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• • • • HISTOIRE<br />
une arithmétique capable d’expliquer les vitesses variables des planètes. Ils commencent par simplifier le<br />
problème en supposant qu’il n’y avait que deux vitesses différentes, l’une rapide et l’autre plus lente. On peut<br />
comprendre facilement leur méthode en traçant un diagramme montrant comment ils figuraient la variation<br />
du mouvement au cours du temps. Puis, entre 180 et 50 avant J.-C., les modèles se sont perfectionnés. Une<br />
fonction zigzag remplace le modèle discontinu. Elle traduit avec une plus grande précision le changement de<br />
vitesse progressif des astres.<br />
Fonction discontinue<br />
À partir de là, des éphémérides pourront être établies, permettant de connaître avec une certaine précision<br />
les positions des cinq planètes visibles à l’œil nu, ainsi que celles de la Lune et du Soleil. Perdant ainsi leurs<br />
propriétés divines, les planètes sont devenues de simples objets naturels dont il est possible de connaître le<br />
comportement grâce aux mathématiques. Mais contrairement aux Grecs, il semble que les Chaldéens n’aient<br />
pas élaboré de théories mathématiques permettant d’expliquer les mouvements des planètes.<br />
Capable de définir à l’avance les positions des planètes et de la Lune, l’imprévisibilité disparaît et l’astrologie<br />
d’État perd de son importance. Vers 410 avant J.-C., le zodiaque est divisé en douze parties de 30° chacune,<br />
permettant à l’astrologie d’État de se transformer en astrologie individuelle généthliaque : c’est le début des<br />
horoscopes tels que nous les connaissons encore aujourd’hui. Pourquoi douze parties ? Certainement parce<br />
que les Mésopotamiens comptaient en base 60, de laquelle nous avons hérité pour compter les heures et les<br />
degrés d’angle. Ainsi, diviser un cercle de 360° en six, puis en douze semble être le réflexe le plus immédiat.<br />
Le calendrier<br />
Fonction zigzag<br />
Comme toutes les civilisations antiques, les Mésopotamiens ont établi leur calendrier à partir de l’observation<br />
de la Lune. Le mois commence le soir où le premier croissant de Lune est visible dans les lueurs du Soleil<br />
couchant. Ainsi, le premier jour du mois correspond toujours au premier croissant, le 15 du mois à la pleine<br />
Lune. De même, le jour babylonien commence au crépuscule. L’année se compose de 12 mois lunaires de 29<br />
ou 30 jours (voir ci-dessous).<br />
Cependant, cette année lunaire<br />
Mois mésopotamiens<br />
Mois actuels<br />
dure 354 jours, alors que l’année<br />
Nisannu (30 jours)<br />
Mars-Avril<br />
solaire sur laquelle se basent les<br />
Airu (29 jours)<br />
Avril-Mai<br />
travaux agricoles dure 365,25 jours.<br />
Sivanu (30 jours)<br />
Mai-Juin<br />
Pour résoudre ce décalage, les rois<br />
Dû-zu (29 jours)<br />
Juin-Juillet<br />
sumériens des cités-états (vers -3500)<br />
Abu (30 jours)<br />
Juillet-Août<br />
ajoutaient un mois supplémentaire de<br />
Ululu (29 jours)<br />
Août-Septembre<br />
manière arbitraire quand le décalage<br />
Tasrita (30 jours)<br />
Septembre-Octobre<br />
devenait trop important. Comme<br />
Arah-Samma (29 jours)<br />
Octobre-Novembre<br />
Kislou (30 jours)<br />
Novembre-Décembre<br />
nous l’indique une tablette datant<br />
Tebitu (29 jours)<br />
Décembre-Janvier<br />
du règne d’Hammurabi (1810-1750<br />
Sebatu (30 jours)<br />
Janvier-Février<br />
avant J.-C.), le calendrier n’était donc<br />
Addaru (29 jours)<br />
Février-Mars<br />
pas le même d’une cité à l’autre.<br />
la porte des étoiles n°36 23