emplois nationaux par mois.Aider les Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle des universités à mieux faire connaître leurs actionset dispositifs auprès des étudiants comme des enseignants. Par ce biais, il s’agit de sensibiliser d’une partles étudiants à la nécessité de penser et de construire leur parcours dès la première année de licence,et d’autre part les enseignants à l’importance de se faire les relais de ce message auprès des étudiants.Pour être entendue, l’information doit être délivrée dans tous les UFR (un réseau de tuteurs étudiants ouassociatif pourrait être créé), régulièrement et sous forme de temps forts (une campagne d’information parexemple). Il s’agira aussi de faire connaître la possibilité offerte à tous jeunes diplômés de bénéficier del’accompagnement du BAIP de leur ancien établissement jusqu’à trois ans après l’obtention du diplôme.Créer un espace « Insertion professionnelle » sur le site Internet www.etudiantdeparis.fr et dans le guidepapier de la Ville de Paris, « Un étudiant dans la Ville ». Ces espaces réuniraient des informations surles acteurs, dispositifs permanents et événements ponctuels destinés à l’accompagnement des étudiantsdans leur insertion professionnelle en Ile-de-France. L’étudiant en fin d’études pourrait égalementy trouver des informations sur les démarches à entreprendre en tant que demandeur d’emploi (changementde statut à l’assurance maladie, inscription à Pôle Emploi, renseignement auprès des organismesd’accompagnement à l’insertion professionnelle, inscription au service des impôts, etc.) et sur ses droitsen tant que nouveau salarié.Participer à la mise en place d’une « cellule d’écoute et d’accompagnement » dont le numéro de téléphonegratuit serait largement communiqué aux étudiants parisiens grâce aux établissements. Cette celluled’écoute ne remplacerait aucunement les structures d’accueil existantes mais contribuerait à leur visibilitéen orientant les étudiants, en fonction de leurs questions, vers les acteurs compétents (BAIP, CIDJ, CIO,Cité de Métiers, Pôle Emploi, Maisons de l’emploi, etc.) et les supports d’informations dédiés (fichesmétiers de Pôle Emploi, l’ONISEP, programmes de formations sur les sites Internet des universités, etc.).Cette cellule d’information serait particulièrement utile pour les étudiants en voie de « décrochage ».Sensibiliser les étudiants aux droits et aux devoirs des jeunes salariés nouvellement arrivés dans l’entreprise.Sensibiliser les étudiants aux attentes des employeurs en terme de savoir-être lors d’un entretiend’embauche, d’identification de leurs multiples compétences, de connaissance des rouages de l’entreprise.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 27


SIXIÈME ENJEU :PILOTER DES POLITIQUESPUBLIQUES LOCALESL’enquête commandée par la Ville de Paris sur l’insertion professionnelledes jeunes diplômés parisiens ayant révélé l’absence de visionglobale de l’état de cette insertion, le <strong>Conseil</strong> a élaboré des propositionspermettant de palier cette carence. Il a notamment évoqué lanécessité pour la Ville de Paris de s’associer à des partenaires telsque le <strong>Conseil</strong> Régional d’Ile-de-France, les acteurs spécialisés del’insertion professionnelle ou l’Observatoire régional de l’emploi et dela formation d’Ile-de-France (OREF) : l’objectif serait d’organiser uneobservation collective de l’insertion des diplômés franciliens et, surcette base, de mettre en place des actions dans ce domaine.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 28


LES PROPOSITIONS D’ÉTUDIANT DE PARIS – LE CONSEILPROPOSITION 32PROPOSITION 33Mettre en place un tableau de bord de suivi de l’insertion professionnelle des jeunes diplômésfranciliens (nombre de diplômés, nombre de diplômés en recherche d’emploi, nombre de diplômésen emploi, etc.), pour permettre la réalisation d’un état des lieux annuel, préalable nécessaireà l’action publique.Réaliser une enquête recensant les dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle ou àl’entreprenariat sur le territoire, permettant une clarification des rôles respectifs des acteursd’accompagnement vers l’emploi.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 29


