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•••<br />

REPORT<br />

finale, seule véritable épreuve de la journée. Il fait toujours très<br />

froid et il neige au moment où toutes les caméras se braquent<br />

sur les skieurs. On est en direct sur ESPN (chaîne de sports<br />

américaine et créatrice de l’événement) et ça ne rigole pas,<br />

le timing est précis, les commentatrices sont de vraies bimbos,<br />

la presse non-ESPN est reléguée derrière des filets. T<strong>an</strong>t pis,<br />

on prendra tout ce qu’il y a à prendre qu<strong>an</strong>d même. C’est la<br />

jungle, il y a trop de photographes qui se penchent carrément<br />

par-dessus les doubles r<strong>an</strong>gées de filets et se retrouvent d<strong>an</strong>s<br />

le cadre des autres… Côté résultat, ça ne ch<strong>an</strong>ge pas vraiment,<br />

Kevin est déçu, il se fait un genou pend<strong>an</strong>t son dernier run<br />

d’échauffement pour la finale. Il reviendra l’<strong>an</strong>née prochaine,<br />

il est désormais attendu. Colby West vient prendre la troisième<br />

place et Simon, malgré un premier jump à plus de 20 pieds (six<br />

mètres) et un run de folie, ne dépasse pas le vieux lion T<strong>an</strong>ner<br />

Hall. Le public siffle, le résultat est discutable, moi j’aurais fait<br />

passer Simon…<br />

Troisième jour, c’est l’entrée des gladiateurs, les skieurs<br />

de skicross. Le tracé est assez plat et lent, il y a beaucoup de<br />

woops et peu de gros sauts. En plus, les chronos sont mauvais,<br />

l’ambi<strong>an</strong>ce est tendue d<strong>an</strong>s le cl<strong>an</strong> fr<strong>an</strong>çais comme d<strong>an</strong>s le cl<strong>an</strong><br />

Salomon, il y a eu des erreurs de stratégie, il va falloir compter<br />

sur les rattrapages pour passer. Enak et Meryll sont un peu<br />

déçus d’attaquer les X comme ça, mais bon, ils pourront courir le<br />

sur-lendemain. Robin Lenel et Ted Piccard passent également et<br />

pas de souci pour Ophélie, elle assure tr<strong>an</strong>quillement sa place.<br />

Un peu plus tard le même jour, c’est la finale du superpipe<br />

femme. Certains y vont à reculons, les filles font moins rêver que<br />

les hommes. Mais on assiste tout de même à un beau spectacle.<br />

Et puis, c’est pas désagréable de regarder Sarah Burke, Kristi<br />

Leskinnen, Mirjam Jaeger, Virginie Faivre, Grete Eliassen… Les<br />

Suissesses se battent bien mais Virginie ne passe pas ; Sarah<br />

Burke est indétrônable et au-dessus du lot ; Mirjam prend une<br />

belle seconde place et Jen Hudak fait plaisir à monter son<br />

niveau régulièrement.<br />

Enfin, c’est le big air, la nouvelle épreuve 2008. Tout le monde<br />

en parle, ce sont les téléspectateurs qui sont censés juger le<br />

contest. En théorie. En fait, l’org<strong>an</strong>isation avait invité quatre<br />

riders : Jon Olsson, Jakob Wester, Charles Gagnier et Simon<br />

Dumont. Le public peut voter par SMS surtaxé et le tout dure<br />

1h15 pour douze sauts au total, soit environ un toutes les<br />

5 minutes, c’est long, très long… Et ça ne ch<strong>an</strong>ge pas beaucoup,<br />

Jon, le vainqueur, place 4 fois son k<strong>an</strong>gourou en 4 sauts. Même<br />

s’il est complètement bluff<strong>an</strong>t de facilité et de fluidité, qu<strong>an</strong>d<br />

il replaque en switch après sa double-rotation, il n’y a même<br />

pas un mini hochement de tête, c’est un peu lass<strong>an</strong>t… Bref,<br />

une épreuve qui ch<strong>an</strong>gera peut-être l’<strong>an</strong>née prochaine. Simon<br />

Dumont n’a pas de ch<strong>an</strong>ce, encore une fois il semble que le<br />

public le soutienne très fortement mais au final, il est second,<br />

comme pour le pipe.<br />

The last but not the least<br />

Dernier jour et dernières épreuves : le skicross tout d’abord. La<br />

neige a ch<strong>an</strong>gé, les gars améliorent leurs temps de 6 seconde<br />

par rapport aux qualifs, ça envoie ! Ça envoie tellement en fait<br />

que les skieurs se mettent au tas. L’av<strong>an</strong>t-dernière bosse est<br />

