La revue Jump Cut
Revue de cinéma par guillaume Gélinas. Projet réalisé dans le cadre du cours "Projet en Cinéma", Département de Communication du cégep André-Laurendeau. 2015
Revue de cinéma par guillaume Gélinas. Projet réalisé dans le cadre du cours "Projet en Cinéma", Département de Communication du cégep André-Laurendeau. 2015
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Critiques de films <strong>La</strong> <strong>revue</strong> <strong>Jump</strong> <strong>Cut</strong> Le 27 novembre 2015<br />
une relation sexuelle avec sa sœur. Bref, cette<br />
scène évoque implicitement une relation<br />
incestueuse entre un homme et sa sœur.<br />
<strong>La</strong> caméra omnisciente, qui représente l’esprit<br />
d’Oscar, est tout aussi impressionnante. Celle-ci<br />
se présente comme un immense (faux) planséquence,<br />
dont le montage sert à effacer les cuts.<br />
Lorsqu’elle pénètre les objets, comme des lampes,<br />
les effets visuels sont extrêmement bien réussis et<br />
d o n n e u n e f f e t<br />
psychédélique au film,<br />
qui par ailleurs, pourrait<br />
être relié à la<br />
c o n s o m m a t i o n d e<br />
drogue. Ensuite, une<br />
scène extrêmement<br />
maitrisée au niveau<br />
visuel est celle du Love Hotel. En effet, la caméra<br />
omnisciente se promène d’une pièce à l’autre et<br />
nous montre explicitement des gens en train<br />
d’avoir différents actes sexuels. Malgré ces<br />
influences pornographiques, cette scène est<br />
fortement esthétisée, notamment avec l’éclairage<br />
généralement en rouge et les parties génitales qui<br />
sont illuminées. Finalement, une scène qui est très<br />
surprenante est lorsque la caméra entre dans le<br />
ventre d’une femme. En effet, Enter The Void<br />
nous montre de façon très audacieuse toutes les<br />
étapes de la conception d’un être humain. De la<br />
pénétration accompagnée de l’éjaculation, sans<br />
oublier la fécondation de l’ovule et la naissance<br />
du petit bébé, qui sera filmé en caméra<br />
subjective, tout y est. Bref, la caméra<br />
omnisciente, accompagnée du montage et des<br />
effets visuels, permet de créer plusieurs moments<br />
qui marqueront l’esprit du spectateur.<br />
Au final, Enter The Void est une œuvre extrêmement<br />
formaliste, qui cherche à procurer une expérience<br />
cinématographique, à la foi visuelle et sensorielle. Avec un<br />
style presque expérimental, pour ces nombreux effets<br />
visuels, Gaspar Noé nous offre l’un des films les plus<br />
impressionnants jamais faits. De plus, il a l’audace d’être<br />
filmé presque entièrement en caméra subjective et en planséquence,<br />
et ce, même lorsqu’on utilise la caméra<br />
omnisciente, puisque nous continuons à incarner le<br />
personnage d’Oscar, mais sous la<br />
forme d’un esprit. Toutefois, cette<br />
grande maitrise technique masque<br />
quelques faiblesses, comme un<br />
manque cruel d’action, qui,<br />
accompagné de la longueur du film,<br />
peut devenir un peu lassant. De plus,<br />
son manque de message et la<br />
simplicité du scénario peuvent être une autre grande<br />
faiblesse. Par contre, certains de ces défauts correspond à<br />
la définition qu’on pourrait donner au maniérisme, qui<br />
mise davantage sur la forme (l’aspect visuelle et<br />
technique) que sur le contenue (le message.) Bref, il s’agit<br />
d’une expérience cinématographique immersive et d’une<br />
œuvre unique dans l’histoire du cinéma.<br />
Réal : Gaspar Noé Scén : Gaspar<br />
Noé Pays : France, mais tourné à<br />
Tokyo et au Québec (Montréal.)<br />
Année : 2010 Courants :<br />
Maniérisme.<br />
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