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PROJET MÉMOIRE - PARTIE 2 10 I Servir I 10 février 2016 MAJOR (RETRAITÉ) FLORENT TREMBLAY N.D.L.R. Ce texte est le second d’une série de trois sur la contribution des membres des Premières Nations aux efforts de guerre du Canada. La Première Grande Guerre passée et la paix rétablie entre les peuples belligérants, les nations retrouvèrent le temps d’enterrer leurs morts et de réparer les dégâts causés sur leurs territoires. Pas pour longtemps cependant. Deux décennies plus tard, les mêmes nations européennes décidèrent de reprendre les armes pour régler les vieux différents que l’Allemagne n’avait pas encore acceptés. Le 10 septembre 1939, pour soutenir les « mères patries », aussi bien la France que l’Angleterre, le Canada déclara la guerre à l’Allemagne et, pour la seconde fois, les Autochtones répondirent rapidement à l’appel. Comme le notait le directeur des Affaires indiennes du ministère des Mines et des Ressources, un total de 3 090 Autochtones participèrent à cette Seconde Guerre, y compris 72 femmes et sept « Indiens du Yukon ». Cependant, le nombre réel de recrues autochtones fut probablement plus élevé que ces chiffres le laissent croire puisque, encore une fois, certains Amérindiens, et la plupart des Métis et des Inuits, étaient officiellement exclus des calculs des Affaires indiennes. On ne sait pas non plus combien d’Autochtones affranchis ont servi. En outre, un nombre inconnu d’Amérindiens canadiens des réserves situées près de la frontière canado-américaine ont servi dans les forces américaines. En 1942, le Canada instaura le service militaire obligatoire outre-mer, toutefois, il y eut probablement peu d’autochtones parmi les quelque 2 500 conscrits canadiens qui furent envoyés au front, car la plupart des Indiens aptes au service s’étaient déjà portés volontaires. La même année, John Diefenbaker, alors membre de l’opposition, soulignait à la Chambre des communes: « Partout, à travers le Canada, on a vidé les réserves de presque tous leurs hommes aptes au service. ». LE TOUR DES ANCIENS COMBATTANTS Les autochtones du Canada se portèrent volontaires et un ancien combattant métis explique que les difficultés financières les y obligeaient: « On ne trouvait pas d’emploi. Mais dans l’armée, la solde était d’un dollar et cinquante par jour. Ici, pour du travail, on pouvait toucher au plus un dollar. Un dollar et cinquante, c’était très alléchant. » Tout comme lors de la Première Guerre, les Autochtones contribuèrent activement à l’effort de guerre au pays. En Colombie- Britannique, ils furent nombreux à se joindre aux unités de défense des côtes du Pacifique. Ces unités patrouillaient et surveillaient les côtes pour déceler des signes d’une invasion japonaise. Partout au pays, des « Indiens et des Indiennes » oeuvrèrent dans les usines de guerre et travaillèrent pour accroître la production agricole sur leurs réserves. En outre, les Autochtones offrirent les terres de certaines réserves pour installer des aéroports, des champs de tir et des postes de défense. Nos Autochtones au combat : LA SECONDE GUERRE MONDIALE ET LA GUERRE DE CORÉE Du personnel du USS BUCK transfère des munitions de quatre pouces au NCSM Haïda, durant une patrouille au large de la côte est de la Corée. Le fait que l’on eut donné des noms de bandes indiennes à des navires témoignait du respect que les Autochtones s’étaient acquis au sein de l’élite militaire du Canada. En 1943, en reconnaissance de leur leadership et de leur loyauté, les chefs des bandes de l’Ontario, de la Colombie-Britannique, du Manitoba, et du Yukon, reçurent du roi George VI, la Médaille de l’Empire britannique. Les Premières Nations du Canada donnèrent leur argent et collectèrent des fonds supplémentaires en organisant des ventes à l’encan, des tirages, des journées sportives et des dîners spéciaux et ramassèrent toutes sortes d’articles de secours. À la fin de la guerre, la Direction des Affaires indiennes rapporta que les bandes indiennes du Canada avaient donné plus de 23 000 $, sans compter les montants qui avaient été envoyés directement à la Croix- Rouge, au Fonds britannique des victimes de la guerre, à l’Armée