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SKI S'DIT
Rossignol Demo Tour
Le Demo Tour c’est quoi ? Tu viens tester gratuitement des skis, tu
te fais prendre en photo et tu reçois la photo sur ton mail dans la
foulée. Elle est pas belle la life L’opération se déroule dans onze
pays, toutes les dates sur le http://demotour.skisrossignol.com
Vu à ISPO
Dans la catégorie « je veux
kiffer la vibe avec mon
skate chez moi », on a
trouvé le must. Ça s’appelle
Indo Board et ça consiste à
jouer à l’équilibriste sur un
cylindre avec une board.
Le concept, qui a gagné un
ISPO Award en 2004, est
parfait pour garder la forme quand on ne peut pas rider ou surfer.
Infos, photos et prix sur le www.indoboard.fr
Second Forum International d’Avoriaz : « Les stations de montagne s’engagent pour la planète »
Le réchauffement climatique touchera-t-il
les stations ? La réponse est évidente. Une
fournée d’experts de tous horizons se sont réunis
mi-janvier à Avoriaz pour en parler. Compte-rendu.
« En cas d’élévation des températures de 2°C,
seules 61 % des stations resteraient enneigées
naturellement, soit toutes celles situées au-dessus
de 2 000 m... » Bruno Abegg, du département
Géographie de l’Université de Zurich, met d’entrée
de jeu le doigt sur le problème. Que font ou vont
faire les stations face au changement climatique ?
Une bonne façon de s’en rendre compte est
de comparer nos stations à
celles de nos cousins nordaméricains.
Quand on sait qu’ils
sont les premiers pollueurs
au monde et qu’ils n’ont pas
signé le protocole de Kyoto, on
pourrait facilement se la jouer
donneur de leçons… Et on se
tromperait. Si elles ne sont pas
en tout point irréprochables, les
stations nord-américaines ont
ASPEN SKIING COMPANY
Années 1968
Le 6 février 1968 Alain Calmat allume la
flamme olympique à Grenoble, sous l’œil des
caméras pour la première retransmission en
couleurs des JO de l’histoire… Aujourd’hui,
la ville iséroise fête l’événement et paie son
exposition de photographies d’époque.
Ça dure jusqu’au 31 mars et c’est un peu
partout dans la ville, avec 31 toiles exposées
en extérieur.
Plus d’informations sur www.grenoble.fr
Les panneaux solaires d’Aspen
produisent 3500 kilowatts/heure
par an et évitent le rejet
de trois tonnes de CO2
dans l’atmosphère.
SKI TIME I LE MAGAZINE GRATUIT DU SKI I NUMERO 44
OZ fête cet hiver ses 20 ans
L’occasion, lors de la fête qui s’est tenue le 25
février dernier, de rencontrer Jacky Bossard,
Directeur de la station, et de faire le point avec
lui sur la dernière-née des stations françaises.
Quels sont les particularités et les avantages
d’une station récente comme Oz, dite de
"cinquième génération" ?
