Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
Privert marche t-il sur les<br />
traces de Martelly ?<br />
Qui sera le Premier<br />
Ministre de Transition ?<br />
Par Yves Pierre-Louis et Marie Laurette Numa<br />
Anthony Barbier et Rony Gilot<br />
Une semaine après l’installation de<br />
l’ex-président du Senat au Palais<br />
national, comme président provisoire<br />
de la République d’Haïti, Jocelerme<br />
Privert marque t-il le pas sur place ?<br />
Pas réellement, car il reste attaché à<br />
la Communauté Internationale. En ce<br />
sens, il est en train de suivre à la lettre<br />
l’accord du 6 février qui l’a porté à la<br />
présidence.<br />
Mais Privert a t-il la volonté politique<br />
réelle pour apporter une solution<br />
à la crise qui ronge le tissu social<br />
haïtien depuis le coup d’Etat de 1806<br />
à Pont Rouge? Assurément non ! Mais<br />
est-il capable de résister sous la pression<br />
du Core Group, de l’oligarchie<br />
rétrograde et des collabos de la société<br />
civile, des néoduvaliéristes et des<br />
GNBistes pour apporter une solution<br />
viable aux revendications du peuple<br />
haïtien? La façon dont il entame son<br />
travail de pompier et de rassembleur<br />
montre clairement qu’il marche sur les<br />
pas de son prédécesseur Michel Martelly<br />
en restant à l’écoute des diktats.<br />
« J’ai autour de moi des membres du<br />
parti lavalas et du parti duvalieriste,<br />
a-t-il déclaré triomphalement lors de<br />
son premier déplacement dans la région<br />
des Nippes particulièrement à<br />
Petit-Trou de Nippes, sa ville natale.<br />
Je peux m’enorgueillir de pouvoir<br />
rassembler autour de moi les représentants<br />
de tous les secteurs de la vie<br />
nationale, a dit M. Privert assurant<br />
qu’il peut discuter franchement avec<br />
eux. Il affirme avoir prêché l’exemple<br />
en regroupant dans son cabinet des citoyens<br />
représentant tous les courants<br />
politiques.<br />
Après plus d’une dizaine de jours<br />
au Palais national, il est resté toute la<br />
journée à faire des rencontres, juste<br />
pour faire l’économie du temps, sans<br />
avoir posé des actes concrets mettant<br />
la population en confiance. Ainsi, il<br />
s’est entretenu le 19 février avec des<br />
représentants de Fanmi Lavalas et du<br />
MOPOD et a déjà rencontré le RDNP,<br />
le MONOP, la plateforme JISTIS, PITIT<br />
Dessalines et l’OPL.<br />
Cependant un fait reste certain<br />
Privert n’est pas inactif, il avance selon<br />
les termes de son accord. La Mission<br />
d’observation électorale en Haïti<br />
MIOÉH, dans un communiqué daté du<br />
20 février <strong>2016</strong>, « salue la démarche<br />
du Président provisoire Jocelerme Privert<br />
auprès des secteurs clés en Haïti,<br />
dont les secteurs religieux, syndical,<br />
patronal, de la presse, des droits humains,<br />
des organisations de femmes<br />
et des médias, en vue de les impliquer<br />
dans la désignation des membres du<br />
nouveau CÉP.<br />
La MiOÉH dit également saluer<br />
l’exigence faite à tous les secteurs<br />
clés de désigner deux candidats de<br />
sexe opposé pour garantir le quota<br />
de genre au sein du CÉP et assurer<br />
que les décisions qui seront prises<br />
reflèteront le vécu et l’expérience des<br />
femmes et des hommes.<br />
La Mission encourage le nouveau<br />
(prochain) Conseil Électoral<br />
Provisoire à utiliser davantage les<br />
atouts uniques, les compétences et<br />
les réseaux des conseillères et conseillers<br />
désignés par les secteurs clés<br />