du Salut et à d’autres associations charitables semblables, ainsi que des dons de vêtements et d’autres articles. À n’en pas douter, en temps de guerre, nos Amérindiens ont fait tout autant que les autres communautés canadiennes. Hélas, on l’a trop souvent oublié ! LA GUERRE DE CORÉE La guerre de Corée commença le 25 juin 1950 lorsque des milliers de fantassins de la Corée du Nord, appuyés par des chars d’assaut et des avions, traversèrent le 35 e parallèle pour envahir la Corée du Sud. Le Conseil de sécurité des Nations Unies (ONU) vota pour défendre la république du sud et le gouvernement du Canada, dirigé par le premier ministre Louis St-Laurent, décida d’y engager une force militaire. Il y eut toutefois moins de Canadiens qui servirent dans cette guerre qu’aux cours des deux précédents conflits mondiaux. Quand même, plus de 26 000 Canadiens participèrent à cette guerre en Corée. Dès le début des opérations, en juillet 1950, trois destroyers de la Marine royale canadienne partirent pour se rendre en zones de combat. Incidemment, deux de ces navires portaient des noms de bandes indiennes, le Cayuga et le Sioux. Plus tard, ils furent suivis du Nootka, de l’Iroquois, du Huron, du Haïda et de deux autres navires. Le fait que l’on eut donné ces noms aux navires témoignait du respect que les Autochtones s’étaient acquis au sein de l’élite militaire du Canada, et maintenait une tradition établie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pendant que ce premier groupe de Canadiens était en poste, le gouvernement procédait au recrutement de la Force spéciale de l’Armée canadienne (FSAC) en vue du service en Corée. Le caporal Huron Eldon Brant, un Mohawk de la Baie de Quinle, en Ontario, a été décoré de la Médaille militaire en Italie en 1943. Un an plus tard, il fut tué au cours d’une attaque près de Rimini. Brant fut l’un des quelque 250 Autochtones canadiens qui donnèrent leur vie au cours de la Seconde Guerre mondiale. Le lieutenant-général Sir Bernard Montgomery décerne la Médaille militaire au caporal Brant, du Hastings and Prince Edward Regiment, à Catanzaro, en Italie le 13 septembre 1943. Photo : Allan F. Jones - MDN / Bibliothèque et Archives Canada / PA-138197 La FSAC était une brigade qui enrôlait des volontaires formés suivant des normes fixées par l’armée régulière. Vers la fin de 1950, conformément à des pratiques antérieures, on demanda aux agents de la Direction des Affaires indiennes de tenir des relevés du nombre d’Autochtones qui s’enrôlaient dans la FSAC. En mars 1951, 73 noms avaient été enregistrés et plusieurs autres centaines d’Autochtones servirent sur des champs de bataille et en mer dans une région qui, en des temps plus paisibles, était connue sous le nom de Pays du matin calme. Certains des Autochtones qui se portèrent volontaires pour servir en Corée faisaient partie des forces actives de l’armée canadienne et, par conséquent, ils étaient déjà entraînés et habitués au service militaire. En outre, nombre de ceux qui se portèrent volontaires étaient des anciens combattants d’une guerre précédente. DES TÉMOIGNAGES Un ancien combattant autochtone de la guerre de Corée, M. Allan Bird, raconte : « En route vers la Corée, je me tenais debout sur le gardefou du navire en pensant à chez nous et à la raison pour laquelle j’avais dû quitter mon foyer. Pourtant, j’étais très heureux de m’être enrôlé dans l’armée. Mon père avait servi lors de la Première Guerre mondiale et mon frère lors de la Seconde Guerre mondiale. Je me suis dit qu’à mon tour, je devais faire ma part et m’enrôler. » À la même période, Mike Mountain Horse, un vétéran autochtone de la Première Guerre, s’exprima ainsi au départ de ses compatriotes pour la Corée : « La guerre a prouvé que l’esprit combatif de ma tribu ne s’était pas éteint du fait que nous vivions dans une réserve. En répondant à l’appel et en livrant combat pour défendre la cause de la civilisation, notre peuple a fait preuve de la même bravoure que nos guerriers d’antan. » Au cours de ces trois guerres, Première, Deuxième et Corée, les femmes autochtones se sont-elles engagées dans les Forces armées canadiennes comme l’ont fait de façon si magnifique leurs compagnons ? Ce sera le sujet du prochain numéro de Servir. Et il sera aussi question des Autochtones du Canada qui, en situation de guerre, ont brillé par leur courage. Photo : Frank Royal - MDN / Bibliothèque et Archives Canada / PA-130065 >2131-16s14 LE MEILLEUR POULET PORTUGAIS EN VILLE! 242, rue Richelieu, Saint-Jean-sur-Richelieu 450 346-7890 restaurantbastos.com
