Remed
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aujourd’hui dotée de régimes démocratiques, à l’exception de Cuba qui commence à faire des<br />
ouvertures à travers le rapprochement historique avec les États-Unis, et les conflits internes<br />
sont entrés dans un processus de paix. Pour résoudre les conflits frontaliers, les gouvernements<br />
de la région ont de plus en plus recours à la voie diplomatique et à la négociation.<br />
Cependant, avec l’arrivée de Raoul Castro au pouvoir, Cuba a commencé à s’ouvrir beaucoup<br />
plus aux libertés fondamentales dans l’ordre interne et à se rapprocher des États Unis<br />
d’Amérique avec son retour dans l’Organisation des États Américains (OEA).<br />
Un grand tournant s’est opéré vers la fin des années 90, marquées par «la résistance des<br />
mouvements sociaux» aux effets négatifs des politiques économiques et sociales mises en<br />
œuvre en Amérique latine et s’est traduit, depuis 1998, par l’arrivée au pouvoir de présidents<br />
de gauche aux politiques diverses et parfois contradictoires ». Les mesures de libéralisation<br />
commerciale et financière ont accéléré la prise de contrôle du marché intérieur de chaque pays<br />
par les multinationales américaines et européennes. Elles ont également accentué la<br />
dépendance des économies régionales à l’égard des marchés extérieurs.<br />
Cependant, une nouvelle dynamique socio-historique s’est vite imposée avec l’évolution<br />
idéologique de M. Hugo Chavez à Caracas avec la Révolution Bolivarienne, l’arrivée au pouvoir<br />
de M. Luis Ignacio Lula da Silva à Brasilia, de M. Nestor Kirchner à Buenos-Aires, et plus tard,<br />
celle de M. Tabaré Vasquez à Montevideo et de Mme Michelle Bachelet à Santiago créant ainsi<br />
une situation géopolitique et géoéconomique totalement nouvelle dans la région.<br />
Cette nouvelle dynamique traduit par la velléité des nouveaux gouvernements d’Amérique du<br />
Sud de mettre en place des formes de capitalisme plus productives et autonomes, avec un rôle<br />
plus important de la régulation de l’État.<br />
Avec un PIB en hausse de 4,3 % en 2005, soit une augmentation du PIB par habitant de près de<br />
3 %, la région Amérique latine et Caraïbe avait connu sa troisième année consécutive de<br />
croissance. Cette période de croissance que traversait l’Amérique latine était indéniablement<br />
positive. La plupart des pays de la région n’en affichant pas moins une croissance inférieure à<br />
celle d’autres régions du monde et, même, à celle qu’enregistraient certains pays développés.<br />
Cependant, la situation sociale demeure préoccupante avec des indicateurs sociaux négatifs.<br />
Les rapports de 2003 indiquaient que l’Amérique latine avait recommencé à connaître la<br />
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