de la société haïtienne pour accroître<br />
la confiance de la population dans le<br />
processus électoral.<br />
Il s’agit d’une étape importante<br />
dans l’application de l’accord politique<br />
du 6 février entre les pouvoirs<br />
exécutif et législatif pour la tenue du<br />
second tour des élections prévues pour<br />
le 24 avril <strong>2016</strong>, indique la MiOÉH<br />
qui encourage, par conséquent, les<br />
différents secteurs clés à démontrer<br />
leur engagement au processus électoral,<br />
par la tenue de consultations<br />
transparentes et inclusives en vue de<br />
désigner des membres capables d’inspirer<br />
confiance à travers leur engagement<br />
continu au sein du CÉP et dont<br />
l’expertise en matière de gestion et de<br />
leadership est reconnue. »<br />
Signalons que les conseillères<br />
électorales Marie Carmel Paul Austin,<br />
désignée par le secteur des universités,<br />
Lourdes Edith Joseph, du secteur syndical,<br />
et Carline Viergelin des secteurs<br />
vaudouisant et paysan n’ont jamais<br />
démissionné du CEP. Et selon ce que<br />
rapporte le National, le PDG de la radio<br />
Vision 2000, Léopold Berlanger, aurait<br />
été choisi par le secteur de la Presse,<br />
particulièrement l’Association des<br />
médias haïtiens (ANMH), pour la représenter<br />
au nouveau CEP. La Conférence<br />
épiscopale d’Haïti et Le Forum<br />
économique du secteur privé n’ont pas<br />
encore communiqué de noms. Pour<br />
sa part, le président de la Fédération<br />
protestante d’Haïti (FPH), le pasteur<br />
Sylvain Exantus qui a lui aussi rencontré<br />
le chef de l’État mercredi au<br />
palais national, se dit prêt à désigner<br />
un nouveau représentant au CEP. «<br />
Nous sommes prêts à apporter notre<br />
contribution pour l’aboutissement<br />
du processus électoral », a indiqué le<br />
pasteur. Ainsi le secteur protestant a<br />
désigné Mr Frinel Joseph rapporte le<br />
Nouvelliste.<br />
Mais quand même, Privert n’arrive<br />
pas encore à désigner un Premier<br />
ministre qui devrait être la priorité des<br />
priorités dans la conjoncture actuelle.<br />
Il a présenté son bilan de travail de 5<br />
jours au Palais national dans un point<br />
de presse vendredi dernier durant lequel,<br />
il a fait l’état de la situation économique<br />
du pays. Il a passé plus d’une<br />
semaine à consulter des acteurs de<br />
la classe politique, du secteur économique,<br />
de la société civile et des droits<br />
de l’homme et certains membres du<br />
secteur populaire. Mais rien de concret<br />
n’a été fait. Aucun changement n’a<br />
encore été amorcé au niveau de l’administration<br />
publique. Les bourreaux,<br />
les criminels du régime tètkale- néo<br />
duvaliériste et tous ceux qui dilapident<br />
les fonds de l’Etat sont devenus<br />
de plus en plus arrogants au vu et au<br />
su de tout le monde. Ils continuent de<br />
tuer, de voler, de piller et de vider le<br />
Trésor public.<br />
Pendant ce temps, Privert a pris<br />
soin de nommer deux secrétaires généraux<br />
au Palais national, en l’occurrence<br />
Anthony Barbier, un GNBiste<br />
notoire, ex-membre du groupe 184<br />
d’André Apaid et l’ancien duvaliériste<br />
notoire, l’idéologue du régime dictatorial<br />
des Duvalier, Rony Gilot ; oncle du<br />
candidat à la présidence Jude Célestin.<br />
Ces nominations ont soulevé la colère<br />
du peuple revendicatif qui reproche à<br />
Anthony Barbier d’être l’un des responsable<br />
du coup d’Etat-kidnapping<br />
du 29 février 2004 et de l’appel au<br />
