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Critiques de films La revue Jump Cut Le 27 novembre 2015 l’apologie de la révolution armée risque de créer une mauvaise image des « Arabes », que le spectateur pourrait associer au « terrorisme.» Bref, le gros défaut d’Ici et ailleurs est qu’il prêche aux converties. Au final, ce film engagé s’avère être une réflexion sur la fabrication d’un film et il est formellement bien construit. Toutefois, le film ne se base pas sur un récit avec des « personnages », comme c’est le cas habituellement. Dans ce sens, il s’agit d’une œuvre représentative du modernisme cinématographique, à la fois pour son côté autoréférentiel, ces thématiques politiques et sa structure narrative qui brise les règles de continuité. En sommes, cette œuvre plaira aux amateurs de cinéma et sera vénérée par les militants(e)s antisionistes (pro palestinien.) Réal : Jean-Luc Godard, Anne-Marie Miéville et Jean-Pierre Gorin (Groupe Dziga Vertov) Scén : Jean-Luc Godard, Anne-Marie Miéville et Jean-Pierre Gorin (Groupe Dziga Vertov) Année : 1974 Pays : France et Palestine Courant : cinéma moderne Page 30
Critiques de films La revue Jump Cut Le 27 novembre 2015 Triste comédie musicale .5 En 2000, le cinéaste danois Lars Von Trier remportait la palme d’or à Canne pour son chef -d’œuvre, Dancers In The Dark. Ce film a été influencé, en partie, par le Dogme 95, un mouvement d’avant-garde créer par Von Trier lui-même et succède Les idiots (1998), une œuvre emblématique de ce mouvement. De plus, il met en vedette une panoplie d’acteurs dont les plus connues sont Catherine Deneuve et la chanteuse islandaise Bjork. L’histoire raconte celle d’une immigrante d’origine tchèque, Selma Jezkova (Bjork), qui est passionnée de comédie musicale. Son jeune fils possède une maladie visuelle dégénérative (comme elle) et Selma décide d’économiser de l’argent pour sa future opération. À la suite de nombreux évènement, elle sera condamnée, après un procès, à la peine maximale. Avec Dancers In the Dark, Lars Von Trier nous pond un véritable chef-d’œuvre, qui mélange habilement les genres et les styles, tout en ayant des thématiques fortes, qui feront réfléchir le spectateur. Tout d’abord, la prouesse technique du film se trouve dans son hybridité des genres et des styles. On retrouve, lors des séquences mélodramatiques, un filmage pratiquement documentaire. Par ailleurs, celle-ci est en partie influencée par le dogme 95 et elles se caractérisent par un très grand naturalisme, la marque de fabrique de Von Trier. De plus, la caméra portée est à la fois inspirante et hallucinante, puisqu’elle nous donne l’impression que nous sommes au cœur de l’action. Aussi, par ses mouvements et ses zooms constants, on peut avoir l’impression de sentir la présence du caméraman, qui filme la scène. Ensuite, les séquences de comédie musicale sont découpées mécaniquement, par les cent petites caméras numériques qui captent de façon simultanée la scène. De plus, on remarque une forte influence constructiviste dans le montage, qui peut faire penser à du Dziga Ve r t o v. S a n s o u b l i e r l ’ o r c h e s t r a t i o n impressionnante de la mise en scène, dont le cinéaste va même jusqu’à utiliser les bruits ambiants, afin de créer la rythmique, pour démarrer les chansons. On pense, par exemple, à la scène de l’usine où il utilise le bruit des machines. De plus, dans un style clairement postmoderne, il fait référence à d’autres œuvres et cite La mélodie du bonheur. Bref, Lars Von Trier se présente comme un génie dans sa maitrise technique. Ensuite, le film aborde des critiques sociales fortes qui feront réfléchir le spectateur. L’une d’entre elles correspond à la peine de mort. En Page 31
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