LES PROPOSITIONSRETENUES PAR LECONSEILAPPROFONDIR LES DÉBATSSur les trente trois propositions qu’ils ont formulées au cours de ce cycle, les membres du <strong>Conseil</strong> souhaitent en présenter neuf à la Ville deParis.Ce choix s’est fait au regard de plusieurs éléments : l’estimation du temps de mise en œuvre, du coût pour la collectivité, de l’efficacité socialeet de la pérennité des projets proposés. <strong>Le</strong>ur intérêt pour la mutualisation des moyens des universités et pour l’association des employeurs aégalement été pris en compte.<strong>Le</strong>s propositions non retenues par le <strong>Conseil</strong> gardent leur entière légitimité. Quand bien même elles ont paru concerner moins directement laVille de Paris, elles peuvent toutefois intéresser d’autres acteurs du territoire parisien.LES PROPOSITIONS DU CONSEIL<strong>Le</strong>s propositions finalement retenues par le <strong>Conseil</strong> en fin de cycle et qu’il souhaite proposer à la Ville de Paris sont présentées ci-contre.Ces propositions sont ici synthétisées. Pour en connaître les détails, veuillez vous référer à la partie précédente.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 30


PROPOSITION 1PROPOSITION 3PROPOSITION 4PROPOSITION 8PROPOSITION 15PROPOSITION 18PROPOSITION 27PROPOSITION 28PROPOSITION 32PREMIER ENJEU :ENCOURAGER LES ÉTUDIANTS ADEVELOPPER LEURS EXPÉRIENCES DURANT LEUR CURSUSInviter les universités à créer les conditions nécessaires pour favoriser la réalisation de stages etd’expériences pratiques par les étudiants dès le 1er cycle.Encourager la Ville de Paris à perfectionner la Charte des étudiants stagiaires en favorisant la visibilitédes offres de stages, la cohérence entre la formation et le stage effectué, en créant un guide d’outils pourl’étudiant stagiaire et un dispositif d’accompagnement personnalisé à l’identification et à la formulation descompétences acquises.DEUXIÈME ENJEU :PROLONGER LES DROITS DU JEUNEDIPLOME DANS LA PERIODE DE TRANSITIONProroger les droits étudiants des jeunes diplômés parisiens en recherche d’emploi jusqu’à un an aprèsl’obtention du diplôme.TROISIÈME ENJEU :IDENTIFIER SES COMPETENCESProposer aux étudiants un dispositif d’identification et de formulation des compétences acquises dans lecadre et hors du cursus, obligatoire dès la 1ère année au sein de leur établissement.QUATRIÈME ENJEU :CREER DU LIEN ENTRE PROFESSIONNELS ET ENTRE PROFESSIONNELS ET ÉTUDIANTSOrganiser des rencontres régulières entre les universités et les entreprises du territoire d’Ile-de-France.Equiper les universités franciliennes du même outil de mise en réseau des étudiants et des employeurs.CINQUIÈME ENJEU :DISPOSER DE LA BONNE INFORMATIONParticiper à l’amélioration de la visibilité des actions des Bureaux d’Aide à l’Insertion Professionnelle dansles universités.Créer un espace « Insertion Professionnelle » sur les outils de communication de la Ville de Paris pourmieux informer les étudiants sur les secteurs économiques du territoire, les structures d’accompagnementvers l’emploi, les actions ponctuelles organisées, les démarches à entreprendre en tant que demandeurd’emploi, etc.SIXIÈME ENJEU :PILOTER DES POLITIQUES PUBLIQUESLOCALESImpulser la création d’un observatoire de l’insertion professionnelle des étudiants d’Ile-de-France en encourageantla constitution d’un partenariat entre instituts et acteurs compétents.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 31


