Au fil des saisons - Comptoir Agricole

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LA VIE DU COMPTOIR LES CHIFFRES DU COMPTOIR Rapport d’activité de l’exercice 2003/04 (1 er juillet 2003 -> 30 juin 2004) L’activité « Collecte et vente de céréales & oléagineux » Avec 388 000 tonnes, la collecte totale de l’exercice recule d’environ 20% par rapport à celle de 2002, soit de presque 95 000 tonnes ! Les conditions climatiques de l’année - marquées par un été sec et caniculaire - ont pénalisé les cultures du blé et du maïs dont les rendements ont chuté en moyenne d’une quinzaine de quintaux à l’hectare…57 000 tonnes de blé et 326 000 tonnes de maïs auront finalement été collectées par le Comptoir dans des conditions exceptionnelles de récolte pour le Le chiffre d’affaires Les produits d’exploitation de la Coopérative s’élèvent à 96.1 millions d’euros, en baisse de près de 13 millions par rapport à l’an passé. La contribution des différentes activités à ce résultat se répartit comme suit : Céréales et Oléagineux 50.9 M� Approvisionnement 36.3 M� Prestations et transferts de charges 7 M� Pommes de terre 1.9 M� PORTRAIT D’Un MéTIER DE LA COOPéRATIVE Suivez le guide ! Parce que le Comptoir Agricole emploie près de 200 salariés, dont une quarantaine au siège à Hochfelden, il n’est pas forcement aisé d’y trouver le bon interlocuteur ! Et c’est bien là que réside tout l’enjeu des missions de Sylvie Kastner, standardiste, et Odile Knab, préposée au courrier, qui, jour après jour, mettent leur disponibilité et leur professionnalisme au service des nombreux adhérents et clients du Comptoir Agricole. « Dans la joie et la bonne humeur », telle pourrait être la devise de Sylvie qui occupe depuis maintenant quatre ans le hall d’accueil du siège à Hochfelden. Depuis son bureau, elle traite quotidiennement, de 70 à 140 appels téléphoniques, selon la période de l’année. Trier les appels, apporter des réponses aux gens et le cas échéant, les orienter vers les bons interlocuteurs, autant de missions qui nécessitent une solide organisation en amont. « En plus de connaître chaque service et la nature exacte de leurs missions, je centralise les plannings des responsables sur l’ensemble des sites du Comptoir Agricole ». Une logistique rigoureuse qui lui permet de savoir quand et comment joindre chacun d’entre eux, à n’importe quel moment. Aiguiller les informations est également la mission d’Odile, qui a uni son destin au Comptoir Agricole il y a 34 ans déjà. Chaque matin, elle prend connaissance d’environ 300 courriers qu’elle répartit ensuite sur l’ensemble des services concernés. Une tâche, là aussi importante, puisque de ce premier tri dépend la rapidité du traitement des plis. Un emploi du temps soutenu Toutefois, leur investissement ne se limite pas à cette seule fonction. C’est ainsi, qu’au fil des ans, Sylvie a vu son poste s’enrichir de nouvelles tâches, à sa plus grande joie. « Je n’aime pas la routine. Aussi, dès que j’ai eu à ma disposition un ordinateur, j’ai proposé mon aide à certains services qui connaissent des surcharges saisonnières de travail. Si bien qu’aujourd’hui en plus d’assurer l’accueil, le standard et l’affranchissement du courrier, j’effectue des saisies informatiques et des classements. Avec Odile, nous gérons les commandes de fournitures pour tout le Comptoir Agricole. Enfin je suis en charge de missions aussi diverses que les commandes de fioul, la vente de billets de piscine et de cinéma pour le comité d’entreprise, ou encore l’organisation des fêtes de Noël… ». Et malgré son emploi du temps digne d’un marathonien, Sylvie se fait toujours un plaisir d’accueillir et de faire patienter les visiteurs en leur offrant un petit café. Au fil des saisons 2 maïs : cinq « petites » semaines de moisson et une teneur moyenne en eau de 25%, largement inférieure à la normale ! La sécheresse et la canicule ont touché toute l’Europe et la pénurie a fait flamber les cours des céréales. La hausse profitera cependant à peu