LES « COMPORTEMENTS-PROBLÈMES » PRÉVENTION ET RÉPONSES
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VOL<strong>ET</strong> 1 ORGANISATION À PRIVILÉGIER PAR L’ÉTABLISSEMENT/SERVICE : STRATÉGIES DE <strong>PRÉVENTION</strong> DES <strong>«</strong> <strong>COMPORTEMENTS</strong>-<strong>PROBLÈMES</strong> <strong>»</strong><br />
Chapitre 1 - La prise en compte de la qualité de vie pour prévenir les <strong>«</strong> comportements-problèmes <strong>»</strong><br />
RECOMMANDATIONS<br />
Pour analyser la douleur, prendre en compte :<br />
• les antécédents médicaux ;<br />
• les caractéristiques individuelles ;<br />
• les composantes socioculturelles.<br />
Considérer l’évaluation de l’expression de la douleur réalisée avec les proches et les accompagnants<br />
(professionnels ou non) comme une source d’information importante à prendre en compte.<br />
Sensibiliser les professionnels, en lien avec l’équipe soignante, au repérage, à l’évaluation de la<br />
douleur (de la simple migraine, ou d’une douleur liée aux soins d’hygiène de vie, à la rage de<br />
dents, etc.) et aux modifications du comportement pouvant être associées à la douleur :<br />
• en se dotant d’outils spécifiques adaptés au type de handicap pour dépister et évaluer la douleur<br />
à différents moments de l’accompagnement ;<br />
• en formant les soignants des ESSMS à la prise en charge de la douleur.<br />
ÉCHEL<strong>LES</strong> D’ÉVALUATION DE LA DOULEUR<br />
Quand elle est possible, une première évaluation doit être réalisée grâce à des échelles puis réévaluée,<br />
notamment afin d’adapter le traitement et de faciliter l’échange d’informations entre praticiens<br />
(Gordon 2005) 55 .<br />
Deux types d’échelles d’évaluation de la douleur existent :<br />
• échelles d’auto-évaluation<br />
• échelles d’hétéro-évaluation<br />
Les premières sont utilisées avec des personnes ayant une perception de leur douleur non exprimée<br />
faute de verbalisation. Il existe différents types d’échelles.<br />
Les deuxièmes sont utilisées pour les personnes dyscommunicantes ou non communicantes.<br />
Pour les personnes manifestant une sensibilité à la douleur et pour celles sollicitées physiquement<br />
(notamment si la personne est fatiguée par une rééducation par exemple), s’interroger sur la<br />
possibilité de reporter/différer le soin, la toilette.<br />
S’assurer de l’existence de prescriptions anticipées 56 élaborées par le médecin et/ou de protocoles<br />
de soins intégrant la prise en charge de la douleur. Veiller également à leur accessibilité et à leur<br />
mise en œuvre.<br />
Lorsque cela est nécessaire, établir un partenariat avec les équipes mobiles (par exemple les équipes<br />
mobiles de soins palliatifs, etc.) ou les commissions hospitalières concernées par la douleur.<br />
REPÈRES JURIDIQUES<br />
<strong>«</strong> Tout médecin a, en vertu de l’article R.4137-27, I du code de la santé publique, l’obligation<br />
déontologique de s’efforcer de soulager les souffrances du malade par des moyens appropriés<br />
à son état et de l’assister moralement. <strong>»</strong> De plus, l’article L4130-1 du code de la santé publique<br />
modifié par la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 - art. 68 vise les missions du médecin généraliste<br />
de premier recours et notamment :<br />
<strong>«</strong> Administrer et coordonner les soins visant à soulager la douleur. En cas de nécessité, le médecin<br />
traitant assure le lien avec les structures spécialisées dans la prise en charge de la douleur. <strong>»</strong><br />
55<br />
GORDON, D. B., DAHL, J. L., MIASKOWSKI, C., et al. American Pain Society Recommendations for Improving the Quality of Acute and<br />
Cancer Pain Management: American Pain Society Quality of Care Task Force. Archives of Internal Medicine, 2005, vol. 165, n°14, pp. 1574–1580.<br />
56<br />
La prescription anticipée apparaît en 2002 dans la Circulaire DHOS/E2/2002/266 du 30 avril 2002 relative à la mise en œuvre du programme<br />
national de lutte contre la douleur dans les établissements de santé. Il s’agit d’une prescription médicale personnalisée permettant au personnel<br />
infirmier de réduire le délai de réponse en termes de soins ou de traitement. Rédigée à l’avance par un médecin en prévision de symptômes et en<br />
fonction de la pathologie et de ses antécédents, cette prescription est datée et signée ; elle précise le type de symptômes, le nom du médicament,<br />
son dosage et sa voie d’administration, ainsi que la durée de validité de la prescription. En l’absence du médecin, l’Infirmier diplômé d’état<br />
(IDE) est seul habilité à prendre la décision de réaliser une prescription anticipée.<br />
34 <strong>LES</strong> <strong>«</strong> <strong>COMPORTEMENTS</strong>-<strong>PROBLÈMES</strong> <strong>»</strong> AU SEIN DES ÉTABLISSEMENTS <strong>ET</strong> SERVICES INTERVENANT AUPRÈS DES ENFANTS <strong>ET</strong> ADULTES HANDICAPÉS : <strong>PRÉVENTION</strong> <strong>ET</strong> <strong>RÉPONSES</strong> <strong>»</strong>