La force de la contemplation

introduction
que cela est également vrai pour la méditation. Ici, néanmoins,
nous ne pouvons et nous ne devons rien accélérer. Au contraire,
si nous voulons sauter certaines étapes, petites mais importantes,
pour en arriver rapidement à « l’essentiel », le chemin de la
méditation se met à stagner. C’est pourquoi il me paraît important
de décrire comment en arriver par petits pas très concrets
aux attitudes fondamentales de la méditation. Par ces postures, la
personne s’ouvre à la force de la contemplation. J’en décrirai les
effets bénéfiques à la fin de chaque chapitre. Ces attitudes fondamentales,
toutefois, ne sont pas à embrasser isolément. Elles se
conditionnent, s’imbriquent l’une dans l’autre et se complètent
mutuellement.
L’accompagnement de nombreuses personnes m’a aussi
rendu attentive aux difficultés cachées qui peuvent bloquer la
force de la méditation. Ce qui se passe dans le silence et ce que
nous vivons intérieurement dans la méditation n’apparaît pas
à l’extérieur. Nous pouvons nous perdre durant la méditation
dans une confusion de pensées, de représentations et d’images
intérieures et ne tourner finalement qu’autour de nous-mêmes.
En décrivant ces pièges, je voudrais contribuer à reconnaître ces
écueils, à les éviter sur le chemin de la méditation et ainsi parvenir
à une orientation claire. Finalement, je donnerai quelques
indications sur ce qui peut nous affermir dans une forme de vie
contemplative.
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