PAROLES D’ÉTUDIANTS“Internet c’est indispensable pour la recherched’emploi, mais il y a tellement de sites spécialisésque l’on s’y perd.”Raphael (jeune diplômé interviewé)“Pendant nos études, on n’apprend pas toujours à biense préparer pour réussir les bases de l’entrée dans lavie professionnelle : écrire un CV et une lettre de motivation,recevoir des conseils pour réussir son entretiend’embauche, etc.”Clément (internaute sur www.leconseil.etudiantdeparis.fr)“On devrait être plus sensibilisé à la construction deson parcours professionnel dès les premières annéesd’études, pour mieux choisir ses stages, ses spécialitésetc”Aurélia (jeune diplômée interviewée)“Acquérir une expérience associative de terrain de 6 ou 9mois dans une association de sa région, pour des missionsde solidarité par exemple, c’est reconnu et cela permet dese prévaloir d’une expérience terrain enrichissante personnellementet professionnellement”Anne-Flora (internaute sur www.leconseil.etudiantdeparis.fr)ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 32


“J’ai été suivie pendant 3 mois par une association. Cegenre de suivi individualisé, avec des rendez-vous fixes,cela m’a vraiment aidée : pour m’organiser et structurerma démarche, mais aussi psychologiquement, ça m’areboostée plutôt que de chercher toute seule devantmon ordinateur. J’ai beaucoup d’amies qui n’ont pas eucette chance ».Aurélia (jeune diplômée interviewée)“Si toutes les universités possèdent un annuaired’anciens régulièrement mis à jour et centralisé sur unebase de données, les étudiants pourront rencontrer despersonnes ayant suivi la même formation qu’eux et qui sesont insérées dans le milieu professionnel : ils pourrontalors les prendre en stage, leur donner des conseils ouencore mieux, les embaucher. Pour ceux qui n’ont pasde réseaux par leur famille, ce sera vraiment utile”Olivier (internaute sur www.leconseil.etudiantdeparis.fr)« Pendant nos études, on pense tellement à réussirnos partiels, à obtenir un stage qu’on ne pense pas àpréparer notre insertion, à apprendre les techniques derecherche d’emploi, à valoriser notre parcours ».Aurélia (jeune diplômée interviewée)“Ce qui serait bien c’est de rencontrer des professionnels,de créer son réseau, d’apprendre àl’entretenir sur des réseaux sociaux numériques parexemple, et cela avant même d’être diplômé. Mêmesi, en période de crise, le réseau a ses limites».Raphael (jeune diplômé interviewé)ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 33


LA VIE ÉTUDIANTE À PARIS,C’EST AUSSI...3/ UNE VILLE ÉTUDIANTE OUVERTE SUR LE MONDEL’accueil des étudiants étrangersChaque année de septembre à décembre, la Ville et ses partenairesaccueillent les étudiants étrangers grâce à un guichet unique à laCIUP et au CROUS de Paris.<strong>Le</strong>s bourses Erasmus de la VilleLa Ville participe aux frais de transport et de séjour à l’étranger desétudiants suivant un programme d’échanges Erasmus.4/ DES OUTILS MODERNES POUR LES ÉTUDIANTSLa carte Etudiant de ParisAvec la carte étudiant unique financée par la Ville, les étudiants parisienspeuvent payer leur repas en restaurant universitaire, faire desimpressions et photocopies, accéder à leurs salles, et bénéficient denombreux autres services.Paris est la première ville universitaire d’Europe, avec 300 000 étudiants.Citoyens parisiens dans la ville, ils sont autant d’atouts que nousentendons défendre, soutenir et valoriser. Améliorer leur vie quotidienne,c’est œuvrer pour une ville plus juste tout en stimulant sa vitalité.<strong>Le</strong>s Espaces numériques de travailLa Ville finance des outils innovants pour les étudiants des universitésparisiennes : documentalistes en ligne (Rue des facs), web-conférence,cours en podcast, etc.1/ PRIORITÉ AU LOGEMENT SOCIAL ÉTUDIANT ETÀ LA RESTAURATIONLa Ville a financé 3 800 logements étudiants entre 2001 et 2008.Elle en financera 4 000 de plus d’ici 2014. <strong>Le</strong> nombre de logementsétudiants aura été multiplié par cinq.Depuis 2001, la Ville de Paris a permis de réhabiliter et de créer neufrestaurants universitaires étudiants à Paris.2/ SOUTENIR UNE VIE ÉTUDIANTE BOUILLONNANTE<strong>Le</strong>s Maisons des Initiatives EtudiantesA la MIE, les associations étudiantes trouvent un accompagnementet des conseils personnalisés pour réussir leurs projets, en plus d’unappui logistique complet.Retrouvez toutes ces informations sur :ICI&DEMAIN – Festival artistique étudiantDepuis 2004, le festival ICI&DEMAIN permet à des artistes étudiantsde rencontrer le public parisien et de se produire dans des lieux culturelsprestigieux. 10 000 spectateurs ont assisté à l’édition <strong>2010</strong>.ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 34