énorme et déséquilibre<br />

les coureurs. Karin<br />

Huttary, Enak Gavaggio,<br />

Lars Lewen et Juha<br />

Haukkala partent en<br />

ambul<strong>an</strong>ce… Dur pour les<br />

trois riders Saab-Salomon !<br />

Meryll Boul<strong>an</strong>geat va bien<br />

mais a chuté avec Karin,<br />

reste Ophélie, qui, elle,<br />

gère sa course avec toute<br />

son expérience pour, une<br />

nouvelle fois, finir avec<br />

une médaille d’or.<br />

ERIC LARS BAKKE<br />

Derrière, avec toutes les chutes, on retrouve Hedda Bernsten<br />

(celle qui était déjà seconde aux Contamines) et Magdalena<br />

Jonsson. Chez les hommes, la finale est bien bagarrée, avec<br />

pas mal de dépassements, c’est un très beau show, et c’est<br />

finalement Daron Rahlves, l’<strong>an</strong>cien raceur, qui l’emporte<br />

magnifiquement dev<strong>an</strong>t le gé<strong>an</strong>t St<strong>an</strong>ley Hayer et l’Américain<br />

Casey Puckett (l’hystérique avec sa cloche à côté de moi<br />

pend<strong>an</strong>t la course l’avait pourt<strong>an</strong>t super bien soutenu !).<br />

Pour la clôture, le slopestyle. On a du mal à tout voir de la<br />

raquette d’arrivée, on voit juste les riders s’envoler et retomber<br />

après chaque kick. La moindre faute en réception coûte très<br />

cher et empêche souvent de renchaîner sur le kick suiv<strong>an</strong>t, ça<br />

sera le cas pour un certain nombre des finalistes. Lolo Favre,<br />

seul Fr<strong>an</strong>çais de l’épreuve, sort aux qualifs, « les gars tournent<br />

trop pour moi, je vais faire ce que je sais faire, du style, mais<br />

ça ne passera sûrement pas ». Et non, c’est pas passé. Jon<br />

gagne, Jossi Wells montre qu’il ne craque pas avec la pression<br />

et Andreas Hatveit rentre enfin son run parfait et finit troisième.<br />

Pas facile à suivre, mais les écr<strong>an</strong>s gé<strong>an</strong>ts sont pratiques et le<br />

dernier kick est le plus aérien, juste dev<strong>an</strong>t l’arrivée.<br />

C’est déjà fini… C’étaient les X Games.<br />

De la découverte en Amérique<br />

Premier voyage aux Etats-Unis, premier passage aux<br />

X Games, première piste sur neige américaine… Beaucoup de<br />

bonnes choses à retenir. Le ski tout d’abord. Le climat d<strong>an</strong>s le<br />

Colorado est vraiment froid et sec, comme la neige. Elle tombe<br />

en qu<strong>an</strong>tité et reste plusieurs jours fraîche, un bonheur. Mais<br />

qu<strong>an</strong>d on chausse des skis là-bas pour la première fois, on est<br />

surpris, la glisse est particulière, la première couche est sèche,<br />

le dessous très léger, et elle ne se condense pas, dommage<br />

pour les amateurs de boules de neige… Et si le dénivelé laisse<br />

les Alpins frustrés, c’est toujours sympa, les services des pistes<br />

laissent la neige non damée quelques jours, on trouve des pistes<br />

non damées, des passages sous les télésièges bien agréables.<br />

Les fôrets de trembles sont un peu serrées pour pouvoir y rider,<br />

mais certains coins alternent avec des sapins et permettent<br />

quelques virages. Et puis, le service est irréprochable, à chaque<br />

passage en bas des remontées, on a droit à un « What’s up<br />

bro’ ? », « How are you doing guys ? » Sympa. En plus, ils<br />

sont souvent deux ou trois à ralentir le télésiège pour éviter<br />

qu’il ne tape d<strong>an</strong>s les mollets. Okay, ce sont des étudi<strong>an</strong>ts<br />

Sud-Américains sûrement sous payés qui font ça, mais c’est<br />

agréable, et toujours avec le sourire. Une leçon de service !<br />

(à 87 dollars le forfait journée qu<strong>an</strong>d même...)<br />

Après, les remontées méc<strong>an</strong>iques ne sont pas forcément de la<br />

dernière génération, ils ne connaissent pas les forfaits mainslibres<br />

et il n’y a pas toujours de garde-corps, mais ils sont bons,<br />

ils mettent des b<strong>an</strong>cs pour que les snowboarders puissent<br />

chausser les fesses au sec, ils mettent des navettes gratuites<br />

toutes les 15 minutes reli<strong>an</strong>t toutes les stations d’Apen…<br />

Un exemple d’événement, l’org<strong>an</strong>isation est incroyable. Le<br />

public est surmotivé, la neige est abond<strong>an</strong>te, le froid intense.<br />

Au total, c’est une leçon pour les événements fr<strong>an</strong>çais. C’était<br />

gros et c’était bon, c’était les US quoi !<br />

DE HAUT EN BAS :<br />

L’av<strong>an</strong>t-dernière bosse du skicross<br />

aura envoyé beaucoup de skieurs au<br />

tapis. Sur l’image, on peut voir les<br />

skis d’Enak en train de chavirer.<br />

T<strong>an</strong>ner Hall sous la neige des finales<br />

du pipe. Des conditions difficiles<br />

pour rider.<br />

Buttermilk, un site regroup<strong>an</strong>t sur<br />

un espace confiné le skiercross, le<br />

pipe, le slopestyle et plus loin, le big<br />

air et le terrain de skidoo.

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