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Haiti Liberte 4 Fevrier 2016

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Privert marche t-il sur les<br />

traces de Martelly ?<br />

Qui sera le Premier<br />

Ministre de Transition ?<br />

Par Yves Pierre-Louis et Marie Laurette Numa<br />

Anthony Barbier et Rony Gilot<br />

Une semaine après l’installation de<br />

l’ex-président du Senat au Palais<br />

national, comme président provisoire<br />

de la République d’Haïti, Jocelerme<br />

Privert marque t-il le pas sur place ?<br />

Pas réellement, car il reste attaché à<br />

la Communauté Internationale. En ce<br />

sens, il est en train de suivre à la lettre<br />

l’accord du 6 février qui l’a porté à la<br />

présidence.<br />

Mais Privert a t-il la volonté politique<br />

réelle pour apporter une solution<br />

à la crise qui ronge le tissu social<br />

haïtien depuis le coup d’Etat de 1806<br />

à Pont Rouge? Assurément non ! Mais<br />

est-il capable de résister sous la pression<br />

du Core Group, de l’oligarchie<br />

rétrograde et des collabos de la société<br />

civile, des néoduvaliéristes et des<br />

GNBistes pour apporter une solution<br />

viable aux revendications du peuple<br />

haïtien? La façon dont il entame son<br />

travail de pompier et de rassembleur<br />

montre clairement qu’il marche sur les<br />

pas de son prédécesseur Michel Martelly<br />

en restant à l’écoute des diktats.<br />

« J’ai autour de moi des membres du<br />

parti lavalas et du parti duvalieriste,<br />

a-t-il déclaré triomphalement lors de<br />

son premier déplacement dans la région<br />

des Nippes particulièrement à<br />

Petit-Trou de Nippes, sa ville natale.<br />

Je peux m’enorgueillir de pouvoir<br />

rassembler autour de moi les représentants<br />

de tous les secteurs de la vie<br />

nationale, a dit M. Privert assurant<br />

qu’il peut discuter franchement avec<br />

eux. Il affirme avoir prêché l’exemple<br />

en regroupant dans son cabinet des citoyens<br />

représentant tous les courants<br />

politiques.<br />

Après plus d’une dizaine de jours<br />

au Palais national, il est resté toute la<br />

journée à faire des rencontres, juste<br />

pour faire l’économie du temps, sans<br />

avoir posé des actes concrets mettant<br />

la population en confiance. Ainsi, il<br />

s’est entretenu le 19 février avec des<br />

représentants de Fanmi Lavalas et du<br />

MOPOD et a déjà rencontré le RDNP,<br />

le MONOP, la plateforme JISTIS, PITIT<br />

Dessalines et l’OPL.<br />

Cependant un fait reste certain<br />

Privert n’est pas inactif, il avance selon<br />

les termes de son accord. La Mission<br />

d’observation électorale en Haïti<br />

MIOÉH, dans un communiqué daté du<br />

20 février <strong>2016</strong>, « salue la démarche<br />

du Président provisoire Jocelerme Privert<br />

auprès des secteurs clés en Haïti,<br />

dont les secteurs religieux, syndical,<br />

patronal, de la presse, des droits humains,<br />

des organisations de femmes<br />

et des médias, en vue de les impliquer<br />

dans la désignation des membres du<br />

nouveau CÉP.<br />

La MiOÉH dit également saluer<br />

l’exigence faite à tous les secteurs<br />

clés de désigner deux candidats de<br />

sexe opposé pour garantir le quota<br />

de genre au sein du CÉP et assurer<br />

que les décisions qui seront prises<br />

reflèteront le vécu et l’expérience des<br />

femmes et des hommes.<br />

La Mission encourage le nouveau<br />

(prochain) Conseil Électoral<br />

Provisoire à utiliser davantage les<br />

atouts uniques, les compétences et<br />

les réseaux des conseillères et conseillers<br />

