<strong>Pour</strong> <strong>que</strong> <strong>vous</strong> <strong>croyiez</strong> » Donc, nous lisons ces textes, non pas en savants ni en curieux, mais seulement en chercheurs de Dieu, en amoureux de cette Parole. D’autres chercheurs de Dieu, les premiers disciples, ont pris un soin jaloux à nous transmettre <strong>que</strong>l<strong>que</strong> chose de l’expérience qu’ils avaient faite du mystère de Jésus mort et ressuscité. Ils nous la répercutent à travers ces récits afin qu’à notre tour, nous refassions <strong>que</strong>l<strong>que</strong> chose de l’expérience qu’ils ont faite et <strong>que</strong> “nous croyions”. Ce n’est pas anodin car, à force de travailler l’Évangile, il faut bien accepter <strong>que</strong> l’Évangile nous travaille : à <strong>que</strong>stionner l’Évangile, on prend le ris<strong>que</strong> <strong>que</strong> l’Évangile nous <strong>que</strong>stionne. Et c’est un vrai ris<strong>que</strong> !» Dès <strong>que</strong> Jésus rencontre une personne, (la samaritaine, le fonctionnaire royal, l’infirme de Béthesda, la femme adultère, l’aveugle-né, Lazare et ses deux sœurs, omas…), Pierre-Marie Hoog va tout faire pour <strong>que</strong> le lecteur soit actif, éclairé, dynamisé et avance pour croire… Il décrit avec précision la démarche pédagogi<strong>que</strong> <strong>que</strong> Jésus met en place et invite le lecteur à se lancer dans l’aventure. « Dans les Exercices, Ignace propose au débutant de se demander : “Qu’est-ce qu’il faut <strong>que</strong> je fasse pour le Christ ?” A la fin des Exercices, il propose au retraitant de dire : “Seigneur, ma liberté, elle est à toi. Donne-moi la grâce de t’aimer, çà me comble suffisamment.” Vous voyez le chemin !»En habitant les récits de Jean, en ruminant méthodi<strong>que</strong>ment l’évangile, il fait découvrir <strong>que</strong> Jésus est celui qui engage sa vie jusqu’au bout pour moi, c’est son bonheur et la joie de son Père. Le lecteur est invité à se demander jusqu’où va l’engagement de sa vie pour le Dieu de Jésus Christ. C’est une offre, celle <strong>que</strong> Jésus fait au malade de la piscine de Béthesda : « Est-ce <strong>que</strong> tu veux guérir ?»(Jn 5, 6). Pierre-Marie Hoog dit encore : « J’ai été heureux d’avoir pris pour guide mon saint patron ! Je regarde Simon Pierre comme un exceptionnel témoin de l’absolu de Dieu. Cet homme a un cœur gros comme çà, il fait et dit les mêmes bêtises <strong>que</strong> nous ! Seulement, c’est <strong>que</strong>lqu’un qui ignore les “pres<strong>que</strong>”, les “à peu près” et les “peut-être”. Et en actes, il vérifie tous les paradoxes de l’évangile : “Mourir pour renaître”, “croire sans avoir vu”, etc. Il aura mis beaucoup de temps (et pour cela aussi, je sais qu’il m’est assez proche) à comprendre <strong>que</strong> c’est le perdu qui est cherché ; <strong>que</strong> le seul solide ancrage n’est pas sur nos vertus mais sur la miséricorde ; qu’il ne s’agit pas de rêver de perfection, mais de servir les brebis confiées et <strong>que</strong> suivre, ce n’est pas trotter devant, mais marcher derrière… » 8
Préface Voilà le projet de l’auteur : il se révèle un grand catéchète qui a la passion de voir grandir le lecteur dans la foi. Même vingt ans après les rencontres à Saint-Ignace, la manière de faire de Pierre-Marie Hoog avec son style oral (mais cela reste très bien écrit), peut rendre encore service aujourd’hui… A <strong>vous</strong>, ami lecteur, de rentrer dans cette rencontre « pour <strong>que</strong> <strong>vous</strong> <strong>croyiez</strong> <strong>que</strong> Jésus est le Christ, le Fils de Dieu » (Jean 20, 30). 10 avril 2015 9