d’intervenants sur le marché, une grande partie des transactions commerciales ayant déjà été réalisée. Au final la coopérative aura pu payer à ses adhérents producteurs de maïs un prix supérieur de près de 20% à celui de l’an passé. L’activité « Approvisionnement » L’augmentation du chiffre d’affaires global de près de 1 million d’euros est essentiellement due à la progression de celui des engrais azotés — les « simples » comme les « ternaires » — dont les prix ont eux aussi flambé ! Le déséquilibre de l’offre et de la demande consécutif aux restructurations des usines de production d’engrais, l’augmentation des cours des matières premières ainsi que du coût du fret ont constitué les principaux facteurs haussiers de ce marché. L’activité « Pommes de terre » Le chiffre d’affaires de cette « jeune » section de la coopérative avoisine les deux millions d’euros ; il progresse de 40% alors que les tonnages vendus en « primeurs » augmentent de plus d’un tiers. Les investissements Les montants investis s’élèvent à 2.9 millions d’euros. Un tiers de cette enveloppe correspond à la première tranche (dépôt + station d’engrais vrac) du site d’Ebersheim. Le restant des dépenses d’investissement correspond à diverses installations visant à améliorer le fonctionnement de nos silos, à l’acquisition et l’aménagement de terrains, à du matériel de manutention et de transport, à du matériel informatique. La structure du bilan témoigne de l’indépendance et de la solidité financière de la coopérative. La confiance accordée par ses adhérents constitue un réel encouragement pour les administrateurs et personnels de la coopérative qui ont ainsi à cœur de se montrer dignes d’un tel soutien. Ces comportements témoignent de la réussite de l’action entreprise et développée par le Comte d’Andlau lors de la création du Comptoir Agricole en 1905 ! Odile Knab (à gauche) et Sylvie Kastner Il en va de même pour Odile qui a également plusieurs cordes à son arc. En charge de la gestion des courriers entrants, des vérifications de situations, et de saisies informatiques, elle assure aussi la mise sous plis des envois en nombre du Comptoir Agricole. Des situations de comptes aux flashs techniques ; des factures dépôts aux envois du Fil des Saisons aux destinataires institutionnels, ce sont des dizaines de milliers de courriers qui chaque année passent entre ses mains. Enfin c’est elle qui prend en charge le standard lorsque sa co-« équipière » est en congé. Vous avez dit polyvalentes ?
doSSiEr Avis de tempête sur les engrais Alors que le bilan d’une campagne riche en rebondissements n’est pas encore totalement tiré, les adhérents du Comptoir Agricole réfléchissent déjà à leurs appros 2005. Et la question du prix des engrais commence à occuper les esprits. Au Fil des Saisons en fait le dossier du trimestre afin de permettre à chacun de comprendre les enjeux. Une situation n’est jamais le fruit du hasard, mais plutôt la conjonction de différents événements. C’est exactement ce qui se passe sur le marché des engrais azotés. Suite à la fermeture inéluctable de plusieurs sites de production ouest européens, la France se retrouve plus que jamais tributaire de fournisseurs de moins en moins nombreux et basés de plus en plus loin. Mais voilà, le prix du pétrole s’envole et la facture énergétique s’alourdit. Et la fabrication des engrais azotés est très gourmande en énergie… Ajouter à cela une demande croissante de pays émergents comme la Chine, l’Inde ou l’Amérique du sud et voilà pourquoi la situation est plus que jamais tendue. Malgré un dollar faible par rapport à l’euro. Acte un : Des fournisseurs de moins en moins nombreux. Une demande croissante vers l’Asie. La catastrophe AZF de Toulouse est encore dans tous les esprits. Dans nos pays ouest européens, ammonitrate devient synonyme de matière dangereuse. Une situation qui ne fait qu’accélérer un mouvement de fermeture de sites industriels. Depuis 3 ans, l’Europe de l’Ouest a perdu plus du tiers de ses capacités