boycott de la commémoration du bicentenaire<br />
de l’Indépendance de la<br />
première République nègre du monde,<br />
le premier janvier 2004.<br />
Anthony Barbier était le troisième<br />
personnage du groupe 184 au<br />
côté d’André Apaid, Charles Henry<br />
Baker, Reginald Boulos et consorts. Le<br />
groupe 184 était un instrument destructeur,<br />
monté de toutes pièces avec<br />
le support des Etats-Unis, la France, le<br />
Canada et d’autres secteurs maffieux<br />
internationaux pour déstabiliser le<br />
pays au cours des années 2002-2003.<br />
Il a été financé par les réseaux maffieux<br />
de l’international dont la CIA.<br />
Rony Gilot était un ancien espion<br />
à la Faculté de médecine avec ses<br />
collègues Roger Lafontant et consorts<br />
trafiquant la lutte des étudiants pour<br />
la somme de 500 gourdes. Il est l’un<br />
des responsables de tous les crimes<br />
commis sous la dictature sanguinaire<br />
des Duvalier. Il a même fait appel à ses<br />
collègues, anciens bourreaux, comme<br />
le tortionnaire du régime dictatorial<br />
des Duvalier, Franck Romain pour<br />
assister aux rencontres, sous le label<br />
d’un groupe d’hommes d’affaires<br />
dénommé « Haïti Chérie. »<br />
Ces rencontres avec tous les<br />
bourreaux et les criminels notoires de<br />
l’ancien régime sont des stratégies visant<br />
le retour des forces réactionnaires<br />
et rétrogrades sur la scène politique<br />
une fois de plus, alors que la population<br />
du haut Artibonite, particulièrement<br />
à l’Estère réclame de l’eau et<br />
de l’engrais pour la production. Les rapatriés<br />
de la République Dominicaine<br />
sont abandonnés sur la frontière de<br />
l’Anse-à-pitres sans logement, sans<br />
nourriture et eau, ajoutés à une insécurité<br />
qui bat son plein dans le pays.<br />
Il faut remarquer qu’aucune<br />
disposition n’a été encore prise pour<br />
satisfaire les revendications de la population,<br />
tant sur le plan politique,<br />
économique que social. Le peuple<br />
haïtien revendique une commission<br />
d’enquête indépendante de vérification<br />
pour faire la lumière sur le coup d’Etat<br />
électoral du 9 aout et du 25 octobre.<br />
Il exige également la formation d’une<br />
commission d’audit indépendante sur<br />
la reddition des comptes du régime<br />
tètkale durant ses 5 ans au pouvoir.<br />
Il veut avoir une amélioration dans<br />
les conditions de vie quotidienne, la<br />
baisse du coût de la vie et d’autres mesures<br />
visant un environnement sécuritaire<br />
face à la montée grandissante du<br />
phénomène de l’insécurité.<br />
Face à cette situation, le peuple<br />
haïtien ne veut pas rester les bras croisés<br />
et ne veut pas non plus obéir aux<br />
néo cons. Il se dit prêt à rééditer la<br />
révolte du 22 janvier <strong>2016</strong> pour faire<br />
entendre sa voix. Dans cette perspective,<br />
le lundi 29 février <strong>2016</strong>, à l’<br />
occasion du 12 e anniversaire du coup<br />
d’Etat-kidnapping contre un président<br />
élu démocratiquement, en la personne<br />
de Jean Bertrand Aristide, la mobilisation<br />
recommence pour exiger une<br />
transition répondant aux revendications<br />
du peuple. L’intransigeance du<br />
tandem tètkale-GNBiste, renfoncée par<br />
les néoduvaliéristes, poussera-t-elle le<br />
peuple en dernier ressort aux émeutes<br />
de la faim ou à un véritable déchoucage?<br />
Il n’est que d’attendre.<br />
Jacques Sampeur, proposé<br />
par le G-30<br />
Par Isabelle L. Papillon<br />
Lesly Voltaire<br />
L<br />
’un des prétextes de Jocelerme<br />