désignés par les secteurs clés<br />

de la société haïtienne pour accroître<br />

la confiance de la population dans le<br />

processus électoral.<br />

Il s’agit d’une étape importante<br />

dans l’application de l’accord politique<br />

du 6 février entre les pouvoirs<br />

exécutif et législatif pour la tenue du<br />

second tour des élections prévues pour<br />

le 24 avril <strong>2016</strong>, indique la MiOÉH<br />

qui encourage, par conséquent, les<br />

différents secteurs clés à démontrer<br />

leur engagement au processus électoral,<br />

par la tenue de consultations<br />

transparentes et inclusives en vue de<br />

désigner des membres capables d’inspirer<br />

confiance à travers leur engagement<br />

continu au sein du CÉP et dont<br />

l’expertise en matière de gestion et de<br />

leadership est reconnue. »<br />

Signalons que les conseillères<br />

électorales Marie Carmel Paul Austin,<br />

désignée par le secteur des universités,<br />

Lourdes Edith Joseph, du secteur syndical,<br />

et Carline Viergelin des secteurs<br />

vaudouisant et paysan n’ont jamais<br />

démissionné du CEP. Et selon ce que<br />

rapporte le National, le PDG de la radio<br />

Vision 2000, Léopold Berlanger, aurait<br />

été choisi par le secteur de la Presse,<br />

particulièrement l’Association des<br />

médias haïtiens (ANMH), pour la représenter<br />

au nouveau CEP. La Conférence<br />

épiscopale d’Haïti et Le Forum<br />

économique du secteur privé n’ont pas<br />

encore communiqué de noms. Pour<br />

sa part, le président de la Fédération<br />

protestante d’Haïti (FPH), le pasteur<br />

Sylvain Exantus qui a lui aussi rencontré<br />

le chef de l’État mercredi au<br />

palais national, se dit prêt à désigner<br />

un nouveau représentant au CEP. «<br />

Nous sommes prêts à apporter notre<br />

contribution pour l’aboutissement<br />

du processus électoral », a indiqué le<br />

pasteur. Ainsi le secteur protestant a<br />

désigné Mr Frinel Joseph rapporte le<br />

Nouvelliste.<br />

Mais quand même, Privert n’arrive<br />

pas encore à désigner un Premier<br />

ministre qui devrait être la priorité des<br />

priorités dans la conjoncture actuelle.<br />

Il a présenté son bilan de travail de 5<br />

jours au Palais national dans un point<br />

de presse vendredi dernier durant lequel,<br />

il a fait l’état de la situation économique<br />

du pays. Il a passé plus d’une<br />

semaine à consulter des acteurs de<br />

la classe politique, du secteur économique,<br />

de la société civile et des droits<br />

de l’homme et certains membres du<br />

secteur populaire. Mais rien de concret<br />

n’a été fait. Aucun changement n’a<br />

encore été amorcé au niveau de l’administration<br />

publique. Les bourreaux,<br />

les criminels du régime tètkale- néo<br />

duvaliériste et tous ceux qui dilapident<br />

les fonds de l’Etat sont devenus<br />

de plus en plus arrogants au vu et au<br />

su de tout le monde. Ils continuent de<br />

tuer, de voler, de piller et de vider le<br />

Trésor public.<br />

Pendant ce temps, Privert a pris<br />

soin de nommer deux secrétaires généraux<br />

au Palais national, en l’occurrence<br />

Anthony Barbier, un GNBiste<br />

notoire, ex-membre du groupe 184<br />

d’André Apaid et l’ancien duvaliériste<br />

notoire, l’idéologue du régime dictatorial<br />

des Duvalier, Rony Gilot ; oncle du<br />

candidat à la présidence Jude Célestin.<br />

Ces nominations ont soulevé la colère<br />

du peuple revendicatif qui reproche à<br />

Anthony Barbier d’être l’un des responsable<br />

du coup d’Etat-kidnapping<br />

du 29 février 2004 et de l’appel au<br />