I Servir I 10 février 2016 11 CRFM Région de Montréal CENTRE DE RESSOURCES POUR LES FAMILLES DES MILITAIRES Pour nous joindre info.crfm@forces.gc.ca www.forcedelafamille.ca Montreal Region MILITARY FAMILY RESOURCE CENTRE To reach us info.crfm@forces.gc.ca www.familyforce.ca SOUPER ANNUEL DE RECONNAISSANCE DES BÉNÉVOLES DU CRFM The MFRC’s Annual Volunteer Recognition Dinner Photo: CRFM - MFRC TANIA SILLETTA Agente aux services communautaires et sociaux / Community and Social Services Officer Le samedi 30 janvier dernier s’est tenu le fameux souper de reconnaissance annuel des bénévoles du CRFM au restaurant Grillades du Fort, à Chambly. L’événement avait pour but de souligner la générosité et les efforts déployés par tous les bénévoles qui ont pris part aux activités du CRFM pendant l’année 2015. Lors de la soirée, plusieurs personnes ont reçu un prix pour leur engagement auprès de la communauté. Ainsi, neuf bénévoles ont été récompensés pour avoir réalisé 100 heures et plus de bénévolat : Alain Dubé, Susan Pelletier, Josée Heinemand, Devon Comeau, Melanie Harbridge, Manon Deshaies, Melissa Bridgewater, Kim Deschênes et Michelle Dethier. Ce ne sont pas que les bénévoles qui ont été salués pour leurs services, mais aussi certains membres du conseil d’administration qui ont été récompensés lors de la soirée, notamment Mme Sarah Carey pour avoir atteint 250 heures de bénévolat, et monsieur Léo Gravelle pour son implication au sein du conseil depuis 2009. En 2015, les bénévoles ont donné un total de 855 heures, soit une augmentation de 50 heures comparativement à 2014. Toutes ces heures investies ont contribué à donner un sérieux coup de main pour la préparation des pochettes d’accueil pour les nouveaux arrivants, la préparation de documentation et d’information au sujet du déploiement, la préparation d’activités et de bricolages pour les haltes-garderies, et des travaux administratifs de tous genres. De nouvelles opportunités d’implication bénévole ont été offertes en 2015, permettant aux personnes travaillant à temps plein ou n’étant pas disponibles pendant les matinées de bénévolat de s’impliquer à d’autres moments auprès de la communauté. Par exemple, des bénévoles nous ont accompagnés lors de kiosques ou de fêtes familiales, d’autres ont pu travailler sur des projets à la maison. Cette nouvelle approche au bénévolat s’est avérée bénéfique pour tous. Avec la saison des mutations qui approche, certains bénévoles nous quitteront bientôt pour une autre base, à notre grande tristesse. Nous remercions toutes les personnes qui ont pu donner de leur temps pendant leur passage dans la région, et nous encourageons toute personne intéressée à s’impliquer à communiquer avec nous dès maintenant. Merci à tous nos bénévoles. / Thank you to all our volunteers. On Saturday, January 30, the famous annual recognition dinner for the Military Family Resource Centre (MFRC) volunteers was held at the Grillades du Fort restaurant, in Chambly, in order to highlight the generosity and good work of all the volunteers who took part in MFRC activities in 2015. At the event, several people received an award for their involvement in the community. Among the recipients were nine volunteers who were recognized for their 100 hours and more of volunteer work, namely Alain Dubé, Susan Pelletier, Josée Heinemand, Devon Comeau, Melanie Harbridge, Manon Deshaies, Melissa Bridgewater, Kim Deschênes and Michelle Dethier. Not only were the volunteers applauded for their services, but some members of the board were also rewarded during the evening, including Sarah Carey to have reached 250 volunteers hours, and Mr. Léo Gravelle for his involvement on the board since 2009. In 2015, the volunteers gave a total of 855 hours of their time, which is 50 hours more than the total for 2014. All this time invested was a great