La Lettre

Niveaux sonores
des longs métrages
En se basant notamment sur les
données relevées sur les films
de Cannes depuis trois ans, le
groupe de travail du département
Son a défini une proposition
de métrologie, toujours
basée sur les méthodologies
loudness de la R128, mais dans
laquelle seraient également
intégrées les notions de durée
de gêne, de temps de repos
associé ou non. Un algorithme
reste à définir, dont le groupe
a dessiné les contours.
Lorsque cet algorithme sera
défini, une campagne de test
subjectif sur sa pertinence sera
réalisée. Un questionnaire, le
plus simple possible, sera proposé
aux spectateurs ayant
visionné un film dont nous aurons
les données calculées. Ce
questionnaire indiquera le ressenti
du spectateur (agréable
ou gênant, trop fort, ou pas
assez, pertinence du niveau par
rapport à l’œuvre). Il devra être
complété autant que possible
par la connaissance du niveau
réel de diffusion (position du
potentiomètre, alignement
électroacoustique de l’installation).
Ce questionnaire pourra
être proposé sous forme de
document papier ou d’appli
web. Il faudra également déterminer
si l’enquête se fera à
l’aveugle, dans beaucoup de
salles, ou dans des salles préalablement
définies. Il faut viser
tous les types de films, tous les
types de salles et tous les types
de public.
Projection laser barco
Olivier Douet (Ymagis) présente
les solutions techniques
laser développées par Barco et
présentées notamment en décembre
2015 en démonstration
dans la grande salle du Mégarama
de Villeneuve-la-Garenne.
Le projecteur utilisé est un
Barco DP4K60L. L’écran, de
type Clarus 170, mesure 25,00
x 10,50 m.
Le contraste en inter-image est
de 2500 :1. La valeur de contraste
en intra-image (norme Afnor)
n’est pas connue.
Le projecteur Barco DP4K60L est
un projecteur à double source
laser intégrée dans le projecteur.
Il y a deux diodes par couleur,
avec une longueur d’onde
légèrement décalée entre les
deux diodes de la même couleur.
Ce décalage permet à la
fois de gérer les projections 3D
dans de meilleures conditions,
mais aussi, par action interférentielle,
de réduire le speckle
lié aux sources laser. Le système
de refroidissement interne du
projecteur est positionné dans
le pied de la machine.
À priori, la puissance de climatisation
entre une cabine « xénon
» et une cabine « laser » est
équivalente. Cependant, il est
fondamental que la régulation
en température de la cabine, et
surtout du projecteur, soit extrêmement
précise, pour la stabilité
et le bon fonctionnement
des diodes laser notamment.
Le serveur est un modèle Barco
Alchemy intégré dans le projecteur.
On ne peut connecter un
autre serveur sur le projecteur.
En termes de sécurité, l’accès à
la cabine est réservé à du personnel
habilité, avec certaines
protections physiques, surtout
si l’on accède au projecteur.
Concernant les spectateurs, il
est recommandé de conserver
une hauteur sous faisceau suffisante
pour que les spectateurs
n’interceptent pas le faisceau,
même si la nature de ce dernier
en sortie de projecteur, ainsi que
l’énergie lumineuse par unité
de surface, ne semblent pas être
différentes ou plus dangereuses
qu’avec un xénon. La hauteur
sous faisceau de la norme Afnor
NFS 27001 suffira en l’état.
Nous ne disposons pas pour
l’instant d’étude publiée sur la
stabilité réelle dans le temps de
la luminance et de la colorimétrie.
La durée de vie des diodes
est annoncée à 30 000 heures,
ce qui représente environ huit
ans d’exploitation à dix heures
par jour.
Au-delà du modèle Barco, la
projection laser en général permettra
à terme de couvrir un
espace couleur plus grand que
l’espace couleur V3 actuellement
défini pour la projection
numérique. Il est bien entendu
que les DCP actuels peuvent
être diffusés en l’état sur un
projecteur laser. Toutefois, si
l’on souhaite utiliser à terme
ces extensions (espace couleur
Rec 2020, HDR), des DCP spécifiques
devront être fabriqués.
Il est important également que
les DCP actuels soient projetés
sur les références de l’étalonnage.
Même si un projecteur
laser permet d’obtenir une luminance
de 28 cd/m² en projection
3D, il est rappelé que la quasi-totalité
des DCP 3D ont été étalonnés
sur 15 cd/m². Un ajustement
des projecteurs est donc nécessaire,
voire indispensable.
Charte des salles
de cinéma
Un groupe de travail, regroupant
la FNCF, les installateurs
de cabine et la CST, a été constitué
à l’automne 2015. Il a pour
objectif de proposer une charte
de qualité des salles de cinéma,
basée sur des critères normatifs,
mais aussi sur des critères
plus généraux de confort, d’accessibilité
ou de maintenance.
Une grille d’évaluation est en
cours de fabrication, et sera
prochainement testée sur
quelques salles. Pour l’obtention
du référencement à la
Charte, l’exploitant effectuera
une démarche volontaire de demande
auprès de la CST, qui effectuera
alors l’étude du dossier.
L’objectif est de présenter cette
charte lors du prochain Festival
de Cannes.
distribution
exploitation
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