boycott de la commémoration du bicentenaire<br />

de l’Indépendance de la<br />

première République nègre du monde,<br />

le premier janvier 2004.<br />

Anthony Barbier était le troisième<br />

personnage du groupe 184 au<br />

côté d’André Apaid, Charles Henry<br />

Baker, Reginald Boulos et consorts. Le<br />

groupe 184 était un instrument destructeur,<br />

monté de toutes pièces avec<br />

le support des Etats-Unis, la France, le<br />

Canada et d’autres secteurs maffieux<br />

internationaux pour déstabiliser le<br />

pays au cours des années 2002-2003.<br />

Il a été financé par les réseaux maffieux<br />

de l’international dont la CIA.<br />

Rony Gilot était un ancien espion<br />

à la Faculté de médecine avec ses<br />

collègues Roger Lafontant et consorts<br />

trafiquant la lutte des étudiants pour<br />

la somme de 500 gourdes. Il est l’un<br />

des responsables de tous les crimes<br />

commis sous la dictature sanguinaire<br />

des Duvalier. Il a même fait appel à ses<br />

collègues, anciens bourreaux, comme<br />

le tortionnaire du régime dictatorial<br />

des Duvalier, Franck Romain pour<br />

assister aux rencontres, sous le label<br />

d’un groupe d’hommes d’affaires<br />

dénommé « Haïti Chérie. »<br />

Ces rencontres avec tous les<br />

bourreaux et les criminels notoires de<br />

l’ancien régime sont des stratégies visant<br />

le retour des forces réactionnaires<br />

et rétrogrades sur la scène politique<br />

une fois de plus, alors que la population<br />

du haut Artibonite, particulièrement<br />

à l’Estère réclame de l’eau et<br />

de l’engrais pour la production. Les rapatriés<br />

de la République Dominicaine<br />

sont abandonnés sur la frontière de<br />

l’Anse-à-pitres sans logement, sans<br />

nourriture et eau, ajoutés à une insécurité<br />

qui bat son plein dans le pays.<br />

Il faut remarquer qu’aucune<br />

disposition n’a été encore prise pour<br />

satisfaire les revendications de la population,<br />

tant sur le plan politique,<br />

économique que social. Le peuple<br />

haïtien revendique une commission<br />

d’enquête indépendante de vérification<br />

pour faire la lumière sur le coup d’Etat<br />

électoral du 9 aout et du 25 octobre.<br />

Il exige également la formation d’une<br />

commission d’audit indépendante sur<br />

la reddition des comptes du régime<br />

tètkale durant ses 5 ans au pouvoir.<br />

Il veut avoir une amélioration dans<br />

les conditions de vie quotidienne, la<br />

baisse du coût de la vie et d’autres mesures<br />

visant un environnement sécuritaire<br />

face à la montée grandissante du<br />

phénomène de l’insécurité.<br />

Face à cette situation, le peuple<br />

haïtien ne veut pas rester les bras croisés<br />

et ne veut pas non plus obéir aux<br />

néo cons. Il se dit prêt à rééditer la<br />

révolte du 22 janvier <strong>2016</strong> pour faire<br />

entendre sa voix. Dans cette perspective,<br />

le lundi 29 février <strong>2016</strong>, à l’<br />

occasion du 12 e anniversaire du coup<br />

d’Etat-kidnapping contre un président<br />

élu démocratiquement, en la personne<br />

de Jean Bertrand Aristide, la mobilisation<br />

recommence pour exiger une<br />

transition répondant aux revendications<br />

du peuple. L’intransigeance du<br />

tandem tètkale-GNBiste, renfoncée par<br />

les néoduvaliéristes, poussera-t-elle le<br />

peuple en dernier ressort aux émeutes<br />

de la faim ou à un véritable déchoucage?<br />

Il n’est que d’attendre.<br />

Jacques Sampeur, proposé<br />

par le G-30<br />

Par Isabelle L. Papillon<br />

Lesly Voltaire<br />

L<br />

’un des prétextes de Jocelerme<br />