Privert qui l’empêchent de choisir<br />
un Premier ministre de Transition est<br />
du fait qu’il n’y a pas un président du<br />
Senat, depuis sa démission le 14 février<br />
dernier. Ainsi dans une correspondance<br />
au Parlement le vendredi 19 février, il<br />
demande à ses anciens collègues de<br />
pourvoir à son remplacement pour faciliter<br />
l’application de l’accord du 6 février.<br />
Pourtant, en réponse au président,<br />
certains sénateurs, ont fait savoir<br />
que le président Privert pouvait s’entretenir<br />
avec le président de la chambre<br />
des députés ainsi que le vice-président<br />
du sénat en vue de la désignation du<br />
prochain Premier ministre. Le sénateur<br />
Nennel Cassy, président du bloc<br />
majoritaire au grand corps, a pour sa<br />
part exprimé clairement ses idées en<br />
soulignant que : « l’argument avancé<br />
par Jocelerme Privert récemment sur<br />
l’absence d’un président au sénat qui<br />
peut retarder les discussions sur le choix<br />
d’un chef de gouvernement n’est pas<br />
fondé. Puisque depuis son absence, le<br />
vice-président, en la personne du sénateur<br />
Ronald Larèche, le remplace automatiquement<br />
». Même son de cloche<br />
de la part de Jean-Baptiste Bien-aimé<br />
qui estime « que le vide créé par l’absence<br />
de président au sénat ne peut<br />
aucunement entraver le processus de<br />
consultations devant aboutir au choix<br />
du Premier ministre de consensus ».<br />
Mais Privert n’est il pas pris en<br />
sandwich entre tous ces secteurs politiques<br />
qu’il rencontre dont chacun suggère<br />
son propre choix du Premier ministre.<br />
La liste est longue, vu que plusieurs<br />
noms ont été avancés, comme<br />
par exemple Mirlande Manigat,<br />
proposée par la plateforme JISTIS ; Fritz<br />
Jean, proposé par la société civile et<br />
des organismes des droits humains ;<br />
Joanas Gué, proposé par la plateforme<br />
VERITE ; Edgard Leblanc Fils, proposé<br />
par le bloc majoritaire à la Chambre des<br />
députés et le bloc minoritaire au Sénat ;<br />
Jacques Sampeur, proposé par le G-30<br />
; Dieuseul Simon Desras, présenté par<br />
la plateforme Palmis; Florence Guillaume<br />
Duperval et l’actuel Premier ministre<br />
Florence Guillaume Duperval<br />
Turneb Delpé<br />
Evans Paul proposés par le PHTK.<br />
Alors que le directoire du Mopod<br />
a, dans un communiqué, indiqué que<br />
les membres du parti n’entendent pas<br />
faire partie du prochain gouvernement<br />
de transition. Un soi-disant secteur<br />
Populaire élargi, regroupant plusieurs<br />
organisations populaires, proches du<br />
Mouvement Patriotique Populaire Dessalinien<br />
(Mopod), a proposé le nom du<br />
docteur Turneb Delpé sur la liste des<br />
candidats pour le poste de Premier ministre.<br />
Selon le coordonnateur de la plateforme<br />
Klere Je Ayiti (Kaja), Jean Relod<br />
Cénatus, le prochain Premier ministre<br />
doit être choisi en fonction de ses prises<br />
de position publiques et sa participation<br />
active dans les différents mouvements<br />
de protestation qui visaient à dénoncer<br />
les dérives de l’administration de Martelly.<br />
De fait, Cénatus pense que le docteur<br />
Delpé présente, en ce sens, le profil<br />
idéal pour devenir le prochain chef du<br />
gouvernement de consensus<br />
Le parti Fanmi Lavalas n’est pas<br />
resté sur la touche, il désigne officiellement<br />
son Premier ministrable en la personne<br />
de Lesly Voltaire.<br />
Par ailleurs, la Fusion elle-même<br />
rejette l’invitation de Jocelerme Privert<br />
