Migration subsaharienne au Maroc ALECMA

Dans le nord et précisément dans la ville de Tanger, la sensibilisation sur la circulaire du ministère de
l’éducation n’a pas été suffisante. Les enfants migrants ne possèdent pas d’ extraits de naissance
leur permettant de s’inscrire à l’école publique. Plusieurs établissements publics n’acceptent pas
les enfants migrants. D’autres parents refusent la scolarisation arabe et préfèrent l enseignement à
domicile par les migrants bénévoles.
LES ENFANTS ANGLOPHONES
« Les enfants anglophones ne sont presque pas intégrés dans les écoles. D’après quelques parents de
nationalité nigerianne, liberienne et gambienne rencontrés à NADOR, FES, TANGER, OUJDA, AGADIR,
l’état marocain ne considère pas la communauté anglophone comme composante de la migration
et aucun effort n’est fait pour l’intégration de cette communauté. Les enfants sont contraints à
étudier en arabe et en français. Ce qui pose d’énormes difficultés. Toutes les informations relatives à
l’éducation sont faites en arabe et en français et de ce fait, nous nous sentons exclus. »
Le système éducatif du royaume est fondé sur les principes et les valeurs de la foi islamique. Cette
éduction religieuse obligatoire que l’on impose aux élèves est un frein pour les enfants de cette
communauté. Le rôle des associations et précisément de l’ALECMA, à motiver les parents anglophones
pour inscrire leurs enfants dans les écoles n’a toujours pas porté ses fruits. Contrairement à Rabat et
Casablanca où quelques enfants nigérians sont scolarisés. Le nord et le sud n’enregistrent pas encore
les enfants anglophones dans les écoles. Ils sont scolarisés dans les écoles communautaires gérées
par des bénévoles.
8 Mission d’observation dans les régions du Nord et Sud suite à la mise en place de la nouvelle politique migratoire.