Privert qui l’empêchent de choisir<br />

un Premier ministre de Transition est<br />

du fait qu’il n’y a pas un président du<br />

Senat, depuis sa démission le 14 février<br />

dernier. Ainsi dans une correspondance<br />

au Parlement le vendredi 19 février, il<br />

demande à ses anciens collègues de<br />

pourvoir à son remplacement pour faciliter<br />

l’application de l’accord du 6 février.<br />

Pourtant, en réponse au président,<br />

certains sénateurs, ont fait savoir<br />

que le président Privert pouvait s’entretenir<br />

avec le président de la chambre<br />

des députés ainsi que le vice-président<br />

du sénat en vue de la désignation du<br />

prochain Premier ministre. Le sénateur<br />

Nennel Cassy, président du bloc<br />

majoritaire au grand corps, a pour sa<br />

part exprimé clairement ses idées en<br />

soulignant que : « l’argument avancé<br />

par Jocelerme Privert récemment sur<br />

l’absence d’un président au sénat qui<br />

peut retarder les discussions sur le choix<br />

d’un chef de gouvernement n’est pas<br />

fondé. Puisque depuis son absence, le<br />

vice-président, en la personne du sénateur<br />

Ronald Larèche, le remplace automatiquement<br />

». Même son de cloche<br />

de la part de Jean-Baptiste Bien-aimé<br />

qui estime « que le vide créé par l’absence<br />

de président au sénat ne peut<br />

aucunement entraver le processus de<br />

consultations devant aboutir au choix<br />

du Premier ministre de consensus ».<br />

Mais Privert n’est il pas pris en<br />

sandwich entre tous ces secteurs politiques<br />

qu’il rencontre dont chacun suggère<br />

son propre choix du Premier ministre.<br />

La liste est longue, vu que plusieurs<br />

noms ont été avancés, comme<br />

par exemple Mirlande Manigat,<br />

proposée par la plateforme JISTIS ; Fritz<br />

Jean, proposé par la société civile et<br />

des organismes des droits humains ;<br />

Joanas Gué, proposé par la plateforme<br />

VERITE ; Edgard Leblanc Fils, proposé<br />

par le bloc majoritaire à la Chambre des<br />

députés et le bloc minoritaire au Sénat ;<br />

Jacques Sampeur, proposé par le G-30<br />

; Dieuseul Simon Desras, présenté par<br />

la plateforme Palmis; Florence Guillaume<br />

Duperval et l’actuel Premier ministre<br />

Florence Guillaume Duperval<br />

Turneb Delpé<br />

Evans Paul proposés par le PHTK.<br />

Alors que le directoire du Mopod<br />

a, dans un communiqué, indiqué que<br />

les membres du parti n’entendent pas<br />

faire partie du prochain gouvernement<br />

de transition. Un soi-disant secteur<br />

Populaire élargi, regroupant plusieurs<br />

organisations populaires, proches du<br />

Mouvement Patriotique Populaire Dessalinien<br />

(Mopod), a proposé le nom du<br />

docteur Turneb Delpé sur la liste des<br />

candidats pour le poste de Premier ministre.<br />

Selon le coordonnateur de la plateforme<br />

Klere Je Ayiti (Kaja), Jean Relod<br />

Cénatus, le prochain Premier ministre<br />

doit être choisi en fonction de ses prises<br />

de position publiques et sa participation<br />

active dans les différents mouvements<br />

de protestation qui visaient à dénoncer<br />

les dérives de l’administration de Martelly.<br />

De fait, Cénatus pense que le docteur<br />

Delpé présente, en ce sens, le profil<br />

idéal pour devenir le prochain chef du<br />

gouvernement de consensus<br />

Le parti Fanmi Lavalas n’est pas<br />

resté sur la touche, il désigne officiellement<br />

son Premier ministrable en la personne<br />

de Lesly Voltaire.<br />

Par ailleurs, la Fusion elle-même<br />

rejette l’invitation de Jocelerme Privert<br />