« Le fait d’avoir vu le jour après la plupart des stations nous a donné un avantage indéniable :
on a eu le temps de relever les défauts de certaines, et ainsi éviter de les reproduire. Ainsi,
dès sa création, la station a été conçue sans voiture. On s’aperçoit que celles qui n’avaient pas
fait ce choix au départ, essayent aujourd’hui de faire machine arrière. Et c’est beaucoup plus
délicat de réaménager que d’aménager. On a donc mis l’accent sur les parkings, d’autant plus
qu’étant la première porte d’entrée du massif des Rousses quand on vient de Grenoble, une
bonne part de la clientèle arrive en voiture. Et comme on sait bien que les gens n’aiment pas
trop marcher avec des chaussures de ski aux pieds, un ascenseur les amène directement à la
station. Autre défaut que nous avons évité : les grands immeubles en béton. Ici, on a fait le
choix de la pierre et du bois, ainsi que d’immeubles à taille humaine et qualitatifs, à l’inverse
des studios dortoirs construits dans les années 50 et 60. Finalement, tout cela donne une station
agréable à vivre avec son centre ville piéton, idéale pour les enfants, très articulée autour des
pistes et du paysage. »
En plus d’être Directeur de la station, vous êtes également directeur général de la SEMDOZ,
ce qui comporte quelques avantages pour assurer une direction homogène de la station…
« Bien, sûr, puisqu’en coordination avec les élus, nous avons une gouvernance unique de la
station. Les parkings, la patinoire, la piscine, les agents municipaux, la gestion du développement
immobilier, tout est concerté et tout le monde oeuvre dans la même voie. Et puis dès le début, il
y avait une vraie vision de ce que devait être Oz. Depuis l’équipe fondatrice, trois municipalités
se sont succédées dans la continuité, pour arriver à Oz tel qu’on le connaît aujourd’hui. Une
station à taille humaine au cœur d’une nature préservée, dans le majestueux massif des Grandes
Rousse. Bref, une station où il fait bon vivre ! »
www.oz-en-oisans.com
Environnement et stations de ski : l’exemple nord-américain
pris conscience il y a déjà quelques années de la
fragilité de leur gagne-pain, la neige.
Kathy Jenkins, du Département Développement
Durable de Whistler, nous apprend qu’il existe une
Charte de Développement Durable pour les stations
depuis 2000. Il aura fallu attendre 2007 pour voir
la même chez nous, avec la Charte nationale en
faveur du Développement durable dans les Stations
de Montagne, créée par l’ANMSM, l’ADEME et
Mountain Riders. À l’heure actuelle, 105 stations
adhèrent à cette Charte (à lire sur le www.anmsm.fr),
sur les 310 stations de France.
Marketing écolo
Le traitement des déchets est également un point
crucial de l’impact environnemental d’une station, et
peut même, du moment que l’on y met les moyens,
produire de l’énergie. Ainsi, une tonne de déchets
qui part à l’incinérateur pour produire de l’électricité
coûte 200 euros, contre 50 euros dans une
déchetterie. Autre exemple : « Nous utilisons l’huile
des friteuses de nos restaurants pour alimenter nos
dameuses, explique Matt Hamilton, responsable
environnement à Aspen Snowmass. Alors c’est sûr,
ça s’encrasse un peu plus souvent et ça fait râler
les mécanos, mais ça fait toujours économiser du
carburant. »
Mais les stations ne doivent pas être les seules
à agir. En communiquant sur leurs actions en
faveur de l’environnement, elles s’attirent nonseulement
la sympathie des touristes, mais aussi
leur implication. « Si on ne dit pas aux gens quelles
initiatives nous mettons en place, ils ne nous
aideront pas. Plus nous partageons nos actions,
plus les gens ramèneront ces principes chez eux. »,
explique Kathy Jenkins.
Même idée à Aspen, qui a dépensé l’hiver dernier
les 3/4 de son budget communication en annonçant
leur campagne « Save Snow » dans les magazines
de ski américains. Une campagne parrainée par
Peter Olenick, Gretchen Bleiler et Chris Davenport.
« Aujourd’hui, 40 % de notre clientèle vient pour
notre engagement écologique », se félicite Matt
Hamilton (waouh, qu’est-ce qu’ils sont écolos les
américains ! Ils arrivent pourtant tous dans les
stations avec des énormes pick-up faisant le double
de nos voitures européennes).
Alors, établir une comparaison entre les stations
d’Amérique du Nord et celles du Vieux Continent,
ça sert à quoi Pas tellement à démontrer que telle
station est meilleure que telle autre, mais plutôt
que pour une station comme Aspen qui appartient
à des groupes financiers qui possèdent la totalité
de la station (remontées, hôtels, restaurants…),
c’est plus facile de faire appliquer des initiatives
en faveur de l’environnement. « Alors qu’en
France c’est très difficile de réunir tous les acteurs
concernés pour parler de progrès écologique »,
avoue Stéphane Lerendu, directeur de l’office du
tourisme d’Avoriaz. Mais comme le dit le dicton,
quand on veut…
LoM