Sainte-Claire - Société historique de Bellechasse
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Au fil <strong>de</strong>s ans - 80 e parution<br />
plus grand nombre d’élèves, mais aussi,<br />
d’offrir les meilleures commodités<br />
du moment… les tableaux noirs, les<br />
pupitres à <strong>de</strong>ux places au lieu <strong>de</strong>s tables<br />
longues, mais surtout, l’eau courante<br />
et les « sanitaires ». Enfin, les enfants<br />
n’auront plus besoin d’aller se faire geler<br />
dans les « bécosses » durant l’hiver.<br />
Il faudra attendre le milieu du XXe<br />
siècle afin <strong>de</strong> voir un autre changement<br />
majeur dans l’organisation scolaire<br />
<strong>de</strong> notre paroisse. Depuis plusieurs<br />
années, les jeunes hommes <strong>de</strong> <strong>Sainte</strong>-<br />
<strong>Claire</strong> souhaitaient avoir leur propre<br />
école puisque la promiscuité du<br />
« couvent » semblait freiner leur ar<strong>de</strong>ur<br />
aux étu<strong>de</strong>s… c’est du moins ce que<br />
disait le curé Eugène Morissette en<br />
tentant <strong>de</strong> convaincre les commissaires<br />
vis-à-vis l’importance <strong>de</strong> construire<br />
un « collège <strong>de</strong> garçons ». Ce sera<br />
chose faite en 1952 et on profitera <strong>de</strong><br />
l’occasion pour organiser, au sous-sol<br />
<strong>de</strong> l’édifice, une vaste salle permettant<br />
d’y réaliser <strong>de</strong>s activités sportives,<br />
culturelles, sociales et même religieuses<br />
puisque l’on y célébrera une messe <strong>de</strong><br />
minuit alternative. En effet, à la Noël <strong>de</strong><br />
1953, l’église ne pouvait accueillir tous<br />
les paroissiens et la salle du « Collège<br />
Le régime municipal<br />
C<br />
omme nous l’avons vu<br />
précé<strong>de</strong>mment, l’attribution<br />
<strong>de</strong>s seigneuries constituait<br />
en Nouvelle-France la base <strong>de</strong><br />
l’organisation et du développement du<br />
territoire. Avec l’arrivée <strong>de</strong>s Anglais,<br />
les choses allaient changer.<br />
Bien que pour les seigneuries déjà<br />
octroyées, les <strong>de</strong>voirs, prérogatives et<br />
droits consentis <strong>de</strong>meurent en vigueur,<br />
L’Acte <strong>de</strong> 1791 abolira définitivement<br />
l’octroi <strong>de</strong> nouvelles seigneuries.<br />
Les terres non concédées le seront<br />
par la tenure en franc et commun<br />
soccage en vue <strong>de</strong> l’établissement et<br />
le développement <strong>de</strong>s Townships, ou<br />
Cantons. C’est à partir <strong>de</strong> ce moment que<br />
nous allons voir apparaître les Township<br />
<strong>de</strong> Frampton, Cranbourne, Buckland,<br />
Standon, Ware, Armagh et autres cantons<br />
qui nous entourent. Mais L’Acte <strong>de</strong><br />
1791 va aussi amener la création <strong>de</strong>s<br />
premiers comtés électoraux tels celui <strong>de</strong><br />
Dorchester et Hertford (<strong>Bellechasse</strong>).<br />
Pour les habitants, la distinction entre<br />
16<br />
<strong>de</strong>s garçons » allait servir <strong>de</strong> lieu <strong>de</strong><br />
culte pour l’occasion <strong>de</strong> la messe <strong>de</strong><br />
minuit… il faudra attendre la messe<br />
<strong>de</strong> minuit 2009 pour revoir une église<br />
aussi pleine. Mais la « générosité »<br />
<strong>de</strong> Duplessis allait aussi se traduire<br />
par la construction d’un tout nouveau<br />
couvent en 1958. Ce bâtiment vaste et<br />
mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> 14 classes sera doté d’une<br />
vaste salle servant parfois <strong>de</strong> gymnase<br />
et une annexe, reliée par une passerelle<br />
vitrée, servira à loger les religieuses.<br />
Ce sera un moment important dans<br />