pour discuter de la question du choix<br />

d’un Premier Ministre, d’un gouvernement<br />

provisoire et de la poursuite des<br />

élections. Dans leur réponse en date du<br />

22 février <strong>2016</strong>, le Secrétaire Général<br />

de la FUSION Rosemond Pradel indique<br />

que son parti n’est pas « prêt à participer<br />

dans cette démarche, qui est très loin<br />

d’apporter une solution viable et durable<br />

à cette profonde crise: électorale,<br />

politique, économique et sociale. La FU-<br />

SION ne croit pas que la voie empruntée<br />

jusqu’ici puisse permettre de résoudre la<br />

crise née des élections frauduleuses des<br />

9 août et 25 octobre 2015 »<br />

La lettre continue pour dire que «<br />

[...] Nous pensons que cette démocratie<br />

au rabais que le Core group veut nous<br />

imposer à tout prix, par la réalisation<br />

d’élections présidentielles dans les trois<br />

prochains mois, est très loin de la dimension<br />

de cette crise sociétale et systémique<br />

qui ronge le pays depuis plusieurs<br />

décennies [...] Vouloir continuer<br />

les élections dans ces conditions, c’est<br />

accepter qu’il ne s’était rien passé le 9<br />

aout et le 25 octobre 2015 [...] » Ainsi<br />

la Fusion se démarque du régime de<br />

transition ; mais cela ne veut pas dire<br />

que ses membres ne peuvent décrocher<br />

de grands postes au sein de cette Administration.<br />

Une transition politique pour maintenir le statu quo<br />

Les luttes de revendications<br />

doivent continuer<br />

Depuis la fin du mandat de l’ex-président<br />

Michel Martelly, la classe<br />

politique traditionnelle, l’oligarchie et<br />

«la communauté internationale» jouent<br />

pieds et mains pour implanter un gouvernement<br />

provisoire. Pour l’ensemble<br />

de ce secteur, cette «solution» est<br />

l’unique moyen d’éviter l’«instabilité<br />

politique», génératrice de «désordre» et<br />

de «violence» dans une société en proie<br />

à une crise multidimensionnelle.<br />

Le «vide politique» serait à éviter<br />

comme la peste!<br />

L’impérialisme ainsi que l’oligarchie,<br />

qui ont soutenu pendant près de<br />

trente ans la dictature sanguinaire des<br />

Duvalier, ne jurent maintenant que par<br />

les élections.<br />

Et à en juger des sommes<br />

faramineuses consacrées à la mise en<br />

œuvre de ces processus électoraux,<br />

il est évident qu’ils représentent, aux<br />

yeux de l’oligarchie, la classe politique<br />

traditionnelle et Washington, un facteur<br />

de «stabilisation».<br />

Cette année seulement, près de<br />

cent millions de dollars américains ont<br />

été dépensés pour réaliser ces «élections».<br />

Si l’on ajoute à cette somme les<br />

800 millions que coûte annuellement<br />

le maintien des forces de l’occupation<br />

de la MINUSTAH, l’on prend la mesure<br />

de l’importance que représentent les<br />

«jeux politiques» (même s’ils prennent<br />

la forme d’élections-bidons) et l’occupation<br />

militaire pour les classes dominantes.<br />

Des sommes astronomiques surpassant<br />

de loin la totalité du budget de<br />

l’État consacré à la santé, à l’éducation,<br />

à l’agriculture, aux logements sociaux!<br />

Quelle contradiction dans un<br />

pays qui souffre de tous les maux<br />

que de consacrer tant de ressources<br />

matérielles et financières à réaliser de<br />

pseudo-élections et à maintenir une<br />

suite à la page(13)<br />

4 <strong>Haiti</strong> Liberté/<strong>Haiti</strong>an Times<br />

Vol. 9 • No. 33 • Du 24 <strong>Fevrier</strong> au 1er Mars <strong>2016</strong>

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