REMERCIEMENTS<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> remercie les personnes qui ont participé activement aux séances de débat du cycle de réflexion <strong>2009</strong> / <strong>2010</strong>.Il remercie également toute l’équipe de la Maison des Initiatives Etudiantes qui a accueilli ces séances, ainsi que l’équipe du Bureau de la vieétudiante de la Ville de Paris.<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> remercie ses partenaires, l’équipe du site www.etudiantdeparis.fr, et les médias étudiants Radio Campus Paris et Télésorbonne.<strong>Le</strong> <strong>Conseil</strong> remercie enfin la société ATEMA <strong>Conseil</strong>, qui l’a aidé à réaliser le présent rapport.LES PARTICIPANTS AUX SÉANCES DU CONSEILMarie ANDRE (CONFEDERA-TION ETUDIANTE)Matthieu BACH (PDE)Bastien BEDOS (VPE UniversitéParis Dauphine)Pauline BERLIOZ (LA MANU)Clément BOUDIN (AFIJ)Delphine BOUENEL (UNEF)Adrian BRUN (VPE UniversitéParis Descartes)Philippine BRYGO (UNEF)Mélaine CERVERA (REDOCPARIS EST)Julie COUDRY (LA MANU)Anissa DJABI (REDOC PARISEST)Asmaa ELATMANI (BIODOCS)Ahmed EL KHADIRI (ANIMA-FAC)Olivier FOURNIER (CNJE)Yves GAMICHON (BNEI/PDE)Benoît GRANON (VPE UniversitéPierre et Marie Curie)Aloys GUITTON (VPE UniversitéParis Sorbonne Nouvelle)Cédric HERVE (ASSOCIA-TION INDEPENDANCE ETPROXIMITE)Gaëlle KERGUTUIL (LMDE)Tiffany KOECHLIN (AFEV)Ludwig LLORIA (FAGE)Charles-Adrien LOUIS (CNJE)Julie MANDELBAUM (UNEF)Anne-Flora MORIN-POULARD(AFEV)Esther MOUMBE (LA MANU)Malick NDIONE (CONFED-ERATION ETUDIANTE)Jean-Baptiste PREVOT (RADIOCAMPUS PARIS)Jean-Baptiste PREVOST(UNEF)Yannick SABAU-CHAINAIS(UNEF)Olivier SIGMAN (VPE UniversitéParis Descartes)Gabriel SZEFTEL (LMDE)Catarina VERSOS (LMDE)Baki YOUSSOUFOU(CONFEDERATION ETUDI-ANTE)Kenza ZEMAM (BIODOCS)Responsable de publication : Direction du Développement Economique, de l’Emploi et de l’Enseignement SupérieurConception graphique : République du designPhotos : Mairie de Paris (Sophie Robichon et Anne Thomès)Rapport rédigé par ATEMA <strong>Conseil</strong>Ce rapport est la propriété de la Ville de Paris. Aucune diffusion ni reproduction ne peut intervenir sans son accord.Contact : Bureau de la Vie Etudiante – 01 56 95 20 93ETUDIANT DE PARIS – LE CONSEIL <strong>2009</strong>/<strong>2010</strong> 35


MAIRIE DE PARISDIRECTION DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE,DE L’EMPLOI ET DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

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