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dossier >> previz on set<br />
Dossier<br />
Pourra-t-on, lors d'un tournage,<br />
se passer du Retour Previz ?<br />
Sans y prendre garde, le temps passe et la mémoire s’avère courte ! Les effets électroniques novateurs<br />
des années 70-80 sont désormais les effets visuels, des VFX. En à peine trente ans, les images<br />
calculées dites de synthèse sont parvenues à une maturation photo-réaliste aux différences indiscernables<br />
à nos yeux.<br />
Dans le courant 2015 le Projet Previz de R&D appliquée a pris fin. Sous cette appellation courte – à<br />
consonance anglaise – se cache la possibilité de disposer, sur le lieu de tournage, d’une prévisualisation<br />
dynamique – en temps réel – d’un plan en mouvement. Ce plan préfigure en qualité non<br />
exploitable, le résultat « hybride composité » du rendu final. Les changements de point de vue de la<br />
caméra du monde réel devant impérativement être identiques à ceux de la caméra du monde virtuel.<br />
Comme le précisait lors du Digital Summit de janvier dernier Christian Guillon coparticipant du<br />
projet au nom de l’ENS Louis-Lumière, le but de celui-ci peut se définir à l’instar d’un objectif de<br />
formation en termes de capacité :<br />
« Quand on est dans un film hybride qui mélange des images de synthèse et des images réelles,<br />
nous pouvons désormais donner à voir à un metteur en scène, et à une équipe de tournage, sur le<br />
plateau, la préfiguration du mélange entre les images en train de se filmer et les images en train<br />
de se calculer. Cette possibilité permet de redonner, au moment du tournage, de la fluidité, de la<br />
souplesse, une forme de liberté, que les metteurs en scène, depuis quelques années, pensaient avoir<br />
perdues avec les films à effets spéciaux. »<br />
Lors de la séance du pôle Média d’octobre 2015, j’ai pu, en tant que partenaire, apprécier, en le<br />
constatant dans les vidéos, que chaque société ou laboratoire de recherche avait amélioré les solutions<br />
proposées pour tendre à la qualité et fluidité « prévisualisation ». Je fus particulièrement sensible<br />
à l’introduction de la « carte de profondeur » conçue et toujours en cours de développement<br />
par Technicolor.<br />
Pour notre <strong>Lettre</strong>, j’ai pu me rendre à Rennes afin de comprendre comment elle fonctionne. J’ai rencontré<br />
les acteurs de l’ouest de la France ayant porté le projet.<br />
Ce dossier rend compte, pour l’essentiel, de ces visites, et complété de quelques textes ou déclarations<br />
des autres partenaires. En le concevant, je souhaite, autant que faire se peut et sans divulguer<br />
ce qui reste de la propriété intellectuelle et industrielle des partenaires, tenter de vous dresser la<br />
complexité des problématiques à résoudre, l’état actuel atteint, ainsi que les pistes très prometteuses<br />
des développements technologiques et les mises en œuvre artistiques à venir.<br />
Prenez plaisir à vous y plonger ; aucune connaissance en informatique et en écriture d’algorithme<br />
n’est nécessaire !<br />
Dominique Bloch<br />
Ce dossier comprend :<br />
n Intervention de Christian Guillon au PIDS (extraits)<br />
n Les partenaires du projet<br />
n Le dispositif expérimental narratif pour valider le projet<br />
n Le compte rendu à caractère didactique recueilli à Rennes auprès de Technicolor R&D,<br />
de Polymorph et du labo Hybrid de l’Insa-Inria<br />
n L’apport complémentaire des autres partenaires<br />
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