Migration subsaharienne au Maroc ALECMA

Opération exceptionnelle de régularisation
Apres l’annonce de l’opération exceptionnelle de régularisation prononcée par sa majesté le
roi Mohamed VI, les autorités en charge de cette nouvelle politique ont installé des bureaux des
étrangers dans les différentes willayas du royaume.
Considérant que les autorités n’ont pas consulté la société civile dans le choix des critères, rappelant
que la sensibilisation n a pas été suffisante malgré les efforts faits par les différentes associations
de migrants, les candidats à la régularisation se sont précipités pour le dépôt de leurs dossiers
sans comprendre les critères. Cette insuffisance d’information et l’exclusion des activistes dans la
consultation des critères sont la conséquence de l’échec de cette opération auprès des subsahariens.
Se rajoutant à cela, l’énigme de la commission de recours.
« Je n’ai compris les critères que quand j’ai déposé mon dossier en voyant le reçu.
L’information n’est pas passée auprès des migrants. Tous le monde a déposé sans savoir »
- Témoignage de K recueilli à AGADIR le 10/10/2014
D’après les témoignages recueillis auprès des migrants quelques difficultés ont été constatées au
début de l’opération pour le dépôt des demandes. Les bureaux du Sud refusaient d’enregistrer les
dossiers qu’ils estimaient ne pas répondre aux critères fixés. Mais plus tard, les demandes ont
commencé à être enregistrées sans tri préalable.
La mission dans le Sud nous a permis de constater que les migrants se sont heurtés à plusieurs
difficultés, notamment ceux de l’Afrique de l’ouest qui ne parlent ni français, ni arabe mais uniquement
leurs langues maternelles. Ils se sont fait aider par des personnes parlant la même langue au risque
de la mauvaise interprétation.
Les migrants rencontrés dans le Sud indiquent que les bureaux refusent de prendre les anciens
passeports sous prétexte que le dernier cachet suffit à justifier l’identité et la date de la dernière
entrée sur le territoire Marocain . Cette pratique, qui ne permettait pas à certains de justifier de la
durée réelle de le séjour sur le territoire marocain, a été confirmée par les agents de bureaux
des étrangers.
Les CRDH et les bureaux des étrangers
A Laayoune selon la CRDH et le bureau des étrangers, 549 demandes ont été déposées. Lors de la
première réunion de la commission locale de régularisation, le 06 mars 2014, 12 demandes
ont été acceptées : 9 mauritaniens, 2 égyptiens et 1 palestinien. 8 en qualités de conjoints
de ressortissantes Marocaines, 1 en qualité de conjoint de ressortissante étrangère en situation
régulière ,1 en qualité d’enfant d’une ressortissante étrangère régularisée et 2 au titre de travail.
La commission devrait se réunir une deuxième fois pour examiner les 94 demandes déposées
postérieurement à sa première réunion.
A Guelmim selon le chef de division de la surveillance du territoire auprès de la WILLAYA, « chacun
a son rôle à jouer pour la réussite de l’opération de régularisation. Le gouvernement a fait le sien
à travers une sensibilisation des medias. Il revient maintenant aux associations de faire le reste.
14 Mission d’observation dans les régions du Nord et Sud suite à la mise en place de la nouvelle politique migratoire.