pour discuter de la question du choix<br />
d’un Premier Ministre, d’un gouvernement<br />
provisoire et de la poursuite des<br />
élections. Dans leur réponse en date du<br />
22 février <strong>2016</strong>, le Secrétaire Général<br />
de la FUSION Rosemond Pradel indique<br />
que son parti n’est pas « prêt à participer<br />
dans cette démarche, qui est très loin<br />
d’apporter une solution viable et durable<br />
à cette profonde crise: électorale,<br />
politique, économique et sociale. La FU-<br />
SION ne croit pas que la voie empruntée<br />
jusqu’ici puisse permettre de résoudre la<br />
crise née des élections frauduleuses des<br />
9 août et 25 octobre 2015 »<br />
La lettre continue pour dire que «<br />
[...] Nous pensons que cette démocratie<br />
au rabais que le Core group veut nous<br />
imposer à tout prix, par la réalisation<br />
d’élections présidentielles dans les trois<br />
prochains mois, est très loin de la dimension<br />
de cette crise sociétale et systémique<br />
qui ronge le pays depuis plusieurs<br />
décennies [...] Vouloir continuer<br />
les élections dans ces conditions, c’est<br />
accepter qu’il ne s’était rien passé le 9<br />
aout et le 25 octobre 2015 [...] » Ainsi<br />
la Fusion se démarque du régime de<br />
transition ; mais cela ne veut pas dire<br />
que ses membres ne peuvent décrocher<br />
de grands postes au sein de cette Administration.<br />
Une transition politique pour maintenir le statu quo<br />
Les luttes de revendications<br />
doivent continuer<br />
Depuis la fin du mandat de l’ex-président<br />
Michel Martelly, la classe<br />
politique traditionnelle, l’oligarchie et<br />
«la communauté internationale» jouent<br />
pieds et mains pour implanter un gouvernement<br />
provisoire. Pour l’ensemble<br />
de ce secteur, cette «solution» est<br />
l’unique moyen d’éviter l’«instabilité<br />
politique», génératrice de «désordre» et<br />
de «violence» dans une société en proie<br />
à une crise multidimensionnelle.<br />
Le «vide politique» serait à éviter<br />
comme la peste!<br />
L’impérialisme ainsi que l’oligarchie,<br />
qui ont soutenu pendant près de<br />
trente ans la dictature sanguinaire des<br />
Duvalier, ne jurent maintenant que par<br />
les élections.<br />
Et à en juger des sommes<br />
faramineuses consacrées à la mise en<br />
œuvre de ces processus électoraux,<br />
il est évident qu’ils représentent, aux<br />
yeux de l’oligarchie, la classe politique<br />
traditionnelle et Washington, un facteur<br />
de «stabilisation».<br />
Cette année seulement, près de<br />
cent millions de dollars américains ont<br />
été dépensés pour réaliser ces «élections».<br />
Si l’on ajoute à cette somme les<br />
800 millions que coûte annuellement<br />
le maintien des forces de l’occupation<br />
de la MINUSTAH, l’on prend la mesure<br />
de l’importance que représentent les<br />
«jeux politiques» (même s’ils prennent<br />
la forme d’élections-bidons) et l’occupation<br />
militaire pour les classes dominantes.<br />
Des sommes astronomiques surpassant<br />
de loin la totalité du budget de<br />
l’État consacré à la santé, à l’éducation,<br />
à l’agriculture, aux logements sociaux!<br />
Quelle contradiction dans un<br />
pays qui souffre de tous les maux<br />
que de consacrer tant de ressources<br />
matérielles et financières à réaliser de<br />
pseudo-élections et à maintenir une<br />
suite à la page(13)<br />
4 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />
Vol. 9 • No. 33 • Du 24 <strong>Fevrier</strong> au 1er Mars <strong>2016</strong>