l’histoire <strong>de</strong> l’éducation puisque l’on<br />
constatera alors une nouvelle tendance<br />
visant à regrouper tous les enfants<br />
d’une paroisse, dans une même école.<br />
En effet, c’est à cette époque que l’on<br />
fermera l’ensemble <strong>de</strong>s écoles <strong>de</strong> rang<br />
au profit <strong>de</strong> celles du village… le gros<br />
« monstre » jaune était né, le transport<br />
scolaire était implanté. Nous étions à<br />
l’aube <strong>de</strong> la création du ministère <strong>de</strong><br />
l’Éducation et du désormais célèbre<br />
débat <strong>de</strong> la construction <strong>de</strong> la polyvalente<br />
du secteur. C’était la disparition du<br />
cours classique et l’avènement du<br />
« secondaire ». Jusqu’à ce jour, les<br />
adolescents et adolescentes <strong>de</strong> la<br />
paroisse poursuivaient leurs étu<strong>de</strong>s à<br />
les rôles <strong>de</strong> seigneur, grand<br />
voyer et député, était parfois<br />
confuse. Toutefois, dans le<br />
« village <strong>de</strong> <strong>Sainte</strong>-<strong>Claire</strong> », le<br />
problème n’était pas si important<br />
puisque le seigneur, le grand<br />
voyer et le député étaient la<br />
même personne : Gabriel-Elzéar<br />
Taschereau. Néanmoins, un<br />
autre important changement<br />
verra le jour à compter <strong>de</strong> 1841,<br />
en regard <strong>de</strong> l’aménagement et<br />
du développement du territoire.<br />
L’Acte d’Union <strong>de</strong> 1840 va réunir<br />
le Bas et le Haut-Canada pour ne<br />
former qu’une seule province, la<br />
Province du Canada ou Canada-<br />
Uni. Ainsi en 1841, parmi les<br />
importants changements apportés<br />
par la nouvelle constitution,<br />
l’enregistrement <strong>de</strong>s transactions<br />
concernant les propriétés au<br />
Registre foncier <strong>de</strong>vient obligatoire.<br />
Toutefois, c’est par la création du<br />
Département <strong>de</strong>s travaux publics, tout<br />
<strong>Sainte</strong>-<strong>Claire</strong>, jusqu’à la onzième année<br />
inclusivement. Désormais, il faudra se<br />
rendre à Saint-Anselme pour compléter<br />
le cours secondaire jusqu’à la douzième<br />
année. On venait ainsi <strong>de</strong> bonifier<br />
l’environnement scolaire <strong>de</strong>s étudiants<br />
par une amélioration <strong>de</strong>s locaux et<br />
équipements, mais une conséquence<br />
n’avait pas bien été mesurée… l’exo<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s jeunes vers les grands centres. En<br />
effet, à la fin <strong>de</strong>s années 1960, après<br />
avoir complété leurs étu<strong>de</strong>s secondaires,<br />
les jeunes allaient désormais avoir accès<br />
au CEGEP… une autre créature <strong>de</strong> la<br />
« Révolution tranquille ». Notre localité,<br />
comme bien d’autres par ailleurs, allait<br />
constater une diminution sensible du<br />
sentiment d’appartenance <strong>de</strong>s jeunes au<br />
milieu. À compter <strong>de</strong>s années 70’ et 80’,<br />
« la relève » sera <strong>de</strong> plus en plus rare<br />
afin d’assurer le lea<strong>de</strong>rship économique<br />
et social nécessaire au développement<br />
d’une communauté comme la nôtre. Le<br />
nouveau programme scolaire avait peutêtre<br />
enrichi la qualité <strong>de</strong> l’éducation, mais<br />
certainement appauvri le tissu social <strong>de</strong><br />
notre milieu. Un défi majeur attendra<br />
désormais les autorités, les parents et<br />
les éducateurs… la résurgence d’un lien<br />
étroit entre les jeunes et leur milieu.<br />
Béoni «Belone» Gagnon, Conseiller<br />
municipal <strong>de</strong> <strong>Sainte</strong>-<strong>Claire</strong> en 1855 et<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la municipalité scolaire