help in putting together welcome packages for the new arrivals, preparing deployment-related material and information, planning activities and crafts for the childcare centres, and doing all kinds of administrative work. New opportunities for volunteers to get involved were offered in 2015 so that people working full-time or not available for the volunteer mornings could get involved in the community at other times. For example, some volunteers joined us at information booths or parties for the families, while others worked on projects from home. This new approach to volunteering worked out very well for everyone. The posting season is approaching, and we are very sad to say, some of the volunteers will be leaving us soon for another base. We would like to thank everyone who gave their time while they were in the region, and we encourage anyone interested in getting involved to contact us without hesitation. POUR INFORMATION For information Tania Silletta T. 450 462-8777 # 6835 (Saint-Hubert) T. 450 358-7099 # 5059 (Saint-Jean) tania.silletta@forces.gc.ca NOUVELLES DU GROUPE DE CONJOINTES DE MILITAIRES DE LA RÉGION DE MONTRÉAL News from the Montreal Region Military Spouses Group SUSAN PELLETIER, co-administratrice Groupe de conjointes de militaires de la région de Montréal Le groupe des conjointes de militaires de la région de Montréal est un endroit qui permet aux femmes de prendre contact avec d’autres conjointes de militaires et de femmes militaires transférées à Saint-Hubert, Saint-Jean-sur-Richelieu et dans les régions avoisinantes. Notre mission est de créer un environnement accueillant et convivial, nous permettant de nouer des amitiés, de réunir des amis de jeu pour nos enfants en plus de partager de l’information sur la région. Voici la liste de nos prochains événements. Pour de plus amples informations, vous pouvez visiter notre page Facebook : www.facebook. com/groups/montrealregionmilitaryspouses • Mercredi 10 février à 19 h : soirée de tricot (CRFM Saint-Hubert) • Samedi 13 février à 13 h : patinage en famille (Marché public de Longueuil) • Lundi 15 février à 17 h : soirée de tricot (CRFM Saint-Jean-sur-Richelieu) • Samedi 20 février à 13 h : glissade en famille (Parc Michel-Chartrand) • Mercredi 24 février à 19 h : soirée de tricot (CRFM Saint-Hubert) • Mercredi 2 mars à 19 h : café-rencontre (CRFM Saint-Hubert) • Lundi 7 mars à 19 h : soirée de tricot (CRFM Saint-Jean-sur-Richelieu) • Mercredi 9 mars à 19 h : soirée de tricot (CRFM Saint-Hubert) • Lundi 21 mars à 19 h : soirée de tricot (CRFM Saint-Jean-sur-Richelieu) • Mercredi 23 mars à 19 h : soirée de tricot (CRFM Saint-Hubert) SUSAN PELLETIER, Co-administrator Montreal Region Military Spouses Group The Montreal Region Military Spouses group on Facebook is a place for women to connect with other military spouses and female military members posted to Saint- Hubert, Saint-Jean-sur-Richelieu, Montreal and surrounding areas. Our mission is to create a friendly and welcoming environment, to build friendships for ourselves, playdates for our children, and to share information about the area. The following is a list of our upcoming events. For more information, please visit: www.facebook. com/groups/montrealregionmilitaryspouses • Wednesday, February 10 th at 7 p.m. : Knittervention (MFRC Saint-Hubert) • Saturday, February 13 th at 1 p.m. : Family Skating Party (Marché public de Longueuil) • Monday, February 15 th at 7 p.m. : Knittervention (MFRC Saint-Jean-sur- Richelieu) • Saturday, February 20 th at 1 p.m. : Family Sledding Party (Parc Michel-Chartrand) • Wednesday, February 24 th at 7 p.m. : Knittervention (MFRC Saint-Hubert) • Wednesday, March 2 nd at 7 p.m. : Coffee Night (MFRC Saint-Hubert) • Monday, March 7 th at 7 p.m. : Knittervention (MFRC Saint-Jean-sur-Richelieu) • Wednesday, March 9 th at 7 p.m. : Knittervention (MFRC Saint-Hubert) • Monday, March 21 st at 7 p.m. : Knittervention (MFRC Saint-Jean-sur-Richelieu) • Wednesday, March 23 rd at 7 p.m. : Knittervention (MFRC Saint-Hubert) POUR INFORMATION / For information: montrealregionmilitaryspouses@gmail.com /groups/montrealregionmilitaryspouses
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