de production d’engrais pour atteindre entre 6 et 8 millions de tonnes aujourd’hui. Au total, l’Union Européenne ne représente plus qu’environ 5% de la fourniture totale mondiale (environ 130 millions de tonnes). Les pays de l’ex bloc soviétique restent donc les seules origines possibles avec l’Amérique du Nord et les pays du Proche Orient, dans la mesure où nos plus proches voisins préfèrent exporter vers les pays émergents. Tendance des flux d’engrais azotés à travers le monde Origines des engrais Amérique du Nord Europe de l‘Ouest CEI Proche Orient Ce phénomène de concentration se retrouve également parmi les pays importateurs. Notre consommation stagne voire diminue sous l’effet conjugué d’un raisonnement croissant de la fertilisation et d’une réglementation très stricte. Mais il n’en est pas de même dans les pays émergents. A elle seule, la Chine consomme le quart de la production mondiale, avec une frénésie d’importation sans précédent, qui touche d’ailleurs un grand nombre de matières premières. De grands pays agricoles comme la France ne pèsent plus très lourd dans la balance face à de tels mastodontes. Asie du Sud 17% Asie de l’Est 5% Amérique du Nord 16% Principales zones importatrices Chine 27% Amérique Latine 9% Europe de l’Ouest 12% Merci à l’Union Est Agro pour son aimable collaboration à ce dossier. Total Asie = 49% Autres 9% Europe Centrale 5% Acte deux : les prix flambent dans le fret maritime Il ne suffit pas d’acheter au loin, il faut aussi faire venir la marchandise. Or le fret maritime connaît une augmentation de son prix de 30 à 40% depuis un an. La demande vers la Chine et les USA est telle que les autres destinations en sont réduites à attendre d’éventuels transporteurs. Et si nos voies fluviales restent compétitives, les longues périodes de basses eaux (comme de août à novembre 2003) les rendent également très chères. Ajouter à cela un transport routier qui subit de plein fouet la flambée du prix du gasoil et la réglementation sur les horaires de travail, et chacun comprend bien que les charges logistiques plombent les comptes. Acte trois : le prix du pétrole flambe. Celui de l’ammoniac et de l’urée suit le mouvement. Les courbes parlent d’elles mêmes : le baril de pétrole, régulièrement sous la barre des 30$ le baril au cours des dernières années, ne cesse d’augmenter depuis le début de l’année 2004. 55 50 45 40 35 30 25 20 15 h i v e r 2 0 0 4 / 2 0 0 5 3 $ Janvier Février Mars Avril évolution du baril depuis 5 ans Mai Or la base des engrais azotés est l’ammoniac, dont la fabrication est très gourmande en énergie. La réaction est immédiate : les cours s’envolent. A 240 $ la tonne (rendu ports Europe de l’Ouest) en octobre 2003, le prix avait doublé en un an. Et nous en sommes actuellement à 310 $ en novembre 2004 !! $/ Tonne 320 300 280 260 240 220 200 180 160 140 120 100 Juin Juillet Prix de l’ammoniac rendu ports ouest Européens Août Septembre Et si la faiblesse du dollar face à l’euro nous est souvent favorable, l’effet tampon sur les hausses de prix reste trop modeste. L’avis de l’expert : Dany Muller, responsable commercial du Comptoir Agricole Juin Octobre Juillet Novembre Le marché des engrais fait la part belle aux fournisseurs. Nous n’avons plus vraiment le choix de l’origine, et nous en sommes réduits à être satisfaits quand nous pouvons être livrés ! La pénurie est telle que quand une proposition nous est faite des mois à l’avance, c’est tout simplement à prendre ou à laisser… sans garantie d’avoir une nouvelle offre. Quant à nos capacités de stockage, suite à la catastrophe de Toulouse, nous ne pouvons plus tout rentrer en morte saison. Malgré tout, notre premier souci est de pouvoir servir nos adhérents en temps et en heure. Ce sera fait en 2005 avec en corollaire un prix ajusté et équitable entre tous les adhérents. Août Décembre Septembre Janvier Octobre 54$ Février Novembre Mars Décembre Avril Mai 2000 2